Le mariage islamique : la moitié de la Foi

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Compatissant - Louange à Dieu le Maître des Mondes

Gloire à Dieu ! Louange à Dieu ! Il n'y a de divinité digne d'adoration si ce n'est Dieu ! Dieu est le Plus Grand ! - Il n'y a de force ni de puissance qu'en Dieu !

Ô Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed comme Tu as prié sur Abraham et sur la famille d'Abraham !
A Toi les louanges et la Gloire !
Et bénis Mohammed et la famille de Mohammed comme tu as béni Abraham et la famille d'Abraham !
A Toi les louanges et la Gloire !

« Ô Toi qui es mon Seigneur !!
Accorde-moi Ton pardon et accepte mon repentir car Tu es certes l'Accueillant au repentir et le Tout pardonneur. »

Bismillâh Ir-Rahmân Ir-Rahîm - Al hamduli-llâhi rabbi-l‘âlamîn

Subhâna Llâhi, wa l-hamdu li Llâhi, wa lâ ilâha illâ Llâhu, wa Allâhu akbar - Lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâhi !

Allâhumma salli ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kama sallayta alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid
Wa bârik ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kamâ barakta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid

« Rabbi ghfir lî wa tub ‘alayya.
Innaka anta ttawwâbu-l-ghafûr. »

Salutations et Paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

Bibliographie utilisée :

  • "Sahîh Bukhârî" Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Sahîh Muslim" Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Riyad as-Salihine" de Cheikh Nawâwî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Atteindre l'objectif pour les preuves des jugements" de Cheikh Ibn Hadjar al-Asqalanî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Les règles du mariage" du Cheikh al-Albânî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Les secrets du mariage en islam" de Cheikh 'Outhmân al Houwaymidhî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Le Hidjab - vêtements - toilette" de Hassan Amdouni Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Le Djilbâb de la femme musulmane" de Cheikh Albânî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Le Prophète t'aime mon enfant" de 'Abdullah al-bûs'îdî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Le mariage islamique bienheureux" Voir les références de l'ouvrage ;
  • "La place de la femme en islam" de Cheikh Youssouf al-Qaradâwî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "La Maison du Prophète" de Tahar Gaïd Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"]" de Fdal Hadja et Haçan Hussein Essayyid Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Le Paradis" de Cheikh Ibn Qayyim al-Djawziyya Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Les secrets du Hidjab - voile et tenue vestimentaire de la femme en islam", Dr Farid al-Ansârî Voir les références de l'ouvrage ;
  • "Les préceptes islamiques relatifs au nouveau-né" de Cheikh Ibn Qayyim al-Djawziyya Voir les références de l'ouvrage ;

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Sommaire

Introduction ;
1. La finalité du mariage en islam : une politique familiale saine ;
   1.1. Mariez-les ! ;
   1.2. Qui se ressemblent... S'assemblent ;
   1.3. Cellule familiale et équilibre social : musulmane, un métier ! ;
   1.4. La fonction sociale du Voile islamique ["Hidjâb"] ;
   1.5. Le voile intégral ["Niqâb"] propre aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et sa généralisation culturelle dans certains pays ;
      1.5.1. Les particularités des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) ;
      1.5.2. Les preuves de la tenue vestimentaire commune des musulmanes de la meilleure des générations ;
      1.5.3. La Prêche islamique ["Da‘wa"], ses objectifs et ses moyens ;
      1.5.4. Avis juridiques ["Fatawa"] et synthèse ;
   1.6. L'adultère public interdit ;
      1.6.1. Définitions et peines islamiques légales ;
      1.6.2. La fornication dans le Coran ;
      1.6.3. L'adultère dans la Sunna ;
      1.6.4. Synthèse et Sagesse divine ;
   1.7. Les exceptions au port du Voile islamique ["Hidjâb"] ;
      1.7.1. Le relâchement vestimentaire dans le cadre familial proche : les Mahârim ;
      1.7.2. Les exceptions par contrainte ;
   1.8. Une naissance = 1 fête = 1 repas ! ["al-‘Aqîqa"] ;
      1.8.1. Le sacrifice pour le nouveau né ["al-‘Aqîqa"] ;
      1.8.2. L'Aumône du poids des cheveux du nouveau né ;
      1.8.3. La récompense de l'acceptation de la perte d'un enfant ; <à venir incha Allâh>
      1.8.4. L'islam en guerre contre le machisme : la punition de l'infanticide et la récompense de la naissance féminine ;
      1.8.5. L'islam et le parainage des orphelins ; <à venir incha Allâh>
      1.8.6. Eduquer un enfant dans l'islam c'est un investissement pour le Jour du jugement ; <à venir incha Allâh>
   1.9. Le mariage islamique maintient le lien générationnel ;
   1.10. Bonne moeurs : Les rapports hommes-femmes en dehors du mariage ;
   1.11. Les droits et les devoirs des époux ;
      1.11.1. Les devoirs du mari envers épouse ; <en cours>
      1.11.2. Les devoirs de la femme envers son époux ; <à venir incha Allâh>
   1.12. Le fonctionnement démocratique de la cellule famililale musulmane ;
2. Comment bien choisir son conjoint ;
   2.1. Le premier Critère : la piété ;
   2.2. Virginité et mariage islamique : Un amour plus sain, plus pur et plus intense ;
   2.3. Entre expérience et solidarité : Se marier avec une veuve ou une divorcée ;
   2.4. Certain métiers féminins nécessaires à la Communauté ["Fardh Kifâyah"] : La solution polygame ;
3. Les catégories d'amour en islam ;
   3.1. L'amour qui mène à l'adoration ;
   3.2. Les amours qui ne mènent pas à l'adoration ;
      3.2.1. L'amour en Dieu (qsE), l'amour pour Dieu (qsE) : le modèle du couple musulman ;
      3.2.2. L'amour de miséricorde ;
      3.2.3. L'amour de respect ;
      3.2.4. L'amour naturel : l'exemple du couple non musulman ;
   3.3. Comment mettre en pratique l'amour pour Dieu (qsE) ? ;
   3.4. Les mérites de l'amour pour Dieu (qsE) ;
   3.5. Comment être aimé de Dieu (qsE) ? ;
   3.6. La sexualité dans le couple musulman : un acte d'adoration ! ;
4. Entre coeur et Religion : la synergie islamique ;
   4.1. La passion de se croire meilleur qu'un prophète de Dieu et qu'une Mère des Croyants... ;
   4.2. Amour en Dieu, Amour pour Dieu : L'histoire des prophètes Joseph ["Yûsuf"] et Salomon ["Sulayman"] (qpsseux2) ;
   4.3. Amour et conversion : une cause seconde utilisée par Dieu (qsE) pour répandre Sa Religion ;
      4.3.1. L'exemple de notre Mère Umm Sulaym (qdsse) ;
      4.3.2. L'exemple de l'aînée des filles du Prophète (qpssl) Zaynab Bint Mohammed (qdsse) ; <à venir incha Allâh>
   4.4. Des règles pour se protéger des fausses promesses ;
      4.4.1. Consulter Dieu (qsE) ;
      4.4.2. Le conseil de l'Imâm, une période d'observation ;
      4.4.3. Être attentif aux changements de comportement du "converti par amour" et détecter les signes de piété par sa réforme : patience, Prière assidûe, respect de la 'Amana, etc... ;
   4.5. Le mariage musulman "arrangé" sur critères religieux et la naissance de l'amour dans le couple ; <à venir incha Allâh>
5. Les conditions de validité du mariage islamique ;
   5.1. Les "piliers" du mariage islamique ;
      5.1.1. La demande de l'homme acceptée par la femme ;
      5.1.2. L'accord du tuteur légal ["Walî"] de la femme : les fiançailles ;
      5.1.3. La dot donnée par le mari à sa femme ;
      5.1.4. Les présence de deux témoins de bonne moralité ;
      5.1.5. Le repas de noces ["walîma"] ;
      5.1.6. Les tambours et/ou la proclamation publique du mariage;
      5.1.7. La "consommation" du mariage et ne pas délaisser les relations conjugales par la suite ;
   5.2. Les interdits du mariage ;
      5.2.1. Les femmes et hommes interdit(e)s au mariage ;
      5.2.2. Il est interdit au Pélerin de se marier ;
      5.2.3. Le mariage temporaire est interdit en islam ;
   5.3. Occident : Entre mariage religieux et mariage civil ;
      5.3.1. Le mariage religieux ["Fâtiha / Nikâh"] ;
      5.3.2. Le mariage civil ;
      5.3.3. Les bagues de mariage ;
   5.4. Marié(e) puis converti(e) : dois-je divorcer ? ;
6. Musulmane tout simplement : Une femme respectée car libérée des passions ;
   6.1. Le Comportement du Messager de Dieu (qpssl) dans son foyer ; <en cours>
   6.2. La musulmane et le monde du travail ; <à venir incha Allâh>
   6.3. La musulmane battue : un mythe construit sur l'ignorance, le machisme et l'islamophobie ;
   6.4. Ces femmes pieuses que Dieu (qsE) veut donner en exemple ;
      6.4.1. La mère (qdsse) du prophète Moïse ["Mûsâ"] (qpssl) : Elle jette son enfant dans le fleuve ;
      6.4.2. La femme de Pharaon Asiya (qdsse) ;
      6.4.3. La mère de Marie ["Maryam"] (qdsselles2), mère du prophète Jésus ["‘Îsâ"] (qpssl) : Elle désirait un garçon, elle eut une fillette mais ne remit pas son serment fait à Dieu (qsE) en question ;
      6.4.4. Marie ["Maryam"] (qdsselle), mère de Jésus ["‘Îsâ"] (qpssl) qui supporta toutes les humiliations et calomines malgré sa profonde piété ;
7. Vers une polygamie légiférée ;
   7.1. La polygamie avant l'islam ; <en cours>
   7.2. Les 11 Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et les 2 concubines du Messager de Dieu (qpssl) ;
   7.3. Le 1er calife du Messager « bien guidé » : Abû Bakr « as-Siddîq » (qdssl) a eut 4 épouses ;
   7.4. Le 2ème calife du Messager « bien guidé » : ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) a eut 7 épouses (dont 4 en même temps) et 2 concubines ;
   7.5. Le 3ème calife du Messager « bien guidé » : ‘Uthman Ibn affân (qdssl) a eut 8 épouses ;
   7.6. Le 4ème calife du Messager « bien guidé » : ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) a eut 8 épouses après la mort de Fâtima (qdsse) ;
   7.7. Le 5ème calife « bien guidé » : ‘Umar Ibn abd el-Azîz (qdssl) a eut 1 seule épouse ;
   7.8. Les autres Compagnons (qdsseuxt) du Prophète (qpssl) qui étaient polygames ; <à venir incha Allâh>
   7.9. Les obligations de la polygamie ;
   7.10. La polygamie : Gagner en piété en s'éloignant de la passion amoureuse, une obligation collective ["Fardh Kifâyah"] ;
   7.11. La polygamie en occident chrétien ;
      7.11.1. Respecter les lois du pays qui nous invite ;
      7.11.2. Mais que dire de peuples non-arabes qui n'ont pas l'habitude de la polygamie et qui sont confrontés à l'islam ? ;
      7.11.3. En attendant, comment la Communauté doit gérer les exceptions dans un pays où la loi civile ne les permettent pas ;
   7.12. Le Croyant face à l'épreuve de la jalousie ;
8. Mieux nous comprendre : Comment seront-nous au Paradis ? ;
   8.1. Le Croyant au Paradis ;
   8.2. La Croyante au Paradis ; <à venir incha Allâh>
   8.3. Implications dans ce Bas-Monde : Une Voie islamique ["Sharî‘a"] parfaitement adaptée à la nature humaine ;
   8.4. Les 2 principaux modèles de monogamie islamique : un mérite ;
      8.4.1. Notre Mère Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) ; <à venir incha Allâh>
      8.4.2. La Souveraine des femmes du Paradis : Fâtima Bint Mohammed (qdsse) ;
9. Le divorce permis en cas de mésentente ;
   9.1. L'obligation collective d'effort de réconciliation ["Fardh Kifâyah"] ;
   9.2. Le divorce à l'intiative du musulman : la répudiation ["Talâq"] ;
   9.3. Le divorce à l'intiative de la musulmane ["Khul‘"] : un droit avec des conditions ;
   9.4. Période d'attente / délai de viduité ["al-‘ida"] de la femme divorcée ou veuve ;
      9.4.1. La règle de base : 3 périodes menstruelles ;
      9.4.2. Pour un mariage non "consommé" : pas de délai de viduité ;
      9.4.3. Pour une femme qui n'est plus féconde : 3 mois ;
      9.4.4. pour une femme enceinte : jusqu'à l'accouchement ;
      9.4.5. Lors du décès de l'époux : 4 mois et 10 jours ;
      9.4.6. La femme divorcée 3 fois : jusqu'à son remariage et son divorce sans "calcul" ;
   9.5. La pension alimentaire et le droit de garde ;
10. La contraception et l'avortement tolérés : les conditions ;
11. Les règles de l'éducation islamique des enfants ;
   11.1. L'importance du choix de la mère (et du père) ;
   11.2. L'importance du choix du prénom de l'enfant ;
   11.3. La douceur et la patience du Prophète (qpssl) avec les enfants ;
   11.4. Leur apprendre la Prière et le Jeûne progressivement avant que cela ne leur devienne obligatoire ;
   11.5. Quant les séparer dans le lit et protéger leur pudeur du regard ? L'âge de responsabilité ;
12. Les Savants contemporains et le mariage ;
Conclusion ;
   * Bâtir son mariage sur des fondations solides ;
   * Se contenter de peu et oeuvrer pour l'Au-Delà ;
   * Méditer les derniers instants du Messager de Dieu (qpssl).

Introduction

Dire [« Hadîth »], al-Hâkim [#2/161] et adh-Dhahabî (qdsseux2) [authentifié par Albânî -qdlfm- dans "as-Sahîha" #625] rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui à qui Dieu accorde une femme vertueuse, Il l'aide ainsi pour la moitié de sa Religion : qu'il craigne Dieu pour l'autre moitié. »"

Contrairement aux idées préconçues ("formatées" par les médias) et mauvaises images que donnent les musulmans des relations homme-femme, (par un éloignement certain de la Religion, voir La Maladie de l'Islam du XXIème siècle [...]), l'islam véridique pronne un postulat de départ égalitaire entre hommes et femmes (tous deux sont des corps humains habités par des âmes qui seront jugées équitablement selon leurs actes par Dieu -qsE) mais y constate des différences biologiques et en déduit des responsabilités complémentaires (voir L'égalité homme-femme devant Dieu (qsE) [...]) qui font du couple musulman, une famille équilibrée et stable ainsi que la moitié de la Foi musulmane.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5063], Muslim (qdsseux2) et Nawâwî (qdssl) [#143] rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) ce qui suit :
"« Trois hommes vinrent à la maison du Messager de Dieu (qpssl) pour s'informer sur les actes d'adoration du Prophète (qpssl). Lorsqu'ils furent informés, ils donnèrent l'impression de les minimiser. Ils dirent alors : "Où en sommes-nous par rapport au Prophète (qpssl), lui dont les péchés antérieurs et à venir sont effacés ?" L'un d'eux dit : "Moi je prie toute la nuit !" Le deuxième dit : "Moi je jeûne tous les jours !" ; et le troisième dit : "Et moi, je fais voeu de chasteté et je ne m'approche jamais des femmes !" Le Prophète (qpssl) vint alors à eux et leur dit : "Est-ce vous qui avez dit ceci et cela ? Par Dieu, je suis parmi vous celui qui craint Dieu le plus ! Mais je jeûne et je rompt le jeûne, je prie la nuit et je dors et je prends des épouses. Celui qui se détourne de ma Sunna n'est pas des miens !" »"

Le mariage fait rentrer dans la Communauté de Mohammed (qpssl).

1. La finalité du mariage en islam : une politique familiale saine

Sourate 53, verset 45
"que c'est Lui qui crée les deux éléments du couple, le mâle et la femelle,"

L'Humain -comme toute créature- a été créé en couple afin que nous vivions une vie familiale en accord avec notre nature. Contrairement aux homosexuels et aux prêtres, moines et nonnes chrétiens qui eux s'unissent ou s'interdisent de s'unir (célibat monachal), allant ainsi contre la nature dont ils ont été créés. Ce profond décalage entre leur nature et ce qu'ils s'imposent engendre bien des maux (maladies sexuellement transmissibles, pédophilie). L'un des buts du mariage étant la procréation, nos sexualités sont parfaitement adaptés l'une à l'autre, complémentaires et fonctionnelles. Notre biologie nous montre avec quelle perfection la procréation humaine est assurée depuis l'apparition du premier couple sur Terre. En dehors du mariage normal homme-femme, les Humains pervers et égarés ont recours à des solutions contre nature pour procréér (insémination artificielle, mères porteuses, adoption, etc...) dont une majorité sont une forme de fornication puisque "relation sexuelle hors du cadre islamique du mariage".

Sourate 30, verset 21
"Et c'en est un autre [Signe] que d'avoir créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d'elles votre quiétude, et d'avoir suscité entre vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des Signes certains pour ceux qui raisonnent."

Sourate 13, verset 38
"Nous avons envoyé avant toi des prophètes et Nous leurs avons donné des épouses et des enfants. Mais jamais il n'a été donné à un prophète d'accomplir un miracle sans la permission de Dieu. Chaque échéance a son terme prescrit."

Or les Messagers de Dieu (qpsseux) ont été envoyés pour être suivis dans leur comportement dont ils sont des modèles pour leurs communautés et pour l'humanité (à travers la dernière Révélation).

1.1. Mariez-les !

Sourate 24, verset 32, 33
"Mariez les célibataires qui vivent parmi vous, ainsi que vos serviteurs vertueux des deux sexes. S'ils sont pauvres, Dieu pourvoira, par Sa grâce, à leurs besoins, car Il est Plein de largesses et Sa Science n'a point de limite.
Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce que Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. [...]"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5065] et Muslim (qdssl) [#1533] rapportent d'après Alqama (qdssl) ceci :
"« Un jour où je marchais à Mina, en compagnie de ‘Abd Allâh, celui-ci avait rencontré ‘Uthmân qui, au cours de la conversation lui avait demandé : "Ô Abû ‘Abd er-Rahmân ! N'est-il pas souhaitable que nous te marions une jeune femme qui pourrait te rappeler certains souvenirs de tes jours passés ?" ‘Abd Allâh lui avait alors répondu : "En réponse à ta parole, je te dis que le Messager de Dieu (qpssl) nous a déjà narré (la tradition suivante) : "Ô jeunes gens ! Celui d'entre vous qui peut faire la copulation doit se marier, car (le mariage) est plus efficace à empêcher de regarder (par désir) les interdits et il protège l'honneur de la femme. En revanche, celui qui ne peut pas faire les dépense du mariage doit jeûner car le jeûne réduit le désir sexuel et est équivalent à la castration." »"

Dieu (qsE) nous ordonne de nous marier dès que nous le pouvons afin de nous éloigner le plus rapidement de la tentation de la chair. Notons qu'Il nous exhorte même à le faire avant d'avoir les moyens financiers pour le foyer mais la Sunna précise que l'on doit néanmoins avoir les moyens financiers pour le mariage (pour la dot et le repas de mariage). C'est dire l'importance du mariage dans la Foi musulmane.

Sourate 5, verset 5
"Toute nourriture bonne et pure vous est désormais permise. La nourriture de ceux qui ont reçu les Ecritures est aussi licite pour vous, de même que la vôtre l'est pour eux. Pour ce qui est du mariage, ils vous est permis de vous marier aussi bien avec d'honnêtes musulmanes qu'avec d'honnêtes femmes appartenant à ceux qui ont reçu les Ecritures avant vous, à condition de leur verser leur dot*, de vivre avec elles, en union régulière, loin de toute luxure et de tout concubinage. Celui qui trahit sa Foi perd le fruit de ses bonnes oeuvres et sera du nombre des perdants dans la vie future."

* « mahr » = dot versée directement par le marié à la mariée (et non pas au père de cette dernière).

Le mariage musulman n'est pas sacré (contrairement aux fausses croyances chrétiennes, bien que contracté devant Dieu -qsE) mais c'est un contrat social (dans lequel, d'ailleurs, peut être mentionnée une clause de monogamie) contracté en public, qui assure la responsabilité financière du mari envers sa femme et ses enfants, même en cas de divorce (répudiation), contrairement aux moeurs de l'époque préislamique (répudiations sommaires sans aucune pension versée à la femme).

Sourate 4, verset 24
"Il vous est aussi interdit d'épouser des femmes déjà mariées, à moins qu'elles ne soient vos captives de guerre. Telles sont les prescriptions du Seigneur. Excepté ces interdictions, il vous est loisible d'utiliser vos biens pour vous marier honnêtement et non pour vivre en concubinage. C'est une obligation pour vous de remettre la dot convenue à celle avec laquelle vous aurez consommé le mariage. Mais il n'y aucun inconvénient à ce que vous modifiez le montant de la dot d'un commun accord par la suite, car Dieu est, en vérité, Omniscient et Sage."

Toute relation sexuelle réalisée avant de devenir musulman nécessite une légalisation maritale par le versement de la dot. La relation de fornication précèdant la « conversion » est purifiée par le rétablissement des devoirs légaux concernant le mariage.

Dire beau [« hadîth Hassan »], Tirmidhî (qdssl) [#1084, #1085] [rendu "beau-hassan" par Cheikh al-Albânî -qdlfm] rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Lorsque celui dont vous agréez la Religion et le caractère vous demande la main de votre fille, mariez-les (si votre fille veut se marier avec lui). Si vous ne le faites pas, il y aura une tentation et un grand mal sur la terre. »"

En effet le mariage protège des choses blamâbles, telles que les tentations d'adultère ["Zina"] provoquées par le regard :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1536] rapporte d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) ceci :
"« Un jour, ayant regardé une femme (interdite), le Messager de Dieu (qpssl) est rentré chez sa femme Zaynab, qui était en train de tanner un morceau de cuir, et il l'a copulée. Puis, de retour chez ses Compagnons, il leur dit : « En (nous) rencontrant en face, la femme a la figure de Satan et en reculant elle a la figure de Satan. Donc, lorsque l'un de vous regarde (avec désir) une femme, qu'il aille copuler sa propre femme, cela l'empêchera de suivre sa tentation. » »"

1.2. Qui se ressemblent... s'assemblent

Sourate 24, versets 25 et 26
"Ce Jour-là, Dieu rétribuera leurs oeuvres en toute équité, et ils constateront alors que Dieu est la Justice même.
Aux [hommes] malhonnêtes, [femmes, actes] malhonnêtes ; et aux [femmes] malhonnêtes, [hommes, actes] malhonnêtes. Aux [hommes] vertueux, [femmes, actes] vertueux ; et aux [femmes] vertueuses, [hommes, actes] vertueux. Ceux-ci sont désormais lavés des calomnies qu'on faisait courir sur eux, et le pardon de Dieu leur est accordé ainsi qu'une généreuse récompense."

Dans l'Autre-Monde, les âmes se retrouveront donc réapparayées en fonction de leur honnêteté et de leur vertu.

Sourate 24, verset 3
"Le débauché n'épouse qu'une femme débauchée ou une idolâtre, et la femme débauchée n'épouse qu'un homme débauché ou un idolâtre. Mais de telles unions sont interdites aux Croyants."

La sagesse divine appelle à ce que les âmes semblables s'unissent aussi dans ce Bas-Monde. Néanmoins certains Savants précisent que le/la fornicateur(trice) qui s'est repenti peut se marier avec un(e) pieux(se). En effet, lors de sa conversion à l'islam, l'ancien idolâtre devient licite pour toute musulmane et vice versa.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#3336] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Les âmes sont rassemblées en groupes, celles qui se reconnaissent s'accordent entre elles, celles qui s'opposent sont en désaccord. »"

Dire [« Hadîth »], Ibn Qayyim al-Djawziyah (qdssl) rapporte -dans son livre "l'Âme"- d'après Salim Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que son père a dit : ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) rencontra ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) et lui dit :
"« Ô Abû al-Hassan ! Je vais te demander au sujet de trois choses, peut-être en as-tu connaissance. - Quelles sont-elles ?, dit-il. - Il se peut qu'un homme en aime un autre sans que ce dernier ne lui ait avancé aucun bien, et par contre, il se peut qu'il en méprise un autre sans qu'il ne lui ait causé aucun mal. - J'ai entendu le Prophète (qpssl), répondit ‘Alî, dire que les âmes sont (comme) des troupes enregimentées, celles qui ont la même nature s'accordent entre elles, celles qui différent de nature sont en désaccord entre elles. - C'est la première, dit ‘Umar.
La deuxième : Il arrive qu'un homme rapporte un Dire, puis soudain l'oublie, puis le raconte de nouveau quand il s'en rappelle. Et ‘Alî de dire : - J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire : « Un voile d'oubli couvre chaque coeur. Et ceci est pareil à la lune qui diffuse sa clarté. Lorsqu'un nuage la couvre, sa clarté cesse mais elle revient une fois le nuage dissipé. Ainsi, le coeur sera voilé par un pareil nuage et il s'en rappellera quand le voile sera ôté. »
- Quand à la troisième, reprit ‘Umar, l'homme a des visions, certaines se réalisent et d'autres non. ‘Alî répondit : - J'ai entendu le Prophète (qpssl) dire : « On élève l'âme de celui qui fait un long sommeil vers le Trône, s'il ne se réveille pas, sa vision se réalisera. Mais s'il se réveille avant d'arriver au Trône, sa vision ne se réalisera pas. »
Alors ‘Umar s'écria : Voilà les trois choses que j'avais voulu savoir. Louange à Dieu qui m'a laissé l'occasion de les savoir avant ma mort. »"

Les relations intimes d'un(e) musulman(e) ne se réalisent que dans le cadre du mariage. Un musulman peut se marier avec une Croyante pieuse non vierge si cette dernière est divorcée ou veuve. L'entrée dans l'islam effaçant les péchés commis dans le passé, un(e) ancien(e) fornicateur(trice) se retrouve tel un(e) pieux(pieuse). Le Prophète (qpssl) n'avait qu'une seule femme vierge lors du mariage, La Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse), les (10) autres étaient soit veuves soit divorcées.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« On a inscrit au fils d'Adam sa part de fornication qu'il commettra inéluctablement : la fornication des yeux réside dans le regard coupable, celle des oreilles dans l'écoute malhonnête, celle de la langue c'est la parole médisante, celle de la main est la violence et celle du pied est la marche (vers ce que Dieu a interdit). Le coeur désire et convoite, et c'est le sexe qui confirme ou non. »"

Leçon tirée du Dire :

1.3. Cellule familiale et équilibre social : musulmane, un métier !

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) [#1/320], Nasâ‘î (qdssl) [#2/71], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#3/158] rapportent [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Epousez les femmes tendres et fécondes, car je veux dépasser en nombre les autres communautés le Jour du Jugement. »"

Sourate 23, versets 55 à 61
"Pensent-ils que les richesses et les enfants dont Nous les pourvoyons
soient une avance que Nous Nous empressons de leur faire sur les biens de la vie future ? Quelle inconscience !

Au contraire, ceux que la crainte de leur Seigneur incite à l'humilité,
ceux qui croient aux Signes de leur Seigneur,
ceux qui n'associent rien à leur créateur,
ceux qui, en accomplissant leurs actes de piété sont pénétrés de crainte à l'idée qu'un jour ils retourneront auprès de leur Seigneur,
ce sont ceux-là qui courent à l'envie les uns les autres vers les bonnes oeuvres et qui sont les premiers à les accomplir."

Nous voyons donc que l'objectif de fécondité du couple musulmane est assortie d'une condition : éduquer ses enfants dans l'islam afin qu'ils soient présents, au Jour du Jugement, derrière le Prophète (qpssl). Pour atteindre cet objectif, les plus grands moyens sont donnés à la famille musulmane.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6599] transmet que d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Tout nouveau né naît suivant la prime nature, et ce sont ses parents qui en feront un Juif ou un Chrétien. C'est comme l'animal qui naît dans toute son intégrité. En avez-vous jamais vu parmi eux les oreilles coupées ? Sauf si c'est vous qui le faites. »"

En effet nous savons aujourd'hui que l'homme est plus apte à l'orientation, la décision est la tache qui nécessite concentration alors que la femme est plus apte à faire plusieurs choses en même temps et est plus sensible à son environnement immédiat. Ces particularités sont dûes en grande partie au grand nombre d'interconnexions synaptiques entre les 2 lobes (droit et gauche) du cerveau féminin, contrairement au cerveau masculin.

L'homme est donc naturellement plus apte (ceci est renforcé par sa plus grande robustesse physique) au travail, permettant de subvenir aux besoins de sa famille (il arrive plus rapidement à destination et est moins influencé par les émotions dans ses décisions), alors que la femme est plus apte à l'éducation des enfants (elle est plus réceptives à leur comportement et donc à leurs besoins -le fameux 6ème sens féminin) et à la gestion d'un foyer animé (grace à sa capacité multi-tache innée).

Ainsi, le couple musulman est parfaitement adapté à son objectif et la femme exerce un véritable métier qui est vital à la Communauté musulmane. Nul doute que s'occuper d'un foyer et de nombreux enfants est une tache à plein temps et n'est aucunement un sous-métier. Au contraire, elle va les éduquer au jour le jour, 24h/24 puisqu'elle aura été libérée de l'activité professionnelle par son mari. La souffrance de l'enfantement est justement équilibrée par l'exemptation du travail professionnel exténuant et soumis aux pressions patronale et économique. En échange, son activité, loin d'être une partie de plaisir, est remerciée par une relation particulièrement proche avec ses enfants qui comble son besoin naturel de tendresse. De plus, les enfants les plus âgés peuvent l'aider dans ses tâches, allégeant ainsi sa fatigue.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5971] et Muslim (qdsseux) transmettent que d'après Abû Hurayra (qdssl), un homme vint trouver le Prophète (qpssl) et lui dit :
Quelle est la personne qui mérite le plus ma bonne compagnie ? » - « Ta mère » lui répondit-il. - « Et qui encore ? », répliqua l'homme. – « Ta mère » - « Et qui ensuite ? » - « Ta mère » - « Ensuite ? ». - « Ton père », dit enfin le Prophète (qpssl). »"

Et ceux qui négligent l'équilibre divin de la cellule familiale trouveront bien des malheurs sur leur chemin : délaissement de l'éducation des enfants à cause du temps de travail de la femme, on compte sur d'autres pour remplir ce devoir, on a besoin de jongler avec les emplois du temps pour faire tout ce qui doit être fait, parfois c'est le mari qui se voit confier les enfants, incapable de les comprendre profondément ni de gérer plus d'un enfant à la fois, débordé par le travail, la femme délaisse certaines taches ménagères qui peuvent amener l'exaspération de son mari et même des actes de violence, etc... Sous l'excuse de la liberté homme-femme, les enfants trainquent et toute la famille subit des troubles qui auraient pu être évités par une organisation familiale plus saine.

Les Croyants ont été préservés de tous ces maux :

Sourate 25, verset 74
"ceux qui disent : "Seigneur, fais que nos épouses et nos enfants soient pour nous une source de bonheur ! Daigne faire de nous des modèles de piété pour ceux qui craignent le Seigneur !""

La cellule familiale musulmane a donc pour objectif avoué d'atteindre le bonheur par des règles divines simples et évidentes et d'éduquer les enfants à l'islam.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#2408] (qdssl) transmet que d'après Warrâd (qdssl), l'affranchi d'al-Mughîra Ibn Chu‘ba, al-Mughîra Ibn Chu‘ba (qdssl) a dit que le Prophète (qpssl) a dit :
Dieu vous interdit de désobéir à [vos] mères, d'enterrer vos filles vivantes, de refuser [ce que vous devez donner] et d'exiger [ce qui ne vous appartient pas]. Il réprouve aussi, pour vous, les on-dit, de trop demander... et de dilapider les biens. »"

1.4. la fonction sociale du Voile islamique ["Hidjâb"]

Nous parleront ici d'une catégorie de Voile ["Hidjâb"] qui est le Voile islamique ["Khimâr"] -communément connu sous le vocable de "Hidjâb","Djilbâb" ou encore "Tchador"- et qui couvre tout le corps sauf le visage et les mains. Il est à différencier du Voile intégral ["Niqâb"] -communément connu sous le vocable de "Burqa" ou encore "nasîf"- qui couvre, quant à lui, tout le corps sauf les yeux et que nous traiteront dans le chapitre suivant.
Dieu (qsE) utilise le même terme ["Hidjâb"] pour désigner aussi bien le vêtement de la femme musulmane et le vêtement spécifique aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest). Il signifie "voile qui protège la pudeur de la femme" et son application est détaillée dans la Sunna : le Voile islamique ( que nous appèleront "Hidjâb") qui couvre tout le corps sauf le visage et les mains (plus précisément appelé "Khimâr") pour les musulmanes et le Voile intégral ["Niqâb"] qui couvre tout le corps sauf les yeux ou un oeil, spécifique aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) mais aussi le rideau qui sépare les hommes des femmes quand il n'y a pas de nécessité de mixité.

Sourate 24, verset 30 et 31
"Invite les Croyants à baisser pudiquement une partie de leurs regards et à se préserver de toute souillure charnelle. Cela contribuera à les rendres plus purs, car Dieu est si bien Informé de tous leurs actes.
Invite également les Croyantes à baisser pudiquement une partie de leurs regards, à préserver leur vertu, à ne faire paraître de leurs charmes que ceux qui ne peuvent être cachés, à rabattre* leurs voiles** sur leurs poitrines***, à ne montrer leurs atours qu'à leurs époux, leurs pères, leurs beaux-pères, leurs fils, leurs beaux-fils, leurs frères, leurs neveux, aux femmes musulmanes, leurs servantes, leurs esclaves, leurs serviteurs impuissants, ou aux garçons impubères. Dis-leur aussi de ne pas agiter les pieds pour faire deviner les autres atours de leur féminité. Ô Croyants, revenez tous à Dieu, si vous voulez assurer votre salut !"

* « yadhribna » = « rabattre ».
** « khimâr » = « couverture, rideau, couvre-table » (qui couvre de haut en bas) dont la fonction dans ce verset est strictement de ne couvrir que la poitrine de la musulmane et aucunement leur tête ["ras"] ni leurs cheveux ["Cha‘r"].
*** « Djeib » = « poitrine », allant du cou au décolleté. Ce qui peut signifier que le « khimâr », porté initialement sur la tête et recouvrant déjà les cheveux (à l'époque préislamique), fut rabattu par les Croyantes afin de recouvrir aussi leur cou et leur décolleté.
Il s'agit ainsi non pas d'avilir la femme mais de la protéger et surtout de limiter la tentation de l'homme envers la gente féminine, l'homme étant faible face à l'attirance physique de la femme, alors que la femme est plus influencée par les émotions et le romantisme. Dieu (qsE) nous connaît mieux que nous ne nous connaissons car Il est notre Créateur.

Des études scientifiques récentes montrent que la grande majorité des hommes sont incapables de retenir leur regard -furtif et fuyant- quand une jolie femme, aux atours naturels visibles, passe à portée de vue. Au contraire, les femmes ont un regard plus franc sur les jolis hommes passant à portée de vue mais concentrent au contraire leurs regards sur les éventuelles "concurrentes" plus belles qu'elles dans les parages. De plus les hommes ont beaucoup de mal à refuser les avances d'une jolie femme qui les aborde avec une proposition malhonnête alors que les femmes refusent majoritairement par fidélité et recherche d'une relation suivie et non passagère. Ces différences biologiques nous montrent la Sagesse divine du Créateur qui a voulu pour Sa Communauté le meilleur : cacher du regard masculin malveillant les atours féminins qui restent réservés à leurs maris afin de préserver les familles musulmanes de la terrible épreuve de l'infidélité.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî dans "ar-Radd al mufhim" pp 79 à 102] rapporte que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"Asma (qdsse), la fille de Abû Bakr (qdssl), entra chez le Messager de Dieu (qpssl) en portant des vetements fins. Le Messager de Dieu (qpssl) lui tourna alors le dos en lui disant : « Ô Asma ! Dès que la femme atteint la puberte, il ne lui convient plus que de laisser voir ceci et celà (designant le visage et les mains) »"

Note : ce Hadîth serait considéré comme faible par de nombreux spécialistes du Hadîth ["Muhaddithin"]. Néanmoins son sens est renforcé par de nombreuses autres sources plus fiables (voir § 1.5.b. Les preuves de la tenue vestimentaire générale des musulmanes de la meilleure des générations). Ce sont aussi les avis de ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar, Anas Ibn Mâlik, la Mère des Croyants ‘Âïcha et d'autres (qdsseuxt).

En public, les parties pudiques (les « ornements » cités plus haut dans le Coran) du corps féminin à cacher sont tout le corps sauf les mains et le visage et ceux de l'homme de la taille aux genoux.

Dire [« Hadîth »], Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"Diminuez de vos moustaches et laissez vos barbes pousser abondamment, distinguez-vous des Zoroastriens*."

* « Madjûs » = « adorateurs du feu ».

Bible de Jérusalem, Nouveau Testament, Première épître aux Corinthiens 11 :4, 5 et 13
"Tout homme qui prie ou prophétise ayant des cheveux longs fait affront à sa tête.
Toute femme qui prie ou prophétise le chef découvert fait affront à sa tête ; c'est exactement comme si elle était tondue.
[...]
Jugez-en par vous-mêmes. Est-il convenable que la femme prie Dieu la tête découverte ?"

Quant une nonne se couvre les cheveux, on ne dit rien, mais quand c'est une musulmane pieuse c'est un scandale ! Alors que ce sont les chrétiens qui, les premiers, ont rendu obligatoire le voile pour leurs religieuses (d'après ces versets de la Bible). C'en est un effectivement quand son mari se laisse pousser la moustache et se rase la barbe, ce qui est en complète contradiction avec la Sunna et que ce dernier « impose » le Voile islamique ["Hidjâb"] à sa femme (par simple jalousie), il transforme un symbole extérieur de la musulmane de soumission à Dieu (qsE) (preuve de leur piété) en une soumission aux hommes (qui eux ne craignent pas Dieu -qsE- et lui désobéissent dans leur apparence). Mais par contre leur femme doit absolument suivre la Sunna !
Alors que le Voile islamique ["Hidjâb"] n'a été instauré qu'en l'an 5 de l'Hégire, 18ème année de la Révélation sur 23 :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7421] rapporte d'après Isa Ibn Tahmân (qdssl) qu'il a entendu Anas Ibn Malîk (qdssl) dire :
Le verset du Voile islamique ["Hidjâb"] fut révélé au sujet de Zaynab Ibn Djahch [ce mariage eut lieu en l'an 5 H]. Le Prophète (qpssl) organisa à l'occasion un repas où il y avait du pain et de la viande. Zaynab s'enorgueillissait sur les autres épouses du Prophète (qpssl) en disant : « Dieu a décidé de mon mariage au Ciel. »"

Ce qui est le plus grave dans cette situation, c'est que la Communauté musulmane [« Umma »] apporte plus d'importance à l'apparence de la pudeur féminine ["Hidjâb"] qu'à l'apparence de la différentiation face aux idolâtres (barbe avec moustache réduite). Or quand on parle de barbe, on parle bien de l'application de la Profession de Foi ["Shahâda"] de l'Unicité de Dieu (qsE) et donc du 1er Pilier de l'islam ! Ce dernier semble être donc passer après le voile de la pudeur qui ne fait qu'en découler pourtant naturellement.
De plus la barbe a aussi une fonction similaire au Voile islamique puisque les canons de beauté universels passent par la symétrie du visage et que la barbe la cache du regard féminin. Preuve en est que le critère de beauté masculin voulu par les femmes non musulmanes est un visage rasé de près. La barbe permet aussi de distinguer l'enfant impubère irresponsable du Croyant responsable de ses actes et aussi le Croyant -autorité familiale qui lui apporte la subsistance- de la Croyante -gérante et gardienne de la famille et du foyer-. Ainsi les ennemi(e)s de la barbe masculine et du voile féminin oeuvrent en fait pour réduire à néant les barrières entre l'âge irresponsable de l'enfance et l'âge de raison mais aussi contre les barrières des différences naturelles existant entre les 2 sexes. Responsabilité et nature humaine sont combattues au nom d'un pseudo principe d'égalité qui franchit ici des limites pourtant saines et logiques avec beaucoup d'insolence et une dose de culpabilisation pour les ignorants.

Sourate 4, verset 97
"Les Anges, venus ôter la vie à ceux qui avaient agi iniquement envers eux-mêmes, leur demanderont : "Où en étiez-vous sur le plan de la Croyance ?" - "Nous faisions partie des opprimés de la Terre.", Répondront-ils. Ce à quoi les Anges répliqueront : "La Terre de Dieu n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de vous expatrier ?" Ceux-là auront pour séjour l'Enfer - et quelle triste fin sera la leur !-"

Ce comportement est significatif d'un éloignement du monde musulman de la Foi (1er Pilier de l'islam) par crainte de perdre un emploi ou autre alors que la barbe est signe naturel de virilité et de fierté d'appartenance à l'islam et qu'elle était l'apanage de tous les prophètes.

Sourate 19, verset 17
"et étendit un voile* entre elle et les siens. C'est alors que Nous lui envoyâmes Notre Esprit qui se présenta à elle sous la forme d'un homme accompli."

* « Hidjâb » = « voile, abri, protection, cape, rideau, cloison, division, partager ». Ce mot, au court du temps, s'est confondu avec une tradition culturelle juive de « se couvrir la tête » pour les femmes. Il est employé 7 fois dans le Coran et jamais pour désigner l'habillement traditionnel de la musulmane (7 :39, 17 :47 et 48, 19 :17, 33 :53, 38 :31, 41 :4, 42 :50). Ce verset parle de la vierge Marie (qdsse), mère du Messie Jésus (qpssl) en particulier, dans une situation particulière et non pas de la musulmane en général.

Sourate 33, verset 59
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des Croyants, de ramener* un pan de leurs voiles sur elles**. C'est le meilleur moyen pour elles de se faire connaître et d'éviter ainsi d'être offensées. Dieu est Plein d'indulgence et de compassion."

* « d'allonger leurs habits » serait une meilleure traduction. Dieu (qsE) n'a en effet pas donné de précision sur la longueur exacte. Dans son infinie sagesse il demande donc à la musulmane de porter des vêtements pieux et modestes en fonction de sa culture et de ne point être outrageante ni obscène.
** « Djalâbîb », d'après l'unanimité des Savants ["Uléma"], est un « voile » ou un « rideau » qui protège l'intimité des femmes et a été interprété par la tradition comme couvrant les cheveux alors que le sens premier n'est pas celui-là (rideau qui séparait la Mosquée du Prophète(qpssl), de sa maison et donc des appartements privées de sa(ses) femme(s)).
La Voie islamique ["Sharî‘a"] ne prévoit aucune sanction contre le non-port du voile. Sukayna (qdsse), arrière petite fille du Prophète (qpssl), fit d'ailleurs scandale car elle refusait de porter le voile.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3683] rapporte que selon Muhammad Ibn Sa‘d Abû Waqqâs (qdssl), son père a dit :
"« ‘Umar Ibn Al-Khattâb demanda la permission d'entrer chez le Prophète (qpssl). En entendant que ‘Umar demandait d'être introduit, les quelques femmes quraychites qui étaient avec le Prophète (qpssl) et qui lui parlaient en élevant la voix jusqu'à couvrir la sienne se levèrent et se précipitèrent derrière le Voile ["Hidjâb"]. Après la permission du Prophète (qpssl), ‘Umar entra et trouva celui-ci en train de rire. « Que Dieu te fasse toujours rire, Prophète (qpssl) ! dit ‘Umar. – Je m'étonne, expliqua le Prophète (qpssl), de celles qui étaient avec moi ; en entendant ta voix, elles se sont hâtées vers le Voile ["Hidjâb"] ! – C'est à toi qu'elles devaient du respect, Prophète (qpssl), dit ‘Umar qui s'adressa ensuite aux femmes : « Ô ennemies de vos propres personnes ! Vous me redoutez et vous ne redoutez pas le Prophète (qpssl) ? – Oui affirmèrent-elles, comparé au Prophète (qpssl), tu fais preuve de rudesse et de dureté. » Sur ce, le Prophète (qpssl) dit [à ‘Umar] : « Voyons, Ibn Al-Khattâb ! Par Celui qui tient mon âme dans Sa Main ! Chaque fois que le diable te croise sur un chemin, il prend aussitôt un autre chemin que le tient. » »"

Cacher ses atours permet à la femme de se protéger des hommes peu scrupuleux ou pervers : le Coran déconseille donc à la femme de porter une mini-jupe et de laisser ses seins à la vue de tous. Shaytan (qmdssl) se sert de la porte de la non pudicité des femmes pour appeler hommes et femmes à la fornication c'est à dire à la désobéissance à Dieu (qsE). On sait que ce genre de comportement est à même d'inciter n'importe quel homme non comblé sexuellement (et parfois même les autres) au viol ! Seins, jambes et fesses sont des signaux sexuels indéniablement et unanimement très forts qui « invitent » inconsciemment l'homme au rapport sexuel. La Sunna nous précise que les seules parties du corps de la femme qui doivent être visibles en public sont le visage et les mains.

Sourate 24, verset 60
"Les femmes en retour d'âge [ménopausées] et qui n'espèrent plus se marier peuvent alléger leur tenue, sans toutefois dépasser les limites de la décence [c'est à dire dévoiler leurs cheveux]. Mais il est préférable qu'elles évitent une pareille tenue. Dieu entend tout et sait tout."

La pudeur est liée au mariage et à l'enfantement. Le « voile » a pour but clairement d'éviter les tentations que pourraient susciter une femme mariée auprès de la gente masculine autre que son mari. On voit ici que la femme ayant atteint la ménopause n'a plus cette obligation. Le Voile islamique protège tout simplement contre l'adultère et les dégâts catastrophiques qu'il peut provoquer dans un couple qui a des enfants. Cela nous montre tous les jours la sagesse d'une telle mesure préventive.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#24] rapporte d'après Sâlim Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que son père dit :
"« Une fois, Le Prophète (qpssl) fut de passage devant un Ansarite qui était en train de réprimander son frère à propos de sa pudeur. « Laisse-le, intervint le Prophète (qpssl), la pudeur fait partie de la Foi. »"

Hassan Hamdouni (qdlfm) dit dans son livre "Le Hidjab, vêtements, toilette" Voir les références de l'ouvrage pp 82 et 83 que :
"Toutes les 15 secondes, une femme est abusée aux Etats-Unis [...]
France : - 19,8 % des femmes se plaignent d'avoir été harcelées sexuellement. [...]
Un viol est commis toutes les 7 minutes à Mexico."

Où en sont-elles de leur pudeur ? Leur tenue vestimentaire reflète leur manque de Foi et Dieu (qsE) leur fait goûter, dans ce Bas-Monde, une infime partie du châtiment qui les attends dans l'Au-Delà. Certainement le Voile islamique ["Hidjâb"] n'arrête pas le violeur décidé mais il a au moins la vertu de ne pas tenter celui qui n'est pas encore fanatique et maintient un minimum d'équilibre dans le respect social alors que la liberté vestimentaire à outrance transforme ceux qui prônent la modernité occidentale en de véritables animaux. La femme devient un objet qui fait vendre, la belle est élevée en degrés dans la société tandis que la moins belle est ignorée ou méprisée. Les jeunes femmes se rendent malades (anorexie) afin d'atteindre les critères de mainceur (la nouvelle dictature moderne) qui feront d'elle une femme convoitée ou non, une femme mariée ou une célibataire. Le culte de la beauté du corps fait passer la passion provoquée par le regard avant l'examen des qualités morales ou comportementales de la future femme. Cela créé des couples qui ne se sont unis que sur des critères physiques sexuels alors que l'on sait bien que ce n'est pas cela qui assure la longévité des couples. Combien de femmes vertueuses se verront exclure du droit à un mariage durable alors que les belles perverties seront sources de bien des tracas pour leurs conjoints : jalousie à cause du manque de pudeur, vouloir toujours plus d'argent, toujours plus de notoriété même au prix de son couple... . Résultat : une société ou le couple est instable, une famille est instable, des enfants ne savent plus quels repaires suivre et se perdent dans les modèles sociaux présentés par les médias : le cercle infernal s'auto-alimente.
En islam la beauté, comme son manque, sont protégés derrière un voile égalitaire
, ne laissant apparaître que la personnalité et la piété de la femme comme valeurs nobles à rechercher par leur futur mari. Et nous voyons toute la sagesse divine qui élève en degré des qualités morales qui peuvent être modifiées et perfectionnées par toutes les femmes alors que la modernité occidentale élève en degré des qualités physiques qui ne peuvent être modifiées qu'à grands (et coûteux) renforts d'opérations chirurgicales visant à modifier la nature dont Dieu (qsE) nous a gratifiée. L'islam est donc égalitaire en valorisant les femmes qui font l'effort de plaire à Dieu (qsE) et de s'améliorer dans leur comportements sociaux tandis que la modernité occidentale est inégalitaire en valorisant la belle ou la riche qui peut se payer la chirurgie plastique (devenant par là l'esclave volontaire de son apparence), la moins belle ou la plus pauvre devenant marginalisée.

Sourate 7, verset 20
"Mais Satan s'employa à les [à Adam et Eve] tenter, afin de découvrir à leurs yeux les parties de leur corps tenues jusqu'alors cachées, en leur disant : "Votre Seigneur vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou des immortels.""

Le manque de pudeur est une suggestion de Satan (qmdssl) et mène à la transgression des limites divines.

Les conditions du Voile islamique ["Hidjâb"] sont, d'après Cheikh Albânî (qdlfm) dans son livre "Le Djilbâb de la femme musulmane" Voir les références de l'ouvrage p 16 :

  1. Qu'il couvre l'ensemble du corps excepté le visage et les mains (spécifique aux femmes, les autres conditions étant valables aussi pour les hommes dont le vêtement doit tout de même couvrir la zone qui va du genoux jusqu'au nombril) ;
  2. Qu'il ne soit pas une parure ["Zîna"] en soit ;
  3. Qu'il soit épais et non transparent ;
  4. Qu'il soit large et non moulant ;
  5. Qu'il ne soit pas parfumé ;
  6. Qu'il ne ressemble pas aux vêtements des hommes (valable même en privé dans sa famille) ;
  7. Qu'il ne ressemble pas aux vêtements des mécréantes (valable même en privé dans sa famille) ;
  8. Qu'il ne soit pas un vêtement de prestige (valable même en privé dans sa famille).

Et il peut être d'une autre couleur que le noir, comme le blanc ou une autre couleur :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5255] rapporte d'après Hamza Ibn Abû ‘Usayd (qdssl) qu'Abû ‘Usayd (qdssl) a dit :
"« Nous accompagnâmes le Prophète (qpssl) jusqu'à un verger appelé ash-Shawt. A notre arrivée, nous nous assîmes entre deux murs. « [Restez] assis ici ! », nous dit-il alors avant d'entrer dans le verger... On fit venir la Djawnite -‘Umayma Bint an-Nu‘mân Ibn Sharâhîl- et on l'installa dans une pièce - dans une palmeraie. Elle était accompagnée de sa nourrice qui était chargée de sa garde. Lorsque le Prophète (qpssl) entra auprès d'elle, il lui dit : « Veux-tu m'offrir ta propre personne ? - Mais est-ce qu'une reine se doit d'offrir sa propre personne à un homme du peuple ?, s'exclama-t-elle. » Il essaya de poser sa main sur elle afin de la calmer mais elle s'écria : « Je demande refuge auprès de Dieu contre toi ! - Eh bien ! Répliqua le Prophète (qpssl), tu viens de demander refuge auprès de qui on doit le demander. » Après quoi, il sortit nous voir et nous dit : « Ô Abû ‘Usayd ! Donne-lui deux râziqiyya [vêtement en lin blanc] et ramène-là chez les siens ! » »"

Dire de Compagnon ["Âthar"], rapporté Cheikh Albânî (qdlfm) dans son livre "Le Djilbâb de la femme musulmane" Voir les références de l'ouvrage p 51, d'après ‘Abd Allâh Ibn Abû Salama (qdssl) que le calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) a vêtu les gens d'al-Qubâtiy (un vêtement fin et de couleur blanche) puis a dit :
"« Ne laissez pas vos femmes porter ce vêtement », c'est alors qu'un homme a dit : « Ô Commandeur des Croyants ! Je l'ai fait porté à ma femme, puis je me suis mis devant et derrière elle, à la maison, et j'ai vu qu'il n'était pas transparent. ».
‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) a dit : « Il n'est pas transparent mais il dessine le corps.»"

Nous voyons donc que la coutume de la meilleure des générations était aussi le port du blanc par les femmes, contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains. En effet, al-Qubâtiy fut interdit pour les femmes non pas à cause de sa couleur blanche mais à cause de son étroitesse qui laisse apparaître les formes du corps.

Sourate 33, verset 55
"Il ne sera pas fait grief aux Croyantes de paraître sans voile devant leurs pères, leurs enfants, leurs frères, leurs neveux, leurs femmes de ménage et leurs esclaves*. Craignez donc Dieu ! Dieu est témoin de toute chose."

Le relâchement vestimentaire est aussi permis dans la cellule familiale (voir § 1.7.1. Le relâchement vestimentaire dans le cadre familial proche : Les mahârim). On voit ici clairement que la pudeur islamique de la femme en public n'est qu'un signe apparent de sa soumission à Dieu (qsE) et non pas sa seule représentation. Ceci renforce le caractère de paix sociale de cette obligation coranique d'être pudique (se cacher la poitrine et les jambes et autres parties précisées par la Sunna) en public.
Encore une fois ce qui peut paraître comme une interdiction « libère » l'homme de ses instincts animaux les plus primitifs afin d'en faire un être social évolué où la femme a une place égale à celle de l'homme en masquant ses attraits physiques naturels et les réservant pour son mari. Ainsi la femme n'est plus un simple objet de désir ou de tentation (réduite à un corps / objet) mais devient un membre à part entière de la Communauté (avec une âme et un honneur), reconnue et respectée pour son rôle sans aucune mauvaise arrière pensée à caractère purement sexuel de la part des hommes.
* « à ce que possède leur main droite » c'est-à-dire que la notion d'« esclave » pour le musulman est une relation particulière avec un homme ou une femme que l'on a libéré d'une injustice (prise pendant le Combat sur le Chemin de Dieu ["Djihâd"]). C'est une situation temporaire où le Croyant peut apprendre à cette dernière la Vérité puis la libérer, ou la libérer puis l'épouser (avec son accord).

Sourate 24, verset 33
"Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce que Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Établissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les en jugez dignes. Faites-les bénéficier d'une part des biens dont le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde."

