Réponse à ceux qui rejètent la Sunna

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

Introduction ;
   A) Le Coran est complet et détaillé, il contient la Sagesse ;
   B) Les Sunnites ont fait de la Sunna un deuxième Livre divin illicite ;
   C) Les versets qui ordonnent le suivi de la Sunna du Prophète (qpssl) ne s'appliquent qu'à ses Compagnons de son vivant et non à nous ;
   D) La pratique du culte ne se recherche pas dans les livres de la Sunna mais est transmise de maître à élève parmi les Croyants sincères depuis Abraham (qpssl) jusqu'à nos jours ;
   E) Puisque la Sunna n'est pas authentique à 100 %, il faut la rejeter entièrement, les véritables paroles du Prophète (qpssl) se trouvent dans le Coran, authentique à 100 % ;
1. La Sagesse "révélée" est-elle seulement dans le Coran ? ;
2. La rédaction de recueils de paroles prophétiques est-elle interdite par le Coran ? ;
3. D'après le Coran, les ordres coraniques s'adressent à tous les humains, qu'ils soient du 7^ème ou du 21^ème siècles ;
4. Expliquer le Coran avec la Sunna (explication du Prophète - qpssl) serait-ce défier Dieu (qsE) ? ;
5. D'après le Coran, l'obéissance à Dieu (qsE) implique l'obéissance à Son Prophète (qpssl) ;
6. Prenons maintenant un exemple concrêt : une divergeance sur la Prière ;
7. Synthèse : Qui sont ceux qui sont le plus proche des ordres prophétiques en la matière : ceux qui suivent la façon de prier de nos ancêtres immédiats (thèse coraniste) ou ceux qui se réfèrent à la Sunna authentique ["Ahl Sunna wa Djama‘a"] ? ;
8. La critique du Hadîth est une Science ;
   8.1. La Sunna peut-elle abroger le Coran ? ;
   8.2. Il ne faut pas étendre le sens des mots au-delà de leur signification première si cela amène à une contradiction ;
   8.3. Un Messager puis un homme ;
   8.4. Comment peut-on affirmer une désobéissance d'un Compagnon au Prophète (qpssl) sans reconnaître toutes ses paroles (c'est à dire sa Sunna) ? ;
   8.5. La Sunna détaille et précise le Coran ;
   8.6. Un Prophète puis un homme ;
   8.7. Ceux qui privilégient les versets (et les ahadith) ambigüs sur les versets (et les ahadith) clairs ne sont pas des Croyants sincères ;
Conclusion.

Un mouvement contemporain, qui se déclare plus musulman que les musulmans, annonce à haute voix (car ils ne sont pas très nombreux) que le vrai musulman ne peut se fier à la Sunna et qu'il doit se référer exclusivement au Coran, seul Livre préservé de l'altération par Dieu (qsE). Ils considèrent donc que ceux qui suivent la Sunna ne sont ni plus ni moins que des associateurs, obéissant au Prophète Mohammed (qpssl) dans la désobéissance à Dieu (qsE).

Ils se divisent en deux sectes :

1. Les Soumis ["Submitters"] (voir Internet | Mises en garde contre certains Sites Web | 2. Les Coranistes ["Munkiri al-Hadîth"]) qui suivent la thèse de Rachad KHALIFA qui aurait trouvé que les 2 derniers versets de la Sourate 9 ne font pas partie de la Révélation coranique. Nous avons vu que Dieu, se portant garant de l'inaltération du Coran, les musulmans n'ont pas pu, pendant 14 siècles transmettre, apprendre et réciter un Coran altéré (voir Miracles | Le Miracle Mathématique du Coran | 9. Démonstration : La preuve par Dieu (qsE) [...]) ;
2. Les Coranistes ["Munkiri al-Hadîth"] considèrent que le Coran, ne pouvant être falsifié, celui qui croit que ces 2 versets furent "rajoutés" est mécréant. Ce sont leurs arguments que nous nous proposons d'analyser cei-dessous.

Ces deux sectes ont en commun une méfiance maladive de l'authenticité de la Sunna dont ils rejètent la validité ainsi que le caractère législatif. Ils considèrent les Gens de la Sunna et du Groupe / Consensus ["Ahl al-Sunna wal Djama‘a"] comme des mécréants puisqu'ils associeraient à la Législation coranique préservée, une législation humaine erronnée provenant de la Sunna. Nous avons déjà, en partie, montré leurs contradictions dans La Sunna | Le Statut de la Sunna | 4. Les contradictions de ceux qui refusent la Sunna [...].

Avant de rentrer dans les détails de leurs erreurs, voyons leurs thèses et leurs principaux arguments :

A) Le Coran est complet et détaillé, il contient la Sagesse

A.1) Ils affirment que, puisque le Coran est complet et détaillé, on peut se passer de la Sunna qui est censée le détailler

Sourate 6, verset 38
"Nulle bête rampant sur Terre, nul oiseau volant de ses ailes, qui ne vive en société à l'instar de vous-mêmes. Et Nous n'avons rien omis dans le Livre éternel. Puis c'est vers leur Seigneur qu'ils feront tous retour."

Ceci est bien entendu complètement faux car une quantité finie d'informations ne peut être exhaustive sur l'univers qui, lui, est infini. Le Coran ne saurait contenir toute les Paroles de Dieu (qsE), il en contient seulement une partie.

Sourate 31, verset 26
"Et si les arbres qui sont sur la terre étaient des plumes [pour écrire], et si (Dieu) enflait le flux de la mer (l’encre), au-dessus d’elle en sept (autres) mers, les paroles de Dieu ne seraient pas épuisées. En vérité, Dieu est puissant et sage !"

Il contient la partie de Ses Paroles nécessaires et suffisantes à son but : la Guidée des Humains et des Djinns. Le Coran nécessite un complément afin de le détailler dans l'application de tous les jours.

Sourate 41, versets 3 et 4
"Voici une Révélation du Très Miséricordieux, du Compatissant ;
un Livre aux versets détaillés, un Coran en langue Arabe pour des êtres doués d'entendement."

A.2) Ils affirment que le Prophète (qpssl) ne peut donner aucun ordre dans la Loi islamique ["Sharî‘a"]

Sourate 3, verset 128
"Le fait qu'ils soient coupables ne te permets pas de décider de leur sort. C'est à Dieu qu'il appartient de leur pardonner ou de les punir,"

Mais ce verset ne concerne pas le côté législatif de la Sunna. Il concerne une attitude du Prophète (qpssl) envers les mécréants lors de la bataille de Uhud où il invoqua Dieu (qsE) afin qu'Il les terrasse en punission de l'avoir blessé.

Sourate 3, verset 129
"car tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre appartient à Dieu qui Seul peut absoudre qui Il veut et punir qui Il veut. Dieu est, en vérité, Plein de clémence et de miséricorde."

Or Dieu (qsE) a rappelé avec ces versets à Son Prophète (qpssl) qu'il ne connaissait ni l'avenir, ni le contenu des coeurs et que certains d'entre eux pourraient être pardonnés s'ils revenaient à Dieu (qsE) d'un repentir sincère. Et l'histoire nous montre que des ennemis des musulmans lors de la bataille de Uhud, de grandes figures de l'islam sont issues comme le Chef de l'armée des polythéistes Abû Sufyan qui devint le premier Emir de La Mecque, comme sa femme Hind qui fit commanditer, par désir de vengeance, l'assassinat du Prince des Martyrs Hamza Ibn ‘Abd el-Muttalib (qdssl) et qui devint ensuite une grande juriste musulmane, comme l'assassin de Hamza qui se convertit lui aussi et tua ensuite le Chèf séparatiste apostat Mussaylima l'imposteur après la mort du Prophète (qpssl) et comme le Général commandant de la cavalerie polythéiste Khâlid Ibn Wâlid qui deviendra l'un des plus grands Général et stratège de l'islam.

A.3) Ils refusent les explications du Coran par la Sunna et par les Savants puisque c'est Dieu (qsE) qui se charge des explications

Sourate 75, verset 19
"Et ce sera à Nous, ensuite, de t'en éclairer le sens !"

Or les Savants sont ceux qui craignent justement le plus Dieu (qsE) et ils ont une place privilégiée auprès de Dieu (qsE) :

Sourate 21, verset 7
"Nous n'avons envoyé avant toi que des hommes à qui nous faisions des Révélations. Interrogez là-dessus les gens de l'Ecriture, si vous l'ignorez !"

Sourate 39, verset 9
"Peut-on comparer ce pécheur à celui qui passe ses nuits en Prière, prosterné ou debout, craignant la vie future et plaçant son espoir dans la Miséricorde de son Seigneur ? Dis : "Sont-ils égaux ceux qui ont reçu la Science et ceux qui ne l'ont point reçue ?" Seuls des êtres doués d'intelligence sont à même d'y réfléchir."

Sourate 58, verset 12
"Ô vous qui croyez ! Lorsqu’on vous dit : « Faites place dans (vos) assemblées ! » (alors) faites place ! Dieu vous fera place (aussi) ! Et lorsqu’on vous dit : « Levez-vous ! » (alors) levez-vous ! Dieu élève (aussi) à un rang (éminent) ceux, parmi vous, qui croient et ceux auxquels a été donnée la Science. Car Dieu est bien informé de ce que vous faites."

