L'Egalité homme-femme devant Dieu (qsE)
Musulmane : redresse-toi et envole-toi !

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Compatissant - Louange à Dieu le Maître des Mondes

Gloire à Dieu ! Louange à Dieu ! Il n'y a de divinité digne d'adoration si ce n'est Dieu ! Dieu est le Plus Grand ! - Il n'y a de force ni de puissance qu'en Dieu !

Ô Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed comme Tu as prié sur Abraham et sur la famille d'Abraham !
À Toi les louanges et la Gloire !
Et bénis Mohammed et la famille de Mohammed comme tu as béni Abraham et la famille d'Abraham !
À Toi les louanges et la Gloire !

« Ô Toi qui es mon Seigneur !!
Accorde-moi Ton pardon et accepte mon repentir car Tu es certes l'Accueillant au repentir et le Tout pardonneur. »

Bismillâh Ir-Rahmâni Ir-Rahîmi - Al hamduli-llâhi rabbi-l‘âlamîn

Subhâna Llâhi, wa l-hamdu li Llâhi, wa lâ ilâha illâ Llâhu, wa Allâhu akbar - Lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâhi !

Allâhumma salli ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kama sallayta alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid
Wa bârik ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kamâ barakta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid

« Rabbi ghfir lî wa tub ‘alayya.
Innaka anta ttawwâbu-l-ghafûru. »

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

Sommaire

Avant propos ;
Introduction ;

I/ Eschatologie : Au-Delà de ce Bas-Monde

   1. Avant - Adam et Eve (qpsseux2) : égalité dans la création ;
   2. Après - L'égalité dans le Jugement divin ;
      2.1. Egalité des sexes dans les bonnes oeuvres ;
      2.2. Les femmes sont-elles vouées à l'Enfer ? ; <à venir incha Allâh>

II/ Le culte : Une Croyante à part entière

   3. La différence biologique durant la Prière ;
      3.1. L'accès des femmes à la mosquée ;
      3.2. La façon de prier des femmes ;
      3.3. La femme est-elle moins intelligente que l'homme ? ;
      3.4. La femme doit-elle prier toujours à voix basse ? ; <à venir incha Allâh>
   4. La femme qui a ses menstrues : une malédiction ou juste une impureté rituelle ? ;

III/ La cellule familiale : Un projet complet de société saine

   5. L'identité de la musulmane même après son mariage ;
   6. L'émancipation silencieuse de la femme dans le foyer prophétique ;
   7. Différentes responsabilités mais complémentarité : l'Equité divine ;
      7.1. Le fonctionnement démocratique de la cellule familiale musulmane ;
      7.2. Une séparation des tâches adaptée aux atouts de chacun(e) : équité et non égalité ;
      7.3. Des règles d'héritage adaptées ;
      7.4. Des règles de divorce adaptées ;
         7.4.1. L'obligation collective d'effort de réconciliation ["Fardh Kifâyah"] ;
         7.4.2. Le divorce à l'initiative du musulman : la répudiation ["Talâq"] ;
         7.4.3. Le divorce à l'initiative de la musulmane ["Khul‘"] : un droit avec des conditions ;
         7.4.4. Période d'attente / délai de viduité ["al-‘Ida"] de la femme divorcée ou veuve ;
      7.5. La place privilégiée de la mère en islam ;
      7.6. Ne pas envier le responsable ;
      7.7. Un Chef de famille au service de sa famille ;
      7.8. Les conséquences psychologiques de l'absence d'autorité paternelle ;
   8. Voile, pudeur et mariage : soumission à Dieu (qsE) et libération des femmes ;
      8.1. Le Voile islamique ["Hidjâb"] : La pudeur mène à la véritable égalité des sexes ;
      8.2. Islam et esclavage sexuel : un mythe construit sur des abus et des fantasmes ;
      8.3. Se marier à 9 ans : l'exception de la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) ? ; <en cours>
         8.3.1. Un mariage réellement précoce ;
         8.3.2. Une jeune mariée précoce et des us et coutumes différents d'ici et d'aujourd'hui ;
         8.3.3. Un mariage exceptionnel décidé au Ciel et deux buts dont l'exception n'existe plus ;
         8.3.4. Un mariage consenti, un mariage d'amour ;
         8.3.5. Législation islamique ["Sharî‘a"] et droits des pays musulmans ;
      8.4. Le père peut-il forcer sa fille vierge à se marier à un homme qu'elle refuse ? ; <à venir incha Allâh>
   9. Le Voile complet ["Niqâb"] en France : pudeur ou provocation inutile ? ;
      9.1. Une des particularités des Mères des Croyants ;
      9.2. Veut-on vraiment propager l'islam ? ;
      9.3. L'imposture de l'argument du blocage des voies menant au péché ["Sadd adh-Dhariâ‘i‘"] ;
      9.4. Et la laïcité islamique dans tout ça ? ;
   10. Le rôle social de la polygamie légiférée ;
      10.1. Pourquoi l'interdiction de la polygamie est-elle une atteinte à la dignité des femmes ? ;
         10.1.1. L'islam est la Religion divine valable pour tous les temps ;
         10.1.2. Le Combat ["Djihâd"] y est interdit aux femmes ;
         10.1.3. L'honneur des Croyant(e)s est sacré ;
         10.1.4. Une polygamie légiférée assure les droits de la femme ;
      10.2. Histoire humaine, sagesses et droit de la femme ;
      10.3. Autocritique ;

IV/ Droits et devoirs : Un honneur retrouvé

   11. La femme : un demi-témoin ? ;
   12. La musulmane et le permis de conduire ;
   13. La femme peut-elle voyager seule ? ;
   14. L'honneur de la femme est protégé par la Loi islamique ["Sharî‘a"] ;
      14.1. Quelle est la peine de celui qui calomnie une Croyante et l'accuse, sans preuve formelle, d'avoir commis l'adultère ? ;
      14.2. Est-il moral de refuser un divorce ou une annulation de mariage pour cause de non virginité pour un mariage musulman ? ;
   15. Avoir une fille : honte ou honneur ? ;
   16. La violence contre les femmes en islam ;
      16.1. La musulmane battue : un mythe construit sur l'ignorance, le machisme et l'islamophobie ; <en cours>
      16.2. L'excision des femmes est-elle légiférée par l'islam ? ;
      16.3. Femmes violées et jugées coupables en Arabie Saoudite : est-ce légal aux yeux de l'islam ? ;
         16.3.1. La femme violée est innocente de tout adultère;
         16.3.2. Les hommes qui ont violé des femmes méritent le chatiment prévu par la Loi islamique ["Sharî‘a"] selon qu'ils sont célibataires (100 coups de fouet en public + 1 an d'exil) ou mariés (mort par lapidation) ;
         16.3.3. Tout crime, considéré comme tel par une société musulmane, non explicitement condamné par la Loi islamique ["Sharî‘a"] ne peut appeler plus de 10 coups de fouets ;

V/ Vie sociale : La moitié de la Communauté

   17. La mixité en islam ;
      17.1. Les règles de la mixité ;
      17.2. Est-il interdit de toucher une femme étrangère ? ;
   18. La femme et l'accès au savoir ;
      18.1. En pays non musulman ;
      18.2. En pays musulman ;
      18.3. En France ;
      18.4. Conseils Juridiques ["Fatawa"] ;
   19. Les devoirs des femmes et leur place politique en Islam ;
   20. La femme et l'accès aux responsabilités privées et publiques ;
   21. La femme et l'accès aux cimetières ;
   22. La femme et le chant festif lors des Fêtes ;

Conclusion ;
   A) Les derniers enseignements du Prophète (qpssl) ;
      A1) Le sermon d'adieu du Prophète (qpssl) ;
      A2) La mort du Prophète (qpssl) ;
   B) Synthèse comparative ;
   C) Et maintenant... que faisons-nous ?.

Avant propos

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"Prisonnière de deux verrous : l'ignorance et la soumission
[...] Nous sommes attachés à la Révélation divine dont nous ne nous écartons pas d'un iota. Nous sommes attachés à l'époque du Prophète et des califes biens guidés. Quant au parcours historique de la Communauté musulmane ["Umma"], il faut noter que l'histoire est forgée par des gouverneurs et par les attitudes des peuples et que ni les uns et les autres ne sont infaillibles. Bien au contraire, elles sont sujettes à l'erreur tout comme elles peuvent avoir raison. En d'autres termes, elles sont soumises au jugement et ne servent pas en elles-mêmes de référence, la référence infaillible étant le livre de Dieu et la voie de son Prophète... [...]"

Le sujet abordé ici est l'étude des statuts de l'homme et de la femme dans l'islam. Nous ne prendrons pas comme référence leur statut dans un des quelconques pays musulmans d'aujourd'hui. Il s'agit de défendre la Religion islamique et non pas de justifier les éventuels excès ou manques vis-à-vis de l'islam que l'on pourrait constater dans les pays musulmans. Mais alors qu'est-ce que l'islam ? Il faut savoir que l'islam c'est avant tout attester qu'il n'y a pas de divinité digne d'adoration en dehors de Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager. Ceci implique deux choses : Le Coran est la Révélation divine et Mohammed (qpssl) est le modèle à suivre par tout musulman.

Sourate 6, verset 19
"Dis : « Quel est le témoignage le plus digne de Foi ? » Réponds : « C'est celui de Dieu que je prends comme Témoin entre vous et moi. Ce Coran m'a été révélé pour que je vous avertisse par sa voix, vous et ceux auxquels il parviendra. Alors persisterez-vous à témoigner qu'il existe en dehors de Dieu d'autres divinités ? » Réponds : « Moi, je n'en témoignerai pas ! » Et ajoute : « Il n'est qu'un Dieu Unique et je désavoue solennellement les divinités que vous Lui associez ! » "

Sourate 7, verset 196
"En vérité, mon Protecteur, c'est Dieu, qui a révélé le Livre* [le Coran] et qui est le Soutien de tous les justes,"

Sourate 33, verset 21
"Vous avez, dans le Prophète de Dieu, un si bon exemple, pour celui qui espère en Dieu au Jour Dernier, et qui évoque souvent le Nom du Seigneur."

Sourate 24, verset 56
"Observez la Prière ! Acquittez-vous de la Taxe Sociale Purificatrice ! Obéissez au Prophète ! Peut-être vous sera-t-il ainsi fait miséricorde."

Ceci signifie donc que le Coran est la première source législative de l'islam et que la Tradition authentique ["Sunna Sahîh"] du Prophète (qpssl) de l'islam en est la seconde. Ce qu'il a rendu obligatoire est obligatoire pour les musulmans, ce qu'il a interdit est interdit pour les musulmans, ce qu'il a fait (sans le rendre obligatoire) est conseillé pour les musulmans et ce dont il s'est abstenu (sans le rendre interdit) est déconseillé pour les musulmans.

Vient ensuite la question de l'authenticité de cette Tradition ["Sunna"]. Si tout verset du Coran fut authentifié par plus de 30 témoins et 2 écrits chacun, la Sunna quant à elle a nécessité un travail méticuleux et la création d'une véritable science nouvelle : la Science du Dire qui analyse les chaînes de transmission et le contenu du texte. Les Savants Traditionnistes musulmans ["Muaddithin"] en sont arrivés à considérer authentique tout Dire prophétique ["Hadîth"] rapporté par Bukhârî et Muslim. Pour ce qui concerne les recueils de Dires prophétiques ["ahadith"] de Abû Dâwûd, at-Tirmidhî, an-Nasâ‘î, Ibn Mâdjah ainsi que Mâlik Ibn Anas et Ahmad Ibn Hanbal, ils se doivent d'être filtrés par d'autres Savants Traditionnistes ["Muaddithin"] tels que al-Hâkim, an-Nawawî, al-Bazzâr, Ibn Khuzayma, Ibn Hibbân, at-Tabarânî, Ibn Hadjar al-‘Asqalânî et le plus récent : Albânî (qdsseuxt). En cas de divergences entre Savants sur les sujets traités, nous mettrons, si cela est possible, leurs avis dans la balance du Coran et de la Sunna interprétés avec le raisonnement qui nous parait le plus évident et logique comme Dieu (qsE) nous l'ordonne :

Sourate 4, verset 59
"Ô Croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez au Prophète et à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir. En cas de litige entre vous, référez-vous-en à Dieu et au Prophète, si votre croyance en Dieu et Jugement Dernier est sincère. C'est là la démarche la plus sage et la meilleure voie à choisir."

Nous analyserons donc les statuts de l'homme et de la femme en fonction de ces deux sources scripturaires qui fondent la Voie Islamique ["Sharî‘a"] (qui n'est pas seulement une Loi mais aussi une éducation progressive de l'âme vers l'obéissance divine) depuis la mort du Prophète Mohammed (qpssl) en l'an 632 ap. J.C. (10 H) . Nous les comparerons au droit français quand cela sera nécessaire et possible.

Les termes arabes traduits en français seront transcrits en arabe phonétique entre crochets comme ceci : Dire prophétique ["Hadîth"]. Les formules de prières pour les Croyants veront leurs acronymes entre parenthèse comme ceci : le Prophète Mohammed (qpssl), leur signification complète ainsi que leur transcription sont rassemblés à la fin de l'ouvrage.
Pour les traductions des versets du Coran nous utiliseront le Découpage des versets coraniques selon la Lecture de Hafs (en obéissance au Calife du Messager "bien guidé" ‘Uthmân Ibn Affân -qdssl- qui imposa cette lecture sur les 6 autres validées par le Prophète (qpssl), afin de combattre la division ["Fitna"] que la Communauté musulmane ["Umma"] connut à l'époque de son califat) et plus particulièrement celles du Noble Coran, Nouvelle traduction en Français du Saint Coran par le Professeur Mohammed CHIDMI (qdlfm) paru aux éditions Tawhid.

Introduction

Une Sourate du Coran porte leur nom : la Sourate 4, les femmes ["an-Nisâ‘"] alors que les hommes n'ont pas cet honneur.

Quand j'ai commencé à m'intéresser à l'islam, une des barrières psychologiques qui m'empéchait de franchir le pas était bien la condition de la femme en l'islam : obligée à porter le voile, devant obéir à son mari et devant parfois le partager avec de 1 à 3 co-épouses. Comme pour toutes les autres barrières psychologiques bloquant l'accès à l'islam pour les occidentaux, c'est à travers un méticuleux retour aux textes sources de l'islam qu'elle s'est évanoui à jamais.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"Améliorez l'image de la femme musulmane
J'assistais au Forum de la Pensée Islamique, quand l'ambassadeur allemand parla à l'audience de l'islam en ces termes : "Vous devez corriger le sort de la femme chez vous ! L'image que donne la femme musulmane empêche les occidentaux de se convertir à l'islam !"
L'un des participants me demanda : "Que faire ?" Je lui répondis : "Quand un commerçant expose sa marchandise de manière à lui donner des qualités qu'elle ne possède pas, c'est un tricheur. Et quand il l'expose sans connaître ses qualités de telle sorte qu'elle apparait au public sous un jour moins favorable qu'elle ne mérite, alors c'est un idiot et il sera à l'origine de la stagnation indue de sa marchandise ! [...]"

Une des premières choses qui vient à l'esprit de la femme occidentale quand on lui parle d'islam est bien la condition de la femme musulmane. Les hommes occidentaux se servent aussi de ce sujet pour justifier leur propre mode de vie et éloigner leurs femmes de la "tentation" de se convertir à l'islam. Une image altérée par les médias de la musulmane la dépeint comme inférieure, soumise à son mari et (principale voir seule) victime de la Loi islamique ["Sharî‘a"].

Comme exemples flagrants de cette campagne de calomnies sur l'islam via la position (fantasmée et non réelle) de la musulmane, on en citera seulement trois entendues le 27 juillet 2008 sur la chaîne parlementaire publique LCP :

  1. "Autoriser le port du voile en pays musulman (comme la Turquie) est une régression de la liberté de la femme". Il n'y a guère qu'un(e) insensé(e) et hypocrite qui puisse avancer une telle absurdité. Si la liberté doit permettre à la femme de se dévoiler, elle ne sera complète que si on lui permet aussi de se voiler, conséquence de sa Foi librement consentie. D'ailleurs on n'attaque que les musulmanes sur ce sujet, en se gardant bien vite d'oublier les "saintes" nonnes chrétiennes à qui aucun reproche n'est jamais fait sur le sujet et qui prennent comme modèle une Sainte Marie toujours voilée. Il est donc permis à la musulmane de porter string et décolleté (comble de la vulgarité, de la perversion et de la tentation et non symbole de la liberté) mais pas de s'habiller avec la pudeur de la Foi. Les nonnes sont pardonnées, tant qu'elles restent dans leurs monastères mais quand les bonnes moeurs et la bonne morale "ose" marcher dans les rues au milieu des gens, montrant le fossé entre les deux façons de vivre, alors la plus perverse use et abuse de ses droits majoritaires pour écraser la liberté d'une minorité trop voyante, miroir de leurs propres vices.
    Liberté - Egalité - Fraternité ;
  2. "L'islam c'est la lapidation des femmes adultères". Il n'y a guère qu'un(e) ignare qui puisse avancer un tel mensonge. Nombreux sont les orientalistes qui usèrent et usent de ce mensonge pour discréditer l'islam. En effet, dans la Loi islamique ["Sharî‘a"], ce sont les femmes ET les hommes adultères publics (mariés) qui sont punis, à égalité de traitement. De plus on oublie bien souvent de préciser les conditions nécessaires à un tel jugement (4 témoins occulaires de l'acte dignes de Foi, l'interdiction de l'espionnage et de la "chasse à l'adultère", le nombre rarissime de cas -2 : 1 homme et 1 femme- aux temps du Prophète -qpssl- et le fait que ce soient les coupables qui se soient dénoncés eux-même), preuve que le but n'est pas de protéger les femmes lapidées (chose réalisable largement en appliquant simplement la Loi islamique souvent utilisée par des juges injustes inféodés à des dictateurs sans scrupule ni Foi quand ce n'est pas tout simplement à une société machiste) mais bien l'islam qui est visé par des mensonges s'appuyant sur un sujet chargé d'émotion. Car ce n'est pas le droit de la femme (ou de l'homme) mariée de copuler avec un autre qui est puni (puisque quand cela a lieu en privé et sans témoin cela ne tombe pas sous le coup de la Loi) mais bien la débauche publique (comme la pornographie). C'est donc une Loi sage de morale et de santé publique. On critique donc une Loi strictement égalitaire en se basant sur les exemples médiocres donnés par certains régimes qui se réclament de l'islam mais qui en font une application inégalitaire et injuste.
    Liberté - Egalité - Fraternité ;
  3. "La peine de mort est anti-démocratique". Il n'y a guère qu'un(e) Français(e) bien orgueilleux(se) qui puisse affirmer une telle assertion. Sous les oeillères de la Révolution française et de l'acquis, bien récent dans l'histoire de la démocratie française, de l'abolition de la peine de mort, on semble oublier bien vite que le véritable porte drapeau de la démocratie dans le monde, à savoir les USAs, est une fédération composée de nombreux états dans lesquels les crimes sont encore punis de mort. La France abolitionniste de la peine de mort n'est donc qu'une évaluation de la démocratie parmi d'autres, dessinée par l'histoire de ce pays tandis que d'autres démocraties ont suivi d'autres voies tout autant démocratiques. Avec quelle logique peut-on arriver à affirmer que la Loi islamique ["Sharî‘a"] serait anti-démocratique puisque appliquant la peine de mort alors que 36 Etats américains (sur 50), appliquant cette même peine de mort, seraient eux démocratiques ? La vérité tient au refus des crimes qui appèlent l'application de cette peine islamique : le meurtre (de ce côté là les USAs démocratiques l'appliquent), l'apostasie séditieuse (à savoir la haute trahison et toute démocratie en état de guerre l'applique, rappelons-nous les fusillés de 14/18 et l'affaire "Dreyfus") et enfin l'adultère. Voila bien le seul réel sujet de discorde : la France a évalué une civilisation démocratique à l'aune de la liberté (ou dépravation) sexuelle et se refuse à punir aussi sévèrement ce qu'elle ne considère pas comme un crime. Laisser, ne serait-ce que dans la conscience sociale publique (car en islam ce n'est que l'adultère publique qui est puni comme nous l'avons vu plus haut), se développer le sentiment d'impunité de l'adultère, provoque une cassure de la fraternité dans la société qui va de paire avec les félures du bloc familial lui-même brisé par le divorce (1 divorce pour 2 mariages en France rappelons-le). L'islam quant à lui considère que le contrat qui lie le mari et sa femme ne doit pas pouvoir être trahi vicieusement car l'enjeux n'est pas seulement quelques bénéfices commerciaux juteux (comme pour d'autres types de contrats) mais la stabilité familiale, la fraternité sociale et il en va donc de la stabilité même de l'Etat. Il considère donc cela comme un crime que l'on doit prévenir par une peine suffisamment sévère pour qu'elle éloigne le plus possible ce que peut faire l'individu (majoritairement) de cette limite de fraternité sociale et que la norme redevienne un mariage heureux basé sur la confiance mutuelle, garantie par l'attention de toute la société sans pour autant tomber dans la paranoïa et l'espionage.
    Chiffres sont issus d'études officielles tirées de l'Atlas Encyclopédique mondial 1996 :
    États-Unis :        9 meurtres pour 100 000 habitants
    France :              5 meurtres pour 100 000 habitants
    Royaume-Uni :    4 meurtres pour 100 000 habitants
    Italie :                 6 meurtres pour 100 000 habitants
    Russie :             15 meurtres pour 100 000 habitants
    Arabie Saoudite : 1 meurtre  pour 100 000 habitants

    Liberté - Egalité - Fraternité ;

On ne pourra donc que se désoler sur le manque de professionnalisme des journalistes qui traitent ces sujets avec autant de légèreté sur les chaines publiques sans le plus petit atome de sincérité, de tolérance ni (et c'est le plus grave pour des journalistes professionnels) d'information sérieuse collectée sur le sujet. Je suis Français et musulman et j'ai une grande colère contre ces interventions de pseudos journalistes qui passent leur temps à traiter l'islam avec les oeillères de l'islamophobie, du mensonge, de la calomnie, de l'intolérance et de l'orgueil d'avoir le monopole de la bonne morale de leur côté. Et on invite à tour de bras les bons "arabes apostats de service", moins elles sont voilées, plus ils sont rasés de près et plus ils préfèrent la débauche occidentale aux bonnes moeurs musulmanes plus ils auront de temps de parole. De deux choses l'une, soit ces journalistes sont incompétents et ils n'ont rien à faire sur le service publique, soit ils sont islamophobes et le service publique doit faire un profond examen de conscience sur la notion de tolérance religieuse pourtant inscrite dans la Constitution française. Je paye mes impôts pour payer les salaires de ces apprentis journalistes, je saisis donc mon droit de réponse de citoyen ici et maintenant pour dénoncer leurs manoeuvres vicieuses de propagande sur la mentalité française vis-à-vis de l'islam. Leur propagande mensongère y sera combattue avec la plus grande vigueur et sans aucune complaisance (en ont-ils eu en calomniant l'islam ?). Les ténèbres de l'ignorance seront repoussées par les lumières de la Science et du savoir. Ces aspects (voile islamique, adultère et peine de mort) étant traités plus en détail dans un futur ouvrage (Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi [...]), nous en aborderons ci-dessous plusieurs autres qui leur sont concommitants avec l'ambition de couvrir au maximum le sujet étudié.

L'ouvrage ci-dessous étant presque terminé, est surgie une autre "affaire" du même acabit : Le 14 octobre 2008, Mme Françoise HOSTALIER, appuyée par 64 autres députés, a fait une proposition de loi visant à élargir l'interdiction du Voile islamique ["Hidjâb"] dans les écoles, collèges et lycées (loi de 2004 concernant les mineures) vers les universités, administrations et lieux publiques (concernant les majeures).
Or Voile islamique ["Hidjâb"] n'est pas un signe politique ostentatoire mais une obligation religieuse pour la musulmane (que l'on consulte la majorité des Savants de l'islam à ce sujet et pas seulement un seul choisi à dessein). Rendre la pratique publique d'un culte illégale c'est suivre le même chemin discriminatoire que prirent les collaborateurs de Vichy sous l'occupation française par les Nazis génocidaires. Cela commença par une croix jaune, puis une restriction des droits et cela finit comme on le sait. Cette pente est dangereuse et ne devrait pas être empruntée par une République qui se veut protectrice du droit de culte (tel que défini dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et donc dans sa Constitution). De plus punir celles qui obéissent à l'islam (port Voile islamique ["Hidjâb"]) ainsi que ceux qui y désobéissent (terrorisme : victimes innocentes et civiles, suicide, mise en place d'un climat de terreur) montre une injustice flagrante, une incohérence à peine voilée et une islamophobie claire. Cela est incompatible avec les valeurs démocratiques et les droits de l'homme. Cela est indigne de la France que j'aime et dans laquelle je suis né et grandi. Cela est une insulte faite aux Résistants aux génocidaires ainsi qu'aux combattants alliés qui vainquirent le régime nazi au prix de grands sacrifices. Une telle proposition de Loi ne peut provenir de citoyens français fiers du combat de leurs ancêtres pour les Droits de l'Homme et la Démocratie mais par des personnes irresponsables, succombant aux passions du moment et refusant de se servir de leur raison, des profiteurs d'actualité (génération FastFood-FastNews) et non des visionnaires de l'avenir, des artisans de la haine inter-religieuse et non des démocrates tolérants. Les commémorations de rappel des victoires de 1945 et du débarquement de normandie ne servent-elles à rien ou bien sont-ce les coeurs durs qui y sont devenus insensibles ? Nous avons là des sectaires laïcs extrémistes qui veulent forcer tout le monde à appliquer les signes extérieurs de leur religion athée intolérante derrière un voile (bien fragile et hypocrite) de droits et de libertés. Prendre comme pathétique exemple pour leur projet de loi une Turquie à constitution non pas musulmane mais athée (la révolution d'Atta Turk contre l'islam fut d'ailleurs largement soutenue par l'occident) est une absurdité intellectuelle et morale, un mensonge de plus sur le dos de l'islam.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"L'islam à l'étranger
[...] L'Europe occidentale est sur le point de s'unifier. Il se peut que l'Europe de l'Est se joigne à cette union. Les masses de musulmans qui y vivent sont capables de faire beaucoup de choses pour leur Religion et pour eux-mêmes ! Les affaires soulevées contre l'islam ne sont pas en liaison avec ses croyances ni son culte ! Les ennemis de l'islam sont suffisamment rusés pour exploiter les paroles et les attitudes des ignorants et notamment dans le domaine de la femme. C'est pourquoi je préconise de dissuader ceux qui ont le Conseil Juridique ["Fatwa"] facile parmi les faux-prétendants à la Jurisprudence islamique ["Fiqh"] qui n'ont d'autres occupations aujourd'hui que de hurler l'obligation du Voile complet ["Niqâb"] ou l'interdiction de la photographie ou tout autre sujet sans poids ni valeur. [...]"

Si l'on creuse un peu plus le sujet, en rentrant dans la réalité des textes qui fondent l'islam ainsi que sur l'exemple donné par les premières générations de musulmanes, on découvre bien vite une toute autre image : une femme pieuse, soumise à Dieu (qsE) et désireuse de Lui plaire, épanouie, heureuse, féminine, pudique, mère affectueuse et protégée par un modèle de vie islamique qui rend très vite ringuard, archaïque et injuste la position occidentale. En guise d'introduction, nous ne pouvons manquer d'évoquer la mémoire de la première musulmane (dans le sens de la Loi coranique et non pas dans celui autres Lois révélées antérieures) de l'histoire, la Mère des Croyants Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse), première épouse du Prophète Mohammed (qpssl) et notamment son attitude protectrice et rassurante avec son époux lors de ce qu'il convient d'appeler "les débuts de la Révélation coranique au Prophète illétré" :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4953] rapporte d'après ‘Urwa Ibn az-Zubayr (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"La vision pieuse durant le sommeil fut le premier [signe] de la Révélation chez le Messager de Dieu (qpssl) ; chaque vision [trouvait sa réalisation effective] comme la clarté de l'aurore. Après cela, il aima la retraite. Il l'observait dans la grotte de Hirâ‘ où il se livrait à des actes d'adoration durant plusieurs nuits avant de retourner chez lui pour se munir à cet effet de provisions. Après quoi, il revenait vers Khadîdja pour prendre d'autres provisions pour la même raison et ce jusqu'au moment où le suprit la Vérité alors qu'il se trouvait dans la grotte de Hirâ‘. L'Ange [de la Révélation] se présenta alors devant lui en disant : « Lis ! - Je ne sais pas lire, répondit le Messager de Dieu (qpssl). »
Sur ce, dit-il, il me pressa en m'étouffant, jusqu'aux limites de [mes] forces puis me lâcha en disant : « Lis ! - Je ne sais pas lire, dis-je [de nouveau]. » Il me pressa une deuxième fois jusqu'aux limites de l'étouffement puis me lâcha : « Lis !, me dit-il - Je ne sais pas lire répliquai-je. » Pour la troisième fois, il me saisit jusqu'à l'étouffement, me lâcha et dis : {
Coran 96: 1 à 5 - "Lis au Nom de ton Seigneur qui a tout créé, qui a créé l'homme d'une adhérence/un lien ! Lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie ! C'est Lui qui a fait de la plume un moyen du savoir et qui a enseigné à l'homme ce qu'il ignorait"}
Le Messager de Dieu (qpssl)
retourna avec ces versets, le coeur palpitant, vers Khadîdja et dit « Enveloppez-moi ! Enveloppez-moi ! » En effet, on l'enveloppa jusqu'à ce que sa crainte fut dissipée. Après quoi il mit Khadîdja au courant avant de lui dire : « Ô Khadîdja ! Que m'arrive-t-il ? J'ai eu peur pour ma propre personne. - Non, le rassura-t-elle, [tu n'as pas à avoir peur], je jure par Dieu qu'Il ne te confondra jamais. Tu respectes les liens de parenté, tu dis toujours la vérité, tu aides le faible, tu donnes au démuni, tu accordes l'hospitalité à ton hôte et tu aides [les gens] à surmonter les malheurs. »
Khadîdja emmena ensuite [le Prophète] chez son cousin paternel, Waqara Ibn Nawfal. C'était un personnage qui avait préféré embrasser le christianisme pendant la période de l'Ignorance. Il savait écrire la langue arabe. D'ailleurs, il copiait des Évangiles en arabe tout ce que Dieu voulut qu'il transcrivît. A cette période, Waraqa était un viellard devenu aveugle.
« Ô mon cousin ! lui dit Khadîdja, écoute [ce que va te dire] le fils de ton frère ! - Ô fils de mon frère ! s'adressa Waraqa [au Prophète], qu'as-tu vu ? » Et le Messager de Dieu (qpssl) le mit au courant de toute l'affaire. « Ce personnage, reprit Waraqa, est le Confident ["Namus"] qui fut envoyé auparavant à Moïse. Plaise au ciel que je fut jeune... Plaise au ciel que je sois encore vivant... (il dit encore quelques paroles) - Vont-ils me chasser ? demandant le Messager de Dieu (qpssl). - Oui, tout homme ayant apporté ce que tu viens d'apporter s'est vu subir une certaine hostilité... Je te soutiendrai de toutes mes forces si je vis jusqu'à ce jour. »
Après cet événement, Waraqa ne tarda pas à mourir. Quant à la Révélation, elle tarda à venir pendant un certain temps jusqu'à ce que le Messager de Dieu (qpssl) en devienne triste.
"

Elle reconnaissait les hautes qualités de son époux et l'épaula par des paroles solides et chaleureuses avant de l'emmener consulter un spécialiste de l'affaire qui venait de le toucher. Ainsi se comporte la Croyante auprès de son époux, elle ne l'accable pas de reproches, le soutient dans la difficulté et n'est pas ingrate devant ses bienfaits car derrière tout grand homme se cache une épouse aimante et une bonne conseillère. Dieu (qsE) honora donc ces femmes Croyantes en faisant de la riche et noble Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) la première Croyante de l'histoire de l'islam et de la pauvre et modeste Summaya (qdsse), -femme de Yâsir et mère de Ammâr (qdsseux2)- sa toute première martyr (assassinée après avoir été torturée par les aristocrates parmis les quraychites polythéistes dans le seul but qu'elle abjure sa Foi monothéiste). Nul homme n'eut l'honneur d'être le premier Croyant ni le premier martyr de l'islam.

Partons donc d'un pas vigoureux à l'assaut des aprioris et stéréotypes sur l'islam pour briser les chaînes de l'ignorance qui sont sources d'une tension inter-communautaire inutile et improductive en plus d'être injuste et immorale.

I/ Eschatologie : Au-Delà de ce Bas-Monde

1. Avant - Adam et Eve (qpsseux) : égalité dans la création

Sourate 4, verset 1
"Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être* et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse , fit naître de ce couple tant d'êtres humains, hommes et femmes ! Craignez Dieu au nom duquel vous vous demandez mutuellement assistance ! Respectez les liens du sang. En vérité, Dieu vous observe en permanence."

Nous avons tous la même origine : Adam (qpssl) devant qui les Anges (slp) se sont prosternés (l'Homme est la meilleure création de Dieu, qsE). Le respect parental est d'ailleurs une très importante valeur morale de l'Islam.
* « Un(e) seul(e) être (âme) » n'est ni mâle ni femelle, et bien que l'on puisse comprendre qu'il s'agisse d'Adam (qpssl), ce n'est pas forcément le cas. En fait [en arabe], le mot traduit ici par « être » ["Nafs"] est féminin et le mot traduit par « épouse » ["Zawdj"] est masculin ! Cela ne suggère pas ici que la femme est venue avant l'homme, parce que dans d'autres sourates et Dires ["ahadith"], la création d'Adam (qdssl) est décrite en premier. Mais la relation des genres des mots est ici ambivalente. Le partenaire a été créé d'une autre « âme » et non pas seulement d'une simple « côte » (pour la partie corporelle, matérielle). Aucun Savant musulman ne pourrait dire après avoir lu ceci, comme certains Chrétiens en ont douté à un moment de leur histoire, que les femmes n'ont pas d'âme ! Elles sont faites de la même âme que les hommes. Leur capacité au bien et au mal est identique à celle des hommes. Dans le verset 40: 40 (voir ci-dessus § 1. L'égalité dans les bonnes oeuvres), nous trouvons que ce sont les bonnes actions et la conscience de Dieu (qsE) qui rend le Croyant - homme ou femme - noble aux yeux de Dieu (qsE).

Et c'est lors du deuxième concile de Mâcon en 585 ap. J.C. que les Evêques catholiques, pour répondre à la question linguistique d'un des leurs, affirmèrent enfin clairement l'appartenance de la femme au genre humain en se basant sur ce verset biblique, préservé de l'altération semble-t-il même s'il faut prendre, islamiquement parlant, le terme "image" au sens figuré :

Bible, Ancien Testament, Livre de la Genèse 1: 27
"Et Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu Il le créa, mâle et femelle il les créa"

Quant à l'histoire biblique du péché originel féminin, son authenticité est clairement remise en question par l'islam qui le rejète : Dieu (qsE) a mis en garde le premier homme et la première femme contre les tentations de Satan :

Sourate 2, verset 35
"Nous dîmes alors : "Ô Adam ! Installe-toi avec ton épouse dans le Paradis. Mangez de ses fruits à satiété et où il vous plaira ; mais ne vous approchez sous aucun prétexte de l'arbre que voici, sinon vous vous mettriez du côté des injustes !""

Sourate 20, verset 117
"Nous dîmes alors : « Ô Adam ! Cet être [Satan] est un ennemi pour toi et pour ton épouse. Prenez garde qu'il ne vous fasse chasser du Paradis, car ce serait un grand malheur pour toi."

Et ils succombèrent tous deux à la tentation :

Sourate 20, verset 121
"Adam et Ève mangèrent alors du fruit défendu et aussitôt leur apparut leur nudité qu'ils essayèrent de cacher avec le feuillage du Paradis. Adam désobéit ainsi à son Seigneur et se trouva égaré."

Adam (qpssl) est plus particulièrement blâmé puisque responsable juridiquement de sa femme, usant de sa position de Chef de famille il aurait en effet du empêcher sa femme de désobéir. Son péché fut donc double : celui de la désobéissance et l'abandon de sa fonction de responsable, alors que celui de son épouse fut simple : la désobéissance.

Les Chrétiens ont une Croyance particulière concernant la femme. Il croient (sans aucune preuve authentique) que ce fut Eve qui fut l'instigatrice du péché "originel". Les musulmans savent, quant à eux, que les deux furent fautifs, tentés par Satan ["Shaytan"] puis repentants. Dans l'islam la femme n'est pas plus la source du péché originel que l'homme, chacun et chacune sera jugé(e) en fonction de ses oeuvres et non de son sexe.

2. Après - égalité dans le jugement divin
2.1. Egalité des sexes dans les bonnes oeuvres

Sourate 33, verset 35
"Les musulmans et les musulmanes, les Croyants et les Croyantes, les orants et les orantes, les hommes véridiques et les femmes véridiques, les patients et les patientes, ceux et celles qui craignent Dieu, ceux et celles qui pratiquent la charité, ceux et celles qui jeûnent, ceux et celles qui sont chastes, ceux et celles qui invoquent fréquemment Dieu, à (tous et à toutes) Dieu a réservé (son) pardon et une magnifique récompense."

Ce verset fut révélé suite à l'interrogation par la Mère des Croyants Umm Salama (qdsse) à son époux à propos du fait que le Coran ne semblait s'adresser qu'à l'homme. Elle voulait savoir si la femme lui était inférieure ou bien si le Coran s'adressait aux deux sexes en même temps.
La réponse de Dieu (qsE) fut sans équivoque : Qui que nous soyons, homme ou femme, riche ou pauvre, de n'importe quelle couleur de peau, nous seront tous égaux devant Dieu (qsE) le Jour du Jugement. Un autre verset précise aussi cette égalité totale et absolue :

Sourate 40, verset 40
"Celui qui commet une mauvaise action ne sera sanctionné que d'une peine équivalente. Mais ceux, hommes ou femmes, qui font le bien en étant Croyants auront accès au Paradis où tous leurs désirs seront généreusement comblés."

De plus, l'islam ne possède aucun prêtre (tout musulman pouvant potentiellement officier la Prière) comme corps social à part, tout individu (quelque soit son sexe) peut pratiquer tous les rites communautaires de l'islam (mariage, abattage rituel des animaux et direction de la Prière ["Imamât"]). À noter que la fonction d'Imâm (littéralement « celui qui est devant » pendant la Prière) ne doit pas être exercée par une femme devant une assemblée contenant un ou plusieurs hommes pour ne pas les tenter (par leur postérieur lors de la prosternation) et ainsi les détourner de Dieu (qsE) et de la concentration, ce n'est que pour cette raison sage et évidente. Et Dieu est plus Savant.

Sourate 4, verset 123
"Tous ceux, hommes ou femmes, qui, en revanche, auront accompli de bonnes oeuvres tout en ayant la Foi seront admis au Paradis ; et tout dommage, même le plus infime*, leur sera épargné."

Le(la) musulman(e) « élu(e) » à entrer au Paradis sera celui(celle) qui aura fait le bien, peu importe son sexe.

* la traduction exacte du mot « brin / fetu » est : « de l'épaisseur de la fine pellicule qui est autour du noyau de datte » ce qui traduit la finesse, la justesse et la précision infinies de la Justice divine.

Sourate 3, verset 195
"Leur Seigneur a exaucé leurs Prières : "Je ne ferai jamais perdre à aucun d'entre vous, homme ou femme, le bénéfice de ses oeuvres. N'êtes-vous pas issus les uns des autres ? Ceux qui se seront expatriés, qui auront été chassés de leurs foyers, qui auront souffert pour Ma Cause, qui auront combattu ou auront été tués à Mon service, à ceux-là Je pardonnerai toutes leurs fautes et Je les recevrai dans des Jardins baignés de ruisseaux, à titre de récompense de la part de leur Seigneur, car c'est Dieu qui distribue les meilleures récompenses."

Le Coran lui-même annonce une égalité parfaite entre les termes suivants :

Dire prophétique [« Hadîth »], Abû Dâwûd [#236], Tirmidhî [#113], Ahmad Ibn Hanbal [#6/256] et d'autres (qdsseuxt) [authentifié par al-Bazzâr dans "Sahîh al-Djâmi' as saghîr wa ziyâdatouh" #2333] : rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Les femmes ne sont rien de moins que les soeurs des hommes. »"

2.2. Les femmes sont-elles vouées à l'Enfer ?

hadîth bukhary 3241 B29

stats démographiques

II/ Le culte : Une Croyante à part entière

3. Différence biologique durant la Prière
3.1. L'accès des femmes à la mosquée

Compte tenu de ses devoirs de gestion familiale, la femme est dispensée de l'obligation de Prière à la mosquée mais il n'est pas permis pour autant de leur en interdire l'accès :

Dire prophétique [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« N'interdisez pas à votre femme l'accès des mosquées ; toutefois, sa maison est préférable pour elle ! »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#449] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) :
"J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire : « Si vos femmes vous demandent la permission d'aller aux mosquées, ne les empêchez pas de sortir. » Lorsque Bilal Ibn ‘Abd Allâh dit : « Je le jure, par le nom de Dieu, que nous allons les empécher (de sortir) », ‘Abd Allâh l'a violemment insulté en lui répondant : « Je te narre la Tradition du Messager de Dieu et tu fais serment de les empécher ?! »"

Une femme peut diriger la Prière pour d'autres femmes (en se plaçant au milieu du premier rang) et les femmes peuvent prier derrière un Imâm masculin et derrière les autres hommes (comme c'était le cas dans la mosquée du Prophète [qpssl] afin de ne pas déconcentrer les hommes par la vue de leur postérieur). Notons que l'accès à la mosquée est autorisé à la femme qui le désire mais vues ses obligations familiales, il n'est pas obligatoire et leur Prière à la maison a autant de valeur pour elles.

Des études récentes montrent que la femme prononce en moyenne deux fois plus de mots que l'homme durant la journée. Une des sagesses de l'obligation de Prier à la mosquée (s'ils entendent l'Appel à la Prière) pour les hommes et pas pour les femmes (facultatif) est que l'homme peut ainsi se "reposer", plusieurs fois par jours, de la présence vocale de son épouse et ceci est une garantie divine de longévité du couple et de non lassitude mutuelle.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#335] rapporte que Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) a dit que le Prophète (qpssl) a dit :
"« On m'a donné cinq [faveurs] que personne [aucun autre prophète] n'a eues avant moi :
1. J'ai eu la victoire grâce à la terreur [que j'inspirais à mes ennemis] d'une distance d'un mois de marche ;
2. La terre est pour moi un lieu de prosternation et un moyen de se purifier [rituellement] de sorte que tout homme de ma Nation peut faire sa Prière là où son heure [canonique] le surprend ;
3. Les prises de guerre me sont déclarées licites alors qu'elles ne l'étaient pas pour une autre personne avant moi ;
4. On m'a accordé le privilège de faire l'Intercession ;
5. Enfin on envoyait les prophètes exclusivement à leur peuple, tandis que moi, je suis envoyé à tout le monde. »"

Il est donc interdit ["Harâm"] aux hommes d'interdire l'accès des mosquées à leurs femmes. Or nous pouvons constater de nombreuses dérives dans les mosquées à ce sujet, avec notamment une ségrégation sexuelle par la séparation des salles de Prières entre hommes et femmes dans la mosquée (parfois à cause de légitimes contraintes logistiques, parfois volontairement). D'ailleurs la façon dont faisaient les ablutions les premiers Croyants est sans ambiguïté aucune :

Dire de Compagnon [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#193] rapporte que ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) a dit :
"« Au temps du Messager de Dieu (qpssl), les hommes et les femmes faisaient leurs ablutions mineures ["al-wudû"] ensemble. »"

3.2. La façon de prier des femmes

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#362] rapporte que Sahl (qdssl) a dit :
"« Il y avait des hommes qui étaient en train de prier avec le Prophète de Dieu (qpssl) en portant chacun un izâr noué autour du cou, à la manière des enfants. En outre, le Prophète (qpssl) dit aux femmes : « Ne relevez vos têtes que lorsque les hommes se mettent en position assise ! » »"

Nous voyons ici clairement, qu'à l'époque du Prophète (qpssl), les femmes faisaient leurs ablutions et priaient derrière les hommes. La directive que donna le Prophète (qpssl) aux femmes visait à ne pas les déconcentrer pendant la Prière avec la vue du postérieur des hommes (le izâr risquant de glisser et de le dévoiler), c'est-à-dire la tentation, une telle injonction n'a pas été faite aux hommes car ils priaient devant les femmes et n'étaient donc pas soumis à cette tentation naturelle du regard. On sait aujourd'hui que les hommes sont plus sensibles au physique que les femmes, ce qui explique la sagesse du fait qu'il leur ait été ordonné de prier devant les femmes. Il s'agit donc d'une différence strictement biologique qui semble avoir dicté cet état de fait pendant la Prière et non pas une quelconque infériorité de la femme par rapport à l'homme devant Dieu (qsE), même si Dieu l'a élevé en degrés par rapport à elle de par sa responsabilité financière du foyer. Le Coran nous confirme d'ailleurs à de nombreuses reprises cette stricte égalité. Il n'y a pas de sexisme dans l'islam, il n'existe que chez ceux qui ne croient pas, ne savent pas ou bien se servent de la Religion à des fins peu recommandables pour lesquelles ils seront jugés. La non mixité homme-femme, en islam, a pour seul et unique but de réduire les tentations de fornication et d'adultère, péchés punis Ici-Bas dans l'Etat Islamique et dans l'Au-Delà pour les non repentis (voir plus bas § 16. Les règles de la mixité).

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#451] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Toute femme qui vient de s'encenser doit ne pas assister à notre Prière du soir. »"

Donc la Prière à la mosquée par les femmes nécessite qu'elles ne se parfument pas afin de ne pas faire de la mosquée un lieu de rencontre et de séduction mais un lieu d'adoration exclusive.

Dire de Compagnone [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#837] rapporte d'après Hind Bint al-Hârith (qdsse) que la Mère des Croyants Umm Salama (qdsse) a dit :
"« Les femmes se retiraient juste après le moment où Messager de Dieu (qpssl) prononçait le Taslîm. [Après le Taslîm], il restait assis encore un temps avant de se lever. »
Ibn Chihâb (qdssl) dit : « Je crois qu'il restait ainsi -Et Dieu sait mieux que quiconque ce qu'il en est- pour laisser le temps aux femmes de se retirer avant qu'elles ne puissent croiser les gens qui sortaient. »"

Nous voyons donc clairement que les Compagnones priaient aussi à la mosquée derrière le Prophète (qpssl) et ses Compagnons que ce soit même pour les Prières de la Nuit ["‘Ichâ"] ou celle de l'Aube ["Subh"] :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#295] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Si vos femmes vous demandent la permission de sortir la nuit pour aller à la mosquée, accordez-la leur. »"

Dire de Compagnone [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#872] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) :
"« Quand le Messager de Dieu (qpssl) terminait la Prière de l'Aube, [toujours] dans l'obscurité, les femmes des Croyants qui se retiraient ne pouvaient être reconnues dans l'obscurité -ou : elles ne pouvaient se reconnaître les unes des autres. »"

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Ces Français qui ont choisi la Voie d'Allah" Voir les références de l'ouvrage p 45 :
"Le Prophète (qpssl) lui-même a réservé une porte conçue spécialement pour l'entrée des femmes dans la Mosquée. Il leur a indiqué la façon de s'aligner pour accomplir leurs Prières et ne s'est jamais opposé à ce que la femme aille à la mosquée, qui donc a condamné cela ? Quelques uns parlent de l'existence de certains textes édictant sa Prière (de la femme) à la maison.
Je ne déments pas ces textes, comme l'avait fait Ibn Hazm, mais j'explique seulement qu'il y nuance. Car entre les allées et venues aux mosquées tout au long de la journée et les tâches ménagères et familiales vis à vis de son époux et de ses enfants, la femme ferait mieux de sacrifier les premières
[les Prières à la mosquée] au profit des secondes [les Prières à la maison]. Il lui est donc préférable de s'acquitter de ses Prières à la maison pour pouvoir honorer ses obligations familiales... seulement si elle est en mesure de faire les deux, rien ne lui défend d'aller à la mosquée. L'islam veut que la femme aille aux mosquées, mais seulement une fois après avoir accompli ses autres devoirs, quant à ce qu'elle demeure cloîtrée à la maison et défendue de mosquée, ce n'est rien d'autre qu'une injustice et une transgression au Livre Saint et à la Sunna..."

