Cheikh Mohammed al-Ghazâlî - qdlfm
[1336-1417 H / 1917-1996 ap. J.C.]

As-Salam Alaykum, ci-joint un discours relatant la vie du Cheikh Mohammed al-Ghazâli (qdlfm), grand Savant et penseur sunnite (hanafite) contemporain, spécialiste reconnu ou jalousé par ses pairs, il est l'instigateur d'une nouvelle Science islamique : celle de la progression par étapes dans l'application de l'islam, Science basée sur la Biographie ["Sîrah"] du Prophète (qpssl) et complétée avec la psychologie moderne.

Tiré du site islamophile.
Site de Cheikh Mohammed al-Ghazâli (qdlfm) : www.alghazaly.org.

Sa naissance et sa mort

Né en 1917, à Nakla al-‘Inab, Province d’Al-Buhayrah, Egypte.
Décédé en 1996.

extrait autobiographique

Cheikh Muhammad al-Ghazâlî Ahmad As-Saqqâ (qdlfm) dit :
"Mon père, puisse Allâh bénir son âme, aimait le Cheikh de l’Islam Abû Hâmid al-Ghazâli. Il fut un amoureux du soufisme, respectait ses gens et prenait de leurs enseignements ce qu’il souhaitait. Il fut également un Hafidh [1] du Coran et avait une profonde compréhension de ses versets. Mon père raconta aux amis de la famille qu’il m’appela "Muhammad al-Ghazâli" à la demande de l’Imâm Abû Hâmid, que Dieu lui fasse miséricorde, qu’il vit en songe. Cependant, bien que son nom soit associé au mien, il n’est pas forcément associé à mon école de pensée. J’ai beaucoup profité des écrits d’Abû Hâmid al-Ghazâlî, plus particulièrement, de sa Critique des Philosophes ["Tahâfut al-Falâsifah"], de même que j’ai tiré profit des écrits de ses contemporains comme Ibn Rushd dans "La Critique de la Critique" où Ibn Rushd critiqua les écrits d’Abû Hâmid. Si al-Ghazâlî a l’approche d’un philosophe [2] et Ibn Taymiyah (qdssl) celle d’un juriste ["Faqîh"], alors je me considère comme un élève des deux écoles, celle de philosophie et celle de la Jurisprudence ["Fiqh"] [3].
Je suis né en 1336 A.H. (1917 E.C). Je fus élevé dans un environnement religieux et fus l’aîné de sept frères et sœurs. Mon père fut un pieux commerçant. C’est lui qui encadra mon apprentissage du Coran. Jamais je n’oublierai l’immense générosité dont il fit preuve lorsqu’il vendit tout ce qu’il possédait pour m’envoyer à l’Institut d’al-Azhar le plus proche. Ce dernier était à Alexandrie. Ainsi, il dut quitter son village (Nakla El-‘Enab, province de Buhyara, Egypte) et s’installa à Alexandrie afin que j’étudie à al-Azhar. J’avais alors dix ans.
J’eus une enfance qui n’avait rien hors du commun, si ce n’est que la lecture était ma drogue. Je lisais tout le temps. Ma lecture n’était pas restreinte à un domaine donné. Je lisais en marchant, voire en mangeant.
La lecture est d’une importance capitale pour tous ceux qui veulent appeler à Dieu ["Allâh"]. C’est le socle culturel qui porte la pensée d’un juriste ou d’un Prêcheur ["Dâ‘î"] [4]. Une lacune dans la culture est un sérieux obstacle pour ceux qui veulent parler de la Religion. Si cette lacune persiste, elle peut le condamner à l’échec complet. La lecture - ou cette dimension culturelle - est l’unique moyen de se forger une bonne compréhension du monde et de ses problèmes. C’est un moyen de délimiter avec pertinence les différents concepts. Souvent, l’incapacité des Savants à atteindre leur but est due à des lacunes dans la culture.
Cheikh ‘Abd al-‘Adhim Az-Zurqâni, qui fut mon professeur à la Faculté des Fondements de la Religion, eut une influence sur ma personnalité. C’était un Savant qui avait un grand savoir tant dans la Religion qu’en littérature. Dans ses écrits, il manifestait une remarquable maîtrise de l’éloquence et une expression aisée et claire.
A l’institut d’Alexandrie, je fus marqué par Cheikh Ibrâhîm al-Gharabâwy et Cheikh ‘Abd al-‘Aziz Bilâl. Ils avaient beaucoup de professionnalisme dans leur approche pédagogique basée sur la psychologie et avaient tous les deux atteint un degré élevé en piété. Dans chacun de leur cours, ils donnaient des conseils au sujet de l’observance de Dieu, le travail pour l’Au-Delà et la vigilance pour ne pas être ébloui par les certificats honorifiques et le prestige que l’on pourrait rechercher. Ils disaient que les titres peuvent manifestement altérer la sincérité et que cette prise de conscience et de vigilance sont indispensables pour la Foi.
En outre, je fus influencé par Cheikh Mahmûd Shaltût, qui devint ultérieurement le grand Imâm d’al-Azhar. Il fut mon professeur dans la discipline d’exégèse du Coran ["Tafsir"]. Il avait une compétence certaine dans ce domaine, outre sa compétence en Jurisprudence ["Fiqh"] et sa compréhension profonde de la Législation islamique ["Sharî‘a"]. Il fut, que Dieu lui fasse miséricorde, une figure de renommée internationale.