Sourate 29, verset 43
"Ce sont là des exemples que Nous proposons aux hommes. Mais seuls les hommes sensé sont à même de comprendre."

Ainsi la compréhension du sens des versets est bien plus éclairée et éminente auprès de Dieu (qsE) que celle de l'ignorant.

A.4) Ils disent pouvoir se passer de la Sunna pour comprendre la Coran

Sourate 54, verset 22
"Nous avons fait du Coran une oeuvre facile à comprendre pour qu'il serve de rappel. Seulement est-il quelqu'un pour méditer ce rappel ?"

Or Dieu (qsE) n'a pas envoyé le Prophète (qpssl) seulement pour transmettre la Révélation coranique mais aussi pour l'expliquer :

Sourate 2, verset 151
"C'est ainsi que Nous avons envoyé un Messager* choisi parmi vous, qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous apprend le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ignoriez."

A.5) Pour réfuter l'argument sunnite que se sont les Compagnons qui ont transmis et compilé le Coran et que ce sont aussi eux qui ont fait de même avec la Sunna, ils nous citent

Sourate 15, verset 9
"C'est Nous, en vérité, qui avons révélé le Rappel [Coran], et c'est Nous qui en assurons l'intégrité."

Sourate 75, versets 17 à 19
"C'est à Nous qu'il appartient de te l'apprendre et de t'en faciliter la lecture.
Au fur et à mesure que Nous l'énoncerons, suis-en la récitation
et ce sera à Nous, ensuite, de t'en éclairer le sens !"

Mais si Dieu (qsE) se porte garant de l'intégrité du Message coranique, contrant toute tentative d'altération avant même qu'elle ne se réalise, il est vrai aussi qu'Il a ordonné à Son Prophète (qpssl) et aux Croyants de porter et de transmettre ce Message :

Sourate 15, versets 49 à 51
"Informe donc Mes serviteurs que Je suis le Clément, le Miséricordieux
et que, quand Je sévis, Je le fais avec rigueur.
Rappelle-leur donc l'histoire des hôtes d'Abraham,"

En effet le Coran ne se contente pas d'être un Livre préservé, il doit être vivifié par la lecture des Croyants qui en transmettent les messages et histoires avec le soucis constant de la colère divine qui s'abat sur les injustes. On ne peut donc négliger leur rôle et leur crainte qui se sont aussi manifestés dans la transmission de la tradition prophétique et dans leurs actes.

A.6) Ils affirment que la Sagesse que le Prophète (qpssl) a reçue est toute contenue dans le Coran révélé, la Sunna étant inspirée

Sourate 17, verset 39
"Tout cela fait partie des principes de la Sagesse que le Seigneur t'a révélée ["Awhâ"]. Ne place donc aucune autre divinité à côté de Dieu, sans quoi tu serais jeté dans la Géhenne, honni et réprouvé."

Nous avons déjà répondu aux points A.1) à A.5) dans La Sunna | Le Statut de la Sunna | 2. La Sunna dans le Coran [...] que la Sunna a un rôle bien définit dans le Coran.
Nous nous proposons de répondre au point A.6) dans le point § 1. La Sagesse "révélée" est-elle seulement dans le Coran ? de ce présent article.

B) Les Sunnites ont fait de la Sunna un deuxième Livre divin illicite

B.1) Ils affirment que ceux qui suivent la Sunna, la suivent au détriment du Coran

Sourate 25, versets 30 et 31
"« Seigneur, dit le Messager*, mon peuple a adopté une attitude hostile à l'égard du Coran ! »
C'est ainsi que Nous avons toujours suscité à chaque Prophète un ennemi parmi les criminels. Mais ton Seigneur te suffira, comme guide et comme soutien."

Mais l'explication nous est fournie par le second verset et les 2 suivants car les dénégateurs peuvent être de deux sortes :

1. Ceux qui rejètent la Révélation divine et ses Signes ainsi que le Prophète à qui elle est révélée ;
2. Ceux qui ne rejètent pas directement la parfaite Parole divine mais s'attaquent à la personne de celui qui leur amène ce Message si dérangeant. En dénigrant le porteur du Message ou encore la façon dont il a été révélé, ils rejètent implicitement le Message sans même le discuter.

Sourate 25, verset 32
"Et les négateurs de dire encore : « Pourquoi le Coran n'a-t-il pas été révélé au Prophète d'une seule traite ? » Nous l'avons révélé ainsi pour raffermir ton coeur et afin qu'il soit soigneusement récité,
et de manière à ce qu'aucune question ne te soit posée par les impies sans que Nous t'en fournissions la vraie réponse et la meilleure explication."

Ainsi les arabes, saisis par le verbe coranique inégalable et ne pouvant le critiquer de front, s'attaquèrent à l'honneur du Prophète Mohammed (qpssl) et à la façon dont il transmettait le Coran : d'une manière continue et non pas en un seul bloc.

Que dire alors de ceux qui disent accepter le Coran tout en rejetant l'héritage de celui sur qui Dieu (qsE) l'a révélé et notamment la sagesse avec laquelle il a appliqué Ses Lois ? Ils sont certainement dans le deuxième cas de figure en amputant ainsi l'islam de la deuxième source de sa législation.

B.2) Ils affirment que des Lois de la Sunna du Prophète (-qpssl- et non du Coran divin), telle que la lapidation, sont des Lois anté-islamiques qu'il ne faut pas suivre

Sourate 5, verset 50
"Regretteraient-ils les sentences rendues au temps de la période païenne ["al-Djâhiyya"] ? Mais qui donc est meilleur juge que Dieu pour un peuple qui à Foi en Lui ?"

Mais si l'on regarde simplement le verset précédent, on voit bien que ce sont ceux qui rejetaient les jugements que rendait le Prophète (qpssl) à partir de la Loi coranique révélé (générale) mais forcément adaptée à des situations spécifiques de la vie de tous les jours.

Sourate 5, verset 49
"Juge donc entre eux d'après ce que Dieu t'a révélé, sans rien céder à leurs passions. Prends garde que leur influence ne t'écarte de certains commandements qui t'ont été révélés ! S'ils refusent ton jugement, c'est le signe, sache-le, que Dieu va leur infliger la sanction de quelques-uns de leurs crimes, car beaucoup d'hommes sont pervers."

Ainsi donc le verset précédent parle à la fois du Coran et de la Sunna qui rassemble la jurisprudence spécifique du Prophète (qpssl).

B.3) Ils disent que la Sunna ne peut pas abroger le Coran, alors que c'est justement un sujet de divergence et que beaucoup de Savants sont aussi de cet avis

Sourate 16, verset 101
"Lorsque Nous substituons un verset à un autre ["al-nâsikh wal mansûkh"] - et qui mieux que Dieu connait ce qu'Il révèle ? - les idolâtres s'écrient : « Tu n'es qu'un faussaire ! », alors que la plupart d'entre eux n'ont aucune connaissance en la matière."

Or ce sujet (l'abrogation du Coran par la Sunna) est un sujet de divergence entre les Savants et ne saurait être une vérité consensuellement établie en islam.
De plus cet argument se retourne contre les accusateurs puisque la Science de l'abrogeant et de l'abrogé ["al-nâsikh wal mansûkh"] nous apprend quels versets A sont abrogés par tels autres B. Or il se trouve que les versets A abrogés se trouvent, dans le sens de la lecture du Coran, après les verets B abrogeants. Et qu'est-ce qui peut nous indiquer quel verset doit être pris en compte comme législation finale et quel autre fut une législation intermédiaire abandonnée sinon la Sunna du Prophète (qpssl) qui nous rapporte l'ordre de Révélation (qui est autre que l'ordre de récitation) ?

B.4) Ils rejetent les Sunnan qui rapportent des informations sur des versets révélés puis abrogés (comme celui de la lapidation)

Sourate 7, verset 3
"Suivez ce qui vous a été révélé de la part de votre Seigneur et ne suivez aucun autre maître que Lui ! Mais c'est bien peu que vous vous en souveniez !"

Mais quelques versets plus loin on apprend que la cause de la mécréance peut être le simple refus de suivre celui qui a été désigné / élu par Dieu (qsE).

Sourate 7, versets 11 à 13
"Nous vous avons créés, Nous vous avons modelés, puis Nous avons dit aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam ! » Tous s'exécutèrent, Satan ["'Iblîs", premier nom du premier des Djinns, avant sa désobéissance et son bannissement, il prendra alors le nom de "Shaytan"] seul refusa de s'incliner.
« Pourquoi, lui dit le Seigneur, ne t'es-tu pas prosterné, comme Je te l'ai ordonné ? » - « Je suis meilleur que lui, répondit Satan. Tu m'as tiré du feu, alors que Tu l'as créé d'argile ! »
- « Descends d'ici, dit alors le Seigneur. Il ne sied pas de t'enorgueillir en ces lieux. Hors d'ici, méprisable que tu es ! »"

Et si Satan (qmdssl) refusa, par orgueil, d'obéir à Dieu (qsE) en se prosternant devant Sa plus belle créature, en la personne du Prophète Adam (qpssl), attirant ainsi la colère et le mépris divins sur lui, il en est de même pour ceux qui refusent de suivre la Sunna du Sceau des Prophète (qpssl). Ils ne peuvent que se prendre pour de plus sages applicateurs de la Loi coranique que le Prophète (qpssl) que Dieu (qsE) a ordonné d'obéir en toute chose.

