L'Islâm en guerre contre le terrorisme

Au nom de Dieu le Très Miséricordieux, le Compatissant - Louange à Dieu le Maître des Mondes

Gloire à Dieu ! Louange à Dieu ! Il n'y a de divinité digne d'adoration si ce n'est Dieu ! Dieu est le Plus Grand ! - Il n'y a de force ni de puissance qu'en Dieu !

Ô Mon Dieu, prie sur Mohammed et sur la famille de Mohammed comme Tu as prié sur Abraham et sur la famille d'Abraham !
A Toi les louanges et la Gloire !
Et bénis Mohammed et la famille de Mohammed comme tu as béni Abraham et la famille d'Abraham !
A Toi les louanges et la Gloire !

« Ô Toi qui es mon Seigneur !!
Accorde-moi Ton pardon et accepte mon repentir car Tu es certes l'Accueillant au repentir et le Tout pardonneur. »

Bismillâh Ir-Rahmân Ir-Rahîm - Al hamduli-llâhi rabbi-l‘âlamîn

Subhâna Llâhi, wa l-hamdu li Llâhi, wa lâ ilâha illâ Llâhu, wa Allâhu akbar - Lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâhi !

Allâhumma salli ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kama sallayta alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid
Wa bârik ‘alâ Muhammadin wa ‘alâ âli Muhammadin kamâ barakta ‘alâ Ibrâhîma wa ‘alâ âli Ibrâhîma
Innaka Hamidun Madjid

« Rabbi ghfir lî wa tub ‘alayya.
Innaka anta ttawwâbu-l-ghafûr. »

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

Le Coran, traduit de l'Arabe par Edouard MONTET avec un découpage des versets coraniques selon la Lecture de Warch.

Il s'agit d'un extrait de mon livre, le Décryptage scientifique du Coran, sous le titre "Le Modèle social de l'Islâm" et sous le thème "l'Islâm contre le terrorisme". Ce qui suit est une dénonciation de toute forme de terrorisme qu'elle soit meurtre de civils non armés, de femmes, d'enfants ou de vieillards, d'utilisation de bombes humaines ou de toute autre forme de terreur physique. C'est autant une dénonciation des terroristes dits "islamistes" que des injustes terroristes d'Etats israéliens en Palestine, Russes en Tchétchénie, Américains en Irak, etc... Ces modes de combats, indignes de l'homme et propres aux animaux, mettent au grand jour le déshoneur sur leurs auteurs et alertent l'opinion mondiale et musulmane à user de tous leurs moyens pour empêcher ces injustices. Ni la Religion (juive, chrétienne ou musulmane), ni la puissance militaire ou économique ne peuvent justifier des comportements inhumains surtout si le but avoué est de rétablir la paix et de combattre les dictatures. Ces animaux humains qui en sont les auteurs nous montrent qu'ils sont au niveau pré-historique où la Loi du plus fort prévalait ainsi que la loi de machiavel (la fin justifie les moyens) et non dans un état de civilisation avancée et moderne où les règles de vie en commun définies par des droits et des devoirs de chacun prévalent. Ils nous montrent dans les médias que l'age de pierre est toujours de mise sur la Terre du XXIème siècle, qu'ils portent des costumes cravates, de beaux uniformes de militaires, des kippas colorées ou des barbes volumineuses. L'habit ne fait pas le moine et les actes font ressortir au grand jour le contenu de coeurs malades et avides de soumettre l'autre.

11 septembre 2001, doubles attentats du World Trade Center : l'Islâm est perçu par tous comme une religion de haine de l'autre, de meurtriers d'innocents. L'amérique se lance alors dans une Guerre Sainte contre le terrorisme et vise les pays musulmans (Iraq, Afghanistan, Pakistan et l'Iran est dans son collimateur). L'Islâm se revendique pourtant d'une Dieu créateur, miséricordieux et compatissant, comment serait-ce compatible ? Et si on nous avait menti ? Et si ces terroristes "islamistes" ne pratiquaient pas une Guerre Sainte ["Djihâd"] mais des actes strictement interdits par l'Islâm voir même combattus avec la plus grande fermeté ?

Définition du terrorisme en Islâm : Le terrorisme contemporain en Islâm a trois aspects distincts mais parfois utilisés simultanément,
1. Le meurtre de civils innocents présents en dehors des zones de conflit et en dehors des casernements militaires ennemis ;
2. Le suicide volontaire du soldat afin de délivrer la mort à l'ennemi ;
3. La torture des prisonniers de guerre.
Tous trois sont interdits en Islâm.

Il faut néanmoins noter ce qui sort de ce cadre :
a) Les pertes collatérales de civils envahisseurs (non innocents) se trouvant dans les zones de conflit disputées parmi les soldats militaires ennemis ;
b) Les "civils" armés en territoire ennemi souverain, comme c'est le cas en Israël ;
c) Les prisionniers de guerre ayant commis des crimes de guerre et pour lesquels la Loi du Talion peut s'appliquer (un violeur pourra subir la peine prévue, quelqu'un qui aura emputé sera emputé, quelqu'un qui aura tué un civil sera tué, etc...) ;
d) Les soldats prisonniers de guerre dont le sort est décidé par le Gouverneur musulman en fonction de l'état du conflit et des objectifs tactiques et stratégiques : enfermement dans des conditions décentes, échange d'otage ou exécution pour donner l'exemple et faire peur à l'ennemi.

Ainsi les attentats du 11 septembre 2001 sont du terrorisme (cas 1 et 2). Les attentats suicides dits "à la bombe humaine" visant des civils à l'exclusion de toute cible militaire dans le territoire d'Israël sont du terrorisme (cas 1 et 2). Les tirs de roquettes en direction du territoire Israëlien, pouvant toucher aveuglément civils, "civils" armés ou soldats sont du terrorisme (cas 1 et 2). L'enlèvement et le meurtre de journalistes civils autorisés par le Gouverneur musulman sont du terrorisme. La prise d'otages de civils russes dans une école à Beslan (Ossétie du Nord, Fédération de Russie) en 2004, dans le théatre de Moscou en 2002 et dans l'hôpital de Boudionnovsk (Russie) en 1995 par des séparatistes tchétchènes furent du terrorisme. Les assassinats de civils (épuration ethnique) tchétchènes, palestiniens, irakiens, bosniaques sont du terrorisme. Les tortures et viols en série de populations civiles en sont aussi.
Les combats en terre d'Israël contre des "civils" armés en terre d'Israël ne sont pas du terrorisme mais de la résistance (cas b). Les combats en terre palestinienne occupée (et notamment contre les colonnies illégales présentes à l'intérieur des frontières des l'Etat palestinien définies par l'ONU) ne sont pas du terrorisme mais de la résistance (cas a). Les tirs de roquettes en direction de ces territoires occupés, pouvant toucher aveuglément "civils" colons ou soldats occupants ne sont pas du terrorisme mais de la résistance (cas a).
Quant aux attentats suicides dits "à la bombe humaine" visant des objectifs militaires clairs en territoires occupés ou en territoire d'Israël, ils ne violent que la clause 2 pour son auteur qui risque l'Enfer pour l'éternité ou, par miséricorde divine, le pardon, mais il vivra alors son éternité avec un corps dans l'état qu'il était juste après sa mort (voir Sunna | La Religion de Facilité | 13. Un suicidé au Paradis ? [...]). De plus l'utilisation du feu pour tuer est interdite en Islâm, exception faite de l'indispensable pour atteindre le but (comme l'utilisation d'un mine pour détruire un char par exemple) ce qui n'est pas le cas pour combattre des fantassins. Si une poignée de Savants les autorisent exceptionnellement pour la situation palestinienne, une grande majorité de Savants les interdisent ou les déconseillent fortement.

L'Islâm, ultime Religion révélée par Dieu (qsE) et rendue universelle à toute l'humanité, nous apprend que la guerre ne peut que servir un but noble avec des moyens nobles. Empêcher les meurtres inutiles et injustes, empêcher les oppressions et les volontés de soumettre des peuples à des systèmes qu'ils n'acceptent pas, rétablir la tolérance religieuse quand elle est opprimée, rétablir des situations de vie élémentaire comme l'accès à l'eau, à l'électricité, à la nourriture et aux soins médicaux. La vie a été rendue sacrée par Dieu (qsE) et la défendre est le devoir de tout musulman.

Sommaire

1. Le devoir musulman du bon comportement ;
2. Le suicide en Islâm : L'innovation terroriste ;
   2.1. Les obligations et les interdits sont sans ambiguïté ;
   2.2. Les ambiguïtés sur lesquelles "surfent" avec légèreté les terroristes mais qui illégitiment en fait leurs actes ;
   2.3. L'avis des Savants concernant les attentats suicides ;
3. Un exemple de soldat de Dieu : al-Bara Ibn Mâlik (qdssl) ;
4. La Paix ;
5. La justice mesurée dans le Djihâd, pas la vengeance passionnelle : L'exemple du martyre du "Lion de Dieu" ;
6. Le terroriste désobéit à Dieu (qsE) ;
7. Suivre un Savant égaré protège-t-il du Feu ? ;
8. Comment se comporter avec un Gouverneur injuste ;
9. Le comportement du Croyant face au mal du Gouverneur inique qui a succombé aux tentations d'Ici Bas : L'exemple d'Abû Dhar al-Giffâri (qdssl) ;
10. Que ferait le Prophète (qpssl) s'il avait la bombe H aujourd'hui ? La leçon de Taïf ! ;
11. Le chef musulman et le Djihâd militaire en Islâm : L'exemple de Khalid Ibn Walid (qdssl) ;
12. Le comportement de l'Emir face au mal du musulman terroriste : L'exemple du 4ème calife du Messager, ‘Alî Ibn Abû Talîb (qdssl) ;
13.Quand la fuite devient-elle licite ? ;
14. La règle du dommage et de l'intérêt ;
15. La Voie Droite est sans ambiguïté ;
16. Un gouverneur injuste : Faut-il le remplacer ou est-ce une punition divine pour son peuple qui a désobéi à Dieu (qsE) ? ;
17. La rebellion de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) : la replacer dans son contexte ;
   17.1. Premier né des Emigrés à Médine, Sa bénédiction par le Prophète (qpssl) et Sa piété ;
   17.2. Sa rebellion ;
   17.3. Son adversaire : al-Hadjjadj ;
   17.4. Ce qu'il ne savait pas ;
   17.5. Exhorter le peuple avec sagesse avant l'action ;
18. Les obligations islamiques reconnues dans les relations entre gouvernant et gouvernés ;
   18.1. Le Croyant doit obéissance à celui qui a le commandement parmi les musulmans, qu'il soit pieux ou pervers ;
   18.2. Et quand le Gouverneur sort de l'Islâm ? ;
   18.3. Les Croyants ne délaissent pas le Djihâd contre les mécréants pour combattre leurs propres Gouverneurs ;
   18.4. Dieu (qsE) n'impose pas l'impossible aux Croyants. Il faut s'en remettre à Lui pour qu'Il réforme les Gouverneurs pervers ;
   18.5. Les instructions du Prophète (qpssl) pour ce genre de situations ;
19. Tirons la leçon du 5ème califat "bien guidé" ;
20. Conseils religieux ["Fatwas"] des Savants ["Ulemas"] ;
   20.1. Les Savants du XXème siècle dont Dieu (qsE) a rappelé l'âme à Lui ;
   20.2. Les Savants contemporains encore vivants ;
21. Le Jugement contre les corrupteurs et la récompense de ceux qui les combattent ;
Conclusion

Cours 1 (.wma) du frère Bandar al-Utaybee un étudiant en Science ["Talib el-‘ilm"] de Riyad sur les égarements d'Ussama Ben Laden (cours audio en Arabe suivi de la traduction française)
Cours 2 (.wma) du frère Bandar al-Utaybee un étudiant en Science ["Talib el-‘ilm"] de Riyad sur les égarements d'Ussama Ben Laden (cours audio en Arabe suivi de la traduction française)

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1. Le devoir musulman du bon comportement

Sourate 2, versets 200 à 202
"Il en est un, parmi les hommes, dont la parole sur la vie de ce monde te plaira, et qui prendra Dieu à témoin sur ce qui est dans son coeur ; et c'est lui qui est le plus acharné de (tes) adversaires.
Quant il tourne le dos, il parcourt le pays pour y faire le mal, et pour détruire les cultures et les produits. Mais Dieu n'aime pas celui qui fait le mal.
Et lorsqu'on lui dit : « Crains Dieu », l'orgueil s'empare de lui dans le crime. Mais l'Enfer est suffisant pour lui : c'est un lieu de repos épouvantable."

Le parallèle avec Ben Laden est tout à fait époustoufflant. Il a commandité de nombreux crimes au nom de Dieu (qsE) et a provoqué le chaos et la destruction en Afganistan et Irak. La destruction semble être son seul leïtmotiv alors que le véritable Croyant construit un monde meilleur et ne détruit indument pas les biens dont Dieu (qsE) a pourvus les hommes. Le résultat de son "Djihad" n'est pas l'unité musulmane mais la simple hausse de son prestige parmi les ignorants. La "méthode" enseignée par le meilleur des hommes, le Prophète (qpssl) n'est pas suivie et le résultat est tout simplement contraire à son objectif avoué.
Effectivement, suite au 11 septembre des convertis rentrent en masse dans l'Islâm. Mais ce n'est pas par respect du comportement des meilleurs des hommes (ce que doivent être les musulmans) mais par haine farouche CONTRE le terrorisme et la volonté manifeste de croire en un Dieu (qsE) meilleur que celui que suit Ben Laden. Et la Science du Prophète (qpssl) leur permet d'assouvir largement leur soif de paix par la connaissance.

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

as-Suddy (qdssl) : Ce signe est descendu au sujet d'al-Akhnas Ibn Charîq qui était allé voir le Prophète (qpssl) pour lui faire savoir qu'il avait embrassé l'Islâm, alors qu'au fond de lui-même il y avait tout le contraire. Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Ce signe a été descendu au sujet des hypocrites qui avaient tenu des propos vicieux sur Khubayb et ses compagnons tués à ar-Rajî. Un autre avis : Ce signe est de portée générale sur tout hypocrite et sur tout Croyant. Mohammed Ibn Ka‘b (qdssl) : Le signe est descendu à propos d'un individu particulier, puis est devenu de portée générale.
Le segment et qui prendra Dieu à témoin sur ce qui est dans son coeur ; et c'est lui qui est le plus acharné de (tes) adversaires : l'individu dit du bout des lèvres qu'il est musulman, mais devant Dieu (qsE), il s'accroche à sa dénégation et à son hypocrisie : ils peuvent se cacher des hommes ; ils ne peuvent se cacher de Dieu. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Le plus détesté des hommes par Dieu est l'adversaire retors."
Le segment Quant il tourne le dos, il parcourt le pays pour y faire le mal, et pour détruire les cultures et les produits. : ce genre d'individu a un discours retors accompagné de mauvaises actions. Ainsi est son discours et ainsi est son action mauvaise. Tel est l'hypocrite : il n'a pour objectif que le dégat sur la terre et la ruine des gens.
Le segment Et lorsqu'on lui dit : « Crains Dieu », l'orgueil s'empare de lui dans le crime. : si on exorte cet impudique à se corriger et à suivre le chemin de la Vérité, en lui conseillant de se prémunir, il refuse, s'échauffe de zèle et de furie dans le péché : Si on leur récite comme preuves Nos signes, tu reconnais sur la face des dénégateurs de la répulsion ; peu s'en faut qu'ils ne fassent violence à qui leur récite Nos signes. Dis : "Puis-je vous faire pire annonce ? Le Feu, Dieu l'a promis au dénégateurs. - Destination funeste !". Et c'est pour cela que sa dernière demeure sera la Géhenne.

Sourate 2, versets 88 à 90
"Dis(-leur) : « Si la demeure dans l'autre (vie) auprès de Dieu vous est particulière, et (n'appartient) pas aux (autres) hommes, désirez la mort, si vous êtes véridiques. ».
Mais non, ils ne la désireront jamais, à cause des oeuvres que leurs mains ont déjà faites. Dieu connaît ceux qui font le mal.
Tu les trouveras les plus avides des hommes pour la vie. Quant à ceux qui associent (d'autres dieux à Dieu), (si) l'un d'eux désirait vivre mille ans, il ne lui serait pas accordé de diminution du châtiment à cause de sa (longue) vie. Car Dieu voit ce qu'ils font."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) ordonne à Son Prophète (qpssl) de demander aux Juifs d'invoquer la mort pour celui des deux camps qui ment, s'ils sont véridiques, comme ils le prétendent. Mais ces derniers ont refusé cela. Ils ne pourront pas le faire, parce que Dieu (qsE) sait ce qu'ils possèdent réellement comme savoir et comme dénégation. S'ils avaient soupiré cela le jour où cela leur a été demandé, aucun Juif ne serait resté vivant sur la Terre entière.
Le segment désirez la mort : Demandez après la mort. Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Si les Juifs avaient soupiré après la mort, ils seraient morts. Il est rapporté que le Prophète (qpssl) a dit : "Si les Juifs avaient soupiré après la mort, ils seraient morts, et là ils auraient vu leurs sièges dans le Feu. Si ceux qui étaient sortis de chez eux avaient proféré l'imprécation contre l'Envoyé de Dieu, ils n'auraient retrouvé ni famille ni bien à leur retour chez eux." La Sourate du Vendredi contient une parole identique : Dis : "Adeptes du Judaïsme, si vous vous prétendez les affidés de Dieu à l'exclusion des autres hommes, souhaitez donc la mort, tant qu'à être véridiques !", or jamais ils ne la souhaiteront du fait de ce qu'ils ont avancé de leurs mains : et Dieu connait à fond les iniques.
Le segment ils ne la désireront jamais, à cause des oeuvres que leurs mains ont déjà faites : Lorsqu'eux ont prétendu être les fils de Dieu (qsE), Ses bien-aimés, et ont dit N'entreront au Paradis que ceux qui auront été Juifs ou Chrétiens, il leur a été demandé d'invoquer la mort sur la communauté qui mentait. Et quand ils s'étaient rétractés, chacun d'eux sut qu'ils étaient iniques. Cela dit, le Prophète (qpssl) avait appelé à la fin du débat la délagation de Najrân à la même action : Dis : "Venez ! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et les vôtres, nos personnes et les vôtres. Qui plus est, livrons à l'exécration réciproque, appelons la malédiction de Dieu sur les menteurs.". Ayant bien compris les conséquences de cela, ils ont dit : "Par Dieu ! Si vous faites imprécation contre ce prophète, il ne restera pas de vous le moindre oeil qui cligne." Et, sur ce, ils optèrent pour la paix et versèrent le tribu.
Pourquoi leur a-t-il été demandé de soupirer après la mort ? Parce que, pour eux, la vie n'a pas de prix, du fait qu'ils savent ce qui les attend après la mort. L'Ici Bas étant la prison du Croyant, le jardin du dénégateur, ils souhaitent que le rendez-vous avec la mort soit retardé le plus possible : (si) l'un d'eux désirait vivre mille ans, il ne lui serait pas accordé de diminution du châtiment à cause de sa (longue) vie.

Pourquoi reste-t-il caché derrière ses hommes si il est sûr de la légalité divine des actes d'Al Qaïda ? Il devrait être en première ligne pour rechercher le Paradis. Il se comporte comme les Juifs décrits ici dans le Coran. Alors que depuis les débuts de l'Islâm, l'Emir commandant une armée musulmane est à la tête de celle-ci, suivant les pas de bien des Compagnons [« Sahabân »] du Prophète (qdsseux). Mais la Voie Droite et la Guidée ne sont pas son unique objectif. Lors des batailles d'apostasie sous le califat d'Abû Bakr (qdssl), L'armée musulmane comprenait, en première ligne, ceux d'entre eux qui connaissaient par coeur tout le Coran. Ils amenèrent la victoire pour Dieu (qsE) au prix de 70 Savants parmi eux. Eux désiraient ardemment le martyr sur le Chemin de Dieu (qsE).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) transmet d'après Abû Hurayra (qdssl) :
"Un homme ayant demandé au Prophète (qpssl) de lui donner un bon conseil.
- « Ne te mets pas en colère » lui dit-il. L'homme réitéra sa demande, et le Prophète (qpssl) de répéter : « Ne te mets pas en colère »."

Leçons tirées du Dire :

A méditer : Qu'est-ce que le terrorisme sinon un acte ultime de colère ?

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#18 / 42 dans son recueil des 40 ahadith] et Tirmidhî (qdssl) transmettent d'après Abû Dharr, Djunub Ibn Djunâda et Abû ‘Abd er-Rahmân, Mu‘âdh Ibn Djabal (qdsseux) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Crains Dieu là où tu le trouves, fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l'effacera, et comporte-toi avec les gens de belle manière."

A méditer : Quelle belle manière que d'appeler les gens à l'Islâm en détruisant leurs tours, leurs bateaux, tuant leurs femmes et leurs enfants !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) transmettent d'après la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) :
"Ô Aïcha, dit le Prophète (qpssl), Dieu est Doux et Il aime la douceur. Il rétribue pour la douceur ce qu'Il ne rétribue pas pour la violence et ce qu'Il ne rétribue pas pour quoi que ce soit."

Leçons tirées du Dire :

A méditer : Qu'est-ce que le terrorisme sinon un acte ultime de violence ?

Sourate 6, verset 108
"Ne dites pas des injures à l'adresse (des dieux) qu'ils invoquent à côté de Dieu ; car (ils pourraient) injustement adresser des injures à Dieu dans leur ignorance. C'est ainsi que Nous avons fixé à chaque peuple ses oeuvres. Ensuite ils retourneront à leur Seigneur et Il leur fera savoir ce qu'ils ont fait."

Injurier un peuple en lui « crachant » à la figure avec des bombes La supériorité de l'Islâm dessert l'Islâm et est un acte de désobéissance en Dieu (qsE) en soi. En effet l'occident s'est allié afin de combattre cette « religion » injuriante que leur semble être l'Islâm. Dans leur ignorance ils confondent Islâm (soumission, paix, justice, connaissance) et barbarisme / terrorisme (désobéissance, guerre, injustice, ignorance).
Nous voyons, depuis quelques jours (mai 2005) les conséquences de cette insulte portée à l'économie américaine (leur idole) : dans les prisons américaines en Irak et à Guentanamo le Saint Coran est souillé d'excréments ! Cela n'avait pas une telle empleur avant le 11 septembre et sa conséquence qui fut l'attaque américaine en Irak.

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) interdit au Prophète (qpssl) et aux Croyants d'insulter les idoles des associants. Bien qu'il existe un intérêt réel, cela provoquerait des conséquences graves, telles les insultes proférées à l'encontre de Dieu (qsE). Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Les associants dirent : "Mohammed, ou tu cesses d'insulter os dieux, ou nous insulterons ton maître." Sur ce, Dieu interdit d'insulter les idoles des associants, (sinon ces derniers) car (ils pourraient) injustement adresser des injures à Dieu dans leur ignorance. Qatâda (qdssl) : Les Musulmans insultaient les dénégateurs, provoquant ainsi les insultes des dénégateurs à l'encontre de Dieu (qsE) par représailles, sans la moindre Science. Sur ce, Dieu fit descendre Ne dites pas des injures à l'adresse (des dieux) qu'ils invoquent à côté de Dieu. as-Suddy (qdssl) Quand Abû Tâlib fut proche de la mort, Quraych dit : "Allons ! Et entrons chez lui puis demandons-lui d'interdire à son neveu de s'en prendre à nous : Ce serait une honte pour nous, après sa mort, de tuer son neveu. Les Arabes diraient à ce moment là : Il leur empêchait cela de son vivant. Maintenant qu'il est mort, ils ont tué son neveu." La décision prise, Abû Suyân, Abû Djahl, an-Nadhr Ibn al-Hârith, Umaya Ibn Khalaf, ‘Uqba Ibn Abû Ma‘ît, Amr Ibn al-‘As et al-Aswad Ibn al-Bukhtury allèrent ensemble retrouver Abû Tâlib (...) Ils lui dirent : "Tu es notre grand et notre seigneur, mais Mohammed nous a nui, à nous et à nos dieux. Alors que de notre côté nous le laissons, lui et son Dieu." Abû Tâlib appela son neveu : "Voilà ton peuple, tes cousins, dit Abû Tâlib. - Que voulez-vous ? dit le Prophète (qpssl). - Nous voulons que tu nous laisses (tranquille) avec ton Dieu. - Si je vous accorde cela, dit le Prophète (qpssl), me donneriez-vous une parole grâce à laquelle, si vous la dites, vous serez les rois des Arabes (et aussi) des non-Arabes, qui vous obéiront et vous donneront un tribu ? - Par ton père, dit Abû Djahl, nous te la donnerons, ainsi que dix autres équivalentes. - Quelle est cette parole ?, dirent-ils tous - Dites, repris le Prophète (qpssl), il n'est de dieu que Dieu" Ils refusèrent et en éprouvèrent même du dégoût. Alors Abû Tâlib intervint : "Ô fils de mon frère ! dis une autre que celle-là. Ton peuple panique d'elle. - Ô oncle ! dit le Prophète (qpssl), ce n'est pas moi qui vais dire dix autres que celle-ci, jusqu'à ce qu'ils apportent le soleil pour le poser dans ma main. Et même s'ils l'apportaient et le déposaient dans ma main, je ne dirais jamais une autre parole." Le Prophète (qpssl) avait dit cela dans le but de leur faire du mal. Ils se mirent effectivement en colère en disant : "Ou tu cesses d'insulter nos dieux, ou nous t'insultons, toi et Celui qui te commande !" C'est cela qui est indiqué par car (ils pourraient) injustement adresser des injures à Dieu dans leur ignorance.
Le segment C'est ainsi que Nous avons fixé à chaque peuple ses oeuvres. Ensuite ils retourneront à leur Seigneur et Il leur fera savoir ce qu'ils ont fait. : comme Nous avons embelli pour ce peuple l'amour de leurs idoles, ainsi que leur défense, Nous avons procédé également avec les communautés d'avant qui se sont plongées dans l'égarement. Et puis tous retourneront le Jour de la Résurrection devant Lui et Il les rétribuera selon leurs actions.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#647] transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
L'homme fort, n'est pas celui qui triomphe de ses adversaires, mais c'est plutôt celui, qui se maîtrise dans les moments de colère. »"

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) [142/4, #1621] et Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#20/6] transmettent [authentifié par Cheikh Albânî -qdlfm] que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahîd"] est celui qui fait l'effort sur le Chemin de Dieu sur son âme ["Djihâd nafs"]. »
‘Umar rajoute : "L'incapable est celui qui est incapable de gérer son âme.""

Sourate 2, verset 208 et 209
"Ô Croyants ! Rangez-vous tous sous la bannière de l'Islâm ! Gardez-vous de suivre les traces de Satan ! Il est pour vous un ennemi déclaré.
Et si, malgré les preuves évidentes qui vous sont parvenues, vous cédez à la tentation, sachez que Dieu est Puissant et Sage !"

Rentrer dans la polémique avec les mécréants, les insulter comme ils insultent l'Islâm, user de barbarie parce qu'ils sont barabares avec les musulmans, se mettre en colère parce que nous subissons leurs injustices...
Cela n'est pas avoir un bon comportement exemplaire tel celui du Prophète et de ses Compagnons qui furent les plus grands ambassadeurs de l'Islâm de tous les temps.
Maintenant, que chacun choisisse celui à qui il veut ressembler mais nous ne sommes pas dupes.

2. Le suicide en Islâm : l'innovation terroriste
2.1. Les obligations et les interdits sont sans ambiguïté

Sourate 3, verset 139 à 141
"Il n'appartient à aucune âme de mourir, si ce n'est avec la permission de Dieu écrite pour un temps déterminé. Mais celui qui désire la récompense de ce monde, Nous la lui donnerons. Et celui qui désire la récompense du monde futur, Nous la lui donnerons. Et Nous récompenserons ceux qui rendent grâces.
Combien de prophètes ont combattu avec les spirituels, en grand nombre ! Et cependant, ils ne se sont pas laissés abattre par ce qui leur arrivait dans le sentier de Dieu ! Ils n'ont pas faibli ; ils ne se sont pas abaissés. Dieu aime ceux qui exercent la patience.
Et leur parole consistait simplement à dire : "Notre Seigneur, pardonne-nous nos péchés et nos écarts dans nos affaires ! Rends fermes nos pas et secours-nous contre le peuple des incroyants." Et Dieu leur accorda la récompense pour l'autre monde. Dieu aime ceux qui font le bien."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Il n'appartient à aucune âme de mourir, si ce n'est avec la permission de Dieu écrite pour un temps déterminé : personne ne meurt que s'il recouvre le délai déterminé par Dieu (qsE) : Nul ne voit prolongé son grand âge ou n'est frustré de l'âge que ce ne soit inscrit ; C'est Lui qui vous a créés d'argile, puis décréta un terme.
Cette Parole divine est un encouragement pour ceux qui craignent le Combat. Aller au combat ou s'en abstenir n'ont aucune incidence sur la durée de la vie. Un musulman, rapporte-t-on, du nom de Hadjar Ibn Uday (qdssl) s'était écrié à ses compagnons devant le fleuve Tigre : "Qu-est-ce qui vous empêche de traverser pour atteindre ces ennemis ? Cette goutte ? Il n'appartient à aucune âme de mourir, si ce n'est avec la permission de Dieu écrite pour un temps déterminé !" Puis, il s'était lancé sur son cheval dans le fleuve. Il fut immédiatement suivi par ses compagnons. Quand les troupes ennemies les virent avancer ainsi, elles prirent la fuite.
Le segment Mais celui qui désire la récompense de ce monde, Nous la lui donnerons. Et Nous récompenserons ceux qui rendent grâces : celui qui n'oeuvre que pour l'Ici-Bas obtiendra ce que Dieu (qsE) lui a prédestiné, et dans la vie dernière, il n'aura pas de part ; celui qui oeuvre pour la vie dernière, Dieu lui donnera une part d'elle et aussi de ce qu'Il a prédestiné dans l'Ici-Bas : Qui veut le labour de la vie dernière, Nous lui amplifions sont labour ; qui veut le labour de la vie d'Ici-Bas, de celle-ci Nous lui accordons une miette, mais en annulant son lot dans la vie dernière ; Qui veut la vie hâtive, en elle Nous lui hâtons ce que Nous voulons, pour qui Nous voulons ; après quoi Nous lui constituons la Géhenne pour y brûler dans l'opprobe et la déréliction. Qui veut la vie dernière et soutient vers elle une allure qu'elle impose, à condition encore d'être Croyant... Ceux-là verront leur allure gratifiée.
Le segment Et Nous récompenserons ceux qui rendent grâces : Nous leur donnons dans l'Ici-Bas de Notre grâce, de Notre miséricorde suivant leur gratitude et leurs actions. Sur quoi, Dieu (qsE) réconforte les Musulmans pour ce qui leur était arrivé à Uhud. Cela est l'avis choisi par Ibn Jarîr (qdssl). Mais avec ces versets et les versets d'avant, Dieu (qsE) leur reproche d'avoir fui, abandonné le combat au cri de celui qui a dit que le Prophète (qpssl) avait été tué : Alors, ô Croyants ! s'il meurt de mort naturelle ou s'il est tué, vous apostasiez, vous vous retournez sur vos talons ?
Ibn Ishâq (qdssl) donne un autre avis : De nombreux prophètes ont été touchés, ainsi que leurs disciples, par les dures conséquences du combat et du meurtre. Mais cela ne contraignit point les disciples à mollir ou à s'avouer vaincus après la disparition de leurs prophètes. Et c'est en cela la patience (Dieu aime les patients). Ainsi Ibn Ishâq (qdssl) considère le segment en tant que cas. as-Sahîly (qdssl) défend avec ferveur cet avis, lequel avis a certes un sens, en raison du segment Et cependant, ils ne se sont pas laissés abattre par ce qui leur arrivait dans le sentier de Dieu ! Les spirituels : ce sont les Savants (al-Hassan al-Basri -qdssl) ; ce sont ceux qui adorent Dieu -qsE- (des grammariens de Basora) ; ce sont les adeptes (Ibn Zayd -qdssl).
Le segment
Et cependant, ils ne se sont pas laissés abattre par ce qui leur arrivait dans le sentier de Dieu ! Ils n'ont pas faibli ; ils ne se sont pas abaissés : ces disciples n'ont pas faibli après le meurtre de leur prophète et n'ont pas abandonné de se secourir et de porter en triomphe la religion pour laquelle leur prophète avait combattu (Qatâda -qdssl).
Le verset
Et leur parole consistait simplement à dire : "Notre Seigneur, pardonne-nous nos péchés et nos écarts dans nos affaires ! Rends fermes nos pas et secours-nous contre le peuple des incroyants." : dans leur vie de tous les jours, ils n'avaient que ce propos sur leur langue, que ces mots. Le segment Et Dieu leur accorda la récompense pour l'autre monde. Dieu aime ceux qui font le bien : Dieu (qsE) leur octroya le triomphe et la bonne fin mais aussi la bonne destination dans la vie dernière.

Nous voyons donc que le Combat sur la Voie de Dieu ["Djihad"] est un devoir du Croyant mais que ce devoir n'inclue pas de se jeter soi-même à une mort certaine, mort qui est décrétée par Dieu et qui, même si le combat semble inégal et apparemment en la défaveur des Croyants, peut différer la mort des Croyants en provoquant la frayeur chez leurs ennemis. Dans le cas des attaques suicides, le Croyant se ferme cette porte lui-même en mettant lui-même un terme à sa vie en appuyant sur un bouton ou bien en jetant son avion sur une tour (chances de survie nulle).
Courage et audace sont donc à différencier de l'acte qui mène avec certitude à la mort.
Nous voyons aussi que l'argument selon lequel le chef d'al-Qaïda se doit de rester bien à l'abri pour continuer à diriger le combat sinon ce combat perdrait sa raison d'être, est tout simplement EXACTEMENT ce que Dieu (qsE) reprocha aux musulmans d'Uhud qui fuirent en apprenant la mort du Prophète (qpssl). Le combat sur la Voie de Dieu (qsE) se fait pour l'Au-Delà et non pour l'Ici-Bas, que l'Emir soit vivant ou mort, on ne combat pas pour ce dernier mais pour Lui !

Sourate 4, versets 33 à 35
"Ô vous qui croyez ! Ne dévorez pas vos biens entre vous inutilement, à moins qu'il ne s'agisse d'un marché par consentement mutuel. Et ne vous tuez pas vous-même. En vérité Dieu est miséricordieux à votre égard.
Quiconque agira ainsi par méchanceté et injustice, Nous le ferons brûler par le Feu ; cela est facile à Dieu.
Si vous évitez les grands péchés qui vous ont été défendus, Nous couvrirons vos offences et Nous vous ferons entrer (au Paradis) par une noble entrée."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) interdit aux Croyants l'acquisition réciproque de leurs biens par des moyens illicites, même si cela s'habille d'une apparence licite. Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Un homme, en vendant un vêtement à un autre homme, lui dit si tu l'acceptes tu le prends, sinon tu le rends avec un diram ; c'est au sujet de ce genre d'hommes que Dieu (qsE) dit Ne dévorez pas vos biens entre vous inutilement. ‘Abd Allâh (qdssl) : Ce verset est préremptoire. Il n'a pas été abrogé, et il ne le sera pas jusqu'au Jour de la Résurrection. Ibn ‘Abbâs (qdssl) encore : Quand Dieu a fait descendre Ô vous qui croyez ! Ne dévorez pas vos biens entre vous inutilement, les Musulmans ont dit : "Dieu nous interdit cela, sachant que la nourriture est le meilleur de nos biens. Alors il n'est pas licite à chacun d'entre nous de manger chez un autre, comment cela [serait] aux gens ?" Sur quoi, Dieu (qsE) a fait descendre Pour l'aveugle point de blâme.
Le segment à moins qu'il ne s'agisse d'un marché par consentement mutuel : ne recourez pas aux moyens illicites pour l'acquisition des biens. Le négoce licite est seulement celui qui se fait avec le consentement du vendeur et de l'acheteur.
Le segment Et ne vous tuez pas vous-même : Ne faites pas cela, en commettant les interdits, les désobéissances, en mangeant réciproquement vos biens dans le faux.
Le segment : Dieu (qsE) l'est en ce qu'Il vous ordonne et en ce qu'Il vous prohibe. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : Celui qui tue sa personne avec une chose, sera châtié par elle au Jour de la Résurrection."
Le verset 34 menace de châtiment infernal ceux qui s'adonnent consciemment à ce que Dieu (qsE) a interdit : donc que prenne garde tout homme de raison !
Le verset Si vous évitez les grands péchés qui vous ont été défendus, Nous couvrirons vos offences et Nous vous ferons entrer (au Paradis) : c'est pourquoi il est dit une noble entrée. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "[A] tout adorateur qui accomplit cinq Prières, jeûne le Ramadân, s'acquitte de la Taxe Sociale Purificatrice, évite les sept péchés les plus graves, les portes du Jardin lui seront ouvertes et on lui dira ensuite "Entre en paix !""
Les sept péchés les plus graves, rapporte-t-on, sont :

  1. Associer autrui à Dieu Associer autrui à (qsE) ;
  2. Tuer sans droit une âme ;
  3. La magie ;
  4. "Manger" l'usure ;
  5. "Manger" le bien de l'orphelin ;
  6. Reporter le jour de la marche au combat ;
  7. calomnier les croyantes "préservées".

Dans d'autres ahadith, il y a d'autres péchés classés dans la même catégorie, entre autres l'ingratitude à l'encontre des père et mère, le faux témoignage, le préjudice dans le testament. Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Le nombre des péchés les plus graves est plus proche de 70 que de 7. Seulement, il n'y a pas de péché très grand avec l'imploration du pardon, et il n'y a pas de petit péché avec la persistance. Le segment Si vous évitez les grands péchés : Le péché le plus grave est tout péché que Dieu (qsE) scelle par un Feu, ou une colère, ou une malédiction, ou un châtiment (Ibn ‘Abbâs -qdssl).

Si le commerce illicite est interdit pour les Croyants, que dire du Djihâd avec des moyens illicites ? Puissent les candidats aux (attentats) suicides entendre ces versets.

Sourate 2, verset 195
"Faites des largesses pour soutenir la Cause de Dieu ! Ne vous exposez pas, de votre propre initiative, au danger ; mais agissez de la manière la plus judicieuse, car Dieu aime les gens judicieux. "

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<à venir Incha Allâh>

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
Que nul ne souhaite la mort quand un malheur le frappe. S'il ne peut s'en empêcher qu'il dise alors : « Seigneur ! Fais-moi vivre si la vie m'est favorable et fais-moi mourir si, par contre, la mort m'est favorable. » »"

Leçons tirées du Dire :

A méditer : qu'est-ce que fumer sinon se tuer soi-même à petit feu ?

Dire divin [« hadîth qudsi »], al-Hassan (qdssl) rapporte d'après Djundub Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"Il y avait dans les nations qui vous ont précédé un homme souffrant de blessures. Puis, pris de panique, il s'est saisi d'un couteau et il s'est coupé le bras provoquant ainsi une hémorragie qui l'a emporté. Dieu -qsE- dit alors : « Mon serviteur a pris de lui-même l'initiative de mettre un terme à sa vie. Je lui interdis le Paradis. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1364] rapporte selon Hadjjâj Ibn Minhâl (qdssl) : Djarîr Ibn Hâzim (qdssl) nous a rapporté qu'al-Hassan (qdssl) avait dit : « Djundab (qdssl), dont nous n'avons oublié aucune parole et dont nous n'avons à craindre aucun mensonge, nous a rapporté dans cette mosquée même que le Prophète (qpssl) avait dit :
"« [A la circonstance] d'un homme atteint de blessures et qui se donne la mort, Dieu dit : « Mon serviteur a pris les devants sur Moi en ce qui concerne le terme de la vie. Alors Je lui interdis le Paradis. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1365] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui s'étrangle par lui-même, s'étranglera dans le Feu, et celui qui se transperce, se transpercera dans le Feu. »"

Le suicide (mettre volontairement un terme à sa vie de ses propres mains) conduit en Enfer, sa punition éternelle sera de reproduire encore et encore son dernier geste.

Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî (qdssl) [#6424] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Dieu (qsE) dit : « Tout Serviteur qui aura fait preuve de résignation lorsque J'aurai recueilli l'âme de celui qu'il affectionnait le plus, en ce bas monde, et qui aura cru en une récompense avec conviction, n'aura autre récompense que le Paradis. »"

Leçons tirées du Dire :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7233] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
"« Si je n'avais pas entendu le Prophète (qpssl) dire : « Ne souhaitez pas la mort ! », je l'aurais souhaitée. »"

Nous voyons donc que l'Islâm, contrairement aux sectes tant décriées dans la presse, interdit, sans aucune exception, le suicide individuel et collectif.

Les terroristes ont innové en cela. En effet le Djihâd fait partie des actes d'adoration Dieu -qsE- ["‘Ibâdat"] d'après le consensus des Savants. En conséquences ils y appliquent la règle du : "Tout y est interdit sauf ce que Dieu -qsE- a autorisé". En l'occurrence il est permis au Mudjahiddine de se jeter contre l'ennemi avec des chances réduites, voir innexistentes d'y survivre. Les exemples des Compagnons (qdsseuxt) abondent et le Prophète (qpssl) ne les y a ni empêché ni brîmés à postériori. Ce qui est innovation c'est que le musulman, se tue par ses propres armes (les explosifs en l'occurence), créant ainsi un éloignement net de l'interdiction du suicide en Islâm. Or si on nous rapporte les récits extraordinaires de Mudjahiddine ayant survécu à leur acte de bravoure et de courage, mettant en jeu leur propre vie dans le Chemin de Dieu, aucun auteur d'attentat suicide n'est revenu vivant de son opération contre l'ennemi. Quelle est la différence entre un homme blessé et désespéré mettant un terme à sa vie avec son épée et l'auteur d'attentat suicide qui se fait exploser avec sa bombe ?
Les terroristes vous répondrons que son intention était de mourrir par désespoir pour le premier et pour Dieu (qsE) pour le second. Or Dieu (qsE) ne demande pas aux Croyants de faire autre chose que montrer à l'ennemi qu'il ne craint pas la mort sur Son chemin et cela remplit l'ennemi de crainte et de respect devant le courage des Croyants. Avec l'aide de Dieu (qsE), la Révélation de l'Islâm puis son expension regorgent de récits où des troupes musulmanes inférieures en nombre vaincquirent. Mais aucun musulman ne s'est jamais tué de sa propre arme sans que le Prophète (qpssl) n'annonce pour lui l'Enfer comme prochaine demeure.
Le martyr est pur de toute intention qui déplait à Dieu (qsE), il remet sa vie entre les mains de Dieu (qsE), met sa vie au service des musulmans, de l'Islâm, de Dieu (qsE). Il ne sait pas si Dieu (qsE) va lui autoriser la mort du martyr des mains de ses ennemis ou s'il va survivre et obtenir la même récompense pour sa seule intention.
L'auteur d'attentat suicide, au contraire, part avec la certitude de mourir dans l'opération. Son intention n'est pas de remettre la décision du moment de sa mort à Dieu (qsE) mais il Le devance en cela en étant lui même l'acteur/auteur de sa propre mort à l'instant où il l'a décidé. Ceci est la définition la plus simple du suicide.

Mettre intentionnellement, et de ses propres mains, fin à sa vie est donc clairement interdit en Islâm.

2.2. Les ambiguïtés sur lesquelles "surfent" les terroristes avec légèreté mais qui illégitiment en fait leurs actes

Les terroristes "islamistes" utilisent un « hadîth » long et célèbre pour légitimer les attaques suicides comme des actes de martyr et non de suicide en s'appuyant sur le comportement du jeune homme et de la mère cités ci-dessous :

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî [#29] rapportent d'après Suhayb (qdssl), le Prophète(qpssl) a dit :
"« Il y a avait parmi les peuples qui vous ont précédé un roi, et ce Roi avait un magicien à son service. Ce dernier, sentant sa mort prochaine, dit au Roi : "Je suis devenu très agé ; aussi envoie-moi un jeune homme afin que je l'initie à mon art." Il lui envoya un jeune homme pour être à son service. Sur son chemin vers la demeure du magicien, le jeune homme rencontra un hermite qui vivait à l'écart des gens. Il resta à l'écouter parler des enseignements de sa religion, et en fut séduit. Dès lors, à chaque fois qu'il allait chez le magicien, il restait un moment chez l'hermite, avant de continuer son chemin. Ces retards, qui devenaient fréquents, lui valurent le châtiment du magicien qui le battait à chaque fois. Il s'en plaignit alors à l'hermite qui lui donna ce conseil : "Si tu as peur du magicien, dis-lui que ce sont tes parents qui t'ont retenu à la maison, et si tu as peur de tes parents, dis-leur que c'est le magicien qui t'a retenu chez lui."
Les choses se passèrent ainsi, jusqu'au jour où le jeune homme, en allant chez le magicien, tomba face à face avec une énorme bête qui empêchait les gens de passer. Il se dit alors : "Aujourd'hui je vais savoir qui, du magicien ou de l'hermite, est le meilleur." Et il prit un caillou qu'il jeta contre la bête en disant : "Mon Dieu ! Si ce que fait l'hermite est préférable à Tes yeux, à ce que fait le magicien, anéantis cette bête afin que les gens puissent passer !" Le caillou atteignit la bête, qui tomba raide morte, et les gens purent poursuivre leur chemin. Apprenant cela, l'hermite lui dit : "Ô mon fils ! Je vois que tu es devenu meilleur que moi. J'ai maintenant une idée du degré que tu as atteint. Mais tu vas être soumis à des épreuves, et auquel cas, ne parle à personne de moi." Et c'est ainsi que le jeune homme acquit le don de guérir les muets, les lépreux et de nombreuses autres maladies. Sa renommée fut telle qu'un dignitaire du Roi, atteint de cécité, vint le voir muni de nombreux cadeaux en lui disant : "Si tu arrives à me guérir, tout cela sera à toi." Le jeune homme lui répondit : "Moi, je ne guéris personne ; c'est Dieu seul qui guérit. Si tu crois en Lui, je L'invoquerai en ta faveur et Il te guérira." Il crut donc en Dieu et retrouva la vue.
Il alla ensuite s'asseoir au conseil du Roi comme d'habitude et, celui-ci voyant qu'il avait recouvert la vue, lui demanda : "Qui t'a rendu la vue ?" Il lui répondit : "Mon Seigneur !". Le Roi lui dit : "As-tu un Roi en dehors de moi ?" Il lui dit : "Oui : Dieu ! Mon Seigneur et le tien." Furieux, le Roi le fit arrêter et torturer, jusqu'à ce qu'il révéla le nom de celui qui lui avait inculqué la foi en Dieu, c'est-à-dire le jeune homme. On amena celui-ci devant le Roi qui lui dit : "Mon fils, ta magie a atteint un tel degré de perfection que tu arrives à guérir les muets, les lépreux et à faire telle et telle chose..." Le jeune homme lui répondit : "Je ne guéris personne ; c'est Dieu seul qui guérit !" Le Roi le fit arrêter à son tour et le tortura jusqu'à ce qu'il révéla le nom de l'hermite. On amena donc l'hermite et le Roi lui ordonna de renier sa foi. Il refusa catégoriquement, ce qui encouragea le Roi qui ordonna qu'on emmène une scie, qu'on la place sur son crâne et qu'en suite on le coupe en deux. Ainsi fut fait. On emmena ensuite le dignitaire de la cour qui fut sommé de renier sa foi, ce qu'il refusa catégoriquement. A son tour, on lui mit la scie sur le sommet du crâne et il subit le même sort.
Ce fut ensuite au tour du jeune homme d'être amené devant le Roi qui lui ordonna de renier sa foi, ce qu'il refusa catégoriquement. Le Roi le livra alors à ses soldtas en leur disant : "Emmenez-le sur telle montagne et, lorsque vous arriverez à son sommet, sommez-le de renoncer à sa foi. S'il le fait, laissez-le, sinon jetez-le du haut de la montagne." Ils l'emmenèrent donc et lui firent gravir la montagne. Le jeune homme s'adressa alors à Dieu en ces termes : "Mon Dieu ! Délivre-moi de leurs mains selon Ton bon vouloir !" Aussitôt la montagne trembla sous leurs pieds et les soldats furent précipités dans le vide. Il revint donc sain et sauf et se présenta devant le Roi qui, étonné de le revoir, lui dit : "Qu'est-il arrivé à ceux qui t'ont emmené sur la montagne ?" Il lui répondit : "Dieu m'a délivré de leurs mains !" Il le livra alors à un autre groupe de soldats en leur disant : "Emmenez-le dans une barque et, une fois arrivés en haute mer, sommez-le de renier sa foi, s'il ne le fait pas jetez-le au fond de la mer." Ils l'emmenèrent donc au large. Le jeune homme s'adressa de nouveau à Dieu en ces termes : "Mon Dieu ! Délivre-moi de leurs mains selon Ton bon vouloir !" Aussitôt, la barque se renversa et les soldats du Roi tombèrent dans la mer où ils se noyèrent. Le jeune homme s'en retourna de nouveau sain et sauf vers le Roi qui, étonné encore une fois de le voir revenir sans encombres, lui dit : "Qu'est-il arrivé aux hommes qui t'ont emmené dans la barque ?" Il lui répondit : "Dieu m'a délivré de leurs mains." Puis ajouta : "Tu ne pourras te débarrasser de moi que si tu suis mes instructions. - De quoi s'agit-il ?, dit le Roi - Le jeune homme lui répondit : Rassemble ton peuple au même endroit, puis attache-moi à un arbre et prends une flèche dans mon carquois ; ensuite, place cette flèche sur la corde de ton arc et, au moment de viser, tu diras : "Au nom de Dieu ! Seigneur de ce jeune homme !" C'est en faisant cela seulement que tu pourras me tuer."
Le Roi fit rassembler son peuple au même endroit, puis fit crucifier le jeune homme à un arbre ; il prit ensuite une flèche de son carquois, la plaça sur la corde de l'arc et visa en disant : "Au nom de Dieu ! Seigneur de ce jeune homme !" La flèche partit et atteignit à la tempe le jeune homme qui rendit l'âme. Le peuple, qui avait assisté à ce supplice, s'écria alors : "Nous avons foi en Dieu, le Seigneur de ce jeune homme !" Un dignitaire de la cour vont voir le Roi et lui dit : "Vois-tu ce qui est en train de se passer ? Ce que tu appréhendais vient de se réaliser. Ton peuple est en train de proclamer sa foi en Dieu !"
Furieux, le Roi ordonna qu'on creuse des fossés sur les bords des routes et qu'on y fasse allumer de grands feux pour y jeter tous ceux qui refuseraient de revenir à leurs anciennes croyances. Ses instructions furent appliquées et tous ceux qui refusèrent de renier leur foi en Dieu furent précipités dans ces fossés. Lorsque arriva le tour d'une femme qui portait un bébé dans ses bras, elle hésita un moment. Mais le bébé se mit à parler et lui dit : "Ô mère ! fais preuve de constance, car tu es dans la vérité !" »"


Ils considèrent que puisque le jeune homme a demandé d'être tué et que la mère s'est jetée dans le feu elle-même et que Dieu (qsE) les considère tout de même Croyants tous deux, alors il est légitime de pratiquer l'attentat suicide.

Critique détaillée de leur point de vue passionnel et non rationnel concernant les leçons tirées de ce « hadîth » :

1. Le jeune garçon n'a pas mis fin à sa vie de lui-même car :
- Le Roi avait déjà fait scier la tête de deux Croyants : le dignitaire aveugle guéri par le jeune homme et l'hermite qui enseigna la Science au jeune homme, il avait fait aussi deux tentatives à l'abri des regards, infructueuses, pour tuer le jeune homme et ce dernier eut l'inspiration de suggérer au Roi une méthode publique qui toucherait plus de coeurs avec la parole de vérité ("Au nom de Dieu" prononcé en public par le Roi mécréant qui reconnut ainsi publiquement le pouvoir de vie et de mort de Dieu - qsE). S'il ne l'avait pas fait, le Roi aurait certainement trouvé un autre moyen à l'abri des regards de le mettre à mort, ayant montré, par quatre fois, son intention, suivie des causes, de tuer les Croyants ;
- C'est le Roi qui a bandé l'arc qui l'a tué et non le jeune homme lui-même. Tout acte ne vaut que pour son intention mais, dans ce cas de figure, le jeune homme n'a fait que parler et n'a pas agit ;

Dire divin [« hadîth qudsi »], Abû Zakariyyâ (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
"Dieu - qu'Il soit exalté et magnifié - dit (aux anges scribes) : « lorsque mon serviteur envisage d'accomplir une mauvaise action, ne l'inscrivez pas contre lui. S'il la commet, inscrivez-la contre lui. Lorsqu'il envisage d'accomplir une bonne action mais ne la fait pas, inscrivez-là en sa faveur comme une bonne action et s'il l'accomplit, inscrivez-là en sa faveur en la multipliant par 10. »"

2. La mère s'est jetée dans le feu sous la contrainte :
- De nombreux Croyants ont été jetés avant elle dans le feu par les soldats du Roi mécréant, ce qui rendait la mort de la mère inévitable ;
- Elle n'est donc pas responsable de son acte devant Dieu (qsE), d'autant plus que Ce dernier lui a envoyé un Signe/Miracle clair l'aidant à prendre la décision finale, pour laquelle elle a d'ailleurs hésité, de Le rejoindre en toute sérennité. Que je sache, les candidats aux attentats suicides, dans leurs cassettes pré-enregistrées avant leurs actions, ne parlent aucunement d'un quelconque miracle venu renforcer leur résolution ;

Sourate 16, verset 108
"Celui qui ne croit pas en Dieu après avoir cru en Lui, à moins qu'il n'y ait été contraint (par la violence), et si son coeur repose en toute confiance dans la Foi, (n'est pas coupable). Mais celui qui ouvre son coeur à l'incroyance, la colère de Dieu est sur lui et il sera (frappé) d'un terrible châtiment ! "

Le suicide durant le Djihâd est donc une innovation et toute innovation conduit en Enfer. L'excuse de la nouvelle situation stratégique actuelle et des nouvelles armes et rapports de force entre musulmans et mécréants n'est pas une excuse en matière d'acte d'adoration mais peut l'être pour tout autre acte de la vie profane (pour lesquels "Tout y est permis sauf ce que Dieu -qsE- a interdit").

Dire [« Hadîth »], Abû Dawûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#157] rapportent d'après Abû Nadjîh El-Irbâdh Ibn Sâriyya (qdssl), que :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) nous fit un prêche tellement émouvant que nos coeurs en furent touchés et nos yeux se remplirent de larmes. Nous lui dîmes à la fin : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce un prêche d'adieu ? Fais-nous donc des recommandations. » Il nous dit : « Je vous recommande de craindre Dieu, d'écouter et d'obéir à ceux qui commandent même si c'est un esclave qui assume cette responsabilité. Celui d'entre-vous qui vivra après moi verra beaucoup de différents. Aussi, je vous recommande de vous attacher à ma Sunna et à la Sunna des califes orthodoxes, bien guidés, au point de les tenir entre vos molaires (métaphore indiquant la rigueur de l'attachement à quelque chose). Et prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement. »"

Sourate 4, verset 115
"Mais quand à celui qui se sépare de l'Apôtre, après que Nous lui avons rendu manifeste la (vraie) direction, et qui suit une autre voie que celle des Croyants, Nous lui tournerons le dos, et Nous le ferons arriver à l'Enfer, et ce sera (pour lui) un affreux voyage."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Ce verset met en garde celui qui opte pour une autre voie que celle de la Loi apportée par le Prophète (qpssl), après avoir eu pleine connaissance d'elle : celui-là aura pour destination finale la Géhenne. Ailleurs, Dieu (qsE) dit : Laisse-moi avec ceux qui démentent ce propos. Graduellement Je les prendrai par où ils ne savent ; Or, quand ils eurent dévié, Dieu fit (encore plus) dévier leur coeur ; et Nous les laissons divaguer dans leur impudence ; Rassemblez les iniques avec leurs partenaires ; les criminels verront le Feu, et eux-mêmes sur le point d'y tomber sans échappatoire possible.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que d'après La Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Celui qui apporte dans notre Religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu'il a dit. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"Certes Dieu est jaloux et Sa jalousie se manifeste quand le fidèle commet ce qu'Il a interdit."

Toute forme de suicide, basée sur des actes et des intentions citées dans la Sunna et non analogues aux situations actuelles, est une innovation dans le Djihâd et l'innovation mène en Enfer.
Ceux qui disent le contraire sont les gens de la Passion et non des Savants qui craignent Dieu (qsE) comme Il doit être craint.

2.3. L'avis des Savants concernant les attentats suicides
1. L'école Hanafite

Ibn Abidine (qdlfm) a écrit dans son Hashiyah (4/303) :
"Il n'y a pas d'objection à ce qu'un homme combatte seul, même s'il pense qu'il sera tué, à condition qu'il parvienne à tuer ou blesser l'ennemi car cela a été rapporté par un grand nombre de Compagnons en présence du Messager de Dieu (qpssl) le jour de la bataille d'Uhud et qu'il (qpssl) a fait l'éloge de cet acte. Si, en revanche, il sait que son acte n'entraînera pas de perte pour l'ennemi, alors il ne lui est pas permis d'attaquer, car cela ne contribuerait pas à renforcer la Religion."

Ibn Abidine (qdlfm) n'a donc pas autorisé au Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] à mettre lui-même un terme à sa vie (probabilité de mort = 100%) mais à se jeter contre un ennemi nombreux, avec de fortes probabilités d'être tué de leurs mains, tout en apportant un bien à la religion...

 Définition technique du Martyr ["Chahid"] selon les Hanafites : - al-‘Inayah publié en marge de Fath al-Qadir (2/142) et Hashiyat Ibn Abidine (2/268) :
"Celui qui est tué par les païens ou qui est trouvé mort dans le champs de bataille portant une marque de blessure externe ou interne (tel du sang qui coule d'un oeil, ou autre du même genre)."
- Tabyine al-Haqa‘iq de Zayla‘i (1/247), voir également al-Bahr al-Ra‘iq (2/211) :
"Celui qui est tué en combattant des païens, ou des rebelles, des brigands par un moyen attribué à l'ennemi - que ce soit d'une façon directe ou pas - est considéré comme Martyr. Celui qui, en revanche, n'est pas tué par un moyen attribué à l'ennemi, n'est pas considéré comme Martyr."

Donc, d'après les Hanafites, la mort doit être attribuée à l'ennemi afin que le Mudjahiddine soit considéré comme Martyr ["Chahid"].
D'après leur avis, les auteurs d'attentats suicide ne sont donc pas des Martyrs ["Chahid"].

2. L'école Malikite

Ibn Khuwayz-Mandad (qdlfm) a écrit, et il est cité dans le Tafsir de Qurtubi (2/364) :
"Quant à l'homme qui attaque seul une troupe de 100 ennemis ou plus, il existe deux cas de figure :
- S'il est certain, ou quasi certain qu'il tuera l'objet de l'attaque et qu'il en sortira sain et sauf, alors son acte est permis ;
- pareillement, s'il est presque certain qu'il sera tué mais que son acte entraînera une perte, ou un dommage et aura un effet utile pour les musulmans, alors ce sera également permis."


Ibn Khuwayz-Mandad (qdlfm) n'a donc pas autorisé au Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] à mettre lui-même un terme à sa vie (probabilité de mort = 100%) mais à se jeter contre un ennemi nombreux, avec de fortes probabilités d'être tué de leurs mains, tout en apportant un bien aux musulmans...

 Définition technique du Martyr ["Chahid"] selon les Malikites : al-Sharh al-Kabir de Dardir :
"Celui qui est tué en combattant uniquement des infidèles en guerre, même s'il est tué dans une terre musulmane où l'ennemi attaque les musulmans, même s'il ne combat pas car il est inconscient ou endormi, même s'il est tué par un Musulman qui l'a pris pour un mécréant, ou piétiné par un cheval, ou frappé involontairement par sa propre épée ou flèche, ou bien en tombant dans un puit ou d'une falaise en combattant."

Donc, d'après les Malikites, le Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] qui se tue volontairement n'est pas Martyr ["Chahid"].
D'après leur avis, les auteurs d'attentats suicide ne sont donc pas des Martyrs ["Chahid"].

3. L'école Shafi‘ite

al-Muti‘i (qdlfm) a écrit dans al-Madjmu‘ (19/291) :
"Si les mécréants sont deux fois plus nombreux que les musulmans, et que ceux-ci ne craignent pas leur propre perte, il est obligatoire de rester ferme. S'ils sont persuadés que le combat provoquera leur perte, alors il y a deux possibilités :
1) Ils se replient ; c'est basé sur le verset {
Ne contribuez pas à votre destruction} ;
2) Ils ne se replient pas ; c'est la l'opinion la plus correcte, basée sur le verset {
Lorsque vous rencontrez une force, soyez endurants}, car le Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] combat uniquement pour tuer ou pour être tué. Si les mécréants sont deux fois plus nombreux, alors les Musulmans peuvent se replier. Si la probabilité d'être anéantis est plus forte, il est préférable de rester ferme afin que les Musulmans ne soient pas mis en déroute. Si la probabilité d'être anéantis est plus forte, il existe deux possibilités :
1) Ils sont obligés de se replier ; c'est basé sur le verset {
Ne contribuez pas à votre destruction} ;
2) Il est recommandé de se replier mais ce n'est pas obligatoire car, s'ils sont tués, ils mourront Martyrs."


al-Muti‘i (qdlfm) n'a donc pas autorisé au Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] à mettre lui-même un terme à sa vie (probabilité de mort = 100%) mais à se jeter contre un ennemi nombreux, avec de fortes probabilités d'être tué de leurs mains, tout en apportant un bien aux musulmans...
4. L'école Hanbalite

Ibn Qudamah (qdlfm) a écrit dans al-Mughni (9/309) :
"Si le nombre des infidèles dépasse le double des Croyants, et que ceux-ci sont certains de leur [des mécréants] victoire, il [les musulmans] leur est préférable de rester ferme, compte tenu du bénéfice que cela renferme ; il [les musulmans] leur est permis de se replier, car ils ne sont pas à l'abri d'une destruction ; s'ils [les musulmans] sont quasi certains de leur victoire, ils sont obligés de rester endurants, compte tenu du bénéfice que cela engendre ; s'ils [les musulmans] sont quasi certains de leur défaite en combattant et qu'ils sortiront indemnes en se repliant, alors il est préférable qu'ils se replient ; s'ils décident de combattre malgré tout, c'est permis, car leur objectif est de mourir martyr et il est possible qu'ils remportent la victoire. S'ils sont quasi certains d'être mis en déroute, qu'ils combattent ou qu'ils se replient, il est préférable pour eux de mourir martyr et il est possible qu'ils remportent la victoire."

Ibn Qudamah (qdlfm) n'a donc pas autorisé au Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] à mettre lui-même un terme à sa vie (probabilité de mort = 100%) mais à se jeter contre un ennemi nombreux, avec de fortes probabilités d'être tué de leurs mains, s'il reste une possiblité (même minime) d'accéder à la victoire...

 Définition technique du martyr ["Chahid"] selon les Hanbalites : Kaqqh-shaf al-Qina (2/113), voir également al-Mughni (2/206) :
"Celui qui meurt dans le champ de bataille en combattant les infidèles, qu'il soit homme ou femme, adulte ou pas, qu'il soit tué par les infidèles ou par sa propre arme involontairement, ou en tombant de sa monture, ou qu'il soit trouvé mort sans aucune marque de blessure, à condition qu'il soit sincère."

Donc, d'après les Hanbalites, le Combattant sur le Chemin de Dieu ["Mudjahid"] qui se tue volontairement n'est pas Martyr ["Chahid"].
D'après leur avis, les auteurs d'attentats suicide ne sont donc pas des Martyrs ["Chahid"].

3. Un exemple de soldat de Dieu : al-Bara Ibn Mâlik (qdssl)

De mémoire de Compagnons (qdsseux), nul soldat de Dieu (qsE) ne désirait plus le martyre que al-Bara Ibn Mâlik (qdssl), frère du célèbre rapporteur de « ahadith » Anas Ibn Mâlik (qdssl). Sous le califat du calife du Messager Abû Bakr as-Siddiq (qdssl), il fut en première ligne à la bataille de Yamama contre les apostats de Mussaylima l'imposteur. C'est lui qui demanda à ses compagnons de le jeter derrière les barricades ennemies. Il se batît comme un lion, réussit à ouvrir les portes aux musulmans qui purent ainsi vaincre l'armée apostat qui y était retranchée derrière. Ce jour là, contre son désir le plus profond, il survécut et ne mourrut pas en martyr. Le plus surprenant est que le désir du martyr chez ce soldat de Dieu (qsE) était tellement légendaire que le calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) en personne refusa de lui donner le commandement d'une armée tant il était persuadé que la victoire Ici Bas n'était pas son but et qu'il mènerait certainement toute l'armée au martyr. Dieu (qsE) l'honora lors de la bataille de Tustur où, après avoir insufflé la victoire, par un secret qu'il semblait le seul à posséder, il trouva enfin le martyr et le repos tant désiré. Il était devenu, le temps d'un battement de coeur, le coeur qui pompe à nouveau le sang et insuffle à toute l'armée musulmane la force de reprendre le dessus à un moment qui semblait désespéré pour elle.
Comment expliquer, qu'un homme désirant autant mourir sur la Voie de Dieu (qsE), dont le cri était : « Dieu et le jardin ! » et qui demanda à être catapulté derrière les rangs ennemis sans aucun autre appui, n'en profita pas pour baisser les armes, ne serait-ce qu'une seconde, devant ces ennemis nombreux ?

Sourate 3, verset 139
"Il n'appartient à aucune âme de mourir, si ce n'est avec la permission de Dieu écrite pour un temps déterminé. Mais celui qui désire la récompense de ce monde, Nous la lui donnerons. Et celui qui désire la récompense du monde futur, Nous la lui donnerons. Et Nous récompenserons ceux qui rendent grâces.."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

voir plus haut § 2 [...]

Car il ne s'était pas élancé pour se suicider ! Il s'était élancé pour obtenir la miséricorde de Son Seigneur (qsE). Pour obtenir ce qu'Il n'offre qu'à Ses meilleurs Serviteurs. Pour obtenir le martyr. Et le martyr pour Dieu (qsE) est incompatible avec le moindre signe de faiblesse devant l'ennemi ni avec le fait de baisser les armes. Non ! Le martyr est une récompense de Dieu (qsE) après une vie de combat sur Son chemin, une vie d'effort et de mise à disposition de sa vie à maintes reprises à tel point que le coeur ne désire plus que la supprématie de la Vérité sur le mensonge. A ce niveau là, le combattant a atteint un tel degré de sincérité dans ses actes qu'il mérite d'être élevé par Son Seigneur (qsE) à un rang qui n'a pas d'équivalent : juste au-dessous du Trône !
Que dire de celui qui met un terme à sa vie en appuyant lâchement sur un bouton ? Sinon qu'il n'est pas de la trempe d'un soldat de Dieu (qsE).

Un des Combattants sur le Chemin de Dieu ["Mudjahiddines"] qui a le plus risqué sa vie dans le Combat sur le Chemin de Dieu ["Djihâd"] est revenu vivant d'une opération très risquée (ce qui la différencie de l'opération suicide qui n'a aucune chance d'épargner la vie de son auteur).
Aucun terroriste-kamikase "musulman" n'est revenu vivant de son opération suicide, exception faite de ceux qui ont été pris avant d'avoir pu enclencher leurs explosifs.

4. La Paix

Sourate 43, versets 88 et 89
"Et quand il (à propos de Mohammed) a dit : « Ô mon Seigneur ! En vérité ceux-ci sont un peuple qui ne croit pas ! »
(Et Dieu répondit à Mohammed) : « épargne-les et dis : « Paix ! » parce que, à la longue, ils apprendront (la vérité) ! »"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le verset « Ô mon Seigneur ! En vérité ceux-ci sont un peuple qui ne croit pas ! » est la plainte que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a adressé à Dieu (qsE), à propos des Quraychites qui ne voulaient pas croire : "Maître, dit l'Envoyé, mon peuple tient ce Coran pour chose à fuir."
Le segment dis :
« Paix ! » : ne leur réponds pas avec de mauvais propos pareils à ceux qu'ils t'adressent.
Le segment
parce que, à la longue, ils apprendront (la vérité) ! est une menace sérieuse de la part de Dieu (qsE). C'est pourquoi Dieu (qsE) fera descendre sur eux Sa rigueur, et autorisera le combat aux Croyants, si bien que les gens embrasseront l'Islâm par vagues.

Ceux qui tuent les « mécréants » au nom de Dieu (qsE) semblent avoir bizarrement « oublié » de lire ce verset du Coran dont ils se disent pourtant les gardiens en toute hypocrisie. La sagesse de l'éducation divine durant la Révélation dénote une période de 13 ans de transmission du Message au point que les Mecquois en arrivèrent à la limite inacceptable pour Dieu (qsE) : vouloir tuer un de Ses prophètes. Il autorisa alors son émigration, le renforcement de sa communauté qu'il autorisa alors seulement à se défendre militairement selon des règles précises qu'aucun Croyant n'a le droit de violer.

Sourate 8, verset 63
"Mais s'ils inclinent à la paix, toi aussi incline vers elle, et repose-toi aussi sur Dieu. En vérité, Lui entend et sait."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Cela signifie : Si tu crains d'un peuple une traitrise, prends alors sur lui les devants de la rupture pour rétablir l'égalité. S'ils continuent à combattre, combats-les alors. S'ils penchent pour la paix, la conciliation, la trêve, penches-y toi-même et accepte cela d'eux. C'est pourquoi, quand les associants Quraychites demandèrent à al-Hudaybiya une trêve de neuf années, le Prophète (qpssl) répondra positivement, malgré les conditions demandées par Quraych. Ibn Abbâs et Mujâhid (qdsseux2) : Ce verset est abrogé par le verset du sabre : Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu ni au Jour Dernier. Cet avis mérite attention car le verset du sabre contient la recommandation de combattre l'ennemi, dans le cas où il y a la possibilité, mais si l'ennemi est très fort, il est permis de conclure une trêve avec lui, comme cela est indiqué par ce verset et parce que le Prophète (qpssl) le fit à al-Hudaybiya. Par conséquent, il n'y a pas de contradiction entre les deux versets, donc ni abrogation ni spécification.
Le segment
et repose-toi aussi sur Dieu : Fais une trêve avec eux, en faisant confiance à Dieu (qsE), car c'est Lui ton Suffisant, ton Victorieux, même s'ils veulent de cette trêve quelque stratagème pour se prémunir et se réorganiser.

Il est interdit au musulman de combattre les civils. Les attentats du 11 septembre 2001 ont été perpétrés en représaille à la menace occidentale et/ou des USAs contre l'Islâm, or ce dernier ne combat pas l'Islâm en tant que religion puisque certains de ses citoyens le pratiquent en toute liberté. Ils ont combattu en Irak un dictateur qui a attaqué volontairement un autre pays (musulman au passage...) sans aucune autre raison qu'économique et politique. Cet acte a donc été en violation des règles du « Djihad » citées plus haut ainsi qu'en violation des règles internationales. Il n'est pas l'objet ici d'amender les USAs mais de montrer la non légitimité coranique des attentats suicides contre des civils américains.
De plus les musulmans combattirent par les armes les Quraychites quand ces derniers violèrent le pacte d'al-Hudaybiya. Mais ils ne tuèrent aucun civil Quraychite (à part une poignée de criminels notoires), que les hommes armés qui se mirent en travers de leur chemin de justice. Donc si tant est que les américains ne fussent pas plus puissants que les musulmans, l'autorisation de les combattre n'incluerait que leurs forces armées et non leurs femmes, leurs enfants et leurs personnes agées.
Or il est entendu, actuellement, que les Etats Unis d'Amérique sont l'Etat ayant la plus puissante armée au monde. Il est donc illicite de prendre les armes contre eux eut égard aux conséquences de leurs représailles sur les musulmans (Coran souillé, victimes collatérales civiles musulmanes en Irak et Afghanistan, etc...). D'autant plus qu'un tel combat prend comme point de départ leur invasion illicite d'un pays musulman (digne d'une razzia arabe de la période pré-islamique) afin d'en renverser son tyran fou. C'est donc un acte de justice divine, par lequel Dieu (qsE) punit un Tyran et le peuple qui est resté sous sa domination sans émigrer par l'intervention de mécréants, contre lequel le musulman ne doit pas s'opposer.

Sourate 5, verset 35
"C'est pour cette cause que Nous avons prescrit aux Enfants d'Israël que celui qui tue quelqu'un, à moins que ce ne soit pour un autre meurtre, ou pour violence dans le pays, est comme s'il avait tué tous les hommes ; (mais) celui qui en sauve un, est comme s'il avait sauvé tous les hommes."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

C'est, dit Dieu (qsE), à cause de l'injuste meurtre de Caïn que cela a été décidé pour les fils d'Israël. Le meurtre sans une des raisons mentionnées dans le verset équivaut au meurtre de toute l'humanité. Pour Dieu (qsE), il n'y a pas de différence entr eune âme et une autre. Abû Hurayra (qdssl) : Le Jour de la maison, je suis rentré chez ‘Uthmân. Je lui ai dit : "Je viens pour te soutenir (...), ô Emir des Croyants." Il m'a dit : "Ô Abû Hurayra ! serais-tu heureux de tuer tous les gens et moi avec eux ? Non, ai-je dis. Si tu tues un seul homme, a-t-il dit, c'est comme si tu tues l'humanité entière. retires-toi donc, (et que te soient accordées) la permission de Dieu et un salaire sans péché." Je me suis alors retiré et je n'ai pas combattu.
Le segment est comme s'il avait tué tous les hommes : celui qui tue une seule âme prohibée de Dieu (qsE) est comme celui qui tue toute l'humanité (Ibn ‘Abbâs - qdssl) ; celui qui rend licite pour lui le sang d'un musulman, c'est comme s'il rend licite pour lui le sang de l'humanité entière (Saïd Ibn Djubayr - qdlfm).
Le segment (mais) celui qui en sauve un, est comme s'il avait sauvé tous les hommes : Sauver une âme d'une noyade, d'un incendie, ou d'un autre danger, c'est comme faire vivre toute l'humanité.
Le segment tue quelqu'un, à moins que ce ne soit pour un autre meurtre, ou pour violence dans le pays, est comme s'il avait tué tous les hommes : la pratique du meurtre est une énormité (al-Hassan et Qatâda - qdsseux2). Sulaymân ar-Rub‘y (qdlfm) : J'ai dit à al-Hassan : "Ô Abû Saïd ! Ce verset est-il aussi pour nous comme il le fut pour les Fils d'Israël ?" Il m'a dit : "Oui, par Celui qui n'a de dieu hormis Lui." Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) : "Hamza Ibn ‘Abd al-Muttalib alla trouver l'Envoyé de Dieu (qpssl) et lui dit : "Ô Envoyé de Dieu ! mets-moi sur quelque chose qui me fait vivre. - Ô Hamza ! Faire vivre une âme est plus aimé pour toi, ou bien est-ce tuer une âme ? - C'est plutôt une âme que je fais vivre. - Occupe-toi donc de ton âme, lui dit-il."

Nous noterons :
- dans ce verset l'utilisation générale du mot "homme" et "quelqu'un" et non des seuls "Croyants" ou "musulmans" ;
- et dans l'exégèse, de même, le mot général "âme".
Ainsi, ce verset est de portée générale (comme le précise d'ailleurs l'exégèse). Dieu (qsE) y interdit à tout homme/âme (juif, musulman, Croyant ou mécréant) de tuer tout autre homme/âme (quelles que soient ses Croyances religieuses). Ainsi, le musulman qui craint Dieu (qsE) s'interdit de tuer celui qui n'a pas commis un acte de meurtre équivalent (la limite entre justice et injustice étant clairement l'acte de tuer commis ou non par la personne).

Donc tuer un civil non armé qui n'a pas, de lui-même, tué un musulman, ou toute autre âme, est concidéré comme avoir tué toute l'humanité auprès de Dieu (qsE).
Les attentats du 11 Septembre et autres du même genre (c'est à dire visant des civils innocents de tout crime de sang) ne sont donc pas l'oeuvre de musulmans mais de gens de la Passion, ignorant leur religion et manipulés par des Shayatines afin de causer violence, chaos dans le vaste monde et l'inimitié entre les peuples.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7237] rapporte d'après Sâlim Ibn Abû an-Nadr, l'affranchi de ‘Umar Ibn ‘Ubayd Allâh (qdsseux) et son scribe (qdssl) a dit :
"« ‘Abd Allâh Ibn Abû Awfa écrivit à [‘Umar Ibn ‘Ubayd Allâh] une lettre que je pus lire. Elle contenait ceci : Le Messager de Dieu (qpssl) a dit : « Ne souhaitez pas la rencontre de l'ennemi, demandez plutôt à Dieu d'avoir la paix. » »"

No comment.

Le musulman recherche la paix et la sécurité dans l'Ici Bas et dans l'Au-Dela. Il est patient et supporte les épreuves de ce Bas Monde tout en agissant pour la justice quand il en a les moyens.
Les terroristes cherchent à généraliser des guerres pour lesquelles les mécréants sont divisés en donnant des raisons à ces derniers d'unir leurs forces pour combattre les musulmans.

5. La justice mesurée dans le Djihâd, pas la vengeance passionnelle : L'exemple du martyre du "Lion de Dieu"

L'oncle et frère de lait du Prophète (qpssl) Hamza Ibn ‘Abd al-Muttalib (qdssl) embrassa l'Islâm 3 jours avant ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) le jour où il apprit qu'Abû Djahl avait opprimé durement son neuveu. Il annoncera sa Profession de foi en frappant durement l'opprimeur au crâne. Le Prophète (qpssl) le surnommera le « Lion de Dieu » tant il avait d'ardeur à la protection des musulmans. A la bataille de Badr, il tuera de nombreux mecquois polythéistes au point de focaliser sur lui l'attention de deux notables mecquois influents. Ils chargèrent un esclave Abyssinien, habile au lancer de javelot, de tuer Hamza (qdssl). Au coeur de la bataille, le javelot atteindra sa cible. La principale instigatrice de l'assassinat : Hind Ibn ‘Utba, déchiqueta le corps de sa victime afin de lui extirper le foie dans un instant de rage animale.
Quand le Messager de Dieu (qpssl) constata la sauvagerie des blessures, il se promis de se venger ultérieurement sur 30 Quraïchites. C'est alors que Dieu (qsE) tempéra sa colère par la Révélation suivante :

Sourate 16, versets 126 à 128
"Appelle (ô Mohammed ! Les Mecquois) dans la Voie de ton Seigneur avec sagesse et avec de bons avertissements. Discute avec eux de la manière la plus bienveillante. En vérité, ton Seigneur est Celui qui connaît le mieux ceux qui sont guidés (dans la Voie Droite).
Mais si vous punissez, punissez comme vous avez été punis vous-même ; mais si vous êtes patients, cela est meilleur pour ceux qui sont patients.
Sois donc patient ; mais ta patience est seulement en Dieu. Ne te chagrine pas à cause d'eux. Ne sois pas dans l'angoisse à cause de leurs machinations. En vérité, Dieu est avec ceux qui (Le) craignent et avec ceux qui font le bien."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) ordonne à Son Envoyé (qpssl) d'appeler les hommes à son adoration, par la sagesse et l'édification belle. Cela se fait au moyen du Livre et de l'édification que Dieu (qsE) a fait descendre sur lui (Ibn Djarîr -qdlfm). Cela se fait au moyen
Le segment Discute avec eux de la manière la plus bienveillante : le débat, avec qui en a besoin, doit se faire avec courtoisie, modération : Ne controversez avec les gens du Livre que de la plus belle sorte, sauf avec ceux d'entre eux qui auraient fait preuve d'iniquité. Dieu (qsE) avait donné le même ordre à Moïse et Aaron (qpsseux) : Tenez-lui un langage conciliant dans l'espoir qu'il médite ou qu'il craigne.
Le segment
En vérité, ton Seigneur est Celui qui connaît le mieux ceux qui sont guidés (dans la Voie Droite) : Dieu (qsE) connait déjà le misérable et le bienheureux d'entre eux, Il a déjà inscrit cela auprès de Lui, alors appelle les hommes à adorer Dieu (qsE) et ne t'attriste pas du sort de qui s'égare : Tu ne guides pas, toi, ceux que tu aimes ; Les guider ne t'incombe point, mais c'est Dieu qui guide qui Il veut.

Dieu (qsE) commande l'équité dans le Talion. Ibn Sîrin (qdlfm) : Si quelqu'un vous arrache une chose à vous, prenez (seulement) une semblable. Atâ‘ Ibn Yasâr (qdlfm) : La Sourate des Abeilles est descendue à La Mecque, sauf les trois derniers versets dont la descente s'est effectuée à Médine. Leur descente eut lieu après la bataille de Uhud, où Hamza (qdssl) fut tué puis mutilé. Alors l'Envoyé (qpssl) a dit : "Quand Dieu prévaudra sur eux, je prendrai d'eux 30 hommes en exemples." Dieu (qsE) a fait donc descendre
Mais si vous punissez, [...]. Cette parole divine a d'autres synonymes qui stipulent l'équité mais incitent aussi à ce qui est meilleur : la rétribution d'une mauvaise action l'égalera en mauvaiseté. Toutefois, indulgence, conciliation : à Dieu incombe le salaire ; les blessures sont soumises à la Loi du Talion. Quiconque, à titre d'aumône (renoncerait à la loi du Talion), cela vaudrait pour lui expiation.
Le segment
Dieu est avec ceux qui (Le) craignent : Dieu (qsE) est avec ces derniers, par l'appui, le secours victorieux, la guidance.

Donc si la destruction des tours jumelles du Word Trade Center le 11 Septembre 2001, avait été l'oeuvre de musulmans connaissant leur religion et craignant Dieu (qsE), cela aurait dû être la conséquence d'un acte équivalent des américains sur l'économie musulmane.
Or, il semble évident que le seul acte de ce type, qui aurait pû être attribué aux américains, est la défense d'un Etat musulman (le Koweït) qui fut envahi illégalement et sans aucune raison par le tyran idolâtre irakien Saddâm Hussein. La première Guerre du Golf fut d'ailleurs menée avec le soutien politique et financier du Gouverneur de La Mecque (le Roi d'Arabie Saoudite) dans l'intérêt de l'Islâm et de son économie. Aucune atteinte, autre que de la concurrence pacifique, à l'économie musulmane ne peut donc justifier un tel acte de violence contre le coeur de l'économie américaine.
Les règles du Djihâd, de proportionnalité dans la riposte musulmane, n'ont donc pas été observées, attirant ainsi la colère de Dieu (qsE) au lieu de Son agrément.

Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî (qdssl) [#3019] rapporte qu'Abû Hurayra (qdssl) a dit : "J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« Piqué par une fourmi, l'un des prophètes donna l'ordre de brûler la fourmillière. Alors Dieu lui révéla : « Une [seule] fourmi t'a piqué et tu brûles toute une communauté qui glorifie Dieu ? » »"

Dieu (qsE) conseille, dans tout acte de justice, la mesure et non l'escalade.
Le musulman donne le bon exemple, le terroriste suit le mauvais exemple d'escalade donné par les mécréants.

6. Le terroriste désobéit à Dieu (qsE)

Sourate 2, verset 191
"Dépensez votre avoir dans la Voie de Dieu, et ne vous lancez pas de vos propres mains dans la perdition ; mais faites le bien. En vérité, Dieu aime ceux qui font le bien."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Dépensez votre avoir dans la Voie de Dieu est descendu à propos du combat (Hadhîfa -qdlfm). Aslam Abû ‘Imrân (qdssl) : Nous étions devant Constantinople. Il y avait Uqba Ibn Amir (qdssl) à la tête des Egyptiens et Yazîd Ibn Fudhala Ibn Ubayd (qdssl) à la tête des Syriens. Quand sortirent à notre rencontre une énorme rangée de Byzantins, nous nous disposions alors en rangées. Mais un des nôtre fonça subitement, seul, sur les Byzantins et s'aventura au milieu d'eux. Et quand il revint, les gens s'écrièrent : "Transcendance à Dieu ! Il s'est lancé des ses propres mains dans la destruction." C'est alors qu'Abû Ayyûb (qdssl) a dit : "Ô gens ! Vous interprétez mal ce verset. Ce verset est plutôt descendu à propos de nous les Ansarites. Quand Dieu (qsE) octroya de la puissance à Sa religion, en faisant augmenter le nombre de ses partisans, nous nous étions dits entre nous : Et si nous nous occupions [maintenant] de nos biens pour les restaurer. C'est pourquoi Dieu (qsE) fit descendre ce verset."

Nous voyons que la perdition consiste à délaisser une obligation religieuse (le Djihâd) une fois que les conditions semblent moins oppressantes pour les musulmans. Dans la situation actuelle, la condition de l'Islâm est difficile : l'Etat musulman est morcelé en plusieurs émirats indépendants, certains sont attaqués par des mécréants, d'autres (parfois les mêmes) ont délaissé la Religion au profit de la Laïcité occidentale et d'un despotisme injuste. Cela provoque chez certains extrêmistes, une légitimité d'un combat qu'ils nomment "Djihâd" mais dans lequel la prière est délaissée, dans lequel les frontières territoriales des Etats et leurs richesses sont les seuls enjeux, au détriment de la Religion de Dieu (qsE). Pour preuve de ceci, la Parole de Dieu (qsE) n'est pas élevée avec un comportement noble des Mudjahiddines qui prennent comme exemple non les Compagnons (qdsseuxt) mais les indépendantistes mécréants de tous temps et leurs méthodes de terreur et d'injustice aveugle. Ils transforment la paix relative des musulmans de ces pays en une peur qui les éloigne de la Religion de Dieu (qsE) au lieu de les y faire retourner. L'objectif atteint est donc l'anti-thèse de ce que doit être celui du Djihâd. Ils réuissent avec brio à unifier tous les pays mécréants dans leur méfiance et leur espionnage (légitime) des mouvements musulmans à travers le monde par crainte de ces actes d'injustice dont ils font les frais.
Ils feraient mieux d'oeuvrer à l'unité des musulmans.

Sourate 2, verset 25
"Ceux qui rompent le pacte de Dieu, après qu'il a été conclu, et qui coupent ce que Dieu a ordonné par là de laisser uni, et qui font le mal sur la terre, ceux-là sont ceux qui sont frustrés."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Du point de vue lexical, le scélérat (cité dans le verset précédent n°24) se place en dehors de l'obéissance. Donc la signification de scélérat s'étend à celle de dénégateur comme à celle de désobéissant. Cependant, la scélératesse du dénégateur est la plus grave et la plus abominable, parce que Dieu (qsE) en donne les traits caractéristiques : Ceux qui rompent le pacte de Dieu, après qu'il a été conclu, et qui coupent ce que Dieu a ordonné par là de laisser uni, et qui font le mal sur la terre, ceux-là sont ceux qui sont frustrés. Ces traits, qui sont ceux des dénégateurs, sont évidemment très différents des traits des Croyants : Alors, celui qui reconnaît dans la descente opérée sur toit de par Dieu le Vrai, serait-il l'égal de l'aveugle ? - Ne méditent (en vérité) que ceux dotés de moelles, - Ceux qui s'acquittent du pacte de Dieu, ne rompent pas l'engagement.

Pour l'explication du pacte violé par les scélérats, les éxégètes donnent des avis divers.
- Certains disent que c'est le testament que Dieu (qsE) enjoignit à Ses créés, par lequel, dans Ses Livres et au moyen des prophètes, Il leur ordonna de Lui vouer obéissance, et leur prohiba toute désobéissance. Selon d'autres exégètes, cette parole divine concerne les dénégateurs et les hypocrites d'entre les Gens du Livre : ainsi, le pacte qu'ils ont violé est celui que Dieu (qsE) avait pris d'eux, dans la Torah, et qui dit qu'ils respecteraient ce qu'elle contient, suivraient le Prophète
(qpssl) quand il apparaitrait.
- Selon d'autres exégètes encore, Dieu (qsE) vise plutôt, par cette Parole, tous les dénégateurs, tous les hypocrites et tous les associants : Il leur a tous donné des preuves affirmant Son unicité et Son omnipotence, des prescriptions et des proscriptions, des miracles dont les pareils ne peuvent être produits par aucun humain. C'est donc cela le pacte qui a été violé, en dépit de la véracité du Message apporté par les Envoyés. Dans ce sens, az-Zamakhchary (qdlfm) dit : "Si tu demandais ce qui est visé par le pacte de Dieu, je dirais que c'est ce qui stabilise comme preuves de Son Unicité dans leur raison, à la manière d'un engagement pris encers Dieu." C'est cela la signification de ce segment :
et (Il) les rendit témoins sur eux-mêmes : "Ne suis-Je pas votre Maître ? - Mais oui ! Nous témoignons.", puisqu'Il a noté leur engagement dans les Livres descendus pour eux : Acquittez-vous de votre pacte envers Moi, que je m'acquitte du Mien envers vous.
- Selon d'autres exégètes encore, l'engagement cité par Dieu (qsE) est celui qu'Il avait pris des Fils d'Adam
(qpssl), lorsqu'Il les avait créés de leur père : Fils d'Adam, de leurs reins leur progéniture et les rendit témoins sur eux-mêmes : "Ne suis-je pas votre Maître ? - Mais oui ! Nous témoignons."
- Quant à as-Suddy (qdlfm), il pense que le pacte violé est celui assigné à eux dans le Coran, reconnu pourtant par eux, puis dénié et violé.

Le segment
ui coupent ce que Dieu a ordonné par là de laisser uni : rompent les liens de sang et de parenté (Qatâda -qdlfm). Mais selon un autre avis, ce segment est beaucoup plus général que la rupture de ces liens : C'est tout ce que Dieu (qsE) ordonne de faire pour se mettre en relation avec Lui, qui a été coupé et abandonné. Le segment ceux-là sont ceux qui sont frustrés : ceux-là le sont dans la vie dernière (Muqâtil -qdlfm) : sur eux la malédiction (de Dieu), et pour eux une mauvaise demeure (dans l'éternité)
Ibn ‘Abbâs (qdssl) : Tout ce que Dieu (qsE) impute de qualificatif aux non-musulmans, tels que perdant, cela concerne la dénégation, et tout ce qu'Il impute aux Musulmans concerne plutôt le péché.
Ibn Djarîr (qdlfm) : ceux-là ont leurs chances en perdition, à cause de leur désobéissance à Dieu (qsE), comme le commerçant enregistrant des déficits de sorte qu'il met son capital en vente : L'hypocrite comme le dénégateur perdent ainsi, parce que Dieu (qsE) les prive de Sa Miséricorde, laquelle est destinée à Ses adorateurs seulement.

Tout ce qui cause la désunion et le mal sur la terre, attire la malédiction de Dieu (qsE). Tout éloignement de la Voie islamique ["Sharî‘a"] qu'elle vienne du Coran ou de la Sunna, est une rupture du pacte, un refus de l'autorité divine à travers Ses presciptions et Ses interdictions.

A méditer : qu'est-ce que le terrorisme sinon le chaos ? Leur désobéissance aux règles du combat dans la Voie de Dieu (qsE) montre qu'ils ne sont pas craintifs de Dieu (qsE), qu'ils ne Le reconnaissent pas comme Seul Maître, mais sont plutôt les pantins de quelques manipulateurs qui tirent les ficelles dans l'ombre, bien à l'abri, se reposant sur le combat des autres.

Sourate 5, versets 110 et 111
"Quiconque commet l'iniquité et se fait du mal à lui-même, mais implore ensuite le pardon de Dieu, trouvera Dieu pardonnant et miséricordieux.
Quiconque commet un péché, ne l'a commis que contre lui-même. Dieu le sait : Il est sage."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) informe sur Sa Miséricorde et Sa Clémence qui peuvent toucher quiconque implore le pardon, après avoir commis un péché, fût-il grave, fût-il plus énorme que les Cieux, les montagnes et la Terre réunis (Ibn ‘Abbâs -qdssl). Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Dieu pardonnera certainement à tout Musulman qui commet un péché, puis fait des ablutions, accomplit deux Unités de Prière ["rak‘ates"] et demande pardon à Dieu pour ce péché !", pour ensuite réciter ces deux versets : Qui perpètre un mal, fait preuve d'iniquité envers lui-même... et Ceux qui, s'ils commettent une turpitude, ou font preuve d'iniquité envers eux-mêmes.
Le segment
Quiconque commet un péché, ne l'a commis que contre lui-même est synonyme de nul n'est chargé d'un chargement d'un autre. Personne ne paie donc pour personne : chaque personne a la charge de ses propres acquis. Cela est dû certainement à Sa Sagesse, Son Savoir, Son Equité, Sa Miséricorde : Dieu le sait : Il est sage.

A méditer : pour ceux qui seraient / sont tentés de punir celui qui a fauté devant Dieu (qsE).

Les terroristes ont tendance à prétexter une quelconque désobéissance, un quelconque péché, une quelconque mécréance à quelqu'un pour se donner le droit de punir à la place de Dieu (qsE). Or, les seuls choses qui rendent licite au musulman de tuer une âme est : réparer une injustice équivalente. Cela ne les autorise aucunement à tuer tous les mécréants civils des pays dits démocratiques qui ne sont pas forcément (et Dieu -qsE- connait mieux le contenu des coeurs que quiconque et leur intention réélle) d'accord et/ou responsables des actes de leurs dirigeants (qui sont, au mieux, élus par une faible majorité de leurs administrés) ou de leur force armée. S'ils étaient Croyants, ils puniraient UNIQUEMENT les soldats qui font les actes de barbarie et leur chef (comme le Prophète -qpssl-
ordonna l'assassinat du chef des Juifs Kâ‘b Ibn al-Achraf, de père arabe et de mère juive, ce qui fut fait avec beaucoup de ruse -voir plus loin).

Car, en punissant ainsi excessivement le pécheur, ils prennent l'initiative de leur empêcher définitivement la moindre possibilité de se repentir de leurs péchés.
Et l'intention du Musulman devant être de transmettre le Message permettant à l'homme de revenir vers Dieu (qsE), ils se sont égarés en empêchant, de leur main, ce retour salutaire dans des conditions non licites (en toute injustice).

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#3068] rapporte que ‘Abd Allâh (qdssl) a raconté :
"Le Prophète (qpssl), a trois fois répété la Tradition suivante : « Les âmes extrémistes sont damnées »."

L'excès dans toutes ses spécificités est à éviter. L'extrémisme religieux en est une forme.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
"Partez au nom de Dieu... Ne tuez aucun vieillard épuisé, ni enfant, ni petit, ni femme. Ne volez pas de butin, rassemblez le butin et faites le bien. Soyez bienfaisants car Dieu aime les bienfaisants."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3016] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) nous envoya dans une expédition et nous dit : « Si vous trouver Untel et Untel brûlez-les avec du feu ! » Mais au moment du départ, il nous dit : « Je vous ai donné l'ordre de brûler Untel et Untel, mais il n'y a que Dieu qui châtie par le feu. Cependant, tuez-les si vous les trouvez ! » »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3166] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Amr (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
Quiconque aura tué un tributaire protégé par un pacte, ne sentira pas l'odeur du Paradis, et pourtant cette odeur se fait sentir à la distance de 40 ans de marche. »"

Tuer un occidental dans un pays musulman qui a reçu un visa (pacte d'accueil accordé par un musulman à un non-musulman) de cet état, comme c'est le cas des journalistes étrangers notamment, est tout simplement interdit par la Voie islamique ["Sharî‘a"].

Le Prophète (qpssl) a donc clairement tranché il y a 14 siècles CONTRE le terrorisme aveugle s'exerçant sur les civils et contre les bombes. Ceux qui le pratiquent ne peuvent en aucun cas se dire suivre les préceptes de l'Islâm.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7189] rapporte d'après Sâlim (qdssl), son père a dit :
"« Le Prophète (qpssl) envoya Khâlid Ibn Al-Walîd chez les Béni Jadhîma. Ces derniers, n'ayant pas su dire : [Nous embrassons l'Islâm] « Aslamnâ », ils se mirent à dire : [Nous sommes Sabéens = nous sommes associateurs] « Saba‘nâ, saba‘nâ ». Et Khâlid de se mettre à les abattre et à faire des prisonniers parmi eux. Il remit à chacun d'entre nous son prisonnier, en lui ordonnant de le tuer. « Par Dieu ! -Opposai-je- je ne tuerai jamais mon prisonnier ; et aucun de mes compagnons ne tuera le sien ! » A notre retour, nous mîmes le Prophète (qpssl) au courant de la chose. « Ô Dieu ! -S'écria-t-il alors par deux fois- en levant les mains, je ne suis pas responsable de ce qu'à fait Khâlid ! » »"

L'exécution sommaire des prisonniers, tout mécréant qu'ils soient, a été aussi totalement interdite (à l'exception des criminels ayant tué, comme ce fut le cas pour 9 criminels lors de la prise de La Mecque).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6874] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui brandit les armes contre nous, ne fait pas partie des nôtres. »"

Dans cette course folle à la barbarie, les terroristes dits « islamiques » se permettent de tuer des musulmans qui pratiquent les cinq Piliers de l'Islâm en Arabie Saoudite notamment. Ceci va à l'encontre du comportement des 3 permières générations de musulmans qui urent eux aussi à vivre une époque difficile devant des dirigeants iniques. Néanmoins ils s'interdirent de prendre les armes tant que la religion était préservée.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6930] rapporte que d'après Suwayd Ibn Ghafala (qdssl), ‘Ali (qdssl) a dit : « Lorsque je vous rapporte un « hadîth » du Messager de Dieu (qpssl), j'aimerai mieux tomber du ciel plutôt que de mentir sur son compte ; mais lorsque je vous parle : J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« A la fin des temps, apparaîtront des gens jeunes [mais] stupides et dont les propos seront les meilleures paroles des humains... [Cependant], leur Foi ne dépassera pas l'issue de leur gorge... Ils sortiront de la Religion comme sort une flèche du gibier. Tuez-les partout où vous les trouverez ! Les tuer vaudra, à celui qui les abattra, une Récompense le Jour de la Résurrection. » »"

Ils se comportent plutôt comme des Kharadjites, cette secte musulmane qui tuait tous ceux qui ne pensaient pas comme eux, qui furent prédits par le Prophète (qpssl) et combattus par le 4ème calife « bien guidé » ‘Ali Ibn Abû Talib (qdssl). Néanmoins ces derniers, s'ils étaient durs et impartiaux dans leur religion, la suivaient scrupuleusement avec leur conception erronnée et étaient de fervents adorateurs. Les terroristes d'aujourd'hui ne proclament pas haut leur foi ni par la prière ni par le port de la barbe. Ils ne savent que désobéir à Dieu (qsE) pour peu que la fin justifie les moyens.

Sourate 9, verset 12
"(Mais) s'ils violent leurs serments, après avoir traité avec vous, et s'ils attaquent votre religion, (alors) combattez les chefs des incroyants. En vérité, il n'y a pas de serments pour eux. (Mais) peut-être cesseront-ils !"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment et s'ils attaquent votre religion : Ils la critiquent, ils lui cherchent une tare, médisent d'elle. De là, il est stipulé de tuer celui qui insulte l'Envoyé (qpssl), ou quiconque dénigre l'Islâm. Le segment (Mais) peut-être cesseront-ils ! : dans l'espoir qu'ils délaissent la dénégation, l'égarement et l'entêtement. Qatâda (qdlfm) : Les meneurs de la dénégation sont comme Abû Djahl, Utba, Chayba, Umayya Ibn Khalaf. Ibn Mardawayh (qdlfm) : Sa‘d Ibn Abû Waqâs (qdssl), passant devant un Khâridjite, ce dernier lui dit : "Celui-ci est un d'entre les meneurs de la dénégation." Alors Sa‘d (qdssl) répondit : "Tu mens ! Moi, j'ai combattu les meneurs de la dénégation." Ce verset est de portée générale, bien que la cause de sa descente soit due aux associants Quraychites.

La stratégie qu'il (qpssl) a employée était, tant que possible, d'épargner aux population les « bains de sang » inutiles et éliminer directement le chef de ses adversaires qui ne représentait pas forcément l'avis majoritaire de la totalité des adversaires des musulmans. Le Prophète (qpssl) a commandité, au moins à deux reprises, l'assassinat de chefs de tribu Juifs complotant contre l'Etat musulman de Médine avec qui ils avaient pourtant conclu un pacte au préalable.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#2069] rapporte que Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) raconte :
Le Messager de Dieu (qpssl) a dit : "Qui va (combattre) Kâ‘b Ibn al-Achraf ? Car il a lésé Dieu et Son Messager." Mohammed Ibn Maslama a répondu : "Ô Messager de Dieu, voudrais-tu que je le tues ?" Il lui a répondu : "Oui" Ibn Maslama dit : "Accorde-moi l'autorisation de prononcer d'abord ma parole (à ce propos [c'est à dire ruser en mentant])." Il lui répondit : "Prononce-là." Il est allé chez (l'homme [Kâ‘b Ibn al-Achraf]) et lui a expliqué la question (qui les opposait) et il lui dit : "C'est un homme [Mohammed] qui voudrait (que nous donnions) l'Aumône et il nous a accablés. Entendant ces paroles il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] lui dit : "En outre, (je jure) au Nom de Dieu que vous allez vous ennuyer de lui." Il [Ibn Maslama] a répondu : "Maintenant nous l'avons suivi et nous ne voudrions pas l'abandonner avant de voir ce qui va lui arriver [à Mohammed]." Et il a ajouté : "Je voudrai que tu me prêtes de tes biens par avance." Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] lui a répondu "Que me donnes-tu en gage ?" L'autre [Ibn Maslama] lui répondit : "Tout ce que tu voudras." Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] lui dit "Tu vas me laisser en gage vos femmes". L'homme [Ibn Maslama] répondit : "Comment pourrions-nous te donner en gage nos femmes, à toi qui est plus beau des Arabes ?" Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] a répondu : "Alors vous me laisserez en gage vos enfants." L'autre [Ibn Maslama] reprend : "En ce cas, le fils de l'un d'entre nous pourrait être insulté par celui qui dirait : Celui-là a été pris en otage contre 120 saa‘s de dattes [équivalent de 2 charges de chameau / Waqs] - Donc nous allons te laisser en gage nos armes." Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] lui a répondu par : "Oui". Il lui promit d'amener avec lui al-Harith, Abû A‘bs Ibn Jebre et ‘Abbâs Ibn Bechr. Ensuite, ces derniers sont revenus l'appeler durant la nuit. Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] est alors descendu auprès d'eux. Alors, (d'après le récit de Sufyan) {d'après d'autres narrateurs que ‘Amr}, sa femme lui dit : "En effet, j'entends des voix qui appèlent au sang." Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] lui a répondu : "Ce n'est que Mohammed Ibn Maslama et son frère de lait Abû Naëla. Alors, si l'homme généreux est appelé à être égorgé dans la nuit, il viendra tout de suite." De son côté, Mohammed dit à ses compagnons : "Lorsqu'il [Kâ‘b] sera arrivé, je le saisirai par la tête. Et quand je l'aurai bien saisi, vous le tuerez." Enfin, une fois qu'il eut mis pied à terre tout armé, les autres lui dirent : "Nous sentons ta bonne odeur !" Il [Kâ‘b Ibn al-Achraf] leur répondit : "Je viens d'avoir sous moi la femme UneTelle, la meilleure des femmes arabes parfumées." L'homme [Ibn Maslama] dit : "Donc je voudrai que tu me permette d'en respirer un peu de plus près." Il lui répondit "Oui", puis, après avoir respiré le parfum et après avoir posé la question : "Me permets-tu de retourner chez moi ?", il l'a fermement saisi par la tête et il a ordonné à ses compagnons de passer à l'action et ils ont tué Kâ‘b. »"

Le premier « commando » a provoqué par erreur une « perte collatérale » (la femme du chef visé) et le Prophète (qpssl) a ordonné dans la suivante expressément d'éviter de tuer femmes et enfants.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#80] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
Parmi les signes précurseurs de l'Heure, il y a : la disparition de la Science, l'extension de l'ignorance, la consommation des boissons spiritueuses et la propagation de l'adultère. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#85] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« La Science disparaîtra, l'ignorance et les subversions se répandront, le haradj se multipliera. - Ô Prophète ! Demanda-t-on, c'est quoi le haradj ? » Et le Prophète (qpssl) de faire un signe de la main en l'inclinant comme s'il voulait dire : tuer."

Des soi-disant « savants » de l'Islâm appellent au « Djihad » de façon illégale : ils appellent à la colère et à la vengeance, provoquent le chaos sur terre, appellent au meutre de civils, de femmes et d'enfants, ils appellent au suicide leurs frères tout en restant cachés à l'abri au lieu d'être courageusement à leur tête, laissant Dieu (qsE) décider de leur destin. Des musulmans égarés les suivent aveuglément, croyant agir au nom de Dieu (qsE) et pour obtenir le Paradis. Ils se jettent en fait dans des actes qui mènent en Enfer d'après le Coran et la Sunna. Leur courage est vanté par la « Ummah » et cette dernière trouve refuge derrière ces « savants » qui semblent défendre leur honneur et leur fierté quand leurs dirigeants-Dictateurs-Idoles semblent capituler devant un occident mécréant, mais... pas leur Prophète (qpssl) ni leur Dieu (qsE).

Dire divin [« hadîth qudsi »], Muslim (qdssl) et Nasâï (qdssl) rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le premier qui sera jugé le Jour de la Résurrection sera un homme qui était tombé en martyre, on l'emmènera et on lui citera les bienfaits et Dieu lui dira : « Qu'as-tu fait ? » il dira : « J'ai combattu pour Ta cause jusqu'à ce que je fûs tombé en martyre. » Dieu dira : « Tu as menti ; tu as plutôt combattu afin qu'on dise : il est courageux, ce qui fut dit. » Puis on ordonnera de le tirer par le visage et de le jeter en Enfer. On emmènera un autre homme qui avait appris le Coran et d'autres sciences et les avaient enseignées, on lui citera ses bienfaits qu'il reconnaîtra et Dieu lui dira : « Qu'as-tu fait avec ces bienfaits ? » Il dira : « J'ai appris le Coran ainsi que cette science que j'ai enseignée pour Ta cause. » Dieu dira : « Tu as menti ; plutôt tu as appris pour qu'on dise : il est savant, et tu as appris le Coran pour qu'on dise : il est récitateur, ce qui fut dit. » On commandera alors de le traîner sur son visage et on le jettera dans le Feu. On emmènera un troisième à qui Dieu avait donné de différentes sortes de biens et de richesses, on lui montrera ses bienfaits qu'il reconnaîtra. Dieu lui dira : « Qu'as-tu fait avec ces biens ? » il dira : « Je n'ai jamais négligé de chemin que tu ne veuille que j'y dépense sans que je n'y dépense pour Ta cause. » Dieu lui dira : « Tu as menti ; plutôt tu as dépensé pour qu'on dise : il est généreux, ce qui fut dit. » On le traînera alors sur son visage et on le jettera dans le Feu. »"

Le proverbe français « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » trouve ici son pendant musulman. Les plus belles actions qu'un homme puisse accomplir pour Dieu (qsE) : Mourir en martyre pour Sa cause, enseigner le Coran et dépenser ses biens en aumônes ne vaudront rien, le Jour du Jugement, si elles n'ont été faites avec l'intention de les faire pour Dieu (qsE). Notons que de nombreux Dires montrent la terreur qui sera inspirée aux hommes le Jour du Jugement nous laisse penser que ces 3 hommes étaient convaincus de faire le bien pour Dieu (qsE). En fait ils n'étaient dirigés que par leurs passions et leur orgueil (manipulés à leur insu par Satan -qmdssl) et cette vérité leur a été cachée derrière un voile. Que Dieu (qsE) nous préserve de cette erreur.

Sourate 4, verset 115
"Mais quand à celui qui se sépare de l'Apôtre, après que Nous lui avons rendu manifeste la (vraie) direction, et qui suit une autre voie que celle des croyants, Nous lui tournerons le dos, comme il a lui-même tourné le dos, et Nous le ferons arriver à l'Enfer, et ce sera (pour lui) un affreux voyage."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le verset 115 met en garde celui qui opte pour une autre voie que celle de la Loi apportée par le Prophète (qpssl), après avoir eu pleine connaissance d'elle : Celui-là aura pour destination finale la Géhenne. Ailleurs, Dieu (qsE) dit : Laisse-moi avec ceux qui démentent ce propos. Graduellement Je les prendrai par où ils ne savent pas ; Or, quand ils eurent dévié, Dieu fit (encore plus) dévier leur coeur ; et Nous les laissons divaguer dans leur impudence ; Rassemblez les iniques avec leurs partenaires ; les criminels verront le Feu, et eux-mêmes sur le point d'y tomber sans échappatoire possible.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que d'après La Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Celui qui apporte dans notre Religion-ci une innovation qui lui est étrangère, on doit rejeter tout ce qu'il a dit. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) transmettent d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"Certes Dieu est jaloux et Sa jalousie se manifeste quand le fidèle commet ce qu'Il a interdit."

Leçon tirée du Dire :

Sourate 61, versets 7 et 8
"Et qui est plus injuste que celui qui invente un mensonge contre Dieu, après avoir reçu l'appel de l'Islâm ? Mais Dieu ne guide pas le peuple des injustes.
Ils désirent éteindre la lumière de Dieu avec leurs bouches. Mais Dieu rend parfaite Sa lumière, malgré l'aversion de ceux qui ne croient pas !"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Il n'y a pas de personne plus inique que celle qui attribue des mensonges à Dieu (qsE), Lui instaure des associés, alors qu'il est appelé à croire en Dieu l'Unique, à professer le monothéisme, la religion foncière/pure. C'est pourquoi il est dit Mais Dieu ne guide pas le peuple des injustes.
: Ils tentent bien de refouler le Vrai par le faux, mais ils ne peuvent pas arriver à leur fin. Leur semblance est celle de celui qui voudrait éteindre la lumière du soleil. Eteindre la lumière du soleil étant impossible, éteindre celle de Dieu (qsE) l'est également. C'est pourquoi il est dit Mais Dieu rend parfaite Sa lumière, malgré l'aversion de ceux qui ne croient pas !. En outre, ces deux versets sont déjà amplement explicités dans la Sourate 9. Le repentir ["at-Tawba"].

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6533] et Nawawi (qdssl) [#1845] transmettent d'après ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Les [délits de] sang seront la première chose jugée entre les gens [Le Jour de la Résurrection]. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7376] et Nawawî (qdssl) [#227] rapporte d'après Djabîr Ibn ‘Abd Allâh (qdssl), que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui n'est pas miséricordieux envers les gens, Dieu ne lui fera pas miséricorde. »"

Sourate 11, verset 3
"Implorez le pardon de votre Seigneur, et alors revenez à Lui ! Il vous fera jouir d'une bonne part pour un temps fixé et déterminé et Il donnera Sa Grâce à tout homme méritant la Grâce. Mais si vous retournez en arrière, je crains pour vous les tourments du Grand Jour."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Implorez le pardon de votre Seigneur, et alors revenez à Lui ! : ordonne l'imploration du Pardon pour les péchés commis, et aussi le repentir, avec encore l'assiduité dans cela. La Il vous fera jouir d'une bonne part dont il s'agit est celle que Dieu (qsE) attribue dans ce monde. Dans la vie dernière, Il donnera Sa Grâce à tout homme méritant la Grâce. Qatâda (qdlfm) : Cette parole divine est synonyme de Qui effectue l'oeuvre salutaire, fût-il homme ou femme, s'il est Croyant, Nous lui ferons vivre une vie bonne. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Celui qui commet une chose mauvaise, on lui écrit une seule mauvaise action, et celui qui fait une bienfaisance, on lui en inscrit dix équivalentes. S'il est puni dans l'Ici-Bas pour la mauvaise chose commise, il lui reste les dix bienfaisances. Mais s'il n'est pas puni pour elle dans l'Ici-Bas, on lui enlèvre une des dix bienfaisances : ainsi, il ne lui reste que neuf bienfaisances."
Le segment Mais si vous retournez en arrière, je crains pour vous les tourments du Grand Jour est une menace très forte pour qui se détourne de Ses ordres et dément Ses Envoyés : celui-là sera voué au châtiment infernal.

Ceux qui ont été élus par Dieu (qsE) et ont répondu à l'appel de l'Islâm, suivi ses préceptes puis en ont renié ne serait-ce qu'une petite partie seront tourmentés au Jour du Jugement. C'est une promesse du Juste.
Le musulman n'est pas agresseur mais quand l'ennemi l'attaque il est féroce et patient dans l'adversité.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3026] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
Ne souhaitez pas la rencontre de l'ennemi ! Mais soyez patients une fois que vous le rencontrerez. »"

Et certains disent qu'avec le Talion le terrorisme est tolérable, se basant ainsi sur un verset dont l'application est obscure car, ici, transgressant tant d'autres interdits.

Sourate 5, verset 40
"Ô toi Apôtre ! Ne te laisse pas affliger par ceux qui se hâtent dans l'incrédulité, ni par ceux qui disent de leurs bouches : « Nous croyons », mais dont les coeurs ne croient pas ; ni par ceux qui sont Juifs, (prêts à) écouter le mensonge, (prêts à) écouter d'autres gens, mais (qui) ne viennent pas à toi. Ils changent les paroles de leurs places et ils disent : « Si on vous les donnes ainsi, prenez-les. Mais, si on ne vous les donne pas ainsi prenez garde ! » Mais (quant à) celui que Dieu veut égarer, tu ne peux rien faire pour lui de la part de Dieu. Ce sont ceux dont Dieu ne veut pas purifier les coeurs. Pour ceux dont Dieu ne veut pas purifier les coeurs. Pour eux, c'est la honte en ce monde, et pour eux, dans l'autre monde, c'est un terrible châtiment."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Ces versets sont descendus au sujet de ceux qui se ruent avec acharnement dans la dénégation, restent désobéissants à Dieu (qsE) et Son Envoyé (qpssl), préfèrent leurs opinions et leurs passions aux lois de Dieu (qsE).Ceux-là, ce sont ceux qui disent de leurs bouches : « Nous croyons », mais dont les coeurs ne croient pas (c-à-d. les hypocrites) et ceux qui sont Juifs (les ennemis de l'Islâm). Ceux-là tous sont (prêts à) écouter le mensonge, c-à-d. très positifs pour lui.
Le segment (prêts à) écouter d'autres gens, mais qui ne viennent pas à toi : ils réagissent favorablement à des gens qui n'assistent même pas à ton salon, ô Mohammed (qpssl). Ces gens-là, dit-on, récoltaient les propos des musulmans pour les transmettre ensuite à d'autres qui étaient des ennemis de l'Islâm.
Le segment Ils changent les paroles de leurs places : ils en font consciemment une interprétation fausse, en transformant le contenu, après en avoir bien saisi le sens.
Le segment Si on vous les donnes ainsi, prenez-les. Mais, si on ne vous les donne pas ainsi prenez garde ! est descendu, dit-on, au sujet d'un groupe de Juifs qui ont tué une personne et ont dit : "Venez pour que nous prenions Mohammed comme juge. S'il décide pour le prix du sang, acceptez-le, mais s'il décide le Talion, n'écoutez rien de lui." Toutefois, le juste est que cette parole divine est descendue au sujet du Juif et de la Juive qui ont forniqué. Les Juifs avaient effectué de leurs propres mains des nouveautés quant au Livre de Dieu, en particulier à propos de la lapidation. Ils avaient donc commis des falsifications, en venant remplacer la lapidation par la flagellation de 100 coups de fouets, une teinture noire sur le visage et la mise dos à dos des coupables sur un âne. Donc, quand cette transgression s'est produite, c-à-d. après l'exil du Prophète (qpssl) à Médine, les Juifs se sont dits entre eux : "Venez pour que nous prenions Mohammed comme juge. S'il décide de la flagellation et de la teinture noire, prenez (cela) de lui, faites-le argument entre vous et Dieu, et ainsi un prophète d'entre les prophètes de Dieu aura jugé cela entre vous. Mais s'il décide la lapidation, ne le suivez pas en cela."
Ibn ‘Umar (qdssl) : Les Juifs sont allés trouver l'Envoyé (qpssl) et ils lui ont exposé le cas d'un des leurs qui a forniqué avec l'une de leurs femmes. Il leur a dit : "Et qu'est-ce que vous trouvez dans la Torah au sujet de la lapidation ?" Eux dirent : "On les dévoile et ils seront flagellés." ‘Abd Allâh Ibn Salâm (qdssl) objecta : "Vous mentez ! Il s'y trouve la lapidation." Ils apportèrent la Torah et l'ouvrirent. Alors, l'un d'eux posa la main sur le verset de la lapidation, et lut ce qui est avant et ce qui est après. ‘Abd Allâh Ibn Salâm (qdssl) intervint encore : "Enlève ta main !" Celui-là enleva sa main, et ainsi se découvrit le verset de la lapidation... Sur quoi l'Envoyé de Dieu (qpssl) ordonna la lapidation, et ils furent lapidés. Je voyais l'homme se courber sur la femme pour la protéger des pierres.
Dans un autre récit, dans sa fin, il est rapporté : Le Prophète (qpssl) a dit : "Mon Dieu ! Je suis le premier qui redonne vie à Ton ordre après qu'ils ont donné la mort." Puis, il a donné l'ordre de la lapidation. Après quoi Dieu (qsE) a fait descendre Ô toi Apôtre ! Ne te laisse pas affliger par ceux qui se hâtent dans l'incrédulité. Le segment Si on vous les donnes ainsi, prenez-les. Mais, si on ne vous les donne pas ainsi prenez garde ! : Allez trouver Mohammed, et s'il opine pour la teinture noire et la flagellation, adoptez cela. Mais s'il opine pour la lapidation, prenez garde.

Nous voyons donc que l'Islâm, contrairement aux sectes tant décriées dans la presse, a clairement interdit toute forme de terrorisme.
"Musulman" = soumis volontairement à Dieu (qsE)
Terroriste dit "islamiste"= désobéissant à Dieu (qsE)

7. Suivre un Savant égaré protège-t-il du Feu ?

Sourate 2, versets 160 à 164
"Il y a parmi les hommes (des gens)2 qui placent à côté de Dieu (des êtres) semblables1 ; ils2 les aiment comme on doit aimer Dieu, tandis que ceux qui croient, aiment Dieu plus que tout (au monde). Oh ! Ceux qui sont injustes (pourront) voir, quand ils verront le châtiment (divin), quel ensemble de pouvoirs (possède) Dieu ! En vérité, Dieu est puissant en tourments.
Lorsque ceux qui sont suivis1 se séparerons de ceux2 qui les suivaient, et qu'ils verront le châtiment, et ce que les cordes qui les (liaient) seront coupées,
Ceux qui les suivaient diront : "Ah ! Si nous (pouvions) retourner (sur la Terre), nous nous séparerions d'eux comme ils se sont séparés de nous." C'est ainsi que Dieu leur montrera leurs oeuvres. Il y aura des soupirs pour eux, et ils ne sortiront pas du Feu (de l'Enfer).
Ô hommes ! Mangez de ce qui est sur la terre, des (mets) permis, des (choses) bonnes, et ne suivez pas les traces de Satan. En vérité, il est votre ennemi déclaré.
Il vous ordonne seulement le mal et l'abomination ; (il vous apprend) à dire contre Dieu ce que vous ne savez pas." "

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) montre la condition des associants dans l'Ici-Bas et dans l'Au-Delà. Dans ce monde, les associants ont institué des idoles, en quelques sortes des égaux à Dieu (qsE), qu'ils aiment et adorent, alors que Dieu est Unique, sans associé et sans égal. Dans les recueils authentiques ["Sahîhs"], nous trouvons cette tradition rapportée par Ibn Mas'ûd (qdssl) : "Ô Messager de Dieu ! dis-je, quel est le péché le plus grave ? - C'est donner un égal à Dieu, alors qu'Il est ton Créateur, répondit le Prophète (qpssl)."
Le segment tandis que ceux qui croient, aiment Dieu plus que tout (au monde) : les Croyants professent une foi inébranlable en Dieu l'Unique, L'adorent sans rien Lui associer et s'en remettent à Lui dans tout ce qui les concernent.
Après quoi, Dieu (qsE) adresse une menace aux associants, les iniques à l'encontre d'eux-mêmes, en leur disant qu'Il est le Puissant en tout, l'Omnipotent sans aucun associé, et qu'Il est implacable en Son châtiment : Car en ce Jour, nul autre ne sera tourmenté de son tourment, nul autre ne sera entravé de ses entraves. Ensuite, Il informe sur la dénégation des associants et sur leurs idoles, sur les suivis1 qui se déchargeront des agissements des suiveurs2 : Lorsque ceux qui sont suivis1 se séparerons de ceux2 qui les suivaient. Les Anges se déclareront innocents de la prétention des associants en disant : Devant Toi nous nous désolidarisons d'avoir été par eux adorés ; à Ta transcendance ne plaise !, disent-ils, c'est Toi qui nous protége, pas eux. Même ils adoraient les Djinns en qui la plupart croyaient. Les Djinns feront de même : et quand les humains seront rassemblés, ennemis ils leur seront, et leurs adorateurs ils renieront ; Non pas ! Ceux-ci renieront leur adoration et leur porteront contradiction.

Dieu (qsE) montre qu'Il est le Pourvoyeur de toutes Ses créatures, en particulier les hommes : à ces derniers Il a rendu licites toutes les richesses de le terre, et en même temps Il leur a interdit de suivre les traces du diable. Car ce dernier essaie toujours par ses tentations d'induire l'homme en erreur.
Selon ce Dire divin [« hadîth qudsi »], Dieu (qsE) dit : "J'ai créé Mes adorateurs croyants originels. Les diables sont allés à eux : ils les ont détournés de la religion, et ils leur ont rendu illicite ce que j'avais permis."
Le segment En vérité, il est votre ennemi déclaré fait fonction de mise en garde et d'appel à la vigilance, comme il leur est dit ailleurs : Satan vous est ennemi. Traitez-le en ennemi ; Le prendrez-vous, lui et sa descendance, comme protecteurs au lieu de Moi, quand ils sont vos ennemis ? - Funeste substitution pour les iniques ! Qatâda et as-Suddy (qdlfm) : Toute désobéissance à Dieu (qsE) est due aux traces du diable. Le verset 164 veut dire que le diable incite l'homme à commettre les mauvaises oeuvres, l'opprobe (telle que la fornication) et pire : dire sur Dieu (qsE) sans aucun savoir.

Nous voyons donc que quiconque2 suit quelqu'un d'autre1 que Dieu (qsE) sera déçu de voir ce « guide » se désolidariser de lui lorsqu'il sera présenté devant son Seigneur (qsE) pour répondre de ses actes. Le Savant égaré, qui conseille de faire ce que Dieu (qsE) a interdit fait partie de ces « suivis »1 qui ne pourront pas protéger leurs « suiveurs »2 bien que ces derniers essaieront de justifier leurs mauvais actes par la place éminente et respectée occupée par leur « suivi »1.

Les « suiveurs »2 regrèterons alors amèrement d'avoir suivi le Savant égaré dans tout ce qui est désobéissance à Dieu (qsE) et qui est en fait le chemin de Satan (qmdssl). Mais il sera alors trop tard...

Sourate 39, verset 7
"Si vous êtes infidèles, sachez qu'en vérité Dieu n'a pas besoin de vous pour L'adorer. Toutefois, l'impiété des hommes Lui déplaît, alors qu'Il agréé leur reconnaissance. Aucune âme ne répondra des fautes d'une autre âme. Puis c'est à Lui qu'inéluctablement vous retournerez et vos oeuvres vous seront alors rappelées, car Dieu connaît parfaitement ce que recèlent vos coeurs."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) informe qu'Il est indépendant et n'a nul besoin de Ses créés. Moïse (qpssl) avait en sont temps affirmé cela à son peuple : Même si vous déniez, vous et tous ceux que porte la Terre, jusqu'au dernier, Dieu est Celui-Qui-Se-suffit-à-Soi-même, le Digne de Louange. Dans le Sahîh de Muslim, il est rapporté que Dieu (qsE) a dit : "Ô Mes adorateurs ! Si, du premier au dernier que vous êtes, Humains et Djinns, étiez avec le coeur du plus licencieux d'entre vous, cela ne diminuerait rien de Ma royauté."
Le segment Toutefois, l'impiété des hommes Lui déplaît : Dieu (qsE) n'aime pas la dénégation pour Ses adorateurs, et Il ne la recommande pas pour eux.
Le segment alors qu'Il agréé leur reconnaissance : Il aime cela pour vous et Il en ajoute pour vous de Sa grâce.
Le segment Aucune âme ne répondra des fautes d'une autre âme : Chacun portera son propre fardeau.
Le segment Dieu connaît parfaitement ce que recèlent vos coeurs : Rien ne peut se tenir caché à Lui.

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#3075] rapporte d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Celui qui vient d'inciter au droit chemin, sera exactement rétribué de la même récompense que son adepte et celui qui incite au péché sera châtié exactement comme son adepte. »"

Contrairement à l'Imâm qui se trompe pendant la prière (la prière de tous les fidèles derrière lui restant néanmoins valide pour ces derniers), le Savant qui se trompe dans son conseil juridique [« Fatwa »] ne protège pas ceux qui le suivent et accumule les péchés de ces derniers sans rien enlever à leurs péchés.
Chacun sera responsable de sa désobéissance et sera jugé individuellement pour chacun de ses actes même s'il s'agit d'actes mauvais conseillés par un Savant égaré.

Sourate 17, versets 14 à 16
"Nous avons attaché au cou de chaque homme son destin. Et Nous lui ferons connaître, au Jour de la Résurrection, un livre qui Lui sera présenté tout ouvert.
(Nous lui diront alors) : « Lis ton livre ! Tu as ton compte suffisant pour toi aujourd'hui ! »
Quiconque se fait guider, ne se fait guider que pour lui-même ; et celui qui erre, erre seulement pour lui-même. Et quiconque est chargé ne portera pas la charge d'un autre. -Nous n'avons jamais puni (un peuple) avant (lui) avoir envoyé un Apôtre."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Nous avons attaché au cou de chaque homme son destin parle des actions faites par l'individu, qu'elles soient bonnes ou mauvaises : qui aura fait un atome de bien le verra, qui aura fait un atome de mal le verra ; sans avoir sur lui un veillant toujours prêt ; alors qu'il y a sur vous des gardiens généreux pour inscrire vos actions qu'ils connaissent si bien ! Donc, toute action, fût-elle infime, est inscrite et bien gardée. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Assurément tout lot d'un humain est attaché à son cou."
Le segment Et Nous lui ferons connaître, au Jour de la Résurrection, un livre qui Lui sera présenté tout ouvert : Nous lui regrouperons toutes ses actions dans un livre propre à lui et Nous le lui donnerons le Jour de la résurrection. S'il est un bienheureux, il le tiendra dans la main droite, s'il est un misérable, il le tiendra dans la main gauche. Ce jour-là, il lira, ainsi que d'autres, le contenu de son livre ; il y trouvera toute son oeuvre, du début de sa vie jusqu'à la fin : en ce Jour où l'homme reçoit l'annonce de ce qu'il a soit avancé soit ajourné. C'est pourquoi il est dit « Lis ton livre ! Tu as ton compte suffisant pour toi aujourd'hui ! ». Ce jour-là, chacun lira son livre, l'analphabète comme l'instruit. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Il n'y a pas d'action d'un jour sans que Dieu ne la scelle. Quand un Croyant tombe, les Anges disent : "Notre Maître ! Ton adorateur Un Tel, Tu l'as immobilisé", alors le Maître dit : "Scellez-lui son action jusqu'à ce qu'il guérisse ou meure.""

Dieu (qsE) informe sur le sort de l'action de chacun. Ainsi, tout humain qui suit le vrai triomphera d'une bonne destination ; celui qui s'égare du chemin de la vérité, ne devra blâmer que lui-même.
Le segment Et quiconque est chargé ne portera pas la charge d'un autre : personne ne porte le péché de quelqu'un d'autre, chacun porte la charge de ses propres péchés : Nulle porteuse ne porte la charge d'une autre. Si, la trouvant lourde, elle appelle pour qu'on la lui porte, en rien n'en sera-t-elle déchargée. Ce segment ne contredit en rien le segment sûr qu'ils seront chargés de leur pesanteurs, et d'autres pesanteurs en plus de la leur et le segment De sorte qu'ils porteront leur charge entière au Jour de la résurrection, avec en outre une part de la charge de ceux qu'ils auront égaré sans la moindre Science. Ceux qui appelent à l'égarement ont à leur charge le péché de s'être égaré et le péché d'avoir égaré d'autres. Et puis, cela résulte de la justice de Dieu (qsE), ainsi que de Sa miséricorde pour Ses serviteurs.
Le segment Nous n'avons jamais puni (un peuple) avant (lui) avoir envoyé un Apôtre informe sur la justice de Dieu (qsE). En effet, Dieu (qsE) ne châtie personne qu'après l'établissement de la preuve, qui l'envoi d'un envoyé : chaque fois qu'une troupe y est jetée, ses gardiens lui demandent : "Personne n'était donc venu vous donner l'alarme ?" Ils disent : "Mais si ! Il nous est venu un donneur d'alarme ; seulement nous l'avons démenti...'" ; et les gardiens leur disent : "Des envoyés de chez vous ne vous sont-ils donc pas venu vous énoncer les signes de votre Maître, et vous donner l'alarme quant à la rencontre de ce Jour bien vôtre ? - Eh oui !, disent-ils, mais la parole de tourment accable les dénégateurs, inéluctable." ; Mais n'avons-Nous pas assez prolongé votre âge pour que pût souscrire au Rappel qui voulait bien se rappeler, d'autant qu'une sommation vous est venue ?... Alors savourez ! - Pour les iniques, point de secourant.

Dire [« Hadîth »] Bukhârî (qdssl) [#100] et Muslim (qdssl) [#2673 p2058/4] rapportent que ‘Abd Allâh Ibn Amru (qdssl) a dit : « J'ai entendu le Prophète (qpssl) dire :
"« Certes, Dieu n'ôtera pas la science en l'arrachant à Ses serviteurs, mais Il l'ôtera en faisant mourir les savants, et ce jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun savant. Les gens alors, prendront leurs chefs ignorants pour des savants qui, lorsqu'ils seront questionnés, délivreront des Conseils Juridiques ["Fatawa"]* sans science, ils égareront (les autres) ». »"

Aujourd'hui, ceux qui légitiment le terrorisme, ne le font sur aucune base islamique solide, il ne s'agit pas de Savants mais d'ignorants égarés, guidés par leur seule passions, et qui égarent les plus faibles parmi les musulmans.

Le 37ème chapitre du "Livre du Tawhid (Monothéisme)" écrit par Cheikh Mohammed Ibn ‘Abd el-Wahhab (qdlfm) s'intitule :
"Obéir aux Savants et aux Gouverneurs dans l'interdiction de ce que Dieu (qsE) a autorisé ou dans la légitimation de ce que Dieu (qsE) a interdit, revient à les prendre pour divinités."

Suivre un Savant égaré ne protège pas de l'Enfer, il s'agit d'associationnisme. Tout musulman doit connaître sa religion et ne pas être duppe des musulmans "égarés".

8. Comment se comporter avec un Gouverneur injuste

Sourate 20, verset 46
Parlez-lui avec des paroles aimables ; peut-être réfléchira-t-il ou craindra-t-il ! »"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Parlez-lui avec des paroles aimables : en dépit de la tyrannie de pharaon, Dieu (qsE) ordonna à Moïse (qpssl) de parler avec douceur à Pharaon. al-Hassan al-Basri (qdssl) : Moïse et Aaron doivent