Celui qui me marqua le plus, c’est le martyr, l’Imâm Hasan al-Bannâ. Il fut un Savant en Religion - au plus haut niveau qui puisse exister en matière de Croyance ["‘Aquida"] et de Législation islamique ["Sharî‘a"]. Il fut de plus un orateur éloquent. Ses discours étaient toujours axés sur les fondements et non les sujets insignifiants, sur les réalités et non les illusions. Hasan al-Bannâ avait compris la situation critique de l’Islam après l’effondrement du Califat et de l’Etat islamique. Les impérialistes étaient alors venus usurper les richesses de l’Islam en Orient et en Occident. L’homme s’opposa à leur force destructive en formant des groupes islamiques qui furent fiers de leur Foi et fermement attachés à la Vérité, malgré les obstacles et quelles que soient les conséquences.
Hasan al-Bannâ était l’ami de chaque Croyant qu’il rencontrait. Celui qui le rencontrait était enveloppé généreusement par sa tendresse. On sentait qu’il était devenu un cher ami. Il veillait toujours à ne pas gaspiller du temps dans les paroles futiles. Il n’y avait pas une seule minute, je dirais même une seule seconde, qui s’écoulerait sans qu’il ne serve l’islam. Il servait l’islam par un mot, par un conseil, par une action productive, par une plaisanterie qui visait à établir l’amour entre les cœurs.
Hasan al-Bannâ avait une mémoire photogénique. C’est comme s’il se rappelait les événements et les noms en tournant une cassette vidéo. Si quelqu’un le rencontrait et discutait un problème avec lui en mentionnant le nom de ses frères et sœurs et si il revenait le voir quelques années plus tard, il [al-Bannâ] commencerait la conversation en prenant des nouvelles des frères et sœurs mentionnés, un par un. Il pouvait aussi continuer la discussion d’un problème ou d’évènements évoqués il y a quelques années, comme si cela avait eu lieu juste la veille.
La vérité est que Hasan al-Bannâ fut un aimant sincère. On pouvait le voir étreindre un simple ouvrier portant des habits salis. Cela ne l’empêchait guère d’exprimer son amour. En fait, Hasan al-Bannâ s'est tellement distingué par de si nombreux aspects qu’il me faut un livre séparé pour détailler cela.
Toutefois, je considère que l’école dont j’ai pavé la voie et dont je suis le pionnier, profite de toutes les écoles de pensée qui apparurent dans l’Histoire Islamique. Je crois aussi en l’usage bénéfique des découvertes humaines et philosophiques en matière de psychologie, sociologie, science politique, économie et Histoire. Je crois en la fusion de tout cela avec la profonde compréhension du Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui.
La bonne compréhension des règles de la Législation islamique ["Sharî‘a"] ne peut se faire qu’à travers un horizon étendu et un large arrière-plan de connaissances anciennes et modernes. Il est possible que nos prédécesseurs étaient bénis par une nature innée pure et une intelligence aiguë qui leur permettaient de comprendre et juger avec sagesse. Toutefois, dans notre ère, il n’est possible d’atteindre ce niveau qu’avec des études très assidues. A notre époque, nous sommes comme des myopes qui ont besoin d’une lentille qui leur permet de voir plus loin et plus clairement.
Je fus diplômé par al-Azhar en 1360 H. (1941 ap. J.C.). Depuis cette date, j’ai travaillé au service de l’islam, prêchant pour inviter les gens à le suivre et l’enseignant. Je pense que les appeleurs à Dieu dans cette époque sont différents de ceux des époques précédentes. Autrefois, il leur était possible d’accomplir un succès avec un savoir limite et la piété.
A notre époque, les ennemis de l’islam ont multiplié leurs activités. Ils augmentent les obstacles qu’ils érigent sur le chemin de ceux qui appellent à l’islam. Ils ont pu utiliser leurs développements pour empêcher l’islam de se répandre dans de nombreux pays. En outre, ils employèrent leur richesse et puissance pour égarer les masses musulmanes en Afrique, Asie et Europe. C’est pourquoi il n’est pas suffisant de fonder des organisations prêchant l’islam. Elles doivent nécessairement être appuyées par divers services sociaux, éducatifs, culturels et liés à la santé.
Appeler à Dieu ne peut être l’affaire d’un seul homme. Le Prêcheur ["Dâ‘i"] à notre époque doit avoir une connaissance des sciences humaines. En plus de la connaissance du Coran, de la Sunna, de la Jurisprudence et de la civilisation islamique, il (ou elle) doit apprendre l’Histoire du monde, les sciences naturelles, la biologie, ainsi que toutes les branches contemporaines de savoir liées à la pensée et la philosophie.
Un appeleur à Dieu doit être sincère dans sa mission qui doit constamment occuper son esprit et sa pensée. Il doit traiter les gens avec un cœur ouvert, sans égoisme ni jalousie. Il ne doit pas être animé par des désirs immédiats ou intérêts personnels. [...] Il doit trouver des excuses pour ceux qui font des erreurs et ne pas les blâmer. Il est la pour tendre la main aux autres lorsqu’ils trébuchent.