B.5) Ils disent que ceux qui ont compilé des Livres de traditions prophétiques sont concernés par ce verset :

Sourate 11, verset 13
"Diront-ils : « C'est Mohammed qui a inventé ce Coran ! » réponds-leur : « Eh bien ! Inventez vous-mêmes dix Sourates pareilles ! Et faites-vous aider par qui vous pourrez, hormis Dieu, si vous êtes véridiques ! »"

Or jamais, ni le Prophète (qpssl), ni ses Compagnons (qdsseuxt), ni les Savants (qdlfm) n'ont jamais comparé la Sunna au miracle coranique. De quelque côté que tu l'observes : depuis la langue arabe, sous son aspect poétique, guidance, moralité, scientifique, mathématique ou de la sagesse humaine valable en tout temps, tu ne trouvera que perfection inégalable. Si la concision des paroles prophétiques sont remarquables et ses vérités scientifiques et prophétiques avérées, la Sunna n'est pas comparable à l'oeuvre miraculeuse de la Parole divine qui transcende toute autre parole.

B.6) Ils disent que le Prophète (qpssl) n'a reçu de Dieu (qsE) qu'un seul Livre et que ceux qui compilent la Sunna en forgent un second illicite

Sourate 3, verset 7
"C'est Lui qui t'a révélé le Livre contenant des versets à la fois clairs et précis, qui en constituent la base même, ainsi que d'autres versets susceptibles d'être différemment interprétés. Et c'est à ces derniers versets que les sceptiques, avides de discorde, prêtent des interprétations tendancieuses, alors que nul autre que Dieu n'en connaît la signification exacte. Quant aux vrais initiés, ils se contentent de dire : « Nous croyons en ce Livre, car tout ce qu'il renferme vient de notre Seigneur. » Ainsi, seuls sont enclins à méditer ceux qui sont doués d'intelligence."

Nous avons déjà répondu aux points B.1) à B.5) dans La Sunna | Le Statut de la Sunna | 3. Le Coran et la Sunna : quelle différence ? origines et méthodes de transmission [...] que le Coran et la Sunna ont des statuts bien différents. L'un est Livre révélé complet et entièrement authentifié et que l'autre est une somme de (6 principaux) recueils de paroles inspirées à authentifier grâce à la Science du Hadîth.
Nous nous proposons de répondre au point B.6) dans le point § 2. La rédaction de recueils de paroles prophétiques est-elle interdite par le Coran ? de ce présent article.

C) Les versets qui ordonnent le suivi de la Sunna du Prophète (qpssl) ne s'appliquent qu'à ses Compagnons de son vivant et non à nous

Ils disent que la Sunna de Mohammed (qpssl) ne devait être appliquée que par ses contemporains :

Sourate 6, verset 19
"Dis : « Quel est le témoignage le plus digne de Foi ? » Réponds : « C'est celui de Dieu que je prends comme Témoin entre vous et moi. Ce Coran m'a été révélé pour que je vous avertisse par sa voix, vous et ceux auxquels il parviendra. Alors persisterez-vous à témoigner qu'il existe end ehors de Dieu d'autres divinités ? » Réponds : « Moi, je n'en témoignerai pas ! ». Et ajoute : « Il Il n'est qu'un Dieu Unique et je désavoue solennellement les divinités que vous lui associez ! »"

Nous nous proposons de répondre à cet argument dans les points § 3. D'après le Coran, les ordres coraniques s'adressent à tous les humains, qu'ils soient du 7^ème ou du 21^ème siècles, § 4. Expliquer le Coran avec la Sunna (explication du Prophète - qpssl) serait-ce défier Dieu (qsE) ? et § 5. D'après le Coran, l'obéissance à Dieu (qsE) implique l'obéissance à Son Prophète (qpssl) de ce présent article.

D) La pratique du culte ne se recherche pas dans les livres de la Sunna mais est transmise de maître à élève parmi les Croyants sincères depuis Abraham (qpssl) jusqu'à nos jours

Ils affirment que le culte islamique, dans sa totalité, fut enseignée par le premier des musulmans, Abraham :

Sourate 3, verset 95
"Dis-leur : « Dieu a dit vrai. Suivez donc la Religion d'Abraham, ce pur monothéiste, qui ne s'est jamais compromis avec les païens. » "

Que pour prier, il suffit d'apprendre la Prière auprès des Croyants vivant et non pas de la Sunna écrite par des musulmans morts :

Sourate 2, verset 43
"Acquittez-vous de la Prière ["Salât"], versez l'Aumône Purificatrice ["Zakât"] et inclinez-vous avec ceux qui s'inclinent."

Ils disent que la Sunna fait partie des mauvaises traditions à ne pas suivre et que Dieu (qsE) n'a révélé que le Coran :

Sourate 2, verset 170
"Lorsqu'on dit aux infidèles : « Conformez-vous à ce que Dieu a révélé ! », ils rétorquent : « Non ! Nous devons plutôt nous conformer à ce que nous ont légué nos ancêtres ! » Eh quoi ! Les suivraient-ils dans l'erreur ?"

Nous nous proposons de répondre à cet argument dans les points § 6. Prenons maintenant un exemple concrêt : une divergeance sur la Prière et § 7. Synthèse : Qui sont ceux qui sont le plus proche des ordres prophétiques en la matière : ceux qui suivent la façon de prier de nos ancêtres immédiats (thèse coraniste) ou ceux qui se réfèrent à la Sunna authentique ["Ahl Sunna wa Djama‘a"] ? de ce présent article.

E) Puisque la Sunna n'est pas authentique à 100 %, il faut la rejeter entièrement, les véritables paroles du Prophète (qpssl) se trouvent dans le Coran, authentique à 100 %

Puisque certaines paroles prophétiques semblent se contredire ou contredire le Coran,

E.1) Certaines paroles prophétiques semblent abroger le Coran

Sourate 6, verset 145
"Dis : « Je ne trouve dans ce qui m'a été révélé d'autre interdit touchant les aliments susceptibles d'être consommés que celui qui frappe la bête morte, le sang répandu et la viande de porc, car leur consommation constitue une souillure. De même qu'il est illicite de manger de la viande provenant des bêtes sacrifiées, par perversité, à de fausses divinités. » Cependant, celui qui est contraint d'en user, par nécessité et non pas obéissance ni désir de pécher, ton Seigneur ne lui en tiendra pas rigueur, car Il est Clément et Miséricordieux."

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2214] rapporte que Abû Hurayra (qdssl) raconte que le prophète (qpssl) a dit :
"« Il est interdit de manger toutes les bêtes fauves disposant de canines. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2219] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que :
"« le Messager de Dieu (qpssl) a interdit de manger de la chair de l'âne (domestique) au jour de Khaybar [01/07 H] lorsque les gens furent devant la nécessité d'en manger. »"

Sourate 16, versets 5 à 8
"De même qu'Il a créé pour vous les bestiaux qui vous procurent de chauds vêtements, ainsi que d'autres profits et certains aliments.
Ces animaux sont aussi l'objet de votre fierté, qu'ils soient au bercail ou au pâturage.
Ils assurent également le transport de vos fardeaux vers des contrées lointaines que vous ne pourriez atteindre qu'au prix de pénibles efforts. En vérité, Dieu est Bienveillant et Compatissant.
Il a créé aussi les cheveaux, les mulets et les ânes qui vous servent à la fois de montures et d'apparat. Et Il créé d'autres choses dont vous ne soupçonnez même pas la nature !"

E.2) La mesure de la récompense du Jeûne n'est pas précisée

Sourate 2, verset 184
"Ce jeûne devra être observé pendant un nombre de jours bien déterminé. Celui d'entre vous, malade ou en voyage, aura été empêché de l'observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu'avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d'un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. Le mérite de celui qui en nourrira davantage ne sera que plus grand. Mais savez-vous qu'il est préférable pour vous de jeûner ?"

Ici le Jeûne est clairement pour l'homme.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#1213] rapportent selon Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Dieu honoré et glorifié a dit : "Tout ce que fait le fils d'Adam est pour lui-même sauf le Jeûne, il est pour Moi et c'est Moi qui en donne la récompense. Le jeûne est un bouclier (contre le feu de l'Enfer).
Quand l'un de vous jeûne, qu'il s'abstienne de dire des choses obscènes et d'élever la voix. Si quelqu'un l'insulte ou le provoque au combat, qu'il se contente de dire : "Je suis en état de jeûne". Par Celui qui tient l'âme de Mohammed dans Sa Main, la mauvaise haleine du jeûneur a certainement pour Dieu une meilleure odeur que le musc.
Le jeûneur connaît deux joies : Quand il rompt son jeûne il se réjouit et, quand il rencontre son Seigneur, il se réjouit de son jeune."