Fin du XXème siècle, la France si fière de sa "modernité", de son "progrès social" enregistre un divorce pour 2 mariages. La stabilité familiale française doit-elle payer le prix de la libération des moeurs ? Qui en sont les gagnants si ce n'est nos égos malades de voyeurisme ? Qui en sont les perdants sinon les enfants issus de toutes ces familles brisées ? On nous parle constamment des droits de l'enfant mais on le fait naître dans un environnement instable alors que son premier droit devrait être celui d'avoir d'avoir une famille stable.

Le port du Voile islamique ["Hidjâb"] (c'est à dire la permission de laisser le visage et les mains apparentes) est l'avis de l'écrasante majorité des Savants musulmans : c'est l'avis des écoles hanafites, mâlikites, shafi‘îtes, dhâhirites et un des deux avis de l'école hanbalite (suivi notamment par ‘Alâ‘ ad-Dîn ad-Dardâwî al-Hanbalî -qdlfm-, Ibn Qudâma al-Maqdisî al-Hanbalî -qdlfm- et le Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya -qdlfm). Nous citerons comme exemples ceux cités par Hassan Amdouni (qdlfm) Voir les références de l'ouvrage : Abû Bakr ad-Djassâs (qdlfm) le Savant exégète hanafite, al-Qurtubî (qdlfm) le Savant exégète malikite, al-Khâzin (qdlfm) le Savant chafi‘îte, Ibn Qudâma (qdlfm) le Savant hanbalite, Ibn Kathîr (qdlfm) le célèbre exégète, at-Tabarî (qdlfm) mais aussi leurs successeurs tels que Qâdî ‘Iyâd (qdlfm), l'Imâm ach-Chawkânî (qdlfm), etc... Cheikh Nâsir ad-Dîn al-Albânî (qdlfm) et la majorité des Savants contemporains d'al-Azhar (Egypte), d'az-Zaytûna (Tunisie), d'al-Qarawiyyîn (Maroc) et une partie des Savants du Pakistan, de l'Inde, de Turquie sont de cet avis.

Quelques avis minoritaires anciens (tels que ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd, ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs [selon un de ses avis], al-Hassan al-Basrî, Qatâda, un des deux avis de Cheikh Ahmad Ibn Hanbal -qdsseuxt) et contemporains (comme Cheikh ‘Abd el-‘Azîz Ibn Bâz, ‘Uthaymîn -qdlfm-, Mawdûdî -qdlfm- et Cheikh Fawzân -qdlsc) sont de l'avis du port du voile intégral ["Niqâb"].

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Fiqh as-Sîra" Voir les références de l'ouvrage pp 35 et 36 :
"Voici un exemple de la perdition et de la stérilité qui frappent des communautés à cause des fausses lectures d'une Tradition.
Nombreux sont les musulmans qui condamnent la femme à ne voir personne et à n'être vue par personne. Il est des femmes qui errent sur les chemins de Médine, vêtues d'une "tente" hermétiquement fermée où seuls deux petits trous en haut -parfois couvert de verre- permettent de voir.
Cette pratique courante s'inspire d'une Tradition que j'ai entendue d'un Imâm à la mosquée du Prophète (qpssl) répéter du haut de sa chaire dans son prêche du Vendredi. Il dit que
le Prophète (qpssl) a refusé que ses épouses regardent ‘Abd Allâh Ibn Umm Makhtûm et quand elles répliquèrent que l'homme était aveugle, le Prophète (qpssl) leur rétorqua : "Et vous, êtes vous aveugles ?" [note : Hadîth rapporté par Abû Dâwûd, Tirmidhî, Ibn Sa‘d et al-Bayhaqî et authentifié par Cheikh Albânî]
J'ai désapprouvé que ce prêcheur évoque cette Tradition au sujet de la fonction de la femme, de son mode de vie et de ses contacts dans la société en général. Les traditionnistes avaient aussi abordé ailleurs le contenu de cette Tradition ; pourquoi alors notre prêcheur n'a-t-il pas évoqué à cet égard ce que Bukhârî avait relaté d'une façon plus précise et plus correcte sous le titre : "Propos sur les femmes dans les expéditions et leur combat près des hommes" ? En effet,
Bukhârî affirme d'après Anas qui dit : "J'ai observé ‘Âïcha Bint Abû Bakr et Umm Salama le jour de Uhud ; leurs vêtements retroussés laissaient voir leurs jambes pendant qu'elles portaient sur le dos des outres d'eau, donnaient à boire aux gens puis retournaient au point d'eau pour recommencer leur assistance." il a aussi évoqué dans un chapitre sur "L'expédition de la femme en mer", d'après Anas : "Le Messager de Dieu (qpssl) entra chez la fille de Milhâne, s'allongea et se mit à rire. Quand elle demanda pourquoi il riait, il répondit : "Des gens de ma Communauté prendront le large sur la Mer Verte au service de Dieu et seront tels des Rois sur des divans." Alors, elle lui demanda de prier Dieu de la destiner à cette expédition. Le Prophète (qpssl) dit : "Puisse Dieu t'élire parmi ces gens." Puis, de nouveau, elle lui demanda pourquoi. Le Prophète (qpssl) réitéra sa première réponse et de nouveau, elle sollicita de prier pour elle. Alors, il répondit : "Mais tu es des premiers et non des derniers." Anas continue : "Elle a épousé ‘Ubâda Ibn as-Sâmit et a voyagé en mer avec sa fille de Quraza. A son retour, elle chevaucha sa monture, en tomba et mourrut."
Sous le titre "Les femmes portant les outres d'eau pour les hommes en expédition", il évoqua aussi que
‘Umar Ibn al-Khattâb a distribué des étoffes aux femmes de Médine et qu'il lui en resta une dernière entre les mains. Parmi les personnes présentes, d'aucuns demandèrent de la concéder à la petite fille du Messager de Dieu (qpssl), Umm Kulthûm Bint ‘Alî, qui était épouse de ‘Umar. Mais il répondit : "Umm Salît en est plus digne (elle est des femmes des Résidents Médinois ["Ansârs"] qui avait fait son allégeance au Messager de Dieu), elle nous cousait les outres, ajouta-t-il, le jour de la bataille de Uhud."
Et sous le titre "Soins apportés par des femmes aux blessés en expédition", Bukhârî rapporte d'après ar-Rubayyi‘ Bint Mu‘awwad :
"Nous étions avec le Messager de Dieu (qpssl), nous donnions à boire aux combattants, soignons les blessés et transportions les morts à Médine.", etc...
Maintenant, supposons que Bukhârî n'ait pas relaté ces Traditions authentiques, fallait-il tout de même brandir contre la société le Hadîth d'Ibn Umm Makhtûm pour étayer l'emprisonnement à vie des femmes chez elles ? Une telle loi ne peut être déduite du Coran. Au contraire, le Coran stipule cette pénitence pour les femmes qui commettent des turpitudes : {
Coran 4 :15 - "Celles de vos femmes qui se rendent coupable de perversité, requérez contre elles le témoignage de quatre d'entre vous. Si le témoignage est confirmatif, enfermez les coupables sous un toit jusqu'à ce que la mort vienne mettre fin à leur vie ou que Dieu leur offre une autre issue."}
Mais les musulmans, ne pouvant dispenser une bonne éducation pour les garçons et les filles, en raison de leur déviation du Coran, recoururent à l'internement et aux restrictions. Et ce fut le malheur !
Les musulmans ont délaissé le Coran pour les Traditions. Ils ont ensuite délaissé les Traditions au profit des propos des Imâms. Puis ils ont renoncé aux propos des Imâms pour ceux des imitateurs. Enfin, ils ont délaissé les imitateurs bigots au profit d'ignorants et de leurs confusions.

Un tel revirement de la pensée islamique a porté un grave préjudice à l'islam et à sa Communauté.
Ibn ‘Abd ul-Barr rapporta d'après Ad-Dahhâk Ibn Muzâhim : "Il viendra une époque où le Livre de Dieu sera si délaissé que l'araignée y tissera sa toile ; il n'en sera tiré aucun profit et les gens se comporteront conformément aux narrations et ahadith." La voie de la raison, face à cet aveuglement, est de renouer avec le Coran pour en faire la base de notre vie rationnelle et spirituelle. Si nous arrivons à nous en imprégner, nous pourront alors aborder la tradition pour mettre à profit la sagesse du Messager de Dieu (qpssl), sa vie, sa dévotion, sa morale et ses jugements. Mais il ne convient pas que les ahadith soient abordés par celui qui connaît peu le Coran ou les contextes et les circonstances des récits dans la Tradition."

Cheikh Albânî (qdlfm) dit dans son livre "Le Djilbâb de la femme musulmane" Voir les références de l'ouvrage pp 30 et 31 :
"Et pour ce qui est du Hadîth qui dit : "Et vous ? êtes vous aveugles ?", sa chaîne de transmission n'est pas authentique, comme je l'ai détaillé dans mon livre "Silsilatu l-Ahadith ad-Daifa" [#5958]."

Ainsi le principal Hadîth utilisé par les partisans du Voile intégral ["Niqâb"] fut critiqué, quant à son authenticité par deux Savants : un sur son contenu ["Matn"] qui était contraire à de nombreux ahadith authentiques et versets coraniques et l'autre sur sa chaîne de transmission ["Isnâd"].

Nous allons voir ci-dessous que la façon de faire de la meilleure des générations suivait l'avis majoritaire du Voile islamique ["Hidjâb"] simple bien que l'avis minoritaire du Voile intégral ["Niqâb"] fut tout de même suivi par certaines musulmanes contemporaines du Prophète (qpssl) mais restait exceptionnel et ne fut ni généralisé ni même encouragé, si ce n'est pour des exceptions qui risquaient de mener à l'acte interdit.

1.5. Le voile intégral ["Niqâb"] particulier aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et sa généralisation culturelle dans certains pays
1.5.1. Les particularités des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest)

Le Prophète (qpssl) eut le privilège exceptionnel de se marier avec plus de 4 épouses en même temps... A sa mort il en avait 9 qui composaient son foyer.

Sourate 33, verset 50
"Ô Prophète ! Nous déclarons licites pour toi tes épouses que tu as dotées et les captives que Dieu t'a accordées au titre de butin de guerre, comme nous te permettons d'épouser les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes maternelles qui ont émigré avec toi, ainsi que toute Croyante qui aura offert sa main au Prophète, pourvu que tu donnes ton consentement. C'est là un privilège qui t'est accordé, à l'exclusion des autres Croyants. Certes, Nous connaissons les règles que Nous leur avons prescrites au sujet de leurs épouses et de leurs esclaves, et ce afin qu'aucun grief ne te soit fait. Dieu est Indulgent et Miséricordieux."

... jusqu'à la Révélation qui l'interdisit définitivement :

Sourate 33, verset 52
"Il ne t'est plus permis désormais de prendre d'autre femme ni de changer d'épouses, en dehors de tes esclaves même si tu es attiré par la beauté d'autres femmes. Rien n'échappe à la vigilance du Seigneur."

L'obéissance aux ordres divins a donc primé sur ses passions, il a profité de l'autorisation et s'en est privé quand cela lui fut interdit. Le Jugement de ses épouses (par Dieu -qsE- au Jour du Jugement) sera d'ailleurs exceptionnel par rapport aux autres Croyantes :

Sourate 33, versets 30 et 31
"Ô femmes du Prophète ! Une peine double sera infligée à celle d'entre vous qui aura commis une turpitude flagrante ; cela est si facile pour Dieu.
Nous doublerons la récompense de celle d'entre vous qui est soumise à Dieu et à Son Prophète, et qui fait le bien. Et Nous lui réserverons une généreuse rétribution."

Car elles sont citées par Dieu (qsE) comme des modèles pour la Communauté, elles sont les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) :

Sourate 33, verset 6
"Le Prophète a plus de droits sur les Croyants qu'ils n'en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères. D'après le Livre de Dieu, les liens du sang ont la priorité [dans les successions] sur ceux qui unissent les Croyants [de Médine] et les émigrés [de La Mecque], à moins que vous ne fassiez quelque donation en faveur de vos alliés, tel qu'il est inscrit dans le Livre."

Et l'honneur du Prophète (qpssl) fut attaqué par les ennemis de l'islam à travers ses épouses (affaire de la calomnie sur la Mère des Croyants ‘Âïcha -qdsselle- notamment), c'est pourquoi Dieu (qsE) ordonna la protection de leur honneur plus que pour toutes les autres musulmanes car, contrairement aux autres musulmanes, celui qui calomnie une Mère des Croyants calomnie ainsi le Prophète (qpssl). Et celui qui calomnie le Prophète (qpssl) calomnie Celui (qsE) qui lui a donné ses épouses : Dieu (qsE). C'est donc l'islam qui est attaqué à travers la famille du Messager (qpssl).

Sourate 61, versets 7 et 8
"Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Dieu, après avoir reçu l'appel de l'Islam ? Mais Dieu ne guide pas le peuple des injustes.
Ils désirent éteindre la lumière de Dieu avec leurs bouches. Mais Dieu rend parfaite Sa lumière, malgré l'aversion de ceux qui ne croient pas !"

Le Voile intégral ["Niqâb"] fut une prescription divine ordonnée aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] : les épouses (qdssellest) du dernier (qpssl) des Prophètes de Dieu (qpsseuxt). Certains pays musulmans (Arabie Saoudite, Afganistan, etc...), par excès de pudeur dans la Religion et/ou par leur culture à dominante masculine qui ressort, ont voulu généraliser cette pratique extrême (au nom de l'islam) qui éloigne définitivement de la sphère publique la femme musulmane en la cachant complètement des regards. Cela l'avilie au-delà de ce que Dieu (qsE) a voulu pour le commun des musulmanes, alors que le Voile intégral ["Niqâb"] fut prescrit aux épouses du Prophète (qpssl), exceptionnellement pieuses, pour protéger l'honneur du Messager de Dieu (qpssl) et Son Message. Les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] ont eu un rang particulier et l'honneur du Prophète (qpssl) passait par leur comportement exceptionnel et par une sur-protection de leur pudeur. La Mère des Croyants Umm Salama (qdsselle), celle qui lui survivra le plus longtemps, aura vécu rien de moins que 52 années veuve après la mort du Prophète (qpssl). Femmes d'exception, destins exceptionnels, Dieu (qsE) leur a donc ordonné des comportements exceptionnels afin de préserver leur chasteté jusqu'à leur mort : le port du Voile intégral ["Niqâb"] et avoir des paroles rudes et sèches envers les Croyants afin de combattre tout début de tentation. Ces prescriptions ne concernent pas les autres Croyantes :

Sourate 33, versets 32 et 33
"Ô femmes du Prophète ! Vous n'êtes en rien comparables aux autres femmes. Si vous êtes pieuses, ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos afin de ne pas éveiller de désirs coupables dans certains coeurs malsains. Soyez décentes dans vos propos.
Restez avec dignité dans vos foyers ! N'étalez pas avec coquetterie votre beauté à la manière des femmes de l'époque antéislamique ! Observez la Prière ! Acquittez-vous de la Taxe Sociale Purificatrice ["Zakat"] ! Obéissez à Dieu et à Son Prophète ! Dieu ne veut qu'éloigner de vous toute infamie, ô gens de la famille du Prophète, et vous purifier de toute souillure."

Sourate 33, verset 53
"Ô Croyants ! N'entrez dans les demeures du Prophète que si vous êtes invités à un repas. Evitez d'être là à attendre que le repas soit prêt. Quand vous êtes invités, entrez et après avoir mangé, dispersez-vous, sans vous livrer à des propos familiers. En vérité, cela offenserait le Prophète qui aurait honte de vous en faire part. Mais Dieu n'a pas honte de dire la Vérité. Quand vous demandez quelque chose à aux épouses du Prophète, faites-le derrière un voile*. Vos coeurs et les leurs n'en seront que plus purs. Vous ne devez pas offenser l'Envoyé de Dieu ni épouser ses femmes après lui. Ce serait une énormité auprès de Dieu."

* "Hidjâb" signifie ici un rideau qui cache complètement la vue. Le Voile intégral ["Niqâb"], ordonné aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] s'inspire de ce verset. Nous noterons, que ce verset se termine par une particularité exclusive des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] : elles n'ont plus le droit de se remarier après la mort du Prophète (qpssl). Or il est une règle de jurisprudence que personne ne nie : le droit (voir même le devoir) à la musulmane veuve ou divorcée de se remarier. On ne peut donc décemment pas se servir de ce verset pour généraliser le port du Voile intégral ["Niqâb"] à toutes les musulmanes car cela nécessiterait, en toute honnêteté intellectuelle, de leur interdire aussi le droit de se remarier après un divorce ou bien le veuvage. Cela est bien entendu absurde, en contradiction avec la Voie Islamique ["Sharî‘a"] et donc inacceptable.

Elles s'y sont prétées en toute piété afin de se préserver pour leur mari : le meilleur des hommes qui occupera la place la plus honnorée et la plus élevée dans le Paradis. Elles eurent d'ailleurs l'occasion de faire ce choix en toute connaissance de cause suite à une affaire de jalousie et de mensonges :

Sourate 66, versets 3 à 5
"Le Prophète avait confié un secret à l'une de ses épouses, qui alla le divulguer [auprès d'une autre]. Averti par Dieu, le Prophète en fit la remarque à demi-mot à l'indiscrête qui, se sentant dévoilée, s'exclama : "Qui t'en a fait part ?" - "C'est, répondit-il, l'Omniscient, le Parfait Connaisseur qui m'en a avisé.
Si toutes deux
[‘Aïcha et Hafsa] vous vous repentez à Dieu, c'est que vos coeurs se sont inclinés [au bien] ; mais si, au contraire, vous vous liguez contre le Prophète, sachez qu'il a Dieu pour protecteur, et pour soutiens Gabriel, l'élite des Croyants et les Anges.
Il se peut que son Seigneur lui donne en échange, s'il vous répudie, de meilleures épouses que vous, à la fois soumises à Dieu, Croyantes, obéissantes, repentantes, assidues à la Prière et au Jeûne ; qu'elles aient été mariées auparavant ou qu'elles soient encore vierges.""

Sourate 33, versets 28 et 29
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses : si vous désirez les plaisirs et le faste de ce monde, venez que je vous verse une indemnité honorable et que je vous libère dignement.
Mais, si c'est Dieu que vous recherchez ainsi que Son Prophète et la vie future, Dieu a préparé pour les bienfaisantes d'entre vous une magnifique récompense."

Et elles choisirent donc cette vie en toute connaissance de cause :

Sourate 33, verset 53
"[...] Vous ne devez pas offenser l'Envoyé de Dieu ni épouser ses femmes après lui. Ce serait une énormité auprès de Dieu."

En ce qui concerne les autres Croyantes, elles n'ont pas eu la chance de se marier au plus pieux des hommes. Si leur mari vient à mourir avant elles, il leur est conseillé (voir ordonné) de se remarier car elles peuvent trouver au mieux un mari plus pieux que leur défunt mari et ainsi accéder à de plus hauts niveaux du Paradis et au pire un moyen de subvenir à leurs besoins tout en préservant leur honneur.

Une autre des particularités des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) fut leur intimité avec le Prophète (qpssl) et leur mission divine de recueillir sa Sunna et de la transmettre aux musulman(e)s même après la mort de leur mari. Ce n'est pas un hasard si Dieu (qsE) décida (décision transmise par un rêve prophétique) que le Prophète (qpssl) devrait se marier avec une très jeune fille pieuse (la Mère des Croyants ‘Âïcha Bint Abû Bakr -qdsselle) car cette dernière fut l'une des 4 personnes à rapporter le plus de ahadith de la Communauté. Dieu (qsE) en a fait des Savantes et des éducatrices pour toute la Communauté musulmane, elles sont leurs mères.

Sourate 33, verset 34
"[ô femmes du Prophète] Ayez constamment à l'esprit les versets de Dieu [le Coran] et les sages préceptes [la Sunna] qui sont récités dans vos demeures ! Dieu est Plein de bonté."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5085] rapporte que d'après Humayd (qdssl), Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
"Le Prophète (qpssl), resta entre Médine et Khaybar trois [nuits consécutives] pour célébrer le mariage avec Safiyya Bint Huyyay. C'est moi qui invitai les musulmans au repas de noces ; il n'y avait, au cours de ce repas, ni pain, ni viande. Mais tout de même, le Prophète (qpssl) donna l'ordre d'étendre des nappes sur lesquelles on posa des dattes, du beurre et du Haqit. Quelques musulmans se demandèrent à cette occasion : « Va-t-il la traiter comme une Mère des Croyants ou comme [une captive] en sa possession ? - S'il lui impose le Voile ["Hidjâb"], expliquèrent d'autres, elle est une Mère des Croyants, sinon c'est [une captive] en sa possession. »
Enfin, au départ [vers Médine], le Prophète (qpssl) lui prépara une place derrière lui et lui [imposa] le Voile ["Hidjâb"] afin de la cacher du regard des gens."

Ainsi, il était de notoriété publique parmis les Compagnons que la particularité vestimentaire des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) était le Voile intégral ["Niqâb"] (nommé "Hidjâb" dans ce Hadîth mais qui prend le sens coranique de voile/rideau qui cache complètement le regard, voir ci-dessus Sourate 33, verset 53). Cette tenue vestimentaire différenciait en effet les captives (Maria et Raïhana) du Prophète (qpssl) de ses épouses. En effet, ses femmes disposaient du droit d'une nuit avec le Prophète (qpssl) l'une après l'autre, à la différence de ses captives qui ne portaient que le Voile islamique ["Hidjâb"] et ne bénéficiaient pas de cette nuit de partage.
De plus, ce mariage avec la Mère des Croyants Safiyya Bint Huyyay (qdsse) eut lieu à la fin de la bataille de Khaybar [Muharram (01) 7 H] et cette dernière fut donc postérieure à la Révélation de l'obligation du Voile islamique ["Hidjâb"] pour les musulmanes (5 H).

Enfin on rajoutera que le port du Voile intégral ["Niqâb"] est interdit lors du Pélerinage et que même les Mères des Croyants se découvraient alors le visage pour l'occasion, exception faite du moment où des gens passaient trop près et elles se couvraient alors temporairement le visage.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) [hassan bish-shawâhid d'après Al-Albânî -qdlfm] rapporte que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) raconte :
"Il arrivait que de gens passent près de nous alors que nous étions en état de sacralisation en compagnie du Prophète. Lorsqu'ils arrivaient à hauteur de l'endroit où nous nous trouvions, nous suspendions ["sadl"] notre voile par devant notre visage. Et lorsqu'ils s'éloignaient, nous le relevions."

Certains arguent que la soeur de la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse), Asma Bint Abû Bakr (qdsse) faisait de même et que c'était donc une généralité chez les Croyantes.

Dire [« Hadîth »], al-Hâkim et Ibn Khuzayma, [Sahih Khuzayma, t. IV, p. 203. al-Albani l'a accepté comme tel, voir Irwa' al-ghalil, #1023] rapportent que Asma Bint Abû Bakr (qdsse) raconte pour sa part :
"Nous cachions nos visages des hommes [autres que mari et parents proches]."

Mais ceci est erronné puisque le Prophète (qpssl) ne conseilla pas à une autre Croyante dans cette même occasion de se couvrir aussi le visage.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que :
"Le Messager de Dieu (qpssl) fit monter derrière lui, al-Fadl Ibn ‘Abbâs le jour du sacrifice -al-Fadl était un homme d'une grande beauté-. Le Prophète (qpssl) s'arrêta devant les gens pour répondre à leurs questions religieuses, c'est alors qu'une femme séduisante de la tribu de Khath‘am vint s'enquérir d'un sujet. al-Fadl se mit à la regarder et fut séduit par sa beauté, le Prophète (qpssl) se tourna alors que al-Fadl la regardait encore. Il saisit le menton d'al-Fadl de sa main et tourna sa tête de l'autre côté pour l'empêcher de la regarder. Elle dit : « Ô Messager de Dieu ! L'obligation de faire le Pélerinage qu'a imposé Dieu à Ses serviteurs a atteint mon père alors qu'il est très âgé ; il ne peut pas se tenir sur sa monture. Suffirait-il que je fasse le Pélerinage en son nom ? » Il répondit : « Oui ! »"

Et si Asma faisait ainsi, c'est, d'une part de part sa proximité avec la famille du Prophète (qpssl -elle était sa belle soeur) mais aussi exceptionnellement dû à la jalousie bien connue de son mari az-Zubayr (qdssl).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5224] et Muslim (qdssl) rapportent d'après Hishâm (qdssl) qui se réfère à son père (qdssl), Asmâ Bint Abû Bakr (qdsse) a dit :
"Az-Zubayr m'avait épousé, alors qu'il ne possédait sur terre ni biens, ni argent, ni esclave, ni autre chose à l'exception de son cheval. Je donnais à son cheval le fourrage, je lui assurais sa provende et prenais soin de lui. En outre je moulais les grains à son nâdih (chameau de pompage et d'arrosage) pour le nourrir, je puisais l'eau et je raccommodais ses outres. Je pétrissais aussi la farine, mais comme je n'étais pas habile à préparer le pain, des voisines, femmes des 'Ansâr, de bonnes amies, me faisaient le pain. Je transportais sur ma tête les récoltes qui provenaient d'une terre que l'Envoyé de Dieu (qpssl) avait concédée à Az-zubayr et cette terre était éloignée de ma demeure de deux tiers de parasange. Un jour que je portais le fardeau des récoltes sur la tête, je rencontrais l'Envoyé de Dieu (qpssl) accompagné d'un certain nombre de ses Compagnons. Le Prophète m'appela, puis fit agenouiller sa monture pour me prendre en croupe. J'éprouvais quelque honte à voyager avec des hommes et je songeais à ta jalousie (de Az-Zubayr)". Mais, Az-Zubayr, lui répondit : "Par Dieu, il m'eût été moins pénible de te voir en croupe derrière lui, que de porter cette charge sur ta tête". "Je continuai à mener cette existence, ajouta 'Asmâ, jusqu'au jour où 'Abû Bakr (son père), après cette aventure, m'envoya un domestique qui me débarrassa des soins à donner au cheval et il me sembla alors que je venais d'être affranchie."

On peut donc dire, sans trop se tromper, que si le Voile intégral ["Niqâb"] était une vertu pour le commun des musulmanes, compte tenu des attaques faites à l'honorabilité du Prophète (qpssl) par l'intermédiaire de ses proches, qu'il l'aurait ordonné en tout premier lieu à ses captives afin de protéger son propre honneur et ainsi le Message dont il était le porteur. Mais il ne le fit pas.

Le port du Voile intégral ["Niqâb"] comme étant la particularité des Mères des Croyants est l'avis majoritaire de très nombreux grands Savants de l'islam, notamment : Mâlik Ibn Anas, ach-Chafi'î, an-Nawawî, at-Tabari (Science du Tafsir), Ibn Batal (Science du Hadîth), Sarkhassi (Savant hanafite), Ibn ‘Abd el-Bar, Qâdî ‘Iyâd, al-Qafal, al-Awzay, Abû tur et al-Mazni (qdlfm).

Quant à ceux qui veulent aujourd'hui rendre systématique le Voile intégral ["Niqâb"] à toutes les femmes, ils ont une maladie dans le coeur qui se mêle à l'extrêmisme religieux, un machisme excessif et une jalousie excessive qui ont pour conséquences désastreuses l'humiliation des musulmanes (conséquence inverse de ce qu'ils affirment rechercher).

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#3068] et Nawawî [#144] rapportent que ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) a raconté :
"Le Prophète (qpssl), a trois fois répété la Tradition suivante : « Les âmes extrémistes sont damnées »."

Les effets de cette généralisation du Voile intégral ["Niqâb"] sont désastreux dans la Communauté : les hommes, habitués à ne jamais voir le visage des femmes en dehors de leurs épouses, filles, soeurs ou mères, deviennent extrêmements tentés par le moindre dénudement féminin (devenu monnaie courante en occident). Ils sont ainsi bien moins résistants à la tentation de fornication que d'autres. Ce qui peut mener à un mal doit être évité, déconseillé, voir interdit, sauf si l'interdiction mène à un mal plus grand.

Sourate 9, verset 100
"Quant aux Emigrés mecquois ["Muhâdjirîn"] aux Résidents médinois ["Ansârs"] qui ont été les premiers à se joindre au Prophète et à l'accueillir, ainsi que ceux qui les ont suivi dans un élan sincère, Dieu est satisfait d'eux comme ils seront satisfaits de Ses faveurs, car Il a préparé à leur intention des Jardins sous lesquels coulent des ruisseaux et où leur séjour sera éternel. Et ce sera pour eux le comble de la félicité."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3650] et Muslim (qdssl) [#2918] rapportent d'après ‘Imrân Ibn Hussayn (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Les meilleurs de ma Nation sont ceux de ma génération, puis viennent ceux qui viendront après eux, puis ceux qui suivent ces derniers (‘Imrân (qdssl) : Je ne sais pas s'il compta ou non une ou deux générations après la sienne). Après vous il y aura des gens qui [aiment] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé ; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance ; ils feront des voeux qu'ils ne respecteront pas ; la corpulence apparaîtra parmi eux. »"

En effet, le meilleur des exemples est à prendre parmi la meilleure des générations : parmi les Compagnones ["Sahabiya"] (qdssellest), la règle générale était chez elles le Voile islamique ["Hidjâb"] et non pas le Voile intégral ["Niqâb"] comme nous allons vous le démontrer ci-dessous :

1.5.2. Les preuves de la tenue vestimentaire commune des musulmanes de la meilleure des générations

Sourate 24, verset 30 et 31
"Invite les Croyants à baisser pudiquement une partie de leurs regards et à se préserver de toute souillure charnelle. Cela contribuera à les rendres plus purs, car Dieu est si bien Informé de tous leurs actes.
Invite également les Croyantes à baisser pudiquement une partie de leurs regards, à préserver leur vertu, à ne faire paraître de leurs charmes que ceux qui ne peuvent être cachés, à rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, à ne montrer leurs atours qu'à leurs époux, leurs pères, leurs beaux-pères, leurs fils, leurs beaux-fils, leurs frères, leurs neveux, aux femmes musulmanes, leurs servantes, leurs esclaves, leurs serviteurs impuissants, ou aux garçons impubères. Dis-leur aussi de ne pas agiter les pieds pour faire deviner les autres atours de leur féminité. Ô Croyants, revenez tous à Dieu, si vous voulez assurer votre salut !"

Si, le voile -dont il est fait allusion dans le deuxième verset- était le Voile Intégral ["Niqab"] (qui couvre -rappelons-le- tout le corps de la femme à l'exception de ses yeux), alors pourquoi Dieu (qsE) aurait-Il ordonné aussi aux Croyants de baisser leurs regards dans le premier verset ? Que resterait-t-il à voir comme charme ? L'homme serait-il incapable de résister au charme de deux yeux inexpressifs sans visage ? Si c'est le cas, alors l'homme ne peut pas vivre en Communauté avec la femme et ceci est une contradiction avec le mode de vie musulman où hommes et femmes se cotoient nécessairement, que ce soit dans la famille, les marchés, les lieux de travail, les tribunaux ou même dans les mosquées et durant les 2 fêtes. Au contraire, la logique et le bon sens nous montrent que ces échanges nécessaires doivent se passer dans un cadre sobre et pieux afin d'éviter toute tentation, ainsi, la femme voilée par un Voile islamique ["Hidjâb"] protège ses frères de la plupart de ses charmes mais garde visibles ce qui lui est nécessaire pour ces échanges : les mains pour toucher les aliments qu'elle va acheter au marché et le visage pour montrer ses sentiments devant un prix excessif ou durant un témoignage éprouvant par exemple. C'est pourquoi, malgré cela, il est ordonné au Croyant de ne pas la dévisager excessivement car cela peut mener à la tentation charnelle. Il doit donc réserver son regard pour les choses utiles et se protéger de la tentation du péché du regard non nécessaire.

Dire de Compagnone [« hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#872] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Quand le Messager de Dieu (qpssl) terminait la Prière de l'Aube ["as-Subh"], [toujours] dans l'obscurité, les femmes des Croyants qui se retiraient ne pouvaient être reconnues dans l'obscurité -ou : elles ne pouvaient se reconnaître les unes des autres. »"
Selon une autre version, Abû Ya‘lâ (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî dans "Le Djlbab de la femme musulmane" p27] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"Sans que personne ne reconnaisse le visage de l'autre."

Si la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a insisté sur le fait que l'obscurité empêchait les Compagnones ["Sahabiya"] (qdssellest) d'être reconnues, c'est bien que dans des circonstances plus éclairées elles auraient pu être reconnues. C'est donc une preuve qu'elles ne portaient pas le Voile intégral ["Niqâb"].

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) et Abû Ya‘la (qdssl) rapportent d'après ‘Abd el-Khabîr Ibn Qays Ibn Thâbit Ibn Qays Ibn Chammâs (qdssl), d'après son père (qdssl), d'après son grand-père (qdssl), a raconté :
"« Une femme s'est présentée devant le Prophète (qpssl), le visage couvert ["mutanaqqiba"], pour s'informer au sujet de son fils. Alors les Compagnons lui demandèrent : « Pourquoi t'es tu présentée le visage couvert pour te renseigner sur ton fils ? » Elle leur répondit : « Que je sois éprouvée par la perte de mon fils, je peux le supporter ; mais je ne vais pas pour autant sacrifier ma pudeur ! » Le Prophète (qpssl) intervint et lui dit : « Dieu a accordé à ton fils la récompense de deux martyrs. [...] Il a été tué par des gens du Livre. » »"
Note : Bukhârî et al-Hâkim jugent sa chaîne de transmission faible.

L'étonnement des Compagnons (qdsseuxt) devant une musulmane (qdsse) couverte complètement par le Voile intégral ["Niqâb"] nous prouve une nouvelle fois que la norme était alors le Voile islamique ["Hidjâb"] et le Voile intégral ["Niqâb"] une exception qui appelait à l'étonnement.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#3/334] [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "Sahîh al-Djami'‘" #507] rapporte qu'un homme informa le Prophète (qpssl) qu'il avait demandé la main [pour se fiancer] d'une certains fille, le Prophète (qpssl) dit :
L'as-tu regardée ? » - Il répondit : « Non !» - Il dit alors : « Regarde-là ! Cela est certes plus propice à ce que cela persiste entre vous. » Alors cet homme se cachait d'elle pour la voir."

Puisque les Compagnons étaient les plus pieux des Croyants, on ne peut imaginer ces derniers espionnant (chose clairement interdite dans le verset ci-dessous) leurs futures fiancées convoitées dans leurs propres foyers (là où elles peuvent enlever leur Voile en toute sécurité) :

Sourate 49, verset 12
"Ô Croyants ! Evitez de trop conjecturer sur les autres, car il est des conjectures qui sont de vrais péchés. Ne vous épiez pas les uns les autres ! Ne médisez pas les uns des autres ! Lequel d'entre vous voudrait manger la chair de son frère mort ? Non ! Vous en auriez horreur ! Craignez donc Dieu ! Il est Indulgent et Miséricordieux."

Le Hadîth précédant est donc une preuve que la tenue vestimentaire de la musulmane dans les rues de Médine laissait paraître le visage en public, car si la généralité avait été le contraire, le Prophète (qpssl) lui aurait alors plutôt conseillé d'aller rencontrer le père de la fiancée afin qu'elle dévoile son visage en privé (chose qu'il est fortement conseillé de faire quand l'on désire épouser une femme qui porte le Voile intégral ["Niqâb"] en public).

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) et an-Nasâ‘î (qdssl) rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) qu'une femme avait fait signe de la main, depuis derrière un rideau, avec un message pour le Messager de Dieu (qpssl). Ce dernier, en retirant sa main dit :
"« Je ne sais pas si c'est là la main d'un homme ou celle d'une femme ! Si vous êtes une femme, vous devriez changer la (couleur) de vos ongles [avec du Henné] ! »"

Ceci est une preuve supplémentaire que les Compagnones ["Sahabiya"] (qdssellest) ne cachaient pas leurs mains en public (et à fortiori leur visage car l'avis du Voile intégral ["Niqâb"] consiste à couvrir les mains et le visage d'après l'avis hanbalite).

Sourate 4, verset 15
"Celles de vos femmes qui se rendent coupables de perversité, requérez contre elles le témoignage de quatre d'entre vous. Si le témoignage est confirmatif, enfermez les coupables sous un toit jusqu'à ce que la mort vienne mettre fin à leur vie ou que Dieu leur offre une autre issue."

Ce verset ennonce la peine infligée à la femme coupable d'adultère : l'enfermement à la maison à vie. Ce verset a été abrogé par un Hadîth authentique et validée par la pratique des musulmans du vivant et après la mort du Prophète (qpssl) par la lapidation (cas de l'homme ou de la femme mariée) ou la flagellation (cas de l'homme ou de la femme non-mariée). Si l'enfermement à vie à la maison fut une punition de la Voie Islamique ["Sharî‘a"] pour les adultérines, à un moment donné de la Mission prophétique, comment peut-on encore de nos jours punir nos femmes pieuses (n'ayant pas commis le péché d'adultère) en les enfermant dans une maison ou sous un Voile intégral ["Niqâb"], les privant de leur droit inaliénable d'avoir une vie sociale ? Ceux qui font cela ne sont que des criminels aux yeux de la Voie Islamique ["Sharî‘a"], car ils appliquent non seulement à leur femme une peine abrogée mais en plus sans qu'aucun crime n'ait été commis par ces dernières.

Dire de Compagnon [« hadîth mafquf »], Albânî (qdlfm) rapporte dans "Mukhtasar djilbâb al-mar‘a al muslima" p 49 que Qays Ibn Abû Hâzim (qdssl) a dit :
"« Nous sommes entrés, mon père et moi, auprés d'Abû Bakr -qdssl-, et je me retrouvai en présence d'un homme blanc et mince. Près de lui, se trouvait ‘Asmâ Bint ‘Umays en train de le servir, c'était une femme blanche aux mains tatouées ; on l'avait tatouée à l'époque de l'ignorance. »"

Comment imaginer que cette Croyante eut le visage et les mains cachés en dépit de la description faite de sa peau et de ses mains ?

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#936] rapporte d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que :
"J'ai participé à l'accomplissement de la Prière du Jour de la Fête ["as-Salât al-‘îd"] avec le Messager de Dieu (qpssl) qui, après avoir fait la Prière sans Appel ["Iqâmat"], a prononcé le sermon. Ensuite, appuyé sur Bilâl, il a ordonné de craindre Dieu (par dévotion), incité à l'obéissance à Dieu et exorté les gens au Bien en leur rappelant de donner l'aumône. Enfin, traversant les rangs des fidèles jusqu'à la place des femmes, il a également exorté au Bien l'aumône ces dernières en leur disant : « Donnez l'aumône, car la plupart de vous seront le combustible de l'Enfer. ». Alors, l'une parmi les meilleures d'entre elles, qui avait les joues noirâtres/remplies ["sa‘fâ‘ al-khaddayn"] lui dit : « Pourquoi ô Messager de Dieu ? ». Il lui répondit : « Parce que vous vous plaignez beaucoup et vous êtes ingrates envers votre époux. » A ce moment-là, les femmes se mirent à donner l'aumône, en jetant leurs bijoux, boucles d'oreilles et bagues dans les vêtements de Bilâl."

Comment imaginer que cette Croyante puisse avoir le visage caché en dépit de la description qui est faite ses joues par Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) ?

Dire [« Hadîth »], Tabarî (qdssl) et ad-Dulâbî (qdssl) rapportent [chaîne de transmission jugée assez bonne par Albânî (qdlfm) dans "Mukhtasar jilbâb al-mar‘a al muslima" p 50] d'après ‘Imrân Ibn Hussayn (qdssl) que :
"« J'étais assis près du Messager de Dieu (qpssl) quand arriva Fâtima -qdsse-. Elle s'arrêta devant son père, je l'ai regardée et son visage était pâle. Il lui dit : « Approche ô Fâtima ! » Elle s'approcha près de lui. Il leva sa main et la mit sur sa poitrine, au-dessus du collier, il écarta les doigts puis dit : « Ô mon Dieu ! Celui qui rassasie les affamés, Celui qui élève les gens bas, ne laisse pas Fâtima, fille de Mohammed, souffrir de faim ! » Je [‘Imrân] l'ai regardé [à nouveau], et voilà que le sang envahit son visage, son teint jaune disparut et elle retrouva son état normal. »"

Comment imaginer, si le Voile intégral ["Niqâb"] était une vertu -comme le disent certain(e)s-, que le Prophète (qpssl) n'ait pas conseillé à la prunelle de ses yeux, sa bien aimée fille, une des 4 femmes parfaites, fille de femme parfaite et future Reine des femmes au Paradis, de se couvrir le visage en présence d'étrangers ? Dans une période terrible de disette, il fit cette magnifique invocation à son Seigneur.
En d'autres circonstances, il a en effet refusé à son mari de prendre une seconde épouse, pour protéger sa fille du chagrin dû à la jalousie d'avoir une co-épouse.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5230] (qdssl) rapporte d'après Ibn Abû Mulayka (qdssl) que al-Miswar Ibn Makhram (qdssl) a dit : j'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl), qui était sur le minbar, dire ceci :
"« Les Béni Hichâm Ibn al-Mughîra viennent de demander la permission de marier leur fille à ‘Alî Ibn Abû Tâlib. [Et bien !] Je ne donnerai pas de permission, je ne donnerai pas de permission et je ne donnerai pas de permission ; sauf si ‘Alî Ibn Abû Tâlib répudie ma fille pour ensuite se marier avec leur fille. Ma fille est une partie de moi-même ; ce qui la gêne me gêne, et ce qui lui fait mal me fait mal aussi. »"

Il aurait donc pu, à titre exceptionnel, ordonner à sa fille de se cacher le visage en présence d'étrangers, afin de protéger son honneur et la protéger de toute tentation d'adultère ainsi que, comme ce fut le cas pour ses épouses, de toute tentation d'attenter à l'honneur du Messager de Dieu (qpssl) par l'intermédiaire de sa famille.

Mais voila : Fâtima Bint Mohammed (qdsse) ne s'éleva pas en vertu en partageant son mari avec une co-épouse (alors que certains disent que cela est une vertu pour les femmes), ni en se couvrant le visage en présence d'étrangers (alors que certains disent que cela est une vertu pour les femmes). Malgré cela, elle est l'une des 4 seules femmes parfaites de toute la Création, et même la meilleure d'entre elles (c'est à dire la plus vertueuse) puisque leur Reine au Paradis !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#3815] rapportent que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"« Les épouses du Prophète (qpssl) étaient chez lui, lorsque Fâtima (qdsse) arriva. Sa démarche était la même que celle du Messager de Dieu (qpssl). Lorsqu'il la vit, il l'accueillit et dit : « Bienvenue à ma fille ! » Puis il la fit s'asseoir à sa droite ou à sa gauche, et il lui fit une confidence. Elle fondit alors en larmes, et quand il vit son grand chagrin, il lui fit une deuxième confidence, qui la fit sourire. Je lui dis : « Le Messager de Dieu (qpssl) t'a distinguée entre ses propres femmes, par ses confidences, et voilà que tu pleures ! » Lors que le Messager de Dieu (qpssl) se leva, je lui demandai : « Que t'a donc dit le Messager de Dieu (qpssl) ? » Elle dit : « Je ne peux pas te dévoiler le secret du Messager de Dieu (qpssl) ». Lorsque le Messager de Dieu (qpssl) décéda, je lui dis : « Je t'en conjure, par le droit que j'ai sur toi, de me dire ce que le Messager de Dieu (qpssl) t'avait dit ! » Elle me répondit : « Maintenant, oui ! Lorsqu'il me fit la première confidence, il m'informa que Gabriel (slp) avait l'habitude de venir, chaque année, une ou deux fois, pour assister à sa récitation du Coran, et il répétait sa récitation après moi, et voilà que cette année là, il fit cette opération deux fois : « Je pense que le terme de ma vie est proche, m'a-t-il dit, alors crains Dieu et prends patience, car tu as en moi le meilleur des pères. » Alors j'ai fondu en larmes, comme tu as vu. Et lorsqu'il vit mon grand chagrin, il me fit une deuxième confidence, en disant : « Ô Fâtima ! Ne serais-tu pas satisfaite d'être la Souveraine des femmes des Croyants, ou la Souveraine des femmes de cette nation ? » Alors j'ai souris, comme tu as vu. »"

De plus, pourquoi n'aurait-il pas fait une bonne oeuvre pour augmenter ses chances d'acceptation ? [On sait qu'il est permis, et conseillé, de faire des invocations en s'aidant de bonnes oeuvres afin que le Seigneur les accepte mieux] Peut-être parce que se couvrir complètement le visage n'est pas une si bonne oeuvre que ça... Peut-être parce que l'autorisation de couvrir son visage donnée à sa fille, aurait put amener les musulmans, dans le futur, à faire des excès et à rendre obligatoire le Voile intégral ["Niqâb"]...

C'est justement ce que font les musulmans de certains pays arabes aujourd'hui et ce qu'a voulu empêcher le Prophète (qpssl)...

Certains objecteront, à juste titre, que toutes ces preuves datent peut-être de la période qui précéda la Révélation du Voile islamique ["Hidjâb"]. Cet événement, nous l'avons vu dans le chapitre précédent, eut lieu en l'an 5 de l'Hégire. Mais des preuves décisives viennent nous montrer que le Voile islamique ["Hidjâb"] était la norme parmi les Croyantes même après la Révélation du Voile islamique ["Hidjâb"] :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2078] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) :
"« Le jour de Hunayn, Umm Sulaym [Une infirmière musulmane, parmi les plus pieuses, qui servait et soignait les combattants] était armée d'un poignard. L'ayant remarqué, Abû Talha [le mari de cette dernière] dit : « Ô Messager de Dieu ! Voici Umm Sulaym qui porte un poignard ! » Le Messager de Dieu (qpssl) demanda alors à cettte dernière : « Pourquoi possèdes-tu un tel poignard ? » [En effet le Combat armé sur la Voie de Dieu est interdit pour les femmes en islam, sauf rares exceptions comme la légitime défense et la défense d'un pays musulman envahi] Elle lui répondit : « Afin d'éventrer tout polythéiste qui pourrait s'approcher de moi ! ». Et quand le Messager de Dieu (qpssl) se mit à rire elle lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Tue ceux qui, ayant été obligés d'embrasser l'islam à contre coeur, se sont enfuis en t'abandonnant. [les "relâchés" de La Mecque fuirent en effet lâchement le combat de jour-là] » Le Messager de Dieu (qpssl) lui a répondu : « Ô Umm Sulaym ! En effet Dieu (nous) a défendu contre Ses ennemis et Il a bien fait ! »"

Or les historiens musulmans sont unanimes pour dire que la bataille de Hunayn -où les musulmans, en grand nombre, fuirent devant un ennemi inférieur, à l'exception des Croyants- se déroula au mois de Shawwâl (10) de l'an 8 de l'Hégire. Comment imaginer qu'Umm Sulaym (qdsse) ait put être identifiée à travers un Voile intégral ["Niqâb"] ? Si ce n'est en admettant qu'elle portait en fait un Voile islamique ["Hidjâb"].

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1640] rapporte d'après Fâtima Bint Qays (qdsse) qu'Abû ‘Amr (qdssl) la répudia définitivement. Et selon une autre version [#1639] : "Pour la troisième et dernière fois". Lors de son absence [...] Elle alla chez le Messager de Dieu (qpssl) et lui expliqua cela [...] Il lui ordonna de passer sa période de viduité ["al-‘ida"] chez Umm Sharîk (qdsse) et dit :
"« C'est une femme dont mes Compagnons ont peur, va plutôt chez Ibn Umm Maktûm ; car c'est un homme aveugle, tu pourras retirer ton Voile chez lui. »"
Selon une autre version [#3356] :
"« Va chez Umm Sharîk ! Umm Sharîk est une Résidente médinoise ["Ansâr"] très riche, très généreuse et qui a beaucoup d'invités. »
Je dis alors : « Je vais le faire ! »
Il a dit : « Ne le fais pas, car elle a beaucoup d'invités et j'ai peur que ton voile ["Khimâr"] glisse ou que tes vêtements découvrent tes jambes et que les gens voient de toi ce que tu n'aimerais pas (qu'ils voient), mais va plutôt chez le fils de ton oncle, ‘Abd Allâh Ibn Umm Maktûm (l'aveugle) [...] et si tu retires ton voile, il ne te verra pas. »
Je suis donc allée chez lui, jusqu'à ce que ma période de viduité ["al-‘ida"] se termine. J'ai entendu l'Appel à la Prière, je suis alors allé à la mosquée et j'ai prié derrière le Messager de Dieu (qpssl). Après avoir terminé la Prière, il s'est assis sur la chaire ["minbar"] et dit alors :
« Je ne vous ai pas rassemblé dans le but de vous faire des recommandations ni des avertissements, mais parce que Tamîm ad-Dârî était chrétien et il est venu me prêter allégeance et s'est converti à l'islam. Il m'a raconté une histoire sur l'Antéchrist et il correspondait à ce que je vous avais dit à son sujet. [...] »"

Et l'on sait que Tamîm (qdssl) se convertit en l'an 9 H, donc bien après la Révélation de l'obligation du port du Khimâr pour les Croyantes (et nous avons vu que le Khimâr couvre tout sauf les mains et le visage).

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1649] rapporte d'après Ibn Chihâb (qdssl) que ‘Ubayd Allâh Ibn ‘Abd Allâh Ibn ‘Utba Ibn Mas‘ûd (qdssl) lui a raconté le récit suivant :
"« Un jour, mon père a écrit à ‘Umar Ibn ‘Abd Allâh Ibn al-Arqam az-Zuhrî, lui ordonnant d'entrer chez Subay‘a Bint al-Harith al-Aslamiya et de l'informer sur son récit lorsqu'elle a demandé un Avis juridique ["Fatwa"] au Messager de Dieu (qpssl). Alors, ‘Umar Ibn ‘Abd Allâh écrivit sa réponse à ‘Abd Allâh Ibn ‘Utba, lui rapportant le récit de Subay‘a : « Mon mari, Sa‘d Ibn Khawla, l'un des fils de (Banî) ‘Âmir Ibn Lu‘ay, et un des vétérants de Badr, est mort pendant le Pélerinage d'Adieu ["Hadjjat al-Wadâ‘"] (10 H), me laissant enceinte. Peu de temps après sa mort, j'ai accouché (de mon enfant). Ensuite, sortant de ma convalescence, je me suis parée pour les prétendants. Un jour, Abû as-Sanabil Ibn Ba‘kak (un homme des Banî ‘Abd ad-Dâr) est entré chez moi et m'a demandé : « Pourquoi te montres-tu ainsi parée ? Tu devrait attendre pour le remariage. Car je jure par le Nom de Dieu que tu ne peux te remarier avant 4 mois et 10 (jours). » [C'est en effet le délai de viduité normal de la veuve] Entendant ces paroles, j'ai porté mes habits le soir, puis suis entré chez le Messager de Dieu (qpssl) afin de le questionner à ce propos. Il m'a rendu son Avis juridique ["Fatwa"] en me disant que je pouvais déclarer licite (mon remariage) juste après mon accouchement [C'est le délai de viduité de la femme enceinte, veuve ou divorcée], puis m'a ordonné de me remarier si j'en sentais le bien. »
Ibn Chihâb rajoute : « Pour moi, je ne vois rien qui empêche Subay‘a de se remarier juste après son accouchement, même si elle a encore ses locchies
[pertes de sang post-accouchement], à condition de ne pas consommer son mariage avant de s'en être purifiée. »"

On voit ici que la parure [notamment le khôl sur les yeux auquel il est fait allusion ici] était visible, et ce, bien après [10 H] la Révélation coranique de l'obligation du Voile islamique ["Hidjâb"] [5 H]. Comment imaginer des Compagnons remarquer le khôl d'une femme portant le Voile intégral ["Niqâb"] ? Cela est presque impossible. Alors qu'avec le Voile islamique ["Hidjâb"], le visage est dégagé et il est aisé de remarquer parmi les soeurs celle qui s'est embellie, manifestant aux gens sa volonté de se marier ainsi que la fin de son interdiction (délai de viduité suite au veuvage). Ce Hadîth nous montre donc, non seulement qu'une Compagnone ne portait pas le Voile intégral ["Niqâb"] mais qu'en plus, la majorité de ces semblables faisaient de même, la règle générale étant le Voile islamique ["Hidjâb"] qui ne couvre pas le visage.

Nous rajouterons que le second calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) nomma une femme, nommée ach-Chifâ‘, fonctionnaire d'administration et de contrôle ["Muhtasib"] du marché de Médine. Ceci montre la nécessité et l'acceptation du contact hommes-femmes dans les marchés durant la meilleure des générations.

Nous rajouterons aussi qu'il est rapporté qu'à l'époque de la révolte de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), sa mère Asmâ‘ Bint Abû Bakr (qdsse) arriva le jour de son martyr [en l'an 71 H] le visage resplendissant et souriant (Hadîth rapporté par Ahmad Ibn Hanbal, Ibn Sa‘d et Abû Na‘îm -qdsseuxt- avec un isnâd sain d'après Albânî -qdlfm- dans "mukhtasar djilbâb al mar‘a al-muslima" p 51).

Pour clôturer directement cette argumentation, sachant que le Prophète (qpssl) se maria avec sa dernière épouse Maymûna Bint al-Hârith Ibn Hazân (qdsse) en 7 H, le verset suivant, datant donc de bien après la Révélation du Voile islamique ["Hidjâb"] (5 H), prouve que les autres Croyantes avaient le visage découvert en public et en présence du Prophète (qpssl) :

Sourate 33, verset 52
"Il ne t'est plus permis désormais de prendre d'autre femme ou de changer d'épouses, en dehors de tes esclaves même si tu es attiré par la beauté d'autres femmes. Rien n'échappe à la vigilance du Seigneur."

Car, en effet, comment le Prophète (qpssl) pourrait-il être encore attiré par la beauté de femmes portant le Voile intégral ["Niqâb"] ??? Si cela était la généralité, Dieu (qsE) n'aurait pas mis en garde Son Prophète (qpssl) contre cela dans le Coran.

Que celles qui se croient plus pieuses que les plus pieuses de la Communauté se posent des questions sur leur intention profonde de porter le Voile intégral ["Niqâb"] : suivi de la Sunna ou suivi des passions ? Cela est aussi vrai pour leurs maris qui leur conseillent ou leur imposent ceci.

Sourate 17, verset 32
"Ne commettez pas la fornication ! Ceci est en vérité une turpitude et une voie néfaste."

Croire que le Voile intégral ["Niqâb"] est un moyen de s'éloigner de la fornication, c'est avouer que les Compagnones ["Sahabiya"] (qdssellest) s'éloignaient moins bien que nous de la fornication (puisqu'elles ne portaient pas le Voile intégral ["Niqâb"]). C'est donc les insulter indirectement et se comporter comme le font les égarés chiites avec les Compagnons (qdsseuxt).