En outre, l’appeleur à l’islam doit, à notre époque, être au courant des différences entre les divers groupes d’ennemis de l’islam, qu’ils soient des athées qui renient l’Existence de Dieu ou des Gens du Livre qui renient l’Islam.
J’ai constaté que de nombreuses personnes, travaillant dans le champ de la Prêche ["Da‘wa"], font du tort a l’islam. Certains concentrent leurs efforts en permanence sur l’interdiction des choses. On entend d’eux que le fait que la Religion interdit ceci ou cela. Ils ne soucient même pas de donner une alternative dont les gens auraient besoin. Ils sont tels des gens qui bloquent une route sans en ouvrir une autre.
D’autres prédicateurs vivent encore dans le passé et non dans le présent ou le futur, comme si l’Islam était une Religion historique. C’est un spectacle saisissant que de le voir débattre avec, par exemple, les Mu‘tazélites ou les Djahmites. Il peut avoir raison dans ce qu’il dit, mais il ignore complètement que les ennemis de l’islam portent aujourd’hui d’autres noms et emploient d’autres méthodes et arguments.
D’autres également ne font point de distinction entre les problèmes périphériques et les problèmes centraux, ni entre les sujets fondamentaux et les branches secondaires, ni entre les problèmes majeurs et ceux qui sont mineurs. Ils dépenseraient toute leur énergie pour combattre les problèmes secondaires. Ainsi, il est probable qu’ils attaquent par la mauvaise direction, là où le véritable ennemi attaque par une autre direction. Il leur arrive parfois d’attaquer même des ennemis imaginaires.
Tous ces prêcheurs sont un pénible fardeau pour la Prêche Islamique ["Da‘wa"]. Ceux-la doivent être corrigés, tout comme ceux qui prêchent pour leurs profits personnels et non pour des principes islamiques sincères. Travailler pour les valeurs islamiques est bien différent du travail pour des désirs personnels.
Après quarante ans de travail dans la prédication islamique, je réalise que le plus dangereux des défis ce sont les pratiques religieuses corrompues. Cela englobe le travail pour les caprices et les illusions, ainsi que le travail pour les désirs et bénéfices personnels.
La Foi c’est une conscience intellectuelle mais ces gens sont intellectuellement et continuellement inconscients. La Foi mène à un cœur pur, mais ces gens ont des cœurs malades. Leurs cœurs sont terriblement malades. Dévoiler des pratiques religieuses altérées nécessite une étude détaillée afin de cerner les raisons mentales et psychologiques les sous-tendant. Abû Hâmid al-Ghazâli a dédié une grande partie de son livre, Revivification des Sciences de la Religion, pour donner le remède à ses maladies et en avertir les gens. Ibn al-Djawzi écrivit la Déception d’Iblis pour dévoiler les différentes formes de pratiques religieuses altérées et pour prévenir les gens.
J’ai rédigé quelques-uns de mes ouvrages, préoccupé par le combat contre de telles pratiques. J’ai abord cela dans mes livres : Réflexions sur la Religion et la Vie, Pratiques non-islamiques, Fondements de la Foi entre le Cœur et la Raison, et la Da‘wa (appel) Islamique au 15ème siècle hégirien.
Certes, ces mauvaises pratiques greffées sur la Religion conduisent à une image erronée de l’islam dans l’esprit de nombreuses personnes douées de sens. Ces gens découvrent l’Islam à travers le comportement et attitudes de ses adeptes. En effet, quelques musulmans - que se soient dans les époques passées ou contemporaine - sont une disgrâce pour leur Religion elle-même.
J’ai commencé à écrire depuis ma tendre enfance. C’était mon passe-temps favori et un désir où je prenais beaucoup de plaisir. Je n’ai écrit sur la Religion qu’après avoir commencé mon activité dans la Prêche ["Da‘wa"]. Mon écriture mélange le style technique et poétique. J’essaie d’introduire le savoir islamique à travers les problèmes contemporains. Je dirais que les deux thèmes majeurs des trente-cinq livres que j’ai rédigés pendant ces quarante années sont, d’une part la Foi, la raison et le Cœur, et d’autre part, l’Islam et les énergies inexploitées et inertes.
Mon moment favori pour tenir ma plume c’est après la Prière de l'Aube ["Fadjr"]. Je me sens plein de fraîcheur à ce moment, concentré et disposé à véhiculer ce que j’ai dans le cœur par le biais de ma plume. Mon premier jet est souvent la version finale. Je retouche rarement ce que j’ai écrit et je lis rarement un livre que j’ai publié, à moins que cela soit vraiment nécessaire. Je ressaisirai un de mes livres pour préparer un dialogue ou une discussion à son sujet.
J’ai toujours souhaité écrire une exégèse contextuelle du Coran. Chaque Sourate constitue une unité à part entière contenant des liaisons subtiles entre ses versets. Le début de chaque Sourate introduit ce qui viendra à sa fin. Chaque Sourate a un thème principal. J’ai un profond désir d’écrire une interprétation du Coran complète et prenant en considération le contexte lié à chacun de ses versets."
[2]

