Musulman "pratiquant", ce terme a-t-il un sens ?

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

Introduction ;
1. Dieu (qsE) est un Juge Juste et Il S'est interdit l'injustice ;
2. Explications de quelques ahadith sur la prédestinée qui pourraient porter à confusion ;
   2.1. Une vie d'adoration punie à cause d'une chatte morte de faim ;
   2.2. Une vie dépravée récompensée grâce à un chien assoiffé ;
   2.3. Une vie de meurtre récompensée par un repentir sincère ;
   2.4. La dernière oeuvre fait ressortir le contenu des coeurs ;
   2.5. Il faut oeuvrer tout de même car le destin a une fonction bien précise ;
3. Un Prophète (qpssl) élu en toute justice sur ses qualités exceptionnelles ;
4. Une Sunna à appliquer pour mériter le Paradis : la sincérité ne suffit pas ;
Conclusion.

Des innovations dans la Croyance ["‘Aqida"] virent le jour, dès le 2^ème siècle de l'Hégire, sur le postulat que, puisque Dieu (qsE) a tout créé, et notamment nos bonnes oeuvres tout autant que nos péchés, alors il ne sert à rien d'oeuvrer et que les âmes ne seront jugées que sur les intentions et sur le contenu des coeurs. Si l'innovation dans les actes cultuels ["al-‘Ibâdat"] annulent ces derniers, les innovations dans la Croyance ["‘Aqida"] sont bien plus graves car elles annulent l'Attestation de Foi, seule indispensable pour l'accès au Paradis.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#1647] rapportent que d'après la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Quiconque accomplit ce qui est contraire à notre ligne de conduite, se verra rejeter ce qu'il aura accomplit. »"

Cette innovation est toujours d'actualité puisque les musulmans semblent se diviser, pour les non musulmans, en musulmans dits "modérés" (qui se contentent de se déclarer musulmans sans même se conformer à la Prière journalière) et musulmans dits "pratiquants" voire "fondamentalistes" (qui "osent" oeuvrer dans le but d'obtenir le Paradis en pratiquant assidument les 5 Piliers de l'islam et en s'éloignant des interdits divins). Cette position est d'ailleurs médiatiquement soutenue par un grand nombre d'intellectuels musulmans qui semblent vouloir séduire l'occident avec leur islam "light", purgé de nombreuses obligations et Lois.

Des explications savantes, plus ou moins faciles à comprendre par les gens du commun, ont vu le jour chez les Savants défenseurs de l'islam et de la Foi (que Dieu les récompense) dès l'apparition de ces innovations. Nous nous proposons ici, tout simplement, de démontrer la nullité du postulat innovateur à l'aide d'un seul mot du Coran -qu'ils disent suivre- : un des 99 Noms de Dieu (qsE).

Le 29^ème Nom de Dieu est al-Hakam - Le Juge, l'Arbitre, Celui qui décide, tranche ou prononce.

Sourate 6, verset 114
"Chercherais-je un autre Juge que Dieu, Lui qui vous a envoyé ce Coran d'une si belle ordonnance ? Ceux qui ont déjà reçu l'Écriture savent qu'il émane en toute vérité de Ton Seigneur. Ne te laisse pas gagner par le doute."

Les Savants nous expliquent que ce Nom à plusieurs sens :

1. Il est le plus Sage dans Ses Jugements, que cela concerne (1) les Lois qu'Il a légiférées pour les humains ["Sharî‘a"] ou (2) le Destin, bon ou mauvais qu'Il a écrit pour chacun d'eux ;
2. Il atteint la perfection dans la Sagesse que ce soit (1) dans le pourquoi de la création de chaque chose (ex : l'harmonie de la création) ou (2) dans ce que va provoquer la chose créée (ex : le péché qui provoque le repentir).

Et le Roi du Jour du Jugement puniera comme il se doit les injustes, qui ne pourront ce jour là se soustraire aux conséquences de leurs actes,

Sourate 40, verset 18
"Avertis-les de l'échéance fatale du jour où les coeurs, terrifiés par l'angoisse, remonteront jusqu'à la gorge, et où les injustes ne trouveront plus ni ami intime ni intercesseur efficace."

Et la pire des injustices étant d'associer à Dieu (qsE) ce dont Il se passe, elle ne trouvera aucune miséricorde ni pardon, seulement l'Enfer pour l'éternité. Car quelle injustice plus innommable que celle de renier Celui qui nous a créé et qui subvient à tous nos besoins même quant on le renie ?

Sourate 22, verset 71
"Ils adorent en dehors de Dieu des divinités qu'Il n'a jamais accréditées et dont eux-mêmes n'ont aucune connaissance. Ces injustes ne bénéficieront d'aucun secours."