Alors que là il est pour Dieu (qsE).

E.3) Des versets auraient été oubliés par le Prophète (qpssl) ?

Sourate 87, versets 6 et 7
"Nous t'enseignerons le Coran dont tu n'oublieras
que ce qu'il plait à Dieu que tu oublies, car il connait ce qui est apparent et ce qui est caché."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5037] rapporte que d'après ‘Urwa (qdssl), la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) a dit :
"« En entendant un homme réciter le Coran à l'intérieur de la mosquée, le Prophète a dit : « Que Dieu lui fasse miséricorde ! Il m'a rappelé tel et tel verset de telle Sourate. » »"

E.4) Un Compagnon qui aurait désobéi au Prophète (qpssl) alors que le Coran l'interdit ?

Sourate 4, verset 14
"Celui qui, en revanche, désobéit à Dieu et à Son Prophète et qui transgresse Ses Lois, Dieu le précipitera dans l'Enfer pour l'éternité, où un supplice avilissant lui sera infligé."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#129] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) qu'on lui a rapporté que le prophète (qpssl) a dit à Mu‘âdh Ibn Djabâl (qdssl) :
"« Celui qui rencontre Dieu en ne Lui associant aucune chose, rentrera au Paradis. – Ne dois-je pas annoncer la bonne nouvelle aux gens ? Avait demandé Mu’âdh. Non, je crains qu’ils ne se fient que sur cela. »"

Or ce Compagnon a bien transmis ce Hadîth, semblant désobéir au Prophète (qpssl) et donc mériter l'Enfer pour l'éternité.

Note : Il est étonnant de voir l'argument de la désobéissance à un Hadîth par un Compagnon utilisé pour tenter de démontrer sa perversion par de fervants partisans de la désobéissance à toute la Sunna. C'est un peu l'hôpital qui se moque de la charité.

E.5) La Sunna rajouterait-elle des interdits au Coran ?

Sourate 4, verset 23
"Il vous est interdit d'épouser vos mères, vos filles, vos soeurs, vos tantes paternelles, vos tantes maternelles, les filles de vos frères, les filles de vos soeurs, les nourrices qui vous ont allaités, vos soeurs de lait, vos belles-mères, vos belles-filles qui sont nées des femmes avec lesquelles vous avez consommé le mariage. Toutefois, il n'y a pas d'interdiction si le mariage avec la mère n'a pas été consommé. Il vous est également interdit d'épouser les femmes de vos propres fils et d'avoir pour épouses deux soeurs en même temps. Cette interdiction ne concerne pas le passé, Dieu est Clément et Miséricordieux."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5109] rapporte que d'après Abû Hurayra (qdssl) le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« On ne doit pas être en même temps l'époux d'une femme et de sa tante paternelle ou maternelle. »"

Sourate 10, verset 15
"Lorsque Nos versets sont récités, comme preuves évidentes, à ceux qui n'espèrent pas Notre rencontre, ils te disent : « Apporte-nous un autre Coran que celui-ci, ou changes-en la teneur ! » Réponds-leur : « Il ne m'appartient pas de le changer de ma propre initiative. Je ne fais que suivre ce qui m'est révélé. En vérité, je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d'un grand jour ! »"

Sourate 16, verset 116
"Ne dites pas au gré de vos caprices : « Ceci est licite et cela est illicite ! », en attribuant ainsi à Dieu des mensonges. En vérité, ceux qui attribuent des mensonges à Dieu ne connaîtront jamais le bonheur !"

E.6) Un Compagnon pourrait-il être plus pudique que le Prophète (qpssl) ?

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2773] rapporte que la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) raconte :
"Un jour où le Messager de Dieu (qpssl) s'était couché sur le côté chez moi en découvrant ses deux cuisses (ou ses deux jambes), Abû Bakr a demandé l'autorisation d'entrer. Le Messager de Dieu (qpssl) l'y a autorisé puis, tout en restant couché sur le côté, il se mit à parler. Quand ‘Umar a demandé lui aussi l'autorisation d'entrer, il (le Prophète) est resté dans la même position tout en continuant de parler. Ensuite quand, à son tour, ‘Uthmân a demandé l'autorisation d'entrer, le Messager de Dieu (qpssl) s'est assis et a ajusté ses vêtements [Mohammed dit : je ne mentionne pas un tel événement comme étant celui d'un seul jour]. ‘Uthmân rentra et la conversation continua. Lorsque ‘Uthmân sortit, ‘Aïcha a dit (au Prophète) : « Quand Abû Bakr est rentré, tu ne t'es pas soucié de lui ; quand ‘Umar est rentré, tu ne t'es pas non plus soucié de lui ; mais quand ‘Uthmân est rentré, tu t'es assis et tu as rajusté tes vêtements ! » Il (le Prophète) lui a répondu : « Certes, je rougis en présence d'un homme devant lequel les Anges rougissent. »"

Morale apparente du Hadîth : ‘Uthmân est plus pudique que Muhammad !

E.7) Ils affirment donc, puisque toutes ces paroles prophétiques authentiques sont contredites par le Coran, que les seules paroles authentiques du Prophète (qpssl- ainsi que de ses prédecesseurs) sont contenues dans le Coran

Sourate 7, versets 104 et 105
"« Ô Pharaon, dit Moïse, je suis un Messager du Seigneur de l'Univers.
Il est de mon devoir de ne dire sur Dieu que la Vérité. Je vous apporte une preuve évidente de votre Seigneur. Laisse donc partir avec moi les fils d'Israël ! »"

Sourate 6, verset 74
"Rappelle-leur le moment où Abraham dit à son père ‘Âzar : « Pourquoi prends-tu des idoles pour divinités ? A mon avis, vous êtes tous, toi et ton peuple, dans un égarement manifeste ! »"

Sourate 43, versets 63 et 64
"Lorsque Jésus se présenta aux hommes, nanti de preuves évidentes, il leur dit : « Je vous apporte la sagesse et je viens vous éclairer sur certaines questions qui vous divisent. Craignez donc Dieu et obéissez-moi !
Dieu, en vérité, est mon Maître et le vôtre. Adorez-Le ! Voilà le droit chemin. »"

Sourate 3, verset 95
"Dis-leur : « Dieu a dit vrai. Suivez donc la Religion d'Abraham, ce pur monothéiste, qui ne s'est jamais compromis avec les païens. »"

Mais si le Coran contient effectivement des paroles authentiques de prophètes (qpsseuxt) et du Prophète Mohammed (qpssl), il ne contient pas toutes ses paroles ni toutes ses paroles authentiques.

Sourate 52, verset 34
"Eh bien, qu'ils produisent une parole* ["Hadîth"] pareille à celle du Coran, s'ils sont sincères !"

Bien entendu les paroles authentiques du Prophète (qpssl) dans le Coran ont un statut particulier car Dieu (qsE) a voulu les graver dans Son Livre, s'en servir de sagesse à destination des Croyants et les préserver de toute altération. Que les musulmans aient authentifié d'autres paroles du Prophète (qpssl) en dehors du Coran et qu'ils en suivent les directives, cela ne met pas les paroles prophétiques au même rang que des versets du Coran.

Nous nous proposons de répondre à ces 7 arguments dans le § 8. La critique du Hadîth est une Science de ce présent article.

Comme nous nous adressons à des personnes qui rejètent la Sunna, nous allons utiliser essentiellement des versets coraniques (et une seule parole prophétique) pour contre-argumenter contre eux, exception faite du dernier point où des ahadith authentiques ont été clairement visés (pour discréditer la Sunna sur son contenu) et pour lesquels nous argumenteront avec des versets ainsi que d'autres ahadith.

Sourate 17, verset 39
"Tout cela fait partie des principes de la Sagesse que le Seigneur t'a révélée ["Awhâ"]. Ne place donc aucune autre divinité"

Or le mot ["Awhâ"] qui est traduit ci-dessus par "révélation" ci-dessus a plusieurs sens qui peuvent comprendre la Révélation coranique mais aussi d'autres formes de Révélations comme des instructions données aux abeilles ou encore la Sunna inspirée au Prophète (qpssl). Son sens est donc plus large que la Révélation coranique qu'elle englobe mais qui ne la contient pas en entier.

Sourate 16, versets 68 et 69
"Ton Seigneur a inspiré ["Awhâ"] aux abeilles : « Prenez des demeures dans les montagnes, dans les arbres et dans les treillages que les hommes érigent.
Butinez ensuite de toutes les fleurs et suivez en toute humilité les voies de votre Seigneur ! »
De leur abdomen est sécrété une liqueur de diverses couleurs et aux effets salutaires pour les hommes. N’y a-t-il pas là encore un signe pour les gens qui réfléchissent ?"

Ainsi donc, à moins d'affirmer que la Révélation coranique fut révélée aussi aux abeilles, il est clair que la Sagesse "révélée" dont parle le verset 17 :39 n'est pas exclusivement contenue dans le Coran mais qu'elle peut très bien englober AUSSI la Sunna du Prophète (qpssl).