Son engagement

En 1940, il obtint son diplôme et devint prédicateur dans une mosquée du Caire, dans le quartier de al-‘Atabah. Il occupa divers postes, liés à la prédication, dans la hiérarchie d’al-Azhar jusqu’à ce qu’il devint le président de la prédication islamique en 1971. Dix ans plus tard, on lui attribua le poste de vice ministre d’al-Awqâf (Donations Islamiques).

Il écrivit dans le journal du groupe des Frères Musulmans dans les années quarante. Il marqua les esprits par son style unique dans la présentation d’idées islamiques. Cheikh al-Ghazâli est l’un des savants et penseurs d’al-Azhar qui ont publié un grand nombre d’ouvrages. L’ensemble de ses ouvrages, plus de cinquante livres, constitue, selon Dr. Muhammad ‘Imârah, « un projet intégré né d’une pensée islamique ».

Depuis 1980, Cheikh al-Ghazâlî participa à de nombreux dialogues avec les voix de la laïcité en Egypte. Il mit l’accent sur la société juste que l’Islam développe. La qualité de ses arguments et de ses raisonnements fit son excellence dans les débats. Son caractère fort et son esprit éclairé motivèrent de nombreux penseurs islamiques pour s’impliquer dans ces débats et le soutenir. Sa confrontation avec la laïcité se fit en parallèle avec l’écriture d’ouvrages destinés à guider les jeunes dans leur éveil islamique croissant.

Ses ouvrages
  1. L’Islam et l’Economie ;
  2. L’Islam et les systèmes sociaux ;
  3. L’Islam et le Totalitarisme politique ;
  4. L’Islam, et sa calomnie entre le Communisme et le Capitalisme ;
  5. Pour que l’on sache ;
  6. Réflexions sur la Religion et la Vie ;
  7. L’Ethique du musulman (disponible en francais) ;
  8. Le Credo du Musulman ;
  9. Le Fanatisme et la Tolérance entre le Christianisme et l’Islam ;
  10. Le Fiqh de la Sîra ;
  11. Dans la Caravane de la Dawah ;
  12. Ténèbres de l’Occident ;
  13. Renouvelle Ta Vie ;
  14. Pratiques non-islamiques ;
  15. Jalons de la Vérité ;
  16. Comment comprendre l’Islam ? ;
  17. L’Impérialisme ;
  18. Réflexion sur le Coran ;
  19. Avec Allah- Etude de la Da'wah et de ses Hommes ;
  20. Le Combat du Coran ;
  21. Le Combat de la Religion ;
  22. L’Islam et les Energies oisives ;
  23. Les Droits de l’Homme entre les Enseignements de l’Islam et la Déclaration des Nations Unies ;
  24. Telle est notre Religion ;
  25. La Vérité derrière le Nationalisme arabe et le Mythe du Renouveau Arabe ;
  26. Le cote Spirituel de l’Islam ;
  27. Défense de la Foi et de la Shari'ah contre les accusations des orientalistes ;
  28. Les Fondements de la Foi entre la raison et le Cœur ;
  29. Les Graines de la Fierté ;
  30. L’Islam et l’invasion rouge ;
  31. La Dawa Islamique au 15e siècle hégirien ;
  32. L’Art du Dhikr et des Invocations du Sceau des Prophètes ;
  33. La Constitution d’une Unité culturelle entre les Musulmans ;
  34. La Situation de Monde Islamique au début du 15e siècle hégirien ;
  35. Obstacles dans la Voie de la Vie Islamique ;
  36. Devoirs de l’Appeleur à Dieu ;
  37. Cent questions sur l’Islam ;
  38. Maladies et Remèdes ;
  39. Le Futur de l’Islam en dehors de sa terre. Quelle approche ? ;
  40. L’histoire d’une vie ;
  41. La Raison du Déclin des Arabes et des Musulmans ;
  42. Telle est la Voie ;
  43. Le combat de la Da'wah entre les incapacités internes et les complots externes ;
  44. La Vérité Amère (en 6 volumes) ;
  45. L’invasion culturelle ;
  46. Cinq thèmes principaux du Noble Coran ;
  47. La Sounnah du Prophète entre les gens du Fiqh et ceux du Hadîth ;
  48. Les Problèmes de la Femme Entre des Traditions Stagnantes et des Traditions Etrangères ;
  49. Notre Patrimoine Intellectuel Juge par la Sharia et la logique ;
  50. Comment se comporter avec le Noble Coran ? ;
  51. Les pleurs de mise en garde des missionnaires ;
  52. Vers une interprétation contextuelle du Noble Coran ( 3 volumes) ;
  53. Trésors de la Sunna ;
  54. La Première Vie (recueil de poésie) ;
  55. Les Sermons du Vendredi (5 volumes).
Ses paroles

Cheikh al-Ghazâli (qdlfm), p 57 de son livre "La Sunna prophétique entre les gens de la jurisprudence et les gens du « hadîth »", a dit :
« Celui qui entre dans le domaine religieux sans beaucoup de provisions dans le « hadîth » est comme celui qui entre dans un marché avec des faux billets, il ne doit en vouloir qu’à lui-même s’il est arrêté et menotté par la police. »"

Fin de l'article tiré d'islamophile.org et début de l'ajout personnel :
Il a été critiqué par des ignorants fanatiques

Parmi le courant qui se déclare "salafiste", circule un ouvrage prénommé "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" écrit par un certain Cheikh Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Cheikh et qui critique Cheikh Muhammad al-Ghazâli (qdlfm). Ce calomniateur n'a rien d'un Savant et nous allons vous donner -avec l'aide de Dieu (qsE)- un petit avant goût de sa haine pour celui qu'il critique ainsi que de son ignorance manifeste en matière de Religion et de Jurisprudence.

1. Les Compagnons étaient sujets à l'erreur mais excellaient dans l'humilité et dans le repentir

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 3 :
"Tu n’a pas vu, ô toi le vertueux l’aimable, combien l’écrivain a honoré les rafida – secte chiite– et les laïques lorsqu’il a osé parler de ‘Umar Ibnul Khattab –qu’Allah soit satisfait de lui– en rendant faux ce qu’il a rapporté car cela était en contradiction avec son avis et ses passions, il dit (p.17) : « il est établi que la faute n’est pas exclue d’un narrateur, même s’il est de la grandeur de ‘Umar »"

Ceci est un excès manifeste de la pensée dite "salafiste" qui ne se contentent pas d'honorer les Compagnons comme ils se doivent ainsi que de les suivre dans leur piété et leur humilité mais qui élèvent les Compagnons à un rang qui ne leur sied pas, celui d'être innaccessibles à l'erreur et à la critique. Ce rang est atteint, il est vrai, dans la Science du Hadîth qui considère les premiers dépositaires de l'islam comme des maillons de transmissions fiables et non critiquables. De là à étendre cette qualité à leur vie de tous les jours, c'est tout simplement nier leur origine humaine, leur faiblesse humaine et leur possibilité à l'erreur.