Or la fornication est un péché grave qui nécessite, en plus des peines légales prévues généralement, une réparation particulière (3 jours de jeûne) pendant le Pélerinage ["Hadjj"] afin que ce dernier soit valide. On peut donc supposer que durant le Pélerinage ["Hadjj"], il aurait été encore plus sage qu'à un autre moment de fermer toute voie menant à la fornication. Cela serait plus efficace avec la généralisation du Voile intégral ["Niqâb"] pour les soeurs pélerines.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que :
"Le Messager de Dieu (qpssl) fit monter derrière lui, al-Fadl Ibn ‘Abbâs le jour du sacrifice -al-Fadl était un homme d'une grande beauté-. Le Prophète (qpssl) s'arrêta devant les gens pour répondre à leurs questions religieuses, c'est alors qu'une femme séduisante de la tribu de Khath‘am vint s'enquérir d'un sujet. al-Fadl se mit à la regarder et fut séduit par sa beauté, le Prophète (qpssl) se tourna alors que al-Fadl la regardait encore. Il saisit le menton d'al-Fadl de sa main et tourna sa tête de l'autre côté pour l'empêcher de la regarder. Elle dit : « Ô Messager de Dieu ! L'obligation de faire le Pélerinage qu'a imposé Dieu à Ses serviteurs a atteint mon père alors qu'il est très âgé ; il ne peut pas se tenir sur sa monture. Suffirait-il que je fasse le Pélerinage en son nom ? » Il répondit : « Oui ! »"

Or nous voyons bien que cette voie qui mène, selon ceux qui suivent l'avis de la généralisation du Voile intégral ["Niqâb"] ou son obligation, au Mal dans le cas général, ne fut pas fermée dans un cas où le besoin de la fermer se fit sentir d'une manière pressante par le Prophète (qpssl). Il aurait pu fermer cette porte qui peut mener à la fornication en demandant à la femme qui le questionnait de se couvrir le visage exceptionnellement face à l'insistance de al-Fadl Ibn ‘Abbâs (qdssl). Il se contenta de tourner la tête de cedernier par trois fois (selon une version faible -chaîne interrompue- rapportée par Ahmad Ibn Hanbal -qdssl). Au contraire, il a tout simplement interdit le port du Voile intégral ["Niqâb"] durant le Pélerinage :

Dire de Compagnon [« hadîth mafquf »], Bukhârî (qdssl) rapporte [chapitre 25. Le Pélerinage R23] que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) mit des vêtements teints avec du carthame. Elle a dit :
"« [La femme qui est en état d'Ihrâm] ne doit ni cacher sa lèvre, ni couvrir son visage d'un voile, ni porter un vêtement teint avec du wars ou du safran. »"

Certains diront que cette exception montre bien que le Voile intégral ["Niqâb"] est une vertu dans la vie de tous les jours, en dehors du Pélerinage. Mais nous avons vu plus haut la masse écrasante de preuves qui montrent bien que la majorité des Croyantes de la première génération portaient bel et bien le Voile islamique ["Hidjâb"] et que seules certaines faisaient exception. Si l'objectif religieux du Voile intégral ["Niqâb"] était de protéger religieusement la pudeur de la femme et que son port était donc une vertu, alors il aurait certainement été rendu obligatoire dans ce qui fait le sommet de la Foi, la consécration de toute la vie du musulman, à savoir le Pélerinage qui est un moment de piété et de vertu inégalé ainsi que le plus grand rassemblement d'hommes et de femmes dans le monde entier. Si se couvrir le visage au milieu de millions d'hommes durant un acte d'adoration pilier de l'islam est interdit, comment serait-il une vertu ou conseillé au milieu de quelques dizaines d'hommes ? C'était aussi la tenue vestimentaire des bédouines qui se protégeaient ainsi du soleil et du vent. C'est certainement à destination de ces dernières que l'interdiction du port du Voile intégral ["Niqâb"] durant le Pélerinage fut légiférée malgré le bien que cela aurait pu leur apporter.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3673] et Muslim (qdssl) [#2924] rapportent d'après Abû Sa‘îd al-Khudry (qdssl) ainsi que par Djarîr, ‘Abd Allâh Ibn Dâwûd, Abû Mu‘âwiyya et Muhadir (qdsseuxt) que le Prophète (qpssl) a dit :
N'insultez pas mes Compagnons ! Car [même] si l'un de vous dépense l'équivalent du mont Uhud en or, il n'atteindra pas le mud ou la moitié du mud [dépensé] par l'un d'eux. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#7] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Dieu ne regarde pas vos corps ni vos apparences, mais il regarde vos coeurs et vos oeuvres. »"

Cela a aussi un effet dévastateur sur la Prêche islamique ["Da‘wa"] dans les pays occidentaux : l'islam est devenu symbole d'oppression de la femme, femme que l'islam a pourtant libérée ! (voir § 6. Musulmane tout simplement : Une femme respectée car libérée des passions) Celle qui se mêle aux occidentaux sans faire d'excès dans son apparence vestimentaire est certainement plus pieuse et plus respectueuse de la Sunna que celle qui se couvre complètement :

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl), Ibn Mâdjah (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1565] rapportent [qualifié d'authentique par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "al-Mishkât" #5087] d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
Le Croyant qui se mêle aux gens et qui prend en patience le mal qu'ils lui font, est meilleur que le Croyant qui ne se mêle pas aux gens et qui ne prend pas en patience le mal qu'ils lui font. »"

1.5.3. La Prêche islamique ["Da‘wa"], ses objectifs et ses moyens

Certains partisans du Voile intégral ["Niqâb"] arguent que puisque c'est Dieu Seul (qsE) qui guide les âmes vers l'islam, alors on peut les choquer en pratiquant le plus austèrement notre adoration de Dieu (qsE). Cela est dû à une mauvaise compréhension de la guidée divine et du rôle prédicateur du musulman, cause seconde de cette guidée.

En effet l'islam ne nous impose pas une obligation de résultat dans le Prêche islamique ["Da‘wa"] car Dieu (qsE) ne guide pas tout le monde :

Sourate 17, versets 97 et 98
"Celui que Dieu guide, c'est celui-là qui est le mieux guidé. Mais ceux qu'Il égare, tu ne leur trouveras point d'alliés en dehors de Lui. Au Jour de la Résurrection, Nous les rassemblerons tous, face contre terre, aveugles, sourds et muets. Et leur refuge sera la Géhenne, dont Nous rallumerons la flamme chaque fois qu'elle tendra à s'éteindre.
Telle sera leur sanction pour avoir renié Nos preuves en disant : « Est-ce possible qu'une fois réduits en ossements et en poussière nous puissions être rappelés une nouvelle fois à la vie ? »"

Mais il nous impose une obligation de moyens car les musulmans forment une Communauté de missionnaires.

Sourate 16, verset 125
"Appelle à la Voie de ton Seigneur par de sages et persuasives exhortations. Sois modéré dans ta discussion avec eux. Du reste, c'est ton Seigneur qui connait le mieux celui qui s'écarte de Sa Voie, comme Il connaît le mieux ceux qui sont bien guidés."

Sourate 7, verset 164
"Souvenez-vous lorsqu'un groupe d'entre eux dit aux autres : « Pourquoi exhortez-vous ces gens que Dieu va bientôt anéantir ou soumettre à un terrible châtiment ? » - « C'est pour dégager notre responsabilité vis-à-vis de votre Seigneur, répondirent-ils, et aussi dans l'espoir de les amener à Le craindre. » "

En outre, certains actes de piété ne le sont pas si ils amènent les gens à s'éloigner de la Religion qui doit rester avant tout une Religion de facilité car le but avoué de la Prêche islamique ["Da‘wa"] est d'attirer les âmes vers ce qui mène au Paradis à commencer par l'islam et l'application de ses obligations (les 5 Piliers). Ainsi, en rendant la Religion difficile (oeuvres surérogatoires) on éloigne les gens de ce qui est facile et à la portée de tout un chacun (les 5 Piliers) et donc de leur accès au Paradis.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#475] rapporte d'après Djabir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que :
"Mu‘âdh faisait la Prière avec le Prophète (qpssl) puis il retournait chez les gens pour guider la Prière. Une fois, achevant la Prière de la Nuit avec le Prophète (qpssl), il est retourné chez les gens et il a guidé leur Prière en commençant par la récitation de la Sourate 2 - La Vache ["al-Baqara"]. Alors un homme a salué [pour sortir de la Prière en groupe] puis a accompli sa Prière à l'écart. Il a été interpelé à sa sortie par les gens qui lui demandèrent : « Ô UnTel ! Est-ce que tu viens de faire l'hypocrite ? » L'homme leur répondit : « Non ! Je jure au Nom de Dieu que je vais en informer le Messager de Dieu (qpssl) » en effet, il alla chez ce dernier et lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Nous sommes des éleveurs de chameaux qui portent de l'eau pendant toute la journée alors que Mu‘âdh, ayant guidé notre Prière de la Nuit, vient de commencer (la Prière) par la récitation de la Sourate La Vache ["al-Baqara"] » Se rendant alors chez Mu‘âdh, le Messager de Dieu (qpssl) lui dit : « Ô Mu‘âdh ! Es-tu un agitateur ? (Contente-toi) de réciter telle et telle Sourate (plus courtes). »"

Ainsi alléger l'islam et le réduire à ses obligations (Voile islamique ["Hidjâb"]) est un devoir de tout musulman qui désire sincèrement guider les gens vers le Paradis en les éloignant de l'Enfer, alors que l'alourdir avec ce qui n'est pas obligatoire (Voile intégral ["Niqâb"]) s'est obstruer l'accès au Paradis pour ceux qui ne pourraient pas réaliser ces oeuvres.

C'est d'ailleurs ainsi que le Prophète (qpssl) a mené sa Prêche islamique ["Da‘wa"] en modulant ses apparences, d'abord en mimétisant ["muwâfaqa"] les polythéistes et les Juifs puis, après avoir transmis le Message en toute clarté, en se différenciant ["mukhâlafa"] d'eux qui avaient alors choisi l'égarement en pleine connaissance de cause. Certains Savants pensent que le mimétisme, ayant été abrogé par le Prophète (qpssl), n'est plus de mise, c'est la position de Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdlfm) alors que d'autres considèrent qu'il peut être de mise en pays non-musulman alors que la différenciation doit être de mise en pays musulman. C'est l'avis de Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya (qdlfm) qui dit que lorsque le musulman vit dans un pays non-musulman, il lui est possible d'appliquer le principe de mimétisme ["muwâfaqa"] plutôt que celui de la différenciation ["mukhâlafa"] : il lui est alors permis d'adopter l'ensemble des éléments 'âdî des non-musulmans (à condition bien sûr d'intégrer ces éléments aux règles d'adoration ["ta‘abbudî"]) :

Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya (qdlfm) dit dans "Al-Iqtidhâ‘" pp. 163 et 164 :
"Dans un pays non musulman, à la lumière du fait que le Prophète (qpssl) y a eu recours, ce mimétisme ["muwâfaqa"] peut même être non pas seulement permise mais recommandée ["qad yustahabbu lir-radjul"], quand il y a l'objectif "d'éviter l'hostilité des non-musulmans" ou celui "de leur présenter le message de l'islam [da‘wa]"
[...]
Le principe de la différenciation ["mukhâlafa"] est applicable dans le cas où le musulman est résident d'un pays musulman."

Le mimétisme ["muwâfaqa"] dont parle ici Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya (qdlfm) concerne les éléments temporels ["‘âdî"] qui rentrent dans la sphère des rapports humains ["al-Mu‘âmalât"] et plus particulièrement ceux qui ont trait aux symboles ["shi‘âr"] comme la chemise musulmane ["qamiss"], la coupe des cheveux, la teinte des cheveux, etc... Et il semble clair que le Voile intégral ["Niqâb"] (non obligatoire et recommandé selon l'avis majoritaire) rentre dans cette sphère.

NB : Il reste néanmoins des cas où le Voile intégral ["Niqâb"] peut être conseillé :

1.5.4. Avis juridiques ["Fatawa"] et synthèse

Les plus grands Savants d'Arabie Saoudite sont de l'avis que le Voile intégral ["Niqâb"] est une obligation :

Cheikh Muhammad Ibn Salih al-‘Uthaymin (qdlfm) [Fatâwa Al-Lajnah ad-Dâ-ima lil-Bouhouth al-‘Ilmiyyah wal-Iftâ, vol-17 p.151-152] a répondu à la question suivante :
"Question :
Est-il permis à une femme pudique de découvrir seulement son visage et ses mains ?
Réponse :
Il n'est pas permis à une femme de découvrir son visage sauf à ses « mahârim » [personnes avec qui elle n'a pas le droit de se marier] ou son mari. Dieu - qsE- dit :
«
Et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris » (Coran 24 :31)
Et le visage est l'ensemble de la beauté. Il est rapporté d'après al-Bukhârî que ‘Aicha (qdsse) a dit : « Que Dieu accorde Sa miséricorde aux femmes des premiers hommes qui ont émigré, car quand est descendu le verset «
Et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines » Elles ont déchirées leurs manteaux et se sont voilées avec. »"

Et nous savons que Cheikh Muhammad Ibn Salih al-‘Uthaymin (qdlfm) n'a quitté qu'une seule fois le sol de l'Arabie Saoudite pour aller se faire soigner de son Cancer aux Etats Unis. Il n'est donc pas un Mufti apte à délivrer des Conseils juridiques ["Fatawas"] en dehors de son pays. En effet, l'Arabie Saoudite a comme coutume le port du Voile intégral ["Niqâb"], si une femme se met à porter le Voile islamique ["Hidjâb"], elle risque d'attirer le regard de tous les hommes comme des mouches. Ils ne sont pas habitués, en effet, à voir le visage des femmes étrangères. Ce n'est pas le cas d'autres pays musulmans (ou pas) où le port du Voile intégral ["Niqâb"] n'est pas généralisé.

Cheikh el-Fawzân (qdlsc), dans "Les lois spécifiques concernant le vêtement et le voile de la femme musulmane" [tiré du site Sourceislam] a émis la Fatwa suivante :
[...] Il existe de nombreux arguments du Coran et de la Sunna venant certifier l'obligation pour la femme de se couvrir le visage en présence d'un étranger. Pour de plus amples détails, je te renvoie chère soeur musulmane au traité de Cheikh ‘Abd Allah Ibn ‘Abd ‘Aziz Ibn Bâz sur le voile, et le sabre notoire contre les individus éperdus voulant retirer le voile du Cheikh Hammûd Ibn ‘Abd Allâh Tuwâdjrî, et enfin le traité sur le foulard de Cheikh Mohammed Ibn Sâlih al ‘Uthaymin.
Chère soeur musulmane ! Sache que les Savants qui autorisent à dévoiler le visage, en dehors du fait que cette opinion est la moins pertinente, tiennent compte cependant du facteur de sécurité. La femme n'est pas à l'abri des tentations ["Fitan"], surtout à notre époque où la vertu (le scrupule religieux) et la pudeur se perdent tant chez les hommes que chez les femmes, au moment où les partisans de la décadence se font plus nombreux. En outre, la femme confrontée à une panoplie de produits cosmétiques, devient la proie plus facile des tentations.
Tu dois rester sur tes gardes chère soeur musulmane ! En veillant à garder le voile qui fait rempart aux tentations par la Volonté de Dieu. Il n'est pas concevable qu'un Savant reconnu parmi les contemporains ou les anciens ait permis aux femmes abusées d'en arriver à la situation actuelle. [...] »"

Cette dernière remarque est, nous allons le voir, infondée puisque l'histoire de l'islam, ancienne et récente, foisonne de Savants ayant autorisé les femmes à dévoiler leur visage en public. Donc, soit l'auteur de ces paroles est ignorant de l'histoire juridique musulmane soit il ne considère pas les Savants ayant émis un avis contraire au sien comme ayant le statut de Savant. La première hypothèse semblant invraissemblale pour un Savant de son niveau, ce qu'il a écrit tendrait à dire qu'il ne considère pas Abû Hanifa, Mâlik ni Chafi‘î comme des Savants de l'islam, ce qui est en soit une accusation extrêmement grave qui va à l'encontre du consensus des musulmans sur leurs 4 Savants Mudjtahid.

D'autres Savants, même parmis ceux qui pronent le Voile intégral ["Niqâb"], divergent avec cet avis et admettent l'absence de péché commis par celle qui se contente du Voile islamique ["Hidjâb"] et contrairement à l'avis précédent. Nous avons vu plus haut la forte argumentation qui montre la nullité de l'avis précédent.

Hassan Hamdouni (qdlsc) dit dans son livre "Le Hijab, vêtements, toilette" Voir les références de l'ouvrage p 39 que Cheikh Albânî (qdlfm) a dit :
"Je dis, malgré mon désaccord avec l'argument avancé, qu'il est permis à la femme de découvrir le visage et les mains dans la Prière et en dehors de la Prière, non pas pour un seul argument qui le prouve, mais pour de nombreux arguments qui l'affirment. La vérité consiste à reconnaître ce sens stipulant l'exception de les découvrir (...)"

Le Docteur Farid al-Ansârî (qdlsc) dit dans son livre "Les secrets du Hijab, voile et tenue vestimentaire de la femme en islam" Voir les références de l'ouvrage p 107 que Cheikh Albânî (qdlfm) a dit dans son livre "ar-radd al mufhim" p 10 :
"Il n'y a rien dans les deux versets [celui du Djilbâb (59) et celui du Hidjâb (53) de la Sourate 33] qui prouve l'obligation de se couvrir le visage et les mains jusqu'aux poignets."

Si la Prière de la femme est valide le visage et les mains découverts, d'après lui et la majorité des Savants, c'est donc bien que le "Khimâr", cité dans la Hadîth ci-dessous consiste bien à ne couvrir ni le visage ni les mains :

Dire [« Hadîth »], Ibn Khuzayma (qdssl), Ibn Hibbân (qdssl) et Ibn al-Djârûd (qdssl) [authentifié par al-Albânî -qdlfm- dans "Irwâ' al-ghalîl" p196] rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
Dieu n'accepte pas la Prière d'une femme qui a atteint l'âge d'avoir des menstrues, que si elle porte un khimâr. »"

En effet, il n'est pas permis à quiconque de rendre illicite ce que Dieu (qsE) a rendu licite, car c'est ainsi que l'on adore les notables religieux (Rabbins, Moines et... Savants) :

Sourate 9, verset 31
"Ils ont élevé au rang de divinités en dehors de Dieu leurs Rabbins et leurs Moines, ainsi que le Messie, fils de Marie, alors qu'ils avaient reçu l'ordre de n'adorer que Dieu l'Unique, en dehors duquel il n'y a point de divinité. Gloire à Lui ! Il est infiniment au-dessus de ce qu'ils prétendent Lui associer."

Dire [« Hadîth »], at-Tirmidhî (qdssl), Ibn Djarîr (qdssl) et d'autres rapportent [qualifié d'authentique par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "Sahîh Sunan at-Tirmidhî"] que le Prophète (qpssl) récita le verset 9: 31 à ‘Adiy Ibn Hâtim al-Tâ‘î (qdssl) qui dit :
"« Ô Messager de Dieu ! Nous ne les adorions pas ! »
Le Prophète répondit : « Ne rendaient-ils pas licite pour vous ce que Dieu a interdit et vous le rendiez licite ? Ne rendaient-ils pas illicite pour vous ce que Dieu a permis et vous le rendiez illicite ? »
‘Adiy Ibn Hâtim al-Tâ‘î (qdssl) dit : « Si ! »
le Prophète (qpssl) lui dit alors : « Telle est leur adoration. »"

Il n'est donc pas permis de rendre illicite le Voile islamique ["Hidjâb"] au profit du Voile intégral ["Niqâb"] d'une façon généralisée et il n'est pas licite non plus de suivre ceux qui légifèrent ainsi dans ce qui ne leur sied pas et qui ne sied qu'à Dieu (qsE) : la législation du licite et de l'illicite. La juste mesure à généraliser dans la Communauté musulmane est donc le Voile islamique ["Hidjâb"].

Sourate 33, verset 36
"Il ne convient pas à un Croyant, ni à une Croyante de suivre leur propre choix dans une affaire, une fois que Dieu et Son Prophète en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Dieu et à Son Prophète s'égare de toute évidence."

La question qui se pose maintenant est : "Pourquoi de pieux Savants ont rendu obligatoire le Voile intégral ["Niqâb"] ?"
La réponse est simple : ils ont appliqué la règle suivante de la Jurisprudence musulmane connue sous le nom de "Sadd adh-Dhariâ‘i‘" et qui consiste à bloquer toutes les voies qui mènent au péché. Devant les perversions de notre temps -et des temps passés- ces Savants ont fait un effort d'interprétation ["Idjtihâd"] et ont considéré que le Voile intégral ["Niqâb"] était le meilleur moyen de se protéger contre les mauvaises moeurs qui se répandent à cause de la baisse de la Foi dans la Communauté.
Seulement voila, le Prophète (qpssl) ne l'a pas généralisé parmi les musulmans de la première heure qui vivaient pourtant à Médine parmi des Juifs. Certains ont trouvé que cela était plus pudique pour leurs femmes mais la grande majorité non. Or la règle de jurisprudence concernant les rapports humains ["al-Mu‘âmalât"] doit s'appliquer ici : tout est autorisé sauf ce qui est interdit. Le conseil de ces Savants ne peut donc que les concerner eux-mêmes et ceux qui pensent comme eux, ou vivent dans le même pays qu'eux mais ne peut en aucun cas dépasser la limite et être rendu obligatoire à toute la Communauté musulmane mondiale. Certains peuples ont des coutumes différentes de l'Arabie Saoudite en ce qui concerne la place de la femme dans la société. Et notre Prophète Mohammed (qpssl) a voulu, par la permission de Dieu (qsE), que l'islam soit ouvert à tous ces peuples, c'est pourquoi la législation qu'il apporta atteint le niveau de perfection et d'universalité ultime pour l'humanité au moment de la fin de sa Mission. Certains veulent se replier sur eux-mêmes en se sur-protégeant, c'est leur choix mais ce n'est pas la meilleure des voies montrée par le meilleur des hommes et ses femmes (qdssellest) ne sont pas équivalentes à nos mères, nos femmes ou nos filles ! Elles sont les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest).

Dire de Compagnon [« hadîth mafquf »], Bukhârî (qdssl) rapporte [chapitre 25. Le Pélerinage R23] que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) mit des vêtements teints avec du carthame. Elle a dit :
"« [La femme qui est en état d'Ihrâm] ne doit ni cacher sa lèvre, ni couvrir son visage d'un voile, ni porter un vêtement teint avec du wars ou du safran. »"

Nous voyons donc que si le Voile intégral ["Niqâb"] était tout de même pratiqué du temps du Prophète (qpssl) en Arabie, il n'est pas permis de le porter pendant le Pélerinage ["Hadjj"]. Certains se servent de ce Hadîth pour déformer l'interdit du port du Voile intégral ["Niqâb"] durant le Pélerinage ["Hadjj"] en une obligation de porter le Voile intégral ["Niqâb"] le reste du temps. Cela n'a, nous l'avons vu, aucun fondement, si ce n'est un excès de pudeur qui ne peut ni être généralisé ni rendu obligatoire.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Ces Français qui ont choisi la Voie d'Allah" Voir les références de l'ouvrage p 37 :
"Quant à celui qui dit à une femme au visage découvert : "Couvre-toi le visage ! Grue !", conformément à notre Religion, il devra être conduit à un bureau de police pour y être fustigé de quatre-vingt coups de fouets, sa fiabilité et son témoignage seront de nul effet à tout jamais...
Qui des Savants et des prédicateurs a prétendu que la femme devait se voiler le visage en islam ? Ces traditions font tort à l'islam !"

Il semble que Cheikh Albânî (qdlfm) soit revenu sur son avis précédent et donc ralié à l'avis majoritaire, lors de son authentification de certains ahadîth (cités plus haut) :

Le Docteur Farid al-Ansârî (qdlsc) dit dans son livre "Les secrets du Hijab, voile et tenue vestimentaire de la femme en islam" Voir les références de l'ouvrage pp 110 et 111 que Cheikh Albânî (qdlfm) a dit dans son livre "ar-radd al mufhim" p 127 :
"A la question : "Est-il obligatoire aux femmes de couvrir leurs visages à cause de la corruption de l'époque dans laquelle elles vivent et afin de fermer les voies susceptibles de conduire à des infractions -Sadd adh-Dhariâ‘i‘- ?" Je réponds : "C'est une question que posent aujourd'hui beaucoup de conformistes -muqallida- qui ne regardent pas les questions juridiques avec l'oeil de la et de ses arguments et ne s'en remettent pas, lors d'un différend, au Livre et à la Sunna, mais s'en remettent à ce qui s'est installé dans leur esprit comme opinion et idées (...). Ils ont fini par imiter certains conformistes qui sont venus après les grands Imâms avec une condition qu'ils ont innovée : "à condition d'être sûre de ne pas causer la tentation", c'est à dire que si elle cause la tentation, elle doit courir son visage !"
Il rajoute pp 139 et 140 :
"Cela
[le Hadîth de al-Fadl Ibn ‘Abbâs (qdssl)] montre clairement que le Prophète (qpssl) a agi ainsi par crainte de la tentation, comme l'a d'ailleurs souligné ash-Shawkânî dans "nayl awtâr" jusqu'à ce qu'il a dit : "En résumé, la tentation par les femmes existait dans la période de la descente de la Révélation sur le Prophète (qpssl) [...] Si Dieu avait voulu obliger les femmes à se couvrir le visage devant les étrangers, Il l'aurait fait à titre de fermeture des voies qui mènent à des infractions, {Coran 19 :64 - "[...] Ton Seigneur n'est point oublieux"} et aurait révélé au Prophète (qpssl) d'ordonner à la femme de la tribu de Khath‘am de couvrir son visage, car le moment était celui qui convient à une eventuelle explication, mais, contrairement à celà, le Prophète (qpssl) a voulu montrer aux gens, par cette grande scène, que la fermeture des incidences préjudiciables -Sadd adh-Dhariâ‘i‘- ne se réalise pas par l'interdiction de ce que Dieu a rendu licite aux femmes, c'est à dire de se découvrir le visage si elles le désirent, mais par l'application de la règle : "contenir le regard", en détournant le regard d'al-Fadl dirigé vers cette femme.""

Le Docteur Farid al-Ansârî (qdlsc) dit dans son livre "Les secrets du Hijab, voile et tenue vestimentaire de la femme en islam" Voir les références de l'ouvrage pp 113 et 114 que Cheikh Albânî (qdlfm) a dit dans son livre "ar-radd al mufhim" p 149 :
"Je crois qu'une sévérité pareille, tenue à l'égard de la femme ne peut pas nous faire sortir une génération de femmes capables d'accomplir les obligations qui leur incombent dans tous les pays et dans toutes les circonstances, que ce soit avec leurs époux ou avec ceux dont les circonstances obligent à avoir affaire, comme cela se produisait à l'époque du Prophète (qpssl) ; il leur arrivait en effet de servir les invités, de leur donner à manger, de partir dans les expéditions militaires, de donner à boire aux combattants, de soigner les blessés et de transporter les tués, des fois, elles se lançaient elles-mêmes dans le combat quand cela s'averrait nécessaire."

Cheikh Albânî (qdlfm) a dit (synthèse) dans son livre "Hidjâb ul mar'a al muslima" pp 7-9 :
"Même si je suis moi aussi très chagriné par ce que je vois de manque de pudeur généralisé, je ne pense pas que la solution soit de rendre obligatoire aux musulmanes le fait de cacher leur visage. Car chez la grande masse des musulmanes, ici en Syrie, ou en Egypte, ou ailleurs, le délaissement de l'attachement à l'éthique musulmane est flagrant. Dans pareil cas, rendre obligatoire à cette masse des musulmanes le port du voile sur le visage alors qu'elle ne sont même pas prêtes à se couvrir la chevelure, le cou et les épaules en public (ce que les sources musulmanes ont pourtant rendu obligatoire et qui ne fait pas l'objet d'opinions divergentes), est quelque chose que ne devraient pas faire celui et celle qui ont compris un tant soit peu les sources musulmanes. En effet, tant le principe islamique de la recherche de la facilité dans le cadre du permis ["yassirû wa lâ tu'assirû"] que l'exemple prophétique de la nécessité d'une éducation profonde et durable nous montrent qu'il nous faut agir dans le cadre du permis, mais avec douceur et non avec dureté.
Tous ceux qui sont préoccupés de la situation des musulmanes devraient faire deux choses :
1. se préoccuper sérieusement de donner à ces musulmanes une éducation qui puisse être digne de porter le qualificatif "islamique" : former leur esprit, leur coeur, empêcher autant que possible les influences néfastes présentes partout aujourd'hui de faire leur effet sur elles ;
2. leur rappeler les enseignements des sources musulmanes."


Pour les arabophones seulement :
Un Cheikh explique dans une conférence sur le juste milieu
le changement d'avis de Cheikh Albânî (qdlfm) au sujet du Niqâb au profit du Hidjâb

Si des Savants contemporains (ainsi que la majorité des Anciens) ont déconseillé (ou même interdit pour certains) le port du Voile intégral ["Niqâb"] dans des pays musulmans (Syrie, Egypte, Algérie) à cause notamment du recul du port du Voile islamique ["Hidjâb"], que dire de leurs conseils concernant des musulmanes vivant dans des pays où le Voile islamique ["Hidjâb"] n'est pas seulement en recul mais carément minoritaire ? L'islam est la Religion de la Communauté du juste milieu.

Sourate 24, verset 143
"C'est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que vous soyez témoins parmi les hommes et que le Messager* vous soit témoin. Nous n'avions fixé la direction vers laquelle tu t'orientais initialement que pour distinguer ceux qui suivraient le Prophète de ceux qui se détourneraient de lui. Certes, le changement de direction fut une épreuve difficile, mais pas pour ceux que Dieu conduit dans le droit chemin. Et ce n'est pas Dieu qui vous ferait perdre votre Foi, car Dieu est Plein de bonté et de compassion pour les hommes. "

1.6. L'adultère public interdit
1.6.1. Définitions et peines islamiques légales

La fornication englobe toute relation sexuelle réalisée en dehors du cadre du mariage.
Peine islamique légale : Le péché de fornication commis par un(e) musulman(e) non encore marié(e), et ce devant 4 témoins occulaires de l'acte de pénétration, est passible d'une peine de 100 coups de fouet et d'exil pendant 1 an du lieu ou le péché a été commis.

L'adultère est une fornication effectuée par un(e) musulman(e) marié(e) avec une autre personne que son conjoint.
Peine islamique légale : Le péché d'adultère commis par un(e) musulman(e) marié(e), et ce devant 4 témoins occulaires de l'acte de pénétration, est passible d'une peine de lapidation à mort.

On peut se poser la question : "Pourquoi existe-t-il cette distinction entre la fornication et l'adultère ?"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#617] rapportent que d'après Abû Hurayra (qdssl) le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Il y a trois personnes à que Dieu ne parlera pas le Jour de la résurrection, qu'Il ne purifiera pas, qu'Il ne regardera pars et qui auront un châitment douloureux. Ce sont : Un vieillard fornicateur, un Roi menteur et un pauvre arrogant. »"

Le pire péché est donc celui qui est commis alors que l'homme a les moyens de s'en passer : un vieillard n'a plus d'appétit sexuel, un Roi ne craint la réprobation de personne s'il se contraint à dire la vérité et le pauvre n'a pas les moyens de se sentir supérieur aux autres. La même logique s'applique à l'adultère de celui/celle qui a les moyens licites (dans le cadre du mariage) d'assouvir ses besoins sexuels alors que la fornication du célibataire est un péché moindre puisqu'il/elle n'a pas les moyens d'assouvir ses pulsions dans un cadre légal. De même, le vieillard fornicateur commet un péché plus grand (Dieu -qsE- ne le regardera pas au Jour du Jugement) que le jeune fornicateur (dont l'application de la peine absout le péché) car le premier n'a pas les mêmes appétits sexuels que le second. Dieu (qsE) est juste.

Résumé des différents cas possibles :

  1. Un musulman non marié commet le péché de fornication avec une musulmane non mariée, et ce devant 4 témoins occulaires de l'acte de pénétration.
    Peine islamique légale : Les deux pécheurs sont punis de 100 coups de fouet sur la place publique et sont banis pendant 1 an de la ville ;
  2. Un(e) musulman(e) marié(e) commet le péché d'adultère avec un(e) musulman(e) non marié(e) (qui lui a commis le péché de fornication) devant 4 témoins occulaires de l'acte de pénétration.
    Peine islamique légale : L'adultérin(e) est punis de lapidation à mort sur la place publique tandis que le(la) fornicateur(trice) est puni de 100 coups de fouet sur la place publique et est banni pendant 1 an de la ville ;
  3. Un musulman marié commet le péché d'adultère avec une musulmane mariée devant 4 témoins occulaires de l'acte de pénétration.
    Peine islamique légale : les deux adultérins sont punis de lapidation à mort sur la place publique ;
  4. Quelque soit le cas précédent, un (ou plusieurs) des témoins occulaires se rétracte(nt) de son(leur) témoignage ou bien le nombre de 4 témoins n'est pas atteint.
    Peine islamique légale : Les faux accusateurs sont punis de 80 coups de fouet sur la place publique, leurs noms sont inscrits sur la liste rouge dans les tribunaux (leur témoignage ne sera plus jamais recevable devant la justice islamique) tandis que les accusés ne sont pas inquiétés (par la justice musulmane de ce Bas-Monde) ;
  5. Le mari (l'épouse) accuse son épouse (mari) d'adultère par 4 fois et son conjoint ne le nie pas.
    Peine islamique légale : l'adultérin(e) est puni(e) de lapidation à mort sur la place publique ;
  6. Le mari (l'épouse) accuse son épouse (mari) d'adultère en jurant par 4 fois au Nom de Dieu (qsE) et son conjoint le nie en jurant par 4 fois au Nom de Dieu (qsE). L'accusateur(trice) appèle à la malédiction de Dieu (qsE) sur lui (elle) s'il ment et l'accusé(e) appèle à la malédiction de Dieu (qsE) sur lui (elle) s'il (si elle) ment.
    Peine islamique légale : les mariés sont séparés par décision de justice. L'acte de mariage est cassé. Ils ne pouront plus jamais se marier entre eux, ils sont devenus interdits l'un pour l'autre par ces témoignages. Justice sera rendue au Jour du Jugement par le Tout-Sachant (qsE) ;

Nous n'oublierons pas de rappeler que l'application des sentences divines est de la responsabilité du Gouverneur musulman du pays et non du simple citoyen. Il n'est donc pas permis au musulman français d'appliquer lui-même cette Loi dans un Etat non-musulman comme il n'est pas permis aux musulmans de se faire justice eux-même dans un pays musulman dont l'autorité responsable s'est éloignée de ses devoirs devant Dieu (qsE). C'est le responsable du pays qui assume seul le péché de la non application de la Loi divine et non les témoins de l'adultère qui ne peuvent faire appliquer eux-même la Loi de Dieu (qsE). Que Dieu (qsE) les guide et nous préserve leur perversité.

1.6.2. La fornication dans le Coran

Sourate 24, versets 2, 4 à 10 et 13
"Administrez à la femme et à l'homme coupable de fornication cent coups de fouets chacun. Le respect de la Loi de Dieu exige que vous n'ayez aucune pitié pour eux, si vous croyez en Dieu et au groupe des Croyants.
[...]
Ceux qui lancent des accusations contre les femmes honnêtes, sans pouvoir produire quatre témoins, seront punis de quatre-vingt coups de fouet, et leur témoignage ne sera plus jamais admis, car ce sont des êtres pervers,
à moins qu'ils ne se repentent par la suite et s'amendent, car Dieu est Clément et Miséricordieux.
Ceux qui accusent leurs épouses d'adultère, et qui n'ont d'autre témoin à produire qu'eux-mêmes, chacun d'eux aura à jurer quatre fois devant Dieu qu'il ne dit que la vérité,
et une cinquième fois invoquer la malédiction de Dieu sur lui, s'il dit des mensonges.
Aucune peine ne sera infligée à l'épouse, si elle jure par quatre fois devant Dieu que son mari a menti,
et une cinquième fois pour invoquer la colère de Dieu sur elle, si c'est son mari qui dit la vérité.
cette prescription témoigne de la bonté et de la miséricorde de Dieu pour vous, car Dieu, dans Sa Sagesse, aime pardonner.
[...]
Que n'ont-ils pas amené quatre témoins pour appuyer leur accusation ? Ne l'ayant pas fait, ils ne sont au regard de Dieu que des menteurs !"

Ces versets ont été révélés suite au scandale et à la fausse rumeur dont fut la victime la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) qui, abandonnée par négligeance lors d'un bivouac, fut récupérée par un soldat d'arrière garde à qui l'on a pretté (sans aucune preuve) une relation adultèrine avec cette dernière. ‘Alî Ibn Abû Talîb (qdssl) conseilla au Prophète (qpssl) de la répudier. Dieu (qsE) leva le doute sur cette rumeur (en innocentant la victime de la fausse rumeur), au bout d'un mois d'épreuves terribles, en révélant la Loi devant régir ces graves accusations (à savoir les versets ci-dessus).
L'adultère public, c'est-à-dire ayant eu au moins quatre témoins de l'acte de pénétration lui-même, doit être puni publiquement par la lapidation de l'adultérin(e). Notons qu'il s'agit d'une mesure extrême ayant pour but de retirer du monde public un acte immoral d'irrespect envers son épous(e), une violation du serment de mariage et de libertinage au grand jour.

Réfléchissons quelques minutes sur la portée de son contraire : l'acceptation publique d'un tel acte. Il s'agit ni plus ni moins d'une acceptation par la société entière de la débauche qui ne met personne à l'abri. En effet, si nous laissons ce genre de comportement impuni, nous acceptons le fait que notre époux(se) puisse nous tromper légitimement aux yeux de tou(te)s. Ce n'est donc rien de moins que l'acceptation publique d'un manque total de confiance en l'Autre, et de pas n'importe quel autre : son(sa) propre époux(se). Il s'agit donc d'accepter que deux personnes, qui aient signé un contrat (de mariage) où ils s'enjoignent une fidélité mutuelle, et que ces derniers rompent ce serment publiquement aux yeux de tou(te)s sans grande crainte. C'est donc l'acceptation publique de la nullité d'un contrat qui touche à l'intimité même de notre être. Il s'agit donc de l'acceptation légalisée de l'anarchie et de la fin de la loi des contrats. C'est donc l'établissement d'une société anarchique et non pas d'une société évoluée.

Or ce verset, qui reprend au passage la même punition qu'annoncée dans l'Ancien Testament en y ajoutant la clause légale de 4 témoins, fut très rarement appliqué à l'époque de la Révélation coranique. Et pour cause : elle nécessite 4 témoins de l'acte sexuel lui-même. Si ce n'est pas le cas, l'accusateur(trice) doit jurer devant Dieu (qsE) 4 fois et si l'accusé(e) fait de même, le châtiment public est invalidé par une cinquième attestation de l'accusé(e).

1.6.3. L'adultère dans la Sunna

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1945] rapporte que Djâbir Ibn Samura (qdssl) raconte :
"J'ai vu Mâ‘iz Ibn Mâlik lorsqu'il a été conduit chez le Prophète (qpssl). Cet homme, qui était de petite taille musculeux, sans pardessus, a quatre fois témoigné d'avoir commis l'adultère. Le Messager de Dieu (qpssl), lui a demandé : « Est-ce que tu aurais pu faire (autre chose) ? ». L'homme a répondu : « Non. Je le jure, par Dieu, que l'ignoble a déjà commis l'adultère ». Alors il (le Prophète, qpssl) l'a lapidé et, s'adressant en orateur (devant les gens), il dit : « Certes, toutes les fois que nous allons en combat pour la cause de Dieu, il y a d'entre les gens, celui qui (reste en retard) et crie comme le boux (en cherchant l'adultère) et celui qui distribue à de tels gens un peu de lait pour nourriture. Certes, je jure, (par le nom de Dieu), que si je peux découvrir un tel chercheur d'adultère, je le priverai d'une telle nourriture »."

Ainsi, l'adultère privé (absence de 4 témoins de l'acte de pénétration) n'entre dans la sphère publique que quand le(la) pécheur(esse) vient confesser VOLONTAIREMENT et LIBREMENT 4 fois son adultère devant l'autorité judiciaire (en l'occurrence le Prophète [qpssl] dans le Hadîth ci-dessus). Cette dernière demande alors si le pécheur s'est repenti et peut alors ordonner la lapidation comme acte ultime de repentance (la peine purifiant du péché). Il s'agit non seulement d'un acte extrême de repentance (la lapidation) d'un péché extrême (l'adultère) mais aussi d'expurger la société croyante d'un tel pécheur. Rappelons que Dieu (qsE) a puni et détruit bien des peuples et bien des cités qui acceptaient que de tels actes publics restent impunis voir tolérés (voir Miracles | Le miracle archéologique du Coran [...]).
Dans Sa grande Sagesse, Dieu (qsE) nous autorise à avoir des relations sexuelles avec d'autres personnes que notre époux(se) mais dans un cadre légal et public : la polygamie (voir § 7. Vers une polygamie légiférée) et le divorce (voir § 9. Le divorce permis en cas de mésentente) suivi d'un autre mariage.
Notons aussi la détermination du Prophète (qpssl) à empêcher que cette Loi ne vire à une « chasse aux sorcières » volontaire. Tous les cas de lapidation recencés dans la Sunna sont soit des dénonciations volontaires des coupables, soit une rumeur arrivée aux oreilles du Prophètes (qpssl) qu'il est allé vérifier à la source, à savoir l'accusé par la rumeur qui l'a confirmée (la réfuter aurait suffis à mettre un terme à la rumeur).

Sourate 24, verset 4
"Ceux qui lancent des accusations contre les femmes honnêtes, sans pouvoir produire quatre témoins, seront punis de quatre-vingt coups de fouet, et leur témoignage ne sera plus jamais admis, car ce sont des êtres pervers,"

1.6.4. Synthèse et Sagesse divine

Maintenant toi, ô homme qui ose critiquer la lapidation divine du conjoint adultère : "Ne considères-tu pas la fidélité dans le couple comme une valeur importante à transmettre à tes enfants ?"
La lapidation ne concerne que les personnes mariées qui ont commis l'adultère et dont 4 personnes sont témoins occulaires de l'acte ou bien qui demandent elles-mêmes leur chatîment Ici-Bas pour en être absout dans l'Au-Delà.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#22] rapportent d'après Abû Nudjaïd (qdssl), Imrân Bint Husseïn el-Khuzzâ'ï (qdsse), une femme de la tribu des Djuhaïna vint voir le Prophète (qpssl) alors qu'elle était enceinte d'un enfant adultérin. Elle lui dit :
"« Ô Messager de Dieu ! Je viens exiger la peine légale car j'ai commis l'adultère. Fais donc appliquer la peine ! » Le Messager de Dieu (qpssl) appela son tuteur et lui dit : « Traite-la avec bienveillance, et lorsqu'elle mettra au monde son enfant, amène-la moi. » Celui-ci fit ce qui lui fut ordonné. Le Messager de Dieu (qpssl) ordonna alors qu'on la lapide. La femme retint les pans de ses vêtements afin qu'elle ne se dévoile pas, et elle fut lapidée. Le Prophète (qpssl) fit ensuite la Prière des morts sur elle. ‘Umar lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Tu pries sur elle alors qu'elle a commis le péché de l'adultère ? »
Il lui rétorqua : « Elle s'est repentie d'un repentir tel que s'il (le repentir) avait été partagé entre soixante dix habitants de Médine, il leur aurait suffi (pour être pardonnés). Et penses-tu qu'il y a un acte plus méritoire que de payer de sa personne pour Dieu ? »"

Si la personne n'est pas mariée, il s'agit alors du péché de fornication qui est punie par la Loi de Dieu (qsE) de 100 coups de fouet et du bannissement pendant un an du pays où le péché a été commis.
Donc si tu considères que ce crime contre l'amour, contre la famille et cette violation d'un contrat (de mariage, donc de fidélité) entre deux époux ne doit pas être sévèrement puni, alors c'est que tu acceptes de vivre dans une société qui tolère ces actes pervers.
Tu accepterais donc sans aucun doute que ta femme te trompe avec ton voisin ? Que ton gendre trompe ta fille avec une autre ? Que ta belle-fille trompe ton fils avec un autre ?
Non aucune autre société, soucieuse du bien-être de ses membres, ne peut tolérer de tels actes sans être porteuse d'anarchie latente puisqu'elle tolèrerait ainsi la destruction de la cellule familiale, la destruction de l'amour et encouragerait, par son laxisme, la rupture des contrats.

La punition te parait exagérée ?
Menteur : l'homme désobéit par nature. La preuve, tu l'as sous tes yeux au Journal Télé. Sans radar, il roule à 200 km/h sur le périphérique et cause des accidents meurtriers, première cause de mortalité en France :
"- Ô moi je suis plus fort que toi car j'ai une voiture plus puissante et que je prends un droit que toi, plus faible tu n'as pas.
- Et en plus tu es riche donc l'amende ne te dérange pas, contrairement à moi, pauvre, et tu connais des policiers qui peuvent faire "disparaître" ton PV, donc plus de point de perdu ! C'est une justice inique et injuste."

Avec les radars automatiques tout le monde roule bien à 110 km/h, voiture puissante ou pas, la loi est la même pour tous par simple crainte de la punition de l'infraction.
"- Ô moi j'ai une voiture plus puissante que toi mais je ne peux plus rouler plus vite que toi, le policier que je connaissais ne peut plus faire "disparaître" mes PVs... Je peux payer l'amende mais je n'ai que 12 points à mon permis...
- Voila enfin une justice équitable qui punit l'infraction, limite les risques d'accident et est égalitairement appliquée au pauvre comme au riche. C'est une justice égalitaire et juste."
Les conséquences de l'obéissance civile sont immédiatement observable et statistiquement significatives : les habitudes de conduite ont changé, des vies sont sauvées par la peur du radar.

Avec la peur de la lapidation, les conséquences seront directement observables et statisquement significatives : les habitudes de vie vont changer, des familles ne seront plus détruites par l'adultère. La diffusion de films pornographiques (où les acteurs commettent l'adultère devant plus de 4 témoins) vont cesser (faute d'acteurs/actrices), les mentalités de facilité d'obtention de la satisfaction sexuelle sans contrainte vont cesser de poluer les cerveaux de ceux qui avaient l'habitude de les regarder et ils vont alors chercher à assouvir leurs besoins sexuels bien naturels dans le cadre responsable du mariage.

Sourate 5, verset 50
"Regretteraient-ils les sentences rendues au temps l'ignorance ["ad-Djâhiyliyah"] ? Mais qui donc est meilleur juge que Dieu pour un peuple qui a Foi en Lui ?"

1.7. Les exceptions au port du Voile islamique ["Hidjâb"]
1.7.1. Le relâchement vestimentaire dans le cadre familial proche : Les mahârim (personnes qui nous sont interdites au mariage)

Devant un Mahram, la tenue vestimentaire de la musulmane peut se relâcher sans toutefois devenir outrancière. Voyons qui sont les mahârim :

Sourate 24, verset 31
"Invite également les Croyantes à baisser pudiquement une partie de leurs regards, à préserver leur vertu, à ne faire paraître de charmes que ceux qui ne peuvent être cachés, à rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, à ne montrer leurs atours qu'à leurs époux, leurs pères, leurs beaux-pères, leurs fils, leurs beaux-fils, leurs frères, leurs neveux, aux femmes musulmanes, leurs servantes, leurs esclaves, leurs serviteurs impuissants, ou aux garçons impubères. Dis-leur aussi de ne pas agiter leurs pieds pour faire deviner les autres atours de leur féminité. Ô Croyants ! Revenez tous à Dieu ! Si vous voulez assurer votre salut."

En fait la femme n'a pas besoin de se couvrir complètement devant les hommes qui lui sont interdits au mariage par la Loi divine (et donc à qui elles sont interdites aussi) : voir § 5.2.1. Les femmes interdites au mariage. Elle ne doit néanmoins pas leur montrer sa nudité, de même qu'à ses propres enfants :

Sourate 24, versets 58 et 59
"Ô vous qui croyez ! Que vos serviteurs et vos enfants encore impubères sollicitent votre permission avant de pénétrer dans vos appartements, aux heures suivantes : avant la Prière de l'Aube ["as-Subh"], à midi quand vous vous déshabillez pour la sieste et après la Prière du Soir ["‘Icha"]. Ce sont là trois moments réservés à votre intimité, en dehors desquels libre à vous qui vivez sous le même toit de circuler et de vous rendre les uns chez les autres. C'est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses préceptes. Il est Omniscient et Sage.
Lorsque vos enfants atteignent leur puberté, ils seront tenus de demander la permission avant d'entrer chez vous
[c'est à dire dans votre chambre] à l'instar de vos aînés. C'est ainsi que Dieu vous expose clairement Ses préceptes. Il est Omniscient et Sage."

La pudeur vestimentaire peut donc se relâcher dans ce cadre familial et laisser voir le reste de la tête, le cou jusqu'au haut de la poitrine, les avants bras et les pieds depuis le dessous du genoux. Le reste est strictement privé entre l'époux et l'épouse. Pour les enfants impubères, ils doivent respecter l'intimité de leurs parents aux moments où ces derniers se vêtissent et se dévêtissent et pour les enfants pubères cela s'étend à tous les autres moments de la journée. En effet, on sait qu'une exposition trop fréquente à la nudité des parents, frères et soeurs, amène une maladie de convoitise et de comparaison dans le coeur et prédispose le futur adulte à des comportements malsains vis à vis de la sexualité et des bonnes moeurs.
Dans le cas de la mère qui garde seule ses enfants, il lui est permis de découvrir son sein (devant ses mahârim) sans laisser ses enfants sans surveillance pour allaiter car la contrainte (pudeur) à un droit (allaitement) fait tomber le déconseillé (pudeur de la nudité devant ses enfants). Si elle a des enfants responsables (pubères) présents, ces derniers peuvent surveiller les plus petits pendant l'allaitement qui aura lieu à l'abri des regards.

Sourate 2, verset 233
"Les mères qui veulent parfaire l'allaitement de leurs bébés les allaiteront deux années entières. Le Père de l'enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l'habillement de la mère d'une manière convenable. Mais à l'impossible nul n'est tenu, et un enfant ne doit pas être une source d'ennuis ni pour la mère ni pour le père. La même obligation incombera, le cas échéant, aux héritiers du père. Si les parents décident d'un commun accord de sevrer leur enfant, cela n'implique aucun inconvénient. De même qu'aucune faute ne vous sera imputée, si vous mettez votre enfant en nourrice, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue. Craignez Dieu, et sachez qu'Il est parfaitement au courant de tout ce que vous faites !"

La majorité des Savants déconseillent (pour ne pas dire interdisent) à la musulmane de se dévoiler devant des femmes non-musulmanes non-mahârim. Les non-musulmanes n'ont pas l'éthique de pudeur des musulmanes et peuvent colporter les avantages ou défauts physiques de la musulmane qui s'est dévoilée devant elles et ainsi donner matière aux hommes peu scrupuleux. Les femmes non musulmanes mahârim ne sont pas concernées par cela.
Une autre minorité de Savants autorise un relâchement vestimentaire devant les non-musulmanes non-mahârim en se basant sur le verset ci-dessus qui autorise ceci devant les esclaves (potentiellement non musulmanes). Nous remarquerons tout de même la relation alimentaire et financière qui lit l'esclave à son maître. Ainsi la pudeur est préservée de la rumeur par la crainte de la non-musulmanes non-mahârim de répercussions sur ses conditions de vie d'une rumeur dont elle pourrait être à l'origine. Il est donc conseillé à la musulmane de ne se dévoiler que devant des non-musulmanes non-mahârim proches, ayant des relations commerciales / salariales / de voisinage avec elles ou leur mari afin que leur pudeur soit préservée.

1.7.2. Les exceptions par contrainte

Sourate 64, verset 16
"Craignez donc Dieu autant que vous le pouvez ! [...]"

Sourate 2, verset 185
"Le mois de Ramadân est celui au cours duquel le Coran a été révélé pour guide les hommes dans la bonne direction et leur permettre de distinguer la Vérité de l'erreur. Quiconque parmi vous aura aperçu la nouvelle lune de ce mois devra commencer le jeûne. Celui d'entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de le faire devra jeûner plus tard un nombre de jours égal à celui des jours de jeûne non observés. Dieu tient ainsi à vous faciliter l'accomplissement de vos devoirs religieux et non à vous le rendre difficile. Achevez donc la période de jeûne et louez Dieu pour vous avoir guidés, afin de Lui prouver votre reconnaissance."

Sourate 2, verset 286
"Dieu n'imposera pas de charge à une âme, si ce n'est selon ses facultés. [...]"

Dire [« Hadîth »] Bukhârî (qdssl) [#1151] rapporte d'après La Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) Le Prophète (qpssl) a dit :
"« En fait d'oeuvres, il ne vous est imposé que ce dont vous êtes capables. »"

Il y a 5 choses sacrées en islam qui passent avant toute autre :

  1. La Religion de soumission à Dieu (qsE) à qui nous retournerons tous et qui nous jugera au Jour du Jugement en fonction de cette soumission volontaire et de nos oeuvres pies (décrites comme telles dans le Corane t dans la Sunna) ;
  2. La vie qui ne peut être prise sans raison, dont la préservation est prioritaire sur bien des interdits (boire l'alcool en l'absence de toute autre boisson ou manger du porc en l'absence de toute autre nourriture) ;

    Sourate 17, verset 33
    "N'attentez pas à la vie de votre semblable, que Dieu a rendue sacrée, à moins d'un motif légitime. Pour quiconque serait tué injustement, Nous donnons à son ayant droit la possibilité d'exiger réparation. Mais que ce dernier ne commette pas d'excès en voulant venger la victime lui-même, car la Loi est là pour l'assister."
     
  3. La raison qui fait de l'Humain une créature responsable de ses actes (d'où l'interdit aux Croyants des substances qui altèrent les perceptions) ;
  4. Les biens des uns et des autres qui sont sous la responsabilité de leurs propriétaires et qu'il est interdit s'approprier injustement ;
  5. L'honneur des humains qui garantit une société saine.

Sourate 2, verset 173
"Il vous interdit seulement de consommer la bête morte, le sang, la viande de porc et celle de tout autre animal sur lequel on aura invoqué un autre nom que Celui de Dieu. Cependant, si on se trouve contraint d'en consommer par nécessité, et non par insoumission ni désinvolture, on ne commet aucun péché, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

Les Savants interprètent donc que les raisons qui peuvent mener une musulmane à délaisser temporairement le port du Voile islamique ["Hidjâb"] peuvent être par exemple :

1.8. Une naissance = 1 fête = 1 repas ! ["al-‘Aqîqa"]
1.8.1. Le sacrifice pour le nouveau né ["al-‘Aqîqa"]

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5472] rapporte d'après le Successeur ["Tabi‘in"] Mohammed Ibn Sirîn (qdssl) que Salmân Ibn ‘Âmir ad-Dabby (qdssl) a dit : J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« Si un garçon [naît], on doit observer la 'aqîqa, versez donc pour lui du sang et repoussez le mal loin de lui. »"

Lors d'une naissance masculine, signe de force nouvelle pour la Communauté musulmane, il convient de faire un sacrifice animal (selon les moyens, le recours au prêt étant déconseillé) pour en faire un repas de fête afin de bénir sa naissance.