En effet Dieu (qsE) S'est interdit l'injustice et L'a interdite à Ses serviteurs :

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Muslim (qdssl) [#2963] et Nawawî (qdssl) [#24/42] rapportent qu'Abû Dharr (qdssl) raconte que le Prophète (qpssl) fit un discours qui lui fut inspiré de la part de Dieu -Puissant et Majestueux- :
"« Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdit l'injustice ["Dhulm"] à Moi-même et Je l'ai rendue interdite entre vous : ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous dans l'égarement à l'exception de ceux que J'ai mis sur la bonne voie. Demandez-moi donc de vous mettre sur la bonne voie ["Hudâ"] et Je le ferai.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous affamés à l'exception de ceux à qui J'ai donné leur nourriture. Demandez-Moi donc votre nourriture et Je vous la donnerai.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous nus à l'exception de ceux que J'ai vêtus. Demandez-Moi de vous vêtir et Je le ferai.
Ô Mes serviteurs ! Vous commettez des fautes la nuit et le jour, et c'est moi qui pardonne toutes les fautes. Demandez Mon Pardon et Je vous le donnerai.
Ô Mes serviteurs ! Vous ne sauriez réussir à Me faire du tord : Vous n'y parvendriez pas. Vous ne sauriez réussir à me rendre service : Vous n'y parvendriez pas.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous avaient dans le coeur toute la piété ["Taqwâ"] du plus pieux d'entre vous, cela n'ajouterai rien à Mon Royaume.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous avaient dans le coeur toute l'impiété ["Fudjûr"] du plus impie parmi vous, cela ne diminuerait en rien Mon royaume.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous se tenaient tous sur une même terre, si tous Me demandaient quelque faveur et si Je la donnais à tous ceux qui la demandent, cela ne diminuerait en rien ce que J'ai, pas plus que la mer dans laquelle on plonge une aiguille n'est diminuée pour cela.
Ô Mes serviteurs ! pour ce qui est de vos actions, Je me charge de vous les compter puis de vous les faire payer. Que celui qui trouve du bien adresse ses louanges à Dieu, mais celui qui trouve autre chose ne s'en prenne qu'à lui-même. »"

Sourate 2, verset 281
"Redoutez le Jour où vous serez tous amenés à comparaître devant Dieu, et où chacun sera largement rétribué selon ses oeuvres, sans subir la moindre injustice."

Il est donc un Juge Juste et le Mal ne provient pas de Lui mais de nous, en conséquence de nos actes !

Dieu (qsE) interdit même à ses Prophètes blessés de commettre l'injustice :

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Bukhârî (qdssl) [#3019] rapporte qu'Abû Hurayra (qdssl) a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« Piqué par une fourmi, l'un des Prophètes donna l'ordre de brûler la fourmillière. Alors Dieu lui révéla : « Une [seule] fourmi t'a piqué et tu brûles toute une communauté qui glorifie Dieu ? » »"

Car Il est jaloux de celui qui transgresse un de Ses interdits :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"Certes Dieu est jaloux et Sa jalousie se manifeste quand le fidèle commet ce qu'Il a interdit."

Et Il a ordonné à Ses serviteurs de combattre l'oppression sous quelque forme que ce soit, même si elle provient d'un musulman :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6952] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Soutiens ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. – Ô Messager de Dieu ! Demanda un homme, certes, je le soutiendrai opprimé mais comment le soutenir oppresseur ? – En l'empêchant d'opprimer. »"

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Muslim, Tirmidhî et Abû Dâwûd (qdsseuxt) rapportent d'après ‘Iyad Ibn Hammar (qdssl) ces paroles du Prophète (qpssl) :
"« Dieu m'a révélé ceci : Soyez humble, de façon à ce que personne n'opprime personne, et que personne ne se croit supérieur à personne ! »"

Ainsi, puisque Dieu (qsE) est un Juge Juste, comment pourrait-Il ne pas punir ceux qui font le Mal / commettent l'Injustice et ne pas récompenser ceux qui font le Bien / appliquent la Justice ? Une Loi divine allant contre ces faits évidents serait une flagrante injustice et serait donc contraire à ce à quoi Il s'est contraint : à savoir être un Juge Juste !
La prédestinée n'est connue que de Dieu (qsE) qui sait mieux que quiconque qui mérite Son Paradis et qui mérite Son Enfer, en fonction de son coeur et de son penchant naturel au Bien ou au Mal. Il guidera alors les bonnes âmes qui auront fait le choix de L'adorer comme il se doit et Il égarera alors les âmes injustes qui auront refusé de reconnaître Sa Grandeur.