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#2062] rapporte directement de Mohammed Ibn Salâm (qdssl), directement de Makhlad Ibn Yazîd (qdssl), directement d’Ibn Djuraydj (qdssl), directement de ‘Atâ (qdssl), de Ubayd Allâh Ibn ‘Umayr (qdssl) :
"Abû Mûsa al-‘Ach’ary demandala permission d’entrer voir ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) mais on ne la lui accorda pas ; il paraît que ‘Umar était occupé. Alors Abû Mûsa revint sur ses pas. Mais, une fois libre, ‘Umar demanda : « N’est-ce pas la voix de ‘Abd Allâh Ibn Qays que je viens d’entendre ? Donnez-lui la permission d’entrer ! – Il est revenu, répondit-on. » Sur ce, il le convoqua. [En arrivant], Abû Mûsa dit : « C’est qu’on nous donnait l’ordre [de revenir si on ne nous donne pas la permission]. – Tu dois m’apporter une preuve sur cela, répliqua ‘Umar. » Et Abû Mûsa de se rendre chez une assemblée d’Ansar. Il les interrogea et ils lui dirent : « à part le plus jeune d’entre nous, Abû Sa‘’îd al-Khudry, personne ne témoignera en ta faveur pour cela. » En effet, il emmena aussitôt Abû Sa‘’îd al-Khudry [auprès] de ‘Umar qui dit : « Est-il possible que j’ignore une telle chose du Messager de Dieu (qpssl) ? Il paraît que la conclusion des négoces dans les marchés m’ait distrait. » Il voulait parler des déplacements pour le commerce."

Et je témoigne que ce qui nous est rapporté de ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) nous montre sa grande humilité devant cette réalité de sa faiblesse humaine et c'est justement cette acceptation sincère qui fit de lui l'un des meilleurs dirigeants de la Communauté des Croyants au point que ses pieux contemporains le nommèrent "Emir des Croyants". Mais il n'était pas Dieu car seul Dieu (qsE) est exempt de toute erreur et de toute contradiction :

Sourate 5, verset 84
"Ne méditent-ils pas sur le Coran ? S’il y avait là autre chose que ce qui est de Dieu, ils y découvriraient beaucoup de contradictions."

Il semble donc que Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh ignore le sens de ce verset et son implication. En effet si on ne peut pas dire qu'un Hadîth ayant comme transmetteur ["Rawy"] ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) soit affaibli uniquement à cause de lui, cela veut dire que cette parole a bien été prononcée et a été rapportée fidèlement. Mais cela ne veut pas dire que la parole d'un Compagnon ["Hadîth mawquf"] est exempte d'erreur d'interprétation humaine et cela se détecte en analysant en profondeur son texte ["Matn"]. Si le texte est incompatible avec les grands principes de l'islam ou alors avec des textes plus authentiques (par exemples des ahadith authentiques rapportés par plus de 30 chaînes de transmission), alors il est permi au Savant d'affaiblir ce Hadîth au rang de « hadîth Châdh » (Marginal) pour cette seule raison, quand bien même sa chaîne de transmission est extrêmement solide et authentique.
Cet effort d'interprétation du Savant (en l'occurence affaiblir un Hadîth) est alors lui aussi potentiellement accessible à l'erreur mais l'on ne peut la rejeter unilatéralement à cause d'une chaîne de transmission authentique ni limiter l'analyse de l'authenticité du Hadîth uniquement à l'analyse de l'authenticité de sa chaîne de transmission.
Ici il semble que ce soient les arguments de raison utilisés par Cheikh Muhammad al-Ghazâli (qdlfm), et qui lui sont propres, qui, faute de contre arguments (l'auteur semblant être issu de l'école traditionniste hermétique à toute forme de raisonnement) est combattue par un argument technique non maîtrisé.

2. Les divergences entre les Traditionnistes et les Jurisconsultes sont une réalité

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 5 :
"Ô mon compagnon, j’ai lu et tu as lu le livre, et je l’ai trouvé riche et pauvre, riche en histoires et dérisions, et pauvre en bonnes paroles et choix (juridiques), l’écrivain s’est considéré lui-même juge et arbitre, entre qui ? Entre les gens du Fiqh et les gens du Hadîth dans leur compréhension de la Sunna. Cela montre l'étroitesse et la médiocrité de sa compréhension du Fiqh, car la plupart des gens du Fiqh contemporains sont des Savants du Hadîth, et la plupart des gens du Hadîth passés sont des savants du Fiqh. Regarde Malik, Achafi‘i, Ahmad, Al-Awza‘i, Al-Layth et Athawri et d’autres... ne sont-ils pas les émirs des Croyants dans le Hadîth ? Ne sont-ils pas les grands Savants du Fiqh de la communauté ?"