Invocation ["Du‘a"] authentique rapportée par an-Nawawî (qdssl) dans "La Citadelle du Musulman" Voir les références de l'ouvrage 47. Présenter ses félicitations aux parents d'un nouveau né :
"Que Dieu T'accordes Sa bénédiction dans le don qui t'a été fait et puisses-tu te montrer reconnaissant envers le Donateur. Puisse-t-il atteindre la pleine maturité et être pour toi un enfant pieux.
Bâraka Allâhu laka fi-l-mawhûbi laka, wa shakarta-l-wâhiba, wa balara ashuddahu, wa zuziqta birrahu.
Et les parents répondent par :
Que Dieu t'accordes Sa bénédiction permanente ainsi qu'une bonne récompense. Puisse-t-Il te faire don d'un enfant semblable à celui-ci et t'accorder une large et généreuse récompense.
Bâraka Allâhu laka, wa bâraka ‘alayka, wa djazâka Allâhu khayran, wa razaqaka Llâhu mihlahu, wa adjzala thawâbaka."

Pour les naissances féminines, un repas moindre doit aussi être fait pour l'heureuse occasion.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Khuzayma (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1382] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que :
Le Prophète (qpssl) a sacrifié au septième jour de la naissance de al-Hassan et de al-Hussaïn un bélier pour chacun. »"

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1384] rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) que :
Le Messager de Dieu (qpssl) a ordonné qu'on sacrifie pour le garçon deux brebis et pour la fille une seule brebis. »"

Note : les deux ahadith ne sont pas contradictoires : le sacrifice pour le garçon doit être plus important (un beau bélier ou deux brebis) que celui de la fille (un agneau ou une brebis). De plus Hassan [3 H] et Hussaïn [4 H] (qdsseux2) sont nés dans une période où les musulmans étaient pauvres (avant Khaybar 7 H) et ni leur grand-père (qpssl) ni leur père (qdssl) n'avaient sans doute les moyens de sacrifier deux brebis. Ceci dénote un honneur particulier fait aux hommes car ce sont eux qui défendent la Communauté et l'islam contre les agressions et les injustices, même si ce sont les femmes qui les élèvent et les éduquent pour cela. Ce sont eux qui ont donné leur vie pour que l'Etat islamique voit le jour et que chutent les Empires mécréants despotes voisins (Perse et Byzantin notamment). Les 124 000 Prophètes étaient tous des hommes et il n'y a eu que 4 femmes parfaites. Dieu (qsE) a donné la préférance à l'homme sur son épouse dans le foyer. Néanmoins le supplément de droit implique un supplément de devoirs. Ce ne sont pas les mères de famille palestiniennes qui vont libérer leur peuple de la domination sioniste (même si elles ont le droit de défendre leurs biens) mais leurs fils. S'ils ne le font pas et que les mères les ont tout de même bien éduqués dans l'islam, alors nul péché pour elles, contrairement à eux ainsi qu'à tous les dirigeants musulmans des pays voisins qui n'auront pas secourus leurs frères opprimés.

En effet, les naissances féminines, qui engendraient un tel déshonneur social dans l'époque pré-islamique qu'elles étaient souvent enterrées vivantes (et encore de nos jours en Inde ou en Chine par exemple), sont sources d'une immense récompense (rien d'autre que le Paradis !) pour leurs parents, si elles sont éduquées dans le Bien jusqu'à leur mariage. Ainsi, le machisme arabe fut-il erradiqué par l'islam et il ne persiste que chez ceux qui sont loin de Dieu (qsE) et qui ne représentent donc pas l'islam.

1.8.2. L'Aumône du poids des cheveux du nouveau né

Fait partie de la Sunna de raser les cheveux du nouveau né le 7ème jour et de verser comme Aumône la valeur de leur poids en argent. Cela est seulement recommandé et n'est pas obligatoire puisqu'il ne s'agit que d'une pratique du Prophète (qpssl) et non d'une recommandation ou d'un ordre clair. Cependant cela est meilleur et permet d'obtenir la Bénédiction divine.

Dire de Compagnon [« Hadîth mawquf »], Tirmidhî [#1439] [déclaré « beau » par al-Albânî dans "Sahîh at-Tirmidhî" #1226] rapporte que ‘Alî Ibn Abû Talib (qdssl) a dit :
"En baptisant Hassan, le Messager de Dieu (qpssl) a fait égorger un mouton et dit : « ô Fâtima ! Rase-lui la tête et fais une aumône constituée d'une quantité d'argent, d'un poids égale à celui des cheveux rasés. »"

1.8.3. La récompense de l'acceptation de la perte d'un enfant

<à venir incha Allâh>

1.8.4. L'islam en guerre contre le machisme : la punition de l'infanticide et la récompense de la naissance féminine

L'infanticide était courant en Arabie quand la naissance était de sexe féminin (société patriarchale machiste à l'excès).

Sourate 16, versets 58 et 59
"Et lorsqu'on annonce à l'un d'entre eux la naissance d'une fille, son visage s'assombrit et il arrive à peine à contenir sa colère.
Et il se dérobe aux regards des gens, le coeur meurtri par cette nouvelle, se demandant s'il va concerver cet enfant malgré le déshonneur ou s'il va l'ensevelir dans la poussière. Quel odieux jugement !"

Dieu (qsE) fit de son interdiction une clause du pacte d'allégeance des Croyants et des Croyantes :

Sourate 60, verset 12
"Prophète ! Si des Croyantes se présentent à toi pour te prêter serment d'allégeance en s'engageant à ne pas donner d'associé à Dieu, à ne pas voler, à ne pas commettre la fornication ni d'infanticide, à ne pas attribuer à leurs maris d'enfants illégitimes et ne pas te désobéir en ce qui est réputé convenable, alors accepte leur pacte et implore le pardon du Seigneur en leur faveur, car Dieu est Plein d'indulgence et de miséricorde."

Et le Prophète (qpssl) nous informe de la récompense exceptionnelle d'avoir élevé et éduqué deux filles (récompense qui n'existe pas avec son pendant masculin) :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#267] rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui élève bien deux jeunes filles jusqu'à ce qu'elles atteignent la puberté, sera avec moi le Jour de la Résurrection, comme ces deux doigts. » Et il montra l'index et le majeur."

Aujourd'hui les fausses croyances en Inde (où la coutume veut que ce soit la femme qui donne une dot à son mari lors du mariage) et la pauvreté amènent les ignorants à tuer leurs propres fillettes et les riches parmis eux à essayer d'user des nouvelles biotechnologies médicales afin d'augmenter leurs chances d'avoir un fils (risquant de créer un déséquilibre des sexes dans leur société). Leurs voisins chinois, victimes de la surpopulation, ont quant à eux édicté une loi qui vise à limiter le nombre d'enfant par couple à un seul. Cette population non Croyante au Jour du Jugement, en est donc amenée à rechercher la perpétuation de la lignée familiale en tuant ses filles ou bien en ne déclarant pas leur naissance ce qui a pour effet de faire d'elles des non citoyennes sans aucun droit ni existence légale reconnue. Loin de tout cela l'islam apporte une position saine vis-à-vis de la fille, interdisant strictement l'infanticide et récompensant ceux qui n'ont eu que des filles et aucun fils.

1.8.5. L'islam et le parainage des orphelins

<à venir incha Allâh>

1.8.6. Eduquer un enfant dans l'islam c'est un investissement pour le Jour du jugement

Dire [« hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) et Ibn Mâdjah (qdssl) [authentifié par Cheikh al-Albani dans "Sahîh Sunan Ibn Mâdjah"] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète a dit (qpssl) :
"« Le serviteur se verra élevé en degrés et dira :
- Ô Seigneur : D'où me vient ceci ?
- De l'imploration du pardon faite en ta faveur par ton fils après ta mort, lui dira-t-Il. »

Ainsi, les parents tireront profit, dans l'Au-Delà, de tout l'amour qu'ils auront consacré à leurs enfants, éduqués soigneusement dans l'islam. En effet seul l'amour sincère et profond peut faire qu'un enfant implorera le pardon pour ses parents au Jour du Jugement et seul son islam fera que cette imploration soit acceptable par Dieu (qsE).

1.9. Le mariage islamique maintient le lien générationnel

Dieu (qsE) a voulu lier Son adoration avec le maintient des liens de parenté.

Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Dieu créa Sa création et quand Il l'acheva, la consanguinité se leva et s'accrocha à Dieu.
Dieu lui demanda : « Qu'est-ce qu'il y a ? »
Elle dit : « Je cherche protection auprès de Toi contre la rupture. »
Dieu lui dit : « Accepteras-tu que Je favorise celui qui te préserve et que Je prive de Mes faveurs celui qui rompt avec toi ? »
Elle dit : « Oui Ô Seigneur ! »
Puis Dieu lui dit : « Tu as ce que tu veux. »
Abû Hurayra (qdssl) poursuit : « Si vous voulez, vous pouvez réciter ce verset :
{
Coran 47 :24 - Voudriez-vous par hasard, en retournant en arrière, faire du mal au pays et rompre les liens de parenté qui vous unissent ?} » »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî et Muslim (qdsseux) rapportent que Djubayr Ibn Mut‘im (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
N'entrera pas au Paradis celui qui rompt les liens familiaux. »"

Sourate 46, versets 14 à 16
"Nous avons recommandé à l'homme la bonté envers ses parents. Sa mère l'a porté avec peine et l'a mis au monde avec peine. Quand elle le portait dans son sein et jusqu'à ce qu'elle l'ait sevré, trente mois (se sont écoulés). Il atteint enfin la puberté, puis il parvient à quarante ans. Il dit (alors) : « Ô mon Seigneur ! Inspire-moi de la reconnaissance pour Tes bienfaits dont Tu m'as comblé, moi et mes parents, et pour que je puisse agir selon la droiture pour Te plaire ! Et fais que tout me réussisse pour ma postérité ! En vérité, je reviens à Toi repentant, et en vérité, je suis de ceux qui sont résignés (à Ta volonté) ! »
Ce sont ceux-là dont Nous acceptons les bonnes oeuvres qu'ils ont accomplies ; et Nous passons sur leurs mauvaises (actions). Ils seront parmi les compagnons du paradis ! La promesse qui leur a été faite est vraie !
Mais celui qui dit à ses parents : « Fi de vous ! Allez-vous me promettre que je sortirai (du tombeau), quand des générations ont passé avant moi ? » Et eux imploreront le secours de Dieu, et ils diront à leur fils : « Malheur à toi ! Crois ! En vérité, la promesse de Dieu est vraie ! » Mais lui [leur fils] répond : Ce ne sont que des fables de vieilles gens ! »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) rapporte qu'Abû Hurayra (qdssl) a entendu le Prophète (qpssl) dire :
"« Qu'il soit humilié ! Qu'il soit humilié ! Qu'il soit humilié ! Celui qui dont le père et la mère, ou l'un d'eux, atteint la vieillesse auprès de lui, et ne les traite pas avec bonté, n'entrera jamais au Paradis. »"

Ainsi il est du devoir de l'enfant d'assurer le bien être de ceux qui l'ont mis au monde, nourri, soigné et élevé, que ces derniers soient musulmans ou pas. Le modèle islamique du mariage veut que ses enfants (notamment masculins) restent vivre aux côtés de leurs parents afin de subvenir à leurs besoins en fin de vie (financiers et pratiques). Ainsi, la nouvelle épouse du fils va pouvoir s'occuper de la mère de ce dernier et les enfants du couple vont apporter de la joie (et un coup de main) chez les grands-parents vieillissant, transformant un processus naturellement triste (la fin de vie) en un moment d'échange de sagesses et d'expériences de vie (du côté des séniors) et de vitalité et d'espoir (du côté des juniors). La transmission générationnelle entre parents et enfants, grands-parents et petits-enfants, est ainsi assurée dans une ambiance de proximité qui lie l'éducation à la douceur et la chaleur familiale. De plus les moyens financiers sont optimisés : une seule maison pour les trois générations, donc des frais généraux regroupés, des repas mis en commun, etc... Ainsi les enfants du couple musulman, ayant vécu cette expérience de solidarité générationnelle, seront plus enclin (l'islam aidant) à faire de même avec leurs propres parents.

Cela contraste nêtement avec la vision individualiste occidentale qui veut que les parents finissent leur vie, loin de leurs enfants, dans des maisons de retraite. D'après le modèle capitaliste, tel qu'il est "commercialisé" dans les médias, l'homme qui a réussi est celui qui a accumulé beaucoup de richesses, a une belle femme, de beaux enfants et non pas celui qui a privilégié la fin de vie de ses parents dans la chaleur familiale en choisissant une épouse qui aura su le soutenir dans ces moments qui n'ont de récompense que le Paradis.

Quel est le modèle qui semble le plus sain ? le plus humain ? La différence entre les deux vient de la croyance avec certitude au Jour du Jugement qui nous est rappelée sans cesse dans le Coran, liée au maintient des liens de parenté.

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî et Nawawî [#355] (qdsseux2) transmettent que d'après Amr Ibn Chu‘ayb (qdssl), d'après son père et son grand-père, le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« N'est pas (vraiment) des nôtres celui qui n'a pas pitié de nos petits et ne reconnait pas la diginité de nos vieillards. »"
Dans une autre version rapportée par Abû Dâwûd (qdssl), il y est dit :
"« [...] le droit de nos vieillards. »"

1.10. Bonne moeurs : Les rapports hommes-femmes en dehors du mariage

voir Sunna | La Religion de facilité | 4. Toucher une femme / un homme interdit(e) ? [...].

Il est interdit par contre de se retrouver seul dans une pièce avec un(e) homme(femme) qui n'est pas son(sa) mari(femme) ni un homme interdit au mariage ["mahram"] (pour la femme).

1.11. Les droits et les devoirs des époux

Sourate 5, verset 2
"[...] Soyez plutôt solidaires dans la charité et la piété et non dans le péché et l'agression ! Craignez Dieu, car Dieu est Redoutable quand Il sévit."

Plutôt que de parler des droits de l'un ou de l'autre (nous ne serons pas jugés sur cela), nous allons nous pencher sur les devoirs de chacun des deux époux musulmans qui se doivent assistance dans l'accomplissement des bonnes oeuvres afin d'éviter la colère divine.

1.11.1. Les devoirs du mari envers épouse
  1. Se comporter avec elle d'une excellente manière ;
  2. Patienter face au Mal qui vient d'elle en regardant ses nombreux autres bons côtés ;
  3. Lui donner les moyens de rechercher la Science et de participer aux cours islamiques ["Durus"] car la recherche de la Science est une obligation depuis le berceau jusqu'à la tombe pour tout musulman et toute musulmane (et cela ne s'arrête pas au mariage) ;
  4. Protéger son honneur et préserver sa pudeur par sa jalousie ;
  5. L'aider dans les tâches ménagères en fonction du possible (cesser lors de l'Appel à la Prière) ;
  6. Lui permettre de s'amuser avec tout ce qui est permis ;
  7. Lui sourire ;
  8. Faire du sport avec elle, tout en protégeant sa pudeur (pas en public donc) ;
  9. Jouer avec elle par des préliminaires avant les relations conjugales ;
  10. <en cours> .
1.11.2. Les devoirs de la femme envers son époux

<à venir incha Allâh>

1.12. Le fonctionnement démocratique de la cellule familiale musulmane

Contrairement aux fausses idées reçues ainsi qu'à la mauvaise image que donnent certains musulmans du fonctionnement de leur cellule familiale, cette dernière se doit d'être un modèle vertueux et démocratique où la femme prend une large part de propositions et de responsabilités. Cette cellule familiale possède un mode démocratique sur lequel sont basées d'ailleurs la plupart des modèles étatiques dits démocratiques.

Sourate 2, versets 233
"Les mères qui veulent parfaire l'allaitement de leurs bébés les allaiteront deux années entières. Le Père de l'enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l'habillement de la mère d'une manière convenable. Mais à l'impossible nul n'est tenu, et un enfant ne doit pas être une source d'ennuis ni pour la mère ni pour le père. La même obligation incombera, le cas échéant, aux héritiers du père. Si les parents décident d'un commun accord de sevrer leur enfant, cela n'implique aucun inconvénient. De même qu'aucune faute ne vous sera imputée, si vous mettez votre enfant en nourrice, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue. Craignez Dieu, et sachez qu'Il est parfaitement au courant de tout ce que vous faites !"

Ainsi, si la consultation entre les époux et la nécessité d'un commun accord est légiféré en ce qui concerne l'arrêt de l'allaitement de l'enfant avant les 2 premières années -chose qui pourrait être du seul ressort de la femme, étant la principale concernée-, alors c'est autant plus valable pour des décisions plus importantes ! C'est d'ailleurs aussi le cas pour la fixation de la pension alimentaire -chose qui pourrait être du seul ressort de l'homme, étant le principal concerné, la femme pouvant saisir la justice en cas d'abus- durant le divorce :

Sourate 65, verset 6
"Gardez les femes répudiées dans vos propres demeures et traitez-les selon vos moyens, mais sans leur nuire en les faisant vivre à l'étroit. Si elles sont enceintes, assurez leur entretien jusqu'à l'accouchement. Si elles allaitent l'enfant né de vous, une pension leur sera servie, après concertation honnête avec elles. En cas de difficultés, faites appel à une nourrice pour assure l'allaitement de l'enfant."

Ainsi les deux extrêmes sont couverts par la Loi islamique qui y ordonne le commun accord et non la seule volonté du mari ou de sa femme. La concision coranique divine couvre ainsi efficacement tous les sujets décisionnels qui pourraient survenir entre les deux époux et leur impose la concertation et non une décision unilatérale de l'un des conjoints.

La femme est responsable du foyer, l'homme de sa famille tout comme le Premier Ministre est responsable de la politique de l'Etat et le Président de l'Etat :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#893] et Muslim (qdsseux) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), qu'il a entendu le Prophète (qpssl) dire :
"Chacun de vous est un pâtre, et chaque pâtre est responsable de son troupeau. L'émir est un pâtre (du peuple) et il lui sera demandé compte de son troupeau, l'homme est le pâtre de sa famille et il est responsable de son troupeau, la femme est le pâtre du foyer et des enfants et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un pâtre quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau."

En cas de litige décisionnel Dieu (qsE) a tranché pour nous et c'est donc la décision finale de l'homme -Chèf de famille- qui est suivie par la famille toute entière. Cette décision ne peut pas être autocratique ni contraire à une prescription islamique. Si la femme perd son identité et son droit au bon conseil, elle devient alors dans une situation où il lui est possible de demander que justice lui soit rendue, procédure pouvant amener jusqu'au divorce.

2. Comment bien choisir son conjoint
2.1. Le premier critère : La Piété

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5090] et Muslim (qdssl) [#1618] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« On cherche à épouser une femme pour quatre qualités/mérites : la richesse, l'honneur, la beauté et la piété. Cherchez à épouser la pieuse qui vous enrichiera par de véritables bienfaits. »"

Et la piété est la qualité du Croyant :

Sourate 8, verset 2 et 3
"car les vrais Croyants sont ceux dont les coeurs frémissent quand le Nom de Dieu est évoqué1, ceux dont la Foi augmente quand Ses versets leur sont récités2 et qui, en tout, s'en remettent à Lui3 ;
ceux qui sont assidus à la Prière
4 et qui donnent en aumône une partie des biens5 que Nous leurs avons accordés."

Ainsi les Croyant(e)s se distinguent par 5 caractéristiques :

  1. Ils(elles) sont atteint(e)s de frayeur à l'évocation de Dieu (qsE) ;
  2. Quand les versets du Coran leurs sont récités, leur Foi augmente ;
  3. Ils(elles) comptent avant tout sur Dieu (qsE) dans leurs affaires ;
  4. Il(elles) accomplissent la Prière (avec toutes ses Sunna et de façon à ce qu'elle éloigne des choses blamâbles et des turpitudes) ;
  5. Ils(elles) dépensent généreusement de ce qu'ils ont.

Il faut donc éviter celui/celle qui ne craint pas la mention de Dieu (qsE) et ne cesse d'argumenter pour justifier ses péchés, celui/celle qui lit rarement ou jamais le Coran, celui/celle qui ne cesse de chercher le soutient des puissants pour arranger ses affaires (au lieu de demander au Puissant -qsE), celui/celle qui délaisse sa Prière et l'avare. Et les apparances peu séduisantes ou la pauvreté sont parfois bien trompeuses quant à la piété et la valeur de l'individu auprès de Dieu (qsE) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5091] rapporte d'après Abû Hâzim (qdssl) qui se réfère à son père (qdssl), que Sahl (qdssl) a dit :
"Voyant un homme de passage devant lui, le Messager de Dieu (qpssl) demanda [aux présents] : « Que dites-vous de cet hommes ? - Il mérite d'être marié si par hasard il le veut, et on doit accepter son intercession et lui obéir. » Sur ce, le Prophète (qpssl) garda le silence ; puis un pauvre passa. « Et que dites-vous de celui-là ? Interrogea de nouveau le Prophète (qpssl). - Il ne mérite guère qu'on le marie s'il en fait la demande, ni d'accepter son intercession, ni de lui obéir ! - Celui-là est mieux que toute la terre, si elle était remplie [d'hommes comme le premier]. »"

Ma femme croit en Allâh (aw) et adore Allâh (aw), je crois en Dieu (qsE) et j'adore Dieu (qsE) ;
Ma femme lit le Qur‘ân, l'apprend et le pratique, je lis le Coran, l'apprend et le pratique ;
Ma femme croit à Nabî (saws) et aime Nabî (saws) plus que toute autre créature, je crois au Prophète (qpssl) et j'aime le Prophète (qpssl) plus que toute autre créature ;
Ma femme lit sa Sunna sahîha, l'apprend et la pratique, je lis sa Tradition authentique, l'apprend et la pratique ;
Comment peut-on encore douter du fait que ma femme m'aime et que j'aimes ma femme ?

Et combien tomberont dans le piège des autres critères que la piété dans le choix de leur femme ? Car elles ne manquent pas d'artifices pour masquer leur manque de piété.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5090] rapporte d'après ‘Usâma Ibn Zayd (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Je ne laisserai après moi aucune tentation plus néfaste aux hommes que les femmes... »"

2.2. Virginité et mariage islamique : Un amour plus sain, plus pur et plus intense

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit à Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) :
"« Pourquoi pas une vierge, avec qui tu te divertirais et qui se divertirait à son tour avec toi ? »"

Dire [« Hadîth »], at-Tabarânî (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Mariez-vous avec des vierges, elles ont la bouche au goût plus agréable, elles ont la matrice plus féconde et se contentent du peu dont on dispose. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4449] rapporte d'après Abû Amru (qdssl) –l'affranchi de  ‘Âïcha (qdsse)- que la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) disait :
Une des faveurs que Dieu m'a accordée est que le Messager de Dieu (qpssl) mourrut chez moi le jour qu'il me consacrait, [sa tête] était entre ma poitrine et mon menton, et que Dieu a mélangé sa salive et la mienne au moment de sa mort. ‘Abd Ar-Rahmân [Ibn Abû Bakr, le frère de  ‘Âïcha], tenant à la main du Siwâk, entra chez moi au moment où je soutenais le Messager de Dieu (qpssl). Remarquant que le Prophète (qpssl) regardait ce Siwâk, je compris ce qu'il désirait. Je lui dis alors : « Veux-tu que je te l'apportes ? » De la tête, il me fit signe que oui. En effet, je le lui remis, mais il était trop dur pour lui. « Veux-tu, lui dis-je, que je te le rende moins dur ? » De nouveau, d'un geste de la tête, il me fit signe que oui. Je lui attendris le Siwâk [et le lui remis]. Il s'en servit pour se curer les dents ; puis, ayant près de lui une petite outre –ou : un gros vase, le doute vient de ‘Umar-, il se mit à introduire les mains dans l'eau et à se les passer sur le visage ; il disait en outre : « Nul dieu que Dieu, la mort a ses vertiges ! » Après quoi, il leva la main et [resta à répéter] : « Dans la Compagnie la plus élevée ! », et ce jusqu'au moment où il rendit l'âme et laissa tomber sa main. »"

Le Prophète (qpssl) choisit de finir ses jours dans la maison de sa femme la plus aimée encore vivante : la seule qui fut vierge lors de leur mariage.

2.3. Entre expérience et solidarité : Se marier avec une veuve ou une divorcée

10 Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] sur 11 étaient soit veuves, soit divorcées lors de leur union avec le Prophète (qpssl) : Hasard ou sagesse divine ?

Sourate 33, verset 21
"Vous avez, dans le Prophète de Dieu, un si bon exemple, pour celui qui espère en Dieu au Jour Dernier, et qui évoque souvent le Nom du Seigneur."

La sagesse de cet enseignement prophétique est que la Communauté musulmane ne délaisse pas les femmes veuves ou divorcées, sans protection financière masculine, au profit des femmes vierges. La solidarité de la Communauté se manifeste aussi dans les mariages. En effet, nous avons vu plus haut que le Prophète (qpssl) aimait les vierges et pourtant, malgré le fait que sa 3ème femme fut vierge, il ne prit par la suite que des épouses dans le besoin, souvent avec des enfants à charges. Il est mieux pour la Communauté de voir ces femmes (souvant pieuses) remariées plutôt que forcées à demander l'Aumône pour survivre. La sagesse sociale de la polygamie, pour les hommes qui en ont les moyens financiers, se manifeste d'elle-même (voir § 7. Vers une polygamie légiférée) et les conséquences sociales de son délaissement sont malheureusement visibles dans les rues.

2.4. Certain métiers féminins nécessaires à la Communauté ["Fardh Kifâyah"] : La solution polygame

Certains métiers, nécessaires à la composante féminine de la Communauté musulmane, sont une obligation pour certaines musulmanes qui sont naturellement douées pour cela : gynécologue, médecin, infirmière, sage femme, maître nageur pour piscine/plage féminine, masseuses pour Hammam féminins, maîtresse, professeur, etc...
Ils permettent à la société une non mixité sociale aimée de Dieu (qsE) qui éloigne des risques de Sa désobéissance par la tentation de la fornication et de l'adultère.
Comment alors s'assurer que de telles musulmanes puissent assurer l'éducation islamique de leurs enfants et leur devoir de gestion du foyer familial ?

3. Les catégories d'amour en islam
3.1. L'amour qui mène à l'adoration

Les Croyants sont fervants dans l'amour de Dieu (qsE), amour qui conduit à une adoration exclusive, adoration exclusive qui ne peut-être vouée qu'au Seul Créateur des Cieux et de la Terre, l'Unique Seigneur des Mondes, l'Unique Roi du Jour du Jugement, le Seul digne d'Exaltation car Exempt de toute imperfection et doté des Noms et Attributs les plus parfaits.

Sourate 5, verset 54
"Ô vous qui croyez ! Si certains d'entre vous renient leur Foi, Dieu fera surgir d'autres hommes qu'Il aimera et qui L'aimeront. Humbles avec les Croyants, durs envers les négateurs, ils combattront au service de Dieu, sans la crainte d'aucun reproche. Telle est la grâce de Dieu, qu'Il accorde à qui Il veut, car Dieu est le détenteur des faveurs et l'Omniscient."

Sourate 2, verset 165
"Il est des hommes qui prennent en dehors de Dieu des associés qu'ils se mettent à aimer à l'égal de Dieu Lui-même ! Mais ce sont les Croyants qui vouent à Dieu le plus grand amour. Ah ! Si les injustes pouvaient entrevoir le supplice qui les attend, ils verraient alors que la puissance entière n'appartient qu'à Dieu seul et que Dieu, quand Il sévit, le fait toujours avec rigueur."

Cette catégorie d'amour mène à la soumission à l'Être aimé, à Son immensification et s'il est voué à autre que Dieu (qsE), cela devient de l'Association Majeure ["ash-Chirk Ackbar"], le seul péché majeur qui n'est pas pardonnable et qui mène avec certitude vers l'Enfer pour l'éternité. Que Dieu (qsE) nous en préserve.

3.2. Les amours qui ne mènent pas à l'adoration

Ces catégories d'amour ne mènent pas à l'adoration, la soumission ou l'immensification de la chose aimée. Les Savants les classent en 4 sous-catégories :

3.2.1. L'amour en Dieu (qsE), l'amour pour Dieu (qsE) : Le modèle du couple musulman

Cela consiste à aimer ceux que Dieu (qsE) aime : les prophètes, les hommes pieux, les martyrs ainsi que les actes pieux car Dieu (qsE) les aime.

Or Dieu (qsE) aime que l'homme et la femme s'unissent dans le lien du mariage et vouent un culte exclusif à Dieu (qsE), qu'ils s'aiment pour cela, s'entrainent dans les actes pieux et se déconseillent les actes blamâbles. C'est le modèle du couple musulman qui se retrouve et s'unit pour l'amour de Dieu (qsE) et qui oeuvre dans une seule et même saine direction : celle du Coran et de la Sunna. C'est cela l'Amour éternel qui perdurera au Paradis, car au Jour du Jugement, ils seront heureux de s'être entrainés mutuellement dans la Foi qui fait pencher la balance des oeuvres du côté de droit.

Sourate 30, verset 21
"Et c'en est un autre [Signe] que d'avoir créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d'elles la quiétude, et d'avoir suscité entre elles et vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des Signes certains pour ceux qui raisonnent."

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1623] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Amr (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« La vie d'Ici-Bas est une vie de biens et le meilleur de ces biens est la femme pieuse. »"

L'amour en Dieu (qsE) permet d'atteindre cet amour infini de Dieu (qsE) par un amour fini (de son époux(se)). En effet comment atteindre ce Dieu invisible (Le 76ème nom de Dieu : « Al-Bâtin », L'Intérieur, le Caché. voir le Nom de Dieu (qsE) ) de nous (que seuls les Croyants verront après le Jour du Jugement) mais dont nous ne cessons de constater l'oeuvre (la Création) tout autour de nous (Le 75ème nom de Dieu : « Az-Zahir », L'Extérieur, l'Apparent. voir le Nom de Dieu (qsE) ) ? Nous voudrions Lui donner plus que de L'adoration, des Prières, des jours de Jeûne, des Aumônes, ... Nous voudrions pouvoir Lui rendre toute la tendresse qu'Il nous donne, Le toucher, Le caresser, Lui exprimer notre amour... et Il nous permet de le faire à travers notre époux(se) car lui sourire est une Aumône, lui mettre la nourriture dans la bouche est une Aumône, lui faire l'amour est une Aumône, satisfaire ses besoins sexuels et garder ses biens en son absence est un devoir pour la femme et dépenser un Euro pour sa famille est mieux que de dépenser un euro pour le Djihâd pour l'homme, etc... C'est un amour désintéressé (plus je te donnes, plus Dieu -qsE- me récompensera).
C'est un amour appaisant qui remplit le coeur et qui épanouit l'individu, car il aime son époux(se) pour Dieu (qsE) et n'attend pas du premier un retour quelconque. Mais comme son époux(se) se retrouve dans la même intention (cas des conjoints pieux), ils reçoivent chacun un amour plein et sans arrière pensée.

3.2.2. L'amour de miséricorde

C'est l'amour naturel qui existe envers les enfants et les ceux qui sont atteints d'une faiblesse quelconque (pauvres, vieillards, handicapés, malades, blessés, réfugiés etc...).

3.2.3. L'amour de respect

C'est l'amour que l'on voue envers quelqu'un à qui l'on doit le respect : sa mère, son père, son professeur, son Imâm, son Emir.

3.2.4. L'amour naturel : Le modèle du couple non-musulman

C'est notre tendance naturelle à aimer manger, boire, certains vêtements, etc... Elle est gérée par nos envies, nos passions. Il n'y a que Dieu (qsE) qui puisse nous en préserver, ce fut en effet par l'invocation qu'un des prophètes de Dieu s'en protégea, avouant sa propre faiblesse face à la tentation :

Sourate 12, versets 23 et 24
""Seigneur !, dit Joseph, je préfère la prison au crime auquel me convient ces femmes ; et si Tu ne me préserves pas de leurs stratagèmes, je finirai par céder à mon penchant pour elles et sombrerai dans le paganisme.""

L'amour passionnel entre les non-musulmans s'inscrit dans cette catégorie : ils s'unissent pour des raisons de goûts (elle/il est mon "type", il a de gros muscles, elle a de belles jambes, une poitrine agréable), de passions communes (j'aime ceci, elle/il aussi donc on devrait être sur la même "longueur d'ondes") d'intérêts (noblesse, richesse) et où la satisfaction des actes pieux du/de la conjoint(e) ne sont pas la priorité (relations hors mariage, femme non couverte attirant le regard des autres hommes, l'un et l'autre ne se soumettant pas aux Piliers de l'islam, etc...). C'est un amour éphémère, qui finit souvent en divorce et dont la progéniture est généralement éloignée de la soumission à Dieu (qsE). C'est un amour qui mènera au conflit entre les conjoints au Jour du Jugement, chacun reprochant à l'autre de l'avoir entrainé dans la mécréance qui fait pencher la balance des oeuvres du côté gauche et précipite vers les souffrances éternelles de l'Enfer.

L'amour naturel et passionnel qui est la base du couple non musulman est un amour stressant, conflictuel et insatisfaisant. En effet on veut atteindre cet amour infini (qui est un désir présent en chacun de nous) par un amour fini qui ne peut le contenir. On donne pour recevoir et on est déçu car on a toujours l'impression de ne pas recevoir à la hauteur de ce que l'on a donné. C'est un amour transactionnel (je te donne - tu me donnes). Eloigné des règles de vie de la Sunna, il est stressant car l'époux(se) doit se battre tous les jours contre la jalousie et la concurrence pour assurer sa "place". Eloigné du contrat de mariage islamique, il ne garantit aucun droit et peut être rompu à tout moment (alors que dans le mariage, les conséquences économiques font réfléchir à deux fois avant de prononcer la répudiation).
C'est un amour angoissant qui broie le coeur et détruit l'individu.

3.3. Comment mettre en pratique l'amour pour Dieu (qsE) ?
  1. Informer son corréligionnaire qu'on l'aime pour Dieu (qsE) ;
  2. Lui passer le Salam, qui est une condition de l'entrée au Paradis, as-Salam étant un des Noms de Dieu (qsE) par lequel on demande la Bénédiction divine ["Baraka"] sur son frère / sa soeur ;
  3. Se faire des cadeaux mutuellement ;
  4. Visiter son frère (pour les frères), sa soeur (pour les soeurs) ;
  5. N'exagérer ni dans l'amour ni dans la haine : trouver le juste milieu en toute chose ;
  6. Se rapprocher de Dieu (qsE) en Lui obéissant et en cessant de Lui désobéir.
3.4. Les mérites de l'amour pour Dieu (qsE)
  1. Dieu (qsE) nous aime pour cela et ordonne à Ses Anges (sep) de nous aimer et d'ordonner aux autres créatures de nous aimer ;
  2. Dieu (qsE) abritera sous Son ombre au Jour où il n'y aura d'ombre que la Sienne, ceux qui s'aiment en Dieu (qsE) ;
  3. Ceux qui se seront aimés en Dieu (qsE) seront à des places élevées de lumière (les visages lumineux) au Jour du Jugement ;
  4. Ceux qui se seront aimés en Dieu (qsE) n'auront ni peur ni regrêts au Jour du Jugement car ils auront été des alliés de Dieu (qsE) ;
  5. Il permet d'accéder à la douceur de la Foi.

On arrive à aimer Dieu (qsE) en :

  1. Se rappelant les bienfaits de Dieu (qsE) sur nous et en nous rappelant le Mal dont Il nous a préservé et qui ne nous a pas atteint ;
  2. Aimant ce que Dieu (qsE) aime ;
  3. Se rappelant ["Dhikr"] tout le temps Dieu (qsE).
3.5. Comment être aimé de Dieu (qsE) ?
  1. En atteignant l'excellence dans l'adoration (l'adorer comme si on Le voyait) et dans le comportement :
    - en atteignant l'autre par un bien ;
    - en évitant de nuire à autrui, que ce soit par la parole ou par les actes ;
    - en étant toujours souriant et agréable ;
  2. En viseant l'équité et la justice envers le Créateur et les créatures :
    - en Le remerciant par la parole, le coeur et les actes ;
    - en faisant à autrui ce que l'on aimerait qu'autrui nous fasse, mais aussi en pratiquant l'équité dans l'héritage, entre ses épouses, etc... ;
    NB : l'équité est différente de l'égalité car elle revient à donner à chacun selon son mérite : le Savant n'égale pas l'ignorant, celui qui voit (Croyant) n'égale pas l'aveugle (mécréant), les ténèbres n'égalent pas la lumière, les dépenses avant la Victoire de la Religion (prise de La Mecque) n'égalent pas les dépenses après la Victoire, etc... L'équité est ordonnée par Dieu (qsE) alors que l'égalité est reniée par ce dernier.
  3. Par la piété qui consiste à obtenir la protection de Dieu (qsE) par son obéissance ;
  4. Par le repentir ["at-Tawba"] :
    - de la mécréance vers l'islam ;
    - de l'innovation vers la Sunna ;
    - du péché par l'obéissance.
    Il a des conditions de validité :
    4.1. la sincérité de le faire uniquement pour Dieu (qsE), et non par peur, ni amour pour les gens ;
    4.2. Le regret de l'acte repenti ;
    4.3. l'abandon de l'acte repenti ;
    4.4. avoir la ferme intention de ne jamais y retourner ;
    4.5. que le repentir ait lieu dans le temps légal : avant la certitude de la mort où avant que le soleil ne se lève à l'occident, signe majeur de la Fin des Temps ;
  5. Par la purification des impuretés : ablutions, enlever les impuretés des vêtements, lieux, etc ... ;
  6. En suivant la Sunna du Prophète (qpssl).
3.6. La sexualité dans le couple musulman : un acte d'adoration !

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#120] rapportent qu'Abû Dharr (qdssl) rapporte ce qui suit : Des gens dirent au Prophète (qpssl) :
"« Ô Messager de Dieu ! Les gens aisés parmi nous se sont accaparé les récompenses : ils prient comme nous, jeûnent comme nous, et de plus, ils font l'aumône avec le surplus de leurs richesses. » - Il répondit : « Comment ! Dieu ne vous a-t-Il pas donné de quoi faire l'aumône ? Dire : "Gloire à Dieu !" ["SubhanAllâh"] est une aumône ; dire "Dieu est Grand !" ["Allâhu Ackbar"] est une aumône ; dire "Louange à Dieu !" ["Hamdoulillâh"] est une aumône aussi ; dire : "Il n'y a de dieu digne d'adoration en dehors de Dieu !" ["Lâ ilâha illa-Llâh"] est également une aumône, de même que le fait d'ordonner ce qui est convenable et d'interdire ce qui est blâmable ainsi que chaque fois vous avez des relation entre époux ! ». Ils s'exclamèrent alors : « Comment chacun de nous satisferait ses appétits charnels et mériterait par là une récompense ? » Il leur répondit : « Voyez-vous : celui qui assouvit ses appétits sexuels de façon illicite, ne se charge-t-il pas d'un péché ? De même, celui qui les satisfait de façon licite obtient une récompense. »"

voir aussi La sexualité en islam dans le miracle psychologique du Coran [...] et La Sunna de la sexualité musulmane [...].

4. Entre coeur et Religion : la synergie islamique

Nous entendons souvent des ignorants, guidés par la passion de la croyance en la certitude de leur avis, dire que l'on ne peut pas embrasser l'islam par amour pour un conjoint musulman. Or le Coran et la Sunna nous enseignent, au contraire, comment concilier les deux.

Sourate 30, verset 20
"Et c'en est un autre [Signe] que d'avoir créé de vous et pour vous des épouses afin que vous trouviez auprès d'elles la quiétude, et d'avoir suscité entre elles et vous affection et tendresse. En vérité, il y a en cela des Signes certains pour ceux qui raisonnent."

D'ailleurs la seule alternative aux amoureux n'est-elle pas le mariage ?

Dire [« Hadîth »], Ibn Mâdjah (qdssl) [#1847] [authenfié par al-Hâkim -qdlfm-, adh-Dhahabî -qdlfm- et par Cheikh al-Albânî -qdlfm- dans "Sahîh Sunan Ibn Mâdjah" #624] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) :
"« Il (le Prophète, qpssl) ne voyait pour les amoureux aucune autre solution que le mariage. »"

Et l'amour entre les époux se loge dans le coeur, la raison ne pouvant le freiner, c'est pour cela que même le Prophète (qpssl) essayait d'être juste entre ses épouses tout en leur disant qu'il ne pouvait contrôler ses préférences dictées par son coeur :

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal, Abû Dâwûd, Tirmidhî, an-Nasâ‘î et Ibn Mâdjah (qdsseuxt) rapportent que le Prophète (qpssl) a juré (entre ses épouses) et a dit :
"« Ô mon Dieu ! Voici mon effort sur ce que je possède [en essayant d'être le plus équitable entre elles], ne me reproche pas ce que Tu possèdes et que je ne détiens pas [c'est à dire les élans de mon coeur vers l'une d'entre elles]. »"

4.1. La passion de se croire meilleur qu'un prophète de Dieu et qu'une Mère des Croyants...

"Elle est rentré dans l'islam pour pouvoir épouser ce charmant musulman : c'est une menteuse ! N'aie pas confiance en elle mon frère !"

"Il est rentré dans l'islam pour pouvoir épouser cette charmante musulmane : c'est un menteur ! N'aie pas confiance en lui ma soeur !"

Que de fois nous entendons ces paroles proférées de musulmans parfois "non-pratiquants" mais toujours ignorants. L'expérience nous montre, au contraire, que ces histoires d'amour mènent bien souvent à une pratique sincère et profonde de l'islam alors que celles et ceux qui profèrent les paroles du genre de celles citées ci-dessus se sont égarés dans une voie bien loin de l'islam. Nous allons voir la légitimité de ces conversions "par amour" et comment se garantir contre les escrocs.

4.2. Amour en Dieu, Amour pour Dieu : L'histoire des prophètes Joseph et Salomon (qpsseux)

Joseph (qpssl) était un très bel homme qui attira la tentation sur lui de la femme du Vizir (1er ministre) du Roi égyptien qui était alors son maître. Elle tentat de le séduire, n'y parvenant pas, elle l'accusa de la même chose et il fut jeté en prison. Quand la vérité fut rétablie par Dieu (qsE), Joseph (qpssl) fut libéré de prison et le Roi égyptien le nomma Vizir (1er ministre).

Sourate 12, versets 23 et 24
"Or, celle qui l'avait reçu chez elle [la femme du Vizir égyptien] tenta de le séduire et, fermant toutes les portes, elle lui dit : "Viens ! Je suis à toi !" - "Dieu m'en préserve !, s'exclama Joseph. Je ne peux trahir mon maître qui m'a traité avec générosité, car les traitres ne peuvent jamais prospérer."
Mais elle avait complètement succombé à son charme et lui-même fut tenté, lorsqu'il fut éclairé par un Signe de son Seigneur. Et c'est ainsi que Nous avons écarté de lui le mal et la turpitude. Il était, en effet, un de Nos serviteurs élus."

On raconte qu'il se maria alors avec sa persécutrice d'hier, alors divorcée et convertie par amour.

Salomon (qpssl), quant à lui, était un puissant prophète-Roi d'Israël. Il engagea un Djihâd contre le Royaume de Saba qui était un peuple qui idolâtrait le soleil. Il appela à l'islam (soumission au Dieu Unique) sa Reine qui était entourée de nobles et puissants -mais pervertis par leur fausse croyance- conseillers. Néanmoins, le Royaume de Saba se soumis finalement à la Religion du Dieu Unique et on raconte que la Reine devint une des 700 épouses de Salomon (qpssl).

Sourate 27, versets 43 et 44
"C'est ce qu'elle adorait auparavant en dehors de Dieu qui l'avait empêchée de croire, car elle appartenait à un peuple de négateurs.
"Entre dans ce palais", lui dit-on. Mais lorsqu'elle le vit, elle le prit pour une grande pièce d'eau et découvrit ses jambes [pour ne pas se mouiller]. Salomon lui dit alors : "C'est un palais dallé de cristal." - "Seigneur !, dit-elle, je me suis fait du tord à moi-même ; et avec Salomon, je me soumets à Dieu, le Maître de l'Univers.""

4.3. Amour et conversion : une cause seconde utilisée par Dieu (qsE) pour répandre Sa Religion
4.3.1. L'exemple de Umm Sulaym (qdsse)

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#3/132] -en partie-, Muslim -en partie-, at-Tayâlasî [#2056], al-Bayhaqî, Ibn Hibbân, Ahmad Ibn Hanbal et an-Nasâ‘î -en partie- (qdsseuxt) rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que son père Mâlik dit à sa femme, Umm Sulaym (qdsse) :
"« Cet homme -en désignant par ses Propos le Prophète (qpssl)- interdit le vin. » Il s'en alla alors jusqu'à la région du Shâm [Palestine] où il mourut. Vint Abû Talha ; il demanda Umm Sulaym en mariage et l'entretint à ce propos. Elle dit : « Ô Abû Talha ! Tu n'es pas le genre d'homme à qui on refuse. Néanmoins, tu es mécréant et je suis une femme musulmane. Il ne m'est pas possible de t'épouser. » Il répondit : « Ce n'est pas là ton habitude. » Elle dit : « Et quelle est mon habitude ? » Il rétorqua : « L'or et l'argent ! » Elle répondit : « Je ne veux ni or ni argent ; je veux de toi l'islam. [si tu te convertis, ce sera là ma dot et je ne te demanderai rien d'autre.] » Il dit : « Qui dois-je consulter pour cela ? » Elle répondit : « Le Messager de Dieu ». Il s'en alla voir le Prophète (qpssl) alors qu'il était assis au milieu de ses compagnons ; lorsqu'il le vit, il dit : « Abû Talha est venu avec entre les yeux la marque de l'islam. » Abû Talha informa le Messager de Dieu (qpssl) de ce qu'avait dit Umm Sulaym et il l'épousa selon ses conditions.
Thâbit (qdssl- qui est en fait al-Bunânî, l'un des rapporteurs du récit d'après Anas Ibn Mâlik -qdssl) dit :
« Il ne nous est jamais parvenu qu'il y ait dot plus précieuse que celle d'Umm Sulaym qui accepta l'islam pour dot. »
Abû Talha l'épousa donc. C'était une femme aux yeux d'une grande beauté et de petite taille. Elle mena sa vie avec lui jusqu'à donner naissance à un garçon qu'Abû Talha aima éperdument. L'enfant tomba [gravement] malade ; Abû Talha déprima et fut complètement abattu. [Abû Talha avait pour habitude de se lever pour accomplir la Prière de l'Aube ["Subh"]. Il fit ses ablutions et rejoignit le Prophète (qpssl) pour prier avec lui. Il resta en sa compagnie jusqu'en début de matinée. Il revint ensuite faire une sieste et déjeuner. Lorsqu'il fit la Prière de Midi ["Dhuhr"], il se prépara et s'en alla pour ne revenir qu'après la Prière du soir ["‘Ichâ"]. Le soir, il se rendit chez le Prophète (qpssl) [
et dans une autre version : « Il se rendit à la mosquée »].
L'enfant mourrut entre temps et Umm Sulaym dit : « Que personne n'annonce la nouvelle de la mort de son fils à Abû Talha, car je veux être la première à la faire. » Elle prépara l'enfant [l'enveloppant dans un linceul] et le déposa [dans un coin de la pièce]. Abû Talha revint de chez le Messager de Dieu (qpssl) et s'introduisit auprès d'elle [accompagné de ses compagnons de la mosquée]. Il lui demanda : « Comment se porte mon fils ? » elle lui répondit : « Ô Abû Talha ! Depuis le début de sa maladie il n'a jamais été aussi calme qu'à cette heure-ci [et je crois qu'il est maintenant reposé]. » Elle lui apporta le dîner [et le leur présenta. Ils dînèrent puis les convives s'en allèrent.]
[Anas dit : « Abû Talha regagna sa couche et s'allongea »]
Umm Sulaym se leva, se parfuma [et se fit plus belle que jamais]. [elle alla ensuite le rejoindre dans sa couche. Il sentit aussitôt l'odeur du parfum et fit ce que tout homme fait en de pareilles circonstances avec son épouse.] [Lorsque approcha la fin de la nuit,] elle dit : « Ô Abû Talha ! Que penses-tu d'un groupe de personnes qui aurait prêté une chose à d'autres et qui ensuite la leur réclame ; ces derniers ont-ils le droit de refuser de la rendre ? » Abû Talha répondit : « Bien sûr que non. », Elle dit alors : « Et bien sache que Dieu -qu'Il soit exalté- t'avait certe prêté ton fils qu'Il a ensuite repris. Résigne-toi donc et patiente ! » Il se mit en colère et dit : « Tu as attendu d'avoir des rapports avec moi pour m'annoncer la mort de mon fils ?! » [Il prononça alors la formule d'Istirdjâ'* et loua Dieu].
[Le lendemain, il fit ses grandes ablutions] et s'en alla voir le Messager de Dieu (qpssl). [Il pria avec lui] et l'informa de ce qui s'était passé. Le Messager de Dieu (qpssl) dit : « Que Dieu bénisse pour vous cette nuit passée ! » Et Umm Sulaym tomba enceinte.
Elle avait pour habitude de voyager avec le Prophète (qpssl). Elle l'accompagnait quant il partait en expédition et revenait avec lui quant il rentrait à Médine. Le Messager de Dieu (qpssl) dit : « Lorsqu'elle accouchera, apportez-moi l'enfant ! »
[Anas dit : « Le Messager de Dieu (qpssl) était en voyage, et Umm Sulaym l'accompagnait. Il avait l'habitude, lorsqu'il rentrait d'une expédition, de ne jamais rentrer à Médine de nuit. Lorsqu'ils approchèrent de la ville, Umm Sulaym ressentit les premières douleurs de l'enfantement. Abû Talha resta auprès d'elle tandis que le Messager de Dieu (qpssl) se remit en route. Abû Talha dit : « Ô Seigneur ! Tu sais combien il me plaît de partir en expédition avec Ton Messager quant il s'en va, et de rentrer avec lui quant il revient. Mais je suis retenu par ce que Tu vois. » Umm Sulaym dit à Abû Talha : « Ô Abû Talha ! Je ne ressens plus de douleur. » Ils s'en allèrent tous deux et les douleurs de l'enfantement ne reprirent qu'à leur arrivée à Médine. »]
Elle mit au monde un garçon et dit à son fils Anas : [« Anas ! Qu'il ne mange rien avant que vous ne l'emmeniez auprès du Messager de Dieu (qpssl). » [Elle fit parvenir avec l'enfant des dattes] Anas dit : « L'enfant ne cessa de pleurer tandis que je passais la nuit penchée sur lui à le surveiller jusqu'au matin. Je m'en allai voir le Messager de Dieu (qpssl) »]
[Il portait un manteau] et faisait paître des chameaux ou des moutons [qui venaient de lui parvenir]. [Je me rapprochai de lui] et lorsqu'il vit l'enfant, il dit à Anas : « La fille de Milhân a-t-elle accouché ? » Anas répondit : « Oui. » [Le Prophète (qpssl) dit : « Je suis à toi dans un instant »] Il en termina avec son occupation et prit l'enfant dans ses bras. Après l'avoir observé, il dit : [« Y-a-t-il quelque chose pour lui. » Il répondit : « Oui des dattes. »] Le Prophète (qpssl) prit [quelques] dattes, [les mastiqua et en mélangea le suc à sa salive] ; [il ouvrit la bouche de l'enfant et y introduisit le mélange]. Ensuite, il en frotta le palais de l'enfant, qui se mit à déguster [et à sucer le sucre dégagé par les dattes mélangées à la salive du Messager de Dieu. Il fut ainsi le premier enfant dont l'estomac reçut pour tout premier aliment, la salive du Messager de Dieu.] Le Prophète (qpssl) dit : « Regardez comme les Ansârs aiment les dattes ! »
[Je dis : « Ô Messager de Dieu ! Donne-lui un nom. »] [Il lui essuya le visage] et le nomma ‘Abd Allâh. [Il n'y avait, parmi les Ansârs, pas de meilleur jeune homme que lui] ; [Il eut beaucoup de garçons qui tous furent des fantassins combattant pour la cause de Dieu. Quant à lui, il mourrut en martyr lors d'une bataille en Perse.] »"

* "Innâ Lilâhi wa Innâ Ilayhi râdji‘ûn" : "C'est à Dieu que nous appartenons et c'est vers Lui que nous retournons."

Ainsi, il parait clair qu'un homme mécréant, ayant eut de l'attirance pour une veuve musulmane au point de la demander en mariage, se convertit à l'islam à sa demande, que ce mariage fut agréé par le Prophète (qpssl) en personne et que ce nouveau musulman fut tellement sincère dans sa conversion qu'il mourut en martyr, parmi l'élite des musulmans auprès de Dieu (qsE), de même que le fils issu de leur union.

Cette leçon est à méditer profondément et doit nous amener à revoir nos positions quand aux converti(e)s par amour.

Notons tout de même la nature exceptionnelle de ces deux êtres : une Croyante de tous les combats (en tant qu'infirmière) et un futur martyr tombé sur le Chemin de Dieu ainsi que l'approbation prophétique de la sincérité de la conversion. Néanmois est-ce par un hasard que Dieu (qsE) nous ait fait parvenir cette histoire ? S'il l'a fait est-ce pour qu'elle reste une exception ou bien une leçon à méditer ?

Il parait clair qu'une conversion sincère peut se faire par amour, encore nous reste-t-il à déterminer comment détecter cette sincérité...

Il faut noter tout de même qu'actuellement, les statistiques tendent à montrer que les "conversions" masculines pour mariage ont une très nette tendance à n'être qu'une façade pour pouvoir épouser une jeune musulmane. Par contre, les conversions féminines pour mariage, ont tendance à être plus profondes et durables. Est-ce la nature féminine qui, nous l'avons vu plus haut, recherche un foyer stable et donc cherche sincèrement l'union durable avec le musulman dont elle est amoureuse ? Dieu (qsE) est plus Savant sur la réélle signification de cet état de fait mais il est clair qu'à toute règle existe des exceptions et qu'il ne faut pas accuser à tord une apparente mauvaise intention qui peut très bien cacher une sincérité profonde.

4.3.2. L'exemple de l'aînée des filles du Prophète (qpssl) Zaynab Bint Mohammed (qdsse)

<à venir incha Allâh>

4.4. Des règles pour se protéger des fausses promesses

L'islam nous fournit un cadre rigoureux qui nous permet de distinguer le sincère de l'hypocrite par certains comportements typiques. En effet nombreux sont ceux qui se convertissent hypocritement par passion amoureuse, prononcent leur Profession de Foi puis s'éloignent de la Religion au grand damne du(de la) musulman(e) aimé(e).