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Comprendre le Coran aujourd'hui" p 148 :
"La sagesse est la mesure de toute chose concernant la balance de l'équité.
[... p 149]
Mais qu'est-ce que la Balance ?
Je dis qu'il s'agit du côté pratique des choses, la sagesse étant le côté théorique. Car l'ensemble des versets dans lesquels sont cités les deux termes, ordonnent à la société d'asseoir ses bases sur la vision coranique qu'elle déduit des versets : comment gouverner le peuple, comment agir sagement envers tous ses membres. La sagesse réside dans la réussite à mettre en oeuvre l'esprit coranique.
Hasanah : On peut interpréter "la balance" comme la projection du théorique dans la pratique, sa mise en oeuvre dans le réel. Le Livre c'est les valeurs et les principes révélés, et la balance c'est la concrétisation, l'exécution de ces principes.
al-Ghazâlî : Oui, en effet. La balance c'est donner à chaque chose sa bonne mesure, qu'elle soit matérielle ou sociale ou morale. La balance est nécessaire pour assurer l'équilibre en toute chose. Il faut, pour cela, l'intervention des éducateurs et des hommes de loi pour équilibrer les relations entre les gens."

D'ailleurs la Sagesse est distinguée du Livre (le Coran) :

Sourate 2, verset 231
"Lorsque la femme répudiée arrive au terme de sa retraite légale, le mari devra soit la reprendre d'une manière convenable, soit la libérer décemment. Il lui est interdit de la retenir contre son gré avec l'intention de lui nuire. Agir ainsi, c'est se faire du tord à soi-même. Ne prenez pas à la légère les enseignements de Dieu, mais rappelez-vous plutôt les bienfaits dont Il vous a comblés, ainsi que le Livre et la Sagesse qu'Il vous a révélés pour vous exhorter. Craignez Dieu ! Sachez qu'Il est parfaitement au courant de tout !"

Sourate 2, verset 79
"Malheur à ceux qui rédigent de leurs propres mains des écrits et les attribuent à Dieu dans l'espoir d'en tirer profit, aussi minime soit-il ! Malheur à eux pour ce que leurs mains ont tracé et malheur à eux pour le profit qu'ils en tirent !"

Celui qui écrit, sans preuve, un texte et l'attribue faussement à Dieu (qsE) aura forgé un livre interdit. Cela est interdit au Croyant.

Mais la Sunna n'a jamais été attribuée par les Traditionnistes à Dieu (qsE) car ils ne se sont jamais cachés de la décrire comme étant l'ensemble des paroles du Prophète (qpssl) et non un nouveau Livre révélé.

Sourate 3, verset 7
"C'est Lui qui t'a révélé le Livre contenant des versets à la fois clairs et précis, qui en constituent la base même, ainsi que d'autres versets susceptibles d'être différemment interprétés. Et c'est à ces derniers versets que les sceptiques, avides de discorde, prêtent des interprétations tendancieuses, alors que nul autre que Dieu n'en connaît la signification exacte. Quant aux vrais initiés, ils se contentent de dire : "Nous croyons en ce Livre, car tout ce qu'il renferme vient de notre Seigneur." Ainsi, seuls sont enclins à méditer ceux qui sont doués d'intelligence."

En effet celui qui dit cela a tout à fait raison, on tire cette Vérité notamment des versets suivants :

Sourate 5, verset 3
"[...] Aujourd’hui, J’ai amené votre Religion à son point de perfection ; Je vous ai accordé Ma Grâce toute entière et J'ai agréé l’Islam pour vous comme Religion ! Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non pas désir de malfaire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

Sourate 34, verset 27
"Nous t’avons envoyé [toi Mohammed] auprès de tous les Humains seulement comme héraut des bonnes nouvelles, et comme avertisseur. Mais la plupart des Humains ne le savent pas."

Donc le postulat de départ de cette argumentation est que la Vérité coranique s'applique à tous les hommes depuis sa Révélation et ce jusqu'à la Fin des Temps et que Dieu (qsE) jugera Ses créatures d'après leur obéissance ou non au Coran.

Dire sur un verset une chose qui en dénature le sens, que ce soit volontairement ou par erreur est un péché très grave et d'un danger terrible.

Sourate 41, verset 40
"Ceux qui s'emploient à dénaturer le sens de Nos versets ne sauraient nous échapper. Que vaut-il mieux : Être précipité en Enfer ou se présenter le Jour de la Résurrection en toute sécurité ? Agissez donc comme bon vous semble ! Dieu a une claire vision de ce que vous faites."

Mais n'est-ce pas Dieu (qsE) Lui-même qui a élu Son Prophète (qpssl) pour nous expliquer le Coran ?

Sourate 2, verset 151
"C'est ainsi que Nous avons envoyé un Messager* choisi parmi vous, qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous apprend le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce que vous ignoriez."

Et celui qui met sa vie au service de la recherche de la parole authentique du Prophète (qpssl) n'est-il pas meilleur que celui qui suit ses contemporains sans rien vérifier ?

Sourate 43, versets 21 à 25
"Ou bien leur avons-Nous donné, avant le Coran, un Livre auquel ils se réfèrent ?
Il n'en est rien. Ils disent seulement : "Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous suivons leurs traces."
Il en a toujours été ainsi. Nous n'avons jamais envoyé, avant toi, un Messager pour avertir une cité sans que ses habitants les plus opulents lui aient dit : "Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous suivons leurs traces."
Et quand le Messager leur disait : "Et si je vous indiquais une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vos ancêtres ?", les notables de la cité répondaient : "Nous ne croirons pas à votre Message !"
Aussi tirâmes-nous vengeance de ces peuples. Considère donc quelle fut la fin des négateurs !"

Ainsi donner une explication, répétée sans vérification aucune, sur un verset est une désobéissance claire au texte coranique :

Sourate 17, verset 36
"N'affirme rien dont tu ne sois sûr ! Car il sera demandé compte à l'homme de ce qu'il aura fait de l'ouïe, de la vue et du coeur."

Or ce genre de tentatives d'explications des versets par la raison fourmille chez ceux qui rejètent la Sunna, trouvant ou immaginant un quelconque soutient obscur à leur péché caché dans le Coran.

Voyons maintenant les versets qui ordonnent le suivi prophétique :

En effet, de nombreux versets lient l'obéissance à Dieu (qsE) à celle de Son Prophète (qpssl), nous en citerons juste quelques uns :

Sourate 33, verset 36
"Il ne convient pas à un Croyant, ni à une Croyante de suivre leur propre choix dans une affaire, une fois que Dieu et Son Messager* en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Dieu et à Son Messager* s'égare de toute évidence."

Sourate 4, versets 13 et 14
"Telles sont les limites fixées par Dieu. Tous ceux qui obéissent à Dieu et à Son Messager* seront accueillis dans les Jardins [un des noms du Paradis] arrosés d'eaux vives où ils demeureront pour l'éternité, et ce sera pour eux la félicité suprême.
Celui qui, en revanche, désobéit à Dieu et à Son Messager* et qui transgresse Ses Lois, Dieu le précipitera dans l'Enfer pour l'éternité, où un supplice avilissant lui sera infligé."

Sourate 72, verset 23
"Je ne puis que vous transmettre le Message de Dieu et vous avertir. Quiconque désobéit à Dieu et à Son Messager* sera voué à jamais au Feu éternel."

Sourate 4, verset 115
"Mais celui qui se détache volontairement du Messager* , après avoir eu connaissance de la Voie du salut, pour suivre un chemin autre que celui des Croyants, celui-là Nous l'abandonnerons au destin qu'il s'est choisi et Nous le précipiterons ensuite dans la Géhenne, pour qu'il y subisse son triste sort."

La question qui se pose maintenant, et qui est source de divergeance entre vous (coranistes) et nous Gens de la Sunna et du Consensus ["Ahl Sunna wa Djama‘a"]) est que vous considérez que l'obéissance à la Sunna était due aux Compagnons (qdsseuxt) uniquement mais pas à nous car les ordres prophétiques nous sont arrivés altérés, contrairement au Coran que Dieu (qsE) a préservé.

La question que nous prendrons en exemple est une divergeance qui existe de nos jours dans les mosquées : après le Takbirat al-Hiram ("Allâh Ackbar" les bras levés, qui initie le début de la Prière), certains laissent leurs bras le long du corps durant la récitation coranique, d'autres mettent la main droite sur la gauche, les deux sur la poitrine. Où est alors la vérité la plus proche de la volonté divine ?

Il est clair que la façon d'adorer Dieu (qsE) ne peut que provenir que de Lui :

Sourate 49, verset 16
"Dis-leur : "Allez-vous apprendre à Dieu votre Religion, alors qu'Il connait tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre ? Dieu n'embrasse-t-il pas de Sa Science toute chose ?"

Et que le transmetteur de cette façon de prier, s'il y a divergeance avec d'autres Croyants (comme les Juifs de l'époque), est le Prophète (qpssl) qui est le seul habilité à réformer le culte de Dieu (qsE) si Dieu (qsE) décide de changer la façon de prier pour différencier les Croyants qui suivent Son prophète (qpssl) des hypocrites qui refusent l'élection du Prophète (qpssl) par Dieu (qsE) comme guide pour tous les hommes :

Sourate 48, verset 28
"C'est Lui qui a envoyé Son Messager* pour indiquer la bonne direction et instaurer la Religion de la Vérité qu'Il fera prévaloir sur toute autre religion. Et Dieu suffit amplement pour en témoigner."