Encore une fois, si certains grands Savants Anciens furent des spécialistes à la fois dans la Jurisprudence ["Fiqh"] et dans la Science du Hadîth, ce furent des exceptions et la grande majorité, même parmi les Compagnons (de la bouche même de ‘Umar Ibn al-Khattâb -qdssl) étaient plus des spécialistes que des généralistes. Cette généralité est d'ailleurs aujourd'hui bien présente et c'est ce qu'a voulu montré Cheikh Muhammad al-Ghazâli (qdlfm).

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Ibn Abû al-Hatim (qdssl) rapporte dans son livre « Aadab Ach-Chafi‘î » [94-95] ainsi qu’Abû Na‘im (qdssl) écrit dans son livre « al-Huliya » [#106/9], que Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit : « ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) fit un sermon à al-Djâbiya et dit :
"« Ô hommes ! Que celui qui désire se renseigner à propos du Coran, aille vers ‘Ubay Ibn Ka‘b (qdssl). Que celui qui désire se renseigner à propos des successions, aille vers Zayd Ibn Thâbit (qdssl). Que celui qui désire se renseigner à propos de la Jurisprudence [« Fiqh »], aille vers Mu‘âdh Ibn Djabal (qdssl) ». »"

3. Le Voile intégral ["Niqâb"] n'était pas généralisé chez les Compagnones

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 10 :
"Il a abusé dans le mal, et dépassé les limites, lorsqu’il a rejeté des ahadith authentiques qui concernent le voile de la femme en présence d’hommes, et il prend comme preuve un Hadîth rejeté {Munkar} et très faible, écoute ses contradictions, il dit (p.39-40) : « il n’y a pas de doute que certaines femmes à l’époque antéislamique et à l’époque de l’islam, cachaient quelques fois leurs visages en laissant les yeux découverts, et cet acte faisait partie des coutumes et non pas des adorations, il n’y a pas d’adoration sans un texte. Et la preuve de ce que nous avons cité est qu’une femme est venue voir le Prophète –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– surnommée (Umm Khillad) et elle portait le niqab, elle interrogeait au sujet de son fils qui a été tué dans une des expéditions, et un des compagnons du prophète –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– lui a dit (tu es venues interoger au sujet de ton fils alors que tu portes le niqab ?) la femme vertueuse a répondu : (j’ai perdu mon fils mais je n’ai pas perdu ma pudeur) ». Le Savant du Hadîth Al-Ghazali [!] a dit : « l’étonnement des compagnons du Prophète –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– est une preuve que le niqab n’était pas une adoration. ». Le frère doit savoir que cela est une manigance contre la religion d’Allah, car le Hadîth en question est rapporté par Abû Dâwûd dans ses recueils de sunna et Abu Ya‘la par le biais de Ibn Al-Athir et d’autres, et par le biais de Faradj Ibn Fadala d’après ‘Abd Al Khabir ibn Thabit ibn Qayss Ibn Chammas d’après son père d’après son grand père : (et il a cité le Hadîth).
Les Imâms : Al-Bukhari, Abû Hatim, Ibn ‘Uddi et Abu Ahmad Al-Hakim ont dit : « Quant à ‘Abd Al Khabir, son Hadîth n’est pas sûr », Abu Hatim a ajouté : « Hadîth rejeté {Munkar} ». Donc la chaîne de transmission est rejetée et elle est faible, tu verras la passion et l’absence du sérieux d’Al-Ghazali puisqu’il prend comme preuve le Hadîth rapporté par Faradj Ibn Fadala concernant le fait que le voile fait partie des coutumes, et quand Faradj lui-même a rapporté un Hadîth concernant l’interdiction des instruments de musique qu’Al-Ghazâlî écoute et a permis, l’écrivain a rapporté (p.68) d’après Ibn Hazm, Faradj on ne doit pas prendre de lui {Matruk}.
Après il prend son Hadîth comme preuve concernant le voile ! Voilà les passions, et celui qui suit ses passions ne résistera pas longtemps. "

Et nous avons vu que le masse écrasante des preuves authentiques (le Hadîth cité ci-dessus étant critiquable quant à son authenticité) nous montre bien au contraire que l'avis juridique d'Arabie Saoudite sur le Voile intégral ["Niqâb"] est un excès condamnable et que la normalité chez les premières Croyantes était le port du Voile islamique ["Hijâb"] (voir Le Mariage islamique | 1.5. Le voile intégral ["Niqâb"] propre aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et sa généralisation culturelle dans certains pays [...]). Et les défenseurs du Voile intégral ["Niqâb"] sont TRES loin de pouvoir donner des leçons de légitimité aux défenseurs du Voile islamique ["Hidjâb"]. C'est d'ailleurs aussi l'avis de Cheikh Albânî (qdlfm) et Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Cheikh se garde bien de citer cet avis éminent (et salafiste) basé sur des sources que le Savant du Hadîth de ce siècle passé a personnellement authentifiées.

4. L'interdiction de la Prière des femmes à la mosquée est une désobéissance claire au Prophète (qpssl)

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 11 :
"Et parmi les faiblesses de l’écrivain dans le hadith, sa parole (p.55) : « il n’a pas été établi dans les deux recueils authentiques ce qui mentionne l’interdiction pour les femmes de prier dans les mosquées. ». Et il est rapporté dans les deux recueils authentiques d’après ‘Âïcha –qu’Allah soit satisfait d’elle– a dit : « Si l'Envoyé d'Allah –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– avait vu les femmes que nous avons vues, il leur aurait interdit la Prière dans les mosquées »."

