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Abû Hanifa, qdssl
[79-150 H / 699-767 ap. J.C.]
La rencontre de
ses parents ![]() |
Sa Biographie |
Salam Alaykum, ci-joint un discours relatant la rencontre des parents de l'imam Abû hanîfah (qdssl), Savant et Maître de l'Ecole jurisprudentielle Hanifite.
[Ajout personnel :] résumé de sa vie réalisé
à partir du livre "Les quatre imâms fondateurs
des écoles sunnites", de Messaoud Boudjenoun, aux éditions
Universel, ISBN 2-911546-41-5
Son école de jurisprudence est née à Kûfa et a, encore
de nos jours, une influence marquée en Irak, en Turquie, dans les Balkans,
en Asie centrale, en Chine et en partie en Inde et au Pakistan. Son père
était un commerçant aisé d’origine perse. Cheikh
Abû Hanîfa apprit le Coran directement du Hafidh Assim (qdssl
- Maître de l’une des 7 principales lectures du Coran utiliseable
dans les prières et la plus répendue de nos jours : la lecture
de Hafs. Il était un riche et généreux commerçant
de tissus honnête et franc. De nature laconique, il devenait intarissable
si on venait à l’interroger sur la jurisprudence islamique. Il
prit, intellectuellement, parti pour les ‘Alides (parti politique
[qui aboutira à la constitution des sectes chi‘îtes actuelles]
défendant la légitimité du califat de ‘Alî
Ibn Abû Tâlib -qdssl- sur celui de Mu‘âwiya
Ibn Abû Sufyan -qdlfm) et les membres de la
famille du Prophète (qpssl– « Ahl el-Bayt
») contre les califats ‘Umeyyades et ‘Abbassides sous lesquels
il vécut. Il ne s’engagea néanmoins pas physiquement dans
les révoltes dont il pensait que l’issue ne pouvait être
le renversement des despotes à cause du rapport de force défavorable
aux révoltés (en effet les révoltes de Zayd Ibn ‘Alî,
puis de Yahia Ibn Zayd puis de ‘Abd Allâh Ibn Yahia -qdsseuxt-
sous le règne des ‘Umeyyades puis de Mohammed Ibn Hassan et de
son frère Ibrahim -qdsseux2- contre les ‘Abbassides
furent toutes réprimées dans le sang sans réél avantage
pour l’islam). Il refusera tout poste de responsabilité qui
lui sera offert par les dynasties qu’il jugeait illégitimes car
despotiques. Cela lui vaudra emprisonnements et tortures. Contrairement aux
nombreux Chi‘îtes de Kûfa (opposés aux ‘Ummeyades
issus de la tribu du calife Uthmân Ibn Affân -qdssl),
il rendait hommage au calife ‘Uthmân Ibn Affân -qdssl-
en demandant pour lui la miséricorde de Dieu (qsE)
à chaque fois que l’on prononçait son nom. Le conflit qui
opposait alors les Chi‘îtes aux ‘Abbassides n’était
pas encore religieux mais simplement politique et la légitimité
était du côté des premiers d’où la position
du Cheikh, à première vue ambigüe, malgré sa position
sunnite extrêmement claire.
La particularité de son école de jurisprudence ["Maddhab"]
tient à la grande part consacrée au raisonnement personnel ["er-Raï"]
et au raisonnement par analogie ["Qiyâs"] dans l'extraction
de ses avis juridiques. Il dit d’ailleurs à ce sujet : "Celui
qui prétend que nous privilégions le raisonnement par analogie
aux ahadith est un menteur et un calomniateur ! Depuis quand le texte (clair
et évident) a-t-il besoin d’une opinion personnelle parallèle
?". Son effort d’interprétation ["Idjtihâd"]était
basé sur 4 principes : Le Coran, la Sunna, le Consensus puis l’analogie.
Cela a permi de développer le caractère universel de l’islam
à toute situation nouvelle qui ne s’était pas présentée
du vivant du Prophète (qpssl) et de leur donner
une réponse religieuse correcte quelle que soit la culture assimilée.
Extrêmement rigoureux quant à l'authenticité des ahadith,
il ne basera son école de jurisprudence ["maddhab"] que sur
une poignée de ahadith (on racconte 117) qu'il considérait comme
authentiques. Plus tard, ses élèves montreront que ses conseils
juridiques étaient tout de même basés sur de nombeux autres
ahadith "moins sûrs" (selon son opinion et l'état
de développement, encore embryonnaire, de la Science du « hadîth
» à son époque) mais qu'il préféra ne
pas transmettre comme authentiques.