Ainsi les musulmans suivirent le changement de la direction de la Prière de Jérusalem vers La Mecque tandis que les Juifs, refusant la mission prophétique, persévérèrent à prier comme le faisaient leurs ancêtres, faisant ressortir l'orgueil contenu dans leur coeur et leur refus de suivre un Messager de Dieu qui ne faisait pas partie de leur peuple :

Sourate 2, verset 170
"Lorsqu'on dit aux infidèles : "Conformez-vous à ce que Dieu a révélé !", ils rétorquent : "Non ! Nous devons plutôt nous conformer à ce que nous ont légué nos ancêtres !" Eh quoi ! Les suivraient-ils dans l'erreur ?"

Ainsi donc trois possibilités s'offrent à nous pour le cas qui nous intéresse :
1) suivre ceux qui mettent la main droite sur la gauche, les deux sur la poitrine ;
2) suivre ceux qui laissent leurs bras le long du corps ;
3) essayer de chercher une preuve remontant au Prophète (qpssl) sur cette question.

Or les Savants nous disent :

Dire de compagnon [« hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#740] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Maslamah (qdssl), d'après Mâliki (qdssl), d'après Abû Hâzim (qdssl) que Sahl Ibn Sa‘d (qdssl) a dit :
"« On [le Prophète -qpssl] ordonnait au fidèles de poser la main droite sur la main gauche pendant la Prière. »"

Pour affirmer ceci ils ont vérifié que Bukhârî (qdssl) a pu croiser ‘Abd Allâh Ibn Maslamah (qdssl), que lui-même a pu croiser Mâliki (qdssl), qui lui même a pu croiser Abû Hâzim (qdssl) qui lui même a pu croiser Sahl Ibn Sa‘d (qdssl) qui fut un Compagnon du Prophète (qpssl).
Ils ont aussi vérifié que Bukhârî, ‘Abd Allâh Ibn Maslamah, Mâliki, Abû Hâzim et Sahl Ibn Sa‘d (qdsseuxt) étaient tous 5 des Croyants sincères, qu'ils sont morts musulmans craintifs de Dieu (qsE) mais aussi qu'ils avaient une excellente mémoire et qu'ils ne mentaient pas dans la vie de tous les jours et encore moins sur la transmission coranique ni de la Sunna.
Ainsi, contrairement au suivi sans preuve des ancêtres (quand un frère de la mosquée te dit de prier ainsi, : qui lui demandes de qui il l'a appris ainsi ?) pour un cas ou pour un autre (cas 1 ou 2) et source de divergeance,

Sourate 3, verset 98
"Attachez-vous fortement ensemble à l’Alliance de Dieu et ne vous divisez pas (en sectes). Mais souvenez-vous de la Grâce de Dieu à votre égard, lorsque vous étiez ennemis et qu’Il a réuni vos cœurs, et que vous êtes devenus le lendemain matin, par Sa Grâce, des frères."

on opposera un suivi avec des preuves scientifiques (cas 3), source d'unité de la Communauté :

Sourate 2, verset 150
"De quelque lieu que tu viennes, oriente-toi vers la Mosquée Sacrée ! Où que vous vous trouviez, tournez vos visages dans la même direction, afin de ne pas donner prise aux critiques des hommes, excepté celles qui émanent des injustes parmi eux. Ceux-là, vous n'avez pas à les craindre. C'est Moi que vous devez redouter, afin que Je parachève Ma grâce en votre faveur et que vous soyez guidés dans la Voie du salut."

Il nous est ordonné dans le Coran de vérifier toute information, et tout particulièrement les questions liées au culte :

Sourate 17, verset 36
"N'affirme rien dont tu ne sois sûr ! Car il sera demandé compte à l'homme de ce qu'il aura fait de l'ouïe, de la vue et du coeur."

N'est-ce pas donc une plus grande obéissance que de pratiquer la Prière de la façon la plus juste d'après les plus pieux et les plus Savants de la Communauté ou bien le suivi des ancêtres même s'ils se trompent ?

Sourate 43, versets 21 à 25
"Ou bien leur avons-Nous donné, avant le Coran, un Livre auquel ils se réfèrent ?
Il n'en est rien. Ils disent seulement : "Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous suivons leurs traces."
Il en a toujours été ainsi. Nous n'avons jamais envoyé, avant toi, un Messager pour avertir une cité sans que ses habitants les plus opulents lui aient dit : "Nous avons trouvé nos pères attachés à ce culte et nous suivons leurs traces."
Et quand le Messager leur disait : "Et si je vous indiquais une meilleure direction que celle sur laquelle vous avez trouvé vos ancêtres ?", les notables de la cité répondaient : "Nous ne croirons pas à votre Message !"
Aussi tirâmes-nous vengeance de ces peuples. Considère donc quelle fut la fin des négateurs !"

Sourate 2, verset 170
"Lorsqu'on dit aux infidèles : "Conformez-vous à ce que Dieu a révélé !", ils rétorquent : "Non ! Nous devons plutôt nous conformer à ce que nous ont légué nos ancêtres !" Eh quoi ! Les suivraient-ils dans l'erreur ?"

Et faire passer la parole d'un Croyant, aussi pieux soit-il, devant celle, authentifiée avec tous les moyens et techniques disponibles, du Prophète (qpssl) n'est-ce pas là le traiter de menteur ?

Sourate 3, verset 184
"S'ils t'accusent de mensonge, d'autres Messagers*, avant toi, ont eux aussi été traités de menteurs, bien qu'ils aient apporté des preuves évidentes, des Psaumes et le Livre lumineux."

8.1. La Sunna peut-elle abroger le Coran ?

Réponse à l'argument E1 présenté ci-dessus : La Sunna interdit la viande d'âne et des fauves à canines alors que le Coran ne l'interdit pas (et les textes semblent tout autoriser sauf ce qui est interdit). Cela n'est aucunement contradictoire car, à regarder de plus près et sans se limiter à un seul verset par autisme, on découvre qu'en fait le Coran interdit bien la viande d'âne ainsi que des fauves à canines :

Sourate 59, verset 7
"Le butin que Dieu a octroyé à Son Prophète aux dépens des habitants des cités revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis, afin que ce butin ne soit pas partagé entre les seuls riches parmi vous. Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu’il vous interdit. Craignez Dieu, car Il est terrible quand Il sévit !"

Ainsi le Coran nous ordonne d'obéir au Prophète (qpssl) en matière d'autorisé et d'interdit même si cela vient en complèment du Coran. Il s'agit ici simplement d'étendre la liste des interdits coraniques avec deux éléments. Et l'obéissance au Prophète (qpssl) ne peut être dissociée de l'obéissance à Dieu (qsE).

Sourate 4, versets 80 et 81
"Celui qui obéit au Prophète, obéit en fait à Dieu. Quant à ceux qui se détournent de toi, Nous ne t'avons pas envoyé pour assurer leur sauvegarde.
Ils disent en ta présence : "Nous t'obéissons", mais aussitôt qu'ils te quittent, certains d'entre eux commencent à comploter en secret pour contrecarrer tes ordres. Or, Dieu enregistre toutes leurs manigances. Ne te laisse donc pas impressionner par leurs manoeuvres ! Mets plutôt ta confiance en Dieu dont la seule garantie te suffira !"

Maintenant il est bon de savoir que, malgré cela, certains Savants considèrent que ces 2 interdictions supplémentaires de la Sunna ne sont pas licite, pour les mêmes raisons évoquées par les coranistes : d'après certains avis, la Sunna ne peut pas abroger le Coran.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Ces Français qui ont choisi la Voie d'Allah" pp 53, 54 :
"Pire encore, l'interprétation à tord du Hadîth rapporté par Abû Hurayra (qdssl) où le Prophète (qpssl) a dit : "Il vous est interdit de manger de la viande des carnivores à canines." L'Exégète n'expliquera le Hadîth qu'en apparence... Et lorsqu'il sut que nombre de compagnons et de disciples du Prophète (qpssl) n'ont pas eu la même interprétation que la sienne, se référant au verset {Coran 6: 145 - "Dis : « Je ne trouve dans ce qui m'a été révélé d'autre interdit touchant les aliments susceptibles d'être consommés que celui qui frappe la bête morte, le sang répandu et la viande de porc, car leur consommation constitue une souillure. De même qu'il est illicite de manger de la viande provenant des bêtes sacrifiées, par perversité, à de fausses divinités. » [...]"}, il argua que le verset était mecquois alors que la Hadîth date de la fin de la période médinoise [Abû Hurayra s'étant converti en l'an 7 H où il participa à la Ghazwa de Khaybar], il abroge donc le verset... Et depuis quand abroge-t-on le Coran par la Sunna ? Ces propos prouvent l'ignoble ignorance et la nullité du jugement.
A cela, la réponse de Cheikh Mohammed ‘Abd el-Azîz el-Khuli est scientifique et claire, il dit : "Les deux versets de la Sourate 2 (la vache) et 5 (la table servie) sont médinois et sont semblables à ceux de la sourate 6 (les bestiaux) et 16 (les abeilles) qui sont quant à eux mecquois, les prohibitions se limitent à ces quatres versets, comment peut-on alors les abroger ou élargir leurs limites ?
Les quatres versets sont sans équivoque, le Hadîth aurait peut-être dû s'interpréter plus profondément. Peut-être qu'à l'origine c'était une interdiction de moindre degré qu'une interdiction formelle et qu'il y eut contre-sens."
Reste que le fait de conjecturer est moins grave que d'abroger quatre versets par un Hadîth qui n'a pas été unaniment approuvé ; et pour de plus amples explications sur ce sujet, le rédacteur d'El-Manar y en avait longuement parlé."