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Des conceptions erronées" :
"Un raisonnement non avenu
[...] Pour ce qui est du récit rapporté de la part de `Âïsha refusant la Prière de la femme à la mosquée, cela ouvre la voie à l'annulation des rites de l'islam au profit des fantasmes. Ainsi un individu pourrait très bien dire : Si le Messager de Dieu savait ce que l'application des peines corporelles allait entraîner comme accusations envers l'islam, il annulerait ces peines corporelles ! On annulerait ainsi les peines corporelles à l'instar de ce qui s'est dit concernant la Prière des femmes à la mosquée : Si le Messager de Dieu voyait ce que sont devenues les femmes après son décès, il leur interdirait les mosquées...
Une telle position signifie que les prescriptions de l'islam sont temporelles et ne durent que sous certaines conditions, et qu'elles cessent d'être observées lorsque cessent leurs conditions. Cela revient à dire également que les circonstances nouvelles qui surviennent n'étaient pas connues du vivant du Porteur du Message et c'est pourquoi il ne légiféra pas à leur sujet...
Un tel raisonnement est nul et non avenu car Dieu connaît ce qui fut et ce qui adviendra. Il autorisa les femmes à prier en congrégation et leur ordonna de se rendre à la mosquée décemment vêtues, avec piété et recueillement. Elles ne se rendent pas, en effet, à un concours de beauté, ni à un défilé de mode.
La femme qui dépasse les limites de la bienséance et les exigences de la pudeur doit être interdite de mosquée et cela lui suffit comme punition. Mais condamner toutes les femmes à ne pas accomplir la Prière à la mosquée car l'une d'elles se dévergonde, cela procède d'une généralisation inacceptable...
Le plus étrange est que les femmes ne sont interdites que des mosquées uniquement ! En revanche, elles ont tout le loisir d'investir les marchés et les rues, sans que cela ne gêne personne !
 [...]"

3.3. La femme est-elle moins intelligente que l'homme ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1951] rapporte d'après Abû Sa‘ïd (qdsse) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« La femme, lorsqu'elle a ses menstrues doit cesser de faire la Prière et doit cesser de jeûner. C'est en cela que sa Religion s'en trouve amoindrie. »"

Ainsi donc l'infériorité de la femme en matière de Religion (d'aucun diront aussi en matière d'intelligence comme c'est le mot utilisé dans d'autres versions de cette tradition) est due uniquement aux conséquences de son impureté rituelle (due à ses menstrues) qui l'empêche de prier et de jeuner autant que l'homme. En effet la Prière est une médecine divine du coeur qui rappèle 5 fois par jour au prieur l'existence de Son Seigneur et Dieu (qsE). Donc un arrêt de quelques jours de cette pratique a pour effet de faire baisser la conscience de Dieu (qsE) dans le coeur, de faire baisser la Foi. Mais il n'est est pas moins vrai que la musulmane croyante est supérieure à l'homme mécréant qui ne prie pas et n'a donc pas l'intelligence de reconnaître son Créateur et de L'adorer comme il se doit. Et la musulmane qui fera des Prières surérogatoires et des jours de jeûne surérogatoires sera supérieure au musulman qui se contentera de ses 5 Prières journalières et du jeûne du mois de Ramadân (sous réserve d'une égalité complète dans les autres oeuvres). Il se peut même aussi que celle qui profite de ces moments d'impureté pour lire le Coran (sous forme partielle puisque toucher le Coran complet nécessite la pureté rituelle), faire du Rappel ["Dhikr"] et des invocations ["Du‘â"] soit bien égale ou meilleure que le musulman qui se contente de pratiquer les 5 Piliers de l'islam.

Quant aux partisans de l'intelligence moindre de la femme, ils sont démentis par le Coran :

Sourate 4, verset 5
"Ne confiez pas aux incapables* la gestion des biens que Dieu vous a donnés pour subsister. Assurez-leur cependant, sur ces biens, de quoi vivre et s'habiller, et tenez-leur toujours un langage empreint de bienveillance et de bonté."

* "sufaha" : incapables, insensés.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#893] et Muslim (qdsseux) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), qu'il a entendu le Prophète (qpssl) dire :
"Chacun de vous est un pâtre, et chaque pâtre est responsable de son troupeau. L'émir est un pâtre (du peuple) et il lui sera demandé compte de son troupeau, l'homme est le pâtre de sa famille et il est responsable de son troupeau, la femme est le pâtre du foyer et des enfants et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un pâtre quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau."

Ceci montre donc clairement que l'islam ne considère aucunement la femme comme moins "intelligente" que l'homme, comme incapable ou insensée puisqu'il lui confie la gestion des biens du foyer musulman. Par analogie on pourrait même affirmer qu'au contraire, la femme dispose d'une grande intelligence puisque Dieu (qsE) lui confie une telle responsabilité. Et justement son cerveau multi-taches est bien plus apte à gérer les nombreux composants du foyer que celui de l'homme, mono-tache, qui est plus apte à la concentration sur un travail unique. Ainsi toute intelligence est relative à son utilisation.

Et Dieu est plus Savant.

3.4. La femme doit-elle prier toujours à voix basse ?

 

4. La femme qui a ses menstrues : une malédiction ou juste une impureté rituelle ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#295] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Je démêlais les cheveux du Messager de Dieu (qpssl) alors que j'avais mes menstrues. »"

Les menstruations (les pertes de sang hors menstrues nécessitent de simples ablutions [Dires #306 et #325 de Sahîh Bukhârî]) ne font pas de la femme une personne avec qui il faut éviter tout contact ( à l'exception du coït). Le verset suivant est précisé par les Dire précédents [#295] et suivants [#302] sur ce sujet.

Sourate 2, verset 222
"Ils t'interrogeront sur les règles (des femmes). Dis : « C'est un mal. » Séparez-vous de (vos) femmes pendant les règles, et n'approchez pas d'elles, jusqu'à ce qu'elles soient purifiées. Et lorsqu'elles seront pures, allez à elles par où Dieu (l'a) ordonné [à savoir en évitant la sodomie]. En vérité, Dieu aime ceux qui se tournent vers (Lui), et Il aime ceux qui se conservent purs."

Seule la pureté rituelle est nécessaire pour :

Ce n'est en aucun cas une malédition ni une infériorité de la femme. D'ailleurs ces Prières annulées ne doivent pas être rattrapées et la femme réglée a aussi été autorisée à participer aux fêtes religieuses et aux oeuvres de bienfaisance (Dire #324 de Sahîh Bukhârî).

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#302] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Lorsque l'une d'entre nous [co-épouses du Prophète, qpssl] avait ses menstrues et que le Messager de Dieu (qpssl) voulait la toucher, il lui ordonnait de mettre le izâr [autour du ventre], au moment même où le sang coulait, puis il se mettait à la toucher. [Sans toutefois arriver au coït] Qui d'entre vous peut maîtriser son désir comme le faisait le Prophète (qpssl) ? »"

Les menstrues n'empêchent que la Prière de la femme réglée et non pas celle de son entourage même proche.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#379] rapporte d'après la Mère des Croyants Maymûna (qdsse) :
"« Des fois, le Messager de Dieu (qpssl) priait près de moi au moment même où j'avais mes menstrues. Et il arrivait souvent que son vêtement me touche lorsqu'il se prosternait. Le Prophète (qpssl) priait sur une petite natte. »"

Dire de Compagnone [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#971] rapporte d'après Umm ‘Atiyya (qdsse) :
On nous ordonnait de sortir le jour de la Fête ["al-‘îd"]. Nous faisions même sortir les jeunes vierges de leurs appartements et aussi les femmes qui avaient leurs menstrues. Elles restaient derrière les fidèles en prononçant le Takbîr et en faisant leurs invocations. En fait, ils espéraient [tous] être bénis et purifiés [des péchés] en ce jour-là. »"

Sourate 2, verset 23
"[...] Et il y aura pour eux des épouses pures. Et ce sera leur demeure éternelle."

Les femmes du Paradis seront purifiées c'est-à-dire qu'elles ne seront plus jamais réglées et resteront éternellement vierges. Les menstrues ne sont donc qu'une épreuve Ici-Bas, liées au mécanisme de la procréation, dont elles seront débarassées dans l'Au-Delà.

Les Juifs ont un comportement particulier envers leurs femmes durant leurs périodes de menstrues : ils les expulsent de leurs maisons (ou simplement de leur lit) et elles passent toute la durée de leurs menstrues, ainsi qu'après 7 jours "propres", dans des tentes dans le jardin. Ainsi, en moyenne, la femme juive n'est permise (pour les relations intimes) à son mari que pendant 16 jours par mois. Ce sont les lois de l'éloignement (nidda), appelées aussi "lois de la pureté familiale". Aucun contact physique n'est alors envisageable entre le mari et sa femme pendant ces périodes. Au contraire, l'islam remarque cette indisposition biologique passagère et n'interdit aucun contact si ce n'est les rapports sexuels (coït) et la Prière. La femme musulmane a toute sa diginité et sa santé tout en étant préservée (il a été démontré qu'avoir des rapports sexuels pendant les menstrues est cause de cancers de l'utérus).

III/ La cellule familiale : Un projet complet de société saine

5. L'identité de la musulmane est préservée même après son mariage

Si l'islam est universel et peut s'adapter à toutes les cultures du monde, notamment au niveau des coutumes relatives au mariage (tant que les Piliers sont respectés et qu'aucun péché n'est commis), il n'a pas été transmis au peuple Arabe en premier lieu par hasard. Dieu (qsE) a choisi les Arabes pour leur envoyer le Sceau de ses 124 000 prophètes (envoyés à chaque communauté humaine) pour un grand nombre de raisons. Si ce peuple était perdu dans l'ignorance, le polythéisme et toutes les injustices qui en découlent, il était porteur d'un certain nombre de valeurs humaines d'une énorme richesse d'âme. Nous nous contenterons ici de citer celle ayant trait à une coutume arabe dans le mariage.

Quand la femme arabe se marie, contrairement aux coutumes occidentales, elle garde son Prénom mais aussi son Nom (fille de Untel). Cette coutume a été gardée par le Prophète (qpssl) et ses Compagnons (qdsseuxt) après l'islamisation de l'Arabie. Ainsi, en parlant de sa femme Khadîdja (qdsse), il ne viendrait à l'idée d'aucun musulman de parler d'elle comme de Khadîdja, femme de Mohammed (qdsse). Son nom, tel qu'il est transmis dans tous les écrits musulmans et oeuvres des historiens musulmans, est connu en tant que Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) c'est à dire de Khadîdja, fille de Khuwaylid (qdsse). Ainsi la femme musulmane ne perd pas son identité lors de son mariage, ses oeuvres de piété sont rapportées d'elle en tant qu'individu à part entière et non en tant que femme possédée par son mari. Cela a aussi l'avantage de renforcer son identité même en cas de remariage après divorce ou veuvage. Son Nom reste le même depuis sa naissance jusqu'à sa mort.

Ainsi, les musulmans qui perpétuent cette tradition arabe pré-islamique et post-islamique réhaussent la place de la femme dans la société, lui rendent son identité. En résumé ils rendent la femme plus moderne et lui rendent son honneur d'être humain à part entière. Quand à la société occidentale, elle fait disparaître de force l'identité de la femme sous l'identité de son mari au moment de son mariage. En cas de divorce ou de veuvage elle se retrouve avec un nom qui ne correspond plus à sa condition et elle est alors obligée de modifier tout son état civil (procédure lourde et psychologiquement éprouvante) pour reprendre son nom de jeune fille (retrouver ses racines) alors que la femme musulmane n'a jamais été arrachée à ses racines.

6. L'émancipation silencieuse de la femme dans le foyer prophétique

Le Prophète (qpssl) utilisa son propre foyer pour initier une véritable révolution dans les rapports homme-femme qui étaient alors extrêmement patriarcaux et machistes chez les Arabes. La femme était alors au véritable service de son mari et n'avait aucunement le droit de discuter ses décisions. L'islam est venu rectifier cette attitude vers le juste milieu en rendant à la femme son droit à donner son avis dans toutes les décisions qui concernent son foyer, même si, en fin de compte, ce sera la décision de son mari qui devra trancher en cas de litige (et arriver ainsi à un accord conciliant est bien plus profitable et méritoire).

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5191] rapporte que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) a dit :
"« J'avais toujours cherché à interroger ‘Umar Ibn al-Khattâb sur les deux épouses du Prophète (qpssl) au sujet desquelles Dieu dit : {Coran 66: 4 - "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu, c'est que vos coeurs se sont inclinés au bien ; mais si, au contraire, vous vous liguez contre le Prophète, sachez qu'il a Dieu pour protecteur, et pour soutiens Gabriel, l'élite des Croyants, et les Anges."}
J'eus enfin l'occasion de faire le Pélerinage avec lui. Comme il s'était écarté du chemin [pour aller satisfaire un besoin naturel], je fis de même en emportant avec moi un vase d'eau. Quant il eut satisfait ses besoins et qu'il revint vers moi, je lui versai un peu d'eau dans ses mains et il fit ses ablutions mineures. "Ô Commandeur des Croyants, lui dis-je, quelles sont donc les deux épouses du Prophète (qpssl) au sujet desquelles Dieu le Très Haut dit : {
Coran 66: 4 - "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu, c'est que vos coeurs se sont inclinés au bien ; mais si, au contraire, vous vous liguez contre le Prophète, sachez qu'il a Dieu pour protecteur, et pour soutiens Gabriel, l'élite des Croyants, et les Anges."} ? - Que cela est étrange de ta part, Ibn ‘Abbâs ! me répondit-il, ces deux femmes sont ‘Âïcha et Hafsa. Sur ce il se mit à raconter en disant : "J'étais avec un de mes voisins appartenant aux Résidents médinois ["Ansârs"] chez ‘Umayya Ibn Zayd qui habitait dans les ‘Awâlî de Médine [banlieue Est de Médine habitée par la tribu des ‘Aws]. Nous nous rendions à tour de rôle chez le Prophète (qpssl) : un jour c'était mon voisin, le jour suivant c'était moi. Quand je descendais, je rapportai à mon voisin toutes les nouvelles que j'avais apprises, Révélation coranique ou autre. Mon voisin en faisait autant les jours où c'était son tour...
Nous autres, Quraychites, nous avions du pouvoir sur nos épouses. Mais à notre arrivée chez les Résidents médinois ["Ansârs"], nous remarquâmes qu'ils étaient dominés par leurs femmes. Et nos femmes se mirent alors à prendre les habitudes des femmes de ces derniers. Il arriva qu'en criant sur elle, ma femme me répondit. Comme cela me déplut, elle me dit : Pourquoi n'aimes-tu pas que je te répondes ? Par Dieu ! Les épouses du Prophète lui répondent aussi ; il arrive même que l'une d'elles le laisse... jusqu'à la nuit. Effrayé de ce qu'elle disait, je dis : Elles seront déçues, les femmes qui agissent ainsi. Puis je rajustai mes vêtements et descendit... En entrant chez Hafsa je lui dis : Ô Hafsa ! Est-il vrai que l'une de vous se met en colère contre le Prophète toute la journée jusqu'à la nuit ? - Oui, me répondit-elle. - Cette femme sera déçue et court à sa propre perte ; ne craint-elle pas que Dieu s'irrite pour la colère de Son Prophète ?... Tu périras [si tu en fais partie]... Ne sois pas exigeante envers le Prophète (qpssl), ne lui réponds pas, ne l'évites pas, ne l'accable pas de demandes mais demandes-moi ce que tu voudras. Ne sois pas jalouse si ta voisine est plus belle que toi et préférée à toi par le Prophète (qpssl). - Il faisait allusion à ‘Âïcha.
D'autre part, [en cette période], nous parlions des préparatifs des Ghassân [qui s'apprêtaient à nous attaquer par surprise]. Le jour de son tour [d'aller à Médine], mon ami s'y rendit et revint le soir. Frappant à ma porte avec une grande violence, il dit : Es-tu là ? À ces mots je sortis tout effrayé. Il vient de se passer une chose très grave..., dit-il - Quoi ? Demandai-je, est-ce les Ghassân qui arrivent ? - Non, une chose beaucoup plus grave : le Messager de Dieu vient de répudier ses épouses. - Que Hafsa est perdante ! Je craignais cela. Je rajustai mes vêtements puis je fis la Prière l'Aube ["Fadjr"] avec le Prophète (qpssl) qui se rendit ensuite dans la machruba et y resta seul. En entrant chez Hafsa, je la trouvai en larmes. Je lui dis : Quelle est la chose qui te fait pleurer ? Ne t'avais-je pas averti ?... Vous a-t-il répudiées ? - Je ne sais pas, répliqua-t-elle, il est seul dans la machruba. Aussitôt je la quittai et allai en dire
ction du minbar autour duquel je trouvai quelques hommes dont quelques uns étaient en pleurs. Je m'assis un instant avec eux, puis, n'y pouvant plus tenir, je me dirigeai vers la machruba. M'adressant à un serviteur noir du Prophète (qpssl), je lui dis : Demande la permission pour ‘Umar ! En effet, le serviteur entra parler au Prophète (qpssl) puis sortit de chez lui et me dit : Je lui ai mentionné ton nom mais il s'est tu. Sur ce, je partis et allai m'asseoir avec le groupe du minbar. Mais comme je n'y pouvais plus tenir, je me dirigeai de nouveau vers le serviteur et lui dis : Demande la permission pour ‘Umar ! J'eus la même réponse mais, juste au moment où je m'apprétai à m'en aller, le serviteur m'appela : Le Prophète t'accorde la permission [d'entrer le voir].
J'entrai donc chez le Messager de Dieu (qpssl). Je le trouvai étendu sur une natte dont les tresses étaient bien prépondérantes et il n'y avait aucune couverture pouvant le protéger de ces tresses qui avaient, d'ailleurs, laissé des marques sur son flanc. Il était accoudé contre un coussin de cuir rembourré de fibres de palmier. je le saluai et, tout en restant debout, je lui dis : Ô Messager de Dieu ! As-tu répudié tes femmes ? Il leva les yeux vers moi et me dit : Non. - Dieu est plus Grand ["Allâhu Ackbar"] ! Autrefois, nous autres Quraychites, nous dominions nos femmes ; mais à notre arrivée à Médine, nous trouvâmes des gens dominés par leurs femmes. À ces mots le Prophète (qpssl) sourit. Si seulement, continuai-je, tu m'avais vu entrer chez Hafsa pour lui dire ceci : Ne te fais pas d'illusion, ta voisine est plus belle que toi et plus aimée par le Prophète (il faisait allusion à
‘Âïcha). De nouveau il sourit. En le voyant sourire je m'assis. Puis, je relevai les yeux dans sa chambre et ne vit que trois peaux, je ne remarquai rien d'autre. Alors je lui dis : Les Perses et les Byzantins, qui cependant n'adorent pas Dieu, sont à leur aise et ont reçu les biens de ce monde. Le Prophète (qpssl), qui était jusqu'alors accoudé, se mit sur son séant et dit : [Doutes]-tu ? ô fils d'al-Khattâb ! Que ces peuples-là n'aient reçu par avance de bonnes choses durant la vie de ce monde. - Ô Messager de Dieu ! Demande pardon pour moi !
Donc, à cause des paroles que Hafsa divulgua à ‘Âïcha, le Prophète (qpssl) quitta ses épouses durant vingt neuf nuits et ce après avoir déclaré ceci : Je n'entrerai plus chez elles durant un mois. En fait, il était en colère contre elles à cause des reproches que Dieu lui avait adressés. Après le passage de vingt-neuf nuits, il commença par aller chez ‘Âïcha. Mais tu as fait le serment de ne pas entrer chez nous durant tout un mois ! Lui dit-elle, et seulement vingt-neuf nuits se sont écoulées, je les ai bien comptées. - Ce mois est de vingt-neuf [jours], expliqua le Prophète. En effet, ce mois-là fut de vingt-neuf [jours].
‘Âïcha : ensuite fut révélé le verset [dit] du choix. Le Prophète commença par moi et je choisis de rester avec lui.
Après quoi il fit la même chose à ses [autres] épouses et elles dirent toutes ce qu'avait dit ‘Âïcha." »"

En dehors de l'amour extraordinaire que portaient les Compagnons pour le Prophète (qpssl), au point de chômer un jour sur deux à tour de rôle pour pouvoir étudier la Religion à ses côtés, au point de craindre plus les troubles dans le foyer prophétique que d'être attaqués et de perdre leur vie, nous remarquerons que les reproches faits par ‘Umar aux nouvelles relations hommes-femmes à Médine ne trouvèrent pas d'écho dans la bouche du Prophète (qpssl) mais un silence complaisant. Mieux : avoir donné la parole à ses épouses dans les affaires de tous les jours (c'est à dire la consultation, comme le faisaient les médinoises) ne fut pas la cause de sa dispute avec ces dernières, bien au contraire.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5234] (qdssl) rapporte que Hicham (qdssl) rapporte qu'Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit qu'une femme des Résidents Médinois ["Ansârs"] vint voir le Messager de Dieu (qpssl) -qui resta tout seul avec elle- et dit :
"« Par Dieu ! Vous m'êtes les plus chers au monde ! »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5234] (qdssl) rapporte que Hicham (qdssl) rapporte qu'Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit qu'une femme des Résidents Médinois ["Ansârs"] vint voir le Messager de Dieu (qpssl) -qui resta tout seul avec elle- et dit :
"« Le signe de la Foi est d'aimer les Résidents Médinois ["Ansârs"] et le signe de l'hypocrisie est de les haïr. »"

Le Croyant ne peut pas haïr les Résidents Médinois ["Ansârs"] sur leur comportement avec leurs femmes qui fut accepté tacitement par le Prophète (qpssl).

D'ailleurs le Coran relaye cette dynamique de consultation familiale (voir ci-dessus § 6.1. Le fonctionnement démocratique de la cellule familiale musulmane).

Ce n'est donc que le stratagème que les deux co-épouses mirent en place pour se jouer de lui, lui faisant renoncer au miel et ainsi provoquant une Révélation divine lui reprochant sa volonté de s'interdir une nourriture excellente parmi les nourritures autorisées juste pour éviter leurs manigances qui fut à l'origine de l'éloignement du Prophète (qpssl) de toutes ses épouses et non le fait qu'elles lui répondent, le conseillent et donnent leur avis sur ses décisions.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5267] (qdssl) rapporte d'après ‘Ubayd Ibn ‘Umayr (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit : comme le Messager de Dieu (qpssl) buvait du miel chez Zaynab Bint Djahch et restait souvent chez elle, je me mis d'accord avec Hafsa pour que chacune de nous lui dise, une fois chez elle : "Tu as mangé de [la gomme] maghâfir, je sens son odeur !" :
"« Mais non ! dit le Prophète (qpssl), je viens juste de boire du miel chez Zaynab Bint Djahch ! [de toute façon je ne referai plus cela] » Alors fut révélé : {Coran 66: 1 à 4 - "Prophète ! Pourquoi, voulant complaire à tes épouses, t'interdis-tu ce que Dieu te permet ?" jusqu'à "Si toutes deux vous vous repentez à Dieu."} qui est une allusion à ‘Âïcha et Hafsa. Quant à {Coran 66: 3 - "Le Prophète avait confié un secret à l'une de ses épouses."} cela est une allusion à ses paroles : « Mais non ! Je viens juste de boire du miel »."

Il n'a donc pas réprouvé l'attitude des Médinois mais l'a suivie et a réformé sobrement et silencieusement celle des Emmigrants Mecquois ["Muhadjirin"] dans ce sens en donnant l'exemple dans son propre foyer. Une réponse tranchée au pieux ‘Umar aurait été inutile vu tout l'amour qu'il portait à son Prophète (qpssl). Ce dernier a donc petit à petit calqué son propre comportement sur celui du Prophète (qpssl), son modèle, et cela a amplifié la réforme de part son aura de modèle de vertu dans la Communauté et de part son futur poste de second calife.

7. Différentes responsabilités mais complémentarité : l'équité divine

Serge GINGER, psychologue clinicien et psychothérapeute didacticien en Gestalt-thérapie, dit dans Conférence Cerveau féminin / Cerveau masculin (de 2001 à 2005 dans divers congrès de psychothérapie internationaux, voir sur le site www.psycho-ressources.com) :
"En fait, nous appartenons à deux « espèces » différentes !
À cette époque où l'on vient d'achever les premières phases de décryptage du génome humain, vous savez peut-être qu'on a pu montrer que l'homme et le singe possèdent un patrimoine génétique de base, commun à 98,4 % ; ce qui laisse 1,6 % de différence seulement... contre environ 5 % de différence génétique entre l'homme et la femme. Ainsi, un homme mâle est physiologiquement plus proche d'un singe mâle que d'une femme !
... Et, naturellement, les guenons sont proches des femmes !
Ces calculs quantitatifs et provocateurs négligent, bien sûr, l'aspect qualitatif : les gènes contribuant au développement du langage, de l'art, de la philosophie... Mais ils soulignent l'écart considérable entre les deux sexes, dans la plupart des espèces animales — dont l'espèce humaine — l'importance centrale de l'identité de genre, ou « genralité » (sentiment d'appartenance au genre masculin ou féminin) — à ne pas confondre avec l'identité sexuelle.
[...]
Mais je ne succomberai pas à la dernière mode : je préfère dénoncer l'idéologie dominante de ces dernières années qui voudrait gommer les différences naturelles, nécessaires et enrichissantes, au profit d'une mythique « égalité des sexes », d'une mode « unisexe », non seulement vestimentaire, mais aussi psychologique, éducative, parentale, sociologique et politique. Il n'est pas sûr qu'il incombe au père de langer le bébé et la mère de réparer le moteur de la voiture. Il ne s'agit pas, bien entendu, de postuler une supériorité de l'un ou l'autre sexe, dans un machisme ou un féminisme obsolètes, mais de constater la richesse et surtout la complémentarité des deux approches. On sait que toute l'évolution biologique va dans le sens d'une dissymétrie croissante des êtres : haut/bas, avant/arrière, droite/gauche, de même que l'évolution sociologique tend vers un partage croissant des responsabilité et des spécialisations, distinguant le boulanger du maçon, l'ophtalmologiste du cardiologue...
Je prendrai donc en compte les études statistiques, basées sur la distinction traditionnelle de deux genres — laquelle concerne, en fait, plus de 90 % de la population.
Cerveau gauche et cerveau droit
Tous les chercheurs en neurosciences sont d'accord aujourd'hui pour considérer que :
• le cerveau gauche est plus développé chez les femmes ;
• le cerveau droit, chez les hommes — contrairement à ce que pense encore le grand public (voire même certains thérapeutes ! -On sait que l'hémisphère gauche est dit « scientifique » : analytique, rationnel, verbal et temporel — tandis que l'hémisphère droit est dit « artistique » : synthétique, émotionnel, non verbal et spatial-) et cela sous l'influence directe des hormones sexuelles (testostérone, oestrogènes, etc.).
Ainsi, la femme est plus portée sur le partage verbal et la communication, tandis que l'homme est centré sur l'action et la compétition.
[...]
L'orientation
• La femme est orientée dans le temps (cerveau gauche) ;
• L'homme est orienté dans l'espace (cerveau droit) : l'avantage des hommes dans les tests de rotation spatiale à trois dimensions est spectaculaire, dès l'enfance ;
• La femme « se repère » d'après des objets et des signes concrets : l'avantage des femmes dans les tests de remémoration et dénomination d'objets est très net ;
• L'homme s'oriente dans une direction abstraite : il peut « couper par un raccourci », pour retrouver sa voiture ou son hôtel.
Les organes des sens
Globalement, la femme est beaucoup plus sensible :
• Son ouïe est plus développée (d'où l'importance des mots doux, du timbre de la voix, de la musique) ;
• Son sens du toucher : les femmes possèdent jusqu'à 10 fois plus de récepteurs cutanés pour le contact ; l'ocytocine et la prolactine (hormones de l'attachement et des câlins) multiplient leur besoin de toucher et d'être touchées ;
• Son olfaction est plus fine : jusqu'à 100 fois, à certaines périodes du cycle ;
• Son OVN (organe voméro-nasal, véritable sixième sens chimique et relationnel) perçoit les phéromones — qui traduisent plusieurs formes d'émotions : désir sexuel, colère, crainte, tristesse... Il serait aussi plus sensible chez les femmes (serait-ce là ce qu'on appelle « l'intuition ») ;
Quant à la vue, elle est davantage développée — et érotisée — chez l'homme (d'où son intérêt et son excitation par les vêtements, le maquillage, les bijoux, l'érotisation du nu, son attirance pour les revues pornos...1). Cependant, la femme dispose d'une meilleure mémoire visuelle (reconnaissance des visages et rangement des objets).
Pourquoi ces différences ?
Les chercheurs expliquent ces nombreuses différences biologiques fondamentales entre hommes et femmes par la sélection naturelle tout au long de plus d'un million d'années de l'évolution de l'espèce humaine2. Cette évolution adaptative aurait modelé nos cerveaux et nos organes des sens, à travers l'action conjuguée des hormones et des neurotransmetteurs :
• L'homme s'est adapté à la chasse sur de grands espaces (ainsi qu'à la guerre entre clans et tribus) impliquant une poursuite muette du gibier pendant plusieurs jours, puis le retour vers la grotte (sens de l'orientation). Peu d'échanges verbaux : on a calculé, qu'au cours de toute sa vie, un homme préhistorique n'avait rencontré que 150 personnes environ ;
• Le cerveau de la femme, pendant ce temps, s'est adapté à l'élevage de sa progéniture et au partage verbal, dans le cadre restreint de la grotte ;
Ainsi, sur le plan biologique, les hommes sont programmés pour la compétition, les femmes pour la coopération.
On voit que l'accompagnement psychothérapeutique de personnes en difficulté est une tâche biologiquement féminine !
Ces orientations seraient donc liées à la biologie (hormones et neurotransmetteurs). Elles se constituent dès les premières semaines de la vie intra-utérine et sont relativement peu conditionnées par l'éducation ou la culture.
[...]
Les hormones
Lorsqu'on pose un ballon par terre, les garçons shootent ; les filles le ramassent et le serrent contre leur cœur. Cela semble indépendant de l'éducation et de la culture, et donc directement lié à nos hormones.

La testostérone (hormone du désir, de la sexualité et de l'agressivité, autrement dit hormone de la « conquête » — militaire ou sexuelle) développe :
• La force musculaire (40 % de muscles chez l'homme, contre 23 % chez la femme) ;
• La vitesse de réaction et même l'impatience (92 % des conducteurs qui klaxonnent à un feu rouge sont des hommes !) ;
• L'agressivité, la compétition, l'instinct de domination (le mâle dominant engendre et maintient la qua-lité de l'espèce) ;
• L'endurance et la ténacité ;
• La cicatrisation des blessures ; la barbe et la calvitie ;
• Le côté droit du corps (membres, doigts, stries digitales — au 4ème mois du fœtus) ;
• La vision de loin (« téléobjectif », pour repérer les animaux) ;
• Le lancer de précision ;
• L'orientation dans l'espace (pour ramener le produit de la chasse jusqu'à la grotte) ;
• Le goût pour l'aventure, les expériences nouvelles et le risque (les génies, tout comme les fous, sont le plus souvent des mâles) ;
• L'attrait pour une femelle jeune à protéger (et surtout, susceptible d'engendrer)3.

Les œstrogènes développent :
• Les mouvements de précision : la femme peut plier facilement chaque doigt séparément (Kimura, 1999) ; elle est très supérieure à divers tests de dextérité ;
• Le côté gauche du corps… et les stries digitales du pouce gauche (Kimura, 1999) ;
• La graisse (protection et réserve pour le bébé) : 25 % de graisse chez la femme, contre 15 % chez l'homme ;
• La mémoire verbale (les noms) et la mémoire de localisation des objets ainsi que la vision de près (« grand angle » pour repérer sa progéniture et toute intrusion étrangère) ;
• L'ouïe : l'éventail des sons perçus est beaucoup plus large et les femmes chantent juste, six fois plus souvent que les hommes (Durdeen, 1983) ; leur reconnaissance des sons est bien meilleure (entendre et reconnaître son bébé) ;
• Elle reconnaît et nomme les couleurs avec plus de précision (c'est le chromosome X qui est porteur des cônes, nécessaires à la vision des couleurs) ;
• Son odorat est développé jusqu'à 100 fois plus, à certaines périodes du cycle ;
• L'attrait pour un mâle dominant, fort et expérimenté, socialement reconnu (donc moins jeune, mais susceptible de la protéger)3."

Le musulman note que la Médecine moderne constate et prouve statistiquement des différences biologiques et neurologiques entre l'homme et la femme. Mais cette étude appèle 3 mises au point (ou divergences entre athées et musulmans) qu'il convient de noter afin que les positions des uns (Serge GINGER) et des autres (les musulmans) soient claires :

  1. Le musulman ne se contente pas de constater le comportement masculin de regard érotique sur les femmes, il en tire des conclusions pratiques dans le but de préserver la cellule familiale de la désagrégation : le Croyant baisse le regard et la Croyante ne dévoile pas ses signaux sexuels extérieurs aux étrangers. Nous approfondirons le sujet ailleurs (voir Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi [...]);
  2. La notion d'évolution, présentée ici par un athée scientiste, est bien entendue vue par le musulman avec l'omniprésence divine qui est un Créateur et un Façonneur du vivant. Nous préférons donc le terme d'évolution créatrice (guidée par la Volonté et le Savoir divins) à celui de la théorie de l'évolution athée qui postule que le hasard (dénué de toute intelligence et de toute volonté propre) serait source de la création d'une information génétique extrêmement complexe et parfaitement fonctionnelle, harmonieuse et adaptée (ce qui va à l'encontre de la théorie du chaos et de toutes les statistiques sérieuses sur le sujet comme le pensent d'ailleurs de plus en plus de scientifiques aujourd'hui). Nous approfondirons le sujet ailleurs (voir L'évolution créatrice musulmane met K.O. la théorie de l'évolution athée [...]) ;
  3. Si nous sommes d'accord sur les critères de choix de son conjoint par l'Homme, le Croyant est quant à lui un Homme éveillé à l'existance divine qui contrôle ses passions, purifie son âme et recherche arduement la satisfaction divine et la récompense paradisiaque éternelle. Ainsi le Croyant préférera une femme pieuse à une simple "jeune femelle à protéger et apte à engendrer" tandis que la Croyante préfèrera un homme pieux à un simple "mâle plus âgé, dominant et fort susceptible de la protéger". Bien entendu l'un n'empêche pas l'autre mais les priorités ne sont pas les mêmes.
7.1. Le fonctionnement démocratique de la cellule familiale musulmane

Contrairement aux fausses idées reçues ainsi qu'à la mauvaise image que donnent certains musulmans du fonctionnement de leur cellule familiale, cette dernière se doit d'être un modèle vertueux et démocratique où la femme prend une large part de propositions et de responsabilités. Cette cellule familiale possède un mode démocratique sur lequel sont basées d'ailleurs la plupart des modèles étatiques dits "démocratiques".

Sourate 2, versets 233
"Les mères qui veulent parfaire l'allaitement de leurs bébés les allaiteront deux années entières. Le Père de l'enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l'habillement de la mère d'une manière convenable. Mais à l'impossible nul n'est tenu, et un enfant ne doit pas être une source d'ennuis ni pour la mère ni pour le père. La même obligation incombera, le cas échéant, aux héritiers du père. Si les parents décident d'un commun accord de sevrer leur enfant, cela n'implique aucun inconvénient. De même qu'aucune faute ne vous sera imputée, si vous mettez votre enfant en nourrice, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue. Craignez Dieu, et sachez qu'Il est parfaitement au courant de tout ce que vous faites !"

Ainsi, si la consultation entre les époux et la nécessité d'un commun accord est légiféré en ce qui concerne l'arrêt de l'allaitement de l'enfant avant les 2 premières années -chose qui pourrait être du seul ressort de la femme, étant la principale concernée-, alors c'est autant plus valable pour des décisions plus importantes ! C'est d'ailleurs aussi le cas pour la fixation de la pension alimentaire -chose qui pourrait être du seul ressort de l'homme, étant le principal concerné, la femme pouvant saisir la justice en cas d'abus- durant le divorce :

Sourate 65, verset 6
"Gardez les femmes répudiées dans vos propres demeures et traitez-les selon vos moyens, mais sans leur nuire en les faisant vivre à l'étroit. Si elles sont enceintes, assurez leur entretien jusqu'à l'accouchement. Si elles allaitent l'enfant né de vous, une pension leur sera servie, après concertation honnête avec elles. En cas de difficultés, faites appel à une nourrice pour assure l'allaitement de l'enfant."

Ainsi les deux extrêmes sont couverts par la Loi islamique qui y ordonne le commun accord et non la seule volonté du mari ou de sa femme. La concision coranique divine couvre ainsi efficacement tous les sujets décisionnels qui pourraient survenir entre les deux époux et leur impose la concertation et non une décision unilatérale de l'un des conjoints.

La femme est responsable du foyer, l'homme de sa famille tout comme le Premier Ministre est responsable de la politique de l'Etat et le Président de l'Etat :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#893] et Muslim (qdsseux) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), qu'il a entendu le Prophète (qpssl) dire :
"Chacun de vous est un pâtre, et chaque pâtre est responsable de son troupeau. L'émir est un pâtre (du peuple) et il lui sera demandé compte de son troupeau, l'homme est le pâtre de sa famille et il est responsable de son troupeau, la femme est le pâtre du foyer et des enfants et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un pâtre quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau."

En cas de litige décisionnel, Dieu (qsE) a tranché pour nous et c'est donc la décision finale de l'homme -Chef de famille- qui est suivie par la famille toute entière. Cette décision ne peut pas être autocratique ni contraire à une prescription islamique. Si la femme perd son identité et son droit au bon conseil, elle devient alors dans une situation où il lui est possible de demander que justice lui soit rendue, procédure pouvant amener jusqu'au divorce.

7.2. Une séparation des tâches adaptée aux atouts de chacun(e) : équité et non égalité

Sourate 4, verset 34
"Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages* que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu'ils effectuent pour assurer leur entretien. En revanche, les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l'ordre que Dieu a prescrit. [...]"

* « qawwâmûna » qui dérive du mot « qawâma » qui signifie « surplus de responsabilité ».

Sourate 6, verset 98
"C'est Lui qui qui vous a créés d'un seul et même souffle vital qui s'est dédoublé ensuite en germe [spermatozoïde masculin] et en réceptacle [matrice féminine]. Ce sont là des Signes que Nous détaillons pour ceux qui comprennent."

N'oublions pas que l'homme est considéré comme le pôle « Potentiel » de l'humanité, alors que la femme en est le pôle « Réceptivité ». Il est donc normal que ce dernier ait, sur un certain point, plus de moyens de « faire », au sens large du terme. Il est aux rênes de la famille et mérite donc un respect particulier de sa femme et de ses enfants.

Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre "Paroles et Sagesses des Compagnons" Voir les références de l'ouvrage p 59 que le Savant du Hadîth parmi les Compagnons Abû Hurayra (qdssl) aurait aperçu deux hommes et demandé à l'un d'eux quel lien de parenté les unissait ? L'homme répondit : "C'est mon père." Abû Hurayra (qdssl) lui dit alors :
"Ne l'appelle jamais par son prénom ! Ne marche jamais devant lui ! Ne t'assieds jamais avant lui !"

En conséquence en découlent ses responsabilités accrues devant Dieu (qsE) qui sont décrites dans le verset ci-dessus et précisées dans ce Dire ci-dessous :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#893] et Muslim (qdsseux2) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl), qu'il a entendu le Prophète (qpssl) dire :
"Chacun de vous est un pâtre, et chaque pâtre est responsable de son troupeau. L'émir est un pâtre (du peuple) et il lui sera demandé compte de son troupeau, l'homme est le pâtre de sa famille et il est responsable de son troupeau, la femme est le pâtre du foyer et des enfants et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un pâtre quant au bien de son maître et il est responsable de son troupeau."

Leçons tirées du Dire :

L'homme dispose d'une supériorité financière et juridique mais aucunement spirituelle. Il se trouve que Dieu (qsE) a élevé plusieurs hommes au rang de prophète. La femme a à charge la gestion du foyer, l'homme celui de subvenir aux besoins financiers du foyer. Ils seront l'un et l'autre jugés sur leurs responsabilités respectives. La femme peut exercer un métier tant que cela n'entrave pas ses devoirs familiaux, son mari peut l'y aider dans cette tache (notamment en présence d'un système éducatif islamique efficace qui permet de ne pas négliger l'enseignement religieux et libère ainsi du temps à la femme afin qu'elle puisse exercer une activité professionnelle ou autre). Certains métiers leur sont même vivement conseillés en raison de la pudeur et de la non mixité islamiques : professeurs, médecins, infirmières, gynécologues, etc...

Pourquoi Dieu (qsE) parle-t-Il dans le Coran d'équité et non d'égalité ? La réponse est évidente si l'on se penche quelques minutes sur la problématique.
En effet, arrive le jour de la Fête ["‘Îd"] où il est conseillé d'offrir des cadeaux à ses enfants. Imaginons que nous ayons un petit garçon turbulant plein d'énergie et une petite fille calme qui aime beaucoup la lecture et les belles images. Allez-vous leur offrir à tous deux le même livre de photos ? La petite fille serait certe contente mais le petit garçon serait déçu de son cadeau qu'il délaisserait bien vite, pensant que le jour de la Fête ["‘Îd"] fut, pour lui, un jour d'injustice où sa soeur fut valorisée par rapport à lui. Allez-vous alors leur offrir à tous deux un même ballon de football ? Le petit garçon serait certe content mais la petite fille serait déçue de son cadeau qu'elle délaisserait bien vite, pensant que le jour de la Fête ["‘Îd"] fut, pour elle, un jour d'injustice où son frère fut valorisé par rapport à elle. Ainsi le concept d'égalité homme/femme , bien que séduisant (devenu le slogan des soi-disantes démocraties modernes), est porteur d'injustice latente alors que l'équité est porteur d'équilibre social.
D'ailleurs elle n'existe rééllement que dans les esprits de certains idéologues car en pratique le corps de la femme reste exploité par les publicitaires pour vendre toutes sortes de produits alors que ce n'est pas le cas du corps de l'homme, ou du moins dans une proportion bien moindre, bien inégalitaire. De même certains métiers sont représentés de manière majoritairement masculins (43 familles professionnelles sur 80 dont 3 à 100% et 22 à 90% ; construction, maintenance, mécanique) alors que d'autres le sont majoritairement féminins (services aux particuliers, santé et tertiaire de bureau) et les premiers occupent la majorité des postes de cadres (80%). [données fournies par une étude Inforem réalisée en 1999 dans la zone de Brest].
Nous avons donc un décalage entre les idées égalitaires d'une classe politique avide des voix féminines et la réalité du terrain où les natures des uns et des autres les ont poussés vers ce à quoi elles les prédisposent naturellement. Ainsi la politique islamique est plus proche de la nature humaine et de la réalité du terrain que ce qui nous est présenté faussement comme une vérité et un consensus politique.

Notons que cette vision islamique du rôle de la femme peut paraître, à première vue, réductionniste. En fait, cela la libère pour une fonction autrement plus importante : l'éducation des enfants qui sont le futur de la Communauté [« Umma »] ! Si elles sont les véritables batisseuses de la civilisation, encore faut-il qu'elles soient dotées de suffisamment de savoir, de morale et de temps libre pour cela. L'islam se propose de leur apporter tout cela. Quant on sait tout ce qu'il faut apporter à un enfant afin de l'équilibrer entre devoirs et amour, on ne doute plus que ce soit un emploi à plein temps pour une femme qui en a plusieurs. Si il est logique que les parents naturels vont apporter plus d'amour et d'attention à leurs propres enfants que des étrangers à la famille, il est aussi logique de comprendre que c'est la femme, qui a porté ses enfants dans son ventre, accouché dans la douleur, puis les a allaité, qui sera la plus à même de leur apporter amour et patience que leur père. Ainsi l'islam nous invite à donner le meilleur de nous même à nos enfants et non pas à "punir" la femme loin du travail ou encore avec des tâches ménagères lourdes. Si la recherche des moyens financiers de subsistance pour la famille est l'obligation pour le mari, cela n'interdit pas pour autant l'épouse à le faire (la Reine des femmes du Paradis Fâtima Bint Mohammed -qdsse- broyait des céréales lors de la période de difficulté à Médine, la Mère des Croyants Zaynab Bint Khuzayma -qdsse- faisait de l'artisanat et vendait sa production afin de donner de Aumônes). Si la gestion du foyer est l'obligation de la femme, cela n'interdit pas au mari de l'y aider (le Prophète -qpssl- servait lui-même les siens, trayait sa chèvre et arrangeait ses chaussures).
Nous voyons malheureusement tous les jours les conséquences sur l'éducation de nos enfants d'un retour massif et exagéré au travail des femmes qui délaissent alors mécaniquement leur fonction éducative puis se pleignent d'en avoir trop à faire. Elles sont tout de même majoritairement à temps partiel et enchainent une seconde journée de travail à la maison après leur journée professionnelle. Cela a des conséquences mentales sur leur bien-être.

Communiqué de presse de l'Institut National de Veille Sanitaire (InVS : www.invs.sante.fr) du 24 mars 2009 sur le sujet de la Santé mentale et travail : une journée pour faire le point :
"[...] Les premiers résultats du programme Samotrace (1) mené par l’InVS auprès de 6 056 salariés, en régions Centre, Pays de la Loire et Poitou-Charentes, permettent de montrer que le « mal être » est fréquent parmi les salariés et qu’il prédomine chez les femmes (37 % versus 24 % chez les hommes) quel que soit le secteur ou la catégorie professionnelle. Certains secteurs semblent être plus touchés que d’autres notamment les activités financières, l’administration publique et la production d’énergie. Les femmes semblent aussi plus exposées aux faibles récompenses et au surinvestissement au travail.
Bien que les données concernant les suicides soient encore très insuffisantes, il est néanmoins possible de dresser un premier état des lieux pour la population active (2) : on estime que les tentatives de suicide y sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes (6,9 % versus 3,1 %). En revanche, on observe une tendance inverse pour la mortalité par suicide. Elle varie aussi selon l’emploi occupé, les agriculteurs et les ouvriers étant les plus concernés. Les tentatives de suicide, touchent quant à elles plus fréquemment les ouvriers hommes comme femmes. [...]
1. SAMOTRACE (Santé Mentale Observatoire Travail Rhône-Alpes et Centre) de l’InVS, étude pilote menée en région Centre (et voisines Pays de la Loire et Poitou Charente) et en région Rhône-Alpes
2. Baromètre santé 2005 de l’Inpes et programme Cosmop de l’InVS"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte d'après le 3ème calife du Messager ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le meilleur parmi vous est celui qui apprend le Coran et l'enseigne aux autres. »"

Leçons tirées du Dire :

Ramener de l'argent pour le foyer doit elle aussi être une activité à plein temps et c'est la fonction du père. Il peut se consacrer ainsi entièrement à sa carrière et passer son temps libre à l'apprentissage de la Science religieuse puis à la transmission de ce savoir à sa femme et à ses enfants. Ainsi libéré de la plus grande partie des tâches éducatives, on peut dire que la fonction éducative du père est un excellent complément au travail de fond indispensable de sa femme.
Comment apprendre le Coran quand on est occupé à plein temps par l'éducation de ses enfants, la cuisine, le ménage, le repassage, etc... ? En laissant ce soin à son mari. Cela renforce son autorité et évite aux enfants de tomber dans la désobéissance.