Encore une fois l'auteur défend une position d'Arabie saoudite hyper protectionniste et hautement critiquable : celle de déconseiller, voir interdire, l'accès des mosquées aux femmes. Le Hadîth ci-dessus était certe une parole authentique de la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) mais elle ne peut en aucun cas apporter une Loi qui viendrait à contredire un ordre clair du Messager de Dieu :

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« N’interdisez pas à votre femme l’accès des mosquées ; toutefois, sa maison est préférable pour elle ! »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#449] rapporte d’après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) :
"J’ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire : « Si vos femmes vous demandent la permission d’aller aux mosquées, ne les empêchez pas de sortir. » Lorsque Bilal Ibn ‘Abd Allâh dit : « Je le jure, par le nom de Dieu, que nous allons les empécher (de sortir) », ‘Abd Allâh l’a violemment insulté en lui répondant : « Je te narre la Tradition du Messager de Dieu et tu fais serment de les empécher ! »"

Ainsi la position de Cheikh Muhammad al-Ghazâli (qdlfm) est la plus correcte tandis que la tendance de Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh et de ceux qui le suivent est un excès, une désobéissance et une atteinte aux droits des Croyantes.

5. L'échec des peuples qui donnent le pouvoir aux femmes est une prophétie de leur chute future ainsi que de leur mécréance et de leur perdition au Jour du Jugement et non une absence de réussite temporaire dans ce Bas-Monde

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 14 :
"Prends aussi sa parole (p.48-50) d’après un hadith d’Abû Bakra –Qu’Allah soit satisfait de lui– a dit : « Quand le Prophète –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– a su que les Perses ont donné le commandement à la fille de Kisra, il a dit –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– : {Un peuple qui a donné son commandement à une femme ne réussira jamais } » rapporté par Al-Bukhari dans son Sahîh, et Al-Ghazâlî a fait deux choses qui se concurrencent dans le mal et la stupidité :
La première : il a falsifié le Hadîth en disant {Un peuple qui donne son commandement à une femme échouera} et il a fait la distinction entre l’échec et la non réussite.
La deuxième : il s'est mis devant le Prophète –que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui– et a été impoli. Il a rejeté et n’a pas accepté le Hadîth après l’avoir falsifié, écoute son opposition (p.50) quand il dit après avoir raconté l’histoire de Bilqiss (reine de Saba): « est ce qu’un peuple a échoué quand il a donné son commandement à une femme de ce genre précieux » [...] Puis il a donné comme exemple du non échec, des mécréantes : Victoria la reine d’Angleterre, Indira Gandhi la Bouddhiste et Golda Mayer la juive."

Il n'y a qu'un ignorant et un négationniste qui puisse nier le fait qu'Israël ait réussi à dominer la Palestine musulmane, ainsi que les pays arabes voisins, bien que dirigée par une femme à un moment clé de sa jeune histoire. Expliquer et nuancer le Hadîth du Prophète (qpssl) ne revient pas à remettre en cause le fait que les juifs seront vaincus par les musulmans à l'époque du Madhî ni que ces mécréants iront en Enfer et que c'est en cela que réside leur échec.

6. Vouloir faciliter la Religion dans le Chemin de Dieu (qsE) n'est pas suivre sa passion

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" pp 16 et 17 :
"Et parmi les faiblesses de sa Science des fondements de l’écrivain, sa parole (p.51) « Nous devons choisir pour les gens les jugements les plus proches de leurs traditions… et il n’est pas de notre mission d’imposer aux européens avec les piliers de l’islam, l’avis de Malik ou Ibn Hanbal, si l’avis d’Abû Hanifa est plus proche de leurs tendances, car cela est une obstruction du sentier d’Allah. ». Cela signifie, et tu le sais, suivre aveuglément (…) et suivre les permissions (de chaque Imâm), et n’oublie pas ce qui a été dit concernant les permissions. Aujourd’hui les gens des pays de mécréance boivent du vin, et boire fait partie de leur coutumes, va-t-on donner une Fatwa qui rend licite, à celui qui s’est converti à l’islam, un certains type de vin que certains des mécréants ont permis !? Ainsi que l’intérêt, peut-on le rendre licite parce qu’il y a une faible divergence concernant certains de ses types !? Et l’homosexualité et la fornication, peut-on annuler la sanction parce que la personne a payé en argent sa fornication !? Ou parce qu’on a donné à manger à la femme avec qui on a forniqué et qu’elle est rassasiée !? Et la danse, et la mixité avec des femmes nues, est-ce que cela leur est permis parce qu’une égarée du soufisme le fait et en fait une religion !? Et le fait que le prétendant voit tout de sa fiancée même sa nudité, est-ce que cela est permis a celui qui s’est converti à l’islam, car certains extrémistes de la secte de Ad-Dhahiriya le permettent !? ... Ainsi de suite... nous délaissons la religion et suivons les passions et renonçons de suivre et d’accepter la Sunna. Et n’as-tu pas vu ses contradictions : il veut que les Européens restent dans leurs traditions puis il attaque les musulmans parce qu’ils tiennent à des choses qui sont des traditions pour eux !? C’est une faiblesse de Science, liée à la faiblesse de sa position, et enveloppée par la précipitation."