50 000 Bagdadis assistèrent à sa Prière mortuaire ["Djanazah"]
suite à son emprisonnement par le calife Abû Dja‘far el-Mansur
pour la simple raison que le Cheikh refusait le poste de juge ("grand cadi")
qu’il lui proposait. Il est mort en résistant à la soumission
de l’autorité religieuse reconnue et légitime (devant Dieu
-qsE) au pouvoir tyranique, injuste et illégitime
(devant Dieu -qsE).
Histoire tirée du blog www.adorateurdedieu.com
Nous présentons succintement le noble Imâm, célèbre sous le nom "Al-Imâm Al-A`dham" (le plus grand Imâm), Abû Hanîfa, qu’Allâh l’agrée, l’un des quatre pôles de la jurisprudence.
Introduction |
Le noble compagnon du Prophète (qpssl), ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) s’installa dans la ville de Kûfa après sa construction sous le Califat de notre maître ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl), en l’an 17 A.H. Il (qdssl) était un vaste océan de Science. Il enseigna aux gens la Religion et la compréhension de la Loi islamique. Notre maître ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ud (qdssl) fut grandement influencé par la méthodologie de notre maître ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) dans la recherche, la déduction subtile des Lois, l’Idjtihâd par l’opinion dans l’absence d’un texte du Coran et la Sunna, avec une grande rigueur dans l’authentification du « hadîth ». Parmi les plus remarquables des disciples d’Ibn Mas‘ûd (qdssl), nous pouvons citer des juristes brillants comme Ubaydah Ibn Qays As-Salmâni, Alqama Ibn Qays An-Nakh‘i au sujet duquel son Cheikh, Ibn Mas‘ûd dit : « je ne connais une chose sans que Alqamah la connaisse ». De même nous pouvons citer Shurayh Al-Kindi qui présida la Justice à Kûfa sous le Califat de ‘Umar, et occupa cette fonction pendant 62 ans. Une génération qui n’a pas connu Ibn Mas‘ûd, leur succéda. Ils se sont dévoués pour porter le dépôt de la science et l’honorer en apprenant des compagnons d’Ibn Mas‘ûd et ses disciples. Parmi les personnes les plus saillantes dans cette génération nous comptons Ibrahîm Ibn Yazîd An-Nakh‘i, l’illustre juriste de l’Iraq, également très savant en matière du « hadîth ». Ibrahim An-Nakh‘i eut de nombreux disciples dont Hammâd Ibn Sulaymân qui lui succéda dans son cercle de science. Ce dernier était un Imâm Mudjtahid, enseignant la jurisprudence dans un vaste cercle de Science où s’agenouillait l’Imâm Abû Hanîfa An-Nu‘mân. L’Imâm Abû Hanîfa surpassa ses collègues et son étoile brilla du vivant de son Cheikh. Il lui succéda à la tête de l’enseignement du Fiqh et dirigea l’école de l’opinion. De nombreux étudiants et disciples l’ont entoure, parmi eux, se distinguèrent des gens aussi doues et dévoues que Abû Yûsuf, Muhammad et Zufar, qui ont œuvré pour la formalisation de l’école juridique hanafite.
Sa naissance et sa jeunesse |
La ville de Kûfa accueillit la naissance d’An-Nu`mân Ibn Thâbit Ibn An-Nu‘mân, connu par Abû Hanîfa, en 80 A.H. (699 Après J.C). A cette époque, Kûfa était un foyer de Science, riche en cercle d’enseignement de Fiqh (jurisprudence), « hadîth », lectionnaires et langues. Les mosquées étaient alors pleines d’Imâms entourés de disciples et étudiants assoiffés de Science et d’étude. C’est là que l’Imâm Abû Hanîfa a passé la majeure partie de sa vie, d’abord pour apprendre, puis pour répandre la Science. Depuis sa plus tendre enfance, après avoir mémorisé le Noble Coran, il partait s’agenouiller dans ces cercles de Sciences. Toutefois, il était préoccupé par le commerce avec son père. Mais lorsque le juriste ‘Âmir Ash-Sha‘bî vit en lui les signes de l’intelligence et la vivacité de l’esprit, il lui recommanda d’assister aux assemblées des Savants et de se dépenser dans l’étude. Le jeune Imâm Abû Hanîfa donna une suite favorable à ce conseil et dirigea ses efforts et son énergie vers les cercles de Science. Il rapporta le « hadîth », étudia la langue et la littérature, se versa dans la Science du Kalâm où son astre brilla au point de débattre avec les apôtres des différentes sectes et de réfuter de fausses croyances en matière de Credo. Puis, il se dirigea vers le Fiqh et accompagna Hammâd Ibn Abî Sulaymân pendant dix-huit ans.