4.4.1. Consulter Dieu (qsE)

La première des choses à faire est de consulter Dieu (qsE) pour cette affaire très importante qu'est le mariage. Cela consiste à faire une Prière particulière appelée Prière de consultation (voir La Prière de Consultation ['as-Salât Istikhâra'] [...]) où l'on demande à Dieu (qsE) de nous faciliter l'affaire en question -que l'on compte entreprendre- si elle contient du bien ou nous en préserver si elle contient du mal. La réponse divine ne se matérialise pas par un rêve prémonitoire mais bien par la facilité dans l'accomplissement du mariage ou, au contraire, des difficultés excessives qui le rendent irréalisable.

4.4.2. Le conseil de l'Imâm, une période d'observation

Nous avons vu avec Umm Sulaym (qdsse) que son mari priait ses Prières obligatoires à la mosquée, qu'il travaillait entre celle du Midi et la dernière de la nuit, qu'il invitait ses frères à souper le soir. Nous voyons donc que son amour pour sa femme n'éclipsait ni ses devoirs obligatoires de l'islam, ni ne l'empêchait de faire plus, préférant inviter des frères que gagner quelques instants de plus avec son épouse, dont il fut séparé pourtant une grande partie de la journée. Ces signes sont certes venus après le mariage, ils sont venus conforter la bonne décision d'Umm Sulaym (qdsse) mais nous avons vu aussi que c'est le Prophète (qpssl) lui-même qui s'est porté garant de la conversion de son (futur) mari. Certe le Prophète (qpssl) avait des dons de Dieu (qsE) qui lui permettaient de prendre ses décisions en connaissance de cause et aujourd'hui ce n'est pas le cas de nos Imâms. Néanmoins, les Imâms d'aujourd'hui possèdent des connaissances sur l'islam, sur les signes qui en rapprochent, ainsi que dans les rapports humains qui leur permettent d'avoir un point de vue assez objectif sur des conversions par amour. Ils sont aptes à donner de bons conseils aux futurs mariés quant à la démarche à suivre, le temps à attendre, les objectifs à atteindre pour le(la) nouveau(elle) converti(e) afin de s'assurer de la sincérité de son islam. Ils conseillent en général une séparation totale pendant 3 mois des deux amoureux, au bout desquels on peut constater si le(la) nouveau(elle) converti(e) a gardé ses nouvelles pratiques religieuses ou les a abandonnées par lassitude. La collocation avec un frère/une soeur du même sexe pendant cette période permet d'avoir un témoin quotidien de la pratique du(de la) nouveau(elle) converti(e). Il faut savoir qu'il est presque impossible à un(e) hypocrite de tenir sérieusement et avec rigueur ses horaires de Prières pendant 3 mois consécutifs en promiscuité avec un(e) collocataire Croyant. En effet nous savons que les hypocrites, à l'époque du Prophète (qpssl), avaient l'habitude de tenir leurs obligations en public, mais qu'en privé ils délaissaient l'adoration et passaient à la médisance et au complot contre les musulmans.

Comme le dit l'humoriste : Tu peux tromper une fois mille personnes mais tu ne peux pas tromper mille fois une personne !

En fait si les 3 mois sont parfois conseillés, il est obligatoire d'attendre au moins 1 mois avant que le couple fornicateur repenti puisse se revoir pour se marier avant de revivre ensemble.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd, al-Hâkim et At-Tirmidhî (qdssl) rapportent que le Prophète a dit :
"« La femme enceinte ne peut être connue qu'après avoir accouché, ni la femme qui ne l'est pas qu'après avoir eu ses menstrues une fois. »"

4.4.3. Être attentif aux changements de comportement du "converti par amour" et détecter les signes de piété par sa réforme : patience, Prière assidûe, respect de la ‘Amana, etc...

Par exemple, quand après 6 années de séparation, son mari polythéiste Abû al-‘Âs Ibn ar-Rabî‘, se retrouva, comme fugitif à Médine et que le Prophète (qpssl) avait interdit à sa fille musulmane la vie conjugale avec lui, et qu'elle lui avait annoncé leur séparation, il se mit à pleurer. Par amour pour elle ? Par désespoir d'avoir perdu toutes ses années à lui rester fidèle (chose qu'il lui avait promise lors de son émigration à Médine 6 ans plus tôt) ?
Non ! Il pleurait car il venait de se convertir dans son coeur et était désespéré de voir les biens que les Quraychites lui avaient confiés, entre les mains des musulmans come butin, ne pouvant donc restituer le dépôt rendu sacré par Dieu (qsE). Abassourdie, Zaynab Bint Mohammed (qdsse) avait du mal à retenir son bonheur. Car ce mariage avait été heureux, si ce n'eut été la différence de Religion entre les époux.
Sur proposition du Prophète (qpssl), les musulmans rendirent le butin à Abû al-‘Âs Ibn ar-Rabî‘ qui retourna à La Mecque rendre ces ‘Amana à leurs ayant droit, annoncer publiquement sa Profession de Foi et émigrer vers Médine. Là, il réitéra sa Profession de Foi et le couple retrouva sa vie conjugale licitement. Il avait montré la sincérité de sa conversion par un acte de piété prouvant sa crainte de Dieu (qsE) et son détachement des biens de ce Bas-Monde ["ad-Dunyâ"] (le butin aurait pu lui revenir de droit). Il aura aussi attendu 6 années de pénible séparation avec son épouse pour méditer sur la nouvelle Religion avant de l'embrasser sincèrement en toute connaissance de cause. Un an plus tard, l'âme de Zaynab Bint Mohammed (qdsse) fut rappelée auprès de son Seigneur.

4.5. Le mariage musulman "arrangé" sur critères religieux et la naissance de l'amour dans le couple

<à venir incha Allâh>

5. Les conditions de validité du mariage islamique
5.1. Les piliers du mariage islamique
5.1.1. La demande de l'homme acceptée par la femme

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6946] rapporte que la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) a dit une fois :
"« Ô Prophète ! Est-ce que la permission de la femme est exigée lorsqu'il s'agit de se marier ? - Oui, répondit le Prophète (qpssl). – Mais lorsqu'on veut savoir le consentement de celle qui est vierge, la pudeur la pousse à garder le silence ! – Eh bien ! Son silence fait son consentement. »"

Le mariage ne peut intervenir qu'avec l'accord de la femme à marier et que toute contrainte sur elle est interdite. Il est aussi interdit d'empêcher de se marier des gens qui s'aiment. Le caractère public du mariage rend la polygamie comme étant un cas social exceptionnel et accepté de tous sans jalousie.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6969] rapporte que d'après al-Qâsim (qdsse), une fille de Djafar (qdssl), craignant que son tuteur ne la mariât malgré elle, envoya [consulter] deux des Ansârs, ‘Abd er-Rahmân et Mudjammi (qdsseux2), les deux fils de Djâriya qui lui répondirent :
"« Tu n'as rien à craindre, car Khansâ Bint Khidhâm fut mariée contre son gré par son père, et le Prophète (qpssl) annula le mariage. »"

A noter : Les pratiques de mariage « forcé » ayant lieu au Pakistan, en Inde ou dans d'autres pays sont en parfaite contradiction avec l'islam. Leurs auteurs commettent un péché (désobéissance à Dieu -qsE- et oppression de la femme par contrainte) et ces unions sont invalides islamiquement parlant. La femme contrainte est excusée par sa position de faiblesse, quant au mari qui a forcé (ou simplement accepté la situation en toute connaissance de cause) le mariage contre le gré de son épouse, c'est un pervers, un oppresseur (de sa femme) et il commet le péché de Fornication ["Zina"] passible de la peine légale (Sourate 24, verset 2) applicable en pays musulman (100 coups de fouet en public et bannissement d'une année de la ville). Que Dieu (qsE) fasse miséricorde aux victimes de ces injustices et punisse les contrevenants.

Il faut aussi remarquer que l'accord de la femme peut se manifester autrement : elle peut-être elle-même à l'origine de la demande, directement ou par l'utilisation d'un(e) intermédiaire. Ce fut le cas pour la première Mère des Croyants Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) qui fit sa demande au futur Prophète Mohammed (qpssl) par l'intermédiaire d'une amie commune, de même que sa seconde épouse Saûda Bint Zama Ibn Kaïs (qdsse). C'est aussi ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) qui chercha un époux à sa fille Hafsa (qdsse) devenue veuve, auprès d'Abû Bakr, de ‘Uthmân (qdsseux2) puis auprès du Prophète (qpssl), renversant ainsi, légalement, la norme morale de la demande faite par l'homme. Ainsi l'islam peut s'adapter à toute société, quelques soient ses moeurs concernant les demandes en mariage : par l'homme, par la femme ou par le père. La condition islamique restant l'acceptation de principe de la femme.

Comme c'est une décision importante, il est permis à l'homme de rencontrer sa future épouse afin de bien voir son visage. Il lui est même permis d'insister de son regard sur elle (contrairement à l'habitude pieuse qui demande de baisser les regards entre hommes et femmes) pour bien être convaincu qu'il est suffisamment séduit par elle afin de décider de passer sa future vie intime avec elle. Le mieux étant de ne pas la gêner de son insistance en la regardant sans qu'elle le sache. L'autre avantage est que, si le futur fiancé n'est plus convaincu de son envie de la demander en mariage, cela ne troublera pas le coeur de la fille qui n'aura jamais sû qu'elle fut convoitée puis délaissée.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#3/334] [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "Sahîh al-Djami‘" #507] rapporte qu'un homme informa le Prophète (qpssl) qu'il avait demandé la main [pour se fiancer] d'une certaine fille, le Prophète (qpssl) dit :
L'as-tu regardée ? » - Il répondit : « Non !» - Il dit alors : « Regarde-là ! Cela est certes plus propice à ce que cela persiste entre vous. » Alors cet homme se cachait d'elle pour la voir."

Certains se servent de cette parole pour s'autoriser à voir ce qui n'est pas permis de leur fiancée (autre que les mains et le visage). Cela n'est qu'une interprétation erronnée de ce Hadîth et n'a aucune autre origine dans la Sunna ni dans la pratique des Compagnons. Si l'homme veut s'assurer de ses charmes cachés (selon ses goûts ou pour s'assurer qu'elle n'a pas de défaut physique par exemple), il peut mandater une femme de sa famille afin que cette dernière aille par exemple au Hammâm en même temps que la future fiancée (en demandant discrétement l'information à la mère de cette dernière par exemple) afin de rassurer le futur fiancé.

Toutes ces précautions permettent d'assurer la longévité du couple et s'en passer peut provoquer l'effet inverse. D'ailleurs le Prophète (qpssl) lui-même appliqua cette règle -à un orgueilleuse à la Foi encore faible- ce qui montre que ses autres épouses étaient bel et bien consentantes :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5255] rapporte d'après Hamza Ibn Abû ‘Usayd (qdssl) qu'Abû ‘Usayd (qdssl) a dit :
"« Nous accompagnâmes le Prophète (qpssl) jusqu'à un verger appelé ash-Shawt. A notre arrivée, nous nous assîmes entre deux murs. « [Restez] assis ici ! », nous dit-il alors avant d'entrer dans le verger... On fit venir la Djawnite -‘Umayma Bint an-Nu‘mân Ibn Sharâhîl- et on l'installa dans une pièce - dans une palmeraie. Elle était accompagnée de sa nourrice qui était chargée de sa garde. Lorsque le Prophète (qpssl) entra auprès d'elle, il lui dit : « Veux-tu m'offrir ta propre personne ? - Mais est-ce qu'une reine se doit d'offrir sa propre personne à un homme du peuple ?, s'exclama-t-elle. » Il essaya de poser sa main sur elle afin de la calmer mais elle s'écria : « Je demande refuge auprès de Dieu contre toi ! - Eh bien ! Répliqua le Prophète (qpssl), tu viens de demander refuge auprès de qui on doit le demander. » Après quoi, il sortit nous voir et nous dit : « Ô Abû ‘Usayd ! Donne-lui deux râziqiyya [vêtement en lin blanc] et ramène-là chez les siens ! » »"

5.1.2. L'accord du tuteur légal ["Walî"] de la femme : les fiançailles

Dire [« Hadîth »], Mohammed Ibn Idriss ash-Shâfi‘î (qdssl), Bayhaqi (qdssl) et Ibn Hibban (qdssl) rapportent d'après Zuhri (qdssl), d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Point de mariage sans tuteur ni deux témoins honorables. »"

Il y a consensus des Savants sur le fait que le tuteur est le père de la future mariée, s'il n'est plus de ce monde, c'est son grand-père, son oncle, son frère, son enfant ou l'Imâm/Emir dont elle dépend et dont elle peut demander le tutorat (les Savants divergent sur l'ordre des priorités entre ces derniers).

Les conditions du tuteur sont :

  1. qu'il soit musulman ;
  2. qu'il soit un homme ;
  3. qu'il soit libre et non esclave ;
  4. qu'il soit sain d'esprit.

Les exceptions à cette règle sont la veuve et la divorcée (ainsi que la fille pubère pour Abû Hanifa, néanmoins cet avis semble faible) qui n'ont pas besoin de tuteur. Ce sont les avis de la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse), ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbas, Zuhri, Abû Hanîfa, de son élève Abû Yûsuf mais aussi de Dâwûd az-Zâhirî et de Ibn Rushd mais ash-Shâfi’î, Mâlik, Ibn Hadjar al-‘Asqalânî et Ibn Kâthir entre autres (qdsseuxt) les refusent (pour eux l'autorisation du tuteur est obligatoire dans tous les cas et il n'y a aucune exception). Les tenants des exceptions se basent pourtant sur les preuves suivantes :

Sourate 2, verset 232
"Lorsque la femme que vous avez répudiée a accompli sa retraite, ne l’empêchez pas de revenir [se marier] à son ex-mari, si tous les deux l’ont honnêtement décidé. Ce conseil s’adresse à ceux d’entre vous qui croient en Dieu et au Jour dernier. Cela est plus sain et plus honnête pour vous, car seul Dieu sait ce qui vous convient, et vous, vous ne le savez pas."

Il semble clair ici que la femme divorcée, puis redivorcée de son second mari, ne doit pas être empêchée par les Croyants de se remarier à nouveau avec son premier mari. Ce commandement concerne tous les Croyants et donc tout particulièrement celui qui aurait pouvoir d'empêcher un tel mariage c'est à dire le tuteur. Ici donc la divorcée peut clairement se marier même si cela va à l'encontre de l'avis de son tuteur. La question qui se pose est : cette autorisation est-elle limitée à ce cas précis (la divorcée qui revient à son premier mari qui avait été préalablement accepté par son tuteur) ou bien couvre-t-elle toutes les divorcées ?

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1564] et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1013] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn Abbâs (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« La femme non vierge [divorcée ou veuve] est plus apte que son tuteur pour se prononcer (sur son mariage), et la vierge est libre de se prononcer car son silence signifie son agrément. »"

Certains ont interprété le Hadîth ci-dessus comme ne concernant pas l'autorisation légale de passer outre le véto du tuteur mais comme le fait que la femme expérimentée (veuve ou divorcée) est plus apte à donner elle-même son consentement ou son refus alors que la jeune (vierge), plus timide, préfèrera bien souvent que son tuteur donne sa réponse à sa place. Cette interprétation semble remise en question par le Hadîth ci-dessous :

Dire [« Hadîth »], Abû Bakr Djassâs (qdssl) ["Ahkâmoul Qour'aane" volume 1 / Page 547] rapporte que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbas (qdssl) relate que le Prophète (qpssl) a dit :
"Le Tuteur n'a aucun droit sur la femme qui n'est plus vierge."

Ceci ne donne pas pour autant un "chèque en blanc" au tuteur d'une femme non mariée qui pourrait alors refuser tout prétendant sans prétexte particulier :

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) rapporte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Parmi les signes de la bonne augure de la femme, il y a la facilité dans les fiançailles, la facilité dans la dot et la facilité dans les liens familiaux. »"

Ce Pilier vise à protéger la femme de décisions prises "à la va-vite" en donnant droit de véto à un proche masculin qui donnera un avis dépassionné, raisonnable et responsable en complément au choix plus emmotionnel de la femme. La femme expérimentée semble exemptée de cette contrainte car considérée plus apte à décider que la jeune. Le second objectif apparent vise à assurer l'agrément du responsable de la famille de la femme afin que le couple bénéficie de tout leur soutien au lieu de leur méfiance en cas de décision prise contre/sans son avis.

Dire beau [« hadîth Hassan »], Tirmidhî (qdssl) [#1084, #1085] [rendu "beau-hassan" par Cheikh al-Albânî -qdlfm] rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Lorsque celui dont vous agréez la Religion et le caractère vous demande la main de votre fille, mariez-les (si votre fille veut se marier avec lui). Si vous ne le faites pas, il y aura une tentation et un grand mal sur la terre. »"

Si le tuteur accepte la demande du futur marié, la future mariée devient fiancée et aucun autre musulman ne peut plus la demander en mariage jusqu'au mariage officiel.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1556] rapporte que ‘Abd er-Rahmân Ibn Shamâsa (qdssl) a entendu ‘Uqba Ibn Amir (qdssl) dire du haut de la tribune que : le Messager de Dieu (qpssl) a racconté :
"« Le Croyant est le frère du Croyant. Donc le Croyant n'est pas autorisé de faire concurrence à la vente de son frère [en vendant moins cher que lui] et de se fiancer à une femme encore fiancée à son frère, sauf lorsque ce dernier vient de rompre les fiançailles. »"

5.1.3. La dot donnée par le mari à sa femme

Le futur marié propose une dot à celle qu'il désire. Cela peut aller de quelques euros à plusieurs milliers d'euros en passant par l'apprentissage d'une Sourate (pour celui qui ne possède rien d'autre), le tout en fonction des moyens du futur marié. Il est conseillé de ne pas exagérer dans le montant de la dot.
L'acceptation de la dot par la femme est une obligation du mariage. Elle est alors son bien, non remboursable, dès la "consommation" du mariage et doit être rendue s'il y a divorce avant la "consommation" du mariage.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) rapporte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Parmi les signes de la bonne augure de la femme, il y a la facilité dans les fiançailles, la facilité dans la dot et la facilité dans les liens familiaux. »"

La dot moyenne que le Prophète (qpssl) avait l'habitude de donner à ses épouses était de 500 dirhams (l'équivalent à l'époque de 12,5 onces d'or, soit à peu près 28,35 grammes d'or soit, en septembre 2006 en France, à peu près 5 770 €) sauf pour Safiyya Bint Huyyay (qdsse) dont la dot fut sa liberté. Il s'est contraint à donner la même somme à chacune de ses épouses afin que cela ne soit pas cause de jalousie, c'est là une sagesse à méditer.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1570] rapporte d'après Abû Salâma Ibn ‘Abd er-Rahmân (qdssl) ceci :
"« Un jour, j'ai demandé ‘Âïcha , la femme du Prophète (qpssl) : "Quelle est la valeur des dots du Messager de Dieu (qpssl) ?" Elle m'a répondu : "Son paiement de la dot pour ses femmes était de douze onces et un demi - est-ce que tu sais ce qu'est un demi ?" Quand j'ai répondu par "non" elle m'a dit : "C'est la moitié d'une once. Donc le total c'est cinq cent dirhams, la dot du Messager de Dieu pour ses femmes." »"

Néanmoins il a accordé sa bénédiction à un de ses Compagnons -parmi ceux dont il assura le Paradis de leur vivant- qui donna beaucoup moins que cela :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1571] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) ceci :
"« Un jour, voyant sur ‘Abd er-Rahmân Ibn ‘Awf une trace (d'un objet jaune), le Prophète (qpssl) lui a demandé : "Qu'est-ce que c'est ? » Il (‘Abd er-Rahmân) a répondu : "Je viens de me marier à une femme par une dot pesant un Nawat* d'or". Alors, le Prophète (qpssl) lui dit : "Que Dieu t'en fasse bénédiction. Va donner un festin, ne serait-ce qu'avec une brebis." »"

* 1 Nawat = 5 dirham ou 1/8 d'once d'or soit 460 €, au cours de l'or en septembre 2006 en France.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5087] et Muslim (qdssl) [#1569] rapportent d'après Sahl Ibn Sâd al-Sa‘îdi (qdssl) ceci :
"« Un jour, une femme est entrée chez le Messager de Dieu (qpssl) et lui a dit : "Ô Messager de Dieu ! Je viens me donner à toi !" Le Messager de Dieu (qpssl) a levé son regard vers elle, l'a rabaissé puis il a penché sa tête. Alors, voyant qu'il n'avait pas déclaré son opinion à son égard, la femme s'est assise. A ce moment-là un des Compagnons s'est levé et a dit : "Ô Messager de Dieu ! Si tu n'en as pas besoin, marie-la moi !" Il (le Prophète -qpssl) lui a répondu en posant la question suivante : "Est-ce que tu as de l'argent pour la dot ?" L'homme a répondu : "Ô Messager de Dieu ! Je jure par le Nom de Dieu que je n'ai rien." Il (le Prophète -qpssl) lui dit alors : "Va chez tes parents et essaie de trouver quelque chose." L'homme y est allé et, à son retour, il dit : "Ô Messager de Dieu ! Je jure par le Nom de Dieu que je n'ai rien trouvé." Le Messager de Dieu (qpssl) lui dit alors : " Va chercher ne serait-ce qu'une boucle en fer !" L'homme y est allé et, à son retour, il dit : "Ô Messager de Dieu ! Je jure par le Nom de Dieu que je n'ai rien trouvé, pas même une boucle en fer. Cependant, j'ai cet ample manteau-ci et je lui en offre la moitié." Le Messager de Dieu (qpssl) lui a répondu : "Que peux-tu faire avec ce manteau ? Si tu le porte, elle n'en aura rien et si elle le porte, tu n'en aura également rien." Enfin, après soit resté longuement assis, l'homme s'est levé pour sortir. Alors, voyant l'homme sur le point de disparaître, Le Messager de Dieu (qpssl) a ordonné de le rappeler et lui a demandé : "As-tu quelques feuillets du Coran ?" L'homme a répondu : "J'ai telle Sourate, telle autre (et en a mentionné le nombre)." Il (le Prophète -qpssl) lui a alors demandé : "Les récites-tu par coeur ?", l'homme lui ayant répondu "Oui", Il (le Messager de Dieu-qpssl) lui dit : "Va (chez toi). Je t'ai marié à cette femme en échange (pour dot) de ce que tu sais par coeur du Coran." »"

5.1.4. Les présence de deux témoins de bonne moralité

Dire [« Hadîth »], Mohammed Ibn Idriss ach-Shâfi‘î (qdssl) rapporte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Point de mariage sans tuteur ni deux témoins honorables. »"

Un témoin honorable est un musulman pratiquant sérieux qui est connu par son honnêteté (cad qu'il n'a jamais été pris en flagrant déli de mensonge).

L'invocation du marié et de la mariée en mettant la main sur la tête du conjoint :

Invocation ["Du‘a"] authentique rapportée par Ibn Mâdjah (qdssl) dans "La Citadelle du Musulman" Voir les références de l'ouvrage 80. Lorsque l'on se marie ou qu'on achète une bête :
"Ô mon Seigneur ! Je T'implore de m'accorder le bien présent en lui(elle) et le bien selon lequel Tu l'as initialement créé(e). Et je me réfugie auprès de Toi contre le mal présent en lui(elle) et contre le mal selon lequel Tu l'as initialement créé(e).
Allâhumma innî as‘aluka hayrahâ, wa hayra mâ djabaltahâ ‘alayhi(a). Wa a‘ûdhu bika min sharrihâ wa sharri mâ djabaltahâ ‘alayhi(a)."

L'invocation des témoins pour les nouveaux mariés :

Invocation ["Du‘a"] authentique rapportée par Tirmidhî (qdssl) dans "La Citadelle du Musulman" Voir les références de l'ouvrage 79. L'invocation pour le nouveau marié :
"Que Dieu t'accordes la bénédiction, te bénisse et vous unisse dans le bien.
Bâraka Llâhu laka, wa bâraka ‘alayka, wa djama‘a baynakumâ fi hayrin."

5.1.5. Le repas de noces ["walîma"]

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal [#5/359] (qdssl), at-Tabarânî [#1/112/1] (qdssl) [authenfié par Cheikh al-Albânî -qdlfm] rapporte d'après Burayda Ibn al-Husayb (qdssl) que lorsque ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) demanda la main de Fâtima Bint Mohmmed (qdsse), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Les mariés doivent faire un repas de noce. »"

Selon la Sunna la dépense pour le repas doit être modeste pour être sans gêne pour le futur marié mais des riches peuvent être conviés à y participer afin de le rendre plus festif . Il est aussi ordonné d'inviter des pauvres et ces invitations, comme les autres, ne peuvent être refusées qu'avec des cas d'impossibilité majeure (décès, maladie, une autre invitation faite avant) car même le jeûneur de ce jour doit répondre à l'invitation est rompre son jeûne (si c'est le cas d'un jeûne surrérogatoire, il n'a pas besoin d'être expié). La sagesse est que l'effort et logistique mises en place pour un repas ne doivent pas être rendus vains à cause de défections nombreuses. C'est aussi un moment de fête qui ne doit pas être entâché par des choses négatives.

Dire [« Hadîth »], Muslim [#1578] (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que :
Le pire des repas est le repas de noce auquel on a invité les riches en laissant les pauvres à l'écart. Et celui qui ne répond pas à l'invitation aura désobéit à Dieu et à Son Messager. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#9/198] (qdssl) rapporte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Lorsque l'un d'entre vous est invité à un repas de noce qu'il y réponde, que ce soit le marié ou autre. Et celui qui ne répond pas à l'invitation aura désobéi à Dieu et à Son Messager. »"

Invocation ["Du‘a"] authentique rapportée par Muslim (qdssl) dans "La Citadelle du Musulman" Voir les références de l'ouvrage 71. L'invocation de l'hôte en faveur de celui qui l'invite :
"Ô mon Seigneur ! Accorde-leur Ta bénédiction dans ce dont Tu les as pourvus. Accorde-leur Ton pardon ainsi que Ta Miséricorde.
Allâhumma bârik lahum fimâ razaqtahum wa gfir lahum wa rhamhum."

5.1.6. Les tambours, les chants et/ou la proclamation publique du mariage

Sourate 31, verset 5
"Parmi les hommes (de ce pays), il en est un qui achète des contes plaisants pour égarer (les autres) loin du sentier de Dieu ; il n'a aucune Science, (mais) il a pris (ces contes) pour s'amuser. À ceux-là (est réservé) un chatiment ignominieux."

Toute musique, qui éloigne de Dieu (qsE) est interdite en islam pour deux raisons :

Un excès protectionniste vis-à-vis des dangers de la musique a mené les Ulémas à interdire totalement toute forme de musique. Il est pourtant clair que la nature humaine nécessite des distractions lors d'événements humains. Il est clair aussi que ni le Coran ni la Sunna (qui l'encourage même dans certaines conditions, nous allons le voir plus bas) n'interdit certaines formes de musique tant que ces dernières n'utilisent pas d'instruments de musique illicites ni ne détourne de Dieu (qsE). Chanter le Coran, chanter les louanges du Prophète (qpssl), accompagné de tambours, sans une voix féminine (avec les mêmes contraintes que la Prière), qui pourrait appeler inconsciemment à la tentation et l'idolatrie, est donc totalement licite ["Halâl"].

Sourate 53, verset 59 à 62
"Est-ce à cause de ce nouveau discours que vous êtes dans l'étonnement,
Et que vous riez au lieu de pleurer,
Et que vous passez votre temps à vous divertir ?
Prosternez-vous (plutôt) devant Dieu et adorez (-le) !"

Si cela doit détourner de Dieu (qsE), de la Prière, de l'étude du Coran ou de la Sunna, il convient alors proscrire la musique.

Sourate 26, versets 224 à 226
"Et les poètes ! Ce sont eux qui suivent ceux qui sont égarés !
Ne vois-tu pas qu'ils sont errants, dans (leurs) distractions, dans toutes les directions,
Et qu'ils disent ce qu'ils ne font pas !"

Quand ces versets furent révélés, le Compagnon ‘Abd Allâh Ibn Rawaha (qdssl) fut envahi par une grande tristesse, car ilvenait de réciter un poème sur Son Seigneur (qsE).

Sourate 26, verset 227
"Excepté ceux qui croient, et qui font le bien, et qui se souviennent souvent de Dieu,
Qui se défendent, quand on leur fait du mal. Mais ceux qui font le mal, connaîtront (un jour) quel changement leur seront appliqués."

Il fut alors réconforté. Ceci montre que la poésie (et à fortiori les chansons avec voix masculines accompagnées ou non de tambours), quand elle n'éloigne pas de Dieu (qsE), est licite (« hallal »).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) raconte qu'elle a conduit une femme à son mari Ansar ; le Prophète (qpssl) lui a demandé :
 ‘Âïcha , n'y avait-il pas des divertissements ? Les Résidents médinois ["Ansârs"] aiment les divertissements. »

Contrairement à ce que disent certains musulmans « zêlés », qui n'ont que peu de Science (du « hadîth »), la musique n'est pas interdite par l'islam. Elle était au contraire chaudement encouragée par le Prophète (qpssl) lors des mariages comme le précise le Dire suivant :

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et An-Nasâ‘î (qdssl) rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
Ce qui distingue une union licite d'une union illicite sont bien les chants et le battement des tambours. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5147] rapporte d’après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) selon qui :
"Le prophète (qpssl) entra chez moi le matin de la consommation de mon mariage et s'assit sur mon lit comme tu es assis maintenant. Il y avait quelques jeunes femmes qui jouaient du tambourin en évoquant [par des poèmes de lamentations], mes pères qui avaient été abattus à Badr. Mais l'une d'elle dit : "Et parmi nous se trouve un Prophète (qpssl) qui sait qui se passera demain. - Ne dis pas cela ! l'interrompit le Prophète, redis plutôt ce que tu disais [avant] !""

Chants et tambours ont pour fonction de proclamer publiquement le mariage. Vu la place du mariage dans l'islam, il convient de fêter comme il se doit le début d'une relation sexuelle entre un musulman et une musulmane. Cette relation licite permet à l'Homme (sans distinction de sexe) de combler son désir sexuel tout en partageant sa vie avec un(e) autre. Cette union a non seulement pour but de se renforcer et de s'encourager mutuellement dans la foi mais aussi de construire un couple solide afin de permettre une meilleure stabilité pour les futurs enfants. Le cercle familial est le premier cercle de l'éducation musulmane.
Les autres instruments n'ont pas été rendus licites par le Prophète (qpssl). En effet les instruments à corde font « vibrer » et incitent inconsciemment à l'accomplissement de l'acte sexuel et donc à l'adultère ou à la fornication. Il est étonnant de remarquer que les battements du tambour se rapprochent justement beaucoup des battements du coeur et donc de l'amour !
On dit que le mariage est la moitié de la foi. On aime Dieu (qsE) mais on ne peut le faire que selon le culte musulman qu'Il nous a enseigné (Prière, Jeûne, Pèlerinage, ...). Par contre on peut l'aimer d'une manière intime, palpable et bien matérielle à travers notre époux/épouse. Chaque petite attention, caresse et autre miséricorde que l'on lui manifeste a valeur d'une aumône donnée à Dieu (qsE). Devant notre apparante impossibilité à Lui témoigner tout notre amour, nous trouvons dans le mariage un moyen bien concret de le réaliser. Ces paroles se veulent remettre le Croyant devant sa responsabilité divine dans le mariage mais aussi clouer le bec définitivement à tous ceux qui se permettent encore aujourd'hui de traiter les pieux musulmans de machos. Que leurs femmes en témoignent.

2 Témoignages : pour réfléchir ?

Fornication et adultère sont interdits et le mariage est le cadre légal, devant Dieu (qsE), afin d'élever les enfants dans Son amour. Les tâches sont clairement définies : le mari a le devoir de subvenir aux besoins matériels (vêtements, logement et nourriture) de son épouse et de ses enfants et la femme a le devoir de gérer le foyer et d'éduquer les enfants. Les deux témoignages suivants sont des cas rééls contemporains en France parus à la télévision en 2005 :

Nous voyons aujourd'hui, derrière nos écrans de télévision, des mécréants mariés (non solenellement) témoigner de leur vie : Ils vivaient le moindre « bas » dans leur couple par une séparation fictive (sans divorce) afin « d'essayer » d'autres partenaires, se retrouver finalement pour découvrir que le mari fut atteint d'une maladie soudaine le rendant petit à petit tétraplégique. Ainsi, la femme trompée retrouve son mari dans l'incapacité physique de la tromper à nouveau et ce dernier devient la marionnette de son épouse, ayant perdu ses capacités physiques, ainsi que son honneur.
Réfléchisse qui pourra.

Nous voyons aussi des mécréants mariés, ne respectant pas la séparation divine « sage » des tâches dans le couple, la femme oeuvrant aussi pour subvenir aux besoins de son foyer au détriment de sa douceur et de son calme (victimes du stress dû au cumul de sa tâche innée [gestion du foyer] et sa tâche auto-imposée [activité professionnelle]), découvrir que l'épouse est atteinte d'un cancer et qu'il ne lui reste plus que cinq années à vivre.
Réfléchisse qui pourra.

Les médecins n'arrivent pas à déterminer les causes réélles de déclanchement de ces maladies. Nous, musulmans, savons de Qui elles proviennent et seuls ceux qui ont un coeur tirent les conclusions de ces Signes personnels par lesquels notre Seigneur Se rappelle à nous et nous rappelles nos péchés et l'ugence d'un repentir sincère.

Dire [« Hadîth »], Ibn Hibbân [#1285] (qdssl) et Tabarânî [#69/1/1] (qdssl) rapportent que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Diffusez la nouvelle du mariage. »"

5.1.7. La "consommation" du mariage et ne pas délaisser les relations conjugales par la suite

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Muslim (qdssl) [#1613] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que :
"« Quand l'homme se marie à une vierge comme seconde épouse, il doit passer sept jours consécutif chez cette nouvelle épouse. S'il se remarie à une veuve ou une divorcée, il doit passer trois jours consécutifs chez sa nouvelle épouse. »"
Dans une autre version Bukhârî (qdssl) [#5214] rapporte d'après ‘Ayyûb et Khâlid qui se réfèrent à Abû Qilâba, Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
"Fait partie de la tradition le fait de rester chez la mariée vierge sept jours si l'on est déjà marié avec une femme ayant été auparavant mariée, et de procéder ensuite au partage [des nuits], ainsi que le fait de rester trois jours chez celle ayant déjà été mariée si l'on est déjà marié avec une vierge et de procéder ensuite au partage."

En cas de mariage polygame, le mariage avec une nouvelle épouse vierge nécessite 7 nuits consécutives passées exclusivement avec la nouvelle mariée, et en cas de mariage avec une nouvelle épouse non vierge (fornicatrice, veuve ou divorcée), 3 nuits consécutives doivent être attribuées exclusivement à la nouvelle mariée. Ensuite recommencent l'alternation normale des jours et des nuits chez chacune des épouses successivement.

Invocation ["Du‘a"] authentique rapportée par Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) [#1582] d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) dans "La Citadelle du Musulman" Voir les références de l'ouvrage 81. Avant de s'unir dans l'extase sexuelle avec son épouse :
"Au Nom de Dieu ! Ô mon Seigneur, éloigne de nous le diable et éloigne-le de ce que Tu pourrais nous octroyer.
BismiLlâhi. Allâhumma djannibnâ ash-Shaytâna, wa djannibi ash-Shaytâna mâ razaqtanâ."

Cela protège un enfant, qui pourrait être conçu cette nuit-là, des méfaits du diable.

Néanmoins les rapports charnels ne doivent pas se limiter à la nuit de noce, ils doivent être réguliers afin de rendre les droits que chacun et chacune est en droit d'attendre du mariage

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#149] rapportent qu'Abû Djuhaïfa Wahb Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) a dit :
"« Le Prophète (qpssl) avait fraternisé entre Salmân al-Fârisî et Abû ad-Dardâ. Un jour, Salmân rendit visite à Abû ad-Dardâ et vit Umm ad-Dardâ [la femme de ce dernier] dans un piètre état. Il lui demanda : "Pourquoi es-tu dans cet état ?" Elle lui répondit : "Ton frère Abû ad-Dardâ est détaché de ce Bas-Monde." Abû ad-Dardâ arriva peu après et prépara un repas à Salmân en lui disant : "Mange car moi je jeûne." Mais Salmân lui dit : "Je ne mangerai pas si tu ne manges pas avec moi !" Il mangea donc avec lui. Durant la nuit, Abû ad-Dardâ voulût se lever pour Prier, mais Salmân lui dit : "Dors !" Il dormit. Quelque temps après, il voulût se lever, mais Salmân lui répétat : "Dors !" Il dormit. A la fin de la nuit, Salmân le réveilla et lui dit : "Maintenant lève-toi !" Ils se levèrent tous deux et prièrent ensemble. A la fin de la Prière, Salmân lui dit : "Ô Abû ad-Dardâ ! Ton Seigneur a des droits sur toi ; ton âme a des droits sur toi et ton épouse a des droits sur toi. Donne à chacun ce qui lui revient de droit !" Le lendemain, Abû ad-Dardâ alla voir le Prophète (qpssl) et lui raconta ce qui s'était passé entre lui et Salmân. L'Envoyé de Dieu (qpssl) lui dit : "Salmân a raison." »"

Ainsi un noble Compagnon priait beaucoup la nuit, jeûnait beaucoup et recherchait ainsi la satisfaction divine ainsi au détriment de son corps fatigué et de sa femme délaissée. Son frère lui conseilla de rompre son jeûne pour reprendre des forces et de ne Prier que le dernier tiers de la nuit. Ainsi son corps put se renforcer et il put s'occuper de son épouse tout en pratiquant la Sunna (qui est modérée et non exagérée comme il le faisait avant), obtenant la récompense tout en rendant ses droits à son Seigneur, son âme, son corps et à son épouse. L'inverse est aussi vrai :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1584] et Nawawî (qdssl) [#281] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Je jure par Celui qui détient mon âme, que la femme qui refuse l'invitation de son mari à coucher avec lui dans son lit, sera en butte à la colère de Seigneur du Ciel jusqu'à ce que son mari soit satisfait d'elle. »"

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Muslim (qdssl) [#1585] rapporte d'après Abû Sa‘ïd al-Khudriy (qdssl) que :
Le plus méchant des gens devant Dieu au Jour du Jugement Dernier, c'est l'homme qui révèle le secret de sa femme tout en s'unissant dans l'extase sexuelle avec elle. »"

Les relations intimes nécessitent une confiance réciproque, ce qui implique la non divulgation des secrets de son partenaire quelle qu'en soit la nature. Pour savoir ce qui est permis et ce qui est interdit dans les relations sexuelles en islam voir La sexualité musulmane [...].

Sourate 2, verset 220
"N'épousez pas de femmes idolâtres, tant qu'elles n'auront pas cru. Assurément, une esclave croyante vaut mieux qu'une femme idolâtre quand même elle vous plairait. Ne mariez pas (vos filles) aux hommes idolâtres, tant qu'ils n'auront pas cru car un esclave croyant vaut mieux qu'un idolâtre, quand même il vous plairait."

Les « gens du livre » (pratiquant une religion révélée) comprennent les Nazaréens (Chrétiens), les Juifs, les Sabéens et les Zoroastriens pieux. Ils ont en commun la foi en un Dieu Unique (qsE) et au Jour du Jugement. Le Prophète (qpssl) a eu notamment pour esclave une Chrétienne et une femme d'origine Juive parmi son harem de 9 épouses (après La Mère des Croyants Khadîdja Bint Khuwaylid [qdsse]).

Sourate 4, verset 23
"Ô vous qui croyez ! Il ne vous est pas permis d'hériter de vos femmes contre leur gré, ni de les empêcher (de se remarier), afin de vous emparer d'une partie de ce que vous leur avez donné, à moins qu'elles n'aient commis un acte abominable (adultère). Mais vivez en bon rapports avec elle ; car, si vous aviez de l'aversion pour elles, il se pourrait que vous vous détourniez d'une chose, dans laquelle Dieu aurait déposé pour vous un grand bien."

Contrairement à une fausse image de l'islam, les mariages « forcés » sont totalement interdits ["Harâm"] par le Coran. Bien se comporter avec son épouse est un devoir devant Dieu (qsE), la répudiation devant être un acte de dernier recours quand toutes les voies de réconciliation ont été épuisées. Fait très important pour le thème suivant : le mariage avec une autre femme (polygamie) doit avoir obligatoirement l'agrément de la première !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« On épouse une femme pour quatre raisons : sa fortune, sa noblesse, sa beauté, sa piété. Mets la main sur cette dernière, (sinon) puisses-tu ne pas te relever ! »"

La piété est la première qualité à rechercher chez une femme musulmane. La piété consiste en la crainte de Dieu (qsE) et au respect à ses parents.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#13] et Muslim (qdsseux2) rapportent d'après Abû Hamza Anas Ibn Mâlik (qdssl) qui fut le servant du Prophète (qpssl), que le Prophète a dit :
"« Aucun d'entre vous n'est un véritable Croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »"

Aimerais-tu être un amant (même légal) de passage pour une femme ? Ou bien recherches-tu l'amour éternel qui nous attend au Paradis ?

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#628] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) Le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Les plus accomplis des Croyants, sont ceux qui ont le meilleur caractère, et les meilleurs d'entre vous, sont les meilleurs dans leur comportement avec leurs femmes. »"

5.2. Les interdits du mariage

Il est interdit au(à la) musulman(e) d'épouser un(e) polythéiste (qui associe à Dieu -qsE- ce dont Il se passe) car c'est le seul péché qui n'est pas pardonné et qui mène en Enfer avec certitude. Il est néanmoins permi au musulman d'épouser une femme des Gens du Livre (Juive ou Chrétienne) si cette dernière n'est pas associatrice. Par exemple, les chrétiennes trinitaires sont interdites alors que les nazaréennes qui croient que Jésus de Nazareth (qpssl), fils de Marie était Messager de Dieu et non Dieu (qsE), sont licites au mariage.

Dire de Compagnons [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#5285] rapporte d'après Nâfi‘ (qdssl) que lorsqu'on interrogeait ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) avec une Chrétienne ou une Juive, il disait :
"« Dieu a interdit aux Croyants de se marier les femmes polythéistes ; et je ne connais pas de polythéisme pire que voire une femme dire que Jésus est son Seigneur, alors que Jésus n'est qu'une créature de Dieu. »"

5.2.1. Les femmes et hommes interdit(e)s au mariage

Sourate 4, versets 19 et 22
"Ô Croyants ! Il ne vous est pas permis de vous attribuer des femmes par voie d'héritage contre leur gré. Ne les soumettez pas à des contraintes, dans le but de leur reprendre une partie de ce que vous leur avez donné, à moins qu'elles n'aient commis un adultère prouvé. Entretenez de bons rapports avec vos femmes ; et si vous avez quelque aversion pour certaines d'entre elles, sachez que l'on peut parfois avoir de l'aversion pour une chose qui peut cependant être pour vous la source d'un grand bonheur.
[...]
Désormais, n'épousez plus les femmes que vos pères ont eues comme épouses. Cette interdiction ne s'applique pas au passé. En fait, une telle pratique constitue un acte abominable, une ignominie et une union odieuse."

Quand notre père meurt, il nous est interdit de prendre sa(ses) veuve(s) comme épouse(s).

Sourate 4, verset 23
"Il vous est interdit d'épouser vos mères, vos filles, vos soeurs, vos tantes paternelles, vos tantes maternelles, les filles de vos frères, les filles de vos soeurs, les nourrices qui vous ont allaités, vos soeurs de lait, vos belles-mères, vos belles-filles qui sont nées des femmes avec lesquelles vous avez consommé le mariage. Toutefois, il n'y a pas d'interdiction si le mariage avec la mère n'a pas été consommé. Il vous est également interdit d'épouser les femmes de vos propres fils et d'avoir pour épouses deux soeurs en même temps. Cette interdiction ne concerne pas le passé, Dieu est Clément et Miséricordieux."

La liste des mahârim (personnes interdites au mariage) est détaillée par les Savants comme étant :

  1. Les ascendants : Le père, la mère, les grands-parents maternels et paternels, les arrière-grands parents et ainsi de suite ;
  2. Les descendants : Les fils, filles, leurs enfants et petits enfants et ainsi de suite ;
  3. La fratrie : Les frères et soeurs ainsi que les demi-frères et demi-soeur (un seul parent en commun) ;
  4. La fratrie des ascendants : Les frères et soeurs du père et de la mère, les frères et soeurs du grand-père et de la grand-mère et ainsi de suite. Les enfants de ce groupe ne sont pas mahârim ;
  5. Les descendants de la fratrie : Les neveux et nièces ainsi que leurs enfants et petits enfants et ainsi de suite ;
  6. Par alliance : - pour l'homme : les ascendantes de son épouse (même si le mariage n'a pas été consommé), les descendantes de son épouse (seulement si le mariage a été consommé) ;
    - pour la femme : les ascendants de son époux (même si le mariage n'a pas été consommé), les descendants de son époux (même si le mariage n'a pas été consommé) ;
  7. Par allaitement : ils sont les mêmes que les mahârim par filiation à partir de 5 tétées communes avec la même nourrice.

    Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1603] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) qu'Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
    "« Selon la Révélation du Coran, dix tétées précises rendent interdit (illicite) (le mariage) puis elles ont été réduites en cinq tétées précises. Ces dernières, après le décès du Messager de Dieu (qpssl), représentaient une partie de le récitation du Coran. »"
5.2.2. Il est interdit au Pélerin de se marier

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1549] rapporte d'après Nubay Ibn Wâhab (qdssl) que ‘Umar Ibn Ubayd Allâh Ibn Ma‘mar a décidé de marier son fils Talha à la fille de Cheiba Ibn Djubayr pendant le Pélerinage guidé, à cette époque, par Aban Ibn ‘Uthmân. Alors il a envoyé dire à ce dernier : Décidant de marier [UneTelle] à mon Talha Ibn ‘Umar, je voudrais que cela soit en ta présence. Aban lui répondit : Je ne voudrai pas te voir comme un Iraqien grossier ! J'ai entendu ‘Uthmân Ibn Affân dire que le Messager de Dieu (qpssl) a déclaré :
"« Il est interdit le mariage du Pélerin pendant le Pélerinage. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1552] rapporte d'après Yazîd Ibn al-Assamm (qdssl) que :
"« Maymuna Bint al-Harith m'a raconté que le Messager de Dieu (qpssl) s'est marié avec elle lorsqu'il était désacralisé. Elle était ma tante utérine et celle ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs. »"

5.2.3. Le mariage temporaire est interdit en islam

Dire [« Hadîth »], Muslim (qpssl) [#1546] rapporte que le calife ‘Umar Ibn ‘Abd ul-Aziz (qdssl) raconte : Al-Rabi‘ Ibn Sabra al-Djuheni (qdssl), d'après son père, nous a racconté que le Messager de Dieu (qpssl) avait interdit la jouissance licite (des femmes) en disant :
"« Certes, elle (la jouissance) est interdite depuis votre jour-ci jusqu'au Jour du Jugement Dernier et celui qui vient d'offrir une récompense quelconque (pour une telle jouissance), doit ne pas la reprendre. »"

Le mariage temporaire (3 jours), avec l'accord de la femme et échange d'une dot fut autorisé aux tous débuts de l'islam (afin de protéger contre la fornication les musulmans partis en expédition loin de leurs foyers) jusqu'à ce que des abus (ayant fait de cette possibilité une habitude) forcent le Prophète (qpssl) à l'interdire et ce jusqu'à la fin des temps.
Le mariage musulman a donc un caratère permanent (jusqu'à la mort d'un des deux époux) avec la possibilité ultime de divorcer en cas de mésentente profonde et après de multiples tentatives de réconciliation.

5.3. Occident : Mariage religieux et/ou mariage civil ?

Aujourd'hui les musulmans se posent la question, dans un pays non musulman, sur la nécessité religieuse du mariage civil en complément du mariage religieux. D'autres font le mariage religieux qui est suivi, parfois longtemps après, d'un mariage civil et confondent le premier avec des fiançailles (nous avons vu à quoi elles correspondent au § 5.1.2. L'accord du tuteur légal ["Walî"] de la femme : les fiançailles). Nous allons voir ci-dessous le statut des deux mariages et la sagesse de les faire tous les deux dans un délai le plus court possible.

5.3.1. Le mariage religieux ["Fâtiha / Nikâh"]

Le Prophète (qpssl) a enseigné de réciter, avant toute chose importante – mariage ou autre –, la formule suivante :
"Louange à Dieu. Nous faisons ses louanges, nous lui demandons son aide et son pardon. Nous demandons à Dieu de nous protéger contre le mal de nous-mêmes et contre ce que nous avons fait de mal. Celui que Dieu guide, personne ne peut l'égarer. Et celui qu'Il égare, personne ne peut le guider. Je témoigne qu'il y a de divinité que Dieu, qui est seul et n'a point d'associé. Et je témoigne que Muhammad est son serviteur et Son Messager." Le Prophète a enseigné de réciter ensuite les trois versets coraniques suivants : {Coran 3: 102 - "O les Croyants, craignez Dieu comme Il le mérite, et ne mourrez qu'en étant soumis"}. {Coran 4: 1 - "O les humains, craignez votre Seigneur qui vous a créés à partir d'une seule personne de qui il a créé son conjoint. Il a, de ces deux (personnes), disséminé beaucoup d'hommes et de femmes. Et craignez Dieu au nom de qui vous vous demandez, ainsi que les parentés. Dieu observe ce que vous faites"}. {Coran 33: 70 et 71 - "O les Croyants, craignez Dieu et tenez des propos droits, Dieu réformera vos actions et pardonnera vos péchés. Et celui qui suit ce que Dieu et son Prophète (ont dit), celui-là a réussi d'un énorme succès"}.

Cette formule est généralement prononcée par l'Imâm (ou le responsable des mariages nommé par ce dernier) à la mosquée dans les pays non musulmans. Les Savants ont aussi conseillé qu'il récite la Fâtiha, première Sourate du Coran qui l'introduit et le résume et trace les grandes lignes que doit suivre le musulman dans ce Bas-Monde. En effet l'institution civile du mariage dans ces pays ne prend pas en compte toutes les conditions islamiques du mariage (voir ci-dessus § 5.1. Les piliers du mariage islamique). Ainsi le mariage religieux, en présence du public (minimum 2 témoins musulmans) assure que tous les piliers du mariage islamique sont remplies (accord du tuteur, versement de la dot, etc...). Néanmoins, dans les pays non musulmans, l'autorité dans le pays n'étant pas musulmane, le responsable religieux n'a pas le pouvoir de faire appliquer les lois du mariage. C'est pourquoi les Savants disent qu'il est indispensable au mariage musulman en pays non musulman, d'y adjoindre un mariage civil selon les lois du pays.

Ces formules, ainsi que la récitation de le la Fâtiha, sont facultatives. Le mariage peut-être réalisé ailleurs que dans la mosquée tant qu'il remplit tous les piliers du mariage islamique, il peut être présidé par n'importe quel musulman et pas seulement par un Imâm. Il est néanmoins conseillé de le faire ainsi car l'Imâm est généralement le plus instruit de la Communauté sur les règles du mariage, il a une autorité morale sur sa Communauté, il est important que la Communauté soit informée de tout mariage par une réunion en publique et les formules ainsi que la récitation de la Fâtiha donnent un caractère sacré et solennel à cet acte religieusement important dans la vie des deux nouveaux mariés. L'inscription du mariage dans les registres de l'Etat musulman a d'ailleurs été introduit à la fin de la troisième des meilleures générations de musulmans à cause des abus de certains qui s'étaient éloignés de la Foi et ne respectaient plus l'institution du mariage. Avant cela, la piété est plus commune dans l'Etat musulman et nombreux étaient ceux qui appliquaient les lois divines, assurant à la Communauté une bonne morale générale.

a) Premier excès, un mariage religieux seul, sans mariage civil :

Aujourd'hui, ce seul mariage ne protège aucunement l'un ou l'autre des mariés, si ce n'est leur attachement à la Foi et donc à cette institution du mariage. Or l'homme a été créé faible et il faut se poser des questions quand le(la) prétendant(e) insiste pour ne faire que le mariage religieux ou bien d'attendre avant de faire le mariage civil. De nombreux cas ont été rapportés de rupture du mariage avant la concrétisation du mariage civil et, dans la plupart des cas, les droits, comme la pension alimentaire que lui doit son ex-mari, ne sont pas respectés puisqu'aucune autorité religieuse n'a autorité pour les faire respecter et que l'autorité civile n'a pas encore été mise au courant de l'union. D'autant plus quand le mariage religieux n'a été réalisé que dans les conditions minimales légales (2 témoins et sans Imâm), auquel cas, il suffit au marié de changer de ville pour ne plus risquer de pousuite concernant ses devoirs négligés. En fait le "camouflé" du mariage religieux sert souvent d'excuse morale (?) aux pervers qui s'en servent comme une caution religieuse (?) lors de "l'essai" de vie commune et demandent le divorce religieux si leur partenaire ne leur convient pas, sans même avoir fait tous les efforts pour surmonter ce changement de vie. C'est une forme de fornication ["Zina"] camouflée derrière une crainte de Dieu (qsE) bien hypocrite.

b) Deuxième excès, un mariage civil qui permet ce que Dieu (qsE) a interdit :

Le mariage civil, en France, s'il garantit un minimum de droits à chacun et chacune, permet de transgresser allègrement les Lois divines avec la complaisance de l'autorité mécréante. Ainsi la femme peut demander le divorce sans raison, enlevant à son mari son droit exclusif au divorce (à part exceptions) ainsi que son honneur et risquant par là même l'Enfer pour l'éternité. De plus, par le mensonge et la manipulation, l'un ou l'autre peut accuser l'autre de faute et ainsi exempter le mari de verser une pension à sa femme divorcée.

c) Le juste milieu ne se trouve que dans la crainte de Dieu (qsE) par les deux conjoints :

Vous comprenez maintenant la sagesse divine de rechercher un(e) époux(se) pieux(se) afin de se prémunir contre tous les excès. Seule la crainte de Dieu (qsE) protège la Communauté des drames familiaux et psychologiques provoqués par la perversion et l'ignorance.