Dire prophétique [« Hadîth »], Ibn Mâdjah et al-Bustî (qdsseux2) rapportent d'après Abû Wâqid (qdssl), que lorsque Mu‘âdh Ibn Djabal (qdssl) revint de Syrie, il se prosterna, en se présentant devant le Prophète (qpssl) qui lui demanda :
"- « Pourquoi fais-tu cela ? »
« Ô Messager de Dieu, répondit-il, en m'installant en Syrie, j'ai vu les gens se prosterner devant leurs patriarches et évêques, alors j'ai aimé faire autant à ton égard. »
- « Ne le refais plus, lui ordonna le prophète, car -ajouta-t-il- si je devais ordonner de se prosterner devant quelqu'un d'autre que Dieu, j'aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari. »"

On peut comparer le foyer à un « mini » gouvernement. Le père en est le Président, il le préside, la femme en est le Premier Ministre, elle l'administre. Cela fait tellement partie de notre nature humaine qu'il n'existe aucun gouvernement (de quelque forme que ce soit) sur cette planète qui ne fonctionne pas sur ce modèle.

Dire prophétique [« Hadîth »], [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "Sahîh al-Djami'" #674] d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"Si la femme prie ses 5 Prières, jeûne son mois [de Ramadân], préserve ses parties intimes et obéit à son mari, alors on lui dit : « Entre au Paradis par la porte que tu désires. »"

S'il y a deux Chefs, il y a concurrence et donc anarchie latente pour ne pas dire guerre civile, s'il n'y a pas partage des 2 tâches exécutives, le gouvernement devient ingérable par une seule personne. Dieu (qsE) a choisi pour nous qui devrait être le Chef de famille nous évitant ce choix potentiellement polémique. A-t-on déjà vu un bâteau se diriger vers une seule destination mais commandé par deux capitaines différents, attirés par deux destinations différentes ?

Nous savons aujourd'hui que l'homme est plus apte à l'orientation et la prise de décision est la tache qui nécessite de la concentration alors que la femme est plus apte à faire plusieurs choses en même temps et est plus sensible à son environnement immédiat. Ces particularités sont dûes en grande partie au grand nombre d'interconnexions synaptiques entre les 2 lobes (droit et gauche) du cerveau féminin, contrairement au cerveau masculin.

L'homme est donc naturellement plus apte (ceci est renforcé par sa plus grande robustesse physique) au travail, permettant de subvenir aux besoins de sa famille (il arrive plus rapidement à destination et est moins influencé par les émotions dans ses décisions), alors que la femme est plus apte à l'éducation des enfants (elle est plus réceptives à leur comportement et donc à leurs besoins -le fameux 6ème sens féminin) et à la gestion d'un foyer animé (grace à sa capacité multi-tache biologiquement innée).

Ainsi, le couple musulman est parfaitement adapté à son objectif et la femme exerce un véritable métier qui est vital à la Communauté musulmane. Nul doute que s'occuper d'un foyer et de nombreux enfants est une tache à plein temps et n'est aucunement un sous-métier (nous avons vu, au début de ce chapitre, un avis d'expert en psychanalyse qui indique les qualités supérieures de la femme à s'occuper des enfants difficiles). Au contraire, elle va les éduquer au jour le jour, 24h/24 puisqu'elle aura été libérée de l'activité professionnelle par son mari. La souffrance de l'enfantement est justement équilibrée par l'exemptation du travail professionnel exténuant et soumis aux pressions patronale et économique. En échange, son activité, loin d'être une partie de plaisir, est remerciée par une relation particulièrement proche avec ses enfants qui comble son besoin naturel de tendresse. De plus, les enfants les plus âgés peuvent l'aider dans ses tâches, allégeant ainsi sa fatigue.

Pour finir, nous noterons la contradiction (une de plus) d'une société laïque, athée et qui veut imposer un modèle égalitaire entre hommes et femmes. En effet, il ne lui vient pas à l'esprit de demander à un chimpanzé de remplir les mêmes tâches qu'à un homme (presque 99 % de patrimoine génétique en commun) mais n'hésite pas à demander à une femme de remplir les mêmes tâches qu'un homme (seulement 96 % de patrimoine génétique en commun). Où se trouve la logique scientifique : dans la société occidentale dite "moderne" ou dans la société musulmane ?

7.3. Des règles d'héritage adaptées

Sourate 4, versets 11 et 12
"En ce qui concerne vos enfants, Dieu vous prescrit d'attribuer au garçon une part égale à celle de deux filles(1). S'il n'y a que deux filles, et qu'elles soient au moins deux, il leur sera attribué les deux tiers de ce que laisse le défunt ; mais s'il n'y en a qu'une elle en prendra la moitié. Si le défunt laisse un enfant, les ascendants, père et mère, auront chacun un sixième(3) de l'héritage. Mais s'il ne laisse pas d'enfant, et que ses pères et mères soient les seuls héritiers, la mère aura droit au tiers(3). S'il laisse des frères et des soeurs, sa mère aura le sixième, après que les legs et les dettes du défunt auront été acquités. De vos descendants ou de vos ascendants, vous ne savez pas lesquels vous sont les plus dévoués. C'est là une obligation divine [à observer]. Dieu est Omniscient et Sage.
La moitié de ce que laissent vos épouses vous revient, si elles n'ont pas d'enfants ; mais si elles en laissent, vous n'aurez droit qu'au quart
de ce qu'elles laissent(2), après le paiement des legs et des dettes grevant la succession auront été acquittés. Vos épouses ont droit au quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant ; mais si vous en avez, elles n'auront droit qu'au huitième de ce que vous laissez(2), déduction faite de tout legs ou dette grevant la succession."

À première vue, il semble que l'héritage soit plus bénéfique à l'homme qu'à la femme. Mais cela ne résiste pas à une analyse un peu plus approfondie. Si cela est vrai pour les descendants (1) (le fils hérite le double de la fille parmi les deux tiers de l'héritage) et pour le veuf ou la veuve (2), cela n'est pas vrai pour les ascendants (3) (la mère et le père du défunt héritent chacun d'un sixième de l'héritage si le défunt a laissé un enfant ou s'il a des frères et soeurs encore vivants) qui peuvent même voir la mère du défunt hériter du double de son mari (le père du défunt hérite du sixième tandis que la mère du défunt hérite du tiers si le défunt n'a laissé aucun enfant).

Dieu (qsE), dans son infinie Sagesse, répartit donc l'héritage des musulmans selon les différentes fonctions qu'assument chacun et chacune dans la société :

(1) Les enfants du défunt reçoivent une part double s'il s'agit de garçons qui devront assumer éventuellement le versement d'une dote pour se marier (si ce n'est pas déjà fait) et dans tous les cas la charge financière d'une nouvelle famille. Alors que les filles recevront une dote pour leur mariage et l'ensemble de leurs dépenses seront à la charge de leur futur époux ;

(2) De même, le veuf reçoit une part double s'il s'agit d'un homme car il devra assumer éventuellement une dote pour se remarier et dans tous les cas la charge financière de la famille ainsi qu'éventuellement d'une nouvelle famille. Quant à la veuve, elle recevra une dote pour éventuel son remariage et l'ensemble de ses dépenses seront alors à la charge de leur futur époux et dans tous les cas sera entretenue par ses enfants héritiers. En cas d'enfants, ces parts sont réduites de moitié afin que les descendants puissent remplir leurs fonctions sociales et notamment entretenir leur parent veuf ;

(3) Les parents du défunt touchent moins si le défunt laisse un enfant afin que ce dernier puisse remplir sa fonction sociale alors que si cela n'est pas le cas, la mère touchera le double que le père, pouvant ainsi redistribuer éventuellement son héritage parmi ses enfants encore vivants (les frères et soeurs du défunt) qu'elle connait bien mieux (tant leurs ressources que leurs potentialités) que son mari (de par sa proximité affective). De plus cette affection envers ses enfants la protège naturellement de commettre des injustices lors d'un repartage de l'héritage, chose qui pourrait être le cas s'il s'agit du père, plus motivé par la valorisation financière pour la famille de cet héritage. Cet avantage disparait d'ailleurs si le défunt laisse des frères et soeurs qui bénéficieront alors automatiquement de leur part ;

Ainsi la sagesse des règles d'héritage en islam -qui ne sont qu'en apparence plus favorables à l'homme et dans certains cas plus favorables à la femme-, ne peut être comprise qu'à l'aune de l'organisation de la famille islamique dont la charge financière de la famille et le coût de la dote sont de la responsabilité de l'homme. Les aboiements occidentaux de cet état de fait (injuste envers les femmes selon eux) sont plus dûs au fait d'une lecture partielle et rapide des textes islamiques (on passe toujours sous silence le cas de la mère qui peut hériter du double du père) ainsi qu'avec le paradigme de l'organisation occidentale de la famille (dont la charge financière de la famille incombe de manière égale au père et à la mère). Or ces règles sont indissociables du mode de vie islamique et ne peuvent être transposées dans un autre modèle familial non musulman.

La musulmane dispose de l'héritage et de la gestion de ses biens depuis le 7ème siècle ap. J.C. alors qu'en France elle ne disposera de ces droits qu'en 1790 (pour l'héritage) et 1965 (gestion de ses biens). La France accuse un retard sur l'islam au niveau de ces droits des femmes de 11 et 13 siècles.

7.4. Des règles de divorce adaptées

C'est aussi sous cet angle islamique de droits et devoirs adaptés aux différentes natures des hommes et des femmes qu'il faut comprendre les règles du divorce en islam. La répudiation y est à l'origine de l'homme et non de la femme, ce qui peut paraître à priori comme une inégalité flagrante et une injustice évidente. Rien n'est plus loin de la vérité... Voyons un peu plus en détail les règles du divorce en islam et les sagesses d'intérêt public qui s'y cachent :

Une sourate lui est consacrée (Sourate 65, "Le divorce").

Sourate 4, verset 130
"Si les deux époux préfèrent se séparer, Dieu, dans Sa généreuse bonté, assurera à chacun d'eux un meilleur destin, car Dieu est Plein de largesses et Sa sagesse est infinie !"

Contrairement aux Chrétiens, le divorce est autorisé dans l'islam. Il s'agit d'une mesure extrême à n'employer que quand toutes les tentatives de réconciliation ont échouées. La nature humaine nécessite parfois, pour son propre bonheur, de se séparer de quelqu'un qui ne nous apporte plus que disputes et conflits journaliers. La séparation doit néanmoins se conformer à des règles strictes.

Sourate 65, versets 1 à 3
"Ô Prophète ! Quand vous répudiez vos femmes, faites-le en respectant leur délai de viduité, dont vous compterez les jours avec soin. Craignez Dieu, votre Maître ! Avant ce délai, ne les renvoyez pas de leurs demeures, et qu'elles n'en sortent pas, à moins qu'elles n'aient commis une turpitude dûment prouvée. Telles sont les normes fixées par Dieu. Quiconque les enfreint se fait tort à lui-même. Qu'en sais-tu? Peut-être que d'ici là Dieu suscitera un heureux changement ?
Puis, au terme de ce délai, reprenez-les de façon convenable ou séparez-vous d'elles décemment. À cet effet, assurez-vous le témoignage de deux de vos concitoyens connus par leur honorabilité et que ce témoignage soit pris au nom de Dieu. Voilà une exhortation à l'intention de celui qui a Foi en Dieu et au Jour dernier, car le Seigneur ménage toujours une issue favorable à celui qui Le craint,
et Il lui accorde Ses dons par des voies insoupçonnées. Dieu suffira à quiconque s'en remet à Lui, et Ses arrêts s'accompliront toujours, car à toute chose Il a assigné une mesure."

Ainsi le temps d'attente entre l'annonce du divorce et le départ effectif de la femme du foyer dépend de la certitude de l'origine d'un éventuel enfant qu'elle aurait pu concevoir avec son ex-mari.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que la Mère des Croyants Umm Habîba (qdsse), l'épouse du Prophète (qpssl), a dit avoir entendu le Prophète (qpssl) dire :
"« Il n'est pas permis à une femme qui croit en Dieu et au Jour dernier d'être en deuil, pour un mort, durant plus de trois jours, excepté pour son mari : quatre mois et dix jours... »"

La détermination de la descendance paternelle et maternelle est un souci constant dans le Coran, même une veuve doit attendre une période de 128 jours avant de pouvoir se remarier (alors que la période légale du deuil n'est que de 3 jours pour tous les autres proches du (de la) défunt(e)).

Sourate 2, verset 242
"Un entretien convenable (est dû) aux femmes divorcées. C'est un devoir pour ceux qui craignent (Dieu)."

Sourate 65, verset 7
"L'homme aisé versera une pension en rapport avec sa fortune, et l'homme aux ressources modestes paiera dans la limite de ce que Dieu lui a accordé. Dieu n'impose jamais à l'homme une charge qui excède ses moyens, mais fait plutôt succéder l'aisance à la gêne."

L'homme se doit de payer une pension « convenable » à la femme dont il a divorcé. Ayant la charge financière du foyer, cette charge ne disparaît pas avec la répudiation.

Notons que dans le Coran l'initiative du divorce volontaire (répudiation) est exclusivement à l'initiative du mari Croyant. Ce que les musulmans semblent avoir un peu oublié c'est que pour pouvoir se servir de ce droit, ils doivent se plier à leurs devoirs coraniques : bon comportement avec leur femme, fidélité, apport de ressources financières au foyer, absence d'alcoolisme, rechercher la conciliation, ne pas trop s'absenter du domicile conjugal, etc... En cas de violation de ces devoirs, la femme peut légitimement demander le divorce (voir ci-dessous le divorce à l'origine de la femme).

Sourate 2, verset 102
"Ils [les Juifs] ont préféré suivre ce que les démons rapportaient sur le règne de Salomon. Mais Salomon n'était pas négateur ; ce sont les démons qui l'étaient et qui apprenaient aux gens la sorcellerie et ce qui avait été inspiré aux deux Anges de Babylone, Hârût et Mârût. Or, ces deux Anges n'apprenaient rien à personne sans lui dire auparavant : « Nous ne sommes là que pour tenter les hommes ! Prends donc garde de perdre ta Foi ! » Les gens apprenaient d'eux le moyen de séparer le mari de sa femme, mais ils ne pouvaient nuire à qui que ce soit sans la permission du Seigneur. D'ailleurs, de telles pratiques les initiaient beaucoup plus à ce qui était nuisible qu'à ce qui était utile, sans compter que ceux qui s'y adonnaient savaient bien qu'ils n'auraient aucune part de bonheur dans la vie future. À quel vil prix ont-ils ainsi aliéné leurs âmes ! Mais le savaient-ils ? "

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#3223] rapporte d'après Djabir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Satan a établi son trône sur l'eau [dans les triangle des bermudes], puis il envoie partout ses troupes de Djinns dont le plus proche en degrés par rapport à lui est le plus habile à semer la dissension. Alors, l'un d'eux revient (en fin de mission) et lui fait son rapport : « Je viens de faire ceci et cela ! » Satan lui répond : « Tu n'as rien fait ! », puis un autre lui dit : « Je n'ai quitté UnTel qu'après l'avoir poussé à répudier sa femme. » A ce moment-là, Satan s'approche de ce dernier et lui dit : « Tu as bien fait ! ». »"

Les Savants nous expliquent que les Démons ["Djinns shayatines"] s'évertuent à provoquer de la dissension entre l'époux Croyant et l'épouse Croyante dans le couple. Dans le cas où les deux conjoints ont le même amour de l'islam et n'éprouvent pas de dégout l'un pour l'autre, ils doivent faire tous leurs efforts afin de combattre les insufflations de leurs démons en accroissant leur lecture du Coran, en faisant leurs ablutions dès que la colère monte, en multipliant la récitation des Sourates préservatrices et en faisant leur auto-critique afin de ne pas laisser certaines inattentions envenimer une situation émotionnelle potentionnellement explosive.
Certains, par contre, s'évertuent au contraire à maintenir les liens du mariage entre un(e) Croyant(e) et son(sa) conjoint(e) mécréant(e), hypocrite ou simplement pervers(e). Ainsi le(la) Croyant(e) est parfois frainé(e) dans son cheminement vers Dieu (qsE) par des dissensions familiales qui n'auraient pas lieu avec quelqu'un de plus pieux(se). C'est aussi le cas quand les caractères des époux sont trop dissemblables ou que l'un provoque de la répulsion physique sur l'autre malgré la piété de l'un ou de l'autre. Les conséquences sont désastreuses sur la vie spirituelle du Croyant(e) et il stagne, ou régresse, dans son islam. C'est pour ces cas que Dieu (qsE) a légiféré le divorce qui n'est pas toujours une victoire de Satan (qmdssl) mais parfois une libération qui prélude à un nouveau recommancement salutaire.

Dire prophétique [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl), [authentifié par ad-Dhahabi, al-Hâkim (qdlfm) qui considère sa chaîne conforme aux Sahîh et par Albânî (qdlfm) qui ne lui trouve aucun défaut dans son livre "Le Djilbâb de la femme musulmane" Voir les références de l'ouvrage p 40] rapporte d'après Djabir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Ne te poses pas de question au sujet de trois (catégories de gens), car ils font partie des perdants :
1. Un homme qui s'est séparé du groupe ["al-Djâma‘a"] et a désobéi à son Imâm et est mort ainsi ;
2. Un(e) servant(e) qui a fuit (son maître) et est mort(e) ainsi ;
3. Une femme dont le mari s'est absenté, lui laissant des provisions, et qui s'est exibée* après son départ.
Ne te poses pas de questions à leur sujet. »"

* c'est à dire qu'elle a montré aux étrangers ce qu'elle doit normalement leur cacher.

7.4.1. L'obligation collective d'effort de réconciliation ["Fardh Kifâyah"]

Le divorce est un échec du Croyant et une victoire du démon, de la facilité et de la tentation. Il ne doit donc pas être une possibilité qui facilite le musulman mais une mesure extrême applicable dans des circonstances extrêmes. Voici comment Dieu (qsE) nous conseille d'éviter une telle voie :

Sourate 4, verset 35
"Si une rupture entre les deux conjoints est à craindre, suscitez alors un arbitre de la famille de l'époux et un arbitre de la famille de l'épouse. Si les deux conjoints ont le réel désir de se réconcilier, Dieu favorisera leur entente, car Dieu est Omniscient et parfaitement Informé."

7.4.2. Le divorce à l'initiative du musulman : la répudiation ["Talâq"]

La répudiation est le droit exclusif du mari. Dieu (qsE) n'a pas commis d'injustice (à l'intention des femmes) mais a été équitable pour deux raisons qui font de cette décision une protection contre la destruction de la cellule familiale sans motif valable :

  1. C'est le mari qui a la charge économique de sa femme et de son foyer et c'est lui qui a le devoir de verser une pension alimentaire à sa femme divorcée qui pourra ainsi s'occuper de ses enfants dignement en attendant de pouvoir se remarier (ou pas). Ainsi le mari réfléchira à deux fois avant de prononcer la répudiation puisqu'il devra en assumer les conséquences financières. De plus la répudiation (à l'origine du mari) ne lui permet pas de récupérer la dot qu'il lui a versé lors de leur mariage ;
  2. On a vu (prouvé par des études scientifiques) que l'homme prend plus ses décisions avec sa raison alors que la femme les prend plus avec son coeur. Cette nature humaine dote l'homme de tous les moyens pour affronter ses responsabilités (en prenant parfois des décisions douloureuses) et à la femme les moyens d'éduquer convenablement des enfants (qui ont surtout besoin de beaucoup d'amour personnalisé pendant leur croissance). Ainsi, si la répudiation était entre les mains de la femme, elle risquerait de l'utiliser à tord et à travers dès le plus petit conflit conjugal. Or la répudiation est une affaire grave et une décision importante qui doit être prise avec la raison et non avec le coeur.
7.4.3. Le divorce à l'initiative de la musulmane ["Khul‘"] : un droit avec des conditions

La femme musulmane a des droits (voir § 1.11.1. Les devoirs du mari envers épouse), si ces droits sont bafoués volontairement et non rétablis après apport de la preuve au mari, il est du droit de la femme de demander au Juge musulman ["Cadi"] le divorce (après tentative de réconciliation).

Sourate 2, verset 229
"La répudiation ne peut être prononcée que deux fois. En cas de reprise : ou on garde sa femme et on la traite avec égards, ou on lui rend sa liberté sans lui causer aucun préjudice. Il n'est pas permis au mari de reprendre quoi que ce soit de la dot qu'il lui avait donnée, à moins que les deux conjoints ne craignent d'outrepasser les limites que Dieu a fixées en continuant à vivre ensemble. Si pareilles craintes existent, il n'y aura aucun inconvénient à ce que la femme rachète sa liberté au mari. Telles sont les limites établies par Dieu. Ne les transgressez pas, car c'est faire preuve d'injustice que de les transgresser."

Si la femme ne supporte plus son mari et craint, si la cohabitation continue, de tomber ainsi dans les péchés de Dieu (craignant au mieux la colère, mais aussi la désobéissance à son mari, les mensonges et au pire de renier l'islam), il lui est alors permis de racheter sa liberté (obtenir le divorce de sa propre initiative) en se rendant sa dot. Cette appréciation est le devoir de la Communauté en général et en particulier de celui à qui a été délégué ces affaires (le Juge). Sachant que la médiation et la conciliation sont préférables, pour la Communauté, au divorce et à la désunion. Ce fut le cas du Prophète (qpssl) qui a jugé que le divorce d'une femme était préférable à ce qu'elle renie l'islam mais cela au prix du rendu de la dot à son (ex-)mari :

Dire prophétique [« Hadîth »], Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1095] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que la femme de Thâbit Ibn Qaïs (qdssl) est venu chez le Prophète (qpssl) et lui a dit :
"« Ô Envoyé de Dieu ! Thâbit Ibn Qaïs n'a aucun défaut moral ni religieux, mais je détesterai sortir de l'islam [en étant forcé de rester avec lui]. »
L'Envoyé de Dieu (qpssl) lui dit : « Lui rends-tu son jardin
[donné en dot par son mari] ? »"
« Oui », répondit-elle.
L'Envoyé de Dieu (qpssl) dit alors
[à son mari] : « Accepte le jardin et répudie-la avec une seule prononciation de divorce. »"
Et dans un autre récit : "Il lui a ordonné de la divorcer."

Si la femme n'aime plus du tout son mari, au point de ne plus pouvoir le supporter et remplir ses devoirs envers lui, il est du droit de la femme de demander au Juge le divorce.

Dans un pays non musulman, en l'absence de Juge musulman ["Cadi"], il faut organiser plusieurs médiations avec l'Imâm de la mosquée (ou la personne qu'il aura nommé pour remplir cette fonction). En cas d'échec, l'accord de l'Imâm peut forcer le mari à répudier sa femme. Peut s'ensuivre alors la procédure de divorce civil. Si la procédure du pays non musulman porte atteinte à une seule des règles de la Voie islamique ["Sharî‘a"] concernant le divorce musulman, alors les deux membres du couple divorcé doivent se forcer à les appliquer eux-mêmes, avec le soutien des anciens de la Communauté qui détiennent une certaine autorité morale.

7.4.4. Période d'attente / délai de viduité ["al-‘Ida"] de la femme divorcée ou veuve

La prononciation du divorce par le mari ne peut pas avoir lieu quand sa femme a ses menstrues :

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1627] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) :
"« Au temps du Messager de Dieu (qpssl), j'ai divorcé ma femme pendant la période de son écoulement menstruel. Alors ‘Umar Ibn al-Khattâb est allé s'en informer auprès du Messager de Dieu (qpssl) qui lui a dit : « Ordonne-lui (à ‘Abd Allâh) de la ramener chez lui et de la garder jusqu'à ce qu'à la fin de la prochaine période menstruelle et de sa purification. Alors, il pourra, s'il le veut, soit cesser de la divorcer, soit la divorcer sans la toucher. C'est le délai de viduité que Dieu, Puissant et Grand a ordonné de respecter avant de divorcer les femmes. » »"

Selon certaines conditions, la femme doit respecter un délai de viduité avant de pouvoir contracter un nouveau mariage :

7.4.4.1. La règle de base : 3 périodes menstruelles

Sourate 2, verset 228
"Les femmes divorcées sont tenues d'observer un délai d'attente de trois périodes menstruelles. [...]"

La règle générale de base est l'attente de trois périodes de menstrues. Cela permet, en plus de savoir si la femme est enceinte (et donc être certain de l'origine paternelle de l'enfant en cas de remariage immédiat après le divorce), de s'assurer que la mésentente nécessite rééllement une séparation ou qu'elle peut être surmontée par un arrangement trouvé durant cette période.

7.4.4.2. Pour un mariage non "consommé" : pas de délai de viduité

Sourate 33, verset 49
"Ô vous qui croyez ! Si vous épousez des Croyantes et qu'ensuite vous les répudiez, avant d'avoir consommé le mariage, vous n'avez pas le droit de leur imposer une période de viduité. Accordez-leur un don de consolation et rendez-leur honnêtement la liberté."

Pour le cas particulier où il n'y a pas eu rapports intimes avec l'épouse, aucun délai d'attente n'est à respecter. Cela nous prouve que la fixation du délai de viduité a un rapport avec la détection d'une éventuelle grossesse mais aussi avec les liens sentimentaux supplémentaires qui lient ceux qui ont déjà partagé des rapports intimes.

7.4.4.3. Pour une femme qui n'est plus féconde : 3 mois

Sourate 65, verset 4
"La période d'attente pour celles de vos femmes qui ont atteint l'âge de la ménopause sera de trois mois, pour plus de sûreté. Il en est de même pour celles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté. Quant à celles qui sont enceintes, la période de viduité prendra fin pour elles avec leur accouchement. Quiconque craint Dieu trouvera une grande facilité dans ce qu'il entreprend."

Pour le cas particulier où l'épouse est ménopausée, le délai d'attente de 3 mois permet de s'assurer tout de même que la mésentente nécessite rééllement une séparation.

7.4.4.4. Pour une femme enceinte : jusqu'à l'accouchement

Sourate 65, verset 4
"La période d'attente pour celles de vos femmes qui ont atteint l'âge de la ménopause sera de trois mois, pour plus de sûreté. Il en est de même pour celles qui n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté. Quant à celles qui sont enceintes, la période de viduité prendra fin pour elles avec leur accouchement. Quiconque craint Dieu trouvera une grande facilité dans ce qu'il entreprend."

7.4.4.5. Lors du décès de l'époux : 4 mois et 10 jours

Sourate 2, verset 234
"Les femmes qui ont perdu leurs maris sont tenues d'observer une période de viduité de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, vous n'êtes plus responsables de la manière dont elles disposeront honnêtement d'elles-mêmes. Dieu est bien Informé de ce que vous faites."

En cas de décès du mari, la veuve doit attendre 4 mois et 10 jours (128 jours) avant de répondre aux premières sollicitations de mariage. Cela lui permet de faire son deuil et de ne pas prendre une décision sous le coup de l'émotion et du vide affectif créé par le décès de son époux.
De plus, le mari doit laisser dans son testament de quoi subvenir aux besoins de sa veuve pendant au moins un an.

Sourate 2, verset 240
"Il est recommandé à ceux d'entre vous qui sont mariés d'assurer, avant de mourir, à leurs femmes, par testament, leur entretien pendant une année au domicile conjugal, sans risque d'en être expulsées. Mais si elles le quittent de leur propre gré, alors aucun reproche ne vous sera fait pour la manière dont elles disposeront honnêtement d'elles-mêmes. Dieu est Puissant et Sage."

Ainsi nous voyons que l'islam consacre à la stabilité familiale une sérennité financière qui laisse à la veuve un large espace de manoeuvre entre la durée de son deuil obligatoire (4 mois et dix jours) et la pension due à la mort de son mari (12 mois) afin qu'elle puisse choisir, en toute sérennité un futur mari qui entretiendra financièrement son foyer tout en ayant la sécurité d'un domicile assuré.

7.4.4.6. La femme divorcée pour la 3ème fois : jusqu'à son remariage et son divorce sans "calcul"

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1581] dans son chapître 17 - "La divorcée à trois reprises par la parole, et qui reste interdite à son premier mari jusqu'à ce qu'elle se remarie à un autre homme et jusqu'à ce qu'elle soit séparée de celui-ci après son délai de viduité" rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Un jour, la femme de Rifâ‘a est entrée chez le Prophète (qpssl) et elle lui a dit : « Je vivais chez Rifâ‘a avant d'être divorcée et d'être remariée à ‘Abd er-Rahmân Ibn az-Zubayr qui a un habit dont la bordure n'est pas encore tissée. » Alors le Messager de Dieu (qpssl) lui demanda en souriant : « Voudrais-tu retourner chez Rifâ‘a ? (non), pour que tu dégustes la douceur de son miel [c'est à dire avoir des rapports sexuels avec lui] et pour qu'il déguste la douceur de ton miel ? » A ce moment-là, Abû Bakr était présent chez lui tandis que Khâlid attendais à la porte la permission de rentrer. Il lui cria : « Ô Abû Bakr ! N'entends-tu pas ce que celle-ci (la femme de Rifâ‘a) dit publiquement chez le Messager de Dieu (qpssl) !? » »"

D'après l'avis le plus juste, si le mari répudie, par la parole et sous l'effet de la colère, 3 fois son épouse au même moment, cela n'est considéré que comme un seul divorce islamique et non 3. De plus toute répudiation non réalisée dans les règles islamiques (prononcée pendant les périodes menstruelles et/ou sans période de viduité et/ou sans la présence de 2 témoins) n'est pas considéré comme un divorce islamique. C'est un divorce innové qui nécessite un repentir sincère mais n'implique aucune conséquence légale au niveau de la Loi islamique ["Sharî‘a"].

7.5. La place privilégiée de la mère en islam

Dieu (qsE) place néanmoins la femme au premier rang dans bien des domaines.

* Elle est la meilleure compagnie pour ses enfants :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5971] et Muslim (qdsseux) transmettent que d'après Abû Hurayra (qdssl), un homme vint trouver le Prophète (qpssl) et lui dit :
Quelle est la personne qui mérite le plus ma bonne compagnie ? » - « Ta mère » lui répondit-il. - « Et qui encore ? », répliqua l'homme. « Ta mère » - « Et qui ensuite ? » - « Ta mère » - « Ensuite ? ». - « Ton père », dit enfin le Prophète (qpssl). »"

Leçons tirées du Dire prophétique :

* Ses enfants seront ses débiteurs toute leur vie :

Dire prophétique [« Hadîth »], al-Bazzâr [#2/1872] (qdssl) transmet qu'un homme accomplissait le circuit de la Ka‘ba en portant sa mère. Il demanda au Prophète (qpssl) : "Lui ai-je rendu ce que je lui dois ?" Il répondit :
"« Non, pas même pour un seul soupir ! [c'est à dire pas pour un seul des soupirs qu'il lui avait fait pousser, par exemple lors de l'accouchement.] »"

* Le Paradis est sous ses pieds :

Dire prophétique [« Hadîth »], an-Nasâ‘î [#6/11] (qdssl) et Ibn Mâdjah [#1/278] (qdssl) transmettent d'après Mu‘âwiya Ibn Djâhima (qdssl) [authentifié par al-Hâkim et adh-Dhahabî -qdlfm] qu'un homme vint trouver le Prophète (qpssl) et lui dit : "Envoyé de Dieu ! Je veux participer aux opérations militaires et je suis venu demander ton avis", il répondit :
"« As-tu une mère ? », l'homme répondit : « Oui », le Prophète (qpssl) lui dit alors : « Alors reste avec elle, car le Paradis est sous ses pieds. »"

* Avoir de la bonté à son égard (ainsi qu'à l'égard de sa famille) efface les péchés :

Dire prophétique [« Hadîth »], Tirmidhî [#1905] (qdssl) et Ibn Hibbân ["L'excellence" #435] (qdssl) transmettent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) [authentifié par al-Hâkim et adh-Dhahabî -qdlfm] qu'un homme vint trouver le Prophète (qpssl) et lui dit : "J'ai commis un péché, comment puis-je exprimer mon repentir ?" Il lui répondit :
"« As-tu une mère ? », l'homme répondit : « Non », le Prophète (qpssl) lui demanda encore : « As-tu une tante maternelle ? », l'homme répondit : « Oui », il lui dit alors : « Sois bon envers elle. » "

* Elle enseigne les bases religieuses à ses enfants :

L'importance de l'éducation de la mère en islam est un devoir religieux extrêmement important car les parents peuvent être à l'origine de la déviance religieuse de leurs propres enfants et c'est la mère au foyer qui est le plus de temps au contact avec ses enfants :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6599] transmet que d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Tout nouveau né naît suivant la prime nature ["Fitra"], et ce sont ses parents qui en feront un Juif ou un Chrétien. C'est comme l'animal qui naît dans toute son intégrité. En avez-vous jamais vu parmi eux les oreilles coupées ? Sauf si c'est vous qui le faites. »"

Une des implications logiques de cette complémentarité et du rôle actif de l'homme dans le foyer est que la société musulmane ne gaspille pas ses ressources : le fils reçoit le double de la part d'héritage de sa soeur. Ceci s'explique par le fait qu'il devra verser une dot à sa future épouse mais aussi assumer la responsabilité financière du foyer alors que sa soeur recevra une doit de son futur époux et sera prise en charge financièrement par ce dernier.

Ainsi on peut résumer la place de la femme musulmane comme celle du pilier central de la Communauté islamique. C'est elle qui éduque les citoyens de demain et Dieu (qsE) l'a exempté du devoir d'aller chercher de quoi faire vivre sa famille (sans le lui interdire pour autant) pour qu'elle puisse se concentrer sereinement à sa tâche avec le plus d'efficacité. Elle est aussi exemptée (mais non interdite) de Prière à la mosquée si cela lui parait difficile à concilier avec la gestion de son foyer au quotidien. Sa biologie et sa psychologie sensible en font une créature parfaitement adaptée à sa tâche : assurer à l'enfant une stabilité émotionnelle grâce à un amour puissant, une grande patience, une anticipation de ses besoins et une douceur bienvenue. Tandis que le mari, plus robuste et moins émotif est plus apte à affronter les difficultés du monde du travail et le labeur alors que sa psychologie plus raisonnée en fait un décideur plus efficace.

7.6. Ne pas envier le responsable

Il n'est pas permis au Croyant et à la Croyante d'envier les faveurs divines de l'un sur l'autre car celui (ou celle) qui aura été favorisé sera aussi jugé sur l'utilisation qu'il aura faite de sa faveur alors que celui (ou celle) qui n'aura pas été favorisé ne sera pas interrogé sur cela.

Sourate 4, verset 32
"N'enviez pas les faveurs par lesquelles Dieu a élevé certains d'entre vous au-dessus des autres. Aux hommes reviendra la part qu'ils auront méritée par leurs oeuvres et aux femmes reviendra la part qu'elles auront méritée par leurs oeuvres. Demandez à Dieu plutôt de vous accorder un peu de Sa grâce, car Il est parfaitement au courant de toute chose."

Sourate 3, verset 179
"Dieu ne saurait laisser les Croyants dans l'état [difficile] où vous vous trouvez que le temps de distinguer le bon du mauvais ; de même qu'Il ne saurait vous dévoiler le mystère. Mais Il choisit, à cet effet, parmi Ses Messagers qui Il veut. Ayez donc Foi en Dieu et en Ses Prophètes, car si vous croyez en Dieu et si vous Le craignez, une généreuse récompense vous sera attribuée."

Sourate 6, versets 164 et 165
"Dis : « Devrais-je après cela chercher un autre maître que Dieu, alors qu'Il est le Maître Souverain de toute chose? Nul ne commet le mal qu'à son propre détriment, et nul n'aura à assumer les fautes d'autrui. Puis c'est vers votre Seigneur que se fera votre retour et Il vous éclairera alors sur l'objet de vos différends.
C'est Lui qui a fait de vous sur Terre les successeurs de vos devanciers, et qui a établi entre vous des hiérarchies, afin de vous mettre à l'épreuve dans les tâches que vous êtes appelés à assumer. Et si ton Seigneur est prompt à sévir, Il est aussi Clément et Miséricordieux. »"

A-ton jamais vu un Compagnon envier la place du Prophète (qpssl) ? Ni une Compagnone envier celle d'une des Mères des Croyants (qdssellest) ? Non car l'importance du Message coranique avait pénétré les coeurs et les Croyants étaient tous préoccupés plus par leur propre sort que par la place privilégiée du plus éprouvé parmi eux. Car l'élection divine engendre des droits supplémentaires (de mérite auprès de Dieu -qsE- et de niveaux élevés dans le Paradis) mais aussi des responsabilités supplémentaires et des épreuves parmi les plus éprouvantes.

Cela est la même chose pour le mari qui, doté d'un cerveau plus apte à la décision rationnelle et moins guidé par ses sentiments que son épouse, a aussi la responsabilité des grandes décisions familiales. Il sera donc questionné sur ses choix et sur son éventuel abus d'autorité (l'islam combat fermement toute forme de tyrannie) au Jour du Jugement. À contrario, sa femme a le devoir de lui apporter de bons conseils, de bien gérer son foyer et de bien élever ses enfants dans l'amour, la tendresse et l'islam. Elle sera donc questionnée sur ses autres responsabilités complémentaires. Et chaque conjoint a été doté par Dieu (qsE) d'une biologie et d'une psychologie qui lui permettent de parfaitement remplir sa fonction. Il n'y a guère que le fou ou l'irresponsable qui peut oser affirmer l'égalité parfaite entre hommes et femmes. Jamais un homme ne pourra ni enfanter ni allaiter. Jamais une femme ne pourra remplir pleinement une fonction complète dans le monde du travail tout en étant une mère accomplie, attentionnée et toujours disponible pour ses enfants. Ceux et celles qui affirment le contraire sont des hypocrites qui prennent grand soin de cacher les propres dysfonctionnements de leur foyer.

7.7. Un Chef de famille au service de sa famille

Et le meilleur exemple que l'on pourra donner de l'époux musulman sera bien entendu le propre comportement du Prophète (qpssl) dans son foyer.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte d'après ‘Amra (qdssl) qu'on demanda à la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Que faisait le Messager de Dieu (qpssl) dans sa demeure ? » Elle répondit : « C'était un homme parmi les hommes, il nettoyait ses vêtements, trayait sa brebis et se servait lui-même. »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#606] rapportent d'après al-Aswad Ibn Yazid (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) fut interrogée sur ce que faisait le Prophète (qpssl), dans sa maison et elle répondit :
Il aidait ses femmes dans leurs besognes et, quand venait le temps de la Prière, il sortait pour l'accomplir (dans la mosquée). »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et d'autres rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) ne frappa jamais rien de sa main sauf en combattant pour la Cause de Dieu. Aussi, il n'a jamais frappé un domestique ni une femme. »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] rapporte d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) n'était pas vulgaire ni se montrait vulgaire ni ne haussait sa voix dans les marchés ni ne rendait le mal par le mal, au contraire il pardonnait et oubliait. »"

Nous y voyons donc un homme équilibré, au service des siens et non un homme imbu de lui-même qui use et abuse de son statut de responsable pour exiger d'être servi par les autres, se permettre de les corriger par la main ou par la langue. Ceci est donc bien la preuve que la position particulière du Chef de famille en islam a un but purement fonctionnel efficace pour résoudre les conflits, si nécessaire, pour diriger le foyer et non une basique domination de la femme par l'homme.

7.8. Les conséquences psychologiques de l'absence d'autorité paternelle

Nous le voyons cette vision islamique de la famille est en parfaite opposition avec cette nouvelle famille "moderne" occidentale, fruit de la libéralisation à outrance des moeurs et d'une quête effrainée vers toutes les jouïssances de ce monde qui ne souffre aucune contrainte. Cette nouvelle famille où la femme travaille autant que l'homme, parfois mono-parentale, parfois recomposée, fournit à l'enfant un cadre particulier, qui devient la norme petit à petit dans une société qui a perdu tout repère moral. Ce cadre a des conséquences psychologiques qui ont engendré les représentants politiques de la France d'aujourd'hui mais aussi les journalistes qui façonnent la "bonne morale française".

Eric Vandorpe, Psychologue clinicien et psychothérapeute, dit dans son article "La sexualité au coeur de l'islamophobie" paru sur Oumma.com les 25 septembre et 2 octobre 2008 :
"Lorsque, dans une famille, l'autorité paternelle disparaît, soit parce que le père est réellement absent, soit parce qu'il n'est plus représenté dans le discours de la mère, l'enfant reste arrimé à une relation, duelle, fusionnelle, avec la mère. Il devient alors l'objet tout puissant de sa mère, pour qui il est l'enfant-roi, qui ne lui refuse rien, car ne désirant pas ou plus le père, elle est toute entière à l'enfant. Et il deviendra plus tard un psychotique, pour lequel tout sera possible, rien ne sera interdit, mais qui décompensera lorsqu'il rencontrera une figure paternelle, quelque chose qui viendra instaurer une contrainte à son désir.
Le libéralisme psychique au fondement des sociétés de consommation modernes ne veut plus aucune limite à la liberté, à la volonté de jouïr. On récuse l'autorité du père dans les familles, l'autorité du maître à l'école, et lorsqu'on est croyant, l'autorité spirituelle. L'autorité de l'homme - ou de la femme - politique est sous contrôle. Il doit être « au service » du peuple, si bien qu'il ne peut plus se passer de conseiller en communication ; il devient un « people », une image destinée à séduire. Il ne doit plus avoir de programme, d'idéologie, être un simple gestionnaire.
Cette nouvelle économie psychique instaure de fait une « psychose sociale », dont l'islamophobie n'est au fond qu'un des multiples visages. C'est pourquoi on délire autant sur l'Islam."

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"L'égalité est établie dans le Coran !
[...] La Communauté ["Djumhûr"] des juristes affirment que la femme n'est pas obligée de servir l'homme ! Mais la question n'est pas de savoir ce qui est prévu par la loi mais plutôt de connaître le meilleur moyen de servir l'intérêt commun du couple unissant le Croyant et la Croyante. La question est régie ici par un sentiment d'altruisme et non par l'égoïsme. L'homme doit très certainement pourvoir pour son foyer (il est immuable ["qayyim"] pour son foyer) et cette "Qawâmah" est une responsabilité avant d'être un honneur, et un sacrifice avant d'être un prestige... Le problème du monde musulman est que l'ignorance a englobé les deux sexes et que la relation entre eux est désormais considérée du point de vue charnel uniquement tandis que le grand Message de la communauté n'est connu ni des pères ni des mères et le mariage se réduit à un contrat de jouissance régi par la logique de la force physique ! [...]"

Ceux qui négligent l'équilibre divin de la cellule familiale trouveront bien des malheurs sur leur chemin : délaissement de l'éducation des enfants à cause du temps de travail de la femme, on compte sur d'autres pour remplir ce devoir, on a besoin de jongler avec les emplois du temps pour faire tout ce qui doit être fait, parfois c'est le mari qui se voit confier les enfants, incapable de les comprendre profondément ni de gérer plus d'un enfant à la fois, débordé par le travail, la femme délaisse certaines taches ménagères qui peuvent amener l'exaspération de son mari voir même à des actes de violence, etc... Sous l'excuse de la liberté homme-femme, les enfants trainquent et toute la famille subit des troubles qui auraient pu être évités par une organisation familiale plus saine.

Les Croyants ont été préservés de tous ces maux :

Sourate 25, verset 74
"ceux qui disent : "Seigneur, fais que nos épouses et nos enfants soient pour nous une source de bonheur ! Daigne faire de nous des modèles de piété pour ceux qui craignent le Seigneur !""

La cellule familiale musulmane a donc pour objectif avoué d'atteindre le bonheur par des règles divines simples et évidentes et d'éduquer les enfants à l'islam.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2408] (qdssl) transmet que d'après Warrâd (qdssl), l'affranchi d'al-Mughîra Ibn Chu‘ba, al-Mughîra Ibn Chu‘ba (qdssl) a dit que le Prophète (qpssl) a dit :
Dieu vous interdit de désobéir à [vos] mères, d'enterrer vos filles vivantes, de refuser [ce que vous devez donner] et d'exiger [ce qui ne vous appartient pas]. Il réprouve aussi, pour vous, les on-dit, de trop demander... et de dilapider les biens. »"

8. Voile, pudeur et mariage : soumission à Dieu (qsE) et libération des femmes
8.1. Le voile islamique ["Hidjâb"] : La pudeur mène à la véritable égalité des sexes

Le Voile islamique ["Hidjâb"] est un moyen pour la femme de protéger sa chasteté et sa pudeur (donc sa Foi) mais c'est aussi un garant social qui protège les hommes de la tentation de commettre la fornication et l'adultère, porteurs des troubles sociaux dans la cellule familiale, d'enfants illégitimes non équilibrés et de divorces de masse.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#24] rapporte d'après Sâlim Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que son père dit :
"« Une fois, Le Prophète (qpssl) fut de passage devant un Ansarite qui était en train de réprimander son frère à propos de sa pudeur. « Laisse-le, intervint le Prophète (qpssl), la pudeur fait partie de la Foi. »"

Et quand cette Foi disparait, l'impudeur remplit le vide, "Le « cachez ce sein que je ne saurais voir » du névrosé d'autrefois est devenu un « ôtez ce voile qui m'empêche de voir » de la psychose sociale d'aujourd'hui."

Hassan Hamdouni (qdlfm) dit dans son livre "Le Hidjab, vêtements, toilette" Voir les références de l'ouvrage pp 82 et 83 que :
"Toutes les 15 secondes, une femme est abusée aux Etats-Unis [...]
France : - 19,8 % des femmes se plaignent d'avoir été harcelées sexuellement. [...]
Un viol est commis toutes les 7 minutes à Mexico."