Certains ahadith nous apprennent que les âmes seront jugées, non pas en fonction des oeuvres de leur vie mais en fonction de leur dernière oeuvre,

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6607] rapporte d'après Sahl Ibn Sa‘d (qdssl), qu'il y avait un homme qui prit part avec le Prophète (qpssl) à une expédition et qui combattit de la manière la plus farouche. Le Prophète (qpssl) le vit et dit :
"« Celui qui veut voir un homme faisant partie des gens du Feu, qu'il regarde ce que fera celui-là. »
Un des présents le suivit. L'homme resta combattre les Polythéistes de la manière la plus farouche jusqu'au moment où il fut blessé. Il précipita alors sa mort : il avait enfoncé la pointe de son épée au milieu de son sternum si bien qu'elle ressortit entre ses deux épaules. Le témoin alla vite auprès du Prophète (qpssl) et dit : « J'atteste que tu es le Messager de Dieu - et pourquoi lui demanda le Prophète (qpssl) ? - Tu as dit d'UnTel : « Celui qui veut voir un homme faisant partie des gens du Feu, qu'il regarde ce que fera celui-là. » Et cet homme était le plus farouche d'entre les musulmans dans le combat ; mais j'ai su qu'il ne mourrait pas sur cela. Lorsqu'il a été blessé, il a précipité sa mort en se suicidant. » Sur ce le Prophète (qpssl) dit : « Il arrive que l'homme oeuvre à l'instar des gens du Feu mais qu'il fasse partie gens du Paradis, et il arrive aussi qu'il oeuvre à l'instar des gens du Paradis mais qu'il fasse partie des gens du Feu. Car les oeuvres ne valent que par les derniers actes. »"

Cela veut-il dire qu'il ne sert à rien d'oeuvrer ? où bien est-ce des exceptions pour lesquelles Dieu (qsE) rend justice en dévoilant le contenu de leur coeur par un acte explicite au seuil de la mort ? Nous allons voir quelques exemples qui illustrent cela.

2.1. Une vie d'adoration punie à cause d'une chatte morte de faim

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#2365] rapporte d'après ‘Abd Allah Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Une femme avait martyrisé une chatte : elle l'avait enfermée, si bien qu'elle mourut de faim. Elle alla pour cela en Enfer. » Sauf erreur, (Dieu, ou : le Gardien de l'Enfer) lui dit : « Toi, tu ne l'as ni alimentée, ni abreuvée, alors que tu l'avais enfermée et tu ne l'as pas laissée aller librement pour qu'elle se nourrisse de petites bêtes sauvages. »"

Mais qu'avait-elle dans son coeur qu'elle dissimulait chez elle ? Un chat enfermé est le signe extérieur d'un coeur rongé qui cherche un bouc émissaire à torturer pour appaiser sa haine (cachée aux autres).

Sourate 2, verset 284
"Tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre appartient à Dieu. Que vous exprimiez donc ce que vous ressentez ou que vous le dissimuliez, vous aurez à rendre compte à votre Seigneur. Il pardonnera à qui Il veut et châtiera qui Il veut, car Sa Puissance n'a point de limite."

Sourate 3, verset 86
" Comment Dieu mettrait-Il dans la bonne voie des gens qui l'ont renié après avoir cru, après avoir proclamé la véracité du Prophète et avoir reçu tant de preuves irréfutables ? Dieu ne dirige pas les gens pervers dans la bonne voie."

Et combien sont ces adorateurs scrupuleux en apparence dont l'islam ne fait pas d'eux des êtres meilleurs ni dans le comportement ni dans la morale ? Ils sont malheureusement une majorité aujourd'hui et il ne faut pas s'étonner que l'état de la Communauté soit ce qu'il est.

2.2. Une vie dépravée récompensée grâce à un chien assoiffé

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2365] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Un jour où il faisait le tour d'un puit à de nombreuses reprises, un chien presque mort de soif se trouva brusquement en face de l'une des prostituées des Banû Israël. Alors, voyant ce chien, cette dernière se déchaussa et remplit d'eau sa chaussure afin d'en abreuver le chien. C'est pour cette raison que ses fautes furent pardonnées (par Dieu). »"

Comment Dieu (qsE) pourrait-Il ordonner aux Croyantes la chasteté et la pudeur et pardonner à une dépravée impudique ? Mais qu'avait dans le coeur cette prostituée ? Quelle bonté d'âme l'a poussée, vivant de la luxure, à remarquer un simple chien assoiffé ? Quelle bonté d'âme l'a poussée, marchandant son corps à travers son apparence à se déchausser en public ? Quelle bonté d'âme l'a poussée à s'abaisser à puiser de l'eau pour un simple chien sans en rechercher le moindre salaire ? Aurait-il été juste que cette bonté d'âme, souillée par une vie passée dans une communauté qui avait cessé de conseiller le Bien et d'interdire le blâmable, soit récompensée de l'Enfer éternel alors que de ses compatriotes elle fut la seule à assister cette vie mourrante en se moquant éperdument du "quand dira-t-on" ?