Ses maîtres |
L’Imâm Abû Hanîfa accomplissait le Pèlerinage fréquemment ; on dit qu’il fit 55 pèlerinages. Ces voyages répétitifs vers les lieux saints lui permirent de rencontrer de grands juristes et mémorisateurs du « hadîth » (Huffâdh) et de puiser dans leur savoir. Parmi les Successeurs ["tabi‘îne"] qu’il rencontra citons ‘Âmir Ash-Sha‘bî (décédé en 103 A.H., (721 après Jésus Christ)), ‘Ikrimah mawlâ Ibn ‘Ibbâs (décédé en 105 A.H., 723 E.C.), Nâfi‘ mawlâ Ibn ‘Umar (décédé en 117 A.H., (735 après Jésus Christ)), Zayd Ibn ‘Alî Zayn Al-‘Âbidîn (décédé en 122 A.H., (740 après Jésus Christ)). Certains historiens comptent 4 mille Chuyukhs pour Abû Hanîfa, et selon certains récits, il aurait connu certains rares compagnons qui auraient vécu jusqu’à la fin du premier siècle hégirien, ce qui élèverait le rang de l’Imâm à celui de Successeur. Toutefois, si cela est vrai, il n’avait pas alors l’âge de recevoir une quelconque Science d’eux, et il est connu qu’il était préoccupé au début par le commerce.
La direction du cercle de Jurisprudence ["Fiqh"] |
Après la mort de son Cheikh, Hammâd Ibn Abî Sulaymân, la direction du cercle de Fiqh finit entre les mains de l’Imâm Abû Hanîfa qui était alors un quadragénaire. Les étudiants l’ont alors entouré pour puiser dans sa Science abondante et son Fiqh. Il avait une approche d’enseignement toute originale. Face à une question juridique, il ne donnait pas la réponse directement, il exposait la question à ses disciples pour que chacun propose une solution argumentée. Puis, l’Imâm commentait les propos de ses élèves, en rectifiant ce qui mérite de l’être, puis au terme de cette discussion sondant les facettes du problème et les pistes de réponse, le professeur pédagogue et ses élèves arrivaient à une solution juridique. L’Imâm Abû Hanîfa entourait ses élèves de ses soins. Il dépensa même de son argent pour ses élèves, notamment son fidèle disciple Abû Yûsuf pour lui faciliter la recherche de Science et lui épargner des difficultés financières qui constituaient un frein dans ses études. Abû Yûsuf (décédé en 182 A.H., (797 après Jésus Christ) dit : « Il me supporta financièrement ainsi que mes enfants pendant vingt ans. Et si je lui dis : je n’ai vu plus généreux que toi, il me répondait : qu’aurais-tu dit si tu avais vu Hammâd (c'est à dire le Cheikh de Abû Hanîfa), je n’ai vu d’homme réunissant les nobles qualités comme lui » Il gagnait sa vie par le commerce. Il avait à Kûfa un commerce de soie, géré par son partenaire. Cela lui permit de gagner sa vie honorablement et de se consacrer à la Science et l’enseignement.