Chiffres issus du Bulletin 2000 du Collectif Féministe contre le Viol (rapport statistiques 1998) : "
États-Unis :        43 viols   pour 100 000 habitants

France :               9 viols    pour 100 000 habitants
Royaume-Uni :     8 viols    pour 100 000 habitants
Italie :                10 viols    pour 100 000 habitants
Russie :                9 viols    pour 100 000 habitants
Arabie Saoudite : 0,5 viols pour 100 000 habitants"

Où en sont-elles de leur pudeur ? Leur tenue vestimentaire reflète leur manque de Foi et Dieu (qsE) leur fait goûter, dans ce Bas-Monde, une infime partie du châtiment qui les attends dans l'Au-Delà. Certainement le Voile islamique ["Hidjâb"] n'arrête pas le violeur décidé mais il a au moins la vertu de ne pas tenter celui qui n'est pas encore fanatique et maintient un minimum d'équilibre dans le respect social alors que la liberté vestimentaire à outrance transforme ceux qui prônent la modernité occidentale en de véritables animaux. La femme devient un objet qui fait vendre, la belle est élevée en degrés dans la société tandis que la moins belle est ignorée ou méprisée. Les jeunes femmes se rendent malades (anorexie) afin d'atteindre les critères de mainceur (la nouvelle dictature moderne) qui feront d'elle une femme convoitée ou non, une femme mariée ou une célibataire. Le culte de la beauté du corps fait passer la passion provoquée par le regard avant l'examen des qualités morales ou comportementales de la future femme. Cela créé des couples qui ne se sont unis que sur des critères physiques sexuels alors que l'on sait bien que ce n'est pas cela qui assure la longévité des couples. Combien de femmes vertueuses se verront exclure du droit à un mariage durable alors que les belles perverties seront sources de bien des tracas pour leurs conjoints : jalousie à cause du manque de pudeur, vouloir toujours plus d'argent, toujours plus de notoriété même au prix de son couple... . Résultat : une société ou le couple est instable, une famille est instable, des enfants ne savent plus quels repaires suivre et se perdent dans les modèles sociaux présentés par les médias : le cercle infernal s'auto-alimente.
En islam la beauté, comme son manque, sont protégés derrière un voile égalitaire
, ne laissant apparaître que la personnalité et la piété de la femme comme valeurs nobles à rechercher par leur futur mari. Et nous voyons toute la sagesse divine qui élève en degré des qualités morales qui peuvent être modifiées et perfectionnées par toutes les femmes alors que la modernité occidentale élève en degré des qualités physiques qui ne peuvent être modifiées qu'à grands (et coûteux) renforts d'opérations chirurgicales visant à modifier la nature dont Dieu (qsE) nous a gratifiée. L'islam est donc égalitaire en valorisant les femmes qui font l'effort de plaire à Dieu (qsE) et de s'améliorer dans leur comportements sociaux tandis que la modernité occidentale est inégalitaire en valorisant la belle ou la riche qui peut se payer la chirurgie plastique (devenant par là l'esclave volontaire de son apparence), la moins belle ou la plus pauvre devenant marginalisée.

Rappelons tout de même trois points importants sur le Voile islamique ["Hidjâb"] :

Sourate 33, verset 55
"Il ne sera pas fait grief aux Croyantes de paraître sans voile devant leurs pères, leurs enfants, leurs frères, leurs neveux, leurs femmes de ménage et leurs esclaves*. Craignez donc Dieu ! Dieu est témoin de toute chose."

Le relâchement vestimentaire est aussi permis dans la cellule familiale. On voit ici clairement que la pudeur islamique de la femme en public n'est qu'un signe apparent de sa soumission à Dieu (qsE) et non pas sa seule représentation. Ceci renforce le caractère de paix sociale de cette obligation coranique d'être pudique (se cacher la poitrine et les jambes et autres parties précisées par la Sunna) en public.
Encore une fois ce qui peut paraître comme une interdiction « libère » l'homme de ses instincts animaux les plus primitifs afin d'en faire un être social évolué où la femme a une place égale à celle de l'homme en masquant ses attraits physiques naturels et les réservant pour son mari. Ainsi la femme n'est plus un simple objet de désir ou de tentation (réduite à un corps / objet) mais devient un membre à part entière de la Communauté (avec une âme et un honneur), reconnue et respectée pour son rôle sans aucune mauvaise arrière pensée à caractère purement sexuel de la part des hommes.
* « à ce que possède leur main droite » c'est-à-dire que la notion d'« esclave » pour le musulman est une relation particulière avec un homme ou une femme que l'on a libéré d'une injustice (prise pendant le Combat sur le Chemin de Dieu ["Djihâd"]). C'est une situation temporaire où le Croyant peut apprendre à cette dernière la Vérité puis la libérer, ou la libérer puis l'épouser (avec son accord). Nous allons la détailler ci-dessous :

8.2. Islam et esclavage sexuel : un mythe construit sur des abus et des fantasmes

Le fantasme occidental, inspiré des abus de certains musulmans (notamment les immenses harems des rois musulmans) ainsi que de la campagne chrétienne de calomnies sur l'islam a vu en l'islam une possibilité de débordements sexuels sans limites avec l'esclavage des femmes en temps de guerre (captives de guerre).

Cependant les textes qui fondent l'islam nous montrent une toute autre éthique qui valorise l'esclave, la protège contre la prostitution forcée, l'inclus dans la famille de son maître qui devient alors responsable de la nourrir, la loger et la vétir. Il lui est possible de l'épouser mais avec son consentement explicite puisque le Coran ordonne de préserver leur chasteté si elles le désirent.

Sourate 24, verset 33
"Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce que Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Établissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les en jugez dignes. Faites-les bénéficier d'une part des biens dont le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde."

D'ailleurs les légendes musulmanes qui nous parviennent sur les grands harems et leurs gardiens eunuques castrés furent des déviances claires et interdites par l'islam. On peut les utiliser pour critiquer les régimes et individus de peu de Foi qui y eurent recours mais aucunement l'islam qui est innocent de ceux qui désobéissent à son Prophète (qpssl) :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5071] (qdssl) rapporte d'après Qays (qdssl), ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) dit :
"Il arrivait que nous nous partions en expédition avec le Prophète (qpssl) sans nos femmes. Une fois, nous [lui] dîmes : « Ô Messager de Dieu ! Pouvons-nous pratiquer la castration ? » Mais il nous interdit de faire cela."

Quant à l'esclave, quelque soit son sexe, il est le(a) frère(soeur) de son maître et non un simple objet de propriété sur lequel tout acte d'injustice est possible. C'est au contraire l'équité et la justice qui doivent animer leur maître : Il est sous sa responsabilité, il doit les pourvoir de tout ce dont un père de famille pourvoit aux membres de sa propre famille.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2545] (qdssl) rapporte que d'après Ma‘rûr Ibn Suwayd (qdssl) : J'ai rencontré Abû Dharr (qdssl) à ar-Rabtha. Il portait , ainsi que son esclave, une hulla. Je l'interrogeai sur la question et lui de me répondre : J'avais insulté un homme en citant sa mère, d'où le Prophète (qpssl) me dit :
"« Ô Abû Dharr ! Tu l'as insulté en citant sa mère ! Tu es un homme en qui il y a [encore un caractère qui fait partie] de l'ignorance. Ces esclaves sont vos frères que Dieu a mis sous votre autorité. Que celui qui a son frère sous son autorité, lui donne ce qu'il mange lui-même et l'habille comme il s'habille lui-même... Ne leur infligez pas ce qu'ils ne peuvent faire ; aidez-les au cas où vous leur infligez cela ! »"

Et si le Prophète (qpssl) considère qu'insulter un esclave en citant sa mère est un acte d'ignorance indigne d'un musulman alors que penser d'un viol forcé d'une esclave ? Celui qui interdit le peu interdit implicitement à plus forte raison le plus. De plus l'islam incita fortement à affranchir les esclaves musulmans ou non (celui qui a le plus de valeur et non le plus Croyant) :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2518] (qdssl) rapporte d'après Abû Mirwâh, Abû Dharr (qdssl) a dit : J'interrogeai le Prophète (qpssl) en lui disant :
"«Quelle est la meilleure oeuvre ? - Croire en Dieu et combattre pour Sa Cause, répondit-il. - Quel est l'esclave [dont l'affranchissement] est le meilleur ? - C'est celui dont le prix est le plus élevé et qui est cher aux yeux de ses maîtres. - Et si je ne [peux] faire cela ? - Alors tu viendras en aide à une personne qui travaille ou bien tu travailleras pour quelqu'un qui n'a pas de métier. - Et si je ne peux le faire ? - Tu éviteras de faire du mal aux gens, cela sera une aumône pour ta propre personne. »"

Mais si l'esclave affranchi est un Croyant, alors la récompense est plus précise :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2517] (qdssl) rapporte d'après Sa‘îd Ibn Mardjâna (qdssl), le compagnon de ‘Alî Ibn Husayn (qdssl), a dit : Abû Hurayra (qdssl) m'a dit que le Prophète (qpssl) avait dit :
Quiconque affranchit un esclave musulman, Dieu sauvera un de ses membres du Feu pour chaque membre de l'esclave [affranchi]. »
« Alors je suis allé rapporter ce Dire prophétique à ‘Alî Ibn Husayn (qdssl) qui, aussitôt, a choisit un esclave pour lequel ‘Abd Allâh Ibn Djaffar (qdssl) lui a offert dix mille dirhams (ou mille dinâr) et l'a affranchi. »"

C'est dans cet ambiance de respect, d'équité, d'humanité et d'affranchissement que l'islam autorise le maître à avoir des rapports intimes avec son esclave (consentente) sans que cette dernière ne doivent forcément embrasser l'islam ni contracter de contrat de mariage. Cette situation temporaire permet à la femme esclave de donner libre court à ses désirs intimes mais sans prostitution et toujours sous la protection matérielle de son maître.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2547] (qdssl) rapporte que d'après Abû Burda (qdssl), son père rapporta que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Trois individus auront une double récompense :
- Un individu appartenant aux Gens du Livre qui croit en Prophète et en moi ;
- L'esclave qui observe le droit de Dieu et celui de ses maîtres ;
- Un homme qui a une femme "esclave", qu'il éduque et à qui il enseigne avec soin, puis l'affranchit et l'épouse, il aura deux récompenses. »"

Cette morale islamique se détache donc clairement des abus Romains et Sudistes notamment envers leurs esclaves (et à plus juste titre de ceux des invasions barbares passées pour qui le vaincu n'avait plus aucun droit) pourtant portés par une religion chrétienne. Le lent processus d'évolution vers l'abolition de l'esclavage ne fut d'ailleurs aucunement motivé par la religion chrétienne alors qu'elle est clairement inscrite dans le corpus de lois islamiques.

Maintenant, revenons quelques instants à la source de cette critique de l'islam. Comment un occident décadent, qui permet à l'homme de jouïr comme il veut d'autant de "conquêtes" qu'il le souhaite (sans pour autant les informer de son éventuel mariage ou concubinage), de quelque religion qu'elles soient, qui permet (par son laxisme) la prostitution de femmes immigrées, sans pour autant prendre la responsabilité de leurs besoins matériels, peut-il oser donner des leçons de bonne moralité à un islam qui permet, dans un cadre bien précis de guerres contre des injustices, d'avoir des relations intimes (consenties) avec une femme d'une autre religion que l'on doit entretenir matériellement et dont on doit préserver la chasteté, l'honneur et qui a un droit à l'éducation ? Il n'y a qu'une seule expression qui peut résumer cette position : "C'est l'hôpital qui se fout de la charité".

8.3. Se marier à 9 ans : l'exception de la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) ?

Il n'est pas un ennemi de l'islam qui ne se soit servi du mariage de la jeune ‘Âïcha (qdsse) avec le Prophète (qpssl) pour ternir l'image de l'islam : un islam qui marie les fillettes de force et sans leur consentement. Cette chose choque aujourd'hui dans un pays où l'âge minimum du mariage est passé à 18 ans, où les mariages forcés sont interdits et l'autorisation parentale non nécessaire. Mais voyons un peu dans le contexte de l'époque, une époque où même les européennes se mariaient très jeune, un contexte où l'islam est venu réglementer le mariage et protéger la femme.

8.3.1. Un mariage réellement précoce

<Hadîth de B 5158/5134>

<Hadîth de M 1566>

Certains musulmans tentent de diminuer et diluer l'attaque en essayant de prouver que ce mariage n'eut pas lieu à cet âge précoce. Or les sources historiques authentiques ne divergent que sur une année (9 ou 10 ans, erreur négligeable et qui ne change pas le fond du problème), les autres divergences plus importantes (allant jusqu'à 12 ans) étant basées sur des traditions de plus faible authenticité (et ne collant pas avec les autres données chiffrées authentiques), et sont donc à rejeter. La théorie selon laquelle les arabes de l'époques connaissaient peu leur véritable année de naissance est quanbt à elle aussi faible car les années étaient, à l'époque, clairement identifiées par un nom signifiant un événement historique ayant marqué l'année (comme l'année de l'Eléphant où naquit le Prophète -qpssl- et où un Roi chrétien jaloux des arabes tenta de détruire Le Cube ["Ka‘ba"] de La Mecque avec une armée précédée par un Eléphant. Cette armée fut décimée, voir la Sourate 105 et ses commentaires). Aucun Croyant sincère ne remet donc en doute cette vérité historique.

8.3.2. Une jeune mariée précoce et des us et coutumes différents d'ici et d'aujourd'hui

La plus grande preuve que les us et coutumes arabes de l'époque n'interdisaient pas de tels mariages est que les ennemis de l'islam n'hésitaient à rien pour combattre le Message coranique : calomnies, étranglements du Prophète (qpssl), versement d'immondices sur le Prophète (qpssl), embargo sur toute la tribu du Prophète (qpssl), tentatives de corruption du Prophète (qpssl), tentatives d'assassinat sur le Prophète (qpssl), 3 guerres contre la cité de Médine pour détruire l'islam qui gênait leur culte des idoles, calomnies des hypocrites de Médine sur le prétendu adultère de ‘Âïcha (qdsse), etc... Mais jamais il n'a été recensé que quiconque a considéré ce mariage précoce car les ennemis de l'islam... en faisaient tout simplement autant.
De plus ce mariage eut lieu avec l'accord des parents de ‘Âïcha (qdsse). Quels parents pourraient autoriser que leur fille soit mariée alors qu'elle n'est encore une fillette immature ? Elle devait donc certainement être en avance sur son âge et un tel mariage ne devait pas être rejeté par les coutumes locales.

Nous remarquerons aussi que les sociétés peu avancées technologiquement (telles que celles du tiers monde ou encore l'arabie de l'époque de la Révélation) ont tendance à avoir des mariages plus précoces que les sociétés avancées technologiquement :

‘Âïcha (qdsse) n'était d'ailleurs pas considérée comme une fillette mais comme une femme mature par sa première co-épouse Saûda (qdsse) qui lui cédera sa nuit (avec le Prophète -qpssl), devenue trop âgée pour avoir des rapports intimes :

<Hadîth de la nuit cédée par Saûda à ‘Âïcha B 5212>

Certains ennemis de l'islam utilisent dans leur propagande l'argument falacieux que ‘Âïcha (qdsse) n'était même pas pubère lors de son mariage. Comme si ils étaient plus aptes à juger de la puberté d'une femme morte il y a plus de 14 siècles que ses propres parents et son propre peuple. La médecine moderne associe pourtant la puberté avec la fécondité qui peut survenir précocément dès l'âge de 9 ans. Le 5 mars 2009, l'Evecque de Récife (Brésil) a en effet excommunié une jeune fille de 9 ans qui, enceinte de 15 semaines de 2 jumeaux suite au viol par son beau-père, avait avorté sur les conseils des médecins qui craignaient pour sa vie au vu de sa corpulance (1m33 pour 30 kg).

8.3.3. Un mariage exceptionnel décidé au Ciel et deux buts dont l'exception n'existe plus

Le Prophète (qpssl) a rêvé de ce mariage et le rêve des Prophètes fait partie de la Révélation divine.

<Hadîth du rêve du mariage B 5078/5125/7011/7012>

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim [#2812] (qdssl) rapporte que d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Je t'ai vu en rêve durant trois nuits consécutives. Durant ces rêves, l'Archange [Gabriel] est entré chez moi en ta compagnie, tu étais toute vétue de soie blanche, puis il me dit : « Voici ta femme ». Alors, en dévoilant ton visage, je t'ai reconnue puis j'ai dit : « Ce que Dieu vient de me prédestiner se réalisera. » »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4953] rapporte d'après ‘Urwa Ibn az-Zubayr (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"La vision pieuse durant le sommeil fut le premier [signe] de la Révélation chez le Messager de Dieu (qpssl) ; chaque vision [trouvait sa réalisation effective] comme la clarté de l'aurore. [...]"

Le premier but de ce mariage fut de donner une jeune épouse au Prophète (qpssl) éprouvé qui n'épousea en dehors d'elle que des reines et autres veuves et divorcées pour diverses raisons politiques et humanitaires en temps de guerre. S'il avait autant aimé la "chair fraiche" comme le crient à tue tête les ignorants et les calomniateurs, il aurait certainement épousé d'autres femmes vierges, pas seulement des veuves ou des divorcées et il ne serait pas resté monogame de 25 à 50 ans avec sa première épouse âgée de 15 ans de plus que lui (déjà mère et divorcée deux fois avant lui). Or ‘Âïcha (qdsse) fut sa seule et unique épouse vierge. Ne méritait-il pas tout de même une tendresse et un amour purs et non partagés ? C'est pour cela que Dieu (qsE) lui donna ‘Âïcha (qdsse) et fit naître entre eux un amour fort et intense, pas seulement un intérêt politique ou humanitaire comme ce fut le cas pour ses autres épouses. Nul autre homme n'avait partagé le lit de ‘Âïcha (qdsse) avant lui ni après lui. Elle était son refuge intime, une partie de lui qu'il ne partagera avec personne d'autre. Elle l'aimait jusqu'à en être jalouse et il l'aimait jusqu'à la préférer à toutes ses autres épouses.

<Hadîth de la jalousie de Aïcha pour Khadidja B 5229>

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim [#2821] (qdssl) rapporte que d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le mérite de ‘Âïcha par rapport aux femmes est comme celui du pain trempé dans du jus de viande ["ath-Tharîd"] par rapport à tous les autres plats. »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim [#2817] (qdssl) rapporte que d'après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse), le Messager de Dieu (qpssl) attendait impatiemment un certain rendez-vous en disant :
"« Où je suis aujourd'hui ? Où serai-je demain ? [c'est à dire chez laquelle de mes femmes ?] » Tout en pensant le temps long avant mon tour [c'est à dire le jour de ‘Âïcha]. Enfin, le du dernier rendez-vous chez moi eut lieu quand Dieu fit mourir (le Prophète) (sur mon sein) entre mes poumons et le sommet de ma poitrine."

De plus la présence d'une très jeune épouse auprès du Messager de Dieu (qpssl) avait un second but encore plus important : celui de transmettre sa Tradition ["Sunna"]. Quant il mourrut, elle avait seulement 18 (ou 19) ans et sa mémoire avait enregistré par coeur un grand nombre de Paroles prophétiques ["ahadith"] et notamment celles ayant trait à la vie intime. Pour montrer cette importance nous indiqueront simplement que parmi les 10 Compagnons (sur plus de 100 000) qui rapportèrent le plus de Paroles prophétiques ["ahadith"], il n'y eut qu'une seule femme et que cette dernière fait partie du peloton de tête des 4 Compagnons qui transmirent plus de 1 000 Paroles prophétiques ["ahadith"] et qu'elle se prénome ‘Âïcha (qdsse). Elle fut donc l'épouse du Messager de Dieu (qpssl) qui transmis le plus de Paroles prophétiques ["ahadith"] et elle enseigna ces dernières au(x) musulman(e)s durant encore presque une quarantaine d'années avant que son âme ne rejoigne enfin celle de son époux, 39 ans après sa mort, à l'âge de 57 ans.

Enfin il est remarquable que les ennemis de l'islam s'acharnent sur ce mariage particulier alors que le Prophète (qpssl) en contracta 10 autres bien moins précoces (et donc moins polémiques) :

  1. Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) fut la première épouse du Prophète (qpssl), elle avait 40 ans, et elle restera sa seule épouse jusqu'à sa mort 24 ans plus tard (-3 H) ;
  2. Saûda Bint Zamâ Ibn Kaïs (qdsse) fut la seconde épouse du Prophète (qpssl), alors qu'elle avait 50 ans ;
  3. Hafsa Bint ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdsse) avait 20 ans quant elle devint la quatrième épouse du Prophète (qpssl), après ‘Âïcha (qdsse) ;
  4. Zaynab Bint Khuzayma (qdsse) avait 30 ans quant elle devint la cinquième épouse du Prophète (qpssl) ;
  5. Umm Salama Hind Bint Abû Umayya avait 29 ans quant elle devint la sixième épouse du Prophète (qpssl) ;
  6. Zaynab Bint Djahch Ibn Rayyâb (qdsse) avait 35 ans quant elle devint la septième épouse du Prophète (qpssl) ;
  7. Djuwayriya Bint al-Hârith (qdsse) avait 18 ans quant elle devint la huitième épouse du Prophète (qpssl) ;
  8. Umm Habîba Ramla Bint Abû Sufyân (qdsse) avait 35 ans quant elle devint la neuvième épouse du Prophète (qpssl) ;
  9. Safîyya Bint Huyay Ibn Akhtâb (qdsse) avait 17 ans quant elle devint la dixième épouse du Prophète (qpssl) ;
  10. Maymûna Bint al-Hârith Ibn Hazân (qdsse) avait 36 ans quant elle devint la onzième épouse du Prophète (qpssl) ;

Alors pourquoi autant insister pour faire d'une exception une généralité ? Est-ce là l'héritage d'un homme qui aimait les fillettes ? La moyenne des âges de ses épouses lors de leur mariage avec lui fut de 29 ans (allant de 9 à 50 ans). Ainsi le musulman qui veut suivre son exemple sait ce qu'il lui reste à faire. Quant aux "affamés" de fillettes qui croient pouvoir tirer de l'islam une règle à partir d'une exception... Que Dieu (qsE) les guide.

8.3.4. Un mariage consenti, un mariage d'amour

Dès le mariage, la jeune vierge manifesta clairement son accord pour ce mariage et son amour pour son nouvel époux :

<Hadîth du verre de lait>

Elle eut pourtant, comme ses autres co-épouses, l'occasion de se séparer de celui que des calomniateurs d'aujourd'hui traitent de pervers :

Sourate 33, versets 28 et 29
"Ô Prophète ! Dis à tes épouses : si vous désirez les plaisirs et le faste de ce monde, venez que je vous verse une indemnité honorable et que je vous libère dignement.
Mais, si c'est Dieu que vous recherchez ainsi que Son Prophète et la vie future, Dieu a préparé pour les bienfaisantes d'entre vous une magnifique récompense."

Cet amour restera gravé dans l'histoire puisque ‘Âïcha (qdsse) restera veuve 39 longues années qui lui auraient emplement suffi à se remarier si ce n'était un amour pur et profond pour son défunt époux. Et à la mort de son époux, elle recevait de nombreuses aumônes qui lui auraient largement suffi pour entreprendre un éventuel voyage en dehors du monde musulman et ainsi se remarier. Mais rien de tout cela ne se fit, sa Foi était sincère et elle redistribuait ses aumônes directement aux nécessiteux et racheta la liberté de nombreux esclaves. Est-ce là le comportement d'une fillette mariée de force puis libérée de la contrainte ? Ou bien celui d'une femme qui aimait son mari malgré leur différence d'âge et lui resta fidèle jusqu'à la mort ?

8.3.5. Législation islamique ["Sharî‘a"] et droits des pays musulmans

Si le droit musulman est universel, permet un tel mariage précoce et que nul Croyant ne peut donc abroger cette Loi divine, il ne faut pas perdre de vue les us et coutumes de l'époque, les conditions exceptionnelles de ce mariage et se recentrer sur les règles générales du mariage islamique et des droits de la femme qui dépendent justement des us et coutumes propres à chaque lieu et à chaque époque.

Sourate 2, verset 228
"Les femmes divorcées sont tenues d'observer un délai d'attente de trois périodes menstruelles. Il leur est interdit de dissimuler les germes de maternité que Dieu a pu déposer en leur sein, pour peu qu'elles croient en Dieu et au Jour dernier. Durant cette attente, les maris ont un droit prioritaire à reprendre leurs épouses, s'ils désirent se réconcilier. Les épouses ont autant de droits que de devoirs qu'il faut respecter suivant le bon usage, bien qu'une certaine préséance reste acquise aux maris. Dieu est Puissant et Sage."

Il faut aussi rappeler aux fanatiques contemporains du mariage avec des fillettes dociles que le simple refus de la fillette rend illicite le mariage au yeux de la Loi islamique ["Sharî‘a"], que le père doit être flagellé de 80 coups de fouet (Sourate 24, verset 4) pour avoir usé de son autorité pour attenter à l'honneur d'une Croyante et que le mari violeur doit être flagellé de 100 coups de fouet (Sourate 24, verset 2) ou lapidé (Hadîth #1495 de Muslim par exemple) selon qu'il était célibataire ou déjà marié avant ce mariage forcé.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6946] rapporte que la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) a dit une fois :
"« Ô Prophète ! Est-ce que la permission de la femme est exigée lorsqu'il s'agit de se marier ? - Oui, répondit le Prophète (qpssl). - Mais lorsqu'on veut savoir le consentement de celle qui est vierge, la pudeur la pousse à garder le silence ! - Eh bien ! Son silence fait son consentement. »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6969] rapporte que d'après al-Qâsim (qdsse), une fille de Djafar (qdssl), craignant que son tuteur ne la mariât malgré elle, envoya [consulter] deux des Résidents Médinois ["Ansârs"], ‘Abd er-Rahmân et Mudjammi (qdsseux2), les deux fils de Djâriya qui lui répondirent :
"« Tu n'as rien à craindre, car Khansâ Bint Khidhâm fut mariée contre son gré par son père, et le Prophète (qpssl) annula le mariage. »"

Si les mariages forcés se concentrent particulièrement dans certains pays musulmans tels que le Pakistan, l'Aghanistan, le Yémen et d'autres, c'est que la pauvreté et le tribalisme y sévissent en pratique malgré un islam qui les combat en théorie. C'est donc plus le manque d'islam que l'on doit accuser et non l'islam.

Ainsi donc le droit islamique condamne sévèrement les mariages forcés et la date minimum du mariage est définie par les us et coutumes de chaque pays sans toutefois décendre en dessous de l'âge de la puberté (qui peut varier d'une fille à une autre). Voici, à titre d'information, les données datant de 2004 :

L'hypocrisie dans cette attaque de l'âge minimum légal au mariage en islam est que l'on condamne certains pays musulmans qui autorisent des mariages à un âge plus jeune que l'âge légal en France (18 ans depuis le 4 avril 2006) tout en se gardant bien de condamner d'autres pays, qui ne sont pas musulmans, et qui en font autant (rajoutons à la liste de ci-dessus le Brésil avec 14 ans et le Japon avec 13 ans). La vérité est qu'il s'agit en fait d'une grande disparité mondiale de coutumes différentes (l'occident se targuant orgueilleusement de disposer de la meilleure) et que derrière l'officielle position occidentale outrée contre ces jeunes de mariages, se cache une islamophobie qui ne dit pas son nom et qui tire de manière ciblée sur les pays musulmans, fermant les yeux devant d'autres pays comme le Mexique et les Philippines.
Notons aussi que les mariages précoces, tels que pratiqués par certains musulmans, ont un effet dévastateur sur la société musulmane. Certains musulmans agés vont se marier avec une jeune musulmane au point qu'il se retrouvera à l'age de la retraite (inexistante dans la majorité des pays musulmans) quand son fils ainé, pas encore pubère, devra travailler pour faire vivre sa famille, ne pouvant ainsi aller à l'école apprendre à lire et à écrire. Si ce genre de mariages sont généralisés, ils conduisent à la décadence de la société musulmane et fabriquent des musulmans incultes, incapables de contrer les abus et injustices des Gouverneurs ainsi que les excès des Savants puisque ne connaissant pas les bases de la législation islamique, en commençant par le Coran. Le principe du Croyant citoyen éduqué et responsable disparait alors et laisse place à tous les abus et excès au nom d'une Religion manipulée par un petit groupe de lettrés.

Fin du XXème siècle, la France si fière de sa "modernité", de son "progrès social" enregistre un divorce pour 2 mariages. La stabilité familiale française doit-elle payer le prix de la libération des moeurs ? Qui en est le gagnants si ce n'est notre ego malades de voyeurisme ? Qui en sont les perdants sinon les enfants issus de toutes ces familles brisées ? On nous parle constamment des droits de l'enfant mais on le fait naître dans un environnement instable alors que son premier droit devrait être celui d'avoir d'avoir une famille stable.

Quant aux musulmans qui se disent "modernes" et qui croient que l'humanité peut désormais se passer du Voile islamique, ils autorisent tout simplement ce que Dieu (qsE) a interdit, ce qui les fait sortir de l'islam (s'ils le font avec la croyance que le Voile se limite aux arabes du 7ème siècle et peut être abrogé) et provoque bien des maux dans les sociétés dites "modernes" qui ne brillent pas par leur stabilité familiale. La Sagesse divine qui se cache derrière l'obligation du Voile islamique se constate par une société qui a une politique saine de protection familiale, chose qui apporte du bien-être à toute la société. Les limites de la liberté sont clairement celles qui portent préjudice à l'autre. Or une femme qui montre ses atours sans pudeur peut être la cause de la tentation de l'adultère ou de la fornication, portant ainsi préjudice à son mari, à ses enfants et à elle-même. Cette liberté (de se découvrir) doit donc être restreinte pour le bien de tous, sans pour autant sombrer dans l'excès du Voile complet ["Niqâb"] qui dépasse les limites de la Législation divine.

Pour plus de détails, voir Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi | 1.4. La fonction sociale du Voile ["Hidjâb"] [...].

9. Le voile complet ["Niqâb"] en France : pudeur ou provocation inutile ?
9.1. Une des particularités des Mères des Croyants

Les épouses (qdssellest) du Prophète (qpssl) ne sont pas comparables aux autres Croyantes. En effet, le Prophète (qpssl) étant un modèle de vertu, les ennemis de l'Islâm attaquaient la Religion divine à travers l'honneur de ses épouses pour mieux toucher le sien et à travers lui celui de l'Islâm.

Sourate 33, versets 32 et 33
"Ô femmes du Prophète ! Vous n'êtes en rien comparables aux autres femmes. Si vous êtes pieuses, ne vous montrez pas trop complaisantes dans vos propos afin de ne pas éveiller de désirs coupables dans certains coeurs malsains. Soyez décentes dans vos propos.
Restez avec dignité dans vos foyers ! N'étalez pas avec coquetterie votre beauté à la manière des femmes de l'époque antéislamique ! Observez la Prière* ! Acquittez-vous de la Taxe Sociale Purificatrice* ["Zakat"] ! Obéissez à Dieu et à Son Prophète ! Dieu ne veut qu'éloigner de vous toute infamie, ô gens de la famille du Prophète, et vous purifier de toute souillure."

Aussi leur fut-il légiféré exceptionnellement le Voile complet ["Niqâb"] à la différence des autres Croyantes.

Sourate 33, verset 53
"Ô Croyants ! N'entrez dans les demeures du Prophète que si vous êtes invités à un repas. Evitez d'être là à attendre que le repas soit prêt. Quand vous êtes invités, entrez et après avoir mangé, dispersez-vous, sans vous livrer à des propos familiers. En vérité, cela offenserait le Prophète qui aurait honte de vous en faire part. Mais Dieu n'a pas honte de dire la Vérité. Quand vous demandez quelque chose à aux épouses du Prophète, faites-le derrière un voile*. Vos coeurs et les leurs n'en seront que plus purs. Vous ne devez pas offenser l'Envoyé de Dieu ni épouser ses femmes après lui. Ce serait une énormité auprès de Dieu."

* "Hidjâb" signifie ici un rideau qui cache complètement la vue. Le Voile complet ["Niqâb"], ordonné aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) s'inspire de ce verset. Nous noterons que ce verset se termine par une autre particularité exclusive des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) : elles n'ont plus le droit de se remarier après la mort du Prophète (qpssl). Or il est une règle de jurisprudence que personne ne nie c'est bien le droit (voir même pour certains le devoir) à la musulmane veuve ou divorcée de se remarier (afin, notamment, qu'un homme puisse subvenir à ses besoins et protéger sa dignité). On ne peut donc décemment pas se servir de ce verset pour généraliser le port du Voile complet ["Niqâb"] des Mères des Croyants (qdssellest) à toutes les musulmanes car cela impliquerait, en toute honnêteté intellectuelle, de leur interdire aussi le droit de se remarier après un divorce ou bien après un veuvage. Cela est bien entendu absurde, en contradiction avec la Voie Islamique ["Sharî‘a"] et donc totalement inacceptable.

Pour clôturer directement cette argumentation, sachant que le Prophète (qpssl) se maria avec sa dernière épouse -Maymûna Bint al-Hârith Ibn Hazân (qdsse)- en l'an 7 H, le verset suivant, datant donc de bien après la Révélation du Voile islamique ["Hidjâb"] (5 H), prouve que les autres Croyantes avaient majoritairement le visage découvert en public et en présence même du Prophète (qpssl) :

Sourate 33, verset 52
"Il ne t'est plus permis désormais de prendre d'autre femme ou de changer d'épouses, en dehors de tes esclaves même si tu es attiré par la beauté d'autres femmes. Rien n'échappe à la vigilance du Seigneur."

Car, en effet, comment le Prophète (qpssl) pourrait-il être encore attiré par la beauté de femmes portant toutes le Voile complet ["Niqâb"] ??? Si cela était la généralité, Dieu (qsE) n'aurait pas mis en garde Son Prophète (qpssl) contre cela dans le Coran.

Sourate 24, verset 30 et 31
"Invite les Croyants à baisser pudiquement une partie de leurs regards et à se préserver de toute souillure charnelle. Cela contribuera à les rendres plus purs, car Dieu est si bien Informé de tous leurs actes.
Invite également les Croyantes à baisser pudiquement une partie de leurs regards, à préserver leur vertu, à ne faire paraître de leurs charmes que ceux qui ne peuvent être cachés, à rabattre* leurs voiles** sur leurs poitrines***, à ne montrer leurs atours qu'à leurs époux, leurs pères, leurs beaux-pères, leurs fils, leurs beaux-fils, leurs frères, leurs neveux, aux femmes musulmanes, leurs servantes, leurs esclaves, leurs serviteurs impuissants, ou aux garçons impubères. Dis-leur aussi de ne pas agiter les pieds pour faire deviner les autres atours de leur féminité. Ô Croyants, revenez tous à Dieu, si vous voulez assurer votre salut !"

* « yadhribna » = « rabattre ».
** « Khimâr » = « couverture, rideau, couvre-table » (qui couvre de haut en bas) dont la fonction dans ce verset est strictement de ne couvrir que la poitrine de la musulmane et aucunement leur tête ["Ras"] ni leurs cheveux ["Cha‘r"].
*** « Djeib » = « poitrine », allant du cou au décolleté. Ce qui peut signifier que le « Khimâr », porté initialement sur la tête et recouvrant déjà les cheveux (à l'époque préislamique), fut rabattu par les Croyantes afin de recouvrir aussi leur cou et leur décolleté.

Si le Khimâr, légiféré ci-dessus, signifiait le Voile complet ["Niqâb"], alors pourquoi Dieu (qsE) inviterait en même temps et dans le même verset les Croyants à baisser leurs regards ? La seule réponse est que le visage des musulmanes était majoritairement à l'air libre et qu'il est inconvenant de les dévisager sans raison particulière. D'ailleurs le verset précise expressément ce que doit couvrir le Voile : la poitrine et ne précise aucunement le visage.

Tradition prophétique ["Hadîth"], Abû Dâwûd (qdssl) [authentifié par Cheikh Albânî dans "ar-Radd al mufhim" pp 79 à 102] rapporte que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) a dit :
"Asma (qdsse), la fille de Abû Bakr (qdssl), entra chez le Messager de Dieu (qpssl) en portant des vetements fins. Le Messager de Dieu (qpssl) lui tourna alors le dos en lui disant : « Ô Asma ! Dès que la femme atteint la puberte, il ne lui convient plus que de laisser voir ceci et celà (designant le visage et les mains) »"

Note : ce Hadîth est considéré comme faible par de nombreux Traditionnistes ["Muhaddithin"]. Néanmoins son sens est renforcé par de nombreuses autres sources plus fiables (voir Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi | 1.5.b. Les preuves de la tenue vestimentaire générale des musulmanes de la meilleure des générations). Ce sont aussi les avis de ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar, Anas Ibn Mâlik et la Mère des Croyants ‘Âïcha entre autres (qdsseuxt).

9.2. Veut-on vraiment propager l'islam ?

Au milieu d'une population dont la coutume des femmes n'est pas de se couvrir le visage mais d'attirer le plus les regards des hommes avec les vêtements les plus légers, décolletés, transparents et moulants, la coiffure la plus élégante et le maquillage le plus élaboré, le Voile complet ["Niqâb"] peut apparaître comme une insulte à leur idole "beauté" (culte des apparences) et devenir interdit tant que ce n'est pas obligatoire (ce que nous venons de voir ci-dessus).

Sourate 6, verset 108
"N'insultez pas ceux qui invoquent d'autres divinités que Dieu, car ils seraient tentés, dans leur ignorance, d'insulter à leur tour Dieu, par esprit de vengeance. C'est ainsi que Nous embellissons aux yeux de chaque peuple ses propres actions. Puis ils retourneront tous à leur Seigneur, qui les informera de leurs actes passés."

Leur culte de la beauté, omniprésent dans le paysage occidental, possède des temples, des grands prêtres et des cérémonies :

Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî (qdssl) [#24] rapporte d'après Sâlim Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que son père dit :
"« Une fois, Le Prophète (qpssl) fut de passage devant un Ansarite qui était en train de réprimander son frère à propos de sa pudeur. « Laisse-le, intervint le Prophète (qpssl), la pudeur fait partie de la Foi. »"

Si le but du port du Voile complet ["Niqâb"] est la pudeur, et que cette dernière consiste à ne pas provoquer, il peut être considéré comme pudique dans une population où cela est généralisé. Mais au milieu d'une population qui ne le porte pas, cela devient une provocation, de l'orgueil, du "m'as-tu vu" et cela attire plus les regards sur la femme voilée que cela ne l'en protège. La porteuse du Voile complet ["Niqâb"] fait se lever les regards vers elle alors que la musulmane pieuse doit inciter au contraire par son comportement. Il devient donc contraire à l'objectif d'humilité de la pudeur ainsi qu'une provocation inutile.

Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî (qdssl) [#52] et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Âmir (qdssl) qu'il a entendu an-Nu‘mân Ibn Bachîr (qdssl) dire qu'il a entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« Le licite est bien clair, ainsi que l'illicite ; entre les deux il y a des choses équivoques que beaucoup de gens ne connaissent pas. Celui qui évite l'équivoque est scrupuleux quant à sa Religion et à son honneur. Quant à celui qui tombe dans ce qui est équivoque, il est semblable au berger qui fait paître son troupeau près d'un domaine réservé et est sur le point d'y pénétrer. [Vous savez que] tout roi a un domaine réservé ; [sachez donc] que le domaine réservé de Dieu sur Sa terre est ses interdits. [Sachez encore] qu'il y a dans le corps un bout de chair qui, en devenant sain, laisse tout le corps sain, et en devenant corrompu, il laisse tout le corps corrompu, c'est le coeur ! »"

Et éviter l'équivoque ne signifie pas de choisir constamment la plus grande contrainte... Car si l'on exagère trop dans les manières d'éviter un péché (ce qui peut être conseillé ["Mandub"] dans certains cas) on peut tomber dans un autre péché plus grave encore qui constitue, lui, la violation d'un interdit ["Harâm"] et qui corrompt le coeur.

Tradition prophétique ["Hadîth"], Muslim (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Dieu ne regarde pas vos corps ni vos apparences, mais il regarde vos coeurs. » en indiquant du doigt sa poitrine."

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"Au nom de qui parlent-ils ?
[...] Je dis à certains de ces gens : L'Islâm a un beau visage mais à travers vos discours il paraît vilain et hagard. Il serait même très louable de votre part que de vous taire complètement ! Toute parole signifiant la dictature politique ou l'injustice sociale ou la stagnation culturelle ou le retard civilisationnel ne peut guère être une religion. Il s'agirait plutôt d'une maladie mentale ou une tare intellectuelle alors que l'Islâm est santé mentale et intellectuelle... [...]"

9.3. L'imposture de l'argument du blocage des voies menant au péché ["Sadd adh-Dhariâ‘i‘"]

Nombreux sont les Savants contemporains qui, se basant sur certaines divergences ou erreurs des Anciens, incorporent le Voile complet ["Niqâb"] à la Législation islamique ["Sharî‘a"] sous le prétexte que notre époque est pire que celle des Compagnons (première génération de musulmans qui pratiquaient le Voile islamique ["Hidjâb"]) et qu'en vertu d'une règle connue de la Jurisprudence islamique ["Fiqh"], celle du blocage des voies menant au péché ["Sadd adh-Dhariâ‘i‘"], il convient de généraliser le Voile complet ["Niqâb"] à toutes les Croyantes. Ceci mène pourtant à une flagrante contradiction avec trois principes fondamentaux de l'Islâm :

  1. La meilleure des générations des musulmans fut celles des Compagnons (qdsseuxt) :

    Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî (qdssl) [#3650] et Muslim (qdssl) [#2918] rapportent d'après ‘Imrân Ibn Hussayn (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
    Les meilleurs de ma Nation sont ceux de ma génération, puis viennent ceux qui viendront après eux, puis ceux qui suivent ces derniers (‘Imrân (qdssl) : Je ne sais pas s'il compta ou non une ou deux générations après la sienne). Après vous il y aura des gens qui [aiment] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé ; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance ; ils feront des voeux qu'ils ne respecteront pas ; la corpulence apparaîtra parmi eux. »"

    Et affirmer que leur tenue vestimentaire n'était pas la meilleure ni la plus pudique revient à les insulter :

    Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî (qdssl) [#3673] et Muslim (qdssl) [#2924] rapportent d'après Abû Sa‘îd al-Khudry (qdssl) ainsi que par Djarîr, ‘Abd Allâh Ibn Dâwûd, Abû Mu‘âwiyya et Muhadir (qdsseuxt) que le Prophète (qpssl) a dit :
    N'insultez pas mes Compagnons ! Car [même] si l'un de vous dépense l'équivalent du mont Uhud en or, il n'atteindra pas le mud ou la moitié du mud [dépensé] par l'un d'eux. »"

    Et ce n'est pas en se prénomant Salafis ("qui suivent les Pieux Prédescesseurs") que l'on s'amende de leur non suivi (la djelaba et la barbe ne font pas le musulman pieux) ;
     
  2. La législation de l'obligatoire et de l'interdit ne sied qu'à Dieu (qsE) et à Ses Prophètes (qpsseux) et non à un quelconque Savant ou groupe de Savants :
     
    Tradition prophétique ["Hadîth"], at-Tirmidhî (qdssl), Ibn Djarîr (qdssl) et d'autres rapportent [qualifié d'authentique par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "Sahîh Sunan at-Tirmidhî"] que le Prophète (qpssl) récita le verset 9: 31 à ‘Adiy Ibn Hâtim al-Tâ‘î (qdssl) qui dit :
    "« Ô Messager de Dieu ! Nous ne les adorions pas ! »
    Le Prophète répondit : « Ne rendaient-ils pas licite pour vous ce que Dieu a interdit et vous le rendiez licite ? Ne rendaient-ils pas illicite pour vous ce que Dieu a permis et vous le rendiez illicite ? »
    ‘Adiy Ibn Hâtim al-Tâ‘î (qdssl) dit : « Si ! »
    le Prophète (qpssl) lui dit alors : « Telle est leur adoration. »"


    Ainsi les musulmans qui suivent ces avis glissent vers l'égarement des chrétiens (Byzantins) et l'idolâtrie (que Dieu nous en préserve) qui est le seul péché non pardonnable ;
     
    Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî [#7319] rapporte que d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
    "« L'Heure n'arrivera qu'après que ma Nation ne suive les méthodes de ses prédescesseurs ampan par ampan, coudée par coudée ». Alors, à notre question : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce des Perses et les Byzantins dont tu parles ? », il a répondu : « Et qui voulez-vous que ce soit ? »"
     
  3. La Législation islamique ["Sharî‘a"] fut cloturée à la mort du Prophète (qpssl) et cette dernière avait alors atteint son point de perfection. Il ne convient donc pas de la dépasser en quoi que ce soit mais de tendre le plus possible vers ce modèle de perfection tel qu'il fut pratiqué par les Compagnons (qdsseuxt).
     
    Sourate 5, verset 3
    "[...] Aujourd'hui, J'ai amené votre Religion à son point de perfection ; Je vous ai accordé Ma Grâce toute entière et J'ai agréé l'Islam pour vous comme Religion ! Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non pas désir de malfaire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux."
     
    Sourate 33, versets 40
    "Mohammed n'est le père d'aucun homme parmi vous ; mais il est le Messager* de Dieu et le Sceau des Prophètes ; car Dieu sait tout."
     
    Légiférer et généraliser quelque chose qui ne fait pas partie de la Législation islamique ["Sharî‘a"] telle qu'elle le fut par le Prophète (qpssl), revient donc, consciemment ou inconsciemment, à reconsidérer l'universalité et la perfection de l'Islâm et donc à contredire le Coran et à enlever à Dieu (qsE) son Nom de Sage ["al-Hakim"].

Le blocage des voies menant au péché ["Sadd adh-Dhariâ‘i‘"] ne peut donc pas être utilisé pour rendre obligatoire ou interdire ni pour généraliser à toute la Communauté. Le suivi des Compagnons est meilleur en toute chose. Il semble clair que les Savants qui rendent obligatoires le Voile complet ["Niqâb"] sont fautifs car ils ont égaré avec eux de nombreux musulmans et musulmanes sur une erreur manifeste grave sans avoir suffisamment le soucis de préciser constamment la limite géographique ou temporelle de leur position, laissant croire à certains leur portée universelle.
Notons de plus que le blocage des voies menant au péché ["Sadd adh-Dhariâ‘i‘"] concernant les principes prioritaires et communautaires (la transmission du Message à un peuple qui abhore le Voile complet est bloquée psychologiquement) est prioritaire à celui de l'individu (l'argument de la protection contre la dépravation par le voilage complet). Ainsi, quand bien même le Voile complet ["Niqâb"] serait recommandé, il devrait devenir déconseillé s'il provoque l'empêchement des obligations claires (comme la Prière et surtout la transmission du Message, etc...).