5.3.2. Le mariage civil

Il doit être effectué auprès des autorités légales selon les lois du pays (tant que ces dernières ne forcent pas à désobéir à Dieu -qsE) et permet une reconnaissance civile et publique de l'union. En effet les Savants, ayant constaté de nombreux abus et manquement aux devoirs du mariage dans des pays non musulmans, ont rendu obligatoire le mariage civil. En effet, l'autorité du pays peut alors exercer l'application des droits universels du mariage (la fidélité, la pension due à la divorcée ains que le juste partage des biens lors du divorce), ce que ne peut pas l'autorité religieuse dans de tels pays. Cela a aussi pour fonction de rendre public, dans le pays, l'annonce du mariage, ce qui est une Sunna à la sagesse évidente :

Dire [« Hadîth »], Ibn Hibbân [#1285] (qdssl) et at-Tabarânî [#69/1/1] (qdssl) rapportent que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Diffusez la nouvelle du mariage. »"

En effet, dans un pays non musulman, les relations hors mariage sont entachées de nombreux péchés et d'une absence totale de responsabilité des partenaires entre eux. Ils s'unissent et se séparent comme bon leur semble, en fonction des passions du moment. Le mariage établit quand à lui des règles sociales plus contraignantes et protège les conjoints contre les abus de l'un ou de l'autre et offre une possibilité de recourir à la justice afin de faire prévaloir ses droits. Or l'autorité religieuse seule n'a pas ce pouvoir (du moins dans les pays laïques), d'où la nécessité de faire, si possible et en fonction des contraintes administratives locales, en même temps le mariage religieux et le mariage civil (idéalement le second précédant le premier).

En effet, en islam l'institution du mariage possède les conditions d'un contrat signé entre les deux partenaires. Toute condition non illicite est acceptable et doit être respectée par les deux parties.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1561] rapporte d'après ‘Uqba Ibn ‘Amir (qdssl) ceci : "Le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« La première des conditions (la plus apte à être exécutée) est celle par laquelle vous avez rendu licite la copulation des femmes. »"

Rappelons qu'en France le mariage religieux ne peut pas précéder le mariage civil et que les Imâms célébrant de tels mariages encourent une peine non négligeable.

Code Pénal, Article 433-21 (Ordonnance nº 2000-916 du 19 septembre 2000 art. 3 Journal Officiel du 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002)
"Tout ministre d'un culte qui procédera, de manière habituelle, aux cérémonies religieuses de mariage sans que ne lui ait été justifié l'acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l'état civil sera puni de six mois d'emprisonnement et de 7500 euros d'amende."

Si le bien fondé du respect de la loi du pays accueillant les musulmans (tant que cela ne rende obligatoire un péché) doit primer, il convient de noter l'absurdité morale de cette règle dans un état qui autorise légalement les relations sexuelles hors mariage sans aucun droit ni devoir entre les partenaires (risque de naissances non légitimes et de troubles et déséquilibres sociaux conséquents) mais qui interdit le mariage religieux ou les deux époux sont reconnus et responsables, sinon devant l'Etat, au moins devant la Communauté musulmane.
On pourrait presque comparer le mariage musulman à des fiançailles (autorisées en France) qui rendraient licites les relations sexuelles entre époux vis-à-vis de la Communauté musulmane, mais cela viendrait à en amoindrir l'importance (aucune valeur juridique devant l'Etat français) et donc à insinuer aux jeunes musulman(e)s que le mariage religieux ne serait qu'une formalité des fiançailles, permettant à l'un et à l'autre de se "tester" et éventuellement à divorcer religieusement sans aucune contrainte vis-à-vis de la loi française. Quelle différence y aurait-il alors entre le mariage musulman et la fornication ? Il deviendrait tout simplement une fornication (mariage temporaire de jouïssance sans responsabilité) implicitement approuvée par les musulmans.

5.3.3. Les bagues de mariage

La règle de jurisprudence en ce qui concerne les relations humaines (contrairement aux relation envers Dieu : les adorations) est que tout est autorisé sauf ce qui est interdit. Il convient donc de trouver une preuve de l'interdiction du port de la bague sinon elle est autorisée, sinon les coutumes locales peuvent être appliquées.

Le port de la bague en or est interdit pour les musulmans mais non pour les musulmanes. Les musulmans peuvent donc porter sans problème une(des) bague(s) en argent ou en autre métal.

En ce qui concerne les alliances de mariage de type chrétiennes, elles n'ont aucune origine en islam. Il est donc conseillé de s'en passer ou de ne pas faire comme les chrétiens qui les mettent sur l'annulaire de la main gauche et les enlèvent lors du divorce ou du décès du conjoint. On peut ainsi les changer de main ou de doigt et éviter de les enlever lors de la perte du divorce ou du décès du conjoint :

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Ibn Hibbân (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1500] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Celui qui imite un peuple en fait partie. »"

Néanmoins cette imitation doit être une imitation avec l'amour du coeur pour le peuple mécréant. L'imitation vestimentaire dans des choses agréables propres à certains peuples n'est pas concernée par la parole ci-dessus. La preuve est que le Prophète (qpssl) portât au moins une fois des vêtements romains, imitant le style vestimentaire de ce peuple chrétien qui idolatrait pourtant Jésus (qpssl) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et les 4 autres Muaddîth (qdsseuxt) rapportent d'après al-Mughîra Ibn Shu‘ba (qdssl) :
"Le Prophète (qpssl) porta une toge romaine aux manches serrées."

Maintenant la question qui se pose : "Peut-on porter la bague à la main gauche ?"

En effet le Prophète (qpssl) a invité sa Communauté à commencer toute chose noble par la droite : manger, faire ses ablutions, rentrer dans une mosquée, mettre ses chaussures, etc... Mais, pour autant, en mettant une bague à la main gauche commet-on un péché ?

De nombreux ahadith authentiques nous rapportent que le Prophète (qpssl) portait sa propre bague (en fait son sceau avec lequel il signait ses lettres de "Muhammad Rasûl Ullâh") à la main droite. En voici un tiré du livre "La description du Prophète Muhammad" du muaddith at-Tirmidhî (qdssl) parmi les 6 qu'il cite et qui sont corrigés par le Savant du Hadîth du XXème siècle Cheikh Albânî (qdlfm) :

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) et an-Nasâ‘î (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] rapportent d'après le 4ème calife bien guidé ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) que :
Le Prophète (qpssl) portait sa bague à la main droite. »"

Néanmoins, une exception attire notre attention sur l'habitude singulière des petits fils du Prophète (qpssl) :

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) et at-Tirmîdhî (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] rapportent d'après Dja‘far Ibn Muhammad (qdssl) que :
al-Hassan et al-Hussayn portaient leur bague à la main gauche. »"

Il est étonnant que les fils de ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) -qui a rapporté lui-même (voir Hadîth précédent) que le Prophète (qpssl) avait l'habitude de porter sa bague à la main droite- ne furent pas réprimandés par leur père concernant leur habitude singulière qui semblait aller à contre-courant de la Sunna... En fait, le Prophète (qpssl) avait dit de ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) qu'il était pour lui un soutien comme Aaron (qpssl) le fut pour Moïse (qpssl) et que si le Prophète (qpssl) était la citadelle du savoir, 'Alî (qdssl) en était la porte. En effet on retrouve un autre Hadîth authentique mais isolé qui montre qu'au moins une fois le Prophète (qpssl) ne vit pas d'inconvénient à porter sa bague du côté gauche. Il se peut que ses petits fils aient voulu rappeler à la Communauté que la règle de la main droite n'était pas stricte et pouvait souffrir exception (tout comme boire assis a des exceptions).

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#669] rapporte que Thâbit (qdssl) raconte : « Un jour, aux gens qui lui ont demandé de les informer sur la bague (cachet) du Messager de Dieu (qpssl), Anas Ibn Mâlik (qdssl) leur a répondu : « Après avoir retardé la Prière du Soir jusqu'à à peu près la deuxième moitié de la nuit, le Messager de Dieu (qpssl) est arrivé (à la Mosquée) et il nous a dit :
Les gens ont déjà accompli la Prière (du Soir), cependant, vous êtes comme en Prière depuis que vous attendez de la faire. » - Et Anas (qdssl) rajouta en levant son petit doigt gauche : - Je m'imagine regarder l'éclat de sa bague en argent (celle du Prophète) » »"

Donc porter la bague à la main gauche n'est pas un péché mais la porter à la main droite est un acte de tous les jours qui devient, avec la Science ci-dessus et l'intention pure, un acte d'adoration et d'imitation de l'habitude du Prophète (qpssl). Il est donc conseillé de porter la bague au petit doigt (ou autre) de la main droite et ce n'est aucunement une obligation.
Nous noterons aussi que les sectes chiites égarées qui idolâtrent ‘Alî et ses fils Hassan et Hussayn (qdsseuxt) ont pris comme habitude de porter leur bague au petit doigt gauche, faisant passer l'imitation des Compagnons (aussi pieux et respectables soient-ils) avant l'imitation de meilleur qu'eux : le Prophète (qpssl). Il est donc déconseillé de leur ressembler en portant la bague au petit doigt gauche car cela est devenu un symbole connu et reconnu de l'associassionisme ["Chirk"] chiite et que celui qui imite à un peuple... en fait partie !

Souvent certains disent que le mariage religieux suffit. Cela doit faire sonner une alarme dans sa tête : pourquoi veut-il(elle) se marier sans en assumer les devoirs devant l'autorité civile ? Certainement parce qu'il(elle) veut "t'essayer" -comme le font les non-musulmans dans leurs relations hors-mariage- et éventuellement pouvoir se séparer de toi sans risquer aucune tracasserie administrative. Mais ces tracasseries administratives ont un rôle de protection légale des règles de l'institution du mariage. Donc ceux(celles) qui ne veulent pas passer devant "monsieur le Maire" préfèrent l'illégalité et la non responsabilisation à la légalité qui responsabilise les membres du couple, leur assurant une certaine longévité.
5.4. Marié(e) puis converti(e) : dois-je divorcer ?

Traduit de l'anglais de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net par islamophile.org :
Question : "Chers Savants de l'Islam, que la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde de Dieu et sa bénédiction.
Une question travaille mon esprit. Pouvez-vous, s'il vous plaît, clarifier le cas d'une femme qui se convertit à l'islam alors qu'elle est mariée à un chrétien ? Que Dieu vous récompense."
Réponse du Conseil Européen de la Fatwâ et de la Recherche : "À propos de la situation en question, au cours de trois sessions consécutives, le Conseil a pris en considération de nombreux rapports et études détaillant des perspectives et des opinions variées, en accord avec les finalités de la Législation islamique et les principes de la jurisprudence islamique. Le Conseil reconnaît les conditions dans lesquelles les nouvelles musulmanes se retrouvent lorsque leurs époux ne souhaitent pas changer de religion. Le Conseil réaffirme et répète qu'il est interdit à toute musulmane d'épouser un non-musulman. Cela est reconnu de manière consensuelle au cours de l'histoire de cette nation.
Cependant, dans le cas d'un mariage conclu avant l'entrée en Islam de la femme, le Conseil a décidé :
1. Premièrement : Si le mari et la femme se convertissent à l'Islam et s'il n'y a pas d'objection issue de la Législation islamique à ce mariage (tels que les liens du sang ou la fraternité de lait) remettant en cause la validité du mariage, alors le mariage est valide et correct ;
2. Deuxièmement : Supposant que le mariage ait été correctement contracté initialement, si seul le mari se convertit à l'Islam, tandis que son épouse reste juive ou chrétienne, alors la validité du mariage demeure, c'est-à-dire qu'il ne sera pas affecté par la conversion du mari ;
3. Troisièmement : Si la femme se convertit à l'Islam mais pas le mari, le Conseil voit les quatre cas de figures suivants :
3.1. Si la conversion a lieu avant la consommation du mariage, ils doivent se séparer immédiatement ;
3.2. Si la conversion a lieu après la consommation du mariage et si le mari embrasse également l'Islam avant la fin du délai de viduité, alors le mariage reste valide et correct ;
3.3. Si la conversion a lieu après la consommation du mariage et si le délai de viduité expire, la femme peut décider d'attendre que son mari se convertisse même si l'attente est longue. Une fois le mari converti, le mariage est jugé valable et correct ;
3.4. Si la femme décide d'épouser un autre homme après l'expiration du délai d'attente, elle doit d'abord demander la dissolution légale du mariage ;
4. Quatrièmement : Selon les quatre principales écoles de jurisprudence, il est interdit à la femme de rester avec son mari, ou de lui reconnaître ses droits conjugaux, une fois son délai d'attente expiré. Cependant, certains Savants avancent que la femme peut rester avec son époux, et lui permettre de jouir pleinement de ses droits conjugaux s'il ne l'empêche pas de pratiquer sa Religion et si elle espère la conversion de son mari. La raison en est que certaines femmes auraient du mal à embrasser l'Islam si la conséquence en était de se séparer de leur époux et de leur famille. Ces juristes ont fondé leur point de vue sur le verdict de ‘Umar Ibn al-Khattâb - que Dieu l'agrée - à propos d'une femme d'al-Hîrah (une région d'Irak) convertie à l'Islam et de son mari non-converti. Selon la narration authentique de Yazîd Ibn ‘Abd Allâh al-Khatmî, ‘Umar Ibn Al-Khattâb avait laissé le choix à la femme de rester avec son mari ou de le quitter. Pour appuyer leur point de vue, ils citent également l'avis de ‘Alî Ibn Abî Tâlib concernant une chrétienne convertie à l'Islam mariée à un chrétien ou à un juif. ‘Alî dit que le droit conjugal du mari restait inaliénable puisqu'il avait établi un contrat. Il s'agit également d'une narration authentique. On sait également que Ibrâhîm Al-Nakha‘î, ash-Sha‘bî et Hammâd Ibn Abî Sulaymân partageaient le même point de vue."

Aussi curieux que cela puisse paraître, il est donc permi à une femme convertie de rester mariée avec son mari non musulman tant que ce dernier ne l'empêche pas de pratiquer sa Religion. Cela reste son choix et cela permet de faciliter la période qui suit la conversion où la soeur doit apprendre les bases de sa Religion. Elle découvrira tout de même bien vite les limites de cette union et ses conséquences sur sa Foi naissante au fur et à mesure de l'accroissement de sa Science et l'application de ses devoirs (Piliers, viande Halâl, port du Voile islamique, etc...). Cette solution permet donc de faciliter celles qui ne peuvent se libérer de la dépendance financière de leur mari ou celles qui, encore amoureuses, espèrent encore la conversion de leur mari. L'histoire de Zaynab est exemple de vertu (voir § 4.3.2. L'exemple de l'aînée des filles du Prophète (qpssl) Zaynab Ibn Mohammed (qdsse)) : elle rejoignit son père à Médine et vécut 6 années -encore mariée- sans son mari, resté mécréant à La Mecque jusqu'à ce qu'il se convertisse et la rejoigne. Le mariage ne fut pas renouvelé et ils vécurent une année comme couple musulman. Il n'y a donc pas de règle générale, chaque cas est particulier et le choix de divorcer reste entre les mains de la nouvelle convertie.

6. Musulmane tout simplement : Une femme libérée des passions

Sourate 2, verset 228
"[...] Les épouses ont autant de droits que de devoirs qu’il faut respecter suivant le bon usage, bien qu’une certaine préséance reste acquise aux maris. [...]"

Les hommes et les femmes sont égaux devant Dieu (qsE) mais ont des différences biologiques et psychiques qui les prédisposent à jouer des rôles différents dans la société. Rien n'empêche aux femmes de jouer le rôle que la société dans laquelle elles vivent leur donnent. La fausse image de supériorité de l'homme par rapport à la femme n'est pas due à l'islam mais à la culture et la tradition arabe qui l'a véhiculée. D'autres cultures (berbères, africaines ou sud-est asiatiques notamment) musulmanes donnent un plus grand rôle à la femme.

Sourate 6, verset 98
"C'est Lui qui qui vous a créés d'un seul et même souffle vital qui s'est dédoublé ensuite en germe [spermatozoïde masculin] et en réceptacle [matrice féminine]. Ce sont là des Signes que Nous détaillons pour ceux qui comprennent."

La différence présentée dans le Coran explique que le pôle de l'homme est le Potentiel (puissance) et celui de la femme la Réceptivité (au monde), chaque individu se retrouvant plus ou moins dans le pôle de son sexe. L'« Être pur » (les prophètes notamment) possède une relation parfaitement harmonieuse entre ces 2 pôles de l'être humain. Certains exégètes musulmans ont même avancé que le premier homme, Adam (qpssl) n'avait pas de sexe (l'Être Androgyne) avant que Dieu (qsE) ne lui extirpe Eve (qdsse) de lui-même (de sa côte).

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le meilleur Croyant est celui qui jouit d'un bon caractère et qui se conduit convenablement envers sa femme. »"

Leçons tirées du Dire :

Le Prophète (qpssl) nous a incité, sans ambiguité aucune à avoir un comportement exemplaire avec notre femme.

A méditer : Le nombre incroyable (près de 60 % en Algérie) de femmes battues dans les pays dits « civilisés », au sens islamique du terme, est tout simplement en contradiction flagrante avec l'islam !

Dire [« Hadîth »], d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Recommandez du bien au sujet des femmes car elles ont été créées à partir de la côte, et la partie la plus courbée de celle-ci est l'extrémité supérieure ; recommandez du bien au sujet des femmes. »"

En France, 50 000 femmes sont violées tous les ans et une femme meurt tous les trois jours de violence conjugale. On voit donc que l'éloignement de la crainte de Dieu (qsE) et de la connaissance de Ses Lois quant au comportement conjugal sont des causes claires d'injustices commises envers les femmes. Au contraire, la femme musulmane qui a épousé un musulman sur le critère de sa Religion, se voit assurée d'un certain nombre de droits qui la libèrent de bien des passions destructrices. L'équilibre parfait révélé par notre Créateur (qsE) est le meilleur exemple à suivre afin d'atteindre la serennité dans le couple. Tous les quatres modèles d'origine humaine, tendent vers cet objectif mais avec la double faiblesse de l'erreur humaine et de la connaissance imparfaite de l'homme par l'homme (preuve en est de l'existance de "sciences humaines" qui se veulent découvrir le comportement humain. Or on ne cherche à découvrir que ce que l'on ignore). Ces deux faiblesses sont absentes de Notre Créateur (qsE) parfait.

6.1. Le Comportement du Messager de Dieu (qpssl) dans son foyer

- Participer aux tâches ménagères, ne pas prendre son épouse pour une servante

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte d'après ‘Amra (qdssl) qu'on demanda à la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Que faisait le Messager de Dieu (qpssl) dans sa demeure ? » Elle répondit : « C'était un homme parmi les hommes, il nettoyait ses vêtements, trayait sa brebis et se servait lui-même. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#606] rapportent d'après al-Aswad Ibn Yazid (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) fut interrogée sur ce que faisait le Prophète (qpssl), dans sa maison et elle répondit :
Il aidait ses femmes dans leurs besognes et, quand venait le temps de la Prière, il sortait pour l'accomplir (dans la mosquée). »"

- Pardonner

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) n'était pas vulgaire ni se montrait vulgaire ni ne haussait sa voix dans les marchés ni ne rendait le mal par le mal, au contraire il pardonnait et oubliait. »"

- Répondre par la positive à ses demandes (tant que cela n'est pas une désobéissance à Dieu -qsE)

Dire [« Hadîth »] Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) a dit :
"« On n'a jamais rien demandé au Messager de Dieu (qpssl) et qu'il ait dit : "Non" »"

- Être à l'écoute des désirs de son épouse, lui proposer des activités où elle peut être valorisée

 

- Être doux et juste avec elle

 

- Jouer avec elle

 

- Ne pas la brusquer, s'éloigner du conflit qui peut mener au divorce quand elle s'en-tête dans une affaire.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#3331] [la partie entre crochets], Muslim (qdssl) [#1624] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui a Foi en Dieu et au Jour du Jugement Dernier doit, à propos de quelque affaire que ce soit, parler avec bonté ou rester silencieux. Testez-vous les uns les autres avec votre comportement avec vos femmes. [La femme a été créée d'une côte (d'Adam -qpssl) dont le bout supérieur est le plus courbé. Alors si vous essayez de la redresser, elle se brisera et si vous la laissez telle quelle, elle restera courbée. Donc testez-vous les uns les autres en faveur de vos femmes.] »"

- Ne pas la frapper

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et d'autres rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) ne frappa jamais rien de sa main sauf en combattant pour la Cause de Dieu. Aussi, il n'a jamais frappé un domestique ni une femme. »"

- Ne pas rentrer à la maison quant elle dort afin qu'elle puisse se présenter à son avantage

Muslim 2209

- L'aimer malgré ses défauts

Sourate 4, verset 19
"Ô Croyants ! Il ne vous est pas permis de vous attribuer des femmes par voie d'héritage contre leur gré. Ne les soumettez pas à des contraintes, dans le but de leur reprendre une partie de ce que vous leur avez donné, à moins qu'elles n'aient commis un adultère prouvé. Entretenez de bons rapports avec vos femmes ; et si vous avez quelque aversion pour certaines d'entre elles, sachez que l'on peut parfois avoir de l'aversion pour une chose qui peut cependant être pour vous la source d'un grand bonheur."

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1625] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
L'homme Croyant ne doit pas détester une femme Croyante, car s'il déteste l'un de ses caractères, il en aimera d'autres. »"

6.2. La musulmane et le monde du travail

<à venir incha Allâh>

6.3. La musulmane battue : un mythe construit sur l'ignorance, le machisme et l'islamophobie

En se basant sur un verset du Coran qui autorise le musulman à "corriger" sa femme par une violence mesurée, certains musulmans ignorants usent et abusent de ce droit en méconnaissance totale des conditions de la Révélation de ce verset. Cette ignorance, associée à un machisme fortement présent chez les arabes d'aujourd'hui notamment, donne une fausse image de l'islam que les islamophobes de tout bord n'hésitent pas à utiliser pour combattre la Religion au nom de l'égalité homme-femme.

Or aucun bateau ne peut être commandé par deux capitaines, aucune entreprise ne peut être dirigée par deux PDG, aucun pays ne peut être dirigé par deux Chefs d'Etats. Il y a toujours un lien de subordination qui assure une prise de décision cohérante et non pas une porte ouverte à l'opposition qui assure la paralysie du système. L'islam se veut donc sensée, elle reconnait à la femme son individualité, sa part dans le couple et son droit à être écoutée. Par contre, il a résolu le problème de l'autorité en élisant, parmi le couple, celui des deux partenaires qui est le moins émotif comme autorité qui tranche en cas de désaccord et prend les décisions.

La vision de l'islam coranique est donc, au contraire de celle des ignorants machistes ou égalitaires (les deux excès), une vision qui a réformé profondément la société arabe de l'époque du Prophète (qpssl), rendant ses droits (notamment de parole dans le couple) à la femme.

Dire [« hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5191] rapporte que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) a dit :
"« J'avais toujours cherché à interroger ‘Umar Ibn al-Khattâb sur les deux épouses du Prophète (qpssl) au sujet desquelles Dieu dit : {Coran 66: 4 - "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu, c'est que vos coeurs se sont inclinés au bien ; mais si, au contraire, vous vous liguez contre le Prophète, sachez qu'il a Dieu pour protecteur, et pour soutiens Gabriel, l'élite des croyants, et les anges."}
J'eus enfin l'occasion de faire le Pélerinage avec lui. Comme il s'était écarté du chemin [pour aller satisfaire un besoin naturel], je fis de même en emportant avec moi un vase d'eau. Quant il eut satisfait ses besoins et qu'il revint vers moi, je lui versai un peu d'eau dans ses mains et il fit ses ablutions mineures. "Ô Commandeur des Croyants, lui dis-je, quelles sont donc les deux épouses du Prophète (qpssl) au sujet desquelles Dieu le Très Haut dit : {
Coran 66: 4 - "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu, c'est que vos coeurs se sont inclinés au bien ; mais si, au contraire, vous vous liguez contre le Prophète, sachez qu'il a Dieu pour protecteur, et pour soutiens Gabriel, l'élite des croyants, et les anges."} ? - Que cela est étrange de ta part, Ibn ‘Abbâs ! me répondit-il, ces deux femmes sont  ‘Âïcha et Hafsa. Sur ce il se mit à raconter en disant : "J'étais avec un de mes voisins appartenant aux Résidents médinois ["Ansârs"] chez ‘Umayya Ibn Zayd qui habitait dans les ‘Awâlî de Médine [banlieue est de Médine habitait par la tribu des ‘Aws]. Nous nous rendions à tour de rôle chez le Prophète (qpssl) : un jour c'était mon voisin, le jour suivant c'était moi. Quand je descendais, je rapportai à mon voisin toutes les nouvelles que j'avais apprises, Révélation coranique ou autre. Mon voisin en faisait autant les jours où c'était son tour...
Nous autres, Quraychites, nous avions de pouvoir sur nos épouses. Mais à notre arrivée chez les Résidents médinois ["Ansârs"], nous remarquâmes qu'ils étaient dominés par leurs femmes. Et nos femmes se mirent alors à prendre les habitudes des femmes de ces derniers. Il arriva qu'en criant sur elle, ma femme me répondit. Comme cela me déplut, elle me dit : Pourquoi n'aimes-tu pas que je te répondes ? Par Dieu ! Les épouses du Prophète lui répondent aussi ; il arrive même que l'une d'elles le laisse... jusqu'à la nuit. Effrayé de ce qu'elle disait, je dis : Elles seront déçues, les femmes qui agissent ainsi. Puis je rajustai mes vêtements et descendit... En entrant chez Hafsa je lui dis : Ô Hafsa ! Est-il vrai que l'une de vous se met en colère contre le Prophète toute la journée jusqu'à la nuit ? - Oui, me répondit-elle. - Cette femme sera déçue et court à sa propre perte ; ne craint-elle pas que Dieu s'irrite pour la colère de Son Prophète ?... Tu périras [si tu en fais partie]... Ne sois pas exigeante envers le Prophète (qpssl), ne lui réponds pas, ne l'évites pas, ne l'accable pas de demandes mais demandes-moi ce que tu voudras. Ne sois pas jalouse si ta voisine est plus belle que toi et préférée à toi par le Prophète (qpssl). - Il faisait allusion à  ‘Âïcha.
D'autre part, [en cette période], nous parlions des préparatifs des Ghassân [qui s'apprêtaient à nous attaquer par surprise]. Le jour de son tour [d'aller à Médine], mon ami s'y rendit et revint le soir. Frappant à ma porte avec une grande violence, il dit : Es-tu là ? À ces mots je sortis tout effrayé. Il vient de se passer une chose très grave..., dit-il - Quoi ? Demandai-je, est-ce les Ghassân qui arrivent ? - Non, une chose beaucoup plus grave : le Messager de Dieu vient de répudier ses épouses. - Que Hafsa est perdante ! Je craignais cela. Je rajustai mes vêtements puis je fis la Prière l'Aube ["Fadjr"] avec le Prophète (qpssl) qui se rendit ensuite dans la machruba et y resta seul. En entrant chez Hafsa, je la trouvai en larmes. Je lui dis : Quelle est la chose qui te fait pleurer ? Ne t'avais-je pas averti ?... Vous a-t-il répudiées ? - Je ne sais pas, répliqua-t-elle, il est seul dans la machruba. Aussitôt je la quittai et allai en direction du minbar autour duquel je trouvai quelques hommes dont quelques uns étaient en pleurs. Je m'assis un instant avec eux, puis, n'y pouvant plus tenir, je me dirigeai vers la machruba. M'adressant à un serviteur noir du Prophète (qpssl), je lui dis : Demande la permission pour ‘Umar ! En effet, le serviteur entra parler au Prophète (qpssl) puis sortit de chez lui et me dit : Je lui ai mentionné ton nom mais il s'est tu. Sur ce, je partis et allai m'asseoir avec le groupe du minbar. Mais comme je n'y pouvais plus tenir, je me dirigeai de nouveau vers le serviteur et lui dis : Demande la permission pour ‘Umar ! J'eus la même réponse mais, juste au moment où je m'apprétai à m'en aller, le serviteur m'appela : Le Prophète t'accorde la permission [d'entrer le voir].
J'entrai donc chez le Messager de Dieu (qpssl). Je le trouvai étendu sur une natte dont les tresses étaient bien prépondérantes et il n'y avait aucune couverture pouvant le protéger de ces tresses qui avaient, d'ailleurs, laissé des marques sur son flanc. Il était accoudé contre un coussin de cuir rembourré de fibres de palmier. je le saluai et, tout en restant debout, je lui dis : Ô Messager de Dieu ! As-tu répudié tes femmes ? Il leva les yeux vers moi et me dit : Non. - Dieu est plus Grand ["Allâhu Ackbar"] ! Autrefois, nous autres Quraychites, nous dominions nos femmes ; mais à notre arrivée à Médine, nous trouvâmes des gens dominés par leurs femmes. À ces mots le Prophète (qpssl) sourit. Si seulement, continuai-je, tu m'avais vu entrer chez Hafsa pour lui dire ceci : Ne te fais pas d'illusion, ta voisine est plus belle que toi et plus aimée par le Prophète (il faisait allusion à
 ‘Âïcha). De nouveau il sourit. En le voyant sourire je m'assis. Puis, je relevai les yeux dans sa chambre et ne vit que trois peaux, je ne remarquai rien d'autre. Alors je lui dis : Les Perses et les Byzantins, qui cependant n'adorent pas Dieu, sont à leur aise et ont reçu les biens de ce monde. Le Prophète (qpssl), qui était jusqu'alors accoudé, se mit sur son séant et dit : [Doutes]-tu ? ô fils d'al-Khattâb ! Que ces peuples-là n'aient reçu par avance de bonnes choses durant la vie de ce monde. - Ô Messager de Dieu ! Demande pardon pour moi !
Donc, à cause des paroles que Hafsa divulgua à  ‘Âïcha, le Prophète (qpssl) quitta ses épouses durant vingt neuf nuits et ce après avoir déclaré ceci : Je n'entrerai plus chez elles durant un mois. En fait, il était en colère contre elles à cause des reproches que Dieu lui avait adressés. Après le passage de vingt-neuf nuits, il commença par aller chez  ‘Âïcha. Mais tu as fait le serment de ne pas entrer chez nous durant tout un mois ! Lui dit-elle, et seulement vingt-neuf nuits se sont écoulées, je les ai bien comptées. - Ce mois est de vingt-neuf [jours], expliqua le Prophète. En effet, ce mois-là fut de vingt-neuf [jours].
 ‘Âïcha : ensuite fut révélé le verset [dit] du choix. Le Prophète commença par moi et je choisis de rester avec lui.
Après quoi il fit la même chose à ses [autres] épouses et elles dirent toutes ce qu'avait dit  ‘Âïcha." »"

Comme tout mouvement de réforme engendre naturellement un mouvement d'éxagération des opprimées d'hier aujourd'hui libérées, le Coran est venu rappeler les limites de Dieu (qsE) qui ne doivent pas être franchies : à savoir que l'autorité finale dans le couple est du domaine de l'homme et que la femme, qui a le droit de donner son avis, se doit, au final, de se conformer à la décision de son mari. L'équilibre familial est ainsi assuré par l'équité et la séparation des droits et devoirs de l'un et l'autre de ses membres. La famille est unie et, après concertation et argumentation, ne parle que d'une seule voie forte.

Sourate 4, verset 34
"Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison des dépenses qu'ils effectuent pour assurer leur entretien. [En revanche,] les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l'ordre que Dieu a prescrit. Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter, puis ignorez-les dans votre lit conjugal et, si c'est nécessaire, corrigez-les ["idribûhunna"]. Mais dès qu'elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle. Dieu est le Maître Souverain."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment "Les hommes ont la charge et la direction des femmes" : l'homme est responsable de la femme, c'est à dire son chef, son directeur qui la corrige au cas où elle dévie. Parce que les hommes sont mieux dotés d'avantages que les femmes (la prophétie est exclusive aux hommes, ainsi que le pouvoir politique et la jurisprudence, etc...) et parce qu'ils se chargent aussi de l'entretien des femmes. Dieu a assigné ceci : "Les hommes sont supérieurs aux femmes par le fait que Dieu en a élevé plusieurs au-dessus des autres".

Ibn Abbâs (qdssl), pour expliciter ce segment : Les hommes ont été désignés émirs sur les femmes. Autrement dit la femme doit obéissance à l'homme, dans les limites de ce que Dieu (qsE) ordonne comme obéissance. La femme doit donc manifester son obéissance en faisant preuve de bienfaisance envers la famille de son mari et en préservant les biens de celui-ci. al-Hassan al-Basri (qdssl) : Une femme était allé se pleindre au Prophète (qpssl) de son mari qui l'avait giflée. Le Prophète (qpssl) avait dit ! "Le Talion !" Alors Dieu (qsE) fit descendre "Les hommes ont la charge et la direction des femmes" et elle retourna alors sans Talion.

Le segment "les épouses vertueuses" : les femmes qui obéissent à leur maris (Ibn Abbâs -qdssl). Le segment : "demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence" : c'est la femme qui sauvegarde son époux absent, dans sa propre personne et dans ses bien (as-Suddy et d'autres). Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "La meilleure des épouses est celle qui te rend heureux quand tu la regardes, qui t'obéit quand tu lui donnes un ordre, et qui te sauvegarde dans ta personne et dans tes biens quand tu t'absentes : "Les hommes ont la charge et la direction des femmes"" ; "Si la femme accomplit ses cinq Prières, jeûne son mois, sauvegarde son sexe, obéit à son mari, alors il lui sera dit : Entre au Jardin par la porte que tu veux !"

Le segment "Pour celles qui se montrent insubordonnées" parle de l'épouse insoumise. Quand le mari remarque l'insoumission chez sa femme, il doit d'abord la conseiller, puis lui rappeler le devoir d'obéissance à l'époux que Dieu (qsE) lui a assigné. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Si j'avais à ordonner de se prosterner devant quelqu'un, j'aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari, en raison de la grandeur du droit qu'il a sur elle." ; "Si l'homme appelle son épouse à venir dans sa couche et qu'elle refuse, les Anges la maudissent jusqu'à ce qu'elle se lève au petit jour." Et c'est pourquoi Dieu (qsE) dit : "Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter".

Le segment "ignorez-les dans votre lit conjugal" : la désertion est de ne pas avoir de rapports amoureux avec sa femme insoumise (Ibn Abbâs -qdssl). Des exégètes ajoutent ceci : L'époux ne doit ni lui parler ni lui adresser la parole. Ibn Abbâs (qdssl) : Il lui fait la morale. Si elle accepte, (tant mieux), sinon il déserte sa couche et ne lui parle plus, sans pour autant la répudier (la divorcer). Car cela est insupportable pour elle. En outre, et à une question concernant le droit de l'épouse sur son époux, le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Nourris-la quand tu te nourris ; habille-la quand tu t'habille ; ne frappe pas au visage ; ne la dénigre pas ; et ne déserte que dans la maison."

Et si elles ne sont pas réceptives à la morale que vous leur faites, ou à la désertion, "si c'est nécessaire, corrigez-les" (frappez-les), mais sans redoubler le coup, et sans que cela soit violent. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit lors du Pélerinage d'adieu : "Prémunissez-vous envers Dieu à propos des femmes. Elles sont auprès de vous (comme) captives. Sur elles vous avez (droit) qu'elles ne permettent pas de laisser mettre le pied sur vos couches à quelqu'un que vous détestez. Si elles font cela, vous les frappez mais sans redoubler le coup. Pour elles, elles ont droit à la subsistance et au vêtement selon la convenance."

Ibn Abbâs (qdssl) : Il la déserte dans la couche. Si elle vient à lui, (tant mieux), sinon Dieu (qsE) te permet de la frapper, mais sans redoubler le coup. Ne lui casse d'os... sinon Dieu rend licite qu tu verses une rançon.

Le segment "Mais dès qu'elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle" : si l'épouse obéit à son mari dans tout ce que Dieu (qsE) permet, alors le mari n'a plus le droit dechercher de prétexte, querelle, d'autant plus qu'il n'a plus à la frapper ni à déserter sa couche. Le segment "Dieu est le Maître Souverain" est une menace à l'adresse des hommes qui oppriment les femmes. Dans ce cas, Dieu (qsE) est Maître et Souverain, ainsi que le Protecteur des femmes opprimées : Il se vengera d'eux.

Le style littéraire utilisé dans le Coran montre qu'après les 2 premières étapes (exhortation puis éloignement du lit conjugal), l'interdiction de les frapper est levée (les 2 conditions préalables remplies, on ne commet alors plus de péché en le faisant) mais que ce n'est pas un ordre impératif, une obligation. Et les Savants versés sur le sujet y préfèrent le fait de ne pas frapper, c'est d'ailleurs ce que le Prophète (qpssl) a fait avec ses épouses après un mois d'éloignement : il ne les a pas frappées mais leur a proposé le divorce ou la réforme de leur comportement dans le mariage (voir §1.5.1. Les particularités des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest)) et c'est aussi ce à quoi il exhortait ses Compagnons (le mérite de retenir sa main est meilleur que celui de la lâcher).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5204] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Zam‘a (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« [Comment se fait-il] que l'un de vous [ose] fustiger sa femme comme on fustige un esclave et qu'il commerce [avoir des rapports intimes] ensuite avec elle à la fin du jour ? »"

Au contraire donc de cette position machiste des hommes (arabes éloignés de la Religion notamment), le bon comportement envers sa femme (et envers toute autre créature) est non seulement une Aumône mais aussi une des deux choses (à égalité avec la Parole/Kalima « Lâ ilâha illa-Allâh ») qui seront les plus lourdes dans la balance droite au Jour du Jugement. Et bien pauvres seront alors ceux qui n'auront pas profité de leurs épouses pour la remplir (la balance par leur bon comportement) :

Sourate 64, verset 14
"Ô vous qui croyez ! Vous avez parfois de vrais ennemis en certaines de vos épouses et en certains de vos enfants. Méfiez-vous-en ! Mais si vous faites preuve d'indulgence à leur égard, en les excusant et en leur pardonnant, sachez que Dieu est infiniment Absoluteur et Miséricordieux."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1491] rapportent d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Toute bienfaisance est une aumône. »"

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1552] rapportent d'après Abû Dardâ (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Aucune chose n'est plus lourde (telle que) les bonnes moeurs sur le plateau de la balance. »"

6.4. Ces femmes pieuses que Dieu (qsE) veut donner en exemple

Dieu (qsE) nous cite dans le Coran de nombreuses femmes pieuses, ventant leurs actes de piété afin qu'ils inspirent les Croyantes.

6.4.1. La mère (qdsse) du prophète Moïse ["Mûsâ"] (qpssl) : Elle jette son enfant dans le fleuve

En des temps difficiles où les Croyants des Fils d'Israël étaient esclaves en Egypte, le Pharaon (qmdssl) reçut des devins (qu'ils soient maudits pour leur magie) une étrange histoire. Selon eux, un enfant, qui allait naître parmi les Fils d'Israël, causerait sa perte. Aveuglé par les devins et son illusion de puissance, il fit tuer tous les nouveaux nés masculins des Fils d'Israël. Mais le décrêt divin ne pouvant être arrêté, Moïse fut sauvé de l'extermination par l'inspiration divine faite à sa mère. Cette dernière mit alors toute sa confiance en Dieu (qsE) et réalisa les causes qui étaient en ses moyens : elle mit le nourrisson dans un couffin flottant, le remettant au gré des courants, mais le fit suivre par sa fille.

Sourate 28, versets 7, 8, 10 et 11
"Aussi fîmes-Nous la Révélation suivante à la mère de Moïse : "Allaite ton fils et, si tu as peur, jette-le dans le fleuve, sans éprouver ni crainte ni chagrin à son sujet, car Nous allons te le rendre et en faire l'un de Nos Messagers."
La famille de Pharaon recueillit l'enfant sans se douter qu'il allait devenir pour eux un ennemi et une source d'ennuis, car Pharaon, Hâmâm et leurs armées étaient dans l'erreur.
[...]
Pendant ce temps, le coeur de la mère de Moïse était accablé de douleur. Et peu s'en fallut qu'elle n'en divulguât l'origine, si nous n'vions pas raffermi son coeur afin qu'elle demeurât une vraie Croyante.
"Ne perds pas de vue ton frère ! " Dit-elle à la soeur de Moïse. Et celle-ci se mit à le suivre de loin sans qu'on l'eût remarquée."

Et la femme de Pharaon (qmdssl) récupéra le nourrisson dans le fleuve et décida de l'adopter, sans doute rendu incapable d'enfanter un héritier au Pharaon (qmdssl) par le Seigneur des Mondes (qsE) :

Sourate 28, versets 8 et 9
" La famille de Pharaon recueillit l'enfant sans se douter qu'il allait devenir pour eux un ennemi et une source d'ennuis, car Pharaon, Hâmâm et leurs armées étaient dans l'erreur.
La femme de Pharaon lui dit : "Cet enfant sera une consolation pour nous deux. Ne le tuez pas ! Peut-être nous sera-t-il utile un jour ou le prendrons-nous pour fils." Ils ne pressentaient rien de ce qui allait se produire."

Mais comme le petit n'acceptait le lait d'aucune femme, Dieu (qsE) guida sa mère adoptive vers sa mère biologique (par l'intermédiaire de sa fille qui avait suivi le nourrisson), la réconfortant ainsi de son chagrin et de la confiance qu'elle avait mise en Dieu (qsE) malgré l'amour intense que ressent toute mère pour son enfant :

Sourate 28, versets 12 et 13
" Mais comme Nous avions interdit à l'enfant le sein des femmes autres que sa mère, sa soeur leur dit : "Voulez-vous que je vous indique une famille qui pourra se charger du bébé et lui prodiguer les soins dont il a besoin ?"
C'est ainsi que nous le renîmes à sa mère, pour la consoler de sa douleur, faire cesser sa peine et lui montrer que Dieu tient toujours Ses promesses, bien que la plupart des hommes ne s'en doutent guère."

Ainsi la mère biologique devint la mère nourricière d'un des 5 plus grands Messagers de Dieu (qpssl).

Quelle mère pourrait se soumettre ainsi à la volonté divine en abandonnant son enfant ? Quelles mères seraient capables de remettre en les mains de Dieu (qsE) leur fils afin qu'il aille étudier le Coran et la Science loin des siens ? Quelles mères accepteraient que leur fille devienne la deuxième épouse d'un Croyant, comblant ses envies et renforçant sa notoriété dans le but de propager l'islam ? Quelles mères seraient capables de remettre en les mains de Dieu (qsE) leur fils afin qu'il se prépare à combattre sur le Chemin de Dieu (qsE) contre les injustices ?
Des mères Croyantes en la récompense de l'Autre Vie bien sûr. Des mères qui aiment leur Seigneur, Le craignent et espèrent en Lui en s'en remettant à Ses ordres sages.
Car l'enfant, apparament sacrifié, allait devenir le guide qui allait libérer son peuple de l'esclavage des idolâtres injustes. Derrière un mal apparent et éphémère, se cache bien souvent un grand bien à long terme pour la Communauté.

6.4.2. La femme de Pharaon Asiya (qdsse)

Sourate 66, verset 11
"Mais aux fidèles Dieu donne l'exemple de la femme de Pharaon lorsqu'elle dit : "Seigneur ! Protège-moi de Pharaon et de ses manoeuvres et délivre-moi des êtres pervers !""

6.4.3. La mère de Marie ["Maryam"] (qdsselles2), mère du prophète Jésus ["‘Îsâ"] (qpssl) : Elle désirait un garçon, elle eut une fillette mais ne remit pas son serment fait à Dieu (qsE) en question

Toujours parmi les Fils d'Israël, qui voyaient leur Communauté s'éloigner de Dieu par l'obéissance aux Rabbins, une famille pieuse (la famille de ‘Imrân) décida de vouer leur fils, qui allait naître, exclusivement au service de Dieu et d'en faire un Rabbin pieux et non pas inventeur de nouvelles lois pour la satisfaction des gens pervers.

Sourate 3, verset 35
"La femme d''Imrân dit un jour : "Seigneur ! Je Te voue en toute exclusivité l'enfant que je porte en mon sein ! Daigne, Seigneur, l'accepter ! Tu es, en vérité, Celui qui entend tout, qui sait tout.""

Mais Dieu décida d'en faire une fille. La pieuse mère de l'enfant ne se chagrina pas, accepta immédiatement le destin divin et décida d'honnorer son serment, malgré les conventions (chez les Juifs, seuls les hommes peuvent devenir des hommes de Religion).

Sourate 3, verset 36
"Et lorsqu'elle eut mis son enfant au monde, elle s'écria : "Seigneur ! J'ai donné naissance à une fille." Dieu le savait bien. Un garçon n'est pas pareil à une fille. "Je l'ai appelée Marie, ajouta-t-elle, et je la mets, Seigneur sous Ta protection, elle et sa descendance, contre Satan le lapidé.""

Et cette enfant allait devenir la mère d'un des 5 plus grands Messagers de Dieu (qpssl)...

Sourate 3, verset 37
"Dieu reçut la petite fille en Sa grâce, lui assura une croissance heureuse et en confia la garde à Zacharie. Or, chaque fois que Zacharie allait la voir au temple, il trouvait auprès d'elle de la nourriture, et lui demandait : "Ô Marie ! D'où cela te vient-il ?" Et elle répondait : "Cela vient de Dieu, car Dieu donne Ses biens à qui Il veut sans compter.""

Oui une fille ne sera jamais Imâm, mais la Croyante peut éduquer des enfants dans l'islam et en faire la force vive de la satisfaction divine. Elle peut aussi apporter la Bénédiction divine sur le foyer par sa piété, quand d'autres attirent la Malédiction divine par leurs désobéissances.

6.4.4. Marie ["Maryam"] (qdsse), mère de Jésus ["‘Îsâ"] (qpssl) qui supporta toutes les humiliations et calomines malgré sa profonde piété

Sourate 66, verset 12
"Et Il leur propose l'exemple de Marie, fille de ‘Imrân, qui sut préserver sa chasteté et en qui Nous avons insufflé une parcelle de Notre Esprit. Elle avait cru aux paroles de son Seigneur et à Ses Ecritures. Elle fut du nombre des vertueuses."

Traitée de prostituée par les Rabbins orgueilleux, alors que son nourrisson leur récitait toute la Torah dans le berceau, preuve du miracle divin. Elle endura les calomines, renforcée par Son Seigneur

Moderne ? dévoilée ? En contact constamment avec des hommes ? Délaissant la Prière ? La lecture du Coran ? Préférant la notoriété, la reconnaissance et l'égalité dans le travail en délaissant l'éducation de leurs enfants ? Et on s'étonne que les musulmans s'éloignent de leur Religion ? Certes leurs mères ont une grande responsabilité.
On te dit que tu es soumise à ton mari musulman ? Mais à Dieu tu t'es soumise, tu t'es parée de la piété et non pas de la perversion qui gangrenne ce monde. Certes ces procès d'intention sont bien peu face à ce que subit Marie fille de ‘Imrân (qdsse), que ce Rappel appaise ton coeur et te renforce dans ta Foi.

7. Vers une polygamie légiférée

Sourate 4, verset 3
"Epousez comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de ne pas être équitables, prenez une seule femme ou de vos captives de guerre. Cela vaut mieux pour vous, que de ne pas pouvoir subvenir aux besoins d'une famille nombreuse."

À l'époque préislamique (l'époque de l'ignorance ou « al-Djâhiyliyah »), une polygynie (polygamie masculine) sans limite sévissait (afin d'assurer les alliances entre tribus) ainsi qu'une débauche inexcusable (divorces arbitraires sans pension). L'avènement de l'islam a donc nettement amélioré la condition féminine (obligation de l'homme à verser une pension alimentaire à la femme répudiée notamment) en la plaçant à un rang social bien supérieur au "pot de fleur ornemental" dont la possession du plus grand nombre était signe de virilité et de pouvoir.
Un chef de tribu avec 200 femmes n'était pas rare. L'islam limitera à 4 le nombre d'épouses permises (exception faite pour le Prophète [qpssl]).
En temps de guerre, quand il y a plus de femmes que d'hommes, il est permis de prendre plusieurs épouses afin que toute Croyante puisse avoir un bon mari. De même, les veuves ennemies peuvent être épousées afin de leur offrir la protection d'un bon mari. À noter que dans les sociétés occidentales, on tolère les amant(e)s illégaux mais l'on n'accepte pas une bigamie légale et pourtant porteuse de droits pour la femme et de devoirs pour l'homme. Quelle hypocrisie quand on sait que le « butinage » hors mariage est la principale cause de propagation des MST et notamment du mortel SIDA. La polygamie reconnue socialement et la fidélité évitent de tels écueils.

Pourquoi l'interdiction de la polygamie est une atteinte à la dignité des femmes

1. L'islam est la Religion divine valable pour tous les temps

Sourate 5, verset 3
"[...] Désormais les négateurs ont perdu tout espoir de vous détourner de votre Religion. Ne les craignez plus ! Mais craignez-Moi ! Aujourd'hui, J'ai amené votre Religion à son point de perfection ; Je vous ai accordé Ma Grâce toute entière et J'ai agréé l'Islam pour vous comme Religion ! Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non pas désir de malfaire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

Ainsi l'islam, ultime Religion de Dieu (qsE), a vocation d'établir des Lois divines universelles valables en tout temps et en tout lieu pour tous les peuples humains où qu'ils se trouvent sur la Terre, qu'ils soient en période de paix où en période de guerre.

2. La Combat ["Djihâd"] y est interdit aux femmes

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1861] rapporte que la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) a dit : « Ô Messager de Dieu ! Ne pouvons-nous pas, nous les femmes, faire des expéditions et le Djihâd avec vous ? » :
"« Vous avez, répondit le Prophète (qpssl), le plus sublime et le plus beau des Djihâd : c'est le Pélerinage ; le Pélerinage parfaitement accompli. »
« Je ne laisserai jamais le Pélerinage, réprit ‘Âïcha , après avoir entendu cela du Messager de Dieu (qpssl). »"

En islam, lorsque la Religion est en danger, le pays d'islam en danger, la vie des musulmans en dangers, il est du devoirs des musulmans de se mobiliser dans ce que l'on appèle le Combat sur la Voie de Dieu (qsE) ["Djihâd fî-sabîli Llâh"]. La présence des femmes y est autorisée à des fins de logistique et d'assistance médicale mais nullement dans les combats à proprement dit car leur honneur et leur devoir les en dispensent (exception faite lors que le pays d'islam est envahi, la mobilisation générale est alors de mise). La conséquence est qu'en période de conflit, le nombre d'hommes seulement se réduit dans la Communauté musulmane. Les femmes célibataires ont donc plus de mal à se marier et le nombre de veuves augmente parmi la population.

3. L'honneur des Croyant(e)s est sacré

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1929] rapporte que Abû Bakr (qdssl) raconte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le temps s'écoule de façon circulaire tel qu'il était le jour où Dieu a créé les Cieux et la Terre. L'année a douze mois dont quatre sont inviolables (sacrés) : les trois mois successifs Dhul al-Qi‘dah, Dhul al-Hidjja et Muharram alors que Radjab est le mois de Modarr entre Djumâda et Sha‘bân. »
Il (le Prophète) reprend : « Quel est ce mois ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le surnommer d'un nouveau nom, mais il a demandé : « N'est-ce pas Dhul al-Hidjja ? »
Nous avons répondu : « Oui »
Il a demandé : « Quel est ce pays ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le nommer autrement.
Il a demandé : « N'est-ce pas al-Balda ? »
Nous avons répondu : « Oui »
Ensuite il a demandé « Quel est ce jour-ci ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le nommer autrement.

Mais il a demandé : « N'est-ce pas le jour de l'immolation ["alnahr"] ? »
Nous avons répondu : « Oui, ô Messager de Dieu ! ».
Et il ajouta : « Certes vos sangs, vos biens et vos honneurs sont sacrés/inviolables comme ce jour-ci, ce pays-ci et ce mois-ci . Vous allez rencontrer votre Seigneur qui va vous demander sur vos oeuvres. Donc, après moi, vous ne devez pas revenir à votre égarement en vous battant les uns contre les autres. Certes, le témoin présent parmi vous doit informer celui qui est absent de ma Tradition, car celui qui va être informé pourraît en être plus conscient que celui qui vient de l'entendre. Ai-je bien fait parvenir le Message ? »"

Un des principes de base en islam est que l'honneur du Croyant, et de la Croyante, sont sacrés. Cet honneur est préservé par le Voile islamique ["Hidjâb"], le mariage, etc... Ainsi, en période de guerre, la femme voit mécaniquement ses possibilités de se marier réduites considérablement. Un mécanisme compensatoire doit donc exister afin qu'un homme puisse subvenir à leurs besoins, garantir leur droit à une vie intime et à procréer de nouveau.

4. Une polygamie légiférée assure les droits de la femme

Certains affirment que la polygamie est une atteinte aux droits de la femme. Or une législation qui permet la polygamie n'est pas une législation qui la rend obligatoire. Et une législation qui se veut couvrir tous les cas de figure, en temps de paix comme en temps de guerre, doit prévoir et encadrer une situation temporaire où le nombre d'hommes est inférieur au nombre de femmes. Une législation qui ne gère pas cette situation est incomplète et ouvre la porte à des situations qui humilient la femme et lui suppriment des droits humains fondamentaux. En effet, dans une période qui suit un conflit, les femmes excédentaires sont condamnées à :

  1. la prostitution c'est à dire l'esclavage moderne, la mise entre parenthèse de leur honneur de femme libre et le monnayage des plaisirs sexuels sans responsabilité familiale assumée ;
  2. devenir la maîtresse illégitime d'un homme marié avec la jalousie de la première épouse ou les acrobaties d'un mari menant une double vie et la maîtresse ne voit alors aucun de ses droits de conjointe garanti par la loi, ses enfants sont illégitimes vis-à-vis de leur père et si ce dernier vient à décéder elle n'a aucun droit à l'héritage ni ses enfants ;
  3. l'homosexualité, qui est un comportement déviant de la norme et qui n'apporte pas toutes les satisfactions du mariage hétérosexuel ;
  4. rester célibataire jusqu'à sa mort, c'est à dire indépendante, obligée d'aller rechercher ses propres subsistances tout en continuant à élever ses enfants et être privée de l'affection et de l'amour d'un mari ainsi que du droit d'enfanter à nouveau si elle le souhaite ;
  5. devenir la seconde épouse d'un homme déjà marié dans une société qui lui garantit l'équité (la moitié des nuits, des revenus identiques, un droit d'héritage identique, des enfants légitimes, etc...) avec la première épouse et une stabilité matérielle grâce à un contrat de mariage polygame clairement établit.

Nous voyons donc que les sociétés qui interdisent la polygamie restreignent volontairement l'honneur et les droits de la femme en période de guerre où le nombre d'hommes diminue et entretiennent aussi la débauche dans le pays. Ainsi l'instauration d'une polygamie légiférée, à laquelle on préfèrera la monogamie en temps de paix et dont on interdira la pratique sans le consentement des deux épouses (et du mari cela va de soi) en temps de paix n'est aucunement une atteinte aux droits de la femme, bien au contraire, et cela garantit la stabilité familiale de la nation et la préservation de l'honneur des femmes. En temps de guerre, l'intérêt de la nation doit primer sur le droit de la première épouse à refuser une co-épouse. Bien entendu, si elle persiste dans son refus, il lui reste son droit de divorce.