Que dire des musulmans qui prient à la mosquée et refusent systématiquement de donner ne serait-ce qu'un Euro à celles et ceux qui demandent l'Aumône pour manger ? Il ne s'agit pas de chien, ni de chat mais d'être humains ! Une prostituée généreuse vaudrait-elle mieux qu'eux et que leurs Prières de toute une vie auprès de Dieu (qsE) ?
Certes certain(e)s ont fait de la mendicité une véritable profession (l'oisiveté étant interdite en islam), choisissant volontairement de vivre aux crochets de la société. Il y a certainement une sagesse au fait que la meilleure des Aumônes soit celle qui est faite à notre proche famille que l'on connait le mieux. Ainsi si l'on donne l'Aumône à un mendiant que l'on ne connait pas, il est possible que ce dernier ne soit pas dans la nécessité absolue de mendier pour vivre. Peut-être conviendrait-il alors de mettre en place des structures associatives dont le but est la ré-insertion de ces gens, des associations qui redistribueraient les Aumônes à ceux qui en ont besoin et qu'elles connaitraient bien de par leur travail de terrain.
Toujours est-il que nous ne seront pas jugés sur l'utilisation de l'Aumône par celui qui l'aura demandée mais sur notre avarice, notre ignorance de la souffrance humaine et sur l'absence de solidarité à laquelle on aura contribué.

2.3. Une vie de meurtre récompensée par un repentir sincère

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#20] rapporte d'après Abû Sa‘ïd al-Khudriy (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Il y avait, parmi ceux qui vous ont précédé, un homme qui avait assassiné quatre vingt-dix-neuf personnes. il demanda qu'on lui indique le nom de l'homme le plus Savant de la terre afin de l'interroger sur la possibilité du repentir. On lui montra un ascète qui vivait retiré et il alla le trouver en lui disant : « J'ai tué quatre vingt-dix-neuf personnes ; est-ce que je peux me repentir ? » Il lui répondit : « Non ! », il le tua alors et atteint ainsi le chiffre de cent victimes. Il demanda de nouveau qu'on lui indique le nom de l'homme le plus Savant de la terre afin de l'interroger sur la possibilité de se repentir. On lui indiqua le nom d'un érudit qu'il alla trouver en lui répétant les mêmes propos. Cet érudit lui répondit : « Oui, et qui peut t'empêcher de te repentir ? », il ajouta : « Va vers telle contrée, tu y trouveras des gens qui adorent Dieu ; adore-Le avec eux et ne reviens plus vers ton pays, car c'est un mauvais pays. »
Il partit donc et, alors qu'il se trouvait à mi-chemin, la mort le rattrapa. Les Anges de la miséricorde et ceux du châtiment se le disputèrent. Les premiers dirent : « Il est venu le coeur repentant vers Dieu. » tandis que les autres dirent : « Il n'a jamais fait de bonne action. » Un Ange vint alors à eux sous l'apparence d'un être humain et ils le choisirent comme arbitre. Il leur dit : « Mesurez les distances entre les deux contrées, et celle qui sera la plus proche du terme de son parcours sera la sienne. » Ils mesurèrent donc les deux distances et trouvèrent qu'il était plus proche de la contrée vers laquelle il se dirigeait. Ce furent donc les Anges de la Miséricorde qui prirent son âme.
Et dans une autre version authentique, il est dit :
"Il était plus près d'une palme du village des vertueux et il fut considéré comme un de ses membres."
Et dans une autre version authentique, il est dit :
"Dieu inspira alors à une des contrées de s'éloigner et à l'autre de se rapprocher et dit : « Mesurez entre elles ! » Ils trouvèrent alors qu'il était plus près de la contrée où il voulait se rendre d'un empan et il fut pardonné."

Sourate 3, verset 129
"car tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre appartient à Dieu qui Seul peut absoudre qui Il veut et punir qui Il veut. Dieu est, en vérité, Plein de clémence et de miséricorde."

Sourate 3, verset 86 à 89
" Comment Dieu mettrait-Il dans la bonne voie des gens qui L'ont renié après avoir cru, après avoir proclamé la véracité du Prophète et avoir reçu tant de preuves irréfutables ? Dieu ne dirige pas les gens pervers dans la bonne voie.
Ceux-là ne pourront avoir pour rétribution que la malédiction de Dieu, des Anges et de tout le genre humain.
Ils en seront éternellement couverts et leur châtiment ne connaîtra ni adoucissement ni répit,
à l'exception de ceux d'entre eux qui, par la suite, se repentiront et s'amenderont, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