Tradition prophétique ["Hadîth"], Bukhârî (qdssl) [#4993] transmet d'après Ibn Djuraydj (qdssl) que Yûsuf Ibn Mâhak (qdssl) a dit :
"« Au moment où j'étais chez ‘Âïcha, la Mère des Croyants, arriva un Irakien qui lui demanda : « Quel est le meilleur linceul ? - Malheur à toi ! répondit ‘Aïcha, en quoi cela peut-il te servir ? - Ô Mère des Croyants ! Montre-moi ton Mushâf ! - Pour quelle raison ? - Dans le but de classer l'ordre de mon exemplaire suivant le tien ; car on le récite suivant un ordre différent. - Mais en quoi cela puisse te nuire si tu récites une partie avant une autre ? La première partie révélée du Coran fut une Sourate de la partie dite mufassal où l'on fait mention du Paradis et du Feu. C'est après cela, c'est à dire après que les gens aient accepté l'islam, que furent révélés [les versets] se rapportant à ce qui est licite et ce qui est illicite. Si les premières choses révélées furent l'interdiction des boissons enivrantes et de la fornication, on aurait dit Nous ne laisserons jamais les boissons enivrantes et la fornication... Je n'étais qu'une enfant aimant jouer quand fut révélée à La Mecque {Coran 54 :46 - "Mais c'est l'Heure qui sera leur [vrai] rendez-vous. L'Heure est pire et plus amère."}. J'étais une femme quand furent révélés les Sourates 2 la Vache ["al-Baqara"] et 4 les Femmes ["an-Nisâ‘"]. » Enfin, elle lui montra son Mushâf et lui dicta les versets des [différentes] Sourates. »"

9.4. Et la laïcité islamique dans tout ça ?

S'il parait limpide et clair que le Voile complet ["Niqâb"] ne fait pas partie des prescriptions islamiques, il n'en reste pas moins une coutume culturelle chez les bédouin (pour se protéger notamment du soleil et du vent dans le désert) mais aussi chez d'autres peuples. Cela ne nous dérange pas si certains peuples ont cette coutume mais cela nous gêne si elles font croire que cela fait partie de l'Islâm. Si, on l'a vu plus haut et on le verra plus bas, l'Islâm n'est pas venu pour avilir la femme mais pour la libérer d'une nature humaine briseuse de familles, il n'en resta pas moins extrêment tolérant avec ces peuples, tribus et individus qui souhaitaient cacher le visage des femmes. Ceci fut la laïcité islamique qui changea les comportements et les coeurs sans vouloir unifier les apparences tant que ces dernières restent derrière une pudeur saine (une coutume qui voile le visage assure le voilage de ce qui est obligatoire : jambes, cheveux et poitrine en particulier). Qui peut le plus peut le moins et la véritable liberté consiste à être libre de se voiler pas du tout, comme il faut ou plus qu'il ne le faut. D'ailleurs ce principe fut étendu aux Communautés non musulmanes vivant dans l'Etat islamique (Juifs de Médine puis Chrétiens de Nadjrân) qui pouvaient s'habiller comme ils le souhaitaient, pratiquer leur religion comme ils le souhaitaient tant que l'idolâtrie n'était pas visible dans le Hidjâz (autour de Médine et La Mecque, sorte de "Vatican" de l'Islâm) puisque les sphynx et pyramides d'Egypte ne furent pas démentelés par les musulmans, qui disposaient de leurs systèmes politiques tant qu'ils ne complotaient pas à renverser l'Etat islamique (ce que firent successivement les 3 tribus juives de Médine) et même disposaient de leurs propres tribunaux qui jugeaient entre eux selon leurs propres lois. Tous ces droits étaient acquis en échange d'un impôt particulier ["Djiziya"] qui les exhonérait du service militaire. Or si l'Islâm est tolérant et vit en bonne intelligence avec d'autres religions, il l'est d'autant plus avec des coutumes locales de peuples musulmans.

Lundi 22 juin 2009, le Président de la République française, Nicolas SARKOZY, a dit devant le congré :
« La burqa ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République »

Or la laïcité que veut nous imposer la France est empreinte d'une intolérance à peine voilée envers certaines musulmanes qui choisissent une culture différente. En effet qu'une musulmane souhaite se retirer de la vue publique en portant le Voile complet ["Niqâb"] et c'est le tolé général (entretenu au plus haut niveau de l'Etat) mais qu'une chrétienne souhaite se retirer dans un couvent, alors cela ne gêne pas grand monde puisque personne ne les voit. Ce n'est donc pas la liberté de se retirer de la vue publique qui pose problème mais que l'on ose continuer à se mélanger aux gens tout en le faisant. Et cette population orgueilleuse, moralisatrice et intolérante, refuse que l'on lui mette devant les yeux un tel spectacle de rejet total de la réduction de la femme à son corps (qui est sa règle générale). Que ces femmes ne se privent ni du mariage, ni d'une vie sexuelle, ni encore d'une vie maternelle, cela en est trop : "Levez de mes yeux celles qui ne me ressemblent pas !" alors que les intéressées disent : "Levez de nos yeux ces signaux sexuels extérieurs qui tentent et détruisent des familles ! Si vous ne le faites pas, au moins moi je ne veux pas y participer !"

Mais nous vivons maintenant dans un village planétaire où les cultures se mélangent car à portée de quelques heures d'avion, voir immédiatement mitoyennes grace à la télévision et internet. La bonne intelligence démocratique, respectueuse de l'autre et tolérante voudrait donc que l'on arrive à cottoyer l'autre même s'il est différent et si l'on ne partage avec nous ni la langue, ni la religion, ni la nationalité, ni la couleur de peau, ni la tenue vestimentaire, ni la philosophie de vie. Un peu d'humilité serait la bienvenue d'autant plus que l'occident a beaucoup à apprendre de l'orient notamment en matière de simplicité de vie et de solutions spirituelles contre le stress. De ce côté là la santé occidentale, même soutenue à grands renforts de médecine moderne, souffre de maux inhérents à son mode de vie matérialiste, rapide et stressant.

Que coûterait-il à la France de tolérer quelques rares musulmanes portant le Voile complet ["Niqâb"] et de les repecter en tant qu'être humaines ayant fait des choix différents par l'utilisation simple de femmes fonctionnaires pour vérifier leur identité ? Mais c'est une volonté politique qui veut stigmatiser un Islâm dont elle ne redoute en fait que son absence (terrorisme, situation humiliée de la femme dans certains pays musulmans, dictatures, cultures vestimentaires se mélangeant faussement avec la Religion, etc...). De plus si ce n'était pas l'Islâm qui était attaqué mais rééllement le port du Voile complet ["Niqâb"] instrumentalisé par certains extrêmistes, alors pourquoi la France ne soutient-elle pas plus cette grande masse d'Imâms qui prêchent l'Islâm authentique, purifié des traditions bédouines qui voilent les visages ? Si ce soutien commençait simplement par un recul de l'acharnement dont ils font preuve à leur égard, cela serait déjà largement suffisant, une preuve de sincérité et de confiance.

À l'heure qu'il est, nous ne savons pas encore quelles conclusions aura tiré la Commission parlementaire chargée d'étudier ce sujet puisqu'elle dispose de 6 mois pour le faire. Mais certaines voix se font déjà entendre que ce n'est pas le Voile complet ["Niqâb"] culturel et librement porté qui serait remis en question mais le Voile complet ["Niqâb"] subi, imposé par les proches. En effet, certains courants salafistes, soutenus par des Savants saoudiens ou afghan, prêchent un Islâm radical, mélangé à des coutumes bédouines qui poussent certaines françaises converties à porter ce genre de vêtements, croyant de bonne Foi que c'est l'Islâm qui le demande. Il serait, semble-t-il, plus utile, dans un esprit de liberté et de tolérance, que l'Etat français se décide enfin à investir dans les musulmans du juste milieu, non influencés par des Etats musulmans étrangers, afin que ces derniers diffusent les véritables Sciences islamiques sur le réseau télévisé qui se résume, actuellement, à petite 1/2 heure le dimanche matin... Et qu'il arrête son acharnement procédural sur les quelques projets d'établissement privé musulmans du juste milieu.

Mais n'est-ce pas là une utopie que de vouloir qu'un peuple qui ne croit pas en Dieu (qsE) applique une morale publique islamique ? Surtout que les musulmans de France ne connaissent ni ne pratiquent l'Islâm que d'une manière pittoyable et caricaturiste pour le plus grand nombre. Il n'y a que le Croyant solide, sincère et ayant atteint la certitude de la Vérité absolue de sa Foi sur toute autre qui peut avoir le courage d'affronter les arguments des uns et des autres. Quant à ceux qui ne croient pas, aussi fragiles dans leurs arguments que dans leur foi (ou plutôt manque de Foi), il ne leur reste que la force d'imposer à l'autre ce qui est accepté par leur masse. Aussi la France risque-t-elle d'imposer sa culture à toutes celles qui foulent son sol, violant allégrement la liberté qu'elle croit pourtant défendre. Si au moins l'interdiction du Voile complet ["Niqâb"] était associée à une autorisation du Voile islamique ["Hidjâb"] pour les majeures dans tout établissement public...

C'est pourquoi il semble évident que le Voile complet ["Niqâb"], bien qu'autorisé ["Halâl"], soit déconseillé ["Makrûh"] pour les musulmanes vivant en occident chrétien. L'affaire récente de la musulmane marocaine mariée à un français et à qui la demande de nationalité française fut refusée pour cause de port d'un Voile complet ["Niqâb"] incompatible avec les coutumes françaises n'a donc islamiquement parlant aucune raison d'être, même si l'intolérance française à ce sujet n'est pas à son honneur. Celles qui souhaitent ainsi faire plus que ce qui est obligatoire ou suivre une coutume afghane, saoudienne ou d'ailleurs peuvent très bien émmigrer vers ces pays où cela est généralisé sans pour autant critiquer leur manque de liberté de culte en France (qui n'est autre qu'une protection légitime des coutumes françaises). Le droit coutumier local est d'ailleurs largement utilisé, et fait force de loi, dans la législation musulmane telle que définie par les Docteurs de la Loi alors comment peut-on se permettre de le critiquer quand il est utilisé dans une législation non musulmane ?

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"L'islam à l'étranger
[...] L'Europe occidentale est sur le point de s'unifier. Il se peut que l'Europe de l'Est se joigne à cette union. Les masses de musulmans qui y vivent sont capables de faire beaucoup de choses pour leur Religion et pour eux-mêmes ! Les affaires soulevées contre l'islam ne sont pas en liaison avec ses croyances ni son culte ! Les ennemis de l'islam sont suffisamment rusés pour exploiter les paroles et les attitudes des ignorants et notamment dans le domaine de la femme. C'est pourquoi je préconise de dissuader ceux qui ont le Conseil Juridique ["Fatwa"] facile parmi les faux-prétendants à la Jurisprudence Islamique ["Fiqh"] qui n'ont d'autres occupations aujourd'hui que de hurler l'obligation du Voile complet ["Niqâb"] ou l'interdiction de la photographie ou tout autre sujet sans poids ni valeur. [...]"

Pour plus de détails, voir Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi | 1.5. Le Voile complet ["Niqâb"] propre aux Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) et sa généralisation culturelle dans certains pays [...].

10. Le rôle social de la polygamie légiférée

La polygamie islamique (qui nécessite une équité parfaite entre les épouses) assure, en période où les femmes sont plus nombreuses que les hommes (comme après les conflits), que toutes puissent accéder au mariage légal en tout honneur, sans devoir rester célibaires ni à devoir se prostituer ni encore à devenir des maîtresses illégitimes n'ayant aucun droit. Cela assure assure aussi le maintient de la filiation paternelle et maternelle des enfants qu'ils soient issus d'unions monogames ou polygames.

voir Sunna | Le mariage islamique : La moitié de la Foi | 7. Vers une polygamie légiférée dans le mariage islamique.

Sourate 4, verset 3
"Epousez comme il vous plaira, deux, trois ou quatre femmes. Mais si vous craignez de ne pas être équitables, prenez une seule femme ou de vos captives de guerre. Cela vaut mieux pour vous, que de ne pas pouvoir subvenir aux besoins d'une famille nombreuse."

À l'époque préislamique (l'époque de l'ignorance ou « al-Djâhiyliyah »), une polygynie (polygamie masculine) sans limite sévissait (afin d'assurer les alliances entre tribus) ainsi qu'une débauche inexcusable (divorces arbitraires sans pension). L'avènement de l'islam a donc nettement amélioré la condition féminine (obligation de l'homme à verser une pension alimentaire à la femme répudiée notamment) en la plaçant à un rang social bien supérieur au "pot de fleur ornemental" dont la possession du plus grand nombre était signe de virilité et de pouvoir.
Un chef de tribu avec 200 femmes n'était pas rare. L'islam limitera à 4 le nombre d'épouses permises (exception faite pour le Prophète [qpssl]).
En temps de guerre, quand il y a plus de femmes que d'hommes, il est permis de prendre plusieurs épouses afin que toute Croyante puisse avoir un bon mari. De même, les veuves ennemies peuvent être épousées afin de leur offrir la protection d'un bon mari. À noter que dans les sociétés occidentales, on tolère les amant(e)s illégaux mais l'on n'accepte pas une bigamie légale et pourtant porteuse de droits pour la femme et de devoirs pour l'homme. Quelle hypocrisie quand on sait que le « butinage » hors mariage est la principale cause de propagation des MST et notamment du mortel SIDA. La polygamie reconnue socialement et la fidélité évitent de tels écueils.

10.1. Pourquoi l'interdiction de la polygamie est-elle une atteinte à la dignité des femmes ?

10.1.1. L'islam est la Religion divine valable pour tous les temps

Sourate 5, verset 3
"[...] Désormais les négateurs ont perdu tout espoir de vous détourner de votre Religion. Ne les craignez plus ! Mais craignez-Moi ! Aujourd'hui, J'ai amené votre Religion à son point de perfection ; Je vous ai accordé Ma Grâce toute entière et J'ai agréé l'Islam pour vous comme Religion ! Celui qui, en période de disette, aura contrevenu à ce qui précède, par nécessité et non pas désir de malfaire, sera absous, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

Ainsi l'islam, ultime Religion de Dieu (qsE), a vocation d'établir des Lois divines universelles valables en tout temps et en tout lieu pour tous les peuples humains où qu'ils se trouvent sur la Terre, qu'ils soient en période de paix où en période de guerre.

10.1.2. Le Combat ["Djihâd"] y est interdit aux femmes

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1861] rapporte que la Mère des Croyants  ‘Âïcha (qdsse) a dit : « Ô Messager de Dieu ! Ne pouvons-nous pas, nous les femmes, faire des expéditions et le Djihâd avec vous ? » :
"« Vous avez, répondit le Prophète (qpssl), le plus sublime et le plus beau des Djihâd : c'est le Pélerinage ; le Pélerinage parfaitement accompli. »
« Je ne laisserai jamais le Pélerinage, réprit ‘Âïcha , après avoir entendu cela du Messager de Dieu (qpssl). »"

En islam, lorsque la Religion est en danger, le pays d'islam en danger, la vie des musulmans en dangers, il est du devoirs des musulmans de se mobiliser dans ce que l'on appèle le Combat sur la Voie de Dieu (qsE) ["Djihâd fî-sabîli Llâh"]. La présence des femmes y est autorisée à des fins de logistique et d'assistance médicale mais nullement dans les combats à proprement dit car leur honneur et leur devoir les en dispensent (exception faite lors que le pays d'islam est envahi, la mobilisation générale est alors de mise). La conséquence est qu'en période de conflit, le nombre d'hommes seulement se réduit dans la Communauté musulmane. Les femmes célibataires ont donc plus de mal à se marier et le nombre de veuves augmente parmi la population.

10.1.3. L'honneur des Croyant(e)s est sacré

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1929] rapporte que Abû Bakr (qdssl) raconte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le temps s'écoule de façon circulaire tel qu'il était le jour où Dieu a créé les Cieux et la Terre. L'année a douze mois dont quatre sont inviolables (sacrés) : les trois mois successifs Dhul al-Qi‘dah, Dhul al-Hidjja et Muharram alors que Radjab est le mois de Modarr entre Djumâda et Sha‘bân. »
Il (le Prophète) reprend : « Quel est ce mois ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le surnommer d'un nouveau nom, mais il a demandé : « N'est-ce pas Dhul al-Hidjja ? »
Nous avons répondu : « Oui »
Il a demandé : « Quel est ce pays ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le nommer autrement.
Il a demandé : « N'est-ce pas al-Balda ? »
Nous avons répondu : « Oui »
Ensuite il a demandé « Quel est ce jour-ci ? »
Nous avons répondu : « Dieu et Son Messager sont ceux qui le savent le mieux. »
Il est resté si longuement silencieux que nous avons cru qu'il allait le nommer autrement.

Mais il a demandé : « N'est-ce pas le jour de l'immolation ["alnahr"] ? »
Nous avons répondu : « Oui, ô Messager de Dieu ! ».
Et il ajouta : « Certes vos sangs, vos biens et vos honneurs sont sacrés/inviolables comme ce jour-ci, ce pays-ci et ce mois-ci . Vous allez rencontrer votre Seigneur qui va vous demander sur vos oeuvres. Donc, après moi, vous ne devez pas revenir à votre égarement en vous battant les uns contre les autres. Certes, le témoin présent parmi vous doit informer celui qui est absent de ma Tradition, car celui qui va être informé pourraît en être plus conscient que celui qui vient de l'entendre. Ai-je bien fait parvenir le Message ? »"

Un des principes de base en islam est que l'honneur du Croyant, et de la Croyante, sont sacrés. Cet honneur est préservé par le Voile islamique ["Hidjâb"], le mariage, etc... Ainsi, en période de guerre, la femme voit mécaniquement ses possibilités de se marier réduites considérablement. Un mécanisme compensatoire doit donc exister afin qu'un homme puisse subvenir à ses besoins, garantir ses droits à une vie intime et lui permettre de procréer de nouveau légalement si elle le désire.

10.1.4. Une polygamie légiférée assure les droits de la femme

Certains affirment que la polygamie est une atteinte aux droits de la femme. Or une législation qui permet la polygamie n'est pas une législation qui la rend obligatoire. Et une législation qui se veut couvrir tous les cas de figure, en temps de paix comme en temps de guerre, doit prévoir et encadrer une situation temporaire où le nombre d'hommes est inférieur au nombre de femmes. Une législation qui ne gère pas cette situation est incomplète et ouvre la porte à des situations qui humilient la femme et lui suppriment des droits humains fondamentaux. En effet, dans une période qui suit un conflit, les femmes excédentaires sont condamnées à :

  1. la prostitution c'est à dire l'esclavage moderne, la mise entre parenthèse de leur honneur de femme libre et le monnayage des plaisirs sexuels sans responsabilité familiale assumée ;
  2. devenir la maîtresse illégitime d'un homme marié avec la jalousie de la première épouse ou les acrobaties d'un mari menant une double vie et la maîtresse ne voit alors aucun de ses droits de conjointe garanti par la loi, ses enfants sont illégitimes vis-à-vis de leur père et si ce dernier vient à décéder elle n'a aucun droit à l'héritage ni ses enfants ;
  3. l'homosexualité, qui est un comportement déviant de la norme et qui n'apporte pas toutes les satisfactions du mariage hétérosexuel ;
  4. rester célibataire jusqu'à sa mort, c'est à dire indépendante, obligée d'aller rechercher ses propres subsistances tout en continuant à élever ses enfants et être privée de l'affection et de l'amour d'un mari ainsi que du droit d'enfanter à nouveau si elle le souhaite ;
  5. devenir la seconde épouse d'un homme déjà marié dans une société qui lui garantit l'équité (la moitié des nuits, des revenus identiques, un droit d'héritage identique, des enfants légitimes, etc...) avec la première épouse et une stabilité matérielle grâce à un contrat de mariage polygame clairement établit.

Nous voyons donc que les sociétés qui interdisent la polygamie restreignent volontairement l'honneur et les droits de la femme en période de guerre où le nombre d'hommes diminue et entretiennent aussi la débauche dans le pays. Ainsi l'instauration d'une polygamie légiférée, à laquelle on préfèrera la monogamie en temps de paix et dont on interdira la pratique sans le consentement des deux épouses (et du mari cela va de soi) en temps de paix n'est aucunement une atteinte aux droits de la femme, bien au contraire, et cela garantit la stabilité familiale de la nation et la préservation de l'honneur des femmes. En temps de guerre, l'intérêt de la nation doit primer sur le droit de la première épouse à refuser une co-épouse. Bien entendu, si elle persiste dans son refus, il lui reste son droit de divorce.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Des pages oubliées" :
"Les épouses du Prophète (2)
[...] La civilisation européenne s'est distinguée par le fait qu'elle a donné aux foules les plaisirs qui jadis étaient réservés aux rois et aux chefs. Le manant est désormais capable d'avoir des relations avec soixante-dix femmes. Dès qu'il goûte à une nouveauté, il en demande un supplément, aucune tradition ni aucune loi ne l'empêchant de s'adonner à ces bassesses. Et c'est dans ce milieu impur que l'on insulte Muhammad et qu'on le rabaisse ! Quelle est donc cette logique hautement injuste et inéquitable ?
L'Islam n'a pas proscrit la polygamie car la polygamie ne se réduit pas à une recherche de plaisir. Elle requiert également que l'on possède des talents éducatifs et que l'on puisse entretenir une famille. Celui qui en est incapable, l'Islam lui recommande de jeûner. Nous adressons aux Européens une question inévitable : Quelle est la meilleure option, la polygamie autorisée par l'islam ou la fornication ?
Je demande à toute personne équitable et honnête : Les sociétés européennes se contentent-elles d'une seule femme ou bien la multiplicité des partenaires est-elle une loi tacite à laquelle de nombreuses personnes se soumettent ? Une autre question : Est-ce la nécessité qui pousse à cette polygamie illicite, ou bien est-ce l'excitation et la séduction intentionnelles régnant dans la mixité absolue et les traditions de promiscuité sans fin qui sont derrière ce raz-de-marée de relations pécheresses ? [...]"

Nous ajouterons que la polygamie peut aussi devenir une solution qui peut permettre d'éviter le divorce quand la femme ne peut plus satisfaire sexuellement son mari (la vieillesse ne la rend plus attirante sexuellement, sa libido a disparu, etc...). Plutôt que de divorcer son épouse et se remarier à une autre (plus jeune ou plus séduisante), il peut ainsi garder avec lui la mère de ses enfants, celle qui a partagé une grande partie de sa vie, tout en partageant ses nuits avec une autre qui lui permettra d'étancher sa libido (seconde épouse officielle avec honneurs et droits) sans avoir besoin de recourir à une prostituée ou une maîtresse (objet sexuel sans honneur ni droit). Sans une polygamie légiférée, l'homme qui se trouve dans cette situation n'a le choix qu'entre le divorce ou la fornication. Avec une polygamie légiférée, il dispose d'une troisième solution plus humaine et entâchée d'aucun péché qu'il peut proposer à son épouse ou que cette dernière peut lui proposer.

10.2. Histoire humaine, sagesses et droit de la femme

Au lendemain de la 1ère Guerre Mondiale, on comptabilise 1 357 800 soldats français morts, 4 266 000 blessés ce qui amène le rapport hommes-femmes à 115 Françaises pour 100 Français. Prostitution, maisons closes, adultère, enfants illégitimes, maîtresses isolées abandonnées sans ressources par leurs amants, enfants sans père légitime seront le quotidien de 15 Françaises sur 100. Autant de drames que la polygamie aurait pu empêcher.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#13] et Muslim (qdsseux2) rapportent d'après Abû Hamza Anas Ibn Mâlik (qdssl) qui fut le servant du Prophète (qpssl), que le Prophète a dit :
"« Aucun d'entre vous n'est un véritable Croyant tant qu'il n'aimera pas pour son frère ce qu'il aime pour lui-même. »"

Notons donc que pour pouvoir épouser une autre femme, on doit obtenir le consentement de la première, c'est une simple règle de courtoisie musulmane et de profondeur de Foi. Ceux qui le font sans leur accord sont de bien piètres croyants.
Ce sont les femmes qui ont parfois demandé au Prophète (qpssl) de les épouser et non pas toujours le contraire, elles n'ont pas été forcées, il s'agit de leur choix.
D'ailleurs, à ce propos, le Prophète (qpssl) épousa une belle femme (d'après ce qu'on lui en avait dit) qu'il n'avait jamais vue nommée Arba Ibn Djâbir (de la tribu des Benï-Bekr-ben-Kilâb). Quand on la lui amena elle dit : « On m'a donné à toi, mais on ne m'a pas consultée ». Elle fut répudiée sur le champ et renvoyée parmi les siens.
De plus, la parenté biologique de chaque individu devant être connue dans l'islam (les orphelins gardent leurs noms biologiques), la polyandrie (polygamie féminine) n'est pas légale car l'on ne saurait alors de quel père est issu chaque enfant (si ce n'est plus le cas aujourd'hui avec les tests génétiques, cela ne fut pas toujours le cas et cela ne l'est toujours pas partout dans le monde). Une femme peut néanmoins avoir plusieurs hommes consécutifs dans sa vie, mais en restant dans le cadre légal du divorce et du mariage.

Sourate 4, verset 129
"Vous ne pouvez être parfaitement équitables à l'égard de chacune de vos femmes, même si vous en avez le désir. Ne soyez donc pas trop partiaux, et ne laissez pas l'une d'elle comme en suspens..."

Le Coran exhorte à être équitable avec toutes ses épouses et conseille la monogamie afin d'éviter cette iniquité inévitable. Le Prophète (qpssl) est d'ailleurs resté monogame pendant 24 ans (avec sa première femme La Mère des Croyants Khadîdja Ibn Khuwaylid [qdsse] jusqu'à la mort de cette dernière) avant d'accéder à une polygamie pieuse et équitable dans une période de conflit qui dura jusqu'à sa mort. À noter que pour la polygamie, comme pour l'alcool, l'interdiction coranique a été progressive (tout au long de la révélation sur 23 ans) : autorisée (car existante), limitée à 4, puis fortement déconseillée.
De plus n'oublions pas qu'en Arabie à cette époque, la renommée d'un homme se comptabilisait au nombre et à la beauté de ses femmes. Les chefs de tribus « possédaient » leurs femmes comme des ornements et aucun n'a été aussi bon ni aussi juste avec ses femmes que Mohammed (qpssl) le fut, il n'en négligea aucune. Et Dieu (qsE) exigea la supériorité de l'honneur de Son Messager (qpssl) sur les leaders mécréants, chose qui n'aurait pas été possible s'il n'avait pas eu le plus de femmes parmi sa Communauté.

10.3. Autocritique

Maintenant toi, ô femme qui ose critiquer la polygamie divine : "ne considères-tu pas la fidélité dans le couple comme une valeur importante à transmettre à tes enfants ?"
La polygamie concerne le mari que Dieu (qsE) a gratifié de moyens supplémentaires afin subvenir aux besoins d'une famille nombreuse : un mari pieux et juste. Elle nécessite l'accord, sans ombre ni tache, de toutes les épouses et de la nouvelle épouse. La vérité de la situation matrimoniale du mari ne doit pas être cachée à la nouvelle épouse. Elle doit accepter ce mariage en toute connaissance de cause.
Si tu considères que la polygamie est interdite et puisque tu es pour la fidélité dans le couple, tu es donc pour le mariage.
Si tu es partisane de la monogamie, sachant qu'il y a mathématiquement plus de femmes que d'hommes sur terre, tu acceptes donc que certaines femmes ne puissent jamais se marier dans ton monde idéal où les relations homme-femme sont basées sur le respect, l'amour et la loi du contrat de mariage.
Mais ces femmes en « surplus » qui ont naturellement l'instinct de maternité et un besoin d'amour comment font-elles ?

Tu accepterais donc sans aucun doute que ton mari te trompe avec une prostituée ou bien une amante ? Que ces femmes, qui sont tes soeurs, n'aient aucune garantie et puissent être "jetées" par ton mari quand bon lui semble ?
Tu accepterais que ta fille soit l'amante d'un homme déjà marié et qu'il l'abandonne une fois enceinte sans aucune pension alimentaire à lui devoir pour l'éducation de ton petit fils ?
Tu accepterais que ton fils trompe ta belle-fille avec sa voisine ?
Non ! Aucune autre société, soucieuse du bien-être de ses membres, ne peut tolérer de tels actes sans être porteuse d'anarchie latente puisqu'elle tolère la destruction de la cellule familiale, la destruction de l'amour et encourage, par son laxisme, de rompre les contrats.

Notons pour finir que l'autorisation de la polygamie volontaire (acceptée par les deux parties) apporte des avantages aux deux parties :

Cette autorisation ne vise donc pas à « contraindre » mais à légaliser un acte qui libère l'Homme d'une contrainte sociale (la monogamie), à autoriser un Amour véridique et le libère de l'interdiction d'aimer, le tout dans le cadre stricte et légal du mariage.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Des pages oubliées" :
"Les épouses du Prophète (1)
[...] Une rumeur s'est répandue parmi les Européens jusqu'à s'établir chez eux en vérité. Ils disent : « Muhammad avait neuf femmes entre lesquelles il se roulait et se prélassait, repaissant son désir insatiable. Il ne se lassait pas d'une épouse que ses passions s'envolaient déjà pour une autre... » Ils disent également : « Si cela devait seoir à quelqu'un, ce ne serait sûrement pas à une personne appelant à la spiritualité, établissant le lien entre les hommes et le Ciel, et parlant aux gens de Dieu et de la Demeure dernière. Ce désir flambant pour les femmes a uneprofonde signification. Notre homme est un homme charnel et non un homme spirituel. Nous n'ajoutons pas foi à vos prétentions, vous Musulmans, qui nous parlez de son ascétisme et de sa piété. »
Je réponds : Si ce que vous dites est juste, alors la conclusion à laquelle vous avez abouti est vérité. Mais ce que vous avez mentionné n'est rien de plus qu'un travestissement de la réalité relevant plus du mensonge que de la vérité. L'ennemi comme l'ami se rejoignent pour témoigner que l'histoire de Muhammad est autre que ce que vous avez mentionné. Ainsi, il se maria à vingt-cinq ans avec une femme de quarante ans. Il demeura avec elle, seule, pendant près de vingt-huit ans, jusqu'à la mort de cette épouse. Où sont donc ces délices que vous nous décrivez ?
Lorsqu'il atteignit l'âge de quarante ans, elle était une vieille femme de cinquante-cinq ans. Et lorsqu'il atteignit l'âge de cinquante-trois ans, elle avait presque soixante-dix ans. Où sont donc ces belles femmes entre les seins desquelles il se promenait, comme vous le prétendez, alors que l'ennemi, avant l'ami, reconnaît qu'il ne connaissait nulle autre fidélité qu'à la vieille dame avec qui il passa toute sa jeunesse ?
Puis mourut son épouse Khadîdjah dans une année qu'on surnomma l'Année de la Tristesse. Il amena alors chez lui une femme qui avait presque son âge et avec qui il émigra à Médine.
Il est vrai qu'au cours des dix dernières années de sa vie, d'autres épouses furent réunies dans sa demeure. Qui sont-elles ? Un groupe de veuves abattues que les circonstances n'avaient pas ménagées. Elles n'étaient réputées ni pour leur beauté ni pour leur jeunesse, exception faite d'une vierge unique, la fille de son ami Abû Bakr, qu'il épousa dans le but de renforcer les liens qui existaient entre eux. Il épousa après elle Hafsah, la fille de son ami `Umar, alors qu'elle n'était pas réputée pour sa beauté. Son mariage avec elle après son veuvage avait pour but de la consoler, de lui apporter l'amour et l'affection dont elle avait besoin. Il épousa également Umm Habîbah, la femme qui avait émigré en Abyssinie. Il ne la vit pas lors de son exil, ce qui ne l'empêcha pas de connaître le degré de foi qui l'animait, et ce, malgré son père qui était alors le chef des idolâtres de la Mecque, et de connaître son attachement à l'Islam, et ce, malgré son époux débauché. Aurait-il dû alors l'abandonner à la tristesse et à la solitude ? Il envoya un messager en Abyssinie pour demander sa main et la soutenir dans son épreuve. [...]"

Quant à l'interdiction de la législation de la polygamie, elle n'est pas une avancée moderne des droits de la femme mais une régression de ses droits, son aliénation à des solutions de remplacement plus perverses les unes que les autres et finalement une irresponsabilité politique majeure et extrêmement grave des leaders politiques "occidentaux" qui acceptent de se soumettre aux volontés de quelques femmes passionnées pour le plus grand malheur de celles qui subissent les conséquences (précitées) de ce choix irréfléchi et irresponsable. Leur honneur en devient bafoué par des murs législatifs qui n'ont aucune raison rationnelle d'être. Cela créé une société à deux vitesse avec d'un côté les femmes qui ont trouvé un mari fidèle et d'un autre côté celles qui ne peuvent vivre pleinement une vie familiale normale et équilibrée.

IV/ Droits et devoirs : Un honneur retrouvé

Le 29ème Nom de Dieu est al-Hakam - Le Juge, l'Arbitre, Celui qui décide, tranche ou prononce.

Sachons que l'islam est la religion de la justice et que ce que l'on pourrait percevoir comme injustice envers les femmes -notamment puisque c'est l'objet de notre étude- ne peut avoir que deux origines :
1. Une perversion de l'islam faussement présentée comme en faisant partie et le retour aux sources authentiques de l'islam nous en éloigne ;
2. Une mauvaise interprétation de notre part de la sagesse qui se cache derrière les prescriptions divines et les explications des Savants sur ces sagesses ainsi que la méditation nous en éloigne.

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Muslim (qdssl) [#2963] et Nawawî (qdssl) [#24/42] rapportent qu'Abû Dharr (qdssl) raconte que le Prophète (qpssl) fit un discours qui lui fut inspiré de la part de Dieu -Puissant et Majestueux- :
Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdit l'injustice ["Dhulm"] à Moi-même et Je l'ai rendue interdite entre vous : ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres.
[...] »"

11. La femme : un demi-témoin ?

Sourate 2, verset 282
"Ô Croyants ! Lorsque vous contractez une dette à terme, consignez-la par écrit et qu'un rédacteur requis par vous en enregistre les clauses avec fidélité. [...] À cet effet, choisissez deux témoins* parmi vous de sexe masculin ou, à défaut, un homme et deux femmes parmi les personnes présentant les garanties requises d'honorabilité, en sorte que si l'une oublie un détail, l'autre sera là pour le lui rappeler. [...]"

* « ishhâd » = « attestation » et non pas « témoignage » ["Shahâda"].

Le juge ["cadî"], pour prendre sa décision, se base non pas sur le sexe du témoin mais sur les indices (preuves ["bayyina"]) présentés par le(s)(a) témoin(s).
Il se trouve aussi que ce verset n'a aucun rapport avec le cas général du témoignage devant un juge mais concerne un cas particulier très précis : l'attestation que cherche un créancier pour assurer ses biens. De plus, il ne concerne pas toutes les créances mais seulement celles qui concernent les biens ["adjal"] et celles qui sont à terme et non pas immédiates. Il s'agit donc d'enregistrer une créance concernant des biens devant un notaire (« le rédacteur ») et des « attestateurs » dignes de confiance : deux hommes ou bien un homme et deux femmes. De plus, il s'agit d'un simple conseil, la véritable preuve étant la notification par écrit de la transaction.
Les Savants Jurisconsultes ["mudjtahidin"] expliquent que ce cas particulier ne s'applique aucunement à la généralité et que donc, en matière de témoignage, il n'y a pas de différence de valeur entre celui de la femme et celui de l'homme.

Dire prophétique [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) et Tabarânî (qdssl) rapportent qu'on interpela le Messager de Dieu (qpssl) :
Quels sont les témoins qui peuvent prouver l'allaitement ? Il répondit : "Un homme et une femme." »"

Ceci est confirmé par un jugement authentique du Prophète (qpssl) qui considéra d'ailleurs le témoignage d'une nourrice comme supérieur à celui d'un homme (dont le témoignage n'était pas impartial puisque l'affaire risquait de l'amener au divorce):

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#5104] (qdssl) rapporte d'après ‘Âlî Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que Ismâ‘îl Ibn Ibrahîm (qdssl) a rapporté que Ayyûb (qdssl) a rapporté que ‘Abd Allâh Ibn Abû Mulayka (qdssl) a dit que ‘Ubayd Ibn Abû Maryam (qdssl), qui se réfère à à ‘Uqba Ibn al-Harîth (qdssl) m'a rapporté que ce dernier avait dit : Après mon mariage avec une certaine femme, une femme noire vint me dire à l'occasion : Je vous ai allaité tous les deux. J'allais voir le Prophète (qpssl) et lui dit : Après mon mariage avec UneTelle fille d'UnTel, une femme noire est venue nous dire qu'elle nous avait allaités tous les deux, mais elle ment. À ces mots le Prophète (qpssl) se détourna de moi. J'allai me placer bien en face de lui et lui redis qu'elle mentait.
Comment [oses-tu l'accuser] bien qu'elle vient d'affirmer qu'elle nous a allités tous les deux, me dit-il. Laisse-là [c'est à dire : divorce de ta soeur de lait]. »"

Ils expliquent ainsi que la valeur du témoignage dépend de l'expérience du témoin sur le sujet concerné. En la matière, la musulmane ayant la charge du foyer et l'homme celui de subvenir financièrement à ses besoins, il est plus « expérimenté » en matière de transactions financière que la femme. La situation patriarcale de l'Arabie préislamique (l'époque de l'ignorance ["al-Djâhiyliyah"]) renforce aussi cette différence professionnelle entre l'homme et la femme à l'époque de la Révélation. D'où l'explication du fait que son témoignage a plus de valeur que celui de la femme en ce cas précis et non pas à propos de sujets qui sont sa spécialité (comme l'allaitement).

En 1938, la loi française reconnait à la femme une "capacité juridique" restreinte : droit d'"ester en justice", de témoigner, etc... avec 13 siècles de retard sur l'islam !

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî, Tirmidhî et Ibn Mâdjah (qdsseuxt) rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le plaignant doit ramener sa preuve* et l'accusé doit jurer »."

* « bayyina » = « preuve » et non pas « attestation »

Ce Dire nous explique aussi que c'est l'accusateur qui doit prouver son accusation et non pas l'accusé qui doit prouver son innocence. Il s'agit ici de la règle générale que doit suivre un juge et il n'est fait aucune distinction entre le témoignage de l'homme et celui de la femme.

Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 26 août 1789
"IX. TOUT homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi."

Avec un "petit" retard de 11 siècle, la France s'est dotée du même droit que le droit musulman sur la règle de l'accusation légale : c'est au plaignant de prouver la culpabilité de l'accusé.

Sourate 24, versets 6 à 9
"Ceux qui accusent leurs épouses d'adultère et qui n'ont d'autres témoins à produire qu'eux-mêmes, chacun d'eux aura à jurer quatre fois devant Dieu qu'il ne dit que la vérité,
et une cinquième fois pour invoquer la malédiction de Dieu sur lui, s'il dit des mensonges.
Aucune peine ne sera infligée à l'épouse, si elle jure quatre fois devant Dieu que son mari a menti,
et une cinquième fois pour invoquer la colère de Dieu sur elle, si c'est son mari qui dit la vérité."

On voit qu'ici, dans le cas d'une accusation d'adultère sans témoin occulaire, le témoignage de la femme a exactement la même valeur que celle de l'homme. En l'absence de 4 témoins occulaires, la procédure d'accusation est décrite par ce verset et les suivants, à sa conclusion, le juge sépare les deux conjoints qui ne pourront plus jamais se remarier. Il est donc interdit, dans la Voie islamique ["Sharî‘a"], au mari jaloux ou aux parents soucieux de l'honneur de leur famille, d'exercer une quelconque violence sur une femme dont ils doutent de la chasteté sans preuve, comme c'est malheureusement le cas dans certains pays musulmans comme le Pakistan et l'Afghanistan. Ces actes dits "d'honneur" sont des crimes injustes dignes de la période pré-islamique ["al-Djâhiyliyah"], punis par la Voie islamique ["Sharî‘a"] : celui qui a brûlé vif son visage devra avoir le visage brûlé à l'identique si sa victime ne lui pardonne pas (son silence lors du procès est la preuve de son refus de pardonner) et le meurtrier devra être exécuté, même sans l'accord des parents de la victime s'il y a suspiscion de connivance ou d'un acte commandité par ces derniers.

12. La musulmane et le permis de conduire

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#7001 et #7002] (qdssl) rapportent que Ishâq Ibn ‘Abd Allâh Ibn Abû Talha (qdssl) rapporte avoir entendu Anas Ibn Mâlik (qdssl) dire :
"« Des fois, le Messager de Dieu (qpssl) entrait chez Umm Harâm Bint Milhân -qui était mariée à ‘Ubada Ibn as-Sâmit-. Un jour, il entra chez elle. Elle lui donna à manger puis elle se mit à lui dépouiller la tête. Le Messager de Dieu s'endormit puis se réveilla en souriant. »
« "Quelle est la chose qui te fait rire ? Ô Messager de Dieu ! Lui demanda-t-elle - Des gens de ma Nation qu'on vient de me faire voir [en rêve]... Ils pont pris la mer pour partir en expédition, ils étaient (comme) des Rois sur des Trônes. - Ô Messager de Dieu ! Prie Dieu pour que je sois avec eux !"
En effet, le Messager de Dieu pria pour elle puis posa la tête [pour un second somme]. Il se réveilla de nouveau en souriant. Et elle lui dit : "Quelle est la chose qui te fait rire ? Ô Messager de Dieu ! - Des gens de ma Nation, répondit-il de la même manière que précédemment, qu'on vient de me faire voir [en rêve] et qui étaient en expédition pour la cause de Dieu... - Ô Messager de Dieu ! Prie Dieu pour que je sois avec eux ! - [Mais] tu seras avec les premiers.
Plus tard, au temps de
[du Roi] Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân, Umm Harâm prit la mer et, après le débarquement, tomba de sa monture et en mourut. »"

Ainsi au moins une des Compagnones (qdssellest) du Prophète (qpssl) se déplaçait sur une monture sans recevoir le moindre blâme des autres Compagnons (qdsseuxt). Elle est morte en martyr dans cet état et a accedé à la récompense la plus élevée de son Seigneur. Ceci montre donc l'excès de masochisme de ceux qui osent interdire à la femme de conduire son propre véhicule, au nom... de l'islam. Croient-ils devenir plus pieux que la plus pieuse de toutes les générations ? Ils interdisent ce que Dieu (qsE) n'a nullement interdit. Croire que légiférer de la sorte est permis revient à devenir législateur à la place du Législateur et cela fait sortir de l'islam. Que Dieu (qsE) les guide vers le repentir et la réforme.

13. La femme peut-elle voyager seule ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#3006] (qdssl) et Muslim [#1470] (qdssl) rapportent que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) (rapporte) avoir entendu le Prophète (qpssl) dire :
"« Qu'aucun homme ne reste seul avec une femme... Et aucune femme ne doit voyager sans qu'il y ait avec elle un proche parent qui lui est interdit en mariage ["Mahram"]. » Sur ce un homme se leva et dit : « Ô Messager de Dieu ! Je suis inscrit dans telle expédition et ma femme est partie pour le Pélerinage... - Va, lui dit le Prophète (qpssl), et fais le Pélerinage avec ta femme ! »"

Beaucoup ce sont empressés de se servir de cette parole prophétique pour interdire à la femme de voyager seule. Or d'autres paroles prophétiques restreignent cette interdiction à une certaine durée de voyage :

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim [#1468] (qdssl) rapporte que ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Une femme ne doit pas voyager plus de trois jours, à moins d'être accompagnée par un homme qui lui est interdit en mariage ["Mahram"]. »"

On comprendra donc qu'il est permis à la femme de réaliser seule des voyages sur de petites distances. Mais cette apparente restriction a en fait une portée bien plus évidente et de bon sens : c'est l'insécurité des routes qui a poussé le Prophète (qpssl) a interdire certains voyages aux musulmanes seules dans le but de les protéger.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#3595] (qdssl) rapporte que ‘Ady Ibn Hâtim (qdssl) a dit : « J'étais chez le Prophète (qpssl) quand arriva un homme qui se mit à se plaindre de la pauvreté ; ensuite arriva un deuxième qui se plaignit de l'état d'insécurité qui régnait dans les routes.
"« 0 ‘Ady ! S'adressa le Prophète (qpssl) à moi, as-tu vu Hira [capitale des rois arabes inféodés aux perses], - Non, répondis-je, je ne l'ai pas vue mais on m'a parlé d'elle. - Si tu vis assez longtemps, tu verras sûrement que la femme pourra voyager dans sa litière ["Hawdaj"] à partir de Hîra pour venir faire ses tournées rituelles autour du Cube ["Ka‘ba"] sans à avoir peur de qui que ce soit, sauf de Dieu » Je me dis alors : Et qu'en sera-t-il des méchants de Tay‘ [qui infestent les routes] et qui sèment la subversion dans les environs ? Mais le Prophète (qpssl) continua : « Si tu vis encore assez longtemps, [tu verras] qu'on s'emparera des trésors de Chrosoês. ­ Chrosoês fils de Hormuz ?... demandai-je. - [Oui], Chrosoês fils de Hormuz, affirma le Prophète (qpssl) ; d'ailleurs si tu vis encore plus, tu verras sûrement l'homme présenter sa poignée pleine d'or ou d'argent cherchant ainsi qui la prendrait de lui mais vainement, il ne trouvera personne pour l'accepter de lui... Le jour où l'un de vous rencontrera Dieu, il le rencontrera sans qu'il y ait un interprète entre eux..., alors Dieu lui dira sûrement : Ne t'avais-je pas envoyé un Messager pour t'avertir ? - Certes oui, répondra l'homme. - Ne t'avais-je pas donné des biens et des enfants et comblés de Mes faveurs ? - Certes oui, reconnaîtra l'homme qui regardera ensuite à sa droite et ne trouvera que la Géhenne, puis à sa gauche et ne verra [aussi] que la Géhenne. » J'entendis ensuite le Prophète (qpssl) dire : « Evitez le Feu fût-ce par la moitié d'une datte ; celui qui ne peut trouver une demi-datte, [qu'il évite le Feu fût­ ce] par une bonne parole. »
« [J'ai vécu assez longtemps et] j'ai vu, en effet, des femmes voyager dans leur litière ["Hawdaj"] à partir de Hîra pour aller faire les tournées rituelles autour 
du Cube ["Ka‘ba"] sans avoir peur de qui que ce soit, sauf de Dieu. Aussi, j'étais parmi ceux qui se sont emparés des trésors de Chrosoês fils de Hormuz ; et si vous vivez assez longtemps, vous verrez sûrement se réaliser ce qu'avait dit le Prophète (qpssl), Abû-l-Qâsim : « l'homme présentera sa poignée pleine... »"

Nous voyons ici qu'une prophétie s'est réalisée du vivant même d'un Compagnon qui l'avait entendue de la bouche du Prophète (qpssl) : la possibilité pour les Croyantes de faire le Pélerinage seules en toute sécurité. En effet, du temps du Prophète (qpssl), la sécurité n'était pas assurée et la troisième expédition militaire du tout jeune Etat musulman de Médine visait à réduire les tribus de pilleurs qui sévissaient aux alentours de Médine (la Ghazwa Safwân eut lieu en (3) Rabi‘ al-Awwal de l'an 2 H, le Prophète -qpssl- commandait 70 musulmans qui poursuivirent Karz Ibn Djâbir al-Fihri et ses brigands jusqu'à Badr, ces derniers échapèrent aux musulmans). 2 années plus tard un Juif humilia une musulmane en la déshabillant en public, sous la protection bienveillante de son clan, un vieux musulman vengea cet affront puis le paya de sa vie. Ce fut la cause du siège de la tribu des Banû Nâdir par les musulmans puis de leur expulsion de la cité vers la Syrie et les citadelles de Khaybar. On voit donc que le climat n'était pas sécuritaire mais qu'il le devint après la mort du Prophète (qpssl). Certains ont vu dans la parole prophétique ci-dessus une simple prophétie et non une autorisation pour la femme de voyager seule quand la sécurité est assurée. Mais il n'est pas concevable que la génération de Compagnons éduqués par le Prophète (qpssl) ait laissé les Croyantes voyager seules pour faire le Pélerinage alors que cela aurait été interdit sans restriction ni même que celui-là même qui rapporte cette parole ne fasse même pas une remarque du style : "elles voyageaient seules bien que cela leur soit interdit." En conséquence les Pieux Prédescesseurs ["Salafs Salîh"] (contrairement à ce que l'on veut nous faire croire) parmi les Compagnons, ont bien permis à la femme de voyager seule quand la sécurité des routes était assurée, c'était là leur compréhension de la jurisprudence musulmane et à leur tête le 2ème calife du Messager dont les avis juridiques ont force de loi.