Au lendemain de la 1ère Guerre Mondiale, on comptabilise 1 357 800 soldats français morts, 4 266 000 blessés ce qui amène le rapport hommes-femmes à 115 Françaises pour 100 Français. Prostitution, maisons closes, adultère, enfants illégitimes, maîtresses isolées abandonnées sans ressources par leurs amants, enfants sans père légitime seront le quotidien de 15 Françaises sur 100. Autant de drames que la polygamie aurait pu empêcher.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#13] et Muslim (qdsseux2) rapportent d'après Abû Hamza Anas Ibn Mâlik (qdssl) qui fut le servant du Prophète (qpssl), que le Prophète a dit :
"« Aucun d'entre vous n'est un véritable Croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »"

Notons donc que pour pouvoir épouser une autre femme, on doit obtenir le consentement de la première, c'est une simple règle de courtoisie musulmane et de profondeur de Foi. Ceux qui le font sans leur accord sont de piètres croyants.
Ce sont les femmes qui ont parfois demandé au Prophète (qpssl) de les épouser et non pas toujours le contraire, elles n'ont pas été forcées, il s'agit de leur choix.
D'ailleurs, à ce propos, le Prophète (qpssl) épousa une belle femme (d'après ce qu'on lui en avait dit) qu'il n'avait jamais vue nommée Arba Ibn Djâbir (de la tribu des Benï-Bekr-ben-Kilâb). Quand on la lui amena elle dit : « On m'a donné à toi, mais on ne m'a pas consultée ». Elle fut répudiée sur le champ et renvoyée parmi les siens.
De plus, la parenté biologique de chaque individu devant être connue dans l'islam (les orphelins gardent leurs noms biologiques), la polyandrie (polygamie féminine) n'est pas légale car l'on ne saurait alors de quel père est issu chaque enfant (si ce n'est plus le cas aujourd'hui avec les tests génétiques, cela ne fut pas toujours le cas et cela ne l'est toujours pas partout dans le monde). Une femme peut néanmoins avoir plusieurs hommes consécutifs dans sa vie, mais en restant dans le cadre légal du divorce et du mariage.

Sourate 4, verset 129
"Vous ne pouvez être parfaitement équitables à l'égard de chacune de vos femmes, même si vous en avez le désir. Ne soyez donc pas trop partiaux, et ne laissez pas l'une d'elle comme en suspens..."

Le Coran exhorte à être équitable avec toutes ses épouses et conseille la monogamie afin d'éviter cette iniquité inévitable. Le Prophète (qpssl) est d'ailleurs resté monogame pendant 24 ans (avec sa première femme La Mère des Croyants Khadîdja Ibn Khuwaylid [qdsse] jusqu'à la mort de cette dernière) avant de pouvoir accéder à une polygamie pieuse et équitable dans une période de conflit qui dura jusqu'à sa mort. À noter que pour la polygamie, comme pour l'alcool, l'interdiction coranique a été progressive (tout au long de la révélation sur 23 ans) : autorisée (car existante), limitée à 4, puis fortement déconseillée.
De plus n'oublions pas qu'en Arabie à cette époque, la renommée d'un homme se comptabilisait au nombre et à la beauté de ses femmes. Les chefs de tribus « possédaient » leurs femmes comme des ornements et aucun n'a été aussi bon ni aussi juste avec ses femmes que Mohammed (qpssl) le fut, il n'en négligea aucune. Et Dieu (qsE) exigea la supériorité de l'honneur de Son Messager (qpssl) sur les leaders mécréants, chose qui n'aurait pas été possible s'il n'avait pas eu le plus de femmes parmi sa Communauté.

7.1. La polygamie avant l'islam
7.1.1. Dans les 2 autres Religions monothéistes

La polygamie, contrairement aux idées reçues, n'a aucunement été instauré par l'islam. Il est connu dans la Bible que le Prophète Abraham (qpssl), le père des 3 Religions monthéistes, était bigame (marié à Sarah et concubin avec son esclave Hadjar), et les Prophètes Juifs David et Salomon (qpsseuxt) étaient polygames (avec respectivement 99 et 1000 épouses).

7.1.2. Dans les autres cultures

<à venir incha Allâh>

7.2. Les 11 Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et les 2 concubines du Messager de Dieu (qpssl)

 

Voici les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest), présentées dans l'ordre chronologique de leur mariage avec le Prophète (qpssl) :

  1. Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) fut la seule épouse du Prophète (qpssl) jusqu'à sa mort en 619 ap. J.C. à l'âge de 65 ans après 24 de mariage monogame. A part Ibrahim (qdssl), elle fut la mère de tous les enfants du Prophète (qpssl) ;
    Elle était une riche veuve de La Mecque. Plus âgée de 15 ans que son mari (lors du mariage elle avait 40 ans et lui 25), on la disait belle. Elle apporta au Prophète (qpssl) une autonomie financière et une position perstigieuse (elle avait refusé les propositions de mariage de nombreux notables) à La Mecque avec son commerce mais aussi un réconfort affectif incomparable notamment au début de la Révélation (en la confirmant d'un cousin chrétien érudit de Khadîdja : Waraqa Ibn Nawafal), pendant la période de doute sans Révélation. Dieu (qsE) lui a réservé un palais au Paradis où aucune parole ne viendra plus troubler sa quiétude, la prophétie l'a déclarée comme étant une des 4 femmes parfaites de la Création. Que Dieu fasse miséricorde à la première de nos Mères, à celle qui soutint le Messager de Dieu (qpssl) dans les moments les plus difficiles de sa mission.
  2. Saûda Bint Zama Ibn Kaïs (qdsse), veuve de Sukrân Ibn Amar (qdssl) qui mourut en Abyssinie, épousa le Prophète (qpssl) l'année de la mort de sa première femme. Elle mourut 27 ans plus tard en l'an 24 de l'Hégire à 77 ans ;
    Elle était une des premières musulmanes à avoir émigré en Abyssinie. Veuve à l'age de 50 ans, une amie la proposa en mariage au Prophète (qpssl) afin de s'occuper de sa grande famille, allégeant ainsi son fardeau. Forte de caractère, pieuse et expérimentée, elle était d'origine modeste, cette union donna ainsi un message fort aux musulmans d'origine modeste. Discrête, elle saura par la suite aider les plus jeunes des futures épouses du Prophète (qpssl). Elle était aussi la plus généreuse de ses épouses et sera la première à rejoindre son époux après la mort, conformément à la prophétie. Que Dieu fasse miséricorde à celle qui prêta son épaule pour soutenir la famille affaiblie du Messager de Dieu (qdssl) à un moment critique.
  3. ‘Âïcha Bint Abû Bakr (qdsse), fille de Abû Bakr As-Siddîq (qdssl), épousa le même mois le Prophète (qpssl). Elle mourut à l'âge de 67 ans en l'an 57 de l'Hégire ;
    Elle est la seule épouse du Prophète (qpssl) à avoir été mariée vierge (fiancée à 7 ans, elle se marira rééllement à 9 ans). Le Prophète (qpssl) honora ainsi son compagnon Abû Bakr (qdssl) d'autant plus qu'elle sera son épouse préférée dans les bras de laquelle il quittera ce monde. Ce mariage, inspiré en rêve par Dieu (qsE) au Prophète (qpssl) par deux fois, fournira à la Communauté ["Umma"] une jeûne Savante (la seule femme parmi les 4 Compagnons – avec Abû Hurayra, ‘Abd Allâh Ibn Umar, Anas Ibn Mâlik -qdsseuxt- ayant transmis plus de 2 000 paroles du Prophète, qpssl) et une des 20 femmes juristes du vivant du Prophète (qpssl), née dans l'islam et l'amour du Messager de Dieu (qpssl) qui saura transmettre la Science aux premières générations musulmanes, nombreux furent les Compagnons (qdsseuxt) et Tabi'uns (qdsseuxt) qui vinrent consulter sa Science après la mort du Prophète (qpssl). La plus jeûne des épouses fut, par la Miséricorde de Dieu (qsE), un formidable « réceptacle » de Savoir, seules 2 co-épouses lui survécurent. Elle fut la seule en compagnie de qui le Prophète (qpssl) recevait la Révélation de L'Archange Gabriel (slp). Elle en fut même la cause à trois reprises (l'innocentant d'une calomnie, les ablutions sèches, la condamnation de la ruse entre les co-épouses contre le Prophète, qpssl, à propos du pot de miel). La seule fois où elle se mêla de politique concerna la direction d'une expédition menée pour appliquer la Loi du Talion contre les assassins du calife ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl). Ce groupe de 3000 hommes, manipulés en secret par les hypocrites, agira contrairement aux ordres du nouveau calife ‘Âlî Ibn Abû Talîb (qdssl) contre qui elle avait eu un différent lors de l'épisode de la calomnie. S'ensuira, par traitrise et complot, la tragique « Bataille du Chameau » dont les Croyants du « camp » de ‘Âïcha (qdsse) se repentirent. Que Dieu (qsE) la couvre de sa miséricorde et accepte son repentir.

    Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7100] rapporte d'après Abû Maryam ‘Abd Allâh Ibn Ziyâd al-Asady (qdssl) :
    "« Lorsque Talha, az-Zubayr et  ‘Âïcha se rendirent à Basora, ‘Âlî y avait envoyé Ammâr Ibn Yâsir et Hasan Ibn Âlî qui, à leur arrivée à Kûfa, montèrent en chaire ; al-Hasan Ibn ‘Âlî se tenait sur le sommet de la chaire et Ammâr s'était placé au-dessous d'al-Hasan. Nous nous groupâmes autour d'eux et j'entendis Ammâr dire : «  ‘Âïcha s'est rendue à Basora ; par Dieu, elle a été l'épouse de votre Prophète (qpssl) dans ce Bas Monde et elle le sera aussi dans l'Autre Monde ; mais Dieu veut vous mettre à l'épreuve pour distinguer ceux qui Lui obéissent et ceux qui obéissent à [ ‘Âïcha]. » »"

    Le prédicateur musulman Amr Khaled (qdlfm) rapporte que notre Mère ‘Âïcha (qdsse) a instruit dans la Religion 232 hommes et 67 femmes.
  4. Hafsa Bint ‘Umar (qdsse), fille de ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl), veuve du martyr de Badr Khunaïs Ibn Hudhâfa (qdssl), épousa le Prophète (qpssl) en l'an 2 de l'Hégire à l'âge de 20 ans. Elle mourut en l'an 45 de l'Hégire à l'age de 63 ans ;
    Le Prophète (qpssl) honora ainsi son compagnon ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl). Cet homme rude était respecté à La Mecque, son éveil à l'islam fut un « tremblement de terre » pour les polythéistes mecquois. Chose rare pour une mecquoise, Hafsa (qdsse) était instruite et d'une famille respectée. Son mari, Khunays Ibn Hudhâfa (qdssl), vétérant de la bataille de Badr, décéda en l'an 2 de l'Hégire de ses blessures. Hautaine, elle ne se savait pas convoitée par le Prophète (qpssl). Elle sera celle par qui sera rendu public le caractère franc des conversations entre les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et le Prophète (qpssl), chose inhabituelle chez les Arabes. Un serment de secret fait avec son époux mais non tenu et divulgué à ses co-épouses par jalousie, sera aussi la cause de la proposition de répudiation que le Prophète (qpssl) fit à toutes ses épouses et de deux Révélations coraniques à propos de cette affaire. Mais cette Savante, qui rapporta une soixantaine de paroles du Prophète (qpssl) et qui connaissait, dit-on, le Coran par coeur, restera dans l'histoire pour la mission de grande confiance (elle qui apprit, par l'erreur, la valeur d'un engagement) que Dieu (qsE) lui confia à travers son destin : la garde de la seule copie complète et authentique du Coran compilée sous le califat d'Abû Bakr (qdssl) jusqu'à la deuxième recension du 3ème calife ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl). Que Dieu fasse miséricorde à celle qui transforma sa fierté en réhaussant le rôle de la femme arabe par son franc parler.

    Le prédicateur musulman Amr Khaled (qdlfm) rapporte que notre Mère Hafsa (qdsse) a instruit dans la Religion 17 hommes et 3 femmes.
  5. Zaynab Bint Khuzayma (qdsse), veuve du martyr de Badr Ubaïda Ibn al-Harîs Ibn Muttalib (qdssl), épousa le Prophète (qpssl) en l'an 3 de l'Hégire à l'âge de 30 ans. Elle mourut 8 mois plus tard en l'an 4 de l'Hégire ;
    Calme et sereine, sa générosité fut inversement proportionnelle à la durée de son mariage avec le Messager de Dieu (qpssl) au point qu'elle fut surnommée « La mère des pauvres » [« Umm al-Masâkîn »]. Son mariage fut une bénédiction pour l'islam car il déclancha une série d'événements tragiques et extraordinaires qui aboutirent au martyr de 40 Compagnons (qdsseuxt) mais amena au moins deux tribus Arabes (dont celle dont elle était issue) à embrasser l'islam alors que le Message ne leur était pas encore parvenu avant ce jour bénit. Puisse sa générosité lui survivre, servir d'exemple et témoigner en sa faveur au Jour du Jugement.

    Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#24] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
    "« Dieu rit en voyant entrer au Paradis, deux hommes dont l'un a tué l'autre ; l'un d'eux tomba en martyr dans la voie de Dieu, tué par l'autre, puis ce dernier devint musulman, gagna le pardon de Dieu pour son meurtre, puis mourût à son tour en martyr. »"
     
  6. Umm Salama Bint Abû Umayya (qdsse), veuve du Muhâdjirîn ‘Abd Allâh Ibn ‘Abd el-Assad (qdssl), elle épousa le Prophète (qpssl) en l'an 4 de l'Hégire à l'age de 29 ans. Elle survécut à toutes les épouses du Prophète (qpssl) en mourant en l'an 62 de l'Hégire à l'age de 87 ans ;
    Elle fut la tendre épouse de ‘Abd Allâh Ibn ‘Abd Al-Assad (qdssl), surnommé Abû Salama, avec qui elle émigra en Abassynie, puis revint à La Mecque. Son mari put émigrer à Yathrib mais sa famille ne laissa pas partir Umm Salama (qdsse) qui supporta le temps que Dieu (qsE) voulu leurs persécutions et sévices sur ses 4 enfants dans le but de lui faire abjurer sa foi. Sa constance, sa résistance et ses malédictions adressées à ses persécuteurs eurent raison de leur obstination. Elle put enfin émigrer à Yathrib. Son mari décèdera en martyr de ses blessures reçues à la bataille de Uhud. Son invocation [« du'a »] sera exaucée puisque quelques mois plus tard, sa fort belle, jalouse, instruite, poète et sage veuve se verra accorder par Dieu (qsE) un meilleur mari que lui : le Messager de Dieu (qpssl) en personne ! Elle accompagnera les Croyants dans de nombreuses batailles (dont celle de Khaybar) et soignera leurs blessures. Elle sera la troisième épouse (avec Khadîdja et ‘Âïcha , qdssellest) à avoir eu l'honneur d'être présente lors de Révélations (versets 9 :102 et 33 :33). Parante de Khalîd Ibn Walîd (qdssl), elle sera une des raisons de sa conversion dont on sait ce qu'elle apporta à l'islam, accompagné de ses 2 compagnons : le stratège qui sera surnommé « l'épée de Dieu » - Khalîd, le stratège de génie - Amr Ibn al-‘As (qdssl) et le futur gardien des clés de la Ka‘bâ - ‘Uthman Ibn Talah (qdssl). Sa sagesse et sa Science (elle a rapporté 67 Dires du Prophète, qpssl) firent d'elle une Savante de la « Umma » régulièrement consultée après la mort de son deuxième époux. Que Dieu récompense celle qui vainquit sa jalousie.

    Le prédicateur musulman Amr Khaled (qdlfm) rapporte que notre Mère Umm Salam (qdsse) a instruit dans la Religion 78 hommes et 23 femmes.
  7. Zaynab Bint Djahch (qdsse) qui fut l'épouse de Zayd Ibn Hâritha (qdssl), fils adoptif du Prophète (qpssl). Il divorça d'elle et elle épousa le Prophète (qpssl) en l'an 5 de l'Hégire à l'age de 35 ans. Elle mourru en l'an 20 de l'Hégire à l'age de 50 ans ;
    Elle était de petite taille mais belle et de noble origine. Le Prophète (qpssl) organisa lui-même son mariage avec son fils adoptif Zaïd Ibn Haritha (qdssl). La différence d'origines des deux époux mènera au divorce (que Dieu nous en préserve). La Sourate 33 fut alors révélée, légiférant sur l'héritage et l'adoption, et annonçant le mariage du Prophète avec Zaynab (qdsse). Malgré le fait qu'elle se vantait, devant ses co-épouses, de l'annonce divine de son mariage, elle participera à plusieurs expéditions musulmanes, soignant et désaltérant les soldats. Elle vivait du travail de ses mains en tannant des peaux, tirant un trait sur les facilités de sa vie précédente. Extrêmement généreuse, elle jeûnait aussi beaucoup. Sa grande piété sera reconnue par ses co-épouses comme un modèle. Que Dieu récompense celle qui vainquit sa fierté et sut s'adapter à une vie moins aisée.
  8. Djuwayriya Bint al-Hârith (qdsse) fut capturée par les musulmans à la bataille de Muraissa et fut libérée puis se convertit et épousa le Prophète (qpssl) en l'an 5 de l'Hégire à l'age de 18 ans. Elle mourut en l'an 57 de l'Hégire à l'age de 70 ans ;
    Elle était la fille du chef de la tribu des Béni Mustaliq et veuve. Le Prophète (qpssl) fut averti des préparatifs de guerre de cette tribu qui avait pourtant conclu un accord de paix avec les musulmans et mena, à leur encontre, une attaque préventive. Djuwayriya (qdsse) fut faite captive lors de la victoire des musulmans sur sa tribu. Avec un applomb qui surprend encore, la captive vint prononcer l'Attestation de Foi ["Shahâda"] devant le Prophète (qpssl) et lui demander qu'il paye sa rançon aux deux musulmans à qui elle appartenait. Il accepta et lui proposa alors de l'épouser, en gage d'appaisement avec les Béni Mustaliq vaincus et parce qu'il succomba à son charme. Son père, al-Hârith, venu payer la rançon de sa fille, fut témoin d'une prophétie concernant deux de ses chameaux qu'il avait décidé de cacher aux yeux du Prophète (qpssl). Il embrassa l'islam et accepta le mariage de sa fille avec le Messager de Dieu (qpssl). Elle devint alors une Mère des Croyants. Ce mariage provoqua une réaction en chaîne parmi les Croyants qui libérèrent alors tous les captifs Béni Mustaliq et rendirent le butin qui leur appartenait avant la bataille. Ils embrassèrent alors en grand nombre l'islam. Pieuse et sage elle était réputée pour ses jeûnes. Que Dieu récompense celle qui accepta La Vérité à un moment où humiliation et colère auraient pu facilement emporter son coeur.
  9. Umm Habîba Bint Abû Sufyân (qdsse) divorça de son mari Ubaïd Allâh Ibn Djach qui abandonna l'islam et épousa le Prophète (qpssl) en l'an 6 de l'Hégire à l'age de 35 ans. Elle mourru en l'an 59 de l'Hégire à l'age de 88 ans ;
    Elle était la fille d'Abû Sufyân, le plus influent ennemi de l'islam parmi les Mecquois (un peu comme "la soeur du maire de la ville"). Convertie de la première heure, elle émigra avec son époux UbaydAllâh en Abyssinie. Devenue veuve, elle rêva de sa destinée et ne fut pas surprise par la demande en mariage du Prophète (qpssl) faite par un messager. Ce mariage fut célébré par le Négus en Abyssinie en l'absence du Prophète (qpssl). A son retour à Médine, un deuxième repas de noces fut célébré. Il eut comme principale conséquence d'appaiser le coeur du principal ennemi de l'islam : Abû Sufyân et eut lieu en même temps que la pacte d'Hudaybiya fut traité entre musulmans et mecquois. Mais ce pacte fut rompu par les mecquois et le fier Abû Sufyân vînt implorer le Messager de Dieu (qpssl) afin de mettre en place un nouveau pacte. Il repartit dépité et le Messager de Dieu (qpssl) prépara patiemment la prise de La Mecque. Celle-ci se fit sans effusion de sang mais la supériorité musulmane fut écrasante. Quelques temps après, le beau-frère du Messager de Dieu (qpssl) le rejoignit à Médine et embrassa l'islam, soumis à Dieu (qsE) et obéissant à son ancien ennemi tant méprisé hier. Umm Habîba (qdsse) jeûnait le jour et priait la nuit, elle rapporta 65 ahadith. Que Dieu fasse miséricorde à celle dont Dieu (qsE) exauça les invocations et « adoucit » des relations tendues entre mecquois et musulmans.
  10. Safîya Bint Huyay Ibn Akhtâb (qdsse), juive, devint veuve à la bataille de Khaybar. Le Prophète (qpssl) libéra cette fille de chef de tribu juive pour raisons d'apaisement politique. Elle se convertit et épousa le Prophète (qpssl) à l'age de 17 ans en l'an 6 de l'Hégire. Elle mourut en l'an 50 de l'Hégire à l'age de 61 ans ;
    Il y a tant à dire sur cette jeune juive, fille de chef de tribu de la Citadelle de Khaybar dont l'histoire restera marquée à jamais de son empreinte indélébile. Une claque de son mari en réponse à une simple question sur le Prophète (qpssl) qu'ils haïssaient sans pour autant le traiter d'imposteur ni renier sa mission, un rêve prémonitoire, une défaite des insoumis et la voila répondant oui à la demande en mariage du Messager de Dieu (qpssl) avant même ses 18 ans. Sa dote fut sa libération du statut de captive. Sa Profession de Foi sortit immédiatement de sa bouche, sans doute ni hésitation. Fille d'Aaron et nièce de Moïse (qpsseux), elle supporta le temps qu'elles durèrent les mauvaises relations avec ses co-épouses dues à son origine et à sa grande beauté. Jeûnant le jour, priant la nuit, elle était la meilleure cuisinière de la maison du Prophète (qpssl). Son mariage fut un tournant pour les musulmans qui vivaient dans la pauvreté jusqu'alors. La victoire sur les juifs de Khaybar rapporta un grand butin et la moitié de la récolte de dattes de Khaybar. Les musulmans virent leur situation matérielle devenir plus aisée. Elle intervint dans la scène politique auprès de ‘Âlî Ibn Abû Tâlib (qdssl) afin de soutenir le calife assiégé ‘Uthman Ibn Affân (qdssl). Ce dernier enverra ses deux fils protéger le calife qui préférera néanmoins se sacrifier. Que Dieu fasse miséricorde à celle qui ne choisit pas sa famille de naissance et n'hésita pourtant pas à choisir le camp de la Vérité malgré les épreuves.
  11. Maymûna Bint al-Hârith Ibn Hazân (qdsse), veuve de Aburahm Ibn ‘Abd Al-Uzza, se maria au Prophète (qpssl) en l'an 7 de l'Hégire à l'age de 36 ans. Elle mourut à l'age de 81 ans en l'an 51 de l'Hégire.
    Elle avait embrassé secrêtement l'islam et était restée courageusement à La Mecque sans participer à l'Hégire. Devenue veuve, le Prophète (qpssl) honora les musulmans restés à La Mecque lors du petit Pèlerinage ["‘Umra"] de 3 jours, qui eut lieu en l'an 7 H, par un mariage avec la belle-soeur de son oncle ‘Abbâs (qdssl). Chaleureuse et Savante, elle transmis 46 ahadith. Que Dieu fasse miséricorde à celle qui n'eut pas le courage de faire l'Hégire mais qui eut le courage de continuer à vivre sa foi dans l'antre de l'idolâtrie avec patience.
    B 1837

Le Prophète (qpssl) avait en effet l'habitude de passer une journée (et une nuit) avec chacune de ses femmes à tour de rôle. Quel plus bel exemple d'équité ?

Le Prophète (qpssl) eut également deux concubines citées par la tradition :

  1. Raïhana qui était juive puis convertie à l'Islam fut libérée du concubinage et put se marier ;
  2. Maria, d'origine copte, plus connue car ellei donna au Prophète un fils nommé Ibrahim (qdssl) lequel mourut en bas âge.

Que Dieu (qsE) fasse miséricorde à Nos Mères (qdsselles11) qui vainquirent leurs démons intérieurs et affrontèrent les oppositions des gens à la prophétie avec le courage et l'abnégation des Croyantes qui mettent toute leur confiance en Dieu (qsE) sans avoir à craindre les hommes ni leurs ouïes-dires.

7.3. Le 1er calife « bien guidé » : Abû Bakr « as-Siddîq » (qdssl) a eut 4 épouses

Pendant sa période Près-islamiste :

  1. Umm Rumân Bint Amir Ibn Amira : 1 fille, la Mère des Croyantes  ‘Âïcha (qdsse) ;
  2. Asmâ de la tribu de Kinâna (tout comme Umm Rumân Ibn Amir Ibn Amira) : 1 fils, ‘Abd er-Rahmân ;

Pendant son islam :

  1. Asmâ Bint Umaïs : 1 fils, Mohammed ;
  2. Hâbiba Bint Khâridja Ibn Zaïd : 1 fille, Umm Kulthum ;

Au final il mourut en laissant 3 femmes, 3 fils et 3 filles (il manque donc les noms d'une fille et d'un fils dans les Chroniques de Tabarî).

7.4. Le 2ème calife « bien guidé » : 'Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) a eut 7 épouses (dont 4 en même temps) et 2 concubines

Pendant sa période Près-islamiste :

  1. Zaïnab Bint Mazh‘un Ibn Habib qui lui donna ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), ‘Abd Ar-Rahmân al-Akbar (qdssl) et la Mère des Croyants Hafsa Bint ‘Umar (qdsse) ;
  2. Mulaïka Umm-Kulthum Bint Djarwal qui lui donna Ubayd Allâh (qdssl) et Zayd Al-Asghar (qdssl) ;
  3. Quraïba Bint Abû Umayya qu'il répudia pendant la période pré-islamique ;

Pendant son islam :

Ses deux premières femmes furent répudiées de par la loi islamique lors de l'Hégire (n'étant pas Croyantes).

  1. Umm Hakîm Bint Hârith Ibn Hischâm qui lui donna Fâtima ;
  2. Djamîla Bint Acim Ibn Thâbit dont il divorça ;
  3. Umm Kulthum Bint ‘Âlî Ibn Abû Tâlib ;
  4. Atika Bint Zaïd Bint Amru Ibn Nufaïl.

Il avait aussi deux concubines noires qui lui donnèrent des enfants :

  1. Bahiyya ;
  2. Fukaïha.

Il eut 8 fils et 4 filles.
4 femmes refusèrent ses propositions de mariage.

7.5. Le 3ème calife « bien guidé » : ‘Uthman Ibn affân (qdssl) a eut 8 épouses

Pendant sa période Près-islamiste :

  1. Ruqayya Bint Mohammed Ibn ‘Abd Allâh (qdsse) ;

Pendant son islam :

  1. Umm Kulthum Bint Mohammed Ibn ‘Abd Allâh (qdsse) qu'il épousa après la mort de sa soeur Ruqayya Bint Mohammed Ibn‘ Abd Allâh (qdsse) ;
  2. Fâkhita Bint Ghzwân ;
  3. Umm Amr Bint Djundab ;
  4. Fâtima Bint Walîd Ibn ‘abd ul-Schems Ibn Mughîra ;
  5. Umm Al-Benîn Bint Uyaïna Ibn Hisn ;
  6. Ramla Bint Schaïba Ibn Rabîa ;
  7. Nâïla Bint Furâfisa (qdsse) - qui fut blessée en le protégeant de son corps le jour de son assassinat.

Il fut le premier Hafidhun (qui connaît par coeur le Coran) de l'islam !

7.6. Le 4ème calife « bien guidé » : 'Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) a eut 8 épouses après la mort de Fâtima (qdsse)

Pendant son islam :

  1. Fâtima Bint Mohammed Ibn ‘Abd Allâh (qdsse) ;
  2. Umm al-Benîn Bint Harâm Ibn Rabî‘a Ibn Khâlid ;
  3. Laïla Bint Mas‘ud Ibn Khâlid ;
  4. Asmâ Bint Umaïs ;
  5. Umm Habîba Bint Rabî‘a ;
  6. Umâma Bint Abû‘l As (fille de Zaïnab Ibn Mohammed Ibn ‘Abd Allâh) ;
  7. Khaula Bint Djafar Ibn Qaïs Ibn Benî-Hanîfa ;
  8. Umm Saîd Bint Urwa Ubn Masud ;
  9. Makhabbât Bint Imru‘l Qaïs.

Il mourut en laissant 3 femmes vivantes : Asmâ, Umm al-Benîn et Khaula, 13 parmi ses 15 fils (dont 3 de Fâtima) et ses 18 filles.

7.7. Le 5ème calife « bien guidé » : ‘Umar Ibn abd el-Azîz (qdssl) a eut 1 seule épouse

Fâtima

7.8. Les autres Compagnons (qdsseuxt) du Prophète (qpssl) qui étaient polygames

<à venir incha Allâh>

7.9. Les obligations de la polygamie en islam

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3104] rapporte que ‘Abd Allah, (qdssl) a dit : « Le Prophète (qpssl) se leva pour faire un sermon. Il montra la direction de la maison de l'appartement de la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) et dit par trois fois :
"« Voilà où est la sédition/séduction/impiété », « Voilà où monte au ciel la corne du diable »."

À méditer : Le Prophète lui-même (qpssl) avait une épouse préférée (La Mère des Croyants  ‘Âïcha [qdsse] la plus jeune épousée et la seule encore vierge avant son mariage) et reconnaissait sa faiblesse face à cet attrait terrestre qu'elle exerçait sur lui (plus qu'aucune autre de ses femmes en dehors de La Mère des Croyants Khadîdja Ibn Khuwaylid [qdsse]). Ceci représente un témoignage de ses états d'âme vis-à-vis de son impuissance à être équitable en amour envers toutes ses femmes. Il a même menacé de répudier toutes ses femmes qui complotaient les unes contre les autres à propos de sa descendance. Cette lutte fut en fin de compte stérile aux yeux de l'histoire puisque le Prophète (qpssl) n'eut aucun descendant mâle et que ce fut son premier Compagnon (« Sahâbi »), Abû Bakr As-Siddîq (qdssl) qui fut élu premier calife à sa mort.

La règle est la stricte alternance des nuits chez chacune des co-épouses :

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Muslim (qdssl) [#1614] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que :
Le Prophète (qpssl) a épousé neuf femmes. Alors, en leur distribuant ses jours de cohabitation (conjugale), ne revenait (à tour de rôle) chez la première d'entre elles qu'au neuvième jour. De coutume, elles se réunissaient, chaque nuit, chez celle avec laquelle il devait passer sa journée. Une fois, il était dans la maison de ‘Âïcha et il a tendu sa main vers Zaynab qui venait de rentrer. A ce moment là, elle (‘Aïcha) a dit : "C'est Zaynab", puis le Prophète (qpssl), ayant retiré sa main, les deux femmes ont crié et ses sont engagées dans des négociations. Ensuite, l'heure de la Prière est arrivé, Abû Bakr, entendant la dispute à son passage, a dit : "Ô Messager de Dieu ! C'est l'heure de la Prière ! Mets de la terre dans leur bouches pour les faire taire !". Enfin quand le Prophète est sorti, ‘Âïcha a dit : "Lorsque le Prophète (qpssl) aura accompli la Prière, mon père viendra me réprimender (violemment)." En effet, une fois la Prière du Prophète (qpssl) accomplie, Abû Bakr est venu chez elle (‘Aïcha) et l'a violemment réprimendée en lui disant : "Comment peux-tu te comporter de la sorte ?" »"

Sourate 2, verset 100
"Nous n'abrogerons (aucun) verset (de ce Livre), ni n'en feront oublier (un seul par toi), sans en apporter un de meilleur ou de semblable. Ne sais-tu pas que Dieu est puissant sur tout ?"

Le Coran a été révélé aux hommes par étapes successives. Des versets étaient valables à un moment de la Révélation (qui s'est déroulée sur 23 ans) puis ont été abrogés par de nouveaux versets meilleurs pour les hommes (polygamie [culture préislamique pratiquée par de nombreux Compagnons du Prophète, qpssl, qui ne l'a pas abrogée] ? polygamie limitée à 4 femmes, monogamie conseillée [4 :3, 82ème sourate révélée] ; vin déconseillé avant la Prière [4 :46, 82ème sourate révélée] ? vin déconseillé [2 :216, 87ème sourate révélée] ? vin interdit [5 :92, 112ème sourate révélée] ? extension de l'interdiction à tous les alcools et drogues [Dire de 'Umar Ibn Khâttab, qdssl, après la mort du Prophète, qpssl] ; Loi du Talion [2 :175 et 2 :173 et 2 :190, 87ème sourate révélée] ? mérite de ne pas se venger [5 :49, 112ème sourate révélée] ; etc...).

Sourate 3, versets 12 à 14
"Les hommes (estiment) belle une vie de plaisirs (avec) des femmes et des enfants, et de lourds amoncellements d'or et d'argent, des chevaux bien nourris, des troupeaux et des champs. Ce sont là des jouissances pour la vie de ce monde. Mais Dieu ! C'est auprès de Lui qu'est le meilleur recours.
Dis : « Est-ce que nous vous annoncerons quelque chose de meilleur que cela ? » Pour ceux qui craignent (Dieu), il y a auprès de leur Seigneur des jardins, sous lesquels coulent des ruisseaux. Ils y demeureront toujours. (Il y aura pour eux) des femmes pures et les faveurs de Dieu. Dieu regarde (Ses) serviteurs,
Qui disent : « Notre Seigneur ! En vérité, nous croyons ! Pardonne-nous nos péchés ; préserve nous du châtiment du feu. »"

Le Croyant ne cherche aucunement à avoir plusieurs femmes pour son court passage ici bas : Il en aura plusieurs au paradis pour l'éternité entière. Il recherche seulement la Face de son Seigneur en essayant de Lui plaire. S'il faut pour cela qu'il se consacre à plusieurs femmes qui l'aiment et cherchent auprès de lui la Science, il est prêt à se comporter justement envers chacune d'elle.

Sourate 26, versets 88 et 89
"Au jour où, ni les richesses ni les enfants ne seront d'aucune utilité.
Mais où seul (aura l'avantage) celui qui sera venu à Dieu avec un coeur pur."

Néanmoins, ce n'est ni le nombre d'épouse ni le nombre d'enfants qui auront une quelconque valeur le Jour du Jugement. Ce sera par contre l'équité avec laquelle le Croyant aura traité ses épouses qui pourra le sauver ou l'enfouir au Jour du Jugement :

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd [#3133], Tirmidhî [#1141], an-Nasâ‘î [#7/63], Ibn Mâdjah [#1969] et Ahmad Ibn Hanbal [#2/347] (qdsseuxt) rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui a deux épouses et qui en favorise une, sera ressuscité le Jour du Jugement un côté du corps paralysé. »"

Sais-tu quel cavaire terrible vit celui qui a la moitié du corps paralysé suite à un accident ? Alors sache que le Jour du Jugement ne durera pas seulement 24 heures mais des années et des siècles. Que certains attendront leur jugement extrêmement longtemps. Et que parmi eux certains n'auront que la moitié de leur corps fonctionnel. Que Dieu (qsE) nous épargne ce châtiment et tout ce qui y mène.

Synthèse

Maintenant toi, ô femme qui ose critiquer la polygamie divine : "ne considères-tu pas la fidélité dans le couple comme une valeur importante à transmettre à tes enfants ?"
La polygamie concerne le mari que Dieu (qsE) a gratifié de moyens supplémentaires afin subvenir aux besoins d'une famille nombreuse : un mari pieux et juste. Elle nécessite l'accord, sans ombre ni tache, de toutes les épouses et de la nouvelle épouse. La vérité de la situation matrimoniale du mari ne doit pas être cachée à la nouvelle épouse. Elle doit accepter ce mariage en toute connaissance de cause.
Si tu considères que la polygamie est interdite et puisque tu es pour la fidélité dans le couple, tu es donc pour le mariage.
Si tu es partisane de la monogamie, sachant qu'il y a mathématiquement plus de femmes que d'hommes sur terre, tu acceptes donc que certaines femmes ne puissent jamais se marier dans ton monde idéal où les relations homme-femme sont basées sur le respect, l'amour et la loi du contrat de mariage.
Mais ces femmes en « surplus » qui ont naturellement l'instinct de maternité et un besoin d'amour comment font-elles ?

Tu accepterais donc sans aucun doute que ton mari te trompe avec une prostituée ou bien une amante ? Que ces femmes, qui sont tes soeurs, n'aient aucune garantie et puissent être "jetées" par ton mari quand bon lui semble ?
Tu accepterais que ta fille soit l'amante d'un homme déjà marié et qu'il l'abandonne une fois enceinte sans aucune pension alimentaire à lui devoir pour l'éducation de ton petit fils ?
Tu accepterais que ton fils trompe ta belle-fille avec sa voisine ?
Non ! Aucune autre société, soucieuse du bien-être de ses membres, ne peut tolérer de tels actes sans être porteuse d'anarchie latente puisqu'elle tolère la destruction de la cellule familiale, la destruction de l'amour et encourage, par son laxisme, de rompre les contrats.

Notons pour finir que l'autorisation de la polygamie volontaire (acceptée par les deux parties) apporte des avantages aux deux parties :

Cette autorisation ne vise donc pas à « contraindre » mais à légaliser un acte qui libère l'Homme d'une contrainte sociale (la monogamie), l'autoriser un Amour véridique et le libère de l'interdiction d'aimer, le tout dans le cadre stricte et légitime du mariage.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5231] (qdssl) rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) : Je vais vous rapporter un Hadîth que j'ai entendu de la bouche du Messager de Dieu (qpssl) et qu'aucun autre ne vous rapportera. Je l'ai entendu dire :
Parmi les Signes précurseurs de l'Heure il y aura : la diminution de la Science ; la propagation de l'ignorance et de l'adultère ; le grand nombre de femmes et la diminution du nombre des hommes, au point ou chaque cinquantaine de femmes auront un seul tuteur. »"

7.10. La polygamie : Gagner en piété en s'éloignant de la passion amoureuse, une obligation collective ["Fardh Kifâyah"]

Sourate 45, verset 23
"Que penses-tu de celui qui prend sa passion pour sa propre divinité, et que Dieu égare malgré la Science qu'il a reçue, en scellant son ouïe et son coeur et en lui mettant un bandeau sur les yeux ? Qui pourra donc, en dehors de Dieu, guider cet égaré ? Y avez-vous réfléchi ?"

La passion amoureuse monogame est un piège qui peut mener à l'associationnisme éternellement fatal. Les prêtres, moines et nonnes l'ont compris et se sont inventé une parade : le célibat monachal. Seulement cette solution n'a jamais été instaurée par Dieu (qsE) car elle va à l'encontre de notre nature d'être sexué et peut mener, si elle est suivie par tous, à l'exinction de l'humanité. Le moyen islamique de se protéger de cet amour-passion dévorant est la polygamie :

La polygamie est donc un acte d'adoration qui mène à des degrés élevés de piété tout en étant adaptée à la nature procréatrice de l'homme et tout en respectant la détermination paternelle des enfants (contrairement à la polyandrie car ici la femme peut avoir plusieurs maris, donc difficile d'identifier le véritable père).
Et nous avons vu que les meilleurs hommes et femmes de la première génération furent polygames, excepté pour les deux femmes parfaites (voir § 8.4. Les 2 principaux modèles de monogamie islamique : un mérite).

Il faut donc faire attention à ne pas tomber dans la polygamie alors que notre niveau de piété n'est pas élevé, car, pour être une relation seine et équilibrée, la polygamie nécessite un Amour de Dieu (qsE) élevé (piété), ce qui permet de franchir bien des obstacles suscités spécifiquement par de telles unions exceptionnelles.

Sourate 2, verset 165
"Il est des hommes qui prennent en dehors de Dieu des associés qu'ils se mettent à aimer à l'égal de Dieu Lui-même ! Mais ce sont les Croyants qui vouent à Dieu le plus grand amour. Ah ! Si les injustes pouvaient entrevoir le supplice qui les attend, ils verraient alors que la puissance entière appartient à Dieu seul et que Dieu, quand Il sévit, le fait toujours avec rigueur."

De plus, et non des moindres, la polygamie n'est rien de moins que faire une Sunna d'obéissance au Prophète (qpssl) et une adoration de Dieu (qsE) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim (qdsseux2) et Nawawî (qdssl) [#143] rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) ce qui suit :
"« Trois hommes vinrent à la maison du Messager de Dieu (qpssl) pour s'informer sur les actes d'adoration du Prophète (qpssl). Lorsqu'ils furent informés, ils donnèrent l'impression de les minimiser. Ils dirent alors : "Où en sommes-nous par rapport au Prophète (qpssl), lui dont les péchés antérieurs et à venir sont effacés ?" L'un d'eux dit : "Moi je prie toute la nuit !" Le deuxième dit : "Moi je jeûne tous les jours !" ; et le troisième dit : "Et moi, je fais voeu de chasteté et je ne m'approche jamais des femmes !" Le Prophète (qpssl) vint alors à eux et leur dit : "Est-ce vous qui avez dit ceci et cela ? Par Dieu, je suis parmi vous celui qui craint Dieu le plus ! Mais je jeûne et je rompt le jeûne, je prie la nuit et je dors et je prends des épouses. Celui qui se détourne de ma Sunna n'est pas des miens !" »"

Celui qui veut se rapprocher de Dieu (qsE) par la chasteté doit lui préférer la polygamie au risque de se voir exclure de la Communauté de Mohammed (qpssl) au Jour du Jugement. Puisque, à priori, tous les membres d'une Communauté ne peuvent tous être polygames et que la monogamie est la plus répandue en nombre, une Communauté qui interdit la polygamie à tous ses membres (et notamment les plus pieux et les dirigeants de la nation, puisque le Prophète -qpssl- était le plus pieux et le dirigeant de sa Communauté et qu'ils prenais des épouses) sort de la Communauté de Mohammed (qpssl). Mais encore faut-il prendre sincèrement le meilleur des modèles pour l'humanité comme modèle en le suivant en tout :

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Bukhârî [#5069] (qdssl) rapporte d'après Talha al-Yâmmy que Sa‘îd Ibn Djubayr (qdssl) a dit :
"« ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs me dit une fois : "T'es-tu marié ? - Non, lui répondis-je. - Et bien marie-toi ! Car le meilleur de cette Nation était celui qui avait le plus d'épouses. »"

7.11. La polygamie en occident chrétien

Les musulmans sont confrontrés, par leur simple présence, à la problématique de la polygamie dans un pays dans lequel ce n'est pas la coutume. Comment le Croyant doit-il se comporter dans une telle situation ? La polygamie est-elle un droit qui peut passer au-dessus des lois humaines mécréantes ? Quelle est la légitimité d'un mariage civil occidental et l'interdiction polygame qui en résulte ? Quels sont les droits de la Croyante ?

7.11.1. Respecter les lois du pays qui nous invite

Comme nous l'avons vu ci-dessus, la polygamie est une particularité de la Communauté musulmane et la délaisser complétement n'est pas souhaitable. Mais nous avons vu aussi au § 5.3.2. Le mariage civil que le mariage civil est une nécessité qui a une profonde sagesse de responsabilisation dans la Voie islamique ["Sharî‘a"], alors comment faire ?
Car tous ces pays occidentaux ont un modèle législatif civil basé sur la monogamie. La solution la plus évidente et la plus sage consiste à que les prétendant(e)s à la polygamie émigrent dans un pays musulman dont la législation permet de telles unions et en assure la responsabilité civile devant la loi. Il est aussi fortement recommandé aux lobbies musulmans du pays d'essayer de faire influence afin qu'une nouvelle législation vienne dans le pays pour protéger les droits et devoirs particuliers de telles unions.

En effet, ont a même vu certains Imâms avoir 4 co-épouses en France, une seule officielle et les 3 autres étant des femmes isolées, profitant des nombreuses aides sociales grace à leurs fausses déclarations. Or pour tous les membres de ces familles, il faut savoir que le mensonge officiel sur leur situation entraine une annulation de leur jeûne de Ramadân (voir ici [...]) et que cela ne peut donc pas être compatible avec une quelconque piété ni crainte de Dieu (qsE). Le fait divers a d'ailleurs été rendu public, il a fait scandale en France et l'Imâm a été expulsé pour son plus grand bien.

Pire que cela, ces fausses déclarations font que le peuple français redoute et craint les injustices des musulmans polygames qui "profitent" du systèmes des aides françaises aux femmes isolées. Cela pousse les gens à avoir une mauvaise image de leur voisin musulman qui se croit au-dessus des lois et cela est une des portes de l'Enfer :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#305] rapportent selon Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"Par Dieu, n'est pas (un vrai) Croyant, par Dieu, n'est pas (un vrai) Croyant, par Dieu, n'est pas Croyant !"
On dit : "Qui donc ? Ô Messager de Dieu !"
Il dit : "Celui dont le voisin n'est pas à l'abri de ses méfaits."

Dans une autre version de Muslim (qdssl) :
"N'entre pas au Paradis celui dont le voisin n'est pas à l'abri de ses méfaits."

De plus, la polygamie islamique est venu légiférer une polygamie arabe pré-islamique incontrôlée. Les excès ont été limités à 4 co-épouses. Ainsi, certains peuples pratiquant la polygamie ont été encadrés par l'islam, rendant à la femme ses droits de propriété, héritage et de participation aux décisions familiales.

7.11.2. Mais que dire de peuples non-arabes qui n'ont pas l'habitude de la polygamie et qui sont confrontés à l'islam ?

L'islam a été révélé au peuple arabe qui pratiquait déjà la polygamie mais d'une manière excessive et injuste pour la femme. Dieu est venu la limiter et la structurer. Mais que penser de convertis issus d'un peuple qui ne connait pas la polygamie dans ses moeurs ? Doivent-ils absolument s'y soumettre au risque de faire peur à leurs femmes qui n'y sont pas habituées ? Quelles sont les droits des femmes en islam concernant la polygamie ?

Grâce à Dieu (qsE), le premier des Savants Mudjtahid qui fut envoyé aux musulmans est Abû Hanifa (qdssl). Ce dernier a mis en place un système juridique basé sur l'analogie qui a permis à l'islam en pleine expension, d'être adapté à tous les peuples de la terre. Il est donc logique que la polygamie qui ne fait pas partie de leurs moeurs, traditions ou habitudes et qui n'est pas une obligation pour le musulman, soit adapatée. Il a donc intégré dans le système législatif musulman une notion nouvelle : celle de coutume / culture / tradition d'un peuple.

Sourate 49, verset 13
"Ô les hommes, Nous vous avons créés à partir d'un seul homme et d'une seule femme, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux d'entre vous. Dieu est Omniscient, Informé."

La logique nous amènerait à un système législatif qui ne nuit ni à l'islam ni ne perturbe les moeurs du peuple dont certains de ses membres se sont convertis. Au lieu, comme pour les arabes, de prévoir -par défaut- une polygamie possible par le seul choix de l'époux (l'épouse ayant accepté cet état de fait par un mariage selon les coutumes de son peuple arabes, à moins de l'avoir précisé dans le contrat de mariage comme ce fut le cas entre Fâtima Bint Mohammed et ‘Alî Ibn Abû Tâlib -qdsseux2), il convient de préparer des contrats de mariage occidentaux musulmans où la monogamie est le modèle par défaut, tout en prévoyant des clauses de polygamie si elles sont acceptées par les deux partis. Le droit islamique à la polygamie est ainsi respecté et peut être choisi exceptionnellement, et les moeurs occidentaux sont saufs et restent le modèle général. L'islam est souple et s'adapte à toutes les société humaines.

La licéité de la clause de monogamie dans le mariage musulman est l'avis soutenu par : ‘Umar Ibn al-Khattâb, Sa‘d Ibn Abû Waqqâs, Mu‘âwiya, ‘Amr Ibn al-‘Âs, ‘Umar Ibn ‘Abd al-‘Azîz, Djâbir Ibn Zayd, Tâwûs, al-Awzâ‘î, Ishâq et les juristes hanbalites.

Mais ces lois là n'existent pas dans les pays occidentaux qui restent fermés aux cultures musulmanes sur ce point, aveuglés par la certitude que leur modèle est le meilleur. Mais la réalité est toute autre et, même si la loi rend illégale la polygamie, elle a bien lieu, sous le regard fuyant et complaisant des autorités, que ce soit dans un cadre islamique ou de culture africaine (hors religion). Il serait sage que les autorités prennent en compte ces réalités et adaptent leur outils législatifs afin protéger les droits et devoirs de chacun et chacune.

7.11.3. En attendant, comment la Communauté musulmane doit-elle gérer les exceptions polygames dans un pays où la loi civile ne les permettent pas

Néanmoins, la règle à appliquer dans ces cas est la règle du dommage et de l'intérêt (voir ici [...]) : tant que tous les musulmans célibataires ne sont pas mariés, il n'y a aucune raison à autoriser un mariage polygame, par contre si l'impossibilité d'une telle union amène un mal plus grand (comme une veuve qui le restera car aucun célibataire ne veut d'elle et que sa situation affective, sexuelle et/ou matérielle en pâtit ou qu'une musulmane est tellement amoureuse d'un musulman marié au point qu'elle refuse toutes les autres demandes depuis des années, ou qu'un musulman devient très riche et qu'il a peur de tomber dans les tentations de la chair, ou qu'un couple choisisse de vouloir suivre cette Sunna afin d'atteindre la piété) :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1494] d'après Abû Hurayra (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
Celui qui dissipe un chagrin d'un musulman dans la vie présente, Dieu lui dissipera un chagrin au Jour du Jugement. Et celui qui facilite l'affaire d'un nécessiteux, Dieu lui facilitera ses affaires dans la vie d'Ici-Bas et de l'Au-Delà. Celui qui protège un musulman, Dieu le protégera dans la vie d'Ici-Bas et de l'Au-Delà. Et Dieu assiste Son serviteur tant qu'il assiste son frère. »"

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1530] d'après Abû Sirma (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Tout homme qui nuit à un musulman, Dieu lui nuira. Et tout homme qui met des difficultés devant un musulman, Dieu rendra ses affaires difficiles à être faites. »"

Il est alors fortement conseillé de célébrer un mariage polygame avec une reconnaissance de la Communauté musulmane locale la plus large possible et dans un respect stricte des lois religieuses qui régissent de telles unions, même si le système législatif du pays ne le permet pas dans l'absolu. Il est alors demandé à l'Imâm qui célèbre une telle union d'inclure dans le contrat de mariage écrit sa fonction de juge exclusif en cas de litiges, puisque les autorités du pays n'appliquent pas la loi islamique sur la polygamie. Un avenant au contrat de mariage entre le mari et sa première femme devra aussi être signé avec l'accord de la première femme pour la première union ainsi que le rôle de juge de l'Imâm en cas de litige éventuel. Les éventuels abus et violations des coutumes et libres arbitres des épouses sont ainsi mis au placard avant même d'avoir existés.

Et Dieu (qsE) est plus Savant.

Ainsi, si l'islam peut s'adapter à une société monogame sans lui imposer une polygamie par défaut, n'oublions pas qu'elle a été rendue parfaite jusqu'à la fin des temps pour toute l'humanité. Donc les sociétés occidentales, ou du moins la partie de leur population qui se convertit à l'islam, ne doit pas abroger ni interdire la polygamie au risque de rejeter la Croyance en la perfection divine de l'islam en rejetant une de ses lois.

7.12. Le Croyant à l'épreuve de la jalousie

Un événement tragique ‘Âïcha mboulé un jour la maison du Prophète (qpssl) au point de faillir en détruire les fondations : certaines de ses co-épouses agirent de concert, guidées par la jalousie, au point d'irriter le Prophète (qpssl). Il s'éloigna de toutes ses épouses pendant 1 mois entier et leur proposa ensuite, séparément, à chacune la répudiation. Elles se repentirent de leur péché et refusèrent toutes la répudiation, choisissant la compagnie de leur époux dans l'Au-Delà.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5267] (qdssl) rapporte d'après ‘Ubayd Ibn ‘Umayr (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit : comme le Messager de Dieu (qpssl) buvait du miel chez Zaynab Bint Djahch et restait souvent chez elle, je me mis d'accord avec Hafsa pour que chacune de nous lui dise, une fois chez elle : "Tu as mangé de [la gomme] maghâfir, je sens son odeur !" :
"« Mais non ! dit le Prophète (qpssl), je viens juste de boire du miel chez Zaynab Bint Djahch ! [de toute façon je ne referai plus cela] » Alors fut révélé : {Coran 66: 1 à 4 - "Prophète ! Pourquoi, voulant complaire à tes épouses, t'interdis-tu ce que Dieu te permet ?" jusqu'à "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu."} qui est une allusion à ‘Âïcha et Hafsa. Quant à {Coran 66: 3 - "Le Prophète avait confié un secret à l'une de ses épouses."} cela est une allusion à ses paroles : « Mais non ! Je viens juste de boire du miel »."

Nous voyons donc la réprobation du Prophète (qpssl) contre toute forme de manipulation d'une ou de plusieurs de ses co-épouses par le sentiment de jalousie. Tout mariage, même polygame, doit apporter paix et sérennité à chacun de ses partenaires. Si cette sérennité est mise en péril, l'objectif principal du mariage est remis en question. Le mari doit faire des efforts pour être juste envers ses épouses et ne pas tenter leur jalousie. L'épouse doit réprimer sa jalousie au risque de voir son couple détruit par cette passion.

Les sagesses enseignées sont nombreuses :

  1. Nous pouvons tirer cet évenement la sagesse de l'éloignement de l'action sous l'emprise de la colère par un éloignement d'un mois pour méditer et réfléchir aux sources du problème ;
  2. Nous constatons aussi l'effort d'équité entre les épouses : ce ne sont pas seulement les fautives à qui fut proposé la répudiation, mais à toutes les épouses sans distinction. Car la jalousie est latente parmi toutes les femmes et, est parfois exprimée, parfois pas ;
  3. Le choix de continuer à participer à la relation de couple est un choix individuel et non collectif. La femme ne doit pas faire son choix en fonction des choix de ses co-épouse (ma rivale demande la répudiation alors moi je peux rester) ;
  4. Le mari ne se laisse pas gagner par ses choix personnels, il préfère l'Au-Delà à ce Bas-Monde, au lieu de choisir les co-épouses qu'il préfère garder, ou bien celles qui supportent le mieux leur jalousie, ou bien de garder les plus jeunes ou les plus belles, il a défini des règles (si vous acceptez de rester avec moi, vous mettez votre jalousie de côté car je fais des efforts et je ne suis qu'un homme, mes faiblesses de contrôle de mon amour pour l'une de vous ne doit pas vous mener à en arriver à de telles extrêmités) qu'il a proposé à chacune, leur laissant le choix final à elles.
8. Mieux nous comprendre : Comment seront-nous au Paradis ?