Mais ces mêmes Savants n'ont pas pour autant jeté l'opprobe sur toute la Sunna. Il y a en effet un large pas entre rejeter une poignée de ahadith de Sahîh Bukhârî et de Sahîh Muslim, -qui bien qu'ayant reçu le consensus des Savants, restent néanmoins des hommes faillibles- et rejeter toute la Sunna que le Croyant ne franchit pas.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Fiqh as-Sîra" p 30 :
"Le Coran est la Loi de l'Islam dont l'application est la Tradition du Prophète (qpssl) [c. à d. sa Sunna]. Le musulman est tenu de respecter au même titre ces deux composants. Dieu (qsE) a investi le Prophète (qpssl) du statut de guide qui recommande et interdit ; il ne parle pas de sa propre impulsion, il suit les directives de son Seigneur. C'est donc obéir à Dieu (qsE) que de lui obéir."

Et en toute chose l'excès est anti-coranique :

Sourate 3, verset 147
"Les seuls mots qu'ils répétaient étaient les suivants : « Seigneur ! Pardonne-nous nos péchés et nos excès ; affermis nos pas et accorde-nous la victoire sur les infidèles. »"

Sourate 7, verset 31
"Ô fils d'Adam ! Mettez vos plus beaux habits à chaque Prière ! Mangez et buvez en évitant tout excès ! Dieu n'aime pas les outranciers."

Sourate 39, verset 53
"Dis à Mes Serviteurs : « Ô vous* qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne desespérez point de la miséricorde divine ! En vérité, Dieu absout tous les péchés, car Il est le Clément et le Compatissant.»"

8.2. Il ne faut pas étendre le sens des mots au-delà de leur signification première si cela amène à une contradiction

Réponse à l'argument E2 présenté ci-dessus : Le Coran affirme que l'homme tirera récompense de chaque jour de Jeûne, alors que la Sunna affirme que le Jeûne n'appartient qu'à Dieu (qsE).

Or tout cela n'est aucunement contradictoire et est seulement un effet d'une traduction approximative. En effet la Sunna n'affirme pas que le Jeûne n'appartient qu'à Dieu (qsE) mais elle explique que c'est sa récompense qui n'est ni révélée ni inspirée à Son Prophète et qu'elle sera une "surprise" entre Dieu (qsE) et Son serviteur au Jour du Jugement. Contrairement aux autres bonnes actions, sa récompense n'est pas connue dans ce Bas-Monde car Dieu (qsE) se garde jallousement le droit de donner les trésors mérités par celui (ou celle) qui se prive de subsistance pour Lui. Une partie de la récompense nous a été pourtant révélée.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#1216] rapportent selon Abû Sa‘id al-Khudri (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Chaque fois que quelqu'un jeûne un jour par amour de Dieu, Dieu éloigne à cause de ce jour son visage du feu de l'Enfer d'une distance égale à ce qu'on parcourt en soixante dix ans."

Si cela est un droit, les autres récompenses cachées jusqu'au Jour du Jugement nous surprendront et nous prouveront que le Seigneur, s'il tient à ses promesses, déborde encore plus de Miséricorde dans les récompenses accordées aux Croyants pour l'Au-Delà. Si l'on est content quand notre père nous annonce un cadeau si on obtient une bonne note à l'école, la joie est encore plus grande lorsqu'on découvre un cadeau "surprise".

8.3. Un Messager puis un homme

Réponse à l'argument E3 présenté ci-dessus : L'oubli de la Révélation, comme sa mémorisation venant de Dieu (qsE) d'après le Coran, comment se peut-il qu'un simple Compagnon rappelle au Prophète (qpssl) des versets du Coran oubliés ? N'est-ce pas là ce dont Dieu (qsE) S'est personnellement porté garant ? Car il faut apporter une grande attention à ce que l'apprentissage du Coran reste en mémoire.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5037] rapporte que d'après Abû Mûsâ (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Révisez continuellement le Coran, car il s'échappe plus vite que les chamelles de leurs attaches. »"

Et il arrivait aussi au Prophète (qpssl) d'oublier, tout humain qu'il était :

Dire [« hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#401] rapporte que Alqama (qdssl) a dit : « ‘Abd Allâh (qdssl) a dit :
"« Une fois le Prophète (qpssl) fit une Prière – Ibrâhîm : Je ne sais pas si le nombre d’unités était de plus ou de moins – et après la salutation, on lui dit : « Ô Messager de Dieu ! Est-il arrivé quelque chose pendant la Prière ? – Mais pour quelle raison [dites vous cela] ? demanda le Prophète (qpssl) – Tu viens de prier tant et tant [d’Unités]. » Sur ce, le Prophète (qpssl) ploya les jambes, se tourna de nouveau du côté de la Qibla, fit deux prosternations et prononça enfin la salutation. Après quoi il nous redonna du visage et dit : « S’il était arrivé quelque chose pendant la Prière, je vous l’aurais [aussitôt] dite. Toutefois, je ne suis qu’un être humain comme vous : j’oublie comme vous oubliez. Si cela arrive, rappelez-le moi ! D’autre part, si l’un de vous doute de sa Prière durant cette dernière, qu’il fasse de son effort pour se rappeler de ce qui a été parfaitement accompli puis complète sa Prière, fasse la salutation après avoir fait deux prosternations. » » »"

Mais si la Révélation coranique est bien la Parole divine, elle a été transmise par l'intermédiaire d'un Ange (slp) à un homme (le Prophète -qpssl) qui l'a transmise ensuite aux Croyants qui se la rappellent constamment. Ainsi l'origine divine n'exclut pas des intermédiaire. De même que pour la mémoire et l'oubli, l'origine divine n'exclut pas des moyens intermédiaires comme le rappel d'un homme à un autre homme. Et Dieu (qsE) est le Seigneur de toute chose qui lui obéissent bon gré mal gré afin que Sa Parole reste véridique. Ainsi le Compagnon, comme toute créature a rappelé au Prophète (qpssl) des versets oubliés par volonté divine.

Une autre explication, bien plus élégante et respectueuse des vérités énoncées à la fois dans ces ahadith mais aussi dans le verset coranique utilisé, serait que le Prophète (qpssl) n'aurait pas oublié les versets en question, qu'ils ne se seraient pas envolé de sa mémoire, mais que tout simplement il n'y pensait plus à ce moment là, ni à la sagesse et à la méditation qu'ils provoquaient et que les entendre dans la bouche d'un de ses Compagnons lui a servi de Rappel béni, développant au moment de leur écoute un sentiment bienvenu d'humilité renouvelée ou d'exaltation de la grandeur de Dieu (qsE) ou bien encore faisant naître un désir de repentir salvateur. Ce sont ces Rappels qui remplissent le coeur à l'écoute du Coran, même quant on entend des versets que l'on connait par coeur car leur compréhension varie au cours du temps et des événements que l'on vit, que l'on soit éprouvé et bienheureux.

8.4. Comment peut-on affirmer une désobéissance d'un Compagnon au Prophète (qpssl) sans reconnaître toutes ses paroles (c'est à dire sa Sunna) ?

Réponse à l'argument E4 présenté ci-dessus : La critique du Hadîth où le Prophète (qpssl) apporte une information à Mu‘âdh Ibn Djabâl (qdssl) tout en lui déconseillant de la transmettre ensuite ne peut être éclairée qu'avec d'autres paroles prophétiques pour bien comprendre la portée de cet acte (la transmission de cette parole prophétique).

Dire (« hadîth »), Abû Dâwûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#1390] transmettent qu’Abû Hurayra (qdssl) a entendu Le Prophète (qpssl) dire :
"« Celui qui est interrogé sur un savoir et refuse de le montrer, se verra poser, le jour de la résurrection, des morts incandescents sur la bouche. »"

En effet, si Mu‘âdh Ibn Djabâl (qdssl) a effectivement suivi le conseil du Prophète (qpssl) de ne pas transmettre sa parole (pour les raisons précises ennoncées dans le Hadîth), il a ensuite été pris de remord en entendant le Hadîth ci-dessus et a considéré qu'il ne pouvait quitter ce monde en gardant ce savoir émanant du Prophète (qpssl) au risque de mériter la sanction décrite. Il a alors transmis le Hadîth sur la miséricorde de Dieu (qsE) pour quiconque mourra sans avoir associé quoi que ce soit à Dieu (qsE).