Dire de Compagnon [« Hadîth mawqûf »], Bukhârî [#1860] (qdssl) rapporte d'après Ahmed Ibn Mohammed (qdssl), directement de Ibrahîm (qdssl), de son père, de son grand père :
"« Durant le dernier Pélerinage qu'il fit, ‘Umar donna la permission aux épouses du Prophète (qpssl) [d'accomplir ce rite]. Il envoya avec elles ‘Uthmân Ibn Affân et ‘Abd er-Rahmân Ibn ‘Awf. »"

Et il est connu que ces deux Compagnons n'étaient pas des proche parent qui sont interdits en mariage ["Maharim"] aux Mères des Croyants.

C'est la raison pour laquelle, (d'après "al-mawsû‘ah al-kuwaytiyyah") il y a dix siècles déjà dans l'école Malikite, le grand Savant andalou al-Bâdjî (qdlfm- m. 474 H) a précisé que les grandes caravanes et les routes communes toujours empruntées étaient assimilables à des villes ambulantes et que la sécurité était assurée à la femme seule sans qu'elle ait besoin d'y être accompagnée. al-Bâdjî (qdlfm) reconduisait là un avis formulée par l'Imâm al-Awzâ‘î (qdlfm- m. 157 H).

Revenons maintenant à notre réalité, armés que nous sommes du but et des limites de cette interdiction. Il semble évident qu'il soit interdit à la musulmane de voyager seule dans les RER et trains de banlieue "sensibles" de la région parisienne (et autres zones dangereuses de non droit) afin d'éviter de tomber entre les mains de bandits et violeurs sans foi ni loi comme les faits divers nous l'ont rapporté dernièrement. De même il n'y a aucune raison d'interdire à la musulmane de voyager seule en plein jour, quand les chemins qu'elle emprunte sont réputés sécurisés et fréquentés et où les délits divers restent statistiquement anecdotiques. En effet l'islam a pour vocation de protéger l'honneur, la vie et les biens de la musulmane et non de l'humilier en faisant d'elle une citoyenne de second rang et irresponsable, nécessitant constamment d'être accompagnée comme on le fait avec des enfants.

14. L'honneur de la femme est protégé par la Loi islamique ["Sharî‘a"]
14.1. Quelle est la peine de celui qui calomnie une Croyante et l'accuse, sans preuve formelle, d'avoir commis l'adultère ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#1739] (qdssl) rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que le jour de l'Immolation, le Messager de Dieu (qpssl) fit un sermon [#1740 : à ‘Arafât] pour les fidèles. Il dit :
"« Ô gens ! Quel jour est celui-ci ? - Un jour sacré répondirent les présents. - Quel pays est celui-ci ? - Un pays consacré. - Quel mois est celui-ci ? - un mois sacré. - [Sachez alors] que vos sangs, vos biens et vos honneurs sont aussi sacrés que le sont ce jour-ci, dans ce pays et durant ce mois-ci. Il répéta cela à plusieurs reprises, avant de relever la tête et dire : Ô Dieu ! Ai-je bien transmis [le Messager] ? Ô Dieu ! Ai-je bien transmis ? [‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs : Par Celui qui détient mon Âme dans Sa Main, cela était sa recommandation à sa Nation]. Que le présent transmette cela à l'absent [#1741 : car il se peut que celui à qui on transmet saisisse mieux que celui qui l'entend], et ne redevenez pas après moi des dénégateurs en vous frappant les cous les uns les autres ! »."

Sourate 24, verset 4
"Ceux qui lancent des accusations contre les femmes honnêtes, sans pouvoir produire quatre témoins, seront punis de quatre-vingt coups de fouet, et leur témoignage ne sera plus jamais admis, car ce sont des êtres pervers,"

Y aurait-il, dans la Loi islamique ["Sharî‘a"], une peine similaire pour la femme qui accuse un homme honnête de la même chose ? Non. Car si l'homme peut cacher son infidélité, la femme en subit des altérations sur son propre corps (rupture de l'hymen, grossesse). Et cette non altération de son corps, garante de sa pureté, ne signifie pas que son contraire est garante de son impureté (dans le sens du péché commis). Ajoutons qu'aujourd'hui la chirurgie permet de reconstituer l'hymen qui n'est donc pas forcément garant de virginité. La Loi islamique ["Sharî‘a"] prévoit donc tout naturellement une règle qui protège tout particulièrement l'honneur de la femme. Et si nous étions dans un pays musulman, l'affaire récente qui défraye la chronique en France, celle de la demande de l'annulation d'un mariage pour la cause que l'épouse n'était pas vierge (le mari aurait pu simplement parler de trahison, de vice caché ou de mensonge), n'aurait pas eu lieu de la même façon : le mari, trahissant un secret du lit conjugal et accusant (directement ou indirectement mais en tout cas publiquement) sa jeune épouse de fornication sans preuve éclatante (on peut perdre sa virginité de bien de façons, par une chute par exemple, par jeu, par pratique de la gymanastique mais aussi certaines femmes n'ont pas d'hymen tandis que d'autres ont été victime d'un viol) aurait mérité, par un tribunal islamique, la peine de 80 coups de fouet en public.

Dire de Compagnon [« Hadîth mawqûf »], Muslim (qdssl) [#1585] rapporte d'après Abû Sa‘îd al-Khudriy (qdssl) que :
Le plus méchant des gens devant Dieu au Jour du Jugement Dernier, c'est l'homme qui révèle le secret de sa femme tout en ayant commerce [c'est à dire des rapports intimes] avec elle. »"

Au lieu de cela, la soi-disante protection républicaine des droits de la femme a permis que soit étalée au grand jour une accusation contre l'honneur d'une femme alors que cette accusation aurait dû être promptement étouffée et son accusateur sévèrement puni.

La question suivante fut posée au Cheikh Muqbil Ibn Hâdi al-Wâdi‘i (qdlsc) du Yémen dans le livre "Idjâbatus-Sâ‘il ‘ala Aham Al-Masâ‘il", question 295, page 537 :
Question : "Si un homme s'est mariée avec une fille vierge et découvre qu'elle n'est pas vierge. Doit-il la couvrir ou sinon que doit-il faire ?"
Réponse : "Cette question est très bonne et très importante. Pourquoi, ô mes frères! Parce que les gens suivent souvent des coutumes d'ignorances à ce sujet. Il est donc important de savoir que les Savants ont mentionnés des causes, de même que les médecins eux-mêmes ont mentionnés des causes pour la perte de la virginité. Il se peut que la fille s'assoie ou qu'elle soit frappée dans le dos et qu'elle perde sa virginité. Ou bien à cause de ses menstruations et ainsi de suite. Il peut y avoir de nombreuses raisons pour la perte de la virginité. Il se peut aussi qu'elle joue à des jeux avec des enfants quand elle est petite et qu'elle n'a pas encore sa puberté. Donc si un homme épouse une femme vierge et trouve qu'elle n'est pas vierge, il est devant plusieurs possibilités. Si c'est un homme compréhensif et qu'il est capable de se contrôler et de lui trouver des excuses, cela est une possibilité. Sinon, il est obligatoire pour lui de la couvrir. Le prophète (qpssl) a dit :
« Celui qui couvre un Croyant, Dieu le couvrira » Et c'est interdit ["Haram"] pour lui ! C'est interdit ["Haram"] pour lui de divulguer publiquement et de dire aux gens qu'elle a perdu sa virginité. Car sa virginité a pu être perdue pour une raison autre que la fornication ["Zina"]. Il se peut que se soit à cause d'un viol, d'une contrainte ou pour d'autres raisons que vous connaissez."

Traduit par le frère Abû Hammâd Sulayman al-Hayiti, Montreal, Quebec, dimanche 8 juin 2008.

Mais la France n'est pas un pays musulman et il n'est pas permis à un musulman de se faire justice lui-même, que ce soit dans la législation française comme dans la Loi islamique ["Sharî‘a"]. Ce paragraphe a juste pour but de montrer la perversion d'un tel acte, son éloignement des règles de l'islam ainsi que de la bonne morale commune.
Par contre, dans des pays musulmans où ce que l'on appèle des "crimes d'honneur" sont régulièrement suivis d'une "punition" individuelle exécutée par la famille de la "coupable" pour des péchés punissables par la Loi islamique ["Sharî‘a"] ou pas, il convient de rappeler le devoir islamique de l'autorité judiciaire : il n'est permis à aucun individu de se faire justice soi-même (fut-il le mari d'une femme dépravée), que l'adultère nécessite 4 témoins occulaires de l'acte sexuel proprement dit et que si le quota (4) n'est pas atteint, les accusateurs sont passibles de 80 coups de fouets en public. Quant aux mises à morts des femmes (adultères ou présumées) par leurs propres maris, ces derniers sont tout simplement passibles de la peine de mort (loi du Talion) sur la simple demande d'un seul ayant droit de la victime. Si la Loi islamique n'est pas appliquée, alors ce sont les détenteurs de l'autorité qui porterons le lourd fardeau des péchés de ne pas avoir appliqué la Loi divine et donc de toutes les injustices que cela aura occasionné. Dans le cas d'un pays "démocratique" où le peuple vote pour son dirigeant, c'est alors tout le peuple qui devient complice et coupable s'il n'use pas de son droit de vote pour rétablir une autorité juste qui puisse réformer les coutumes barbares pré-islamiques par les Lois divines sages et justes. Dieu (qsE) S'est interdit l'injustice et l'a interdit à Ses créatures.

14.2. Est-il moral de refuser un divorce ou une annulation de mariage pour cause de non virginité pour un mariage musulman ?

Quant à la légitimité morale d'une annulation de mariage pour cause de non virginité, il faut rappeler quelques vérités évidentes :

La réalité des raisons de cette indignation : "Un homme en France a osé demandé l'annulation de son mariage parce que son épouse l'avait induit en erreur sur sa virginité" pourrait, si on lui ôte le caractère émotionnel et stigmatisant, être présentée différemment : "Un homme en France a osé demandé l'annulation de son mariage parce que son épouse l'avait induit en erreur". Cette nouvelle approche nous éclaire bien plus sur le fond du problème. L'opinion publique française s'est focalisée sur un critère qu'elle ne partage pas avec la Communauté musulmane (la non consommation de l'acte sexuel hors mariage), et qui est somme toute un critère strictement privé et personnel comme tant d'autres, et a banalisé une situation  bien plus intolérable : celle de fonder un mariage sur un mensonge. Non contente de banaliser cette situation vicieuse et de stigmatiser ceux qui la refusent, cette même opinion publique en vient à l'hériger en droit et en vertu : ceux qui ne la suivent pas sont les rebelles, les parias, les pervers. Le vice devient vertu et la vertu devient vice dans une société qui a perdu tout sens de la morale et qui a élevé le mensonge partout où cela est possible, du domaine public au domaine privé. Puisque le plus grand nombre ment à son propre conjoint, elle trouve normal et autojustifié que tout le monde en face de même. L'effet de groupe va transformer le péché et la méfiance mutuelle en quelque chose d'acceptable, voir de norme sociale. Les musulmans qui s'attachent à la Vérité sous toutes ses formes se retrouvent mis à l'index de l'immoralité publique française.

Quant à l'argument du « cela revient à cautionner une inégalité entre les hommes et les femmes », il est tout simplement d'une débilité affligeante car, quoi que veuille en penser et en dire l'opinion publique, il est évident que les hommes et les femmes ont des différences physiologiques certaines. Jamais on ne pourra constater physiquement la virginité ou non d'un homme alors que l'hymen le permet chez la femme. L'indignation de l'homme qui découvre que sa jeune épouse lui a menti est donc à comparer à celle qui découvre que son conjoint a un enfant caché alors qu'il l'avait préalablement nié. La nature de la preuve change mais la réalité du mensonge et de la tromperie reste la même. Dans note cas de figure, il y a eu constatation de la violation de la confiance mutuelle et cette seule raison peut les amener à refuser de continuer à vivre ensemble. Notons que juridiquement parlant, il y eut stricte égalité entre les deux sexes dans ce jugement car le mari a déclaré avoir été trompé sur la virginité de son épouse et que cette dernière a acquiessé. Si elle avait niée la juge n'aurait pu accepter la raison évoquée, les deux témoignages se contredisant et la preuve de virginité s'étant de toute façon "envolée" lors de la "consommation" du mariage la nuit de noce. Il aurait donc alors été impossible à l'homme de prouver sa version ni à la femme de la nier. Que la raison invoquée par le mari soit vraie ou fausse, dès lors la vie commune serait devenue une impossibilité. On est donc en présence d'un consentement mutuel d'annulation de mariage et d'une acceptation, sous serment, de l'accusé et de l'accusateur de ses causes réelles. L'article 180 du code civil stipule que « s'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage ». Cette erreur ayant été témoignée par les deux parties, le jugement a été tout logiquement l'annulation du mariage. Il ne fut donc pas fait mention ni allusion, dans ce jugement d'un quelconque retour en arrière, un retour aux certificats de virginité moyennageux, obscurantistes et ecclésiastiques. Ce n'est que le délire collectif qui s'est exprimé ici et a débordé en montrant tous les signes de l'excès et de la passion et non de la raison. C'est là un exemple bien pathétique, intolérant et archaïque que nous présente une société française qui se présente "moderne", "évoluée" et "civilisée".

Pour finir sur l'argument de « la transgression de la laïcité », il faudrait rappeler que personne n'a le droit d'obliger un homme de se marier avec une blonde, ni une femme à un chauve et encore moins un musulman pieux à une musulmane non pieuse (cette piété relative étant à l'appréciation de chacun(e)). Ces critères sont des critères strictement personnels et privés et ne sauraient être portés à la critique publique plus par les uns que par les autres. Si on découvre un "vice caché" sur un produit on a le droit de le ramener au vendeur pour qu'il nous le rembourse. Si on découvre un mensonge éhonté de son conjoint et que l'on ne peut le supporter (que ce soit par conviction religieuse ou par confiance trahie que l'on ne peut supporter), de quel droit la loi devrait-elle nous obliger à continuer à vivre avec ? Si ce sont les critères musulmans du mariage qui sont concernés alors l'atteinte au droit de culte est bien plus dangereuse pour les droits de l'homme que tout ce que l'on a pu dire. La laïcité doit permettre à tout individu d'avoir des convictions religieuses et de faire ses choix de vie en fonction de ces derniers en toute liberté. Elle ne doit pas forcer tout individu à ne prendre des décisions qu'uniquement motivées par l'idéal athée majoritaire car cela devient alors une véritable inquisition religieuse (dans ce cas anti-religieuse) qui n'a rien à envier aux inquisitions chrétiennes dont l'Europe souhaite tant s'amender.

Pour en revenir au fait divers qui a suscité tant d'émoi dans les médias, rappelons que la raison de la demande d'annulation ne fut pas contestée par la jeune épouse et que la demande d'annulation fut conjointe. En vertu de quoi donc, deux signataires d'un contrat privé, décidant d'un commun accord de le rompre, ne le pourraient-ils pas ? Si ce n'était l'acharnement des loups et louves extrêmistes (politiques, journalistes et responsables associatifs qui ont "poussé" la Ministre de la Justice à annuler le premier jugement en ordonnant au Parquet Général de faire appel du jugement) voulant imposer à toute la société française leurs coutumes athées de cohabitation avant le mariage, l'affaire n'aurait pas fait la une des journaux, provoquant une profonde dépression chez celle dont ils osent affirmer vouloir défendre l'honneur (contre son grès). Ce n'est pas cela l'esprit de la Liberté individuelle qui est pourtant théoriquement le socle de la société française. Nous avons donc un décalage honteux entre ceux qui se réclament injustement de la Révolution française, de la République, de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité et qui veulent imposer leur athéisme aux musulmans français et les textes fondateurs de cette Nation qui permettent théoriquement une réélle liberté de culte. L'athéisme est devenu totalitariste, extrêmiste, fondamentaliste, attentatoire aux libertés individuelles de libre pensée et de libre culte et a lancé une croisade politico-médiatico-judiciaire contre l'islam. Mais les véritables défenseurs de l'idéal révolutionnaire ne tomberont pas sans combattre le totalitarisme athée comme le peuple français a jadis combattu contre le totalitarisme royal chrétien.

15. Avoir une fille : honte ou honneur ?

L'infanticide était courant en Arabie quand la naissance était de sexe féminin (société patriarcale machiste à l'excès).

Sourate 16, versets 58 et 59
"Et lorsqu'on annonce à l'un d'entre eux la naissance d'une fille, son visage s'assombrit et il arrive à peine à contenir sa colère.
Et il se dérobe aux regards des gens, le coeur meurtri par cette nouvelle, se demandant s'il va concerver cet enfant malgré le déshonneur ou s'il va l'ensevelir dans la poussière. Quel odieux jugement !"

Dieu (qsE) fit de son interdiction une clause du pacte d'allégeance des Croyants et des Croyantes :

Sourate 60, verset 12
"Prophète ! Si des Croyantes se présentent à toi pour te prêter serment d'allégeance en s'engageant à ne pas donner d'associé à Dieu, à ne pas voler, à ne pas commettre la fornication ni d'infanticide, à ne pas attribuer à leurs maris d'enfants illégitimes et ne pas te désobéir en ce qui est réputé convenable, alors accepte leur pacte et implore le pardon du Seigneur en leur faveur, car Dieu est Plein d'indulgence et de miséricorde."

Et le Prophète (qpssl) nous informe de la récompense exceptionnelle d'avoir élevé et éduqué deux filles (récompense qui n'existe pas pour son pendant masculin) :

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#267] rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui élève bien deux jeunes filles jusqu'à ce qu'elles atteignent la puberté, sera avec moi le Jour de la Résurrection, comme ces deux doigts. » Et il montra l'index et le majeur."

Aujourd'hui les fausses croyances en Inde (où la coutume veut que ce soit la femme qui donne une dot à son mari lors du mariage) et la pauvreté amènent les ignorants à tuer leurs propres fillettes et les riches parmi eux à essayer d'user des nouvelles biotechnologies médicales afin d'augmenter leurs chances d'avoir un fils (risquant de créer un déséquilibre des sexes dans leur société). Leurs voisins chinois, victimes de la surpopulation, ont quant à eux édicté une loi qui vise à limiter le nombre d'enfant par couple à un seul. Cette population non Croyante au Jour du Jugement, en est donc amenée à rechercher la perpétuation de la lignée familiale en tuant ses filles ou bien en ne déclarant pas leur naissance ce qui a pour effet de faire d'elles des non citoyennes sans aucun droit ni existence légale reconnue. Loin de tout cela l'islam apporte une position claire et saine vis-à-vis de la fille, interdisant strictement l'infanticide et récompensant ceux qui n'ont eu que des filles et aucun fils.

16. La violence contre les femmes en islam
16.1. La musulmane battue : un mythe construit sur l'ignorance, le machisme et l'islamophobie

En se basant sur un verset du Coran qui autorise le musulman à "corriger" sa femme par une violence mesurée, certains musulmans ignorants usent et abusent de ce droit en méconnaissance totale des conditions de la Révélation de ce verset. Cette ignorance, associée à un machisme fortement présent chez les arabes d'aujourd'hui notamment, donne une fausse image de l'islam que les islamophobes de tout bord n'hésitent pas à utiliser pour combattre la Religion au nom de l'égalité homme-femme.

Or aucun bateau ne peut être commandé par deux capitaines, aucune entreprise ne peut être dirigée par deux PDG, aucun pays ne peut être dirigé par deux Chefs d'Etats. Il y a toujours un lien de subordination qui assure une prise de décision cohérante et non pas une porte grande ouverte à l'opposition qui assure la paralysie du système. L'islam se veut donc sensée, elle reconnait à la femme son individualité, sa part dans le couple et son droit à être écoutée. Par contre, il a résolu le problème de l'autorité en élisant, parmi le couple, celui des deux partenaires qui est le moins émotif comme autorité qui tranche en cas de désaccord et prend les décisions.

La vision de l'islam coranique est donc, au contraire de celle des ignorants machistes ou égalitaires (les deux excès), une vision qui a réformé profondément la société arabe de l'époque du Prophète (qpssl), rendant ses droits (notamment de parole dans le couple) à la femme (chose que nous avons détaillé plus haut au § 14. L'émancipation silencieuse de la femme dans le foyer prophétique).

Comme tout mouvement de réforme engendre naturellement un mouvement d'éxagération des opprimées d'hier aujourd'hui libérées, le Coran est venu rappeler les limites de Dieu (qsE) qui ne doivent pas être franchies : à savoir que l'autorité finale dans le couple est du domaine de l'homme et que la femme, qui a le droit de donner son avis, se doit, au final, de se conformer à la décision de son mari. L'équilibre familial est ainsi assuré par l'équité et la séparation des droits et devoirs de l'un et l'autre de ses membres. La famille est unie et, après concertation et argumentation, ne parle que d'une seule voie forte.

Sourate 4, verset 34
"Les hommes ont la charge et la direction des femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison des dépenses qu'ils effectuent pour assurer leur entretien. [En revanche,] les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l'ordre que Dieu a prescrit. Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter, puis ignorez-les dans votre lit conjugal et, si c'est nécessaire, corrigez-les ["idribûhunna"]. Mais dès qu'elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle. Dieu est le Maître Souverain."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment "Les hommes ont la charge et la dirction des femmes" : l'homme est responsable de la femme, c'est à dire son chef, son directeur qui la corrige au cas où elle dévie. Parce que les hommes sont mieux dotés d'avantages que les femmes (la prophétie est exclusive aux hommes, ainsi que le pouvoir politique et la jurisprudence, etc...) et parce qu'ils se chargent aussi de l'entretien des femmes. Dieu (qsE) a assigné ceci : "Les hommes sont supérieurs aux femmes par le fait que Dieu en a élevé plusieurs au-dessus des autres".

Ibn ‘Abbâs (qdssl), pour expliciter ce segment : Les hommes ont été désignés émirs sur les femmes. Autrement dit la femme doit obéissance à l'homme, dans les limites de ce que Dieu (qsE) ordonne comme obéissance. La femme doit donc manifester son obéissance en faisant preuve de bienfaisance envers la famille de son mari et en préservant les biens de celui-ci. al-Hassan al-Basri (qdssl) : Une femme était allé se pleindre au Prophète (qpssl) de son mari qui l'avait giflée. Le Prophète (qpssl) avait dit ! "Le Talion !" Alors Dieu (qsE) fit descendre "Les hommes ont la charge et la direction des femmes" et elle retourna alors sans Talion.

Le segment "les épouses vertueuses" : les femmes qui obéissent à leur maris (Ibn ‘Abbâs -qdssl). Le segment : "demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence" : c'est la femme qui sauvegarde son époux absent, dans sa propre personne et dans ses bien (as-Suddy et d'autres). Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "La meilleure des épouses est celle qui te rend heureux quand tu la regardes, qui t'obéit quand tu lui donnes un ordre, et qui te sauvegarde dans ta personne et dans tes biens quand tu t'absentes : "Les hommes ont la charge et la direction des femmes"" ; "Si la femme accomplit ses cinq Prières, jeûne son mois, sauvegarde son sexe, obéit à son mari, alors il lui sera dit : Entre au Jardin par la porte que tu veux !"

Le segment "Pour celles qui se montrent insubordonnées" parle de l'épouse insoumise. Quand le mari remarque l'insoumission chez sa femme, il doit d'abord la conseiller, puis lui rappeler le devoir d'obéissance à l'époux que Dieu (qsE) lui a assigné. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Si j'avais à ordonner de se prosterner devant quelqu'un, j'aurais ordonné à la femme de se prosterner devant son mari, en raison de la grandeur du droit qu'il a sur elle." ; "Si l'homme appelle son épouse à venir dans sa couche et qu'elle refuse, les Anges la maudissent jusqu'à ce qu'elle se lève au petit jour." Et c'est pourquoi Dieu (qsE) dit : "Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter".

Le segment "ignorez-les dans votre lit conjugal" : la désertion est de ne pas avoir de rapports amoureux avec sa femme insoumise (Ibn ‘Abbâs -qdssl). Des exégètes ajoutent ceci : L'époux ne doit ni lui parler ni lui adresser la parole. Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Il lui fait la morale. Si elle accepte, (tant mieux), sinon il déserte sa couche et ne lui parle plus, sans pour autant la répudier (la divorcer). Car cela est insupportable pour elle. En outre, et à une question concernant le droit de l'épouse sur son époux, le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Nourris-la quand tu te nourris ; habille-la quand tu t'habille ; ne frappe pas au visage ; ne la dénigre pas ; et ne déserte que dans la maison."

Et si elles ne sont pas réceptives à la morale que vous leur faites, ou à la désertion, "si c'est nécessaire, corrigez-les" (frappez-les), mais sans redoubler le coup, et sans que cela soit violent. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit lors du Pélerinage d'adieu : "Prémunissez-vous envers Dieu à propos des femmes. Elles sont auprès de vous (comme) captives. Sur elles vous avez (droit) qu'elles ne permettent pas de laisser mettre le pied sur vos couches à quelqu'un que vous détestez. Si elles font cela, vous les frappez mais sans redoubler le coup. Pour elles, elles ont droit à la subsistance et au vêtement selon la convenance."

Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Il la déserte dans la couche. Si elle vient à lui, (tant mieux), sinon Dieu (qsE) te permet de la frapper, mais sans redoubler le coup. Ne lui casse pas d'os... sinon Dieu rend licite que tu verses un dédommagement.

Le segment "Mais dès qu'elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle" : si l'épouse obéit à son mari dans tout ce que Dieu (qsE) permet, alors le mari n'a plus le droit dechercher de prétexte, querelle, d'autant plus qu'il n'a plus à la frapper ni à déserter sa couche. Le segment "Dieu est le Maître Souverain" est une menace à l'adresse des hommes qui oppriment les femmes. Dans ce cas, Dieu (qsE) est Maître et Souverain, ainsi que le Protecteur des femmes opprimées : Il se vengera d'eux.

Il est d'ailleurs strictement interdit au musulman de frapper qui que ce soit au visage :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#2559] (qdssl) rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) avait dit :
"« Lorsque l'un de vous [est contraint de] combattre [quelqu'un], qu'il évite [de le frapper] au visage. »"

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Des conceptions erronées" :
"Battre sa femme ?!
[...] Ce qui arrive des fois c'est le nushûz, ce mot signifiant dédain et hauteur, c'est-à-dire que la femme méprise son mari et répugne à lui obéir et que ce fait engendre en elle la haine de se lier à lui dans l'une des fonctions les plus sensibles de la vie conjugale au point qu'il dorme en colère après elle. Il se peut aussi qu'un tel comportement le pousse à la frapper ! Une autre conduite encore plus détestable serait qu'elle autorise un étranger que son époux n'aime pas à entrer chez eux avec ce que ceci entraîne comme suspicion ébranlant le couple et les exposant aux mauvaises langues. Hormis ces deux raisons, je n'ai trouvé aucun argument juridique justifiant laviolence.
Toutefois, les exégètes sont unanimes pour dire que la correction se fait à l'aide d'un siwâk (l'équivalent d'une brosse à dents), par exemple ! En d'autres termes, les frappes ne doivent en aucun cas meurtrir ni porter sur le visage ! En effet, dans le hadîth, on lit : "... Et ne frappe pas le visage et ne maudis pas*". Puis, le Très Haut dit au sujet des épouses sereines qui s'acquittent du droit de Dieu et de leur famille : "Si elles vous obéissent, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Dieu est certes Très Haut et Très Grand".
La fin du verset mérite d'être méditée car elle comporte deux attributs divins qui sont l'Altesse et la Grandeur. Ce sont là deux attributs de Dieu qui dissuadent de tout abus de comportement et de toute oppression des faibles ou encore de toute conduite peu honorable. Dans tout ce qui précède, Il attire l'attention des hommes pour que leur historique avec leurs épouses soit honorable et empreint de tendresse et de dignité. On ne peut concevoir malgré tout que l'homme puisse agresser son épouse quand bon lui semble et qu'il n'en rendrait pas compte devant Dieu. Par conséquent, le hadîth narré par Abû Dâwûd et An-Nasâ'î au sujet de la violence avec les épouses n'a aucun fondement quelles que soient les interprétations qu'on s'efforce à lui trouver... [...]
"

Le style littéraire utilisé dans le Coran montre qu'après les 2 premières étapes (exhortation puis éloignement du lit conjugal), l'interdiction de les frapper est levée (les 2 conditions préalables remplies, on ne commet alors plus de péché en le faisant) mais que ce n'est pas un ordre impératif, une obligation. Et les Savants versés sur le sujet y préfèrent le fait de ne pas frapper, c'est d'ailleurs ce que le Prophète (qpssl) a fait avec ses épouses après un mois d'éloignement : il ne les a pas frappées mais leur a proposé le divorce ou la réforme de leur comportement dans le mariage (voir Sunna | Le Mariage islamique | 1.5.1. Les particularités des Mères des Croyants ["Umm al-Mu‘minûn"] (qdssellest) [...]) et c'est aussi ce à quoi il exhortait ses Compagnons (le mérite de retenir sa main est meilleur que celui de la lâcher).

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5204] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Zam‘a (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« [Comment se fait-il] que l'un de vous [ose] fustiger sa femme comme on fustige un esclave et qu'il commerce [avoir des rapports intimes] ensuite avec elle à la fin du jour ? »"

Au contraire donc de cette position machiste des hommes (arabes éloignés de la Religion notamment mais aussi non musulmans violents), le bon comportement envers sa femme (et envers toute autre créature) est non seulement une Aumône mais aussi une des deux choses (à égalité avec la Parole/Kalima « Lâ ilâha illa-Allâh ») qui seront les plus lourdes dans la balance droite au Jour du Jugement. Et bien pauvres seront alors ceux qui n'auront pas profité de leurs épouses pour la remplir (la balance par leur bon comportement) :

Sourate 64, verset 14
"Ô vous qui croyez ! Vous avez parfois de vrais ennemis en certaines de vos épouses et en certains de vos enfants. Méfiez-vous-en ! Mais si vous faites preuve d'indulgence à leur égard, en les excusant et en leur pardonnant, sachez que Dieu est infiniment Absoluteur et Miséricordieux."

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1491] rapportent d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Toute bienfaisance est une aumône. »"

Dire prophétique [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1552] rapportent d'après Abû Dardâ (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Aucune chose n'est plus lourde (telle que) les bonnes moeurs sur le plateau de la balance. »"

De plus si l'islam prone clairement une justice implacable, seul le demeuré, l'inconscient ou le fou tombé dans un état de démence peut utiliser l'argument religieux pour battre sa femme.

<hadîth sur le bouc cornu qui devra rendre des comptes au bouc sans corne pour les blessures qu'il lui aura injustement causées>

Voyons un peu l'évolution du droit français en la matière :

La musulmane dispose du droit de demander le divorce au Juge si elle n'aime plus son mari et donc à plus forte raison si ce dernier la bât ou la viole sans raison.

Dire prophétique [« Hadîth »], Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1095] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que la femme de Thâbit Ibn Qaïs (qdssl) est venu chez le Prophète (qpssl) et lui a dit :
"« Ô Envoyé de Dieu ! Thâbit Ibn Qaïs n'a aucun défaut moral ni religieux, mais je détesterai sortir de l'islam [en étant forcée de rester avec lui]. »
L'Envoyé de Dieu (qpssl) lui dit : « Lui rends-tu son jardin
[donné en dot par son mari] ? »"
« Oui », répondit-elle.
L'Envoyé de Dieu (qpssl) dit alors
[à son mari] : « Accepte le jardin et répudie-la avec une seule prononciation de divorce. »"
Et dans un autre récit : "Il lui a ordonné de la divorcer."

Pour la première fois, encouragées par un ingénieux système d'enquête, les femmes victimes de violences ont osé parler.
L'enquête a été réalisée entre janvier et mars 2007, auprès de 17 500 personnes, dans toute la France. Pour la première fois, l'Insee a utilisé un procédé qui isole celui qui parle de son entourage. Les femmes, en l'occurrence, étaient équipées d'un casque relié à un ordinateur portable. Aux questions précises posées - et donc inaudibles pour le conjoint, les enfants, etc. - elles répondaient en tapant sur une touche.
Une fois sur deux, le conjoint.
L'enquête révèle qu'une femme sur cinq, victime de violences physiques dans sa famille, n'a pas porté plainte ni parlé à qui que ce soit de ce qu'elle endurait. En cas d'agressions sexuelles, le mutisme est encore plus fort : une femme sur trois s'est tue. Or, 6 % des sondées, âgées de 18 à 59 ans, affirment avoir été insultées ; 2,5 % avoir été giflées ou tabassées ; 1,5 % avoir subi un viol ou une tentative de viol en 2005 ou 2006. « Une fois sur deux, c'est le conjoint qui est l'agresseur. C'est même le cas trois fois sur quatre, quand il s'agit de violences sexuelles, dit l'Insee. Et un viol sur cinq est perpétré par l'ex-compagnon. » Elles se taisent, souvent écrasées par la honte, incapables de se libérer d'un sentiment de culpabilité qui les paralyse. Quand elles parlent, c'est d'abord à un proche. « Tout se passe comme si elles cherchaient davantage à être comprises et soignées que vengées. Ou comme si elles n'avaient pas confiance dans les chances de voir leur agresseur puni », constate l'Insee.

Tous les 4 jours, en France, un mari tue sa femme. Quel en serait le nombre si ils appliquaient les 2 étapes préalables selon l'islam avant de pouvoir lever la main sur leurs femmes ? Pour quelles raisons futiles en arrivent-ils à de telles extrémitées ? Alors que l'islam ne l'autorise qu'en cas de désobéissance aux obligations divines mais en fait le déconseille et développe le calme et le contrôle chez l'homme avec 5 Prières quotidiennes et 1 mois de jeûne par an. Qui est civilisé ?

16.2. L'excision des femmes est-elle légiférée par l'islam ?

Il faut tout d'abord savoir qu'en islam, la vie est sacrée et qu'il n'est permis d'y attenter que dans 3 cas précis. Le corps aussi est considéré comme un dépôt dont notre âme a la gestion et chacun sera interrogé, au Jour du Jugement, sur ce qu'il aura fait des dépôts qui lui auront été confiés (l'homme est le gestionnaire de ce Bas-Monde dans cette première vie). Il est donc interdit d'altérer son corps et ceci est une règle générale qui connait 2 rares exceptions : la circoncision masculine (dont les bénéfices sur la santé ont été démontrés par la médecine moderne) et les boucles d'oreilles féminines (pour leurs parures auprès de leurs proches).

Sourate 4, verset 118
"Que Dieu le [Satan] maudisse ! Car il a dit : « Je veux prendre une partie de Tes serviteurs (qui m'est) due ; je les ferai tomber dans l'erreur ; je leur inspirerai de (vains) désirs ; je leur donnerai l'ordre, et certainement ils couperont les oreilles des bestiaux ; je leur donnerai l'ordre et ils altéreront certainement la création de Dieu. » Mais celui qui prend Satan pour patron au lieu de Dieu subira de toute évidence une grande perte."

Sourate 32, verset 6 et 8
"Qui, en tout, a fait le mieux, (en tant que) Sa création ; et il a produit la création de l'homme de l'argile.
[...
]
Puis Il l'a façonné* ; puis Il a soufflé en lui de Son Esprit. Et Il a fait pour vous l'ouïe, et la vue, et les coeurs. Mais vous (en) êtes bien peu reconnaissants !"

* Il a « formé l'homme en des proportions exactement définies ».
Les pratiques arabes païennes préislamiques (l'époque de l'ignorance ou « al-Djâhiyliyah ») consistaient à mutiler non seulement les animaux mais aussi leurs esclaves (castration, limage de dents, brûlures faites sur le corps). Vénérer Dieu (qsE) c'est donc respecter toutes les créatures vivantes et ne pas les mutiler. Si la mutilation des animaux est une insufflation de Satan (qmdssl), alors que dire de la mutilation humaine ?
Dieu (qsE) nous annonce que nous avons été crées dans un état parfait ! Et qu'altérer notre corps n'est nullement nécessaire sauf avis médicaux particuliers.

L'excision féminine ["Khitân" ou plus spécifiquement "Khifâd"], telle qu'elle est appliquée aujourd'hui, notamment en Afrique noire, consiste en une ablation complète ou partielle du clitoris ce qui vise à réduire ou éliminer les terminaisons nerveuses du plaisir sexuel féminin, ce qui est comparable à une castration. La médecine occidentale moderne a déclaré la guerre à cette pratique barbare qui a pour but de supprimer tout plaisir sexuel chez la femme. S'il est admis authentiquement que l'excision féminine était pratiquée de manière culturelle par les arabes à l'époque du Prophète (qpssl), on peut se demander légitimement si elle est pour autant autorisée dans sa forme contemporaine.

Dire prophétique [« Hadîth »], Muslim (qdssl) rapporte [#353] d'après Abû Mûsâ (qdssl) que :
"Quelques uns des Emmigrés mecquois ["Muhâdjirîn"] et des Résidents médinois ["Ansâr"] sont en désaccord à ce propos (les grandes ablutions ["Ghusl"] après le contact précité). Les Résidents médinois ["Ansâr"] disent : « Les grandes ablutions ["Ghusl"] ne sont obligatoires qu'après l'éjaculation de la sécrétion. » les Emmigrés mecquois ["Muhâdjirîn"] disent : « Les grandes ablutions ["Ghusl"] sont obligatoires après le mélange des deux liquides. » Alors j'ai dit : « Je vais vous donner la réponse correcte » ensuite je suis allé demander l'autorisation d'entrer chez ‘Aïcha en lui disant : « Ô ma mère ! (Ô Mère des Croyants !) Je voudrais te demander sur un sujet, mais je m'en abstiens par pudeur. » Elle me répondit : « N'ai pas honte de me demander ce que tu aurais demandé à ta propre mère qui t'a enfanté, car je suis ta Mère (moi aussi). » Je lui demandais alors : « Quant les grandes ablutions ["Ghusl"] devient-elles obligatoires ? » Elle me répondit : « Tu as trouvée celle qui peut te répondre. Le Messager de Dieu a dit : S'il (l'homme) s'accroupit entre les jambes (de la femme) et si les deux organes ["Khitân"] se touchent l'un l'autre, alors les grandes ablutions ["Ghusl"] sont obligatoires. »"

Ce Hadîth montre simplement que l'excision féminine existait à l'époque de la Révélation car elle servit à identifier les organes sexuels masculins et féminins circoncis/excisés ["Khitân"] dans le langage courant. Notons que d'autres explications lexicales ignorent simplement la pratique de l'excision et considèrent seulement qu'il s'agit des sexes masculins et féminins dont il s'agit ici, car ils sont tous deux caractérisés par une fente. Mais est-ce que l'excision féminine ["al-Khifâd"] fut une pratique ordonnée ou même encouragée par le Prophète (qpssl) ? Rien n'est sûr, au contraire de la circoncision masculine ou d'autres textes authentiques montrent clairement son obligation.

Dire prophétique Faible [« hadîth da‘îf »], Abû Dâwûd (qdssl) rapporte qu'Ummu ‘Attiya Al-ansariya (qdsse) a dit :
"Il y avait une femme, à Médine, qui excise [les fillettes]. Le Prophète (qpssl) lui aurait dit : « N'use pas [en coupant le clitoris]*, car cela est plus réjouissant pour la femme et plus préférable au mari. »"

Hadîth rapporté par Ahmad dans le Musnad [#26025] ; les Savants Traditionnistes ayant rapporté ce Hadîth affirment qu'il est authentique par consolidation, mais la chaîne de transmission du Hadîth lui-même est faible car y figure ‘Abd Al-‘Azîz Ibn An-Nu‘mân qui a été mentionné dans At-Ta‘djîl parmi les narrateurs suspects ; on ne connaît d'ailleurs parmi les narrateurs ayant rapporté de ce personnage que ‘Abd Allâh Ibn Rabâh, l'Ansarite. En outre, nul Savant Traditionniste, à part Ibn Hibbân, ne l'a jugé comme un narrateur fiable. Enfin, nul ne lui reconnaît avoir entendu ‘Âïsha en personne, d'après l'appréciation d'Al-Bukhârî dans At-Târîkh Al-Kabîr (volume 6, page 9). Les autres maillons de la chaîne de transmission du Hadîth sont quant à eux des hommes de confiance, figurant dans le Sahîh d'al-Bukhârî. Ce Hadîth a également été rapporté par Ibn Mâdjah dans le chapitre de la purification [#611], par Ash-Shâfi‘î dans Al-Musnad [#768], par Ibn Hibbân dans le chapitre de la purification (volume 3, page 456) -Al-Arna‘ût désignant sa chaîne de transmission comme authentique-, et par At-Tabarânî dans Al-Awsat (volume 7, page 147), d'après ‘Âïsha ; al-Albânî l'a également jugé authentique dans Sahîh Al-Djâmi‘ [#385].

* le mot arabe employé est « Achimmi wa lâ tanhaki » c'est a dire « tamponne, effleure, touche a peine ».

Malgré le fait que l'authenticité de ce Dire est discutable, il semble être le seul explicite sur le sujet de la circoncision féminine. Notons au passage la différence avec la circoncision masculine ["al-Khitân"] qui fut ordonné de manière d'injonctions authentifiées dans une dizaine de Dires Prophétiques authentiques, ce qui ne laisse aucune ambiguïté sur sa légifération dans l'islam. De plus cet unique Dire prophétique faible ne s'adresserait pas à la Communauté musulmane en général comme une injonction, une obligation mais à une exciceuse en particulier. Le Prophète (qpssl) ne l'aurait alors ni encouragée ni empêchée mais lui aurait interdit de ne pas franchir la limite qui supprime le plaisir sexuelle de la femme excisée.

Donc ce Dire, s'il est authentique, montre que le Prophète (qpssl) aurait tracé une limite précise à une pratique qui existait deja chez certaines tribus arabes. Il aurait interdit à la femme qui circoncisait à Medine l'ablation du clitoris qui rend triste la femme (perte de plaisir) mais toléré une simple entaille culturelle.

Il ne peut donc, en aucun cas, être utilisé pour légitimer l'ablation complète ou partielle du clitoris telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui par certains ignorants des peuples africains et autres communautés musulmanes qui exagèrent illégitimement dans cette pratique au nom de l'islam. Ces pratiques culturelles sont des pratiques barbares, machistes et dominatrices de sociétés patriarchales non civilisées et qui viennent s'inscrire en opposition à une règle générale de l'islam. Ces pratiques doivent donc être abandonnées par les musulmans et combattues quand cela est possible.

En l'absence de tout texte explicite qui pourrait légiférer, généraliser voire même autoriser l'excision féminine contemporaine, la règle générale de l'interdiction de la mutilation du corps prévaut.

C'est d'ailleurs l'avis éclairé (et argumenté) de Cheikh Yûsuf al-Qaradâwî (qdlfc) qui remet même l'éventuelle interdiction de l'excision arabe culturelle (limitée à une entaille) entre les mains de l'expertise des médecins (voir Le statut juridique de l'excision sur le site islamophile.org).

Malgré cela, toutes les 3 minutes 15, 12 femmes sont excisées dans le monde... Si l'islam moderne se répendait demain, il y mettrai un frein certain.

16.3. Femmes violées et jugées coupables en Arabie Saoudite : est-ce légal aux yeux de l'islam ?

19 novembre 2007, Amnesty International (www.amnestyinternational.be) rapporte que :
"Selon les informations reçues, les peines de flagellation et d'emprisonnement prononcées contre une victime de viol âgée de vingt ans, surnommée « la fille d'Al Qatif » (Amnesty International ignore son identité) et contre son compagnon, ont été annulées à la faveur d'une grâce accordée par le roi Abdallah, chef de l'État et Gardien des Deux Lieux Saints. La jeune femme et son ami avaient été condamnés en 2006 pour s'être trouvés seuls et en privé avec une personne du sexe opposé n'appartenant pas à leur famille immédiate (cette infraction est appelée « Khilwa » dans le droit islamique, la charia). Les autorités auraient par ailleurs abandonné les poursuites disciplinaires engagées contre l'avocat de la jeune femme, Abdul Rahman al Lahem, après qu'il eût publiquement critiqué les peines prononcées, et lui ont permis de reprendre son activité professionnelle.
La « fille d'Al Qatif » et son ami ont été déclarés coupables et condamnés en novembre 2006 alors qu'ils avaient été attaqués par sept malfaiteurs, qui les ont menacés d'un couteau et kidnappés, et qui ont soumis la jeune femme à un viol collectif. Déclarés coupables de kidnapping et de viol, les membres de cette bande ont été condamnés au même moment.
Un an plus tard, le 15 novembre 2007, un tribunal siégeant dans l'est de l'Arabie saoudite a alourdi les peines prononcées contre tous les protagonistes de l'affaire : les membres de la bande, condamnés à la flagellation et la prison, ont vu leurs peines portées à des durées s'échelonnant entre deux et neuf ans d'emprisonnement, et la victime du viol et son ami ont vu leur peine de flagellation passer de 90 à 200 coups de fouet, et ont en plus été condamnés à six mois d'emprisonnement. On pense que les membres de la bande risquent toujours la flagellation aujourd'hui.
La condamnation de la jeune femme à la suite du viol qu'elle a subi a choqué et révolté de nombreux défenseurs des droits humains et membres de la population saoudienne. Elle a également suscité un débat, peu courant dans ce pays, sur les incohérences du système judiciaire et sur l'absence de prise en compte de la gravité des crimes commis contre cette femme. Amnesty International a déjà souligné ce type de manquements de la justice, en faisant notamment remarquer que les femmes sont interrogées et jugées par des enquêteurs et des juges exclusivement de sexe masculin, même lorsque les faits concernés sont liés à des sujets sensibles ou intimes. L'organisation estime en outre que le fait de considérer la « Khilwa » comme une infraction est contraire aux normes internationales en matière de droits humains, en particulier le droit à la vie privée, et que les poursuites engagées à ce titre doivent donc être déclarées nulles et non avenues."
Supplément de Georges Malbrunot (www.topchretien.com) : "Elle est mariée et issue de la minorité chiite du royaume. Sa faute ? Avoir rejoint dans une voiture un autre homme que son mari, qui devait lui rendre une vieille photo d'elle."
La peine des sept assaillants a également été aggravée, passant de deux à neuf ans de prison ferme. Ils avaient été initialement condamnés à des peines de un à cinq ans d'emprisonnement.
Supplément de www.toutlemaghreb.com : "En Arabie saoudite, l'auteur d'un viol est passible de la peine capitale, peine que le tribunal n'a pas appliquée dans cette affaire pour « absence de témoins » et « absence d'aveux de la part des agresseurs », selon un communiqué du ministère saoudien de la Justice publié mardi soir"

11 février 2009, le Daily Mail rapporte que :
"Un juge saoudien a ordonné que soit condamnée à un an d'emprisonnement et à 100 coups de fouet une femme qui avait été victime d'un viol en réunion.
La jeune femme de 23 ans qui est enceinte suite à cette épreuve aurait été violée après avoir accepté d'être prise en voiture par un homme. Il l'a amenée dans une maison à l'est de la ville de Jeddah où elle a été agressée par lui et quatre de ses amis durant la nuit. Elle a ensuite découvert qu'elle était enceinte et a fait une tentative désespérée d'avortement à l'hôpital du Roi Fahd pour les armées.
Selon Saudi Gazette, elle a finalement « confessé » avoir eu « des rapports forcés » avec ses agresseurs et a comparu devant un juge au tribunal de Jeddah.
Il a jugé qu'elle avait commis un adultère, bien qu'elle ne soit même pas mariée, et a ordonné une peine d'un an de prison qu'elle accomplira dans une prison à l'extérieur de la ville. Elle est toujours enceinte et sera fouettée après avoir accouché."