Sourate 7, verset 43
"Et Nous enlèverons toute la rancune de leurs poitrines, sous eux couleront les ruisseaux, et ils diront : « Louange à Dieu qui nous a guidés à ceci. Nous n'aurions pas été guidés, si Dieu ne nous avait pas guidés. Les Messagers de notre Seigneur sont venus avec la vérité. » Et on leur proclamera : « Voilà le Paradis qui vous a été donné en héritage pour ce que vous faisiez. »"

Au Paradis, ses habitants auront été purifiés de toute rancoeur et de toute jalousie entre eux. La musulmane polygame dans ce Bas-Monde verra toute jalousie disparaitre pour l'éternité.

8.1. Le Croyant au Paradis

Sourate 55, versets 56 à 60
"Là, ils rencontreront les houris au regard chaste et que nul humain ni Djinn n'aura auparavant effleurées.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur oserez-vous renier ?
Des houris dont la beauté aura l'éclat de l'hyacinthe et du corail.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur oserez-vous renier ?  
Y a-t-il d'autre récompense pour le bien que le bien lui-même ?
[...]
[Deux Jardins] habités par [des houris] aussi belles que vertueuses.
Lequel donc des bienfaits de votre Seigneur oserez-vous renier ?
[Des houris] aux yeux grands et beaux, retirées dans leurs logis."

Les Croyants auront la récompense d'être polygames au Paradis, mariés à de nombreuses et magnifiques vierges, pieuses et casanières.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî [#1882] (qdssl) rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Les gens du premier groupe qui entrera au Paradis auront sur leurs visages le reflet de la pleine lune, puis les suivants auront sur leur visage la luminosité de la plus illuminée des étoiles du firmament. Ils ne sécréteront ni excrêments ni urine. Ils ne cracheront ni ne se moucheront. Leurs peignent seront en or, leur sueur aura l'odeur du musc, leurs encensoirs dégageront un parfum d'aloès. Leurs femmes seront des houris aux grands yeux et ils auront la même taille que celle de leur père Adam : soixante coudées de hauteur [à peu près 27 mètres]. »"
Et dans une version de Bukhârî (qdssl) et de Muslim (qdssl) :
« Les récipients du Paradis seront en or, et leur sueur aura l'odeur du musc. Chacun d'eux aura deux femmes (de ce monde en dehors des houris) tellement belles qu'on pourra voir la moelle de leurs tibias à travers leur chair. Il n'y aura ni désaccord ni haine entre eux : leurs coeurs seront comme un seul coeur, glorifiant Dieu matin et soir. »"

8.2. La Croyante au Paradis

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî [#1885] (qdssl) rapportent d'après Abû Mûssâ (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
Le Croyant aura au Paradis une tente formée d'une seule perle creuse, s'élevant à une hauteur de soixante milles. Le Croyant aura à l'intérieur des épouses avec lesquelles il s'accouplera sans qu'elles ne se voient les unes les autres. »"

La jalousie des Croyantes sera préservée par le regard en plus de leurs coeurs purifiés de tout désaccord et de toute haine.

8.3. Implications pour ce Bas-Monde : Une Voie islamique ["Sharî‘a"] adaptée à la nature humaine

Sourate 50, verset 16
"Nous avons créé l'homme et Nous connaissons les plus intimes secrets de son âme, car Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire."

Dieu nous connait mieux que nous nous connaissons nous même, ce qu'Il nous a donc ordonné à suivre dans ce Bas-Monde est la guidée la plus adaptée à notre nature profonde même si les préjugés sociaux ou culturels peuvent parfois faire répulsion à ce que nous ne connaissons pas des pratiques islamiques et auxquelles nous n'avons pas réfléchi sérieusement en toute objectivité.

8.4. Les 2 principaux modèles de monogamie islamique : un mérite

Parmis la meilleure des génération des musulmans (la première), deux exceptions à la règle de la polygamie sont souvent utilisées comme argument par ceux(et celles) qui pronnent un mariage monogame parmis les musulman(e)s. Mais ces exceptions sont liées à la nature même de ces deux épouses hors du commun : les deux femmes parfaites de l'humanité (parmis 4) qui furent suscitées par Dieu dans la Communauté musulmane : La première Mère des Croyants et la dernière fille du Sceau des Prophètes (qpssl), la seule a lui avoir donné une descendance masculine.

8.4.1. Notre Mère Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse)

<à venir incha Allâh>

8.4.2. La Souveraine des femmes du Paradis : Fâtima Bint Mohammed (qdsse)

Femme parfaite, fille de femme parfaite et du meilleur des Prophètes (qpssl), épouse du futur 4ème calife "bien guidé" (qdssl), Fâtima Bint Mohammed (qdsse) a vécu sa vie de femme responsable (à partir de sa puberté) dans l'islam, suivant scrupuleusement ses obligations et s'éloignant de ses interdits. Soutien pour son père et son mari, elle a élevé deux des êtres les plus aimés du Prophète (qpssl) et de Dieu (qsE). Elle a vécu l'embargo des Mecquois envers sa tribu (Banû Hashim) à cause de l'Appel à l'islam de son père, le départ de ses soeurs du foyer, la mort de sa mère bien-aimée puis de ses soeurs les unes après les autres, les premières batailles de l'islam qui ont vu finalement triompher ce dernier contre ses adversaires injustes mais aussi les difficultés matérielles vécues à Médine dans cette période difficile où un Etat et une Religion pure naissent entourés d'ennemis jaloux et oppresseurs. Et finalement, la plus grande douleur qu'une fille puisse connaître : la mort de son père bien-aimé. 6 mois après elle le rejoindra auprès de son Seigneur. De sa naissance jaïllira le dernier calife de Dieu (qdssl) à la Fin des Temps (voir Les prophéties de la Fin des Temps qui n'ont pas encore eu lieu - 2. Le calife de Dieu ["al-Mahdî"] (qdssl) unifie l'Etat islamique face à la trahison des occidentaux chrétiens [...]). Ses mérites et ses honneurs dans ce bas-Monde et dans l'Au-Delà dépassent l'entendement. Elle fait partie des 2 femmes parfaites sur 4 qui ont connu la Révélation coranique et la Religion ultime et universelle de Dieu (qsE), elle aura connu, contrairement à sa mère, les Révélations de la Prière, du Jeûne du Ramadân, de la Taxe Sociale Purificatrice, du Pélerinage, de l'interdiction de l'alcool, du Voile islamique ["Hidjâb"] et à toutes ces obligations elle se sera conformées strictement. Elle est donc la seule des 4 femmes parfaites complètement accomplie dans la pratique du culte de la Religion perfectionnée par Dieu pour les hommes : l'islam (contrairement à sa mère qui n'a pas vécu toutes les Révélations de pratique du culte musulman et aux deux autres qui vécurent avant l'ultime et parfaite Révélation divine). Un exemple pour toutes les musulmanes jusqu'à la Fin des Temps.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5230] (qdssl) rapporte d'après Ibn Abû Mulayka (qdssl), al-Miswar Ibn Makhram (qdssl) dit : j'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl), qui était sur le minbar, dire ceci :
"« Les Béni Hichâm Ibn al-Mughîra viennent de demander la permission de marier leur fille à ‘Alî Ibn Abû Tâlib. [Et bien !] Je ne donnerai pas de permission, je ne donnerai pas de permission et je ne donnerai pas de permission ; sauf si ‘Alî Ibn Abû Tâlib répudie ma fille pour ensuite se marier avec leur fille. Ma fille est une partie de moi-même ; ce qui la gêne me gêne, et ce qui lui fait mal me fait mal aussi. »"

Dieu (qsE) a voulu faire de Fâtima Bint Mohammed (qdsse) une musulmane qui ne connut pas la polygamie dans son foyer. Respect dû à son rang éminent ? Ou modèle universel voulu par Dieu ? Dieu est plus Savant.
Toujours est-il que son exemple nous parviens aujourd'hui comme Dieu (qsE) l'a voulu et pas autrement. Peut-être Dieu (qsE) veut-Il montrer par là que l'obsession de certains et de certaines pour la polygamie n'est pas la chose la plus importante pour Dieu (qsE), loin de là ? C'est une nécessité démographique et sociale dans certains cas avec des règles sages et nobles qui éloignent des excès mais non une fin en soi.

Le fait qu'une musulmane monogame reçoive cette distinction et soit citée en exemple est une preuve supplémentaire de la sagesse de l'éducation divine. En effet depuis la Révélation de l'islam jusqu'à nos jours, bien qu'il y ait plus de femmes sur cette terre que d'hommes, il n'y en a pas encore eu le double. De sorte que tous les hommes ne peuvent être polygames et toutes les femmes ne peuvent pas faire partie d'un mariage polygame. Ainsi le meilleur exemple de femme choisi par Dieu (qsE) ne rejette pas la monogamie (plus répandue chez les musulmanes jusqu'à présent, ainsi la majorité des musulmanes peuvent s'identifier à leur future Reine) sans laisser la porte fermée à la polygamie (à la Fin des Temps il y aura 50 femmes pour un homme, cela deviendra donc une nécessité) qui est une législation divine donnée en exemple par le meilleur des hommes et de ses épouses qui sont les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"]. Ainsi, au Paradis, les 4 femmes parfaites furent monogames, la meilleure d'entre elle aussi tandis que les Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (statut directement inférieur à celui de Fâtima Bint Mohammed -qdsse) furent polygames durant leur vie Ici-Bas.

Patience, soumission, crainte, espoir et amour de Dieu, dévotion aux mères, pères et maris, éducation d'enfants musulmans modèles, contentement du peu de biens que Dieu (qsE) a bien voulu nous donner, sacrifice d'une partie de sa précieuse nourriture pour plus éprouvés que soi. Ce sont certainement les grandes leçons que nous aura laissé notre noble Dame, la Reine des femmes du Paradis. Celle que Dieu aime, Dieu l'éprouve en certaines choses et lui évite d'autres épreuves car Sa Miséricorde est infinie et débordante de Sagesse.

Femme de tyran mécréant (Asiya femme de Pharaon -qdsse), mère vierge (Maryam -qdsse-, mère de Jésus), veuve rassurante (Khadîdja -qdsse), la 4ème femme parfaite de l'humanité (Fâtima -qdsse) nous livre l'ultime l'aboutissement de Dieu (qsE) en matière de femme pieuse : leur future Reine pour l'éternité.

Ô mon Dieu ! La mission a de Ta servante Fâtima a été remplie ! Nous avons entendu et nous avons obéi Seigneur !

9. Le divorce permis en cas de mésentente

Une sourate lui est consacrée (Sourate 65, "Le divorce").

Sourate 4, verset 130
"Si les deux époux préfèrent se séparer, Dieu, dans Sa généreuse bonté, assurera à chacun d’eux un meilleur destin, car Dieu est Plein de largesses et Sa sagesse est infinie !"

Contrairement aux Chrétiens, le divorce est autorisé dans l'islam. Il s'agit d'une mesure extrême à n'employer que quand toutes les tentatives de réconciliation ont échouées. La nature humaine nécessite parfois, pour son propre bonheur, de se séparer de quelqu'un qui ne nous apporte plus que disputes et conflits journaliers. La séparation doit néanmoins se conformer à des règles strictes.

Sourate 65, versets 1 à 3
"Ô Prophète ! Quand vous répudiez vos femmes, faites-le en respectant leur délai de viduité, dont vous compterez les jours avec soin. Craignez Dieu, votre Maître ! Avant ce délai, ne les renvoyez pas de leurs demeures, et qu’elles n’en sortent pas, à moins qu’elles n’aient commis une turpitude dûment prouvée. Telles sont les normes fixées par Dieu. Quiconque les enfreint se fait tort à lui-même. Qu’en sais-tu? Peut-être que d’ici là Dieu suscitera un heureux changement ?
Puis, au terme de ce délai, reprenez-les de façon convenable ou séparez-vous d’elles décemment. À cet effet, assurez-vous le témoignage de deux de vos concitoyens connus par leur honorabilité et que ce témoignage soit pris au nom de Dieu. Voilà une exhortation à l’intention de celui qui a Foi en Dieu et au Jour dernier, car le Seigneur ménage toujours une issue favorable à celui qui Le craint,
et Il lui accorde Ses dons par des voies insoupçonnées. Dieu suffira à quiconque s’en remet à Lui, et Ses arrêts s’accompliront toujours, car à toute chose Il a assigné une mesure."

Ainsi le temps d'attente entre l'annonce du divorce et le départ effectif de la femme du foyer dépend de la certitude de l'origine d'un éventuel enfant qu'elle aurait pu concevoir avec son ex-mari.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que la Mère des Croyants Umm Habîba (qdsse), l'épouse du Prophète (qpssl), a dit avoir entendu le Prophète (qpssl) dire :
"« Il n'est pas permis à une femme qui croit en Dieu et au Jour dernier d'être en deuil, pour un mort, durant plus de trois jours, excepté pour son mari : quatre mois et dix jours... »"

La détermination de la descendance paternelle et maternelle est un souci constant dans le Coran, même une veuve doit attendre une période de 128 jours avant de pouvoir se remarier (alors que la période légale du deuil n'est que de 3 jours pour tous les autres proches du (de la) défunt(e)).

Sourate 2, verset 242
"Un entretien convenable (est dû) aux femmes divorcées. C'est un devoir pour ceux qui craignent (Dieu)."

Sourate 65, verset 7
"L'homme aisé versera une pension en rapport avec sa fortune, et l'homme aux ressources modestes paiera dans la limite de ce que Dieu lui a accordé. Dieu n'impose jamais à l'homme une charge qui excède ses moyens, mais fait plutôt succéder l'aisance à la gêne."

L'homme se doit de payer une pension « convenable » à la femme dont il a divorcé. Ayant la charge financière du foyer, cette charge ne disparaît pas avec la répudiation.

Notons que dans le Coran l'initiative du divorce volontaire (répudiation) est exclusivement à l'initiative du mari Croyant. Ce que les musulmans semblent avoir un peu oublié c'est que pour pouvoir se servir de ce droit, ils doivent se plier à leurs devoirs coraniques : bon comportement avec leur femme, fidélité, apport de ressources financières au foyer, absence d'alcoolisme, rechercher la conciliation, ne pas trop s'absenter du domicile conjugal, etc... En cas de violation de ces devoirs, la femme peut légitimement demander le divorce (voir ci-dessous le divorce à l'origine de la femme).

Sourate 2, verset 102
"Ils [les Juifs] ont préféré suivre ce que les démons rapportaient sur le règne de Salomon. Mais Salomon n’était pas négateur ; ce sont les démons qui l’étaient et qui apprenaient aux gens la sorcellerie et ce qui avait été inspiré aux deux Anges de Babylone, Hârût et Mârût. Or, ces deux Anges n’apprenaient rien à personne sans lui dire auparavant : « Nous ne sommes là que pour tenter les hommes ! Prends donc garde de perdre ta Foi ! » Les gens apprenaient d’eux le moyen de séparer le mari de sa femme, mais ils ne pouvaient nuire à qui que ce soit sans la permission du Seigneur. D’ailleurs, de telles pratiques les initiaient beaucoup plus à ce qui était nuisible qu’à ce qui était utile, sans compter que ceux qui s’y adonnaient savaient bien qu’ils n’auraient aucune part de bonheur dans la vie future. À quel vil prix ont-ils ainsi aliéné leurs âmes ! Mais le savaient-ils ? "

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#3223] rapporte d'après Djabir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Satan a établi son trône sur l'eau [dans les triangle des bermudes], puis il envoie partout ses troupes de Djinns dont le plus proche en degrés par rapport à lui est le plus habile à semer la dissension. Alors, l'un d'eux revient (en fin de mission) et lui fait son rapport : « Je viens de faire ceci et cela ! » Satan lui répond : « Tu n'as rien fait ! », puis un autre lui dit : « Je n'ai quitté UnTel qu'après l'avoir poussé à répudier sa femme. » A ce moment-là, Satan s'approche de ce dernier et lui dit : « Tu as bien fait ! ». »"

Les Savants nous expliquent que les Démons ["Djinns shayatines"] s'évertuent à provoquer de la dissension entre l'époux Croyant et l'épouse Croyante dans le couple. Dans le cas où les deux conjoints ont le même amour de l'islam et n'éprouvent pas de dégout l'un pour l'autre, ils doivent faire tous leurs efforts afin de combattre les insufflations de leurs démons en accroissant leur lecture du Coran, en faisant leurs ablutions dès que la colère monte, en multipliant la récitation des Sourates préservatrices et en faisant leur auto-critique afin de ne pas laisser certaines inattentions envenimer une situation émotionnelle potentionnellement explosive.
Certains, par contre, s'évertuent au contraire à maintenir les liens du mariage entre un(e) Croyant(e) et son(sa) conjoint(e) mécréant(e), hypocrite ou simplement pervers(e). Ainsi le(la) Croyant(e) est parfois frainé(e) dans son cheminement vers Dieu (qsE) par des dissensions familiales qui n'auraient pas lieu avec quelqu'un de plus pieux(se). C'est aussi le cas quand les caractères des époux sont trop dissemblables ou que l'un provoque de la répulsion physique sur l'autre malgré la piété de l'un ou de l'autre. Les conséquences sont désastreuses sur la vie spirituelle du Croyant(e) et il stagne, ou régresse, dans son islam. C'est pour ces cas que Dieu (qsE) a légiféré le divorce qui n'est pas toujours une victoire de Satan (qmdssl) mais parfois une libération qui prélude à un nouveau recommancement salutaire.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl), [authentifié par ad-Dhahabi, al-Hâkim (qdlfm) qui considère sa chaîne conforme aux Sahîh et par Albânî (qdlfm) qui ne lui trouve aucun défaut dans son livre "Le Djilbâb de la femme musulmane" Voir les références de l'ouvrage p 40] rapporte d'après Djabir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Ne te poses pas de question au sujet de trois (catégories de gens), car ils font partie des perdants :
1. Un homme qui s'est séparé du groupe ["al-Djâma‘a"] et a désobéi à son Imâm et est mort ainsi ;
2. Un(e) servant(e) qui a fuit (son maître) et est mort(e) ainsi ;
3. Une femme dont le mari s'est absenté, lui laissant des provisions, et qui s'est exibée* après son départ.
Ne te poses pas de questions à leur sujet. »"

* c'est à dire qu'elle a montré aux étrangers ce qu'elle doit normalement leur cacher.

9.1. L'obligation collective d'effort de réconciliation ["Fardh Kifâyah"]

Le divorce est un échec du Croyant et une victoire du démon, de la facilité et de la tentation. Il ne doit donc pas être une possibilité qui facilite le musulman mais une mesure extrême applicable dans des circonstances extrêmes. Voici comment Dieu (qsE) nous conseille d'éviter une telle voie :

Sourate 4, verset 35
"Si une rupture entre les deux conjoints est à craindre, suscitez alors un arbitre de la famille de l’époux et un arbitre de la famille de l’épouse. Si les deux conjoints ont le réel désir de se réconcilier, Dieu favorisera leur entente, car Dieu est Omniscient et parfaitement Informé."

9.2. Le divorce à l'intiative du musulman : la répudiation ["Talâq"]

La répudiation est le droit exclusif du mari. Dieu (qsE) n'a pas commis d'injustice (à l'intention des femmes) mais a été équitable pour deux raisons qui font de cette décision une protection contre la destruction de la cellule familiale sans motif valable :

  1. C'est le mari qui a la charge économique de sa femme et de son foyer et c'est lui qui a le devoir de verser une pension alimentaire à sa femme divorcée qui pourra ainsi s'occuper de ses enfants dignement en attendant de pouvoir se remarier (ou pas). Ainsi le mari réfléchira à deux fois avant de prononcer la répudiation puisqu'il devra en assumer les conséquences financières. De plus la répudiation (à l'origine du mari) ne lui permet pas de récupérer la dot qu'il lui a versé lors de leur mariage ;
  2. On a vu (prouvé par des études scientifiques) que l'homme prend plus ses décisions avec sa raison alors que la femme les prend plus avec son coeur. Cette nature humaine dote l'homme de tous les moyens pour affronter ses responsabilités (en prenant parfois des décisions douloureuses) et à la femme les moyens d'éduquer convenablement des enfants (qui ont surtout besoin de beaucoup d'amour personnalisé pendant leur croissance). Ainsi, si la répudiation était entre les mains de la femme, elle risquerait de l'utiliser à tord et à travers dès le plus petit conflit conjugal. Or la répudiation est une affaire grave et une décision importante qui doit être prise avec la raison et non avec le coeur.
9.3. Le divorce à l'intiative de la musulmane ["Khul‘"] : un droit avec des conditions

La femme musulmane a des droits, si ces droits sont bafoués volontairement et non rétablis après apport de la preuve au mari, il est du droit de la femme de demander au Juge musulman ["Cadi"] le divorce (après tentative de réconciliation).

Sourate 2, verset 229
"La répudiation ne peut être prononcée que deux fois. En cas de reprise : ou on garde sa femme et on la traite avec égards, ou on lui rend sa liberté sans lui causer aucun préjudice. Il n’est pas permis au mari de reprendre quoi que ce soit de la dot qu’il lui avait donnée, à moins que les deux conjoints ne craignent d’outrepasser les limites que Dieu a fixées en continuant à vivre ensemble. Si pareilles craintes existent, il n’y aura aucun inconvénient à ce que la femme rachète sa liberté au mari. Telles sont les limites établies par Dieu. Ne les transgressez pas, car c’est faire preuve d’injustice que de les transgresser."

Si la femme ne supporte plus son mari et craint, si la cohabitation continue, de tomber ainsi dans les péchés de Dieu (craignant au mieux la colère, mais aussi la désobéissance à son mari, les mensonges et au pire de renier l'islam), il lui est alors permis de racheter sa liberté (obtenir le divorce de sa propre initiative) en se rendant sa dot. Cette appréciation est le devoir de la Communauté en général et en particulier de celui à qui a été délégué ces affaires (le Juge). Sachant que la médiation et la conciliation sont préférables, pour la Communauté, au divorce et à la désunion. Ce fut le cas du Prophète (qpssl) qui a jugé que le divorce d'une femme était préférable à ce qu'elle renie l'islam mais cela au prix du rendu de la dot à son (ex-)mari :

Dire [« Hadîth »], Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1095] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que la femme de Thâbit Ibn Qaïs (qdssl) est venu chez le Prophète (qpssl) et lui a dit :
"« Ô Envoyé de Dieu ! Thâbit Ibn Qaïs n'a aucun défaut moral ni religieux, mais je détesterai sortir de l'islam [en étant forcé de rester avec lui]. »
L'Envoyé de Dieu (qpssl) lui dit : « Lui rends-tu son jardin
[donné en dot par son mari] ? »"
« Oui », répondit-elle.
L'Envoyé de Dieu (qpssl) dit alors
[à son mari] : « Accepte le jardin et répudie-la avec une seule prononciation de divorce. »"
Et dans un autre récit : "Il lui a ordonné de la divorcer."

Si la femme n'aime plus du tout son mari, au point de ne plus pouvoir le supporter et remplir ses devoirs envers lui, il est du droit de la femme de demander au Juge le divorce.

Dans un pays non musulman, en l'absence de Juge musulman ["Cadi"], il faut organiser plusieurs médiations avec l'Imâm de la mosquée (ou la personne qu'il aura nommé pour remplir cette fonction). En cas d'échec, l'accord de l'Imâm peut forcer le mari à répudier sa femme. Peut s'ensuivre alors la procédure de divorce civil. Si la procédure du pays non musulman porte atteinte à une seule des règles de la Voie islamique ["Sharî‘a"] concernant le divorce musulman, alors les deux membres du couple divorcé doivent se forcer à les appliquer eux-mêmes, avec le soutien des anciens de la Communauté qui détiennent une certaine autorité morale.

9.4. Période d'attente / délai de viduité ["al-‘ida"] de la femme divorcée ou veuve

La prononciation du divorce par le mari ne peut pas avoir lieu quand sa femme a ses menstrues :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1627] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) :
"« Au temps du Messager de Dieu (qpssl), j'ai divorcé ma femme pendant la période de son écoulement menstruel. Alors ‘Umar Ibn al-Khattâb est allé s'en informer auprès du Messager de Dieu (qpssl) qui lui a dit : « Ordonne-lui (à ‘Abd Allâh) de la ramener chez lui et de la garder jusqu'à ce qu'à la fin de la prochaine période menstruelle et de sa purification. Alors, il pourra, s'il le veut, soit cesser de la divorcer, soit la divorcer sans la toucher. C'est le délai de viduité que Dieu, Puissant et Grand a ordonné de respecter avant de divorcer les femmes. » »"

Selon certaines conditions, la femme doit respecter un délai de viduité avant de pouvoir contracter un nouveau mariage :

9.4.1. La règle de base : 3 périodes menstruelles

Sourate 2, verset 228
"Les femmes divorcées sont tenues d’observer un délai d’attente de trois périodes menstruelles. [...]"

La règle générale de base est l'attente de trois périodes de menstrues. Cela permet, en plus de savoir si la femme est enceinte (et donc être certain de l'origine paternelle de l'enfant en cas de remariage immédiat après le divorce), de s'assurer que la mésentente nécessite rééllement une séparation ou qu'elle peut être surmontée par un arrangement trouvé durant cette période.

9.4.2. Pour un mariage non "consommé" : pas de délai de viduité

Sourate 33, verset 49
"Ô vous qui croyez ! Si vous épousez des Croyantes et qu’ensuite vous les répudiez, avant d’avoir consommé le mariage, vous n’avez pas le droit de leur imposer une période de viduité. Accordez-leur un don de consolation et rendez-leur honnêtement la liberté."

Pour le cas particulier où il n'y a pas eu rapports intimes avec l'épouse, aucun délai d'attente n'est à respecter. Cela nous prouve que la fixation du délai de viduité a un rapport avec la détection d'une éventuelle grossesse mais aussi avec les liens sentimentaux supplémentaires qui lient ceux qui ont déjà partagé des rapports intimes.

9.4.3. Pour une femme qui n'est plus féconde : 3 mois

Sourate 65, verset 4
"La période d’attente pour celles de vos femmes qui ont atteint l’âge de la ménopause sera de trois mois, pour plus de sûreté. Il en est de même pour celles qui n’ont pas encore atteint l’âge de la puberté. Quant à celles qui sont enceintes, la période de viduité prendra fin pour elles avec leur accouchement. Quiconque craint Dieu trouvera une grande facilité dans ce qu’il entreprend."

Pour le cas particulier où l'épouse est ménopausée, le délai d'attente de 3 mois permet de s'assurer tout de même que la mésentente nécessite rééllement une séparation.

9.4.4. Pour une femme enceinte : jusqu'à l'accouchement

Sourate 65, verset 4
"La période d’attente pour celles de vos femmes qui ont atteint l’âge de la ménopause sera de trois mois, pour plus de sûreté. Il en est de même pour celles qui n’ont pas encore atteint l’âge de la puberté. Quant à celles qui sont enceintes, la période de viduité prendra fin pour elles avec leur accouchement. Quiconque craint Dieu trouvera une grande facilité dans ce qu’il entreprend."

9.4.5. Lors du décès de l'époux : 4 mois et 10 jours

Sourate 2, verset 234
"Les femmes qui ont perdu leurs maris sont tenues d’observer une période de viduité de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, vous n’êtes plus responsables de la manière dont elles disposeront honnêtement d’elles-mêmes. Dieu est bien Informé de ce que vous faites."

En cas de décès du mari, la veuve doit attendre 4 mois et 10 jours (128 jours) avant de répondre aux premières sollicitations de mariage. Cela lui permet de faire son deuil et de ne pas prendre une décision sous le coup de l'émotion et du vide affectif créé par le décès de son époux.
De plus, le mari doit laisser dans son testament de quoi subvenir aux besoins de sa veuve pendant au moins un an.

Sourate 2, verset 240
"Il est recommandé à ceux d’entre vous qui sont mariés d’assurer, avant de mourir, à leurs femmes, par testament, leur entretien pendant une année au domicile conjugal, sans risque d’en être expulsées. Mais si elles le quittent de leur propre gré, alors aucun reproche ne vous sera fait pour la manière dont elles disposeront honnêtement d’elles-mêmes. Dieu est Puissant et Sage."

Ainsi nous voyons que l'islam consacre à la stabilité familiale une sérennité financière qui laisse à la veuve un large espace de manoeuvre entre la durée de son deuil obligatoire (4 mois et dix jours) et la pension due à la mort de son mari (12 mois) afin qu'elle puisse choisir, en toute sérennité un futur mari qui entretiendra financièrement son foyer tout en ayant la sécurité d'un domicile assuré.

9.4.6. La femme divorcée 3 fois : jusqu'à son remariage et son divorce sans "calcul"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1581] dans son chapître 17 - "La divorcée à trois reprises par la parole, et qui reste interdite à son premier mari jusqu'à ce qu'elle se remarie à un autre homme et jusqu'à ce qu'elle soit séparée de celui-ci après son délai de viduité" rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Un jour, la femme de Rifâ‘a est entrée chez le Prophète (qpssl) et elle lui a dit : « Je vivais chez Rifâ‘a avant d'être divorcée et d'être remariée à ‘Abd er-Rahmân Ibn az-Zubayr qui a un habit dont la bordure n'est pas encore tissée. » Alors le Messager de Dieu (qpssl) lui demanda en souriant : « Voudrais-tu retourner chez Rifâ‘a ? (non), pour que tu dégustes la douceur de son miel [c'est à dire avoir des rapports sexuels avec lui] et pour qu'il déguste la douceur de ton miel ? » A ce moment-là, Abû Bakr était présent chez lui tandis que Khâlid attendais à la porte la permission de rentrer. Il lui cria : « Ô Abû Bakr ! N'entends-tu pas ce que celle-ci (la femme de Rifâ‘a) dit publiquement chez le Messager de Dieu (qpssl) !? » »"

D'après l'avis le plus juste, si le mari répudie, par la parole et sous l'effet de la colère, 3 fois son épouse au même moment, cela n'est considéré que comme un seul divorce islamique et non 3. De plus toute répudiation non réalisée dans les règles islamiques (prononcée pendant les périodes menstruelles et/ou sans période de viduité et/ou sans la présence de 2 témoins) n'est pas considéré comme un divorce islamique. C'est un divorce innové qui nécessite un repentir sincère mais n'implique aucune conséquence légale au niveau de la Loi islamique ["Sharî‘a"].

9.5. La pension alimentaire et le droit de garde

La femme divorcée en islam a la préférence quant au droit de garde des enfants s'il y a conflit sur ce sujet (l'arrangement à l'amiable étant meilleur) car leur éducation est son devoir. Le mari, quant à lui, concerve le devoir de subvenir à leurs besoins même après le divorce en leur versant une pension alimentaire convenable et selon ses moyens.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#2276] rapporte d'après ‘Amr Ibn Chu‘ayb (qdssl), d'après son père, d'après son grand-père (qdsseux2) que ‘Abd Allâh Ibn ‘Amr Ibn al-‘Âs (qdssl) a relaté qu'une femme a dit :
"« Envoyé de Dieu ! Mon enfant que voici, je l'ai porté dans mon ventre, je l'ai nourri de mon sein, je l'ai tenu sur mes genoux. Son père m'a répudiée et il veut me l'arracher. »
Le Prophète (qpssl) lui répondit : « Tu as plus de droits de le garder, tant que tu ne t'es pas remariée. »"

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], ‘Abd ar-Razzâq (qdssl) [al-Musannaf #12601] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl), que ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) répudia sa femme des Ansâr, la mère de son fils ‘Âsim. Puis, il la rencontra au marché Mahsir (entre Qubâ' et Médine) alors qu'elle portait l'enfant qui était désormais sevré et capable de marcher. Il le pris par le bras pour l'arracher à sa mère, se disputant avec elle pour l'avoir, jusqu'à faire mal à l'enfant qui se mit à pleurer. Il dit :
"- « J'ai plus de droits sur mon fils que toi ! »
Ils portèrent leur différent devant le calife du Messager Abû Bakr qui donna la garde de l'enfant à sa mère en disant à son père :
« Son souffle, son lit, son giron, valent mieux que toi pour lui, jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour choisir lui-même. »"

10. La contraception et l'avortement tolérés : les conditions

Sourate 32, versets 7 et 8
"Puis Il a établi sa descendance d'un extrait d'eau (d'apparence) vile.
Puis Il l'a façonnée ; puis Il a soufflé en lui de Son esprit. Et Il a fait pour vous l'ouïe, et la vue, et le coeur. Mais vous (en) êtes bien peu reconnaissants !"

L'homme est crée de quelque chose de vile puis Dieu (qsE) lui insuffle de Son esprit (l'âme), les Dires du Prophète (qpssl) précisent à quel moment à lieu l'affectation de l'âme à l'embryon.

Dire divin [« hadîth qudsi »], d'après ‘Abd Allâh (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Chacun de vous est conçu dans le ventre de sa mère pendant 40 jours. Ensuite il se transforme en une adhérence pendant une période semblable. Ensuite, il se transforme en une bouchée de chair pendant une période semblable. Puis Dieu – qu'Il soit exalté- lui envoie l'ange qui insuffle l'esprit en lui et il reçoit quatre ordres : on détermine ses subsistances, sa durée de vie et son vécu heureux et malheureux, Par celui dont il n'y a d'autre dieu que Lui ! L'un de vous ne cesse d'oeuvrer selon l'oeuvre propre aux gens dévoués au Paradis jusqu'à ce qu'il ne reste entre lui et le Paradis que la distance d'un empan. Ce qui est inscrit dans le livre de la destinée intervient alors et il oeuvre selon l'oeuvre des gens voués à l'Enfer et il y sera jeté. De même, l'un de vous ne cesse d'oeuvrer selon l'oeuvre propre aux gens voués à l'Enfer jusqu'à ce qu'il ne reste entre lui et le Paradis que la distance d'un empan. Ce qui est inscrit dans le livre de la destinée intervient alors et il oeuvre selon l'oeuvre des gens voués au Paradis et il y entrera. »"

Ainsi Dieu (qsE) rajoute au Coran, par la parole de son Prophète (qpssl) une précision dans notre création : l'âme est insufflée après 3 périodes de 40 jours chacune c'est-à-dire 120 jours après la conception. Ainsi un avortement 4 mois après la conception est considéré par Dieu (qsE) comme un meurtre (et sera donc comptabilisé comme tel le Jour du Jugement).

Par contre le contrôle des naissances n'est pas interdit (bien que Dieu [qsE] se charge de nourrir tout enfant qui naisse) ni l'avortement avant les 4 mois suivants la conception pour des raisons valables.
Tout autre moyen de contraception qui remplit cette condition est donc légal pour le musulman : préservatifs, stérilet, pilule, etc...

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) a dit :
"Je demandai au Prophète quel était le péché le plus grave aux yeux de Dieu et il me répondit : « C'est que tu Lui donnes un associé, car c'est Lui qui t'a créé ». – « Certes, repris-je, cela est grave. Et quel est le péché qui vient en second lieu ? ». – « C'est, répliqua-t-il, de tuer ton enfant dans la crainte de partager ta nourriture ». – « Et quoi encore ? », redemandais-je. – « De forniquer avec la femme de ton voisin », répondit-il »"

Le Prophète (qpssl) décourageait néanmoins l'avortement pour des raisons économiques : que ce soit celui qui est pauvre et qui craint que le nombre de ses enfants ne réduise encore plus ses ressources ou pour celui qui a déjà de quoi subvenir aux besoins de sa famille mais qui craint qu'une nouvelle naissance fragilise cet équilibre financier.

Sourate 6, verset 151
"Dis-leur : "Venez donc que je vous énumère ce que Dieu vous a interdit : c'est de Lui associer de fausses divinités, de ne pas traiter vos père et mère avec bonté, de tuer vos enfants par crainte de pauvreté, car c'est Nous qui vous pourvoirons, vous et eux, de moyens de subsister ; c'est de commettre des turpitudes apparentes ou cachées, d'attenter, sauf pour une juste cause, à la vie d'autrui que Dieu a déclarée sacrée. Voilà ce que votre Seigneur vous a recommandé et que vous ferez bien de méditer."

Sourate 17, verset 31
"Ne tuez pas vos enfants par crainte de la misère. C'est Nous qui leur donnons de quoi vivre ainsi qu'à vous-mêmes, car les tuer est un crime abominable."

Accepter tous les enfants que Dieu (qsE) nous donne, c'est s'en remettre entre Ses mains quant aux moyens de subvenir à leurs besoins. Il s'agit donc d'un acte de grande piété.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1589] rapporte que Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) raconte :
"« Au temps du Messager de Dieu (qpssl), nous couchions avec nos femmes en éjaculant à l'extérieur. Alors, une fois informé sur notre démarche, le Messager de Dieu (qpssl), ne nous a pas interdit de nous comporter de la sorte. »"

11. Les règles de l'éducation islamique des enfants

Dire [« Hadîth »], Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#1383] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"Lorsque meurt le fils d'Adam, ses oeuvres s'interrompent, à l'exception de trois d'entre elles : Une aumône courante (qui profite toujours aux gens), uns Science utile aux gens et un enfant pieux qui invoque Dieu en sa faveur."

Quelles est la guidée islamique qui permet d'arriver à éduquer ses enfants afin qu'ils soient, après notre mort, encore source de bienfaits pour notre Jugement en continuant à invoquer Dieu (qsE) en notre faveur ? En effet les invocations ont plus de chances d'être acceptées si elles sont faites par un Croyant pieux.

11.1. L'importance du choix de la mère (et du père)

11.2. L'importance du choix du prénom de l'enfant

11.3. La douceur et la patience du Prophète (qpssl) avec les enfants

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5468] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) que :
"« On amena une fois au Messager de Dieu (qpssl) un enfant pour [le bénir] en lui massant le palais [avec une datte] mais celui-ci urina sur les vêtements du Prophète (qpssl). Il demanda alors de lui apporter de l'eau qu'il versa ensuite sur la tache d'urine. »"

Combien d'entre nous se seraient mis en colère contre le petit garnement ? Mais l'enfance a ses excuses, l'auto-contrôle de son corps n'est pas encore acquis ainsi que les règles de bienséance en communauté. Les enfants nécessitent donc notre douceur et notre patience pendant cette période d'apprentissage des règles de vie.

11.4. Leur apprendre la Prière et le Jeûne progressivement avant que cela ne leur devienne obligatoire

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd et Nawawî (qdsseux2) [#301] rapportent d'après ‘Amrû Ibn Chu‘aïb (qdssl), selon son père et son grand père que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Ordonnez à vos enfants de faire la Prière dès l'âge de 7 ans, frappez-les -s'ils ne l'accomplissent pas- à l'âge de 10 ans. Ne les faites pas coucher dans le même lit."

L'obligation des parents : les inciter à Prier à partir de 7 ans, les corriger/punir s'ils ne la font pas à 10 ans.

L'obligation de l'enfant : la Prière puis le Jeûne deviennent obligatoire à partir de l'âge de raison c'est à dire la puberté. La puberté s'identifie soit par l'apparition des poils (pubiens, moustache, barbe, sous les aisselles), soit par la constation de rêves érotiques provoquant l'éjaculation, soit par l'arrivée de la 15ème année de l'enfant ou encore la détection par ses parents de sa capacité à distinguer entre le bien et le mal.

Nous voyons donc que l'apprentissage de la Prière est antérieur à l'âge auquel l'enfant qui la néglige commet un péché (il devient alors responsable de ses actes devant Dieu - qsE). En effet, il est plus difficile d'obliger son enfant à prier ses 5 Prières obligatoires au moment de la puberté que s'il a été progressivement amené à pratiquer plus tôt une, puis deux, puis trois, puis quatre puis cinq Prières quotidiennes. Cette éducation anticipée protège l'enfant de commettre des péchés une fois responsable.

Mais l'apprentissage de le Prière doit être la suite de l'apprentiss de 3 choses qui lui sont prioritaires, tel que Dieu (qsE) nous l'enseigne de la bouche de Luqmân (slp) :

  1. L'importance de la reconnaissance de l'Unicité divine ["at-Tawhîd"] et la mise en garde contre l'injustice de Lui associer quoi que ce soit ["ash-Shirk"] car la créature ne peut se passer du Créateur que ce soit dans cette vie ou au moment du passage dans l'autre vie- alors que Lui se passe aisément de toute reconnaissance ;

    Sourate 31, versets 12 et 13
    "Nous avons donné, en vérité, la sagesse à Luqmân, en lui disant : "Sois reconnaissant envers Dieu ! Car quiconque est reconnaissant l'est à son propre avantage ; tandis que celui qui se montre ingrat, Dieu Se passera volontier de sa gratitude, car Il est le Seul Digne de louange.
    Luqmân exhorta un jour son fils en lui disant : "Mon cher fils ! N'attribue aucun associé à Dieu, car le polythéisme est un crime abominable !""

  2. L'importance de la bienveillance envers les parents qui est liée à la reconnaissance de l'Unicité divine ["at-Tawhîd"] mais ne peut aller à son encontre ;

    Sourate 31, versets 14 et 15
    "Nous avons recommandé à l'homme d'être bienveillant à l'égard de ses parents, car sa mère a enduré de multiples souffrances en le portant dans son sein, en le mettant au monde et en l'allaitant deux années durant jusqu'au sevrage. Sois donc reconnaissant envers Moi et envers tes parents ! C'est vers Moi que se fera votre retour.
    Mais s'ils exercent sur toi une contrainte pour t'amener à M'associer des divinités dont tu n'as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas, tout en continuant à te comporter envers eux en ce Bas-Monde de façon convenable. Suis en cela la voie de celui qui revient repentant vers Moi, car c'est vers Moi que se fera ensuite votre retour, et Je mettrai alors chacun de vous en face des oeuvres qu'il aura accomplies."

  3. La toute puissance divine à Qui rien n'échappe dans Son Royaume et devant Qui toute âme sera jugée au Jour du Jugement ;

    Sourate 31, verset 16
    "Ô mon cher fils !, ajouta Luqmân, toute faute, fût-elle du poids d'un grain de moutarde dissimulé dans un rocher, dans les Cieux ou dans la Terre, Dieu le mettra en pleine lumière, car Dieu est Subtil et parfaitement Informé."
  4. Et enfin seulement l'acquitement de la Prière associée à la bonne parole et à l'humilité.

    Sourate 31, versets 17 à 19
    "Ô mon cher fils ! Observe la Prière, recommande le Bien et déconseille le Mal ! Supporte avec patience les maux qui peuvent t'atteindre ! Telle est la résolution à prendre et dont tu ne devras jamais te départir.
    Ne prends pas un air arrogant en abordant tes semblables ! Ne te dandine pas avec insolence dans ta démarche ! Dieu n'aime pas les insolents pleins de glorioles.
    Sois modeste dans ta démarche ! Baisse la voix quand tu parles, car le plus horrible des cris est bien le braiment de l'âne !""
11.5. Quant les séparer dans le lit et protéger leur pudeur du regard ? L'âge de responsabilité

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd et Nawawî (qdsseux2) [#301] rapportent d'après ‘Amrû Ibn Chu‘aïb (qdssl), selon son père et son grand père que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Ordonnez à vos enfants de faire la Prière dès l'âge de 7 ans, frappez-les -s'ils ne l'accomplissent pas- à l'âge de 10 ans. Ne les faites pas coucher dans le même lit."

L'obligation des parents : la séparation des garçons et des filles dans des chambres séparées devient obligatoire à partir de l'âge de raison c'est à dire la puberté. La puberté s'identifie soit par l'apparition des poils (pubiens, moustache, barbe, sous les aisselles), soit par la constation de rêves érotiques provoquant l'éjaculation, soit par l'arrivée de la 15ème année de l'enfant. Chacun et chacune protège ainsi sa pudeur de ses frères et soeurs. En fait il faudrait commencer à les séparer à partir de 10 ans.

Il est interdit de faire de dormir dans un même lit deux garçons ou deux filles ensemble. Cela protège des tentations homosexuelles.

12. Les Savants contemporains et le mariage

Ce qui suit est un entretien avec Umm ‘Abd Allâh, la femme de Cheikh, Muhammad Ibn Salih al-‘Uthaymin (qdlfm). Cette interview a été réalisée par la soeur Maha Bint Hussein ash-Shammari et publiée dans le "Magazine al-Mutamayyizah," Riyad, Royaume de l'Arabie Saoudite ; Edition No. 45, Ramadân, 1427.
Traduit par l'Equipe Alminhadj.fr
"Question 46 : Est ce que le Cheikh (qdlfm) fut marié à quelqu'un d'autre que vous, et combien de femmes avait t-il ?
Réponse : Non, le Cheikh (qdlfm) n'était pas marié à une autre que moi. Il était marié à deux femmes avant moi, la première mourut, et Dieu (qsE) n'a pas voulu que le second mariage persiste.
Question 47 : Nous avons besoin d'un conseil de votre part pour les hommes qui ont plus qu'une femme.
Réponse : La justice... la justice... la justice."

Conclusion
* Bâtir son mariage sur des fondations solides

Sourate 9, verset 109
"Lequel vaut mieux ? Celui qui a fondé son édifice sur la piété et l'agrément de Dieu ou celui qui a fondé son édifice sur le bord d'un précipice prêt à s'écrouler en l'emportant dans le Feu de la Géhenne ? Dieu ne guide jamais les infidèles."

Le mariage islamique, bâti sur sur les solides fondations de la piété et de l'agrément de Dieu (qsE), est garant de l'issue favorable dans l'Autre Vie alors que l'union illicite est une fondation bien fragile qui mène à l'issue défavorable dans l'Autre Vie. Que chacun fasse son examen de conscience, se repente sincèrement de ses éventuels péchés passés et patiente dans l'épreuve (s'il/elle ne le peut pas, qu'il/elle divorce) et ne s'en prenne, pour ses malheurs, qu'à ses mauvais choix passés. Les épreuves dans cette Vie liées à une union non licite sont le châtiment divin pour le rebelle. Qu'il meurre repentant et sa patience sera récompensée, qu'il meurre insouciant et... sa punition ne saurait tarder.

* Se contenter de peu et oeuvrer pour l'Au-Delà

Face au matérialisme omniprésent dans les société occidentales d'aujourd'hui, il est bon de rappeler que le Croyant et la Croyante doivent se contenter des biens que Dieu (qsE) leur a octroyé, combattre leur nature envieuse des avantages d'autrui et mettre au plus haut niveau de leurs objectifs dans leur couple le rappel que cette vie n'est qu'un passage et non pas une fin en soi. Ainsi le couple musulman est préservé de beaucoup de sources de frictions entre époux et épouse sur le sujet des biens matériels. Cet effort est un effort permanent et il est alimenté par une pratique religieuse régulière et un apprentissage du Livre en profondeur qui permet un Rappel ["Dikhr"] permanent.

Sourate 33, verset 64 à 66
"Dieu maudit les impies et les voue à l'Enfer,
où leur séjour sera éternel, sans qu'ils puissent trouver ni allié ni protecteur.
Le Jour où leurs visages seront tournés et retournés dans le Feu, ils s'écrieront : "Quel regret de n'avoir pas obéi à Dieu et de ne pas avoir obéi au Prophète !""

Sourate 17, versets 13 et 14
"Nous avons rendu tout homme responsable de sa destinée et, le Jour de la Résurrection, Nous lui présenterons un livre qui sera, sous ses yeux, étalé.
"Lis ton livre ! Aujourd'hui, tu seras seul à te demander des comptes.""

Sourate 3, versets 12 à 14
"Les hommes (estiment) belle une vie de plaisirs (avec) des femmes et des enfants, et de lourds amoncellements d'or et d'argent, des chevaux bien nourris, des troupeaux et des champs. Ce sont là des jouissances pour la vie de ce monde. Mais Dieu ! C'est auprès de Lui qu'est le meilleur recours.
Dis : « Est-ce que nous vous annoncerons quelque chose de meilleur que cela ?
» Pour ceux qui craignent (Dieu), il y a auprès de leur Seigneur des jardins, sous lesquels coulent des ruisseaux. Ils y demeureront toujours. (Il y aura pour eux) des femmes pures et les faveurs de Dieu. Dieu regarde (Ses) serviteurs,
Qui disent : « Notre Seigneur ! En vérité, nous croyons ! Pardonne-nous nos péchés ; préserve nous du châtiment du feu. »"

Il y a de nombreux exemples parmi la meilleure génération de ce détachement des choses de ce Bas-Monde et notamment les difficultés rencontrées par la maison du Prophète (qpssl) qui vécut des moments alimentairement difficiles (pas de plat chauffé pendant 3 mois) sans qu'aucun membre de sa nombreuse maison (9 foyers à ce moment là) ne s'en pleigne ni ne délaisse ses obligations vis-à-vis de Dieu (qsE).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#2069] rapporte d'après Qatâda (qdssl) qu'Anas Ibn Mâlik (qdssl) [rapporte] s'été rendu chez le Prophète (qpssl) et lui avait apporté du pain d'orge et de la graisse rance ; et que le Prophète (qpssl) avait mis en gage, à Médine, une cuirasse chez un Juif, et pris de lui de l'orge pour les siens. Et je l'ai entendu dire, ajoute Anas Ibn Mâlik (qdssl) :
"« Il ne reste chez la famille de Mohammed (qpssl) même pas un sa'* de froment et de grains » ; et ce bien qu'il avait neuf femmes."

* Unité de mesure équivalente à 1,25 Litres d'eau (c'est à dire 1 sâ' soit 5 "mudd") soit 1,25 kg de céréales.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1499] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) l'a pris par les épaules et lui a dit :
Sois dans la vie présente comme si tu étais un étranger ou un voyageur. » Et ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar ajoutait : « Si tu es le soir, n'attends pas le matin, et si tu es le matin n'attends pas le soir. Garde de ta santé pour ta maladie et de ta vie pour ta mort. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) rapportent que ‘Amr Ibn al-Hârith (qdssl), le frère de la Mère des Croyants Djuwayriyya (qdsse), a dit :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) n'a laissé (en héritage) que ses armes, sa mule et une terre qu'il avait désignée comme Aumône. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl), Abû Dâwûd (qdssl) et an-Nasâ‘î (qdssl) rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) n'a laissé ni dinar, ni dirham ni brebis ni chameau. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"« Nous, famille de Mohammed (qpssl), demeurions un mois sans allumer de feu. Nous n'avions que des dattes et de l'eau. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl),Tirmidhî (qdssl) [#2358 dans "al-Zahd"] et Ibn Mâdjah (qdssl) rapportent que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"« La famille de Mohammed (qpssl) ne s'est guère rassasiée de pain d'orge deux jours de suite jusqu'à ce que le Messager de Dieu (qpssl) ne fut rappelé à Dieu. »"

Au contraire, ils ont patienté, sachant très bien qu'après la difficulté survient la facilité et que la récompense pour l'acceptation d'un destin parfois éprouvant n'est pas de ce monde mais sera éternel après la résurrection.

Sourate 2, versets 151 à 157
"C'est ainsi que Nous avons envoyé un Prophète choisi parmi vous, qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous apprend le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ignoriez.
Souvenez-vous de Moi, Je me souviendrai de vous ! Soyez reconnaissants envers Moi ! Ne soyez pas ingrats !
Ô Croyants ! Cherchez du réconfort dans la patience et la Prière ["Salât"] ! Dieu est, en vérité, avec ceux qui savent s'armer de patience.
Ne dites pas de ceux qui sont tombés au service de Dieu qu'ils sont morts, car ils sont bien vivants, mais vous n'en avez pas conscience.
Certes, Nous vous soumettrons à quelques épreuves en vous exposant de temps à autre à la peur et à la faim, en vous faisant endurer quelque pertes dans vos biens, dans vos personnes et dans vos récoltes. Mais tu [Prophète] peux annoncer une heureuse issue à ceux qui souffrent avec patience ;
à ceux qui, lorsqu'un malheur les touche, disent : "Nous sommes à Dieu et c'est à Lui que nous ferons retour !"
C'est sur ceux-là que Dieu étendra Sa Bénédiction et Sa Miséricorde, et ce sont ceux-là qui sont dans le droit chemin."

Ne soyons pas de ceux qui ont oublié que cette vie n'est qu'un passage éphémère qui prépare une éternité bien meilleure :

Sourate 7, versets 24 et 25
""Descendez, dit le Seigneur. Vous serez ennemis les uns des autres sur Terrevous trouverez un séjour et une jouïssance temporaires."
Et Il ajouta : "C'est là où vous vivrez ; c'est là où vous mourrez et c'est de là qu'on vous fera sortir un Jour !""

Sourate 87, versets 16 et 17
"Mais, hélas ! Vous donnez la préférence à la vie de ce monde,
alors que la vie future est meilleure et plus durable."

* Méditer les derniers instants du Messager de Dieu (qsE)

Pour finir sur une note particulière, la mort du Messager de Dieu (qpssl) est chargée d'un ultime message tout à fait significatif :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4449] rapporte d'après Abû Amru (qdssl) –l'affranchi de  ‘Âïcha (qdsse)- que la Mère des Croyants   ‘Âïcha (qdsse) disait :
Une des faveurs que Dieu m'a accordée est que le Messager de Dieu (qpssl) mourrut chez moi le jour qu'il me consacrait, [sa tête] était entre ma poitrine et mon menton, et que Dieu a mélangé sa salive et la mienne au moment de sa mort. ‘Abd Ar-Rahmân, tenant à la main du Siwâk, entra chez moi au moment où je soutenais le Messager de Dieu (qpssl). Remarquant que le Prophète (qpssl) regardait ce Siwâk, je compris ce qu'il désirait. Je lui dis alors : « Veux-tu que je te l'apportes ? » De la tête, il me fit signe que oui. En effet, je le lui remis, mais il était trop dur pour lui. « Veux-tu, lui dis-je, que je te le rende moins dur ? » De nouveau, d'un geste de la tête, il me fit signe que oui. Je lui attendris le Siwâk [et le lui remis]. Il s'en servit pour se curer les dents ; puis, ayant près de lui une petite outre – ou : un gros vase, le doute vient de ‘Umar -, il se mit à introduire les mains dans l'eau et à se les passer sur le visage ; il disait en outre : « Nul dieu que Dieu, la mort a ses vertiges ! » Après quoi, il leva la main et [resta à répéter] : « Dans la Compagnie la plus élevée ! », et ce jusqu'au moment où il rendit l'âme et laissa tomber sa main. »"

L'ultime enseignement du Messager de Dieu (qpssl) eut lieu au seuil de sa mort. Un message chargé d'affection et d'amour. Est-ce là la mort de quelqu'un qui a été injuste, dominateur et violent avec son épouse ou celle d'un mari aimant, tendre et aimé ? Suivons-le !

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

« Seigneur ! Gloire et louange à Toi !
Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Toi !
Je Te demande pardon et je me repens auprès de Toi »
« Subhânaka l-lâhumma wa bi-hamdika.
Ashaduan lâ ilâha illâ anta,
astarghfiruka wa atûbu ilayka »

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix (Alayhim salam) ;
15. Fardh Kifâyah - Obligation collective : si une partie de la Communauté se charge de cette obligation, le reste en est exemptée. Si personne ne s'en charge, l'ensemble de la Communauté commet un péché.