En effet, cet homme était égaré et violent dans un pays égaré loin de Dieu (qsE), il a commis des injustices puis a désiré se repentir et revenir à Dieu (qsE). Il a alors consulté un faux dévôt qui, par ignorance de la Miséricorde divine, lui a dit que son repentir, bien que sincère, vu la gravité de ses crimes, ne serait pas accepté. Or l'islam (le retour à la soumission à Dieu -qsE- est en effet le premier et le plus grand de tous les repentirs) est le rétablissement de la plus grande de toutes les justices et l'intention pure et sincère de revenir à Dieu (qsE) permet d'ouvrir grand les portes de la Miséricorde divine, s'ensuivent alors des actes qui peuvent soit aboutir soit être interrompus par décrét divin et cela n'enlève rien au repentir :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6921] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ud (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Qui aura fait le bien durant son Islam, ne passera pas en Jugement pour ce qu'il aura fait durant le temps qu'il a passé dans la barbarie préislamique, mais qui a mal agi durant son Islam aura des comptes à rendre du début à la fin de sa vie. »"

Qu'avait dans le coeur ce tueur repenti ? Sinon une honte profonde pour ses actes, un désir ardent de se repentir et de se soumettre à Dieu (qsE) qui l'a fait inlassablement rechercher la compagnie et les conseils de ceux qui L'aiment et L'adorent ? Aurait-il été juste que Dieu (qsE) -le Miséricordieux- le punisse ?

2.4. La dernière oeuvre fait ressortir le contenu des coeurs

Dieu (qsE) guide qui Il veut,

Sourate 10, versets 25 à 27
"Dieu appèle les hommes à la demeure de la paix et guide qui Il veut vers la Voie du salut.
 A ceux qui auront fait le Bien sera réservée la plus belle récompense et davantage encore, et leurs visages ne seront assombris ni par la tristesse ni par la vilénie. Voilà ceux qui seront les hôtes du Paradis où leur séjour sera éternel.
Mais à ceux qui auront mal agi sera réservée une rétribution égale au mal qu'ils auront commis. Couverts de honte et n'ayant aucun protecteur contre Dieu, ils auront le visage comme enveloppé par d'épaisses couches d'un noir foncé. Voilà ceux qui seront les hôtes de l'Enfer où leur séjour sera éternel."

Sourate 16, verset 97
"Quiconque, homme ou femme, aura fait le bien tout en étant Croyant, Nous lui assurerons une vie heureuse. Et nous les récompenserons en fonction des meilleures de leurs oeuvres."

Car il connait les futurs hypothétiques que les âmes contiennent au point que Cheikh Sâadi (qdlfm) dit de Lui une très belle parole qui résume à merveille Son Savoir : "Il connait le passé, le présent, le futur et ce qui aurait été si cela avait été". Ce savoir divin du futur hypothétique est prouvé par les versets suivants :

Sourate 48, versets 22 à 25
"Si les négateurs vous avaient livré combat, ils n'auraient pas tardé à tourner le dos, sans pouvoir trouver ensuite ni protection ni secours.
Telle est la Loi de Dieu, qui a de tout temps été appliquée et qui demeurera à jamais immuable.
C'est Lui qui vous a épargné, comme à vos ennemis, les coups que vous pouviez vous porter les uns aux autres, dans la vallée de La Mecque, tout en vous donnant la victoire sur eux. Dieu a une claire vision de vos actes.
Ce sont ces impies qui vous ont interdit l'accès à la Mosquée sacrée et qui ont empêché les offrandes, déjà entravées, de parvenir au lieu du sacrifice. Et si à la masse des impies ne s'étaient pas mêlés des Croyants que vous risquiez de massacrer, sans les reconnaître, vous rendant ainsi, à votre insu, coupables d'une vilaine atrocité, le combat aurait pu avoir lieu, donnant l'occasion à Dieu de faire entrer dans Sa grâce qui Il voulait*. Si donc les Croyants avaient été séparés des impies, Nous aurions infligé à ces derniers de cruels supplices."

2.5. Il faut Oeuvrer tout de même car le destin a une fonction bien précise

La fonction du Destin est de rassurer les coeurs dans l'épreuve à ceux qui mettent toute leur confiance en Dieu (qsE) mais aussi qui restent humbles quant un bien les touche :

Sourate 57, verset 22, 23
"Aucun malheur ne s'abat sur la Terre ou sur vos propres personnes qui ne figure déjà dans un Livre, avant même que Nous le fassions survenir. Et c'est une chose si aisée pour le Seigneur.
Il en est ainsi afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet d'un bien qui vous échappe ou que vous ne vous réjouissiez pas outre mesure de celui que Dieu vous accorde, car Dieu n'aime point les superbes pleins de gloriole."