Certains faits divers saoudiens de décisions de justice populaire heurent violamment les opinions publiques occidentales et servent de pseudo argument aux non croyants dans leur vaine tentative de discréditer un islam qu'ils croient barbare et injuste.
Deux de ces décisions concernent des femmes saoudiennes qui, étant monté seules dans un taxi, ont ensuite été violées par un ou plusieurs hommes. Cette dure épreuve n'était pourtant qu'un début puisque la justice saoudienne les a condamné à de la prison et 200 coups de fouets pour adultère et comportement interdit (se trouver seule avec un homme étranger dans un taxi). Mais ces jugements sont-ils vraiment islamiques ?

16.3.1. La femme violée est innocente de tout adultère

Sourate 5, verset 8
"Ô vous qui croyez ! Soyez fermes dans l'accomplissement de vos devoirs envers Dieu, et impartiaux quand vous êtes appelés à témoigner ! Que l'aversion que vous ressentez pour certaines personnes ne vous incite pas à commettre des injustices ! Soyez équitables, vous n'en serez que plus proches de la piété ! Craignez Dieu ! Dieu est si bien Informé de ce que vous faites."

Sourate 24, verset 33
"Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu’à ce que Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Établissez un contrat d’affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les en jugez dignes. Faites-les bénéficier d’une part des biens dont le Seigneur vous a gratifiés. N’obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu’elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde."

L'interdiction du viol ne se limite pas au violeur "Maître" de la violée "esclave". C'est toute contrainte sexuelle exercée par un homme sur une femme qui est condamnée et dont la victime est innocente aux yeux de la Loi islamique ["Sharî‘a"]. C'est ainsi que l'ont compris les Savants parmis les Compagnons et notamment un de ceux qui sera élu au poste de Commandeur des Croyants et qui l'appliquera dans ses jugements :

Dire de Compagnon [« Hadîth Mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#6949] rapporte d'après al-Layth (qdssl), d'après Nâfi‘ (qdssl) qui lui a rapporté de Safiya Bint Abû ‘Ubayd (qdsse) :
Un esclave de l'Emirat forniqua avec une esclave appartenant aux biens du Khums : il la contraignit et la déflora. Umar lui infligea la peine ["hadd"] et l'exila. Mais il ne fustigea pas la femme parce qu'elle fut contrainte. »"

16.3.2. Les hommes qui ont violé des femmes méritent le chatiment prévu par la Loi islamique ["Sharî‘a"] selon qu'ils sont célibataires (100 coups de fouet en public + 1 an d'exil) ou mariés (mort par lapidation)

Dire divin [« Hadîth qudsi »], Muslim (qdssl) [#2963] et Nawawî (qdssl) [#24/42] rapportent qu'Abû Dharr (qdssl) raconte que le Prophète (qpssl) fit un discours qui lui fut inspiré de la part de Dieu -Puissant et Majestueux- :
Ô Mes serviteurs ! Je me suis interdit l'injustice ["Dhulm"] à Moi-même et Je l'ai rendue interdite entre vous : ne soyez donc pas injustes les uns envers les autres.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous dans l'égaremenbt à l'exception de ceux que J'ai mis sur la bonne voie. Demandez-moi donc de vous mettre sur la bonne voie ["Hudâ"] et Je le ferai.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous affamés à l'exception de ceux à qui J'ai donné leur nourriture. Demandez-Moi donc votre nourriture et Je vous la donnerai.
Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous nus à l'exception de ceux que J'ai vêtus. Demandez-Moi de vous vêtir et Je le ferai.
Ô Mes serviteurs ! Vous commettez des fautes la nuit et le jour, et c'est moi qui pardonne toutes les fautes. Demandez Mon Pardon et Je vous le donnerai.
Ô Mes serviteurs ! Vous ne sauriez réussir à Me faire du tord : Vous n'y parvendriez pas. Vous ne sauriez réussir à me rendre service : Vous n'y parvendriez pas.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous avaient dans le coeur toute la piété ["Taqwâ"] du plus pieux d'entre vous, cela n'ajouterai rien à Mon Royaume.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous avaient dans le coeur toute l'impiété ["Fudjûr"] du plus impie parmi vous, cela ne diminuerait en rien Mon royaume.
Ô Mes serviteurs ! Si les premiers et les derniers d'entre vous, si les Humains et les Djinns parmi vous se tenaient tous sur une même terre, si tous Me demandaient quelque faveur et si Je la donnais à tous ceux qui la demandent, cela ne diminuerait en rien ce que J'ai, pas plus que la mer dans laquelle on plonge une aiguille n'est diminuée pour cela.
Ô Mes serviteurs ! pour ce qui est de vos actions, Je me charge de vous les compter puis de vous les faire payer. Que celui qui trouve du bien adresse ses louanges à Dieu, mais celui qui trouve autre chose ne s'en prenne qu'à lui-même. »"

Où sont donc les hommes qui ont commis ce crime ? L'enquête de police les a-t-elle identifiée ? Les preuves scientifiques (sperme, poils, analyse ADN) les ont-elles démasquées ? Ont-ils été inquiétés par le chatiment islamique dans ce cas ? Si l'on ne condamne que la victime et non l'agresseur, c'est que le système judiciaire est atteint d'un mal profond indigne de l'islam.

16.3.3. Tout crime, considéré comme tel par une société musulmane, non explicitement condamné par la Loi islamique ["Sharî‘a"] ne peut appeler plus de 10 coups de fouets

Ainsi le juge qui a condamné injustement ces femmes violées à 200 coups de fouets doivent être démis de leurs fonction et la Loi du Talion doit leur être appliquée, c'est-à-dire qu'ils doivent être fouettés autant de fois que leurs victimes le furent injustement.

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6849] rapporte d'après Muslim Ibn Abû Maryam (qdssl), d'après ‘Abd er-Rahmân Ibn Djâbir (qdssl) - en se référant à quelqu'un ayant entendu le Prophète (qpssl)... - rapporte que celui-ci avait dit :
Il n'y a pas de peine s'élevant à plus de dix coups de fouets, sauf en ce qui concerne une peine prescrite par Dieu. »"

L'interdiction de dépasser 10 coups de fouets pour une peine non prescrite par Dieu est confirmée par la parole prophétique suivante [Bukhârî #6850]. Comment un juge sain d'esprit peut-il condamner une victime de viol avec une peine plus grave (200 coups de fouets) que celle prévue par la Loi islamique contre le violeur (100 coups de fouets pour le célibataire) ? Comment un juge sain d'esprit peut-il condamner une victime involontaire d'un viol avec une peine plus grave (200 coups de fouets) que celle prévue par la Loi islamique contre une femme ayant pratiqué la fornication volontairement (100 coups de fouets pour le célibataire) ?

Sourate 2, versets 178, 179 et 194
"Ô vous qui croyez ! La Loi du Talion vous est prescrite en matière de meurtre : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Si l'ayant droit consent une remise de cette peine au meurtrier, ce dernier sera poursuivi modérément et il devra s'acquitter du prix du sang avec empressement. C'est là une mesure d'allégement et de miséricorde pour vous de la part de votre Seigneur. Mais quiconque transgresse, par la suite, ce compromis sera sévèrement sanctionné.
La Loi du Talion constitue pour vous une garantie de vie, ô gens doués d'intelligence. Peut-être finirez-vous ainsi par craindre Dieu.
[...]
S'ils respectent votre mois sacré, respectez le leur. Mais s'il y a violation de leur part, la Loi du Talion devra être appliquée. Quand quelqu'un vous agresse, usez de réciprocité en proportion du dommage causé. Craignez Dieu et sachez qu'Il est avec ceux qui Le craignent."

Mais la loi du Talion ne se limite pas aux cas de meurtres, il s'applique à toute injustice ayant provoqué un dommage corporel et de nombreuses traditions nous sont rapportées sur le fait que le Prophète a appliqué cette Loi après avoir proposé au blessé s'il était disposé à pardonner à son agresseur. Ainsi cette Loi ne se limite pas aux fils d'Israël, elle s'applique aussi aux musulmans en tant que Loi divine universelle.

Sourate 5, verset 45
"Nous leur avons prescrit dans la Thora : vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Quant aux blessures, elles tombent sous la Loi du Talion. Quiconque renonce par charité à ce droit obtiendra la rémission de ses péchés. Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les injustes."

Ainsi donc l'Arabie saoudite emploie des juges machistes qui ignorent les lois islamiques (autant le Coran que le plus authentique des recueils de la Sunna). L'ignorance, mélangée à une visions viciée de l'islam (machisme tribal bédouin) provoque des injustices flagrantes que les ennemis de l'islam utilisent ensuite pour sâlir l'islam.

Est-ce la présence de l'islam ou le manque d'islam dans le système judiciaire saoudien qui est la cause de l'injustice faite aux femmes ? À travers des juges injustes et pervers c'est tout l'islam qui est faussement accusé.

V/ Vie sociale : La moitié de la Communauté

17. la mixité en islam

Sourate 9, verset 71
"Les Croyants et les Croyantes sont solidaires les uns des autres. Ils incitent à la pratique du bien, déconseillent la pratique du mal, accomplissent la Prière, s'acquittent de la Taxe Sociale Purificatrice et obéissent à Dieu et à Son Messager. À ceux-là, Dieu fera miséricorde, car Il est Omnipotent et Sage."

Les hommes et les femmes de la nation islamique sont alliés dans l'appel au Bien et dans l'interdiction du Mal. Cela nécessite donc nécessairement une certaine mixité. Si cette mixité possède des règles, qui visent à préserver l'unité de la famille, elle n'est pas non plus extrêmiste et ne cantonne pas la femme dans sa maison ni n'interdit tout contact avec les hommes.

17.1. Les règles de la mixité

Fatawa de Cheikh Youssouf al-Qaradâwî (qdlsc), Traduit de l'anglais du site islamonline.net par l'équipe de islamophile.org :
Question : "Chers Savants honorables, je voudrais savoir ce que dit l'Islam en ce qui concerne la question de la mixité entre les hommes et les femmes, étant donné que beaucoup disent que cela est illicite tandis que d'autres se donnent toutes les libertés à cet égard."
Réponse de Cheikh Yûsuf Al-Qaradâwî : "En principe, la mixité entre les hommes et les femmes n'est pas totalement rejetée ; elle est même recommandée à condition qu'elle vise un objectif noble et que l'activité elle-même soit licite, telle que l'acquisition d'une connaissance bénéfique, les bonnes actions, les projets caricatifs, le Djihâd obligatoire ainsi que beaucoup d'autres activités qui exigent les efforts et la coopération entre les deux sexes.
Cependant, il ne faut en aucun cas y voir un appel à transgresser les limites et à oublier la nature des deux sexes. Dans toutes leurs affaires, aussi bien les hommes que les femmes doivent respecter les enseignements de l'Islam qui appellent à la coopération sur la base de la bonté et de la piété tout en respectant les règles de la moralité et de la courtoisie.
Les conditions devant être respectées lors de l'interaction entre les hommes et les femmes sont les suivantes :

  1. Les hommes comme les femmes doivent s'efforcer de rabattre leur regard. Il ne doit y avoir aucun regard lascif. Dieu dit : {Sourate 24, versets 30 et 31 : « Dis aux Croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. Cela est plus pur pour eux. Dieu est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux Croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Dieu, ô Croyants, afin que vous récoltiez le succès. »} ;
  2. Une femme musulmane devrait s'habiller en conformité avec le code vestimentaire islamique. L'habit de la femme musulmane doit, comme chacun le sait, couvrir tout le corps à l'exception du visage et des mains, sans être ni transparent, ni moulant d'une manière qui révélerait les formes du corps ;
  3. Il faut adhérer aux principes généraux de la moralité. En d'autres termes, une femme devrait parler sérieusement et marcher décemment, tuant dans l'oeuf toute tentative de Satan de répandre l'immoralité. En outre, elle ne doit pas se parfumer lorsqu'elle quitte son domicile, car le Prophète (qpssl) a dit : « Si une femme se parfume puis passe devant un groupe d'hommes et qu'ils sentent son parfum, elle se sera rendue coupable d'adultère. » ;
  4. Il est interdit à un homme et une femme de s'isoler dans un endroit où aucun autre homme n'est présent, car le Prophète (qpssl) a dit : « (Dans ce cas,) leur troisième compagnon sera Satan (c'est-à-dire qu'il les menera au péché). » Ceci s'applique également aux membres de la famille du mari [Les ascendants et les descendants du mari (son père, son grand-père, son fils, son petit-fils etc...) sont des mahârim et ne sont donc pas concernés par cette interdiction, en vertu des versets 30 et 31 de sourate 24] comme nous en a informé le Prophète (qpssl). Il a dit : « Gare à l'isolement avec les femmes ! » Ils (les Compagnons) ont demandé : « Qu'en est-il d'un membre de la famille du mari, Ô Messager d'Allâh ? » Il a répondu : « Un membre de la famille du mari c'est la mort (c'est-à-dire la cause de la mort). » Cela est dû au fait qu'un membre de la famille du mari peut rester un long moment et par conséquent le risque de pécher est plus grand ;
  5. Enfin, nous voudrions faire remarquer que tous ces contacts ne doivent pas avoir lieu de manière débridée. Ils doivent avoir lieu selon la nécessité et de manière raisonnable. Lorsqu'elle est en contact avec des hommes, une femme musulmane ne doit pas oublier sa nature ou son rôle en tant que femme et en tant qu'instructrice des générations musulmanes."
17.2. Est-il interdit de toucher une femme étrangère ?

Sur le même sujet, il est intéressant de s'arrêter sur un des aspects de cette mixité : est-il interdit ou seulement déconseillé de serrer la main un homme (ou une femme) qui ne nous est pas interdit au mariage ?

Cheikh Youssouf al-Qaradâwî (qdlsc) dit dans son livre "La Sounna du Prophète" Voir les références de l'ouvrage pp 208 à 211 :
"L'incapacité de distinguer le sens propre du sens figuré est la source de nombreuses erreurs. On le voit clairement chez ceux qui, de nos jours, s'empressent d'émettre des avis juridiques, d'interdire certaines choses et d'en déclarer d'autres obligatoires, de crier à l'hérésie et à la transgression, quand ce n'est pas à la mécréance, sur la base de textes qui, bien qu'authentiques, ne doivent pas nécessairement être compris au sens littéral.
Prenons encore pour exemple le Hadîth sur la base duquel certains juristes contemporains interdisent absolument qu'un homme serre la main d'une femme. C'est le Hadîth
rapporté par at-Tabarânî : "Être transpercé avec une aiguille en fer vaut mieux pour vous que de toucher à une femme qui ne vous est pas licite." [rapporté par al-Haythamî dans al-Madjma‘ avec le commentaire : "Rapporté par at-Tabarânî avec des transmetteurs qui sont ceux du Sahîh, d'après Ma‘qil Ibn Yasâr 4/326"]
Ce Hadîth a été déclaré bon al-Albânî dans ses notes sur les ahadith de notre ouvrage "Le licite et l'illicite" et dans Sahîh al-Djâmi‘ as-Saghîr.
En admettant la validité de ce Hadîth (bien qu'il ne dispose pas de nombreux rapporteurs de l'époque des Compagnons et de leurs élèves), il apparait toutefois qu'il n'exprime pas l'interdiction explicite du geste de serrer la main. En effet, toucher ne signifie pas, dans la langue du Coran et de la Sunna, un simple contact entre une peau et une autre ; la signification du toucher est ici celle définie par Ibn ‘Abbâs (Que Dieu soit satisfait de lui et de son père) qui explique le Coran : "Les mots "mass", "lams" et "mulâmasa" (toucher) dans le Coran désignent métaphoriquement le rapport charnel. Dieu, le Vivant, le Noble, exprime ce qu'Il veut comme Il veut."
Ce sens apparait clairement dans des versets du Coran comme :
Sourate 33, verset 49
"Ô vous qui croyez ! Si vous épousez des Croyantes et qu'ensuite vous les répudiez, avant de les avoir touchées/consommé le mariage, vous n'avez pas le droit de leur imposer une période de viduité. Accordez-leur un don de consolation et rendez-leur honnêtement la liberté."
Tous les commentateurs et les juristes, de même que les zhahirites [école juridique optant pour une lecture littérale des textes], ont compris ici la notion de toucher comme désignant la consommation du mariage ; certains y ajoutent le fait de se retirer en tête à tête avec l'épouse, car cela laisse supposer que le mariage a été consommé. De même, les versets de la Sourate 2 - La vache ["al-Baqara"] évoquant le divorce avant le "toucher" concernent le divorce avant consommation du mariage.
Les paroles de Marie (la paix sur elle) mentionnées dans le Coran confirment encore ce sens :
Sourate 3, verset 47
" - "Seigneur, demanda Marie, comment pourrai-je avoir un enfant alors que nul homme ne m'a jamais touchée ?""
De nombreuses autres preuves de cette signification métaphorique de la notion de toucher existent dans le Coran et la Sounna.
Le Hadîth ci-dessus ne prouve donc pas l'interdiction du simple geste de serrer la main, sans désir ni risque de tentation, en particulier dans des circonstances appelant à un tel geste : un retour de voyage, une guérison, la fin d'une épreuve, ou d'autres circonstances de ce genre où les parents et les proches viennent présenter leurs félicitations.
Cela est confirmé par le Hadîth rapporté par l'Imâm Ahmad dans son Mousnad d'après Anas (Que Dieu soit satisfait de lui), selon lequel : "N'importe quelle servante de Médine prenait le Prophète (qpssl) par la main, et il ne retirait pas sa main avant qu'elle ne l'ait emmené où elle voulait."
Bukhârî rapporte ce Hadîth dans ces termes : "N'importe quelle servante de Médine prenait le Prophète (qpssl) par la main et l'emmenait où elle voulait."
Ce Hadîth montre la simplicité, la politesse et la douceur du Prophète (qpssl), même avec une servante. une servante pouvait le prendre par la main et l'emmener avec elle à travers les rues de Médine pour qu'il lui rende quelque service. la pudeur et la noblesse de caractère du Prophète (qpssl) étaient telles qu'il ne voulait pas la gêner ni la blesser en retirant sa main : au contraire, il allait avec elle dans cette attitude jusqu'à ce qu'elle ait obtenue ce dont elle avait besoin.
Le Hafidh Ibn Hadjar dit dans son explication du Hadîth rapporté par Bukhârî : "Dans le geste de prendre par la main, il faut comprendre son corrolaire : le fait qu'il l'accompagne et se laisse conduire par elle. Ce Hadîth montre son extrême simplicité, puisque c'est une femme qui agit ainsi et non un homme, et de surcroît une servante et non une femme libre. Il s'agit de n'importe quelle servante, et elle pouvait l'emmener à n'importe quel endroit. Le fait qu'elle prenne la main du Prophète (qpssl) montre qu'il était totalement à sa disposition ; même si elle avait besoin de l'emmener hors de Médine il était prêt à la suivre pour l'aider. Cela montre l'immense simplicité du Prophète (qpssl), qui était dénué de tout orgueil."
L'explication d'Ibn Hadjar (Que Dieu lui fasse miséricorde) est juste dans son ensemble, mais son interprétation du geste de prendre par la main comme exprimant son corollaire, c'est à dire le fait d'accompagner et de se laisser guider, est discutable. En effet, le sens littéral et le corollaire sont tous deux présents. Les paroles doivent normalement être prises dans leur sens littéral à moins qu'une preuve ou indice ne montre qu'il faille s'écarter de ce sens littéral. Or, je ne vois rien ici qui empêche de prendre le texte dans son sens littéral. Au contraire, la variante de l'Imâm Ahmad, "et il ne retirait pas sa main avant qu'elle ne l'ait emmené où elle voulait", montre clairement que le sens littéral est effectivement voulu ici, et il serait abusif de s'en écarter."

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî [#605] rapportent que d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) :
"« N'importe quelle esclaves parmi celles de Médine, prenait la main du Prophète (qpssl) et l'emmenait là où elle voulait. »"

On peut rajouter que les contacts du Prophète (qpssl) ou de ses Compagnons (qdsseuxt) avec des femmes qui n'étaient ni leurs épouses ni des femmes qui leurs étaient interdites eurent lieu et qu'il ne les réprima pas :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1795] rapporte d'après Abû Mûsâ al-Ash‘arî (qdssl) :
"« Je me rendis auprès du Prophète (qpssl) à Bathâ‘ alors qu'il avait fait s'agenouiller [son chameau]. Il me dit : "As-tu [commencé] le Hadjj ? - Oui, lui répondis-je. - Comment as-tu fait la talbiya ? - [J'ai dit] : Je viens à Toi avec une talbiya similaire à celle du Prophète. - Tu as bien fait... Accomplis les circombulitions ["Tawâf"] autour du Temple [de la "Ka‘ba"] et [la course] entre Safâ et Marwa puis désacralise-toi !" En effet, je fis les circombulitions ["Tawâf"] autour du Temple et [la course] entre Safâ et Marwa puis je me rendis chez une femme des Qays. Elle m'épouilla la tête puis je fis la talbiya pour la Pélerinage ["Hadjj"].
C'est ce que j'indiquais comme Conseil Juridique ["Fatwa"] jusqu'au califat de ‘Umar qui dit : "Si nous adoptons ce qu'il y a dans le Livre de Dieu, Il nous ordonne de terminer... Mais si nous nous en tenons aux paroles du Prophète (qpssl), et bien, il ne s'était désacralisé qu'après l'arrivé du hady en son lieu." »"

Si Dieu (qsE) avait voulu strictement interdire aux musulmans tout rapport entre hommes et femmes non mariés, il aurait informé son Prophète (qpssl) par inspiration (sur le fait qu'Abû Mûsâ al-Ash‘arî -qdssl- s'était rendu chez une coiffeuse mecquoise pour se faire raser la tête à la fin de son Pélerinage) ou rêve et ce dernier les aurait alors interdit (comme cela se fit pour de nombreuses prescriptions religieuses ou prophéties). Il a quitté ce monde sans formuler une telle interdiction et après lui la Religion avait atteint son niveau de perfection. De plus ce dernier fréquentait lui-même certaines femmes pieuses, notamment une coiffeuse :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî [#7001 et #7002] (qdssl) rapportent que Ishâq Ibn ‘Abd Allâh Ibn Abû Talha (qdssl) rapporte avoir entendu Anas Ibn Mâlik (qdssl) dire :
"« Des fois, le Messager de Dieu (qpssl) entrait chez Umm Harâm Bint Milhân -qui était mariée à ‘Ubada Ibn as-Sâmit-. Un jour, il entra chez elle. Elle lui donna à manger puis elle se mit à lui dépouiller la tête. Le Messager de Dieu s'endormit puis se réveilla en souriant. »
« "Quelle est la chose qui te fait rire ? Ô Messager de Dieu ! Lui demanda-t-elle - Des gens de ma Nation qu'on vient de me faire voir [en rêve]... Ils ont pris la mer pour partir en expédition, ils étaient (comme) des Rois sur des Trônes. - Ô Messager de Dieu ! Prie Dieu pour que je sois avec eux !"
En effet, le Messager de Dieu pria pour elle puis posa la tête [pour un second somme]. Il se réveilla de nouveau en souriant. Et elle lui dit : "Quelle est la chose qui te fait rire ? Ô Messager de Dieu ! - Des gens de ma Nation, répondit-il de la même manière que précédemment, qu'on vient de me faire voir [en rêve] et qui étaient en expédition pour la cause de Dieu... - Ô Messager de Dieu ! Prie Dieu pour que je sois avec eux ! - [Mais] tu seras avec les premiers.
Plus tard, au temps de
[du Roi] Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân, Umm Harâm prit la mer et, après le débarquement, tomba de sa monture et en mourut. »"

Mais il ne faut pas oublier que la règle première de bonne santé de la Communauté musulmane est de restreindre les rapports-hommes femmes au stricte nécessaire afin d'éviter les tentations qui mènent aux excès des sociétés mécréantes en matière de bonnes moeurs :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7214] rapportent que d'après ‘Urwa (qdssl), la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) a dit :
"« Le Prophète (qpssl) acceptait l'allégeance de la part des femmes par la parole seulement, [sous condition de respecter le contenu de ce verset : {Coran 60 :12 - "Prophète ! Si des Croyantes se présentent à toi pour te prêter serment d'allégeance en s'engageant à ne pas donner d'associé à Dieu, à ne pas voler, à ne pas commettre la fornication ni d'infanticide, à ne pas attribuer à leurs maris d'enfants illégitimes et ne pas te désobéir en ce qui est réputé convenable, alors accepte leur pacte et implore le pardon du Seigneur en leur faveur, car Dieu est Plein d'indulgence et de miséricorde."}
La main du Messager de Dieu (qpssl) ne toucha jamais la main d'une femme, sauf s'il s'agissait d'une femme qui lui appartenait. »"

Que penser de ceux qui enseignent de l'islam l'interdit absolu des relations homme-femme en dehors des liens familiaux ou maritaux ? Ne serait-il pas plus sage de ne pas être aussi stricte, de ne pas rompre le fragile lien de dialogue entre le musulman et le non musulman, et de leur enseigner les obligations de l'islam en commençant par ses bases (les 5 incontournables Piliers et la sagesse de l'interdictrion de la fornication) ? Avant de parler du superflu (ne pas serrer la main, ni faire la bise à une non musulmane) dont le délaissement n'est pas un péché grave, il faudrait apprendre à parler de l'essentiel qui l'est (transmettre le Message divin et le rappel du Jour du Jugement auquel nul n'échappera). Car en se bornant à ne pas toucher des femmes (ou des hommes pour les soeurs) qui viennent vers nous, on errige un mur entre eux et l'islam, un mur d'incompréhension et de refus. Or il est obligatoire d'enseigner le premier Pilier de l'islam avant d'en évoquer même ses interdits (comme l'alcool). Ainsi s'est comporté le meilleur des hommes et on ne se rapproche de son amour que par le suivi de son comportement sage dans la prédication ["Da‘wa"]. Quand le premier Pilier de l'islam est assimilé, c'est à dire que nous avons été créé et que nous allons être jugés par Dieu (qsE) en fonction du suivi ou non de l'islam, alors les autres obligations et interdits s'appliquent très facilement par la connaissance de leurs récompenses et de leurs châtiments dans l'Au-Delà.

Dès lors que l'on a compris que ce n'est pas le principe de mixité, dans l'absolu, qui est interdit et critiqué en islam mais bien la façon débridée, sans Foi ni loi, dont elle est pratiquée en Occident (et de plus en plus en Orient), on comprend que la position musulmane ne vise pas à priver la femme de sa vie sociale mais bien à protéger la cellule familiale de sa destruction. En effet où se trouve le bien à vouloir mélanger excessivement les hommes et les femmes, mariés ou non, d'une manière débridée de façon à ce que l'on lorgne lascivement sur le décolleté de la femme de son voisin, avec l'intention, réalisée ou pas, d'avoir des rapports intimes avec elle ? Est-ce cela le respect dû aux femmes ? Est-ce cela le respect dû à son voisin ? Non tout cela n'est que tentations et envies et les défenseurs de la mixité débridée sont en fait des défenseurs d'une situation qui leur permet de réaliser leurs propres perversions, de briser des familles en succombant à la tentation et à priver des enfants d'un foyer stable et de deux parents unis. L'islam vise donc à garantir ce droit inaliénable de l'enfant (c'est à dire de grandir dans une famille stable et équilibrée) et par là à assurer la stabilité de la société toute entière.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"L'islam à l'étranger
[...] Les musulmans dans leurs pays d'immigration se doivent de s'attacher à la mosquée et de l'ouvrir aux hommes, aux femmes et aux enfants et de prendre soin de son rôle spirituel et culturel. Ils se doivent de faire connaissance les uns des autres sincèrement et chaleureusement car la rencontre des corps ne porte aucun fruit en elle-même. Ils doivent créer des espaces agréables dédiés à diverses activités publiques ouvertes aux deux sexes et régies par les enseignements de chasteté et de dignité requis par l'islam, des espaces dont disparaissent les saletés que sont les alcools et les drogues qui ont consummé l'occident au point de l'anéantir. Que ces mosquées et clubs soient des espaces où l'on peut parler en arabe et étudier tout ce qui entretient l'identité islamique et resserre les liens entre les immigrés isolés...
Il faut que les familles se rendent visite et échangent leurs connaissances dans les affaires privées et publiques. Qu'elles s'aident mutuellement à accomplir le bien. C'est de la folie que d'exposer l'étudiant musulman aux autres étudiantes non-musulmanes impudiques et séductrices et lui interdire de voir une musulmane qui croit en son Seigneur, préserve sa chasteté et s'élève au-dessus de ce que commettent les autres... Il faut créer un climat permettant le mariage selon les lois de Dieu afin que nos vertus ne se dissolvent pas dans les passions enflammées de ces pays. 
[...]"

18. La femme et l'accès au savoir

Le premier mot révéle de tout le Coran ne fut-il pas "Lit/Récite" ! ["Iqra"], verset 1 de la Sourate 96 ? C'est-à-dire transmet le savoir qui t'est prodigué ? Le Savant n'est-il pas plus méritant auprès de Dieu (qsE) que l'ignorant ? Le musulman ne doit-il pas rechercher le savoir du berceau jusqu'à sa tombe quitte à aller le chercher en Chine ?

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"Prisonnière de deux verrous : l'ignorance et la soumission
[...] J'assistai au début de ma vie à une lutte qui avait éclaté lorsqu'on eut découvert que Dr. Tâha HUSSEIN avait autorisé à un nombre d'étudiantes de s'inscrire à la faculté de lettres dont il était le doyen... La position de la Foi ou, plus précisément, la position des croyants, était contre. À l'opposé, le camp de l'athéisme (ou de l'hérésie) soutenait l'éducation de la femme jusqu'au plus haut niveau ! Quelle justice rend-on à l'islam dans cette lutte stupide ? La Religion serait-elle du côté de l'ignorance alors que l'athéisme soutiendrait le savoir ? Jusqu'à quand laisserons-nous des gens mentir au nom de la Religion ?
Je me suis entretenu avec les responsables au ministère des affaires religieuses en Algérie afin que soient tenus au sein des grandes mosquées des cercles, des prêches et des cours réservés aux femmes à des heures bien choisies et dispensés par des diplômées de l'université islamique ! J'ignore si nous réussirons dans cette initiative ou si les ignorants prétendants au savoir religieux qui hurlent de temps en temps que la voix de la femme est privée ["‘A
wrah"] l'emporteraient ! Ces gens qui hurlent ne sont pas dérangés le moins du monde par les expéditions d'évangélisation où les nones chrétiennes réussissent à atteindre leurs objectifs !
Ceux-là sont occupés par une seule chose : faire que la femme soit emprisonnée sous les deux verrous que sont l'ignorance et la soumission... et faire que la Communauté ["Umma"] toute entière chancèle sous l'emprise du retard culturel et politique à l'ère de l'atome et de l'espace.
[...]"

Si l'Imâm (d'une assemblée mixte) doit être obligatoirement un homme (nous avons vu plus haut pourquoi) et que de nombreux Savants musulmans sont des hommes, cela signifie-t-il pour autant que la femme doit avoir un accès restreint au savoir (religieux ou pas) ?

18.1. En pays non musulman

Comment les femmes musulmanes avaient accès au savoir religieux pendant les 13 années de la première partie de la prédication prophétique à La Mecque (609 à 622 ap. J.C. / -13 H à 0 H) ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Ibn al-Athîr (qdssl) [dans son livre "Les lions de la forêt" / "Usdu al-Ghâba"] rapporte que ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) raconta sa conversion à l'islam :
"Un jour, alors que le Prophète (qpssl) était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, ‘Umar apprit cela et sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l'ardeur de l'Ignorance. Sur son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nuaym Ibn An-Nahâm, qui avait embrassé l'Islam secrètement. Ce dernier s'enquit : « Où vas-tu, Umar ? » Il rétorqua : « Je veux voir Mohammed, celui qui a divisé Quraysh, s'est moqué de ses idéaux, a critiqué sa religion et a injurié ses divinités, pour le tuer. » Nuaym lui répondit : « Par Dieu, Umar, tu es tombé sur la tête... Penses-tu que le clan des Banû Abd Manâf t'épargnera si jamais tu tues Mohammed ?! Ne retournerais-tu pas plutôt chez toi pour redresser les tiens ? » Et Umar de s'exclamer : « Les miens ? Qu'ont-ils ? » Nuaym dit : « Ta soeur, Fâtima Bint Al-Khattâb et son époux, Saîd Ibn Zayd Ibn Amr -ton cousin- par Dieu, tous deux ont embrassé l'Islam et suivi Mohammed dans sa Religion. Occupe-toi d'eux plutôt... »
Umar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa soeur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d'un parchemin. Lorsque Umar s'approcha de la maison et qu'ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtima s'empressa de cacher le parchemin. Umar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : « Qu'étaient ces murmures que j'ai entendus ? » Elle lui dit que ce n'était rien. Mais Umar insista : « Si ! Par Dieu, j'ai appris que vous aviez suivi Mohammed dans sa Religion ! » Il s'en prit alors à son cousin Saîd, mais Fâtima s'interposa entre lui et son époux. Umar lui porta un coup qui fit couler le sang de son visage. C'est alors que les deux époux se révoltèrent en avouant : « Oui, nous avons embrassé l'Islam et nous croyons en Dieu et en Son Messager. Agis donc comme bon te semble ! » À la vue du sang de sa soeur, Umar, confus, fut saisi de regret et lui demanda avec douceur : « Donne-moi ce parchemin que vous lisiez, que je vois ce que Mohammed prêche... » Elle lui dit : « Mais nous craignions que tu l'abîmes. » Il jura de le lui rendre. Elle lui dit qu'il était toujours païen et que seuls les gens purifiés étaient en droit de toucher ce parchemin. Umar prit un bain et saisit le parchemin que lui tendit sa soeur.
Il lut le début de la sourate Taha et dit : « Que ces paroles sont belles et nobles ! » Entendant cela, Khabbâb sortit de sa cachette et lui dit : « Par Dieu, je souhaite que Dieu te choisisse pour soutenir le Message de Son Prophète, car hier je l'entendis dire : "Ô Dieu ! Renforce l'Islam par Abû al-Hakam Ibn Hishâm ou 
Umar Ibn Al-Khattâb." Umar ! Tu t'exposes là à un bienfait immense. » Umar répondit à Khabbâb : « Dis-moi où trouver Mohammed, afin que j'aille embrasser l'Islam auprès de lui. »
Khabbâb lui indiqua le chemin et 
Umar pressa son pas, avec un coeur attendri et apaisé, subjugué par la magnificence suprême des versets qu'il avaient lus, la noblesse du sens qu'ils véhiculent et la grandeur de leur Message. Il frappa à la porte de la maison où se trouvait le Prophète (qpssl). Un homme regarda au travers d'une fente dans la porte et annonça effrayé : « Ô Messager de Dieu, c'est Umar, brandissant son épée ». Hamza Ibn Abd Al-Muttalib dit : « S'il est venu à la recherche de quelque bien, nous le lui octroierons volontiers. Mais s'il nous veut du mal, c'est avec son épée que nous le tuerons. »
Avec la permission du Prophète (qpssl), 
Umar entra et annonça sa conversion à l'Islam. Alors le Prophète et ceux qui étaient en sa compagnie s'écrièrent avec joie « Dieu est le plus Grand ! ». Umar sortit et rendit sa conversion publique. Il refusa que les musulmans pratiquent secrètement leur Religion ou qu'ils se rendent dans les maquis de la Mecque pour accomplir la Prière, loin de la persécution infligée par Quraysh. Il s'attela ainsi à la lutte contre Quraysh, si bien qu'il accomplit la Prière ouvertement près du Cube ["Kaba"] et les musulmans purent enfin se joindre à lui."

Ainsi des cours mixtes étaient donnés en fonction des possibilités du moment et du lieu. On voit ici clairement un prédicateur musulman enseigner le Coran à une femme en présence de son mari, seuls tous trois dans leur maison. Les cours étaient donc mixtes si la nécessité se faisait ressentir car l'ambiance était à la répression des musulmans minoritaires dans une société majoritairement polythéiste.

18.2. En pays musulman

Comment les femmes avaient accès au savoir religieux pendant les 10 années de la deuxième partie de la prédication prophétique à Médine (de 622 à 632 ap. J.C. / 0 H à 10 H) ?

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#101] rapporte d'après Abû Sa‘îd al-Khudriy (qdssl) :
"« Une fois les femmes dire au Prophète (qpssl) : "Comparés à nous les hommes se sont entièrement emparés [de ton temps]... Consacre-nous alors un jour !" Sur ce le Prophète (qpssl) leur promit un jour [de la semaine].
À la date convenue, il les exhorta et leur recommanda [plusieurs choses]. Parmi ses propos adressés aux femmes, citons ceci :
"Toute femme d'entre vous qui perd trois de ses enfants aura un Voile qui s'interposera entre elle et l'Enfer.
- Qu'en est-il pour deux
[enfants morts] ? Demanda l'une d'elles
- De même que pour deux. »"

Des cours non mixtes étaient dispensés spécifiquement aux femmes par le Prophète (qpssl) à leur propre demande. Cela est plus sain pour la société musulmane qui est devenue majoritaire et n'a plus à se cacher dans les appartements ou les caves, craignant la répression. L'islam est devenu Religion d'Etat et modèle d'une société qui se veut protéger la cellule familiale.

18.3. En France

La France n'est pas un pays musulman, y sont donc permis les cours de religion mixtes. Doit-on pour autant se contenter de ceci ? Non si l'on a le temps et les moyens à consacrer à un enseignement spécifique aux femmes. Cela est difficile aux Imâms qui sont, généralement, non rémunérés pour accomplir leurs tâches religieuses et doivent donc concilier vie professionnelle et personnelle avec leur vie cultuelle. Certains arrivent à se dégager du temps pour consacrer un cours aux hommes et un cours aux femmes, les autres n'en ont tout simplement pas le temps. La priorité revient à la propagation de la Science islamique et à chaque situation son appréciation du problème.

Il apparait aussi clairement, d'après ce que nous venons de voir, que la femme musulmane dispose d'un droit islamique inaliénable : celui de l'accès aux Sciences islamiques (et autres en fonctions des besoins et impératifs de la société). Cet accès nécessite donc logiquement un accès à la lecture et à l'écriture. On ne peut donc que violamment critiquer les pays musulmans qui aujourd'hui n'investissent pas massivement dans l'éducation des plus pauvres de leurs citoyens. Quant à notre situation en France, nous devrions développer massivement ces cours et en faciliter l'accès à toutes les femmes (mères ou pas) par la mise en place de garderies pour enfants pendant ces heures de cours. L'accès aux Prêches du Vendredi ["Khutba"] peuvent aussi être facilités pour celles qui sont en état d'impureté (et qui n'ont donc pas pu se rendre à la mosquée) par l'utilisation des nouvelles technologies (enregistrement mp3, sites de téléchargements ou mieux utilisation de vidéos en temps réél ou différé).

18.4. Conseils Juridiques ["Fatawa"]

Cheikh Muhammad Ibn Salih al-‘Uthaymin (qdlfm) [Kitâb ud-Dacwa (5), (2/129), diffusé sur www.fatawaislam.com] a répondu à la question suivante : La femme peut-elle assister aux assemblées de Science ? :
Question : "Est-ce que la femme peut assister aux assemblées d’enseignement de la science et aux cours de religion dispensés dans les mosquées ?"
Réponse : "Oui, la femme peut très bien assister aux assemblées scientifiques, que ce soit pour apprendre une Science liée à la Jurisprudence ["Fiqh"] ou liée à la Croyance ["‘Aqîda"] et à l’Unicité ["Tawhîd"]. La condition est qu’elle ne se parfume pas, ni ne montre ses atours. Elle doit en outre s’éloigner des hommes et ne pas se mêler à eux car le Messager de Dieu (qpssl) a dit : « Les meilleures rangées des femmes sont les dernières et les plus mauvaises sont les premières. » [réf : Muslim #440]
La raison de ceci est que les dernières rangées sont les plus éloignées des hommes, c’est pour cela qu’elles sont les meilleures."

Compte tenu de ce droit islamique de la musulmane à accéder au savoir en général et à la Science en particulier, la position extrêmiste de ces individus qui osent se prénomer "Etudiants en sciences islamiques" ["Taliban"] et qui souhaient interdire à la musulmane l'accès à l'école ["Madrasa"] au point de la défigurer avec de l'acide est un crime ignoble au regard de la Loi islamique à plusieurs égards :
1. Il n'est pas permis à un Croyant d'empêcher à une Croyante d'apprendre à lire, écrire, compter et d'apprendre l'islam, que ce soit le Coran, la Sunna ou toute autre Science islamique ;
2. Aucune peine islamique ne s'applique de cette façon, celles qui ne sont prévues par la Loi islamique ne pouvant dépasser les 10 coups de fouet mais ces dernières ne peuvent alors être appliquées que par le Gouverneur du pays, avec des preuves indiscutables et avec l'accord des Savants et non par un groupe armé rebelle indépendant de l'autorité musulmane légale connue (quel que soit son degré de perversion) ;
3. Il est interdit au(à la) musulman(e) de blesser un(e) autre musulman(e) au visage ;
4. Un individu qui défigure un(e) musulman(e) doit être poursuivi par la justice islamique et une peine équivalente à son crime doit lui être appliquée si sa victime ne lui pardonne pas (il doit donc être défiguré à l'acide si c'est le délit dont il s'est rendu compable selon la Loi du Talion) ;
5. S'il montre la moindre résistance à son arrestation, l'autorité musulmane se doit de mettre en place tous les moyens visant à les y contraindre afin de préserver la population de son injustice (quitte à user du tir pour tuer si le criminel use de tels moyens contre les forces de police) ;
6. Présenter un tel acte criminel comme faisant partie de la justice divine présente l'islam comme il n'est pas, donne aux adversaires de l'islam des arguments pour le combattre et est donc une position qui dessert l'Appel à Dieu (qsE) et rabaisse la Parole divine. Combattre de tels actes devient donc un Combat sur la Voie de Dieu (qsE) ["Djihâd fî-sabîli Llâh"] licite et obligatoire pour une partie de la Communauté musulmane (les autorités afghanes en l'occurence).

Rappelons aussi aux donneurs de leçon français que leur loi contre le Voile islamique à l'école pour les musulmanes mineures exclue donc du système éducatif public les jeunes musulmanes qui souhaitent pratiquer leur Religion. En ce sens, la France ne vaut guerre mieux que les Talibans si ce n'est que les musulmanes n'y sont pas agressées physiquement. Néanmoins la finalité est la même : interdire l'accès à la formation publique les musulmanes.

Saluons ici l'intiative marocaine de formation de professeurs femmes ["Murchidât"] qui commencent à prodiguer des cours de Religion spécifiques aux marocaines. Le mouvement doit néanmoins être accompagné d'un effort collossal d'accès des plus pauvres à la lecture et à l'écriture (ce qui est malheureusement loin d'être le cas), bases sans lesquels cette initiative restera limitée et injuste. Or la rentrée 2008 est justement la première où le gouvernement marocain offre à tous les enfants scolarisés (pauvres compris) l'ensemble de leurs fournitures scolaires (cartable compris).

Quant aux musulmans Français, ils brillent par l'inexistance de structures de formation islamique et éducative dans un cadre islamique pour les femmes. C'est un péché quand nos soeurs sont obligés de se rendre au lycées où elles ne peuvent pas pratiquer leurs Prières : la Communauté musulmane Française leur a empêché de faire la Prière car elle n'a pas organisé des structures adéquates.

Le grand mufti de Dubaï en personne, le Dr Ahmed AL-HADDAD a fait une annonce phare en ce domaine en novembre 2009 : La mise en place d'un programme précurseur, consistant à recruter et à initier pendant plusieurs mois six femmes émiraties, triées sur le volet, à une position phare de la religion musulmane, qui demeure jusqu’ici l’apanage des hommes. Si leur formation s’avère concluante, selon le rite de l’islam sunnite malékite, ces six pionnières pourraient se voir nommées muftis dès la fin de 2010.

19. Les devoirs des femmes et leur place politique en Islam

Sourate 60, verset 12
"Prophète ! Si des croyantes se présentent à toi pour te prêter serment d'allégeance en s'engageant à ne pas donner d'associés à Dieu, à ne pas voler, à ne pas commettre de fornication ni d'infanticide, à ne pas attribuer à leurs maris d'enfants illégitimes et à ne pas te désobéir en ce qui est réputé convenable, alors accepte leur pacte et implore le pardon du Seigneur en leur faveur, car Dieu est Plein d'indulgence et de miséricorde."

Dans la société préislamique païenne (l'époque de l'ignorance ["al-Djâhiyliyah"]), l'importance de l'homme dans la société était telle que les petites filles nouvellement nées étaient ensevelies vivantes. L'islam abroge cette « coutume » barbare. Ici sont énumérés tous les devoirs religieux de la femme musulmane. Je tiens à préciser que ce sont là les devoirs de la musulmane devant Dieu (qsE) et que l'homme, comme tout autre Croyant, n'a pas le droit ni de la juger ni de la contraindre à les remplir. Il a par contre le droit de les lui suggérer, de la conseiller et de prier pour son salut. S'il considère que cette dernière s'est trop éloignée de ses devoirs et que cela influe sur sa propre Foi à lui et sur celle de ses enfants, il peut la répudier (divorce à l'origine du mari).
Ce verset montre aussi que les musulmanes prêtaient serment d'allégeance au Prophète (qpssl). À sa mort, les femmes ont continué à prêter serment, tout comme les hommes, aux califes qui ont succédé au Prophète (qpssl) pour la charge de Commandeur des Croyants. Notons aussi que, puisque l'accord de la femme est une nécessité au mariage musulman, les femmes qui se sont unies au Prophète (qpssl) ainsi qu'aux califes qui lui ont succédé ont fait un acte politique afin de « renforcer » le statut de ces derniers dans la société et donc leur autorité en acceptant de perdre un peu de leur droit en « partageant » leur mari avec leurs autres co-épouses. Les unions polygames du responsable poliltique avec des femmes provenant de diverses tribus, régions et peuples permettent de renforcer son autorité, la confiance de ses administrés et l'amour réciproque qui les lit. Cela a pour effet de garantir une certaine paix sociale et non pas une autorité supérieure d'une certaine tribu, région ou peuple sur le reste de la nation. L'islam a donc, avant l'heure, donné le droit de vote aux femmes dès le VIIème siècle ap. J.C. !

A titre de comparaison, voici un petit rappel historique sur la lente évolution des droits des femmes en France :

A méditer : De l'islam du VIIème siècle ap. J.C. et de la société française du XXème siècle ap. J.C., quelle est la société archaïque et quelle est la société moderne des deux ?
Vient aussi une méditation sur la critique occidentale d'un mouvement politique islamique, le Hamas, arrivé au pouvoir en suivant le plan de campagne politique proposé par ses membres... féminins ! Est-ce un simple mouvement de résistance légitime qui est critiqué pour ses méthodes de survie extrêmes (attentats suicides) provoquées par une humiliation, une injuste spoliation de leurs terre et de leurs biens et un desespoir de 60 années d'occupation de leur terre ou bien l'un des seuls mouvement politiques musulmans qui a su donner son entière place politique à la musulmane ? Certes l'islam est, dans l'inconscient occidental formaté par les médias, cet animal indigène étrange et exotique qui ne doit surtout pas devenir un homme civilisé et moderne. Si l'islam revient à ses sources originelles et redevient un modèle social d'excellence alors l'occident va user de tous ses moyens de répression pour faire taire l'émergence d'un tel islam. Il trouvera alors devant lui des musulmans fiers et courageux qui défendront la Religion divine.