Ainsi, contrairement à ce qui est avancé, la désobéissance apparente à une parole prophétique n'entraine pas une désobéissance au Prophète (qpssl) qui peut très bien avoir, par la suite, autorisé les Croyants à ne plus suivre la parole prophétique. Les interdits ont varié en fonction des circonstances.

8.5. La Sunna détaille et précise le Coran

Réponse à l'argument E5 présenté ci-dessus : La Sunna détaille le Coran et le Prophète (qpssl) n'en a pas changé un seul mot même si certains versets lui furent peu flateurs.

Sourate 80, versets 1 à 13 et 16
"Le Prophète s'est renfrogné et s'est détourné
lorsque l'aveugle vint à lui.
Que sais-tu de lui ? peut-être cherche-t-il à se purifier
ou à écouter tes exhortations pour en tirer profit ?
Comment donc ! A celui qui est plein de suffisance
tu portes un intérêt tout particulier,
alors que t'importe peu s'il va ou non se purifier ;
tandis que celui qui vient vers toi avec empressement,
mû par la crainte de Dieu,
tu ne t'en soucies même pas !
Eh bien non ! Le Coran est un rappel
qui s'adresse à tout homme qui veut en méditer le sens !
[...]
Périsse l'homme ! Comme il est ingrat !"

Alors que le Prophète (qpssl) faisait la Prêche [« Da‘wa »] à des mécréants (parmi les chefs Koreïchites), ‘Abd Allâh Ibn Umm Maktûm (qdsse), un aveugle Croyant (proche parent de Khadîdja Bint Khuwaylid [qdssl]) vint l’interrompit afin de lui demander d’être instruit dans la Science coranique. Le Prophète (aussi) fronça les sourcils et se détourna de lui. Dieu (qsE) se servit de cet événement pour apprendre au Prophète (qpssl) et aux Croyants que l’ingratitude face au Croyant pauvre mais volontaire dans l’islam devant le riche mécréant n’est pas une qualité du Croyant. Certes l’intention du Prophète (qpssl) était plus que louable : répendre le message aux riches et influents parmi les Mecquois mais aussi ignorer celui qui l’interrompit sans gêne en haussant la voix. Malheureusement, faisant cela, il fut bienveillant envers des mécréants, voyants mais aux cœurs aveugles, et ingrat envers un Croyant, aveugle mais au cœur voyant. Que Dieu (qsE) nous préserve de l’ingratitude envers nos frères [« Akhi »] et nos sœurs [« Ukhty »]. Ce Compagnon eut l’insigne honneur d’être un des deux premiers Muezzin (notamment pour la Prière de l'Aube) de l’histoire de l’islam à Médine et, à plusieurs reprises gouverneur de Médine en l’absence du Prophète (qpssl). Il mourra, selon son souhait, en martyr pendant le califat de ‘Umar Ibn Al-Khattâb (qdssl), l’étendard de l’islam dans les bras.

Penser du Prophète (qpssl)qu'il ait pu interdire ce que le Coran n'interdit pas de son propre chef ou que ses pieux Compagnons aient rapporté faussement de lui de telles paroles est une injure à la piété de ceux sur qui la Révélation fut révélée.

8.6. Un Prophète, mais un homme

Réponse à l'argument E6 présenté ci-dessus : Une autre version du Hadîth nous explique pourquoi le Prophète (qpssl) a eu plus de pudeur avec un de ses Compagnons qu'avec les 2 autres :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2774] rapporte d'après Abû Sa‘ïd Ibn al-‘Âss (qdssl) que :
"[...] ‘Aïcha a dit (au Prophète) : « Ô Messager de Dieu ! Tu viens de recevoir Abû Bakr et ‘Umar sans rougir en leur présence alors que tu as eu une attitude différente avec ‘Uthmân, pourquoi ? » Le Messager de Dieu (qpssl) lui a répondu : « ‘Uthmân est un homme timide et j'ai craint qu'il se retienne de m'exposer ses questions si je l'autorisai à rentrer chez moi dans ma position précédente. »"

C'est donc par égard pour la sensibilité accrue de son troisième Compagnon que le Prophète (qpssl) s'est recouvert les cuisses, chose qui ne choquait pas ses deux autres Compagnons.

De plus, qu'un Compagnon soit plus pudique que le Prophète (qpssl) n'est aucunement un blasphème. C'est au contraire un moyen par lequel Dieu (qsE) augmente l'humilité du serviteur, fut-il le Sceau des Prophètes et le meilleur des hommes.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6502] rapporte d’après Humayd at-Tawîl (qdssl) qu’Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) avait une chamelle qui s’appellait al-Azba et qu’on ne pouvait jamais dépasser en course. Un jour, un bédouin arriva sur un chameau de somme qui put dépasser al-Azba. Ce fut pénible pour les musulmans mais le Messager de Dieu (qpssl) dit : « Dieu se doit de rabaisser toute chose qu’Il élève dans le Bas Monde. »»"

8.7. Ceux qui privilégient les versets (et les ahadith) ambigüs sur les versets (et les ahadith) clairs ne sont pas des Croyants sincères

Réponse à l'argument E7 présenté ci-dessus :

Sourate 3, verset 7
"C'est Lui qui t'a révélé le Livre contenant des versets à la fois clairs et précis, qui en constituent la base même, ainsi que d'autres versets susceptibles d'être différemment interprétés. Et c'est à ces derniers versets que les sceptiques, avides de discorde, prêtent des interprétations tendancieuses, alors que nul autre que Dieu n'en connaît la signification exacte. Quant aux vrais initiés, ils se contentent de dire : "Nous croyons en ce Livre, car tout ce qu'il renferme vient de notre Seigneur." Ainsi, seuls sont enclins à méditer ceux qui sont doués d'intelligence."

Et Dieu (qsE) S'est personnellement porté garant de la véracité des paroles de Son Prophète (qpssl), qu'elles soient dans le Coran ou ailleurs (la Sunna authentique) :

Sourate 69, verset 43 à 47
"Ce Coran est, en effet, une Révélation émanant du Maître de l'Univers.
Et si (le Prophète) Nous avait attribué de faux propos,
Nous l'aurions saisi de la Main droite
et Nous lui aurions tranché l'aorte,
et nul d'entre vous n'aurait pu s'y opposer."

Ainsi il est clair que tout ce qui est rapporté par la Sunna authentique comme paroles du Prophète (qpssl) sur l'invisible ["Ghayb"], que cela concerne Dieu (qsE), le Jour du jugement, l'Enfer et le Paradis, la Voie islamique ou d'autres sujets, a donc été validé par Dieu (qsE) qui n'aurait pas permis que Son Prophète (qpssl) ne mente sur quoi que ce soit ni ne dise ni n'ordonne quoi que ce soit qui Lui déplut.

Sourate 9, verset 65
"Les hypocrites redoutent qu’une Sourate ne soit révélée contre eux, pour leur faire connaître ce qui est dans leurs cœurs. Dis : « Moquez-vous ! En vérité, Dieu mettra en pleine lumière ce que vous redoutez. »"

Je concluerai donc en leur demandant comment ils prient :

• En laissant tomber leurs bras après le premier Takbir ;
• Ou en mettant la main droite sur la main gauche, le tout sur la poitrine ?

Et je leur demanderai aussi :

• Croyez-vous que ne pas vérifier scientifiquement la façon de prier en remontant jusqu'à la source prophétique de l'apprentissage ne serait pas une source de grandes divergeances alors que Dieu nous l'interdit dans le Coran ;
• Ou croyez-vous que vérifier scientifiquement la façon de prier en remontant jusqu'à la source prophétique de l'apprentissage ne serait pas une source d'unité de la Communauté basée sur des critères scientifiques sérieux et criticables ?

Et pour finir, si vous recherchez vraiment à déterminer la Sunna authentique, le mieux ne serait-il pas d'aller suivre des cours de Science du Hadîth dans une université islamique afin de mettre votre zêle dans la rechercher la Vérité au service de l'utilité pour la Communauté des Croyants en travaillant sur l'authentification de la Sunna en la purgeant du faux ?

Et pour résumer toute l'ambiguïté de votre dogme pervers :

• Vous suivez la façons de prier des musulmans, en respectant le nombre de rak‘âtes par Prière alors qu'aucun verset coranique n'en précise le nombre mais qu'un verset nous ordonne de prier avec ceux qui prient ;
• Vous nous accusez de suivre la Sunna alors qu'aucun verset ne nous précise comment cette Sunna sera préservée, quelle partie suivre et quelle partie délaisser, mais pourtant de nombreux versets nous ordonnent, avec insistance, à obéir au Prophète (qpssl).

Pourquoi faire les choses à moitié ? Pourquoi ne pas appliquer votre règle pour l'adoration à celle du suivi de la Sunna ?

Sourate 25, verset 63
"Les serviteurs du Miséricordieux sont ceux qui marchent humblement sur terre ; ceux qui répondent avec douceur aux ignorants qui les interpellent [en leur disant : « Paix »] ;"

Que la paix soit sur ceux qui suivent la guidée et cherchent sincèrement la Vérité et le meilleur entre deux choses.

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].