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Tirmidhî [#2635] (qdssl), Ahmad Ibn Hanbal [#1/393], al-Hâkim [#3/541] et Nawawî (qdssl) [#19/42] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) : J'étais un jour derrière le Prophète (qpssl) et il me dit :
"« Ô jeune homme ! Je vais t'enseigner quelques précèptes. Garde Dieu et Dieu te gardera. Garde Dieu et tu Le trouveras devant toi. Quand tu as une demande à adresser, adresse-la à Dieu. Quand tu cherches de l'aide, demande-la à Dieu. Sache-le, si la communauté se réunissait pour t'être utile, [ses membres] ne te seraient utiles que par quelque chose que Dieu aurait écrit en ta faveur. Et s'ils se réunissaient pour te causer du dommage, ils ne te causeraient du dommage que par quelque chose que Dieu aurait écrit à ton encontre, les plumes sont relevées et l'encre à séché. »"

De plus les oeuvres ne valent que par les intentions qui les valident ou les annulent,

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6689] et Muslim (qdssl) rapportent d'après le 2^ème calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Les actes ne valent que par leurs intentions et chaque homme sera jugé selon ses intentions ; celui dont l'Hégire (l'émigration) est consacrée à Dieu et à Son Prophète, verra son Hégire conforme à son intention et celui dont l'Hégire est consacrée à l'obtention d'une richesse de ce Bas-Monde ou à une femme qu'il veut épouser, verra son Hégire conforme à son intention. »"

Ainsi, Il connait le contenu des coeurs, le passé, le présent, le futur et ce qui aurait été si cela avait été. Il est donc à même de juger les âmes sur le contenu de leur coeur, sur leur sincérité et ne peut que récompenser ceux qui ont un coeur pur et se repentent sincèrement, même si cela a lieu après une vie apparente de dénégation et de péchés. De même, Il ne peut que punir ceux qui auront passé toute une vie à avoir eu l'apparence de s'être soumis à Lui mais en gardant un coeur endurci avec des intentions impures. Une Loi divine allant contre ces faits évidents serait une flagrante injustice et serait donc contraire à ce à quoi Il s'est contraint : à savoir être un Juge Juste !
La prédestinée n'est connue que de Dieu (qsE) qui sait mieux que quiconque qui mérite Son Paradis et qui mérite Son Enfer, en fonction de son coeur et de son penchant naturel au Bien ou au Mal. Il guidera alors les bonnes âmes qui auront fait le choix de L'adorer comme il se doit et Il égarera alors les âmes injustes qui auront refusé de reconnaître Sa Grandeur.

Bien avant son élection (à l'age de 40 ans), le Prophète (qpssl) refusait déjà l'Adoration des idoles par son peuple, il méditait sur la Création en se retirant régulièrement loin des gens, il était connu comme étant honnête commerçant et aidait le pauvre et le voyageur de par sa générosité naturelle. Il était déjà une lumière de vertu parmi son peuple et ce fut lui qui fut choisi, faisant l'unanimité des tribus, pour replacer la pierre noire dans le Cube ["Ka‘ba"] reconstruit. Il était en effet l'archétype qui rassemblait toutes les plus belles qualités des Arabes, pour lesquelles Dieu (qsE) les a élu pour recevoir Son ultime Message à l'humanité : respect de la parole donnée et sens de la ‘Amâna. Ces qualités qui allaient faire des Arabes les porteurs du Message divin au-delà de leurs contrées.

Aurait-il été juste qu'un autre reçoive le Message à sa place ? Qu'un orgueilleux chef de tribu associateur le reçoive à sa place ? Ou bien encore un associateur chrétien ? ou bien un idolâtre perse ? ou un juif désobéissant ? Mais Dieu (qsE) connaissait encore mieux le contenu du coeur de Sa créature et ce qu'elle allait faire de cette élection.

En effet le Prophète (qpssl) ne profita pas de son élection pour s'enrichir puisqu'il refusa toujours les Aumônes et qu'il mourrut endetté. Il ne ne profita pas de son élection pour demander à l'Ange des Montagnes (slp), mis à son service par son Seigneur, de détruire La Mecque dont les habitants étaient à l'origine non seulement du refus de son Message mais aussi de bien des persécutions envers lui et les Croyants durant plus d'une dizaine d'années. Il ne ne profita pas de son élection pour s'enfler d'orgueil et imposer aux Croyants ses décisions unilatérales, en témoignent ses nombreuses consultations et sa soumission à leur décision de sortir de Médine le jour de Uhud contre son propre avis. Il ne profita pas de son élection pour se contenter des obligations de l'islam car il passait parfois ses nuits entières à prier Son Seigneur au point que ses pieds enflent de douleur. Il ne profita pas de son élection pour se contenter d'ordonner aux autres les basses besognes car il était dans la tranchée à creuser comme les autres le jour de Khandaq et il était au coeur de la bataille à Uhud (où il fut blessé au visage) et dans de nombreuses (18) autres grandes batailles. Il ne profita pas de son élection pour exiger des mécréants une quelconque reconnaissance avant leur adhésion à l'islam puisqu'il accepta que le traité de Hudaybiyya fut signée par Mohammed Ibn ‘Abd Allâh et non pas par Mohammed, Messager de Dieu. Il ne profita pas de son élection pour se venger des Mecquois -qui lui avaient jeté dessus des entrailles de chamelles lorsqu'il priait en direction du Cube ["Ka‘ba"], qui avaient tenté de l'étrangler un jour où il priaiten direction du Cube ["Ka‘ba"], qui lui avaient imposé un embargo de 3 ans à lui et à toute sa tribu, qui avaient même préparé un attentat contre sa personne, le forçant à émigrer vers Médine- lors de la prise de La Mecque par les musulmans où seulement moins d'une dizaine de criminels furent exécutés et la majorité des associateurs graciés.
Au lieu de tout cela il était, comme le décrit sa plus jeune épouse, un véritable "Coran qui marche" c'est à dire qu'il était le premier à s'appliquer la Révélation et le premier à se soumettre à Dieu (qsE) en toute chose au point qu'il ne respirait que pour transmettre le Message de Son Seigneur en toute humilité. Et les musulmans -d'hier, d'aujourd'hui et jusqu'à la Fin des Temps- témoignent de la sincérité de sa mission, de son humilité et de son obéissance totale au Seigneur des Mondes (qsE).