Les fondements de son école |
La naissance de l’école juridique de l’Imâm Abû Hanîfa marqua l’avénement de l’école de l’opinion. Les fondements du Maddhab (école juridique) se sont établis de son vivant. Il les synthétisa en disant : « Je prends le Livre d’Allâh lorsqu’il contient la réponse, sinon, je prends la Sunnah du messager de Dieu (qpssl), si je ne trouve pas dans la Sunna, je prends l’opinion de ceux que je veux parmi ces compagnons, et je laisse celles de qui je veux, je ne laisse leur opinion au profit de celle d’autres personnes, et lorsque l’on en vient à l’opinion d’Ibrahîm, Ash-Sha‘bi, Al-Huss, Ibn Sîrîn ou Sa‘îd Ibn Al-Musayyab, alors je recours à l’Idjtihâd comme ils l’ont fait » En cela, l’Imâm Abû Hanîfa s’accorde avec tous les juristes et Imâms du Fiqh sur le devoir de recourir au Coran et la Sunnah pour puiser les jugements légaux. Mais l’Imâm Abû Hanîfa s’est distingué par son Idjtihâd et sa méthode de déduction des jugements légaux, qui consiste à ne pas en rester à l’apparence, mais plutôt de plonger dans les profondeurs du sens des textes, leurs buts et finalités. Le fait que le noble Imâm soit connu pour le recours fréquent à l’opinion et l’analogie ne signifie aucunement qu’il délaissait les narrations et les traditions du Prophète, ou que sa marchandise en Science du Hadith était peu de chose. La vérité est que l’Imâm Abû Hanîfa avait des critères stricts d’acceptation des narrations, traduisant un grand souci d’authentification. C’est cette stricte rigueur que s’est imposé l’imâm Abû Hanîfa qui fit qu’il a exploré en profondeur ce qui, selon ses critères, était authentique et qu’il recourra à l’analogie dans la nécessité en se référant à la base authentique qu’il a agrée. Le génie de l’Imâm se manifesta dans les questions qui lui ont été posées, mais l’Imâm déploya sa Science et son intelligence en supposant des hypothèses, en imaginant des cas de figures qui ne s’étaient pas produits, puis il les étudiait en profondeur et exposait les jugements légaux relatifs. On appelle cela " Al-Fiqh At-Taqdîrî ", le Fiqh Hypothétique, et l’on dit qu’Abû Hanîfa en est le pionnier. Il a été rapporté que l’Imâm a posé soixante milles questions juridiques de ce type.
Ses disciples |
Nous ne connaissons pas de livre de Fiqh écrit par la plume de l’Imâm Abû Hanîfa. Cela n’est pas en contradiction avec le fait qu’il dictait à ses disciples et élèves des opinions juridiques et des verdicts. Contrairement aux écoles juridiques d’autres grands Imâms contemporains à Abû Hanîfa, l’école de l’Imâm ne s’est pas éteinte. Dieu a mis au service de cet Imâm de nombreux disciples, brillants et fidèles, qui ont conservé précieusement et inscrit les opinions juridico-légales de leur sheikh. Parmi les plus célèbres de ces disciples, citons :
Abû Yûsuf Ya‘qûb Ibn Ibrahîm, décédé en 183 A.H. soit 799 après J.C. Il est considéré comme le premier à composer des ouvrages de l’école juridique hanafite. Certains de ses écrits nous sont parvenus comme Al-Âthâr, où il rapporte un Musnad de l’Imâm Abû Hanîfa compilant des hadîths sur lesquels l’Imâm s’est appuyé dans certaines de ses Fatwas. Nous citons aussi le livre "La divergence entre Abû Hanîfa et Ibn Abî Laylâ", où Abû Yûsuf rassembla certaines questions juridiques au sujet desquelles l’Imâm Abû Hanîfa divergea avec le célèbre juriste de Kûfa, Ibn Abî Laylâ. Dans ce livre, se tisse en filigrane une image des débats scientifiques très pointus et très riches entre les Savants de cette époque et Abû Yûsuf a pris le soin de réunir les arguments des différents juristes qui ont divergé, même si, très souvent, il retient l’opinion de son Cheikh, l’Imâm Abû Hanîfa. Il est également l’auteur du célèbre "Al-Kharâdj" (Les Impôts), qu’il écrivit à la demande du Calife Ar-Rashîd. Les postes qu’il a occupés dans la Justice lui ont permis de répandre l’école hanafite. En effet, il travailla dans la justice sous le Calife ‘Abbaside Al-Mahdî, puis il occupa, pour la première fois de l’Histoire islamique, le poste de Grand Juge, sous le califat de Hârûn Ar-Rashîd.
Muhammad Ibn Al-Hasan Ash-Shaybânî, décédé en 185 A.H., soit 805 après J.C. Il a probablement joué le plus grand rôle dans la consignation des opinions de l’école hanafite. Il fut le disciple de l’Imâm Abû Hanîfa pendant une courte période, puis poursuivit ses études auprès de Abû Yûsuf. Il apprit aussi la Science auprès d’Al-Awzâ‘î et Ath-Thawrî. Il voyagea à Médine et apprit de l’Imâm Mâlik (qdssl), le Fiqh du « Hadîth » et de la Narration.