Nous voyons que l'auteur, en plus d'être ignorant, semble ne pas savoir lire. C'est certainement un effet de sa précipitation à vouloir calomnier le Cheikh avec l'absence de toute volonté de recherche de Vérité ni d'objectivité. En effet il me semble qu'aucun des 4 Savants Mudjtahid n'ait jamais permi de boire d'une boisson alcoolisée traditionnelle, ni le mariage temporaire, ni l'homosexualité, ni encore moins la danse, etc... Et si c'était le cas c'est certainement dans l'ignorance d'une parole prophétique contredisant cet avis qui devient donc caduc. En effet le Cheikh n'a pas parlé de suivre les avis des sectes égarées mais de choisir l'avis d'un des 4 Imâms Mudjtahid qui est le plus compatible à une coutume donnée. Certes ce choix est critiquable (la recherche de l'avis le plus juste semble meilleur) mais il a aussi sa motivation : celle d'appeler à une Religion de facilité.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî et Muslim (qdsseux2) rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"Simplifiez les choses et ne cherchez pas à les compliquer. Rappelez aux gens la Miséricorde et la récompense divines et ne les poussez pas à se lasser de la Religion (en outrant les menaces d'Enfer)."

Et l'effort d'interprétation des Savants est toujours récompensé, même s'il est erroné :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
"Lorsque celui qui émet un jugement fait un effort et arrive au résultat correct, il a deux récompenses. Et quand il juge et fait un effort mais se trompe, il n’a qu’un seule récompense."

7. La douceur avec les ignorants peut permettre de tolérer temporairement l'intolérable

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 24 :
"Parmi ses faiblesses dans le Fiqh et son éloignement de la clairvoyance des Savants, sa parole (p.56) « on peut accepter réprimer la femme d’assister aux assemblées si elle est impudique dans ses habits (dévoilée). ». Sa parole « on peut accepter » signifie la dévaluation et la diminution, et ce qui est visible dans cette parole est que la femme impudique dans ses habits et qui montre ce qu’Allah a interdit est, à la base, autorisée à assister aux assemblées si elle est impudique, et qu’il est possible quelque fois de la réprimer."

Or le Prophète (qpssl) a permis pire que cela : il a laissé un ignorant uriner dans sa mosquée !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#220] (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que :
"Une fois, un bédouin se mit à uriner dans la mosquée ; et les gens voulurent le réprimander, mais le Prophète (qpssl) leur dit : « Laissez-le finir, puis répandez sur son urine un sceau d'eau, votre mission est de rendre les choses faciles et non difficiles. »"

Dès lors comment ne pas considérer qu'une femme impudique ignorante puisse être tolérée dans une assemblée de Science afin qu'elle acquiert les bases de l'islam ? C'est là l'avis des fanatiques des apparences, insensibles à ce qui leur est pourtant plus important : la sincérité et la certitude des coeurs.

8. Les Savants ne sont pas exempts d'erreurs et la Religion c'est le bon conseil

Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh dit dans "Caractéristiques de la Science d'Al-Ghazâlî dans son livre « la Sunna Prophétique »" p 24 :
"Et parmi ses erreurs dans les croyances, sa parole (p.142) : « la connaissance divine est écrite dans un livre précis, complet et global : « Ne sais-tu pas qu'Allah sait ce qu'il y a dans le ciel et sur la terre ? Tout cela est dans un Livre, et cela est pour Allah bien facile. » S22 V70 ». Et ceci est un dépassement des limites et une innovation que personne n’a inventé avant, car ce qui est écrit dans les tablettes préservées est ce qui est dans le Ciel et la Terre et non pas la connaissance divine entière, et dans son expression il y a un non respect pour les attributs d’Allah, une innovation et la prétention de posséder la Science."

Ici les paroles du Cheikh ont dépassé la Vérité. Et que celui qui donne beaucoup de conférences et ne se trompe jamais ose lui jeter la première pierre. Et devant les erreurs des Savants quel est le devoir du musulman : la médisance ou le bon conseil ? L'auteur a-t-il commencé par aller donner le bon conseil au Cheikh avant de médire de lui ?

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî [#7/42] (qdssl) rapportent d'après Abû Ruqayya Tamîm Ibn Aws ad-Dârî (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« - La Religion c'est le bon conseil.
- A qui doit-on le donner ? demanda quelqu'un au Prophète (qpssl).
- pour Dieu, répondit-il, pour son Livre, pour Son Prophète, aux Imâms ainsi qu'à l'ensemble des musulmans. »"

Et pour tout le reste de son livre, l'auteur a l'arrogance de rejeter toute forme de divergence des Savants passés sur des avis tranchés par sa propre école de Jurisprudence et ceci est du fanatisme. Ainsi tout avis contraire au sien devient illicite ainsi qu'un signe de manque de Science. Mais l'aveugle aux sujets de divergences est-il comparable à celui qui en est éclairé ?

Voila comment des extrêmistes, voulant imposer au monde musulmans leurs avis -qu'ils considèrent non seulement comme étant les meilleurs mais aussi comme étant les seuls Vrais- en arrivent à calomnier tout Savant qui ose donner des avis contraires aux leurs. Il est bien connu que le pauvre et l'ignorant, ne pouvant plus critiquer une position juridique solide, se décident à attaquer le porteur le plus visible de la dite position afin de la discréditer. C'est ainsi que les mécréants tentèrent de discréditer l'islam et les prendre comme exemple n'est pas une vertu.

Que Dieu guide Salih Ibn ‘Abd el-Azîz al-Shaykh (et tous ceux qui propagent ses médisances et ses calomnies) vers la Science, l'humilité, l'éthique dans la critique et vers le repentir.

Notes :

[1] Hâfidh : mémorisateur ;
[2] Cette présentation a été mise au point en collaboration avec feu ghazaly.net - site dédié à Cheikh Al-Ghazâlî, notamment les parties autobiographique et bibliographique ;
[3] jurisprudence islamique ;
[4] prédicateur ;
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].