Que ce dernier l'ait élevé en degrés Ici-Bas (en lui soumettant l'Arabie, en lui donnant des épouses vertueuses en nombre, avec sa Sunna que suivraient tous les Croyants jusqu'au Jour du Jugement) et dans l'Au-Delà (avec le privilège de la première résurrection, de l'intercession majeure, de la première foulée dans le Paradis ainsi que de la plus belle et de la plus haute des demeures du Paradis), tout cela n'est que pure justice !

Ainsi, la meilleure créature de la création était aussi celle qui recherchait le plus assidument Son agrément même avant qu'elle ne reçoive la guidée divine puis celle qui se sera le plus et le mieux soumise à Ses directives jusqu'à sa mort. Une Loi divine allant contre ces faits évidents serait une flagrante injustice et serait donc contraire à ce à quoi Dieu (qsE) S'est contraint : à savoir être un Juge Juste !

Le Croyant se constitue un capital de bonnes oeuvres en vue du Jour du Jugement pour mériter le Paradis,

Sourate 2, verset 223
"[...] Constituez-vous un capital de bonnes oeuvres et craignez Dieu, en vous rappelant que vous aurez à Le rencontrer ! Annonce donc cette bonne nouvelle aux Croyants !"

Et ceci malgré que sa place y est déjà été inscrite ou non,

Sourate 17, versets 19 et 20
"Ceux qui recherchent la vie future et qui font l'effort nécessaire pour la mériter, tout en étant Croyants, ceux-là verront leur zèle récompensé.
Nous accordons abondamment Nos bienfaits aux uns et aux autres, sans que personne en soit exclu."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte d'après le 4^ème calife du Messager ‘Alî Ibn Abû Tâlîb (qdssl) que le Prophète (qpssl) informa les Compagnons (qdsseuxt) qu'à chacun lui est écrit sa place au Paradis, ou bien en Enfer.
"Ils dirent : "Est-ce que nous nous en remettons à ceci et nous délaissons les (bonnes) actions ?" Il répondit : "Non, oeuvrez, car chacun sera mis dans l'aisance pour ce qui a été créé (décrété)."

Et les bonnes oeuvres correspondent au Bien dans le suivi de la Sunna du Prophète (qpssl),

Dire [« Hadîth »], Bukhârî et Nawawî (qdsseux2) [#158] transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Tous les membres de ma Communauté entreront au Paradis, sauf ceux qui refuseront d'y entrer » On lui dit : « Et qui pourrait refuser ô Messager de Dieu ? » Il rétorqua : « Celui qui m'obéit entrera au Paradis, et celui qui me désobéit aura refusé d'y entrer. »"

car la désobéissance au Messager de Dieu (qpssl) est la caractéristique visible de la volonté de ne pas accéder au Paradis en désobéissant à Dieu (qsE).

Bien entendu la multiplication des bonnes oeuvres peut mener à la vanité, celle de croire mériter le Paradis par ses seules bonnes oeuvres. Ceci fut vivement critiqué par le Prophète (qpssl) qui nous rappèle que c'est Dieu (qsE) qui a créé notre amour de l'islam et de Son adoration par une miséricorde sans laquelle nous ne pourrions effectuer ces oeuvres salutaires :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî et Muslim (qdsseux2) transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Aucun de vous ne sera sauvé par ses oeuvres. » On lui demanda : « Même pas toi, Messager de Dieu ? » Il répondit : « Même pas moi, sauf si Dieu étend sur moi Sa miséricorde. »"

Il y a donc une méthode a priori et une méthode a posteriori pour se protéger de la vanité et elles consistent à se rappeler notre origine (le Créateur des créatures et des oeuvres) et notre retour (le Juge des âmes en fonction de la sincérité des oeuvres).