L’inscription de l'Ecole Juridique ["Madhab"] |
Les livres de Muhammad Ibn Al-Hasan Ash-Shaybânî ne sont parvenus entièrement. Certains de ses livres comme Al-Mabsût, Az-Ziyâdât, Al-Jâmi‘ As-Saghîr, Al-Jâmi‘ Al-Kabîr sont qualifiés par les Savants "Kutub Dhâhir Ar-Riwâyah ", en ce sens qu’ils ont été rapportés par des hommes de confiance et fiables parmi ses élèves ; ils lui sont attribués donc par une large base de transmission. Abû Al-Fadl Al-Marûzî, célèbre sous le nom Al-Hâkim Ash-Shahîd (décédé en 344 A.H. soit 955 après J.C), a réuni ces livres (Kutub Dhâhir Ar-Riwâyah), après omission des répétitions, dans un ouvrage intitulé Al-Kâfî qui fut commenté et expliqué par Shams Al-A‘immah As-Sarkhasî (décédé en 489 A.H. soit 1090 après J.C) dans Al-Mabsût (l’Etendu). Al-Mabsût, ouvrage encyclopédique imprimé en trente volumes, est compté parmi les livres les plus importants de l’école hanafite, réunissant les paroles des Imâms de cette école, les fondements liés aux questions juridiques, les preuves employées et la nature de l’analogie.
Propagation de l'Ecole Juridique ["Madhab"] |
Le Maddhab (école juridique) de l’Imâm Abû Hanîfa (qdssl), se répandit dans les terres islamiques notamment avec le rôle clef de Abû Yûsuf, occupant le poste de Grand Juge de la dynastie ‘Abbaside. Il devint le maddhab officiel de cette dynastie, ainsi que le maddhab des Seldjukides et de l’Empire Ottoman. Cette école juridique, l’une des quatre écoles juridiques sunnites prévalantes, est répandue dans la plupart des terres islamiques, avec une présence dominante en Haute-Egypte (alors que la moitié Nord est chafi‘îte), des régions de Syrie et d’Iraq, au Pakistan, en Inde et en Chine.
Mort de l’Imâm Abû Hanîfa |
Dieu a accordé à l’Imâm Abû Hanîfa une longue vie, pleine de piété et de Science. Il lui a aussi accordé des disciples brillants qui ont appris son Fiqh et ont répandu son école juridique, comme Abû Yûsuf, Muhammad Ibn Al-Hasan, Zufar, Al-Hasan Ibn Ziyâd... Ses contemporains ont témoigné de ses mérites, sa généreuse science, son excellence en Fiqh si bien qu’An-Nadir Ibn Shumayl dit : « Les gens étaient endormis, négligeant le Fiqh, jusqu’à ce qu’Abû Hanîfa les réveilla par ce qu’il a expliqué et exposé » Il nous suffit le témoignage plein d’admiration et de respect que fit notre Imâm Ash-Shâfi‘î, le soleil des juristes, au sujet de l’Imâm Abû Hanîfah : « En Fiqh, les gens sont des enfants par rapport Abû Hanîfa » Il fut un Imâm plein de scrupule, un emblème de la piété, un noble Savant au cœur plein de crainte de Dieu, comme en témoignent tous les livres de biographies islamiques. Nous retiendrons enfin ce mot synthétique et ô combien pertinent de l’ascète, le dévot, Al-Qâdî ‘Iyâd : « Abû Hanîfa fut un juriste, connu en jurisprudence, célèbre pour son scrupule, aisé, bienfaisant envers autrui, patient dans l’enseignement de la Science de jour comme de nuit, il observait souvent le silence, parlait peu, jusqu’à ce qu’une question traitant du licite ou de l’illicite survienne... » L’Imâm Abû Hanîfa remplit la terre de Science dans sa vie bénie et retourna à Dieu le 11 Djumâdah Al-Ûlâ 150 A.H., soit le 14/06/767 ap. J.C.
Que Dieu déverse Sa Miséricorde sur sa tombe, sur celles des Imâms Mâlik, Ash-Shâfi‘î et Ahmad Ibn Hanbal, ainsi que leurs semblables et tous les musulmans, amine.
Article extrait du site islamophile et retouché par Salâh Eddîne.
Notes :
*
Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et
retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte
en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le
salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté
["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt
- Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest
- Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que
Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"]
;
12. qmdssl - Que
la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].