20. La femme et l'accès aux responsabilités privées et publiques

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "La Tradition du Prophète entre les gens de la Jurisprudence et ceux du Hadîth" Voir les références de l'ouvrage p 77 :
"C'est ce qui a poussé Ibn Hamz à dire : "L'islam permet à la femme d'accéder à toutes les fonctions, sauf le Grand Califat". Certains ont critiqué l'opinion d'Ibn Hamz en considérant qu'il s'oppose au {Sourate 4, verset 34 : « Les hommes ont la charge et la direction des femmes [...] »}
Pour eux le verset stipule que l'homme ne peut être le subordonné de la femme en aucun cas !
Cette critique est infondée car le verset parle de l'autorité de l'homme dans son foyer et au sein de sa famille.
Lorsque ‘Umar (Ibn al-Khattâb) a désigné à la tête de la cours des comptes une femme Shifa‘, elle avait pleine autorité sur les commerçants de Médine, hommes et femmes...
Elle sanctionnait le licite et réprimait l'illicite justement et équitablement. L'homme n'a pas à intervenir dans la profession de son épouse médecin pendant l'exercice de ses fonctions à l'hôpital.
On pourrait dire que les propos d'Ibn Hamz s'opposent au Hadîth selon lequel : « Un peuple dirigé par une femme ne peut qu'échouer. »
C'est croire que la désolation est le sort d'un peuple qui permet à la femme d'accomplir de grandes ou de petites fonctions...
Ibn Hamz considère que le Hadîth concerne exclusivement la Présidence de l'Etat...
Regardons de plus près et plus profondément le Hadîth, sachant bien entendu que nous ne voulons pas faire spécialement de nos femmes des Chéfs d'Etat ou des Chéfs de Gouvernement ! Ce que nous voulons, c'est une seule chose, c'est qu'à la tête de l'état ou du gouvernement il y ait le plus apte d'entre nous, homme ou femme.
J'ai longuement médité sur le Hadîth rapporté à ce sujet. Il est vrai que c'est un Hadîth
fiable et valide en son fond et en sa forme mais que veut-il dire ?
Lorsque la Perse allait à sa chute sous la pression de l'Ouverture/ la Victoire ["Fath"] de l'islam, elle était dirigée par des monarques tyranniques et oppresseurs, elle avait pour religion l'idolâtrie et à sa tête une famille royale qui se souciait peu de la Consultation ["ash-Shûrâ"] et n'avait point de respect pour ceux qui ne partagaient pas son opinion. Il y régnait de surcroît des relations fort désagréables entre les individus, à un point tel qu'un homme pouvait se faire tuer par un fils ou un frère ambitieux. Et dans cette atmosphète chaotique le peuple n'avait rien à dire.
Les armées Perses connurent plus d'une défaite surtout face aux Romains dont l'influence devenait de plus en plus menaçante dans plusieurs contrées... Là, un chef militaire aurait pu intervenir pour mettre fin à toutes ces défaites. Cependant l'idolâtrie politique remit la nation et l'Etat en héritage à une jeune fille sans expérience, c'était là un signe de la future chute de cet Etat.
Le Prophète (qpssl) au verbe sage et véridique, a commenté les faits en décrivant la situation générale.
Si la Perse s'était soumise à la Consultation ["ash-Shûrâ"] et si la femme au pouvoir ressemblait à Golda MAYER, cette femme juive qui dirigea l'Etat d'Israël, il y aurait eu certainement un autre commentaire à faire...
Certains diront : Mais que veux-tu dire par là ?
Je répondrais : Le Prophète (qpssl) a récité à La Mecque la Sourate 27 Les Fourmis ["an-Naml"] et leur a rapporté l'Histoire de la Reine de Saba qui a dirigé son peuple vers la Foi et le Salut en faisant preuve de beaucoup de sagesse et d'intelligence ; il est donc impensable que le Messager de Dieu (qpssl) prononce un jugement dans un Hadîth qui contredise ce qui lui a été révélé.
Balqis était la Reine de Saba, elle possédait un immense Trône que la huppe de Salomon a décrit en disant : {Sourate 27, verset 23 : « J’ai découvert que c’est une femme disposant de grandes ressources et ayant un magnifique trône qui règne sur eux ; »}
Salomon lui a proposé l'islam, loin de toute vanité, lorsqu'elle reçut son courrier, elle demanda conseil aux hommes d'Etat avant de lui répondre, ces derniers l'ont appuyée en lui disant : {Sourate 27, verset 33 : « – « Nous sommes, répondirent-ils, un peuple fort et d’une puissance redoutable. Mais la décision t’appartient. Vois donc toi-même les ordres que tu veux bien nous donner ! » »}
Consciente et réfléchie, elle n'a pas surestimé sa force, elle répliqua : Faisons faire un test à Salomon afin de savoir si c'est un tyran à la recherche de puissance ou un bon prophète, porteur d'un message de foi.
Lorsqu'elle le rencontra, elle fit preuve d'intelligence et de sagesse avant d'aboutir à la conclusion qu'il s'agissait bien là d'un prophète...
Elle se souvint alors du message qu'il lui avait auparavant adressé et dans lequel il disait : {Sourate 27, versets 30 et 31 : « Elle est de Salomon. En voici la teneur : “Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Ne soyez pas orgueilleux envers moi ! Venez plutôt me faire votre soumission !” »}
Elle décida alors d'abandonner l'idolâtrie, pour la Religion de Dieu : {Sourate 27, verset 44 : « [...] « Seigneur, dit-elle, je me suis fait du tort à moi-même ; et avec Salomon, je me soumets à Dieu, le Maître de l’Univers. » »}
Alors : un peuple échouerait-il s'il était dirigé par une femme de ce rang ? Cette femme est plus honorable que cet homme à qui les Thamûdites ont demandé d'égorger la chamelle sacrée pour éprouver le prophète Sâlih.
{Sourate 54, versets 29 et 30 : « Mais les Thamûd appelèrent l’un des leurs qui eut l’audace de se saisir de la chamelle et de la mettre à mort ! Combien furent alors durs Mon châtiment et la sanction de Mes avertissements ! »} {Sourate 11, verset 67 : « Et le grondement terrifiant saisit alors ceux qui avaient été injustes et, le lendemain, ils gisaient inertes dans leurs demeures, »} {Sourate 54, verset 17 : « Nous avons fait du Coran une œuvre facile à comprendre pour qu’il serve de rappel. Seulement est-il quelqu’un pour méditer ce rappel ? »}
Je rappelle, une seconde fois, que je ne suis pas de ceux qui veulent spécialement voir des femmes occuper de hautes fonctions, surtout qu'il est rare de trouver des femmes parfaites. Souvent c'est le hasard qui les met en évidence.
Mon intention est d'expliquer le Hadîth cité dans des ouvrages. L'Angleterre a atteint son âge d'or sous la Reine Victoria et elle a encore aujourd'hui une Reine et une femme Premier Ministre
[Margaret THATCHER à l'époque où ce texte est écrit, dans les années 80] et elle connait une prospérité économique et politique !
Où est donc l'échec ?
J'ai déjà parlé des coups portés aux musulmans dans le continent indien par Indira GHANDI qui a réussi à partager le rang des musulmans en deux [le Pakistan et le Bangladesh], elle réussit ainsi à réaliser les desseins de son peuple.
Alors que le Maréchal Yahya KHAN
[Président du Pakistan], mis en déroute [au Bengladesh et 1971], est revenu en trainant derrière lui son échec et sa défaite.
Ne parlons pas des désastres qu'on subi les Arabes lorsque Golda MEIR était à la tête de son peuple ; nous aurons certainement besoin d'une autre génération pour effacer ces humiliations. La question n'a rien à voir avec le sexe -féminin ou masculin-, c'est une question d'éthique et de dons personnels.
Indira a organisé des élections afin de tester sa popularité et de savoir si son peuple la choisirait ou pas ?
Mais elle échoua à des élections qu'elle avait elle-même organisées.
Puis son peuple la réélit librement et sans contrainte.
Les musulmans, eux, sont spécialisés dans la falsification des élections pour accéder au pouvoir malgré la volonté des masses populaires.
Dites-moi qui de ces deux partis mérite l'appui de Dieu et son aide ? Pourquoi ne pas évoquer les propos d'Ibn Taymiyya
[pourtant suivi aveuglément en d'autres choses par les partisans du Royaume de l'Arabie Saoudite et du Salafisme] :
“Dieu peut octroyer la victoire à l'état mécréant pour sa justice ou la défaite à l'état musulman pour les injustices qu'il commet.”
La féminité et la masculinité n'ont rien à voir avec cela, une femme qui tient à sa religion vaut bien plus qu'un homme mécréant !
Les musulmans constituent le cinquième des habitants de la terre, comment proposent-ils leur Religion aux autres ?
Ils devraient se préoccuper des piliers de leur Religion, de ses principes et de ses grands buts !
pourquoi tentent-ils d'astreindre les gens à suivre des règles dont l'islam n'a rien dit, parce qu'ils y sont eux-mêmes habitués ?
Nous ne sommes pas tenus de propager les coutumes d'Abbas et de Dhubiyan
[prénoms arabes courants] en Amérique et en Australie, nous sommes seulement tenus de propager l'islam et lui seulement ! Les nations se rencontrent pour des affaires sérieuses et primordiales ! Si les Anglais conduisent à gauche, contrairement aux autres européens, cela ne les empêche pas de faire partie de l'OTAN oude la CEE !"

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4425 et partiellement 7099 (texte entre accolades "{}")] rapporte d'après Hassan, Abû Bakra (qdssl) a dit :
"« J'ai failli rejoindre les rangs des gens du Chameau et combattre avec eux mais { Dieu m'a sauvé grâce à une phrase que j'avais entendue de la bouche du Messager de Dieu (qpssl) lorsqu'il avait été informé que les Perses avaient confié le pouvoir à la fille de Chrosoês [l'Empereur des Perses]. Il avait alors dit : « Un peuple qui confie le pouvoir à une femme ne réussira pas ! » } »"

Considérant le Hadîth central à cette problématique, on est en droit de se poser certaines questions :
1. La non réussite du peuple dont parle le Prophète (qpssl) est-elle une réussite de supériorité temporaire dans ce Bas-Monde ou permanente dans l'Au-Delà ?
2. Le Hadîth est-elle une simple prophétie spécifique au peuple Perse de son époque ou bien s'étend-il à tous les peuples décidant de confier l'autorité suprême à une femme ?
3. Est-ce le fait de confier l'autorité suprême à une femme qui est la cause de l'échec ou bien la mécréance et l'injustice (tyrannie) qui l'accompagnent ?

Il semble évident que, tant les arguments coraniques du peuple de Saba que les arguments historiques des peuples israéliens, indiens et anglais ainsi que l'histoire de la bataille du Chameau, nous démontrent que :
a) La réussite temporaire et à long terme autant que dans l'Au-Delà du peuple Perse de cette époque fut en pratique réduit à néant ;
b) L'absence de réussite d'un peuple qui confie l'autorité à une femme consiste en la réussite à long terme et non une réussite temporaire puisque à court terme (quelques générations), les peuples de Saba, d'Israël, d'Inde et d'Angleterre ont connu une certaine réussite et une supériorité sur leurs adversaires notamment musulmans ;
c) Le peuple de Saba a réussi à court terme et à long terme ainsi que dans l'Au-Delà parce que sa Reine pratiquait la justice (à travers la Consultation et non la tyrannie, voir les versets 32 et 34 de la Sourate 27) mais aussi parce qu'elle se soumit finalement à Dieu (qsE) en recevant Son Message et Ses Signes et que son peuple la suivit sincérement en cela au moins pendant une génération (notamment du fait de son attitude respectueuse envers eux et non tyrannique). C'est quant ils se détournèrent de la Voie Droite, et pour cette raison seulement, que le courroux divin s'abattit sur eux {Coran 34 :15 à 17 - "Le pays des Saba’ portait en lui la marque de la bonté divine : deux jardins qui s’étendaient de part et d’autre. « Mangez, leur fut-il dit, de ce que Dieu vous a accordé, et soyez-Lui reconnaissants : contrée heureuse et Maître Clément. » Mais ils se détournèrent de Nous. Nous déchaînâmes alors contre eux le torrent d’al-`Arim et Nous transformâmes leurs deux vergers en deux jardins qui n’offraient plus que des arbustes aux fruits amers, des tamaris et quelques rares jujubiers. C’est ainsi que Nous les avons rétribués pour leur impiété. Sanctionnerions-Nous jamais un autre que l’impie obstiné ?"};
d) Si la direction suprême des affaires militaires à une femme a conduit certains musulmans à l'échec durant la bataille du Chameau (où le groupe de musulmans vaincus était dirigé par la Mère des Croyants ‘Âïcha -qdsse), cela ne peut être généralisé à tous les peuples non musulmans puisque Israël a vaincu les musulmans en Palestine tout en étant dirigé par une femme et les exemples similaires sont nombreux (la victoire anglaise aux Malouines en 1982 sous le gouvernement d'une Reine et d'une Première Ministre, la victoire israélienne en Palestine lors de guerre du Kippour en 1973 sous la direction d'une Première Ministre, victoire indienne contre les musulmans pakistanais et bengalis en 1971 sous la direction d'une Première Ministre, etc...).

Ainsi il semble donc que :
1. La non réussite est une non réussite dans l'Au-Delà qui peut s'accompagner de réussites temporaires dans ce Bas-Monde surtout si le peuple pratique la justice (démocratique) dans l'accession à la gestion de ses affaires d'Etat;
2. Certaines versions du Hadîth sont une prophétie spécifique au peuple de Perse (échec dans ce Bas-Monde et dans l'Au-Delà) de l'époque alors que d'autres sont généraux à tous les peuples confiant leur administration suprême à une femme (échec dans l'Au-Delà et victoires temporaires illusoires dans ce Bas-Monde) ;
3. Ce n'est pas le fait de confier l'autorité suprême à une femme qui est cause d'échec dans l'Au-Delà mais bien la mécréance et l'injustice qui l'accompagnent (alors que l'islam et la justice appèlent logiquement à confier l'autorité suprême à un homme). De fait, quand la connaissance (du Message divin) et la certitude (des preuves) atteignent un tel peuple, s'il se soumet à Dieu (qsE), il connaitra le succès dans les deux mondes (avec des épreuves dans ce Bas-Monde pour éprouver sa Foi), s'il le refuse, il connaîtra certains succès temporaires dans ce Bas-Monde en récompense pour la justice qu'il applique mais connaîtra certainement l'échec cuisant dans l'Au-Delà du fait de sa mécréance choisie et entretenue. C'est donc la transmission du Message, la présentation de son authenticité par des preuves éclatantes puis l'acceptation de l'islam qui doivent précéder l'affectation masculine à l'autorité suprême d'un peuple. D'ailleurs la non réussite des peuples musulmans (qui commence longuement à s'installer dans le temps) d'aujourd'hui n'est pas dûe à leur islam ni au fait qu'ils soient dirigés par des hommes mais bien par leurs injustices à la tête desquelles se trouvent la tyrannie qui les caractérise (et qui n'est pas une caractéristique islamique aimée de Dieu -qsE) ainsi que leur irrespect pour leur peuple qui se manifeste par des décisions autocratiques et l'accaparation des biens du peuple par le Roi/Président. Nous verront plus en détail cet aspect dans un prochain ouvrage (L'islam et la démocratie : quel avenir en commun ?), Si Dieu le veut.

Compte tenu de ces avis et armés que nous sommes de la psychologie différentielle hommes/femmes ainsi que sur les positions des 3 premières générations de musulmans sur ce sujet, nous voudrions porter un certain bémol aux avis de Ibn Hazm (interdiction du califat féminin seulement) ainsi qu'à celui de Mohammed al-Ghazâlî (autorisation de la présidence d'Etat féminine en l'absence de califat). En effet, il nous semble évident que les responsabilités de Calife (où de Président d'une éventuelle fédération islamique qui n'existe pas depuis la chute du califat ottoman) et d'Emir (les actuels Chefs d'Etat musulmans mais aussi les Maires des villes) ne conviennent qu'à des hommes du fait de leur biologie qui les prédispose naturellement à prendre des décisions raisonnables et non émotionnelles, à la surexposition médiatique de ces postes qui nécessite un contrôle émotionnel masculin mais aussi du fait que les trois premières générations de Croyants (les meilleures) n'avaient jamais envisagé de confier ce type de responsabilité à des femmes (a-t-on vu un seul calife femme ou un seul Emir femme durant ces 3 premières générations de musulmans ?).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3650] rapporte d’après Imrân Ibn Husayn (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Les meilleurs de ma Nation sont ceux de ma génération, puis viennent ceux qui viendront après eux, puis ceux qui suivent ces derniers (Imrân (qdssl) : Je ne sais pas s’il compta ou non une ou deux générations après la sienne). Après vous il y aura des gens qui [aiment] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé ; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance ; ils feront des vœux qu’ils ne respecteront pas ; la corpulence apparaîtra parmi eux. »"

En effet, si l'homme a été nommé responsable de la famille pour des raisons évidentes et logiques, comment envisager qu'une responsabilité similaire plus vaste et plus importante pour la Communauté (responsabilité d'une grande ville régionale, d'un pays ou de l'Etat fédéral islamique) échoit à une femme ? Ceci étant dit, toutes les autres responsabilités, autant entrepreneuriales, administratives que juridiques, devraient leur être grandes ouvertes. Rappelons au passage un principe islamique qui est que les affaires publiques sont une responsabilité qui doit peser sur le plus apte à la remplir. En conséquence aucun quota (homme/femme ou ethnique d'ailleurs) ne peut être envisagé car cela pourrait éventuellement porter atteinte à l'efficacité publique. Pour chaque poste, il conviendrait de lister l'ensemble des qualités requises et d'évaluer les candidats à l'aune de ces dernières sans qu'aucune discrimination sexuelle n'entre en jeu. C'est, semble-t-il, ce qui a mené le calife ‘Umar (qdssl) à nommer une femme présidente du tribunal du commerce (ash-Shifâ‘ Bint ‘Abd Allâh al-‘Adawiyya -qdsse) et de pieux compagnons à nommer la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) chef politique et militaire d'une opération de police judiciaire en période de troubles insurrectionnels. De nombreux compagnons consultaient les Mères des Croyants (qdssellest) sur leur Science juridique autant coranique que prophétique. De plus, rien ne prouve Salomon (qpssl) garda la Reine de Saba (qdsse) comme Emir de Saba après sa conversion à l'islam même si rien ne l'infirme non plus. Cela étant dit, même dans le cas où elle fut maintenue au pouvoir, nous préféront nous baser sur la Loi mohammadienne dont on est sûre plutôt que sur la Loi salomonienne israélite dont on n'est pas sûr et, qui plus est, fut réformée par la Loi mohammadienne universelle. Ainsi, il nous semble absurde de préférer un homme incompétent, ou simplement moins compétent, à une femme pour des fonctions ministérielles, juridiques, professoriales, de chef d'entreprise, de parlementaire, etc... La compétence et le savoir dans le domaine concerné doivent primer car l'intérêt public est un objectif visé par la Loi islamique ["Sharî‘a"].

Et Dieu est plus Savant.

21. La femme et l'accès aux cimetières

Ce qui suit est une humble tentative de restituer le raisonnement de Cheikh ‘Abd Allâh NAHARI (qdlsc) sur ce sujet fort délicat au Maroc mais aussi dans beaucoup d'autres pays musulmans. Nous avons finalement retrouvé ce raisonnement à l'identique et toutes les preuves avancées chez Cheikh Youssouf al-Qaradâwî (qdlsc) :

Cheikh Youssouf al-Qaradâwî (qdlsc) dit dans son livre la Sounna du Prophète pp 148 à 150 :
"Les ahadith quant au fait que les femmes se rendent sur les tombes
Il en est de même pour les ahadith blâmant les femmes qui se rendent sur les tombes, comme celui d'Abû Hurayra :
"Le Prophète (qpssl) a maudit les visiteuses de tombes." [rapporté par Ahmad -#2/337-, Ibn Mâdjah -#1576-, al-Bayhaqî -#4/78- et Tirmidhî -Livre des funérailles #1056- qui le considère bon et authentique ainsi que par Ibn Hibbân dans son Sahîh]
Le même Hadîth est rapporté en des termes proches d'après Ibn ‘Abbâs et Hassân Ibn Thâbit [voir les notes sur les ahadith 761 et 774 de "Urwâ‘ al-ghalîl" de Albânî].
Il est également confirmé par les ahadith qui interdisent aux femmes de suivre les convois funéraires : la formulation générale de ces ahadith laisse entendre qu'il leur est aussi interdit de visiter les tombes.
Face à ces ahadith, nous en trouvons d'autres qui laissent comprendre qu'il est permis aux femmes, aussi bien qu'aux hommes, de se rendre sur les tombes.
Ainsi le Prophète (qpssl) a dit :
"Je vous interdisais de visiter les tombes : visitez-les désormais." [rapporté par Ahmad et al-Hâkim d'après Anas, voir Sahîh al-Djâmi‘ as-Saghîr #4583]
Il a dit également :
"Visitez les tombes, car elles rappellent la mort." [rapporté par Muslim #976 et 977].
Les femmes sont comprises dans la permission générale d'effectuer ces visites.
Citons encore le Hadîth, rapporté par Muslim, an-Nasâ‘î et Ahmad d'après ‘Âïcha, où celle-ci demanda :
"Que dois-je leur dire ô Messager de Dieu ?" (aux morts du cimetierre). Il répondit : "Dis : La paix soit sur les Croyants musulmans habitant ces lieux. Que Dieu fasse miséricorde à ceux qui sont déjà morts et à ceux qui les suivront. Si Dieu le veut, nous vous rejoindrons." [rapporté par Muslim au Livre des Funérailles #974 et an-Nasâ‘î #4/93 et Ahmad #6/221]
De même, al-Bukhârî et Muslim rapportent d'après Anas que le Prophète (qpssl), passant près d'une femme qui pleurait sur une tombe, lui dit :
"Crains Dieu et sois patiente" Elle lui répondit, sans le reconnaître : "Eloigne-toi de moi, tu n'as pas connu de malheur pareil au mien..."
Le Prophète (qpssl) reprocha à cette femme de se lamenter mais pas de se rendre sur la tombe.
Al-Hâkim rapporte encore que Fâtima, la fille du Prophète (qpssl), se rendait tous les vendredis sur la tombe de son oncle Hamza ; elle y priait et y pleurait [Nayl al-awtâr #4/166]
Bien que ces ahadith indiquant que la visite des tombes est permise aux femmes soient plus authentiques et plus nombreux que ceux indiquant l'interdiction, il est possible de les concilier : on comprend alors la malédiction évoquée dans le Hadîth comme s'appliquant aux femmes qui visitent trop souvent les tombes, la formulation du texte ("les visiteuses de tombes") suggérant en effet l'exagération. Tel est l'avis d'al-Qourtoubî qui dit : "La cause en est peut-être ce qui s'ensuit, comme la négligence des droits du mari, une tenue impudique, les lamentations que les femmes poussent, car les femmes ont autant besoin que les hommes de se rappeler la mort."
ach-Chawkânî a dit : "C'est ainsi qu'il faut parler pour concilier les ahadith qui paraissent contradictoires [Nayl al-awtâr #4/166]."
S'il n'est pas possible de concilier deux ou plusieurs ahadith apparemment contradictoires, il faut en arriver à accorder la prépondérance à l'un sur les autres en se basant sur les règles établies par les spécialistes en la matière. Le Hâfidh [Mémorisateur] as-Souyoûtî recense ces règles dans son livre Tadrîb ar-Râwî ‘alâ taqrîb an-Nawawî et en compte plus de cent.
Cette question de la contradiction et de la prépondérance des textes est une question importante qui relève de spécialités comme les fondements du droit, la méthodologie du Hadîth et les Sciences du Coran."

22. La femme et le chant festif lors des Fêtes

Le chant a une place particulière dans les fêtes musulmanes, que ce soit dans les fêtes de mariage ou encore les 2 Fêtes musulmanes annuelles :

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Nasâ’î (qdssl) rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
« Ce qui distingue une union licite d’une union illicite sont bien les chants et le battement des tambours. »

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) raconte qu’elle a conduit une femme à son mari Ansar ; le Prophète (qpssl) lui a demandé :
« Aïcha, n’y avait-il pas des divertissements ? Les Résidents médinois ["Ansar"] aiment les divertissements. »

Or certains exagérateurs ont étendu, contre l'autorisation prophétique, l'interdiction du chant féminin de tous les jours (pour protéger la Communauté de la tentation d'adultère) aussi à ces jours de fête :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#242] et Muslim (qdsseux2) rapportent d’après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) selon qui :
"Abû Bakr (qdssl) entra chez elle pendant les jours de Mina. Il la trouva en compagnie de deux jeunes filles qui chantaient en s’accompagnant d’un tambourin ["Duff"] et les réprimanda. Le prophète (qpssl), qui s’était entièrement recouvert de son manteau, découvrit son visage et lui dit alors : ‘‘Laisse-les, ô Abû Bakr ! Nous sommes un jour de fête !""

Dire [« Hadîth »], Bukhârî [#5147] rapporte d’après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) selon qui :
"Le prophète (qpssl) entra chez moi le matin de la consommation de mon mariage et s'assit sur mon lit comme tu es assis maintenant. Il y avait quelques jeunes femmes qui jouaient du tambourin en évoquant [par des poèmes de lamentations], mes pères qui avaient été abattus à Badr. Mais l'une d'elle dit : "Et parmi nous se trouve un Prophète (qpssl) qui sait qui se passera demain. - Ne dis pas cela ! l'interrompit le Prophète, redis plutôt ce que tu disais [avant] !""

Cette position extrémiste, qui n'a donc rien à voir l'islam, est un péché extrêmement grave car il revient à rendre illicite ce que Dieu, par l'intermédiaire de Son Prophète (qpssl), a rendu licite : Il a ordonné de prendre ce que Son Prophète (qpssl) a rendu licite :

Sourate 59, verset 7
"Le butin que Dieu a octroyé à Son Prophète aux dépens des habitants des cités revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs démunis, afin que ce butin ne soit pas partagé entre les seuls riches parmi vous. Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu'il vous interdit. Craignez Dieu, car Il est terrible quand Il sévit !"

Il a ordonné aux Croyants de le prendre comme juge sur ce qui les divise :

Sourate 4, verset 65
"Non ! Par ton Seigneur ! Ces gens ne seront de vrais Croyants que lorsqu'ils t'auront pris pour juge de leurs différents et auront accepté tes sentences sans ressentiment, en s'y soumettant entièrement."

Et définir, à partir de ses propres passions culturelles ou passionnelles, illicite ce que le Prophète (qpssl) a rendu licite est un égarement qui ne convient pas à un Croyant :

Sourate 33, verset 36
"Il ne convient pas à un Croyant, ni à une Croyante de suivre leur propre choix dans une affaire, une fois que Dieu et Son Prophète en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Dieu et à Son Prophète s'égare de toute évidence."

Un des égarements parmi les pires et les plus terribles pour le Jour du Jugement :

Sourate 9, verset 63
"Ne savent-ils donc pas que quiconque s'oppose à Dieu et à Son Prophète est voué au Feu de la Géhenne, pour séjour éternel ? Et ce sera pour lui le comble de l'opprobe !"

Les moment de fête sont, dans la Communauté musulmane une occasion exceptionnelle de se retrouver, de communier dans un moment de joie à la fin du Pélerinage, à la fin du mois de Ramadân ou pour fêter une union licite et la naissance d'un nouveau couple musulman. Durant ces moments l'islam autorise les femmes indisposées à se joindre à toute la Communauté lors des Prières des 2 Fêtes en plein air en écoutant les Prêches et en participant aux réjouissances communes et notamment les chants. Certaines limites seines de non mixité sont exceptionnellement levées permettant aux uns et aux autres de célébrer ensemble un moment de joie, d'adoration et d'obéissance au Seigneur des Hommes. Empêcher les femmes d'exprimer pleinement leur Foi et leur joie en ces jours particuliers est une atteinte claire à leurs droits islamiques même si on les recouvre par les fallacieux arguments de vouloir les protéger d'un crime (adultère) qu'elles "pourraient" alors susciter. Or toute interdiction sociale, dans le but de préserver la société d'un grand mal, nécessite des soupapes de sécurité, des moments de relâchement. Ces derniers, s'ils se retrouvent encadrés par une grande foule lors de moments d'exaltation de l'adoration (Fête ou mariage licite) se trouvent bien encadrés et protégés contre tout dérapage éventuel.

Conclusion
A) Les derniers enseignements du Prophète (qpssl)

A1) Le sermon d'adieu du Prophète (qpssl)

Ce Sermon fut prononcé le neuvième jour de Dhul Hidjja de l'an 10 de l'Hégire (632 ap. J.C.) dans la vallée Uranah du Mont ‘Arafât :
"Ô Peuple, écoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous. Donc écoutez, ce que je vous dis avec beaucoup d'attention et apportez ce message à ceux qui ne sont pas présents ici aujourd'hui.
Ô Peuple, tout comme vous considérez ce Mois, ce Jour et cette Cité comme Sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque Musulman comme Sacrés. Retournez à leurs légitimes propriétaires les biens qui vous ont été confiés. Ne blessez personne afin que personne ne puisse vous blesser. Souvenez-vous qu'en vérité vous rencontrerez votre Seigneur et qu'effectivement, Il vous demandera compte de vos actes. Dieu (qsE) vous a défendu de pratiquer l'usure (de prendre de l'Intérêt), donc l'autorisation d'Intérêt sera dorénavant abolie. Méfiez-vous de Satan (qmdssl), pour le salut de votre Religion. Il a perdu tout espoir de ne pouvoir jamais vous induire à commettre les grands péchés, méfiez-vous donc à ne pas le suivre en ce qui concerne les petits péchés.
Ô Peuple, il est vrai que vous avez certains droits à l'égard de vos femmes, mais elles aussi ont des droits sur vous. Si elles se soumettent à vous, alors leur appartiennent le droit d'être nourries et habillées convenablement. Traitez donc bien vos femmes et soyez gentils envers elles car elles sont vos partenaires. Et il est de votre droit de vous assurer qu'elles choisissent leurs amies avec votre approbation, aussi bien que de ne jamais commettre l'adultère.
Ô Peuple, écoutez-moi bien, adorez Dieu (qsE), faites vos cinq Prières ["Salat"] quotidiennes. Jeûnez pendant le mois de Ramadân, et versez une part de votre richesse en Taxe Sociale Purificatrice ["Zakât"]. Accomplissez le Pèlerinage ["Hadjj"] si vous en avez les moyens. Vous savez que chaque Musulman est le frère d'un autre Musulman. Vous êtes tous égaux. Aucune personne n'est supérieure à une autre, excepté en piété et en bonne action. Souvenez-vous, un jour vous vous présenterez devant Dieu (qsE) et vous répondrez de vos actes. Donc, prenez garde, ne vous écartez pas du droit chemin après ma mort.
Ô Peuple, aucun prophète ni apôtre ne viendra après moi et aucune nouvelle religion [authentiquement divine] ne naîtra. Raisonnez bien, donc, Ô Peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses, Le Coran et mon exemple, ma Sunna, et si vous les suivez vous ne vous égarerez jamais.
Que tous ceux qui m'écoutent transmettent ce message à d'autres et ceux-là à d'autres encore ; car il se peut que les derniers le comprennent mieux que ceux qui m'écoutent directement.
Sois témoin Ô Dieu, que j'ai transmis Ton message à Ton Peuple."

Le dernier sermon du Prophète (qpssl) fut sa dernière occasion de faire des recommandations aux musulmans et une bonne partie de ce dernier fut axé sur l'importance de la préservation des droits et devoirs des femmes et des hommes, sur leurs rôles complémentaires. Il s'adressait particulièrement aux hommes car, ayant autorité et responsabilité sur elles, ils ont autant le pouvoir de donner leur droit aux femmes que de le leur enlever. Il a donc fortement mis en garde celui qui détient le pouvoir à ne pas en abuser car il se ferait ainsi du mal à lui même en brimant sa partenaire. La situation de la Communauté islamique est dans une situation à la hauteur de son non suivi des exhortations prophétiques. Cette Communauté peut prier et pleurer autant qu'elle le veut, si ce n'est pas suivi du suivi de l'application des exhortations prophétiques cela ne changera pas.

A2) La mort du Prophète (qpssl)

Pour finir sur une note particulière, la mort du Messager de Dieu (qpssl) est chargée d'un ultime message tout à fait significatif :

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#4449] rapporte d'après Abû Amru (qdssl) -l'affranchi de ‘Âïcha (qdsse)- que la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) disait :
Une des faveurs que Dieu m'a accordée est que le Messager de Dieu (qpssl) mourrut chez moi le jour qu'il me consacrait, [sa tête] était entre ma poitrine et mon menton, et que Dieu a mélangé sa salive et la mienne au moment de sa mort. ‘Abd Ar-Rahmân, tenant à la main du Siwâk, entra chez moi au moment où je soutenais le Messager de Dieu (qpssl). Remarquant que le Prophète (qpssl) regardait ce Siwâk, je compris ce qu'il désirait. Je lui dis alors : « Veux-tu que je te l'apportes ? » De la tête, il me fit signe que oui. En effet, je le lui remis, mais il était trop dur pour lui. « Veux-tu, lui dis-je, que je te le rende moins dur ? » De nouveau, d'un geste de la tête, il me fit signe que oui. Je lui attendris le Siwâk [et le lui remis]. Il s'en servit pour se curer les dents ; puis, ayant près de lui une petite outre - ou : un gros vase, le doute vient de ‘Umar -, il se mit à introduire les mains dans l'eau et à se les passer sur le visage ; il disait en outre : « Nul dieu que Dieu, la mort a ses vertiges ! » Après quoi, il leva la main et [resta à répéter] : « Dans la Compagnie la plus élevée ! », et ce jusqu'au moment où il rendit l'âme et laissa tomber sa main. »"

L'ultime enseignement du Messager de Dieu (qpssl) eut lieu au seuil de sa mort. Un message chargé d'affection et d'amour. Est-ce là la mort de quelqu'un qui a été injuste, dominateur et violent avec son épouse ou celle d'un mari aimant, tendre et aimé ?

Et cet ultime Message divin n'est pas à prendre à la légère, car même le Prophète (qpssl) ne pouvait prédire ni comment ni où il mourrait :

Sourate 31, verset 34
"La connaissance de l'Heure du Jugement relève uniquement du Seigneur qui fait tomber la pluie salvatrice, et qui sait ce qu'il y a dans les matrices. Et nulle âme ne sait ce que lui réserve l'avenir, et nulle âme ne sait en quel endroit elle devra mourir. Dieu Seul est omniscient et parfaitement Informé."

Et que ce destin exceptionnel fut décidé par Dieu (qsE) :

Sourate 39, versets 62 et 63
"Dieu est le Créateur de toute chose et Il en est le Protecteur.
Il détient les destinées des Cieux et de la Terre. Et ceux qui doutent des Signes de Dieu seront les véritables perdants."

Tout particulièrement pour laisser un Message à suivre :

Sourate 33, verset 21
"Vous avez, dans le Prophète de Dieu, un si bon exemple, pour celui qui espère en Dieu au Jour Dernier, et qui évoque souvent le Nom du Seigneur."

B) Synthèse comparative

Suite à cette énumération de règles islamiques sur les rapports hommes femmes entre eux et avec Dieu (qsE), la première conclusion qui s'impose est le fossé énorme qui sépare cette Loi islamique ["Sharî‘a"] de son application dans les pays musulmans (et non musulmans) et de la place de la musulmane, soumise et souvent ignorante de ses droits, dans la société musulmane, notamment arabe. Ce n'est qu'une des conséquences de l'éloignement de l'islam des musulmans mais cela a de tragique que c'est la partie la plus faible du couple musulman qui en est la principale victime. Cela a des conséquences désastreuses tant sur le moral des mères de famille que sur leur Foi car les hommes usent et abusent de certains versets et paroles prophétiques pour justifier leurs propres excès tout en taisant ceux qui doivent les pondérer et les modérer. Ainsi se mélange l'interprétation perverse de certains hommes de l'islam avec la perception limitée qu'ont les femmes de l'islam, ce qui peut les amener à renier la Religion de Vérité (que Dieu nous préserve de la Mécréance qui mène à l'Enfer éternel) ou à la combattre par excès de féminisme alors que l'homme ignorant, injuste et machiste devrait être leur unique cible légitime. Nous en revenons donc à cette vérité évidente énoncée avec une concision extraordinaire par le Prophète (qpssl) lui-même : la piété doit être le principal critère de choix de son futur conjoint pour le mariage et les femmes sont les premières victimes de leurs propres choix basés sur d'autres critères (beauté, taille, musculature, nationalité, diplôme, richesse, travail, maison, rang social, etc...). On en revient donc, encore et toujours, à un point essentiel : comment juger de la piété religieuse d'un homme (ou d'une femme) si l'on ne connait pas la Religion qui en définit les critères ? Ce modeste ouvrage se veut apporter les premiers éléments de réponse sur les droits de la musulmane et l'auteur espère que la lectrice comprendra la nécessité impérieuse d'augmenter régulièrement sa Science dans les mosquées en se rendant aux cours qui y sont donnés ou en demandant aux responsables que de tels cours leur soient prodigués. Suivra, Si Dieu le veut ["Incha Allâh"] un ouvrage plus complet sur tous les aspects du mariage islamique.

L'islam, Religion du juste milieu, corrige le déséquilibre homme-femme des religions chrétiennes et juives qui la définissent chacune clairement comme source du péché originel et impure par nature. Ces visions erronnées et humaines du rapport homme-femme sont basées sur des légendes humaines inspirées par de véritables Révélations divines qui furent perdues, retrouvées partiellement, regroupées et altérées en une Bible bien imparfaite, bien humaine. Il se veut aussi rétablir l'honneur de la femme bafoué par les sociétés occidentales qui dépensent des efforts considérables dans l'illusoire tentative de nous faire croire en l'égalité psychologique, physiologique et affective entre l'homme et la femme. L'un devient interchangeable avec l'autre, chacun s'éloignant un peu plus de ce pour quoi il a été créé. Ceci est en parfaite inadéquation avec les natures biologiques différentes et complémentaires de l'homme et de la femme : les deux piliers indispensables d'une famille équilibrée. Les sociétés chrétiennes, juives et mécréantes occidentales sont donc bien plus archaïques et injustes envers les femmes que la société musulmane, pourtant présentée à tord comme non moderne. Et la soif de la femme de faire absolument les mêmes choses que l'homme entraine un stress inutile et malveillant (l'équité sage doit banir l'égalité utopique).

Nous avons vu que l'islam défend une position de la femme des plus moderne et des plus en accord avec notre propre nature : l'âme féminine est à égalité dans les oeuvres avec l'âme masculine pour ce qui est de son futur jugement par Dieu (qsE) et il y a une équité parfaite avec l'homme qui se dessine quant à sa place dans la société. Les droits et les devoirs de l'homme et de la femme sont définis afin que le couple puisse remplir toutes les tâches qui lui incombent avec le maximum d'efficacité et de complémentarité. Le couple musulman est donc au sommet de la modernité, depuis plus de 13 siècles, avec une organisation qui concilie à la fois le respect du mari envers son épouse (et vice versa) mais qui trouve aussi le point d'équilibre parfait entre les tâches confiées à l'un et à l'autre en fonction des atouts naturels particuliers dont l'un et l'autre ont été dotés lors de leur création. L'orgueil français devrait prendre une bonne douche d'humilité et regarder d'un autre oeil la musulmane avangardiste.

année retard
Français
Droit de la femme
632 ap. J.C.
-
  • La musulmane hérite de ses parents ;
  • La musulmane peut témoigner ;
  • La musulmane dispose du droit de demander le divorce au juge si elle n'aime plus son mari et donc à plus forte raison si ce dernier la bât sans raison ou la viole contre sa volonté ;
  • La musulmane dispose du droit de vote ;
  • La musulmane gère ses biens personnels sans intervention de son mari ;
1790 ap. J.C.
1158 ans
La Française dispose enfin du droit à l'héritage !
1938 ap. J.C.
1306 ans
La Française peut enfin témoigner !
1941 ap. J.C.
1309 ans
La Française dispose enfin du droit de divorce en cas de sévices graves et répétés
1944 ap. J.C.
1312 ans
La Française dispose enfin du droit de vote !
1965 ap. J.C.
1333 ans
La Française peut enfin gérer ses biens sans intervention de son mari !
1990 ap. J.C.
1358 ans
Le viol entre époux français est enfin considéré comme un crime !

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) Voir sa biographie dit dans son livre "Les problèmes de la femme entre traditions stagnantes et traditions étrangères", section : Comprenons l'Islam" :
"[...] Puis je poursuivis en disant : "Cessez de faire des questions secondaires et controversées des pierres d'achoppement des croyances fondamentales de l'islam et de ses grands piliers..." [...] "

On rajoutera que la nature humaine, quant elle évolue dans un environnement démocratique, arrive, par la force des choses et avec le temps, à trouver petit à petit une législation qui assure le droit des femmes. Mais ces législations d'origine humaine, sont souvent la conséquence de faits divers et de tentatives d'héradiquer certains excès. Mais bien souvent la réponse humaine, aussi sage et mesurée soit-elle en apparence et en intention, a du mal à ne pas tomber elle aussi dans l'excès car elle se découvre un peu plus tous les jours, elle tatonne. La Révélation divine, quant à elle, nous apporte une législation du juste milieu de la part de Celui qui connait parfaitement l'Humain, à savoir son Créateur. La législation divine est donc emplie d'une justice et d'une sagesse divine qui atteignent donc les sommets de la perfection.

Sourate 2, verset 143
"C'est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que vous soyez témoins parmi les hommes et que le Messager* vous soit témoin. Nous n'avions fixé la direction vers laquelle tu t'orientais initialement que pour distinguer ceux qui suivraient le Prophète de ceux qui se détourneraient de lui. Certes, le changement de direction fut une épreuve difficile, mais pas pour ceux que Dieu conduit dans le droit chemin. Et ce n'est pas Dieu qui vous ferait perdre votre Foi, car Dieu est Plein de bonté et de compassion pour les hommes."

Comme pour nous envoyer un signe mathématique de ce juste milieu, Dieu (qsE) a justement révélé ce verset (143ème) au milieu des 246 versets de cette Sourate qui est la plus longue de tout le Coran.

C) Et maintenant... que faisons-nous ?

Sourate 7, verset 56
"Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l'ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde de Dieu est à la portée de ceux qui font des oeuvres salutaires."

Cette modeste oeuvre se veut aussi éveilleuse des consciences et des initiatives islamiques afin que la musulmane redevienne un acteur de la vie sociale et religieuse et non plus un simple témoin inactif :

Bien sûr la Communauté musulmane française peut continuer à se comporter ainsi envers sa Religion et ses femmes... Elle l'a fait et elle peut très bien continuer ainsi, continuant à éduquer des enfants à l'école de la mécréance tout en se prosternant pour se pleindre à Dieu (qsE) des déviances de leurs enfants. Mais ce comportement est un péché et ils s'attireront les foudres divines le Jour où nulle âme ne pourra plus rien pour en aider une autre.

Sourate 4, verset 17-18
"Dieu pardonne seulement à ceux qui font le mal par ignorance et qui se repentent aussitôt. À ceux-là, Dieu accorde Son pardon, car Dieu est Omniscient et Sage.
Mais aucun pardon ne sera accordé à ceux qui continuent inlassablement à pécher et qui, à l'approche de la mort, disent : « À présent, nous nous repentons ! », ni à ceux qui meurent en état d'infidélité. À tous ceux-là seront réservées d'affreuses souffrances."

Sourate 4, verset 41
"Qu'adviendra-t-il des négateurs lorsque, de chaque communauté, Nous amènerons un témoin à charge, et que Nous t'amènerons toi-même [Mohammed] pour témoigner contre eux ?"

Où sont les écoles privées musulmanes où nos enfants peuvent prier et porter le Voile islamique ? Où sont les centres de formation religieuse pour les femmes ? Où sont les mosquées avec un emplacement pour les femmes ouverts aux 5 Prières de la journée ? Où sont les Prières du Vendredi en Français ? Où sont les sites qui permettent aux femmes de les suivre tout en remplissant leurs obligations familiales à la maison ?

Cherchez-les, vous les trouverez habités par les véritables Croyants. Contruisez-les avec les briques de votre repentir et vous y trouverez le pardon divin. Il est grand temps que les actes suivent les paroles, que la vie communautaire se réforme du passéisme vers l'action efficace.

Ainsi donc les premiers instants de la prophétie ont été suivis de la présence rassurante et réconfortante de sa femme Khadîdja Bint Khuwaylid (qdsse) et les derniers instants de la prophétie par celle de  sa femme ‘Âïcha Bint Abû Bakr (qdsse). Elle a commencée avec le soutien d'une femme et s'est terminée avec le soutien d'une femme. Le meilleur des musulmans ne put se passer du soutien de la musulmane, indispensable à son équilibre affectif et familial. Et ce n'est pas en la rabaissant constamment que l'on obtient son soutien mais en la valorisant, en la protégeant et en l'aimant. La Communauté musulmane ne montrera le meilleur d'elle-même à l'orgueilleux occident démocrate que quant elle valorisera la musulmane en en faisant une actrice éclairée de la vie publique et privée et en détruisant à jamais, par des actes concrets, le mythe de la musulmane soumise et cloitrée chez elle. Qu'elle se redresse, fière de sa Foi, et s'envole vers les Cieux de par sa piété, sa bonne morale et ses bonnes oeuvres.

Muhammad Ibn Ismaïl al-Muqaddam (qdlfm) a dit :
"Ô toi la femme !
Tu représentes la moitié de la Communauté,
Tout comme tu enfantes l'autre moitié,
Par conséquent tu représentes la Communauté dans sa totalité."

Dire prophétique [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#2587] rapporte que Anas Ibn Malik (qdssl) a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"Si une femme du Paradis apparaissait aux occupants de la Terre, elle aurait éclairé l'espace compris entre le ciel et la terre et l'aurait parfumé. Le voile dont elle se coifferait a plus de valeur que ce bas monde et son contenu.""

Si ces mots ont touché les coeurs au point qu'ils se réforment alors toute la Gloire en revient uniquement à Celui qui m'a créé, qui a créé ces mots (ainsi que tous mes actes) ainsi que les coeurs ouverts qui les auront écouté avec clairvoyance.
Si ces mots ne pénètrent pas les coeurs alors je demandes pardon à mes soeurs de n'avoir pas su défendre efficacement leur honneur et leur droit et je prie Dieu (qsE) de susciter parmi Sa Communauté un autre qui saura être plus efficace que moi ainsi que d'ouvrir les coeurs de ceux et celles à qui il prêchera la Religion de Vérité. L'islam reste pur et étranger à mes erreurs mais il ressort grandi des victoires des Croyants. Il n'y a de force ni de puissance qu'en Dieu.

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

« Seigneur ! Gloire et louange à Toi !
Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Toi !
Je Te demande pardon et je me repens auprès de Toi »
« Subhânaka Llâhumma wa bi-hamdika.
Ashaduan lâ ilaha illâ anta,
astarghfiruka wa atûbu ilayka »

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"] ;
15. Fardh Kifâyah - Obligation collective : si une partie de la Communauté se charge de cette obligation, le reste en est exemptée. Si personne ne s'en charge, l'ensemble de la Communauté commet un péché.