Sourate 37, versets 95 et 96
"« Est-il normal, leur dit-il, que vous adoriez les statues que vous sculptez vous-mêmes,
alors que c’est Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous façonnez ? »"

Ainsi toute oeuvre a pour cause première Dieu( qsE) (et cause seconde celui qui la réalise) et elle ne vaut que selon la sincérité de celui qui la réalise (elle peut donc être nulle). Le Croyant ne peut donc pas tirer vanité de ce dont il n'est pas la cause première ni de ce dont il ne connait pas la valeur exacte et qui peut très bien en avoir aucune.

Les actes, pour être acceptés en tant que bonnes oeuvres auprès de Dieu (qsE), le Roi du Jour du Jugement, doivent donc répondre à deux critères qui ne souffrent aucune exception :

• La Sincérité : Les actes doivent être faits sincèrement pour Dieu (qsE) ;
• La Sunna : Les actes doivent suivre la Sunna du Sceau des Messagers (qpssl) envoyé à tous les hommes.

Ainsi, si nous revenons à l'introduction de notre sujet, Dieu (qsE) nous demande expressément d'oeuvrer dans le Bien afin de mériter sa Miséricorde, seule garante du Paradis.

Sourate 2, verset 21
"Ô hommes ! Adorez votre Seigneur qui vous a créés, vous et ceux qui vous ont précédés ! Peut-être obtiendrez-vous ainsi le salut de votre âme."

L'ordre d'action est bien clair et la façon d'adorer fut précisée par Son Messager (qpssl) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#8] et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"L'islam est bâti sur cinq Piliers : l'Attestation qu'il n'y a pas d'autre divinité digne d'adoration en dehors de Dieu et que Mohammed est Son Messager ["ash-Shahâda"]¹, l'accomplissement de la Prière rituelle quotidienne ["as-Salât"]², le versement de La Taxe sociale purificatrice ["az-Zakât"]³, le Jeûne du mois de Ramadân ["as-Siyam"]⁴ et le Pèlerinage à la Maison Sacrée ["al-Hadjj"]⁵."

Ainsi donc, Dieu (qsE) ne peut que punir celui qui aura simplement annoncé son islam sans en pratiquer les Piliers, suivre ses obligations et s'éloigner de ses interdits ainsi que celui qui ne pratiquera ces Piliers que par mymétisme aveugle et il ne peut que récompenser celui qui aura fait suivre son Attestation de Foi de tout ce qui en découle. Une Loi divine allant contre ces faits évidents serait une flagrante injustice et serait donc contraire à ce à quoi Il s'est contraint : à savoir être un Juge Juste !
De même, ne seront pas récompensés de la même façon ceux qui se seront contenté de l'obligatoire et ceux qui auront oeuvré dans le Bien au delà de ce qui est obligatoire (c'est à dire qui auront multiplié les oeuvres surérogatoires et fait le Bien autour d'eux) car le Paradis possède 100 degrés hiérarchisés dans le mérite et dans le luxe éternel.

Et nous voyons donc que les musulmans ne se divisent donc pas en musulmans dits "modérés" et musulmans dits "pratiquants" mais bien en musulmans "pervers", "ignorants", ou "influencés par leur milieu" mais toujours "pécheurs" et en musulmans "Croyants". Que Dieu guide les pécheurs et leurs porte-paroles vers la Vérité et renforce la détermination des Croyants. Ainsi soit-il ["Amine"].

Si la Miséricorde de Dieu (qsE) est bien réélle et immense, on doit aussi se demander ce que l'on attend encore avant de faire le bien ? Qui sait quant il mourra ? Que certains individus aient attendu la fin de leur vie pour abreuver un chien ou pour demander pardon à Dieu (qsE) pour leurs crimes, cela ne nous permets pas de continuer à vivre dans le péché car nul ne sait comment sera sa fin et qu'il est bien plus sage d'agir dès maintenant et de se soumettre à Dieu (qsE) dans ce qu'Il a ordonné.

Pour finir, cette réflexion n'est pas une réflexion visant à ce qu'un Croyant condamne un musulman qui ne pratique pas les 5 Piliers de l'islam. Non cette réflexion est bien plus profonde et se veut être un modeste intermédiaire entre la Parole divine (et son explication prophétique) et le coeur du musulman afin d'oter de ce dernier tout doute quant à la nécessité impérieuse de faire suivre l'acte (adoration) à la parole (Attestation de Foi). Ainsi le Coran s'adresse avant tout aux coeurs afin qu'ils se réforment et que la graine de la Foi pousse et fleurisse en une fleur aux couleurs éclatantes de vitalité. Car nulle âme ne sera jugée sur les bonnes oeuvres et sur les péchés d'une autre. Ainsi se comportaient les Compagnons (qdsseuxt) entre eux et ainsi se comportent ceux qui suivent l'exemple de cette génération modèle d'exception et de vertu.

Que la paix soit sur ceux qui suivent la guidée et cherchent sincèrement la Vérité et le meilleur entre deux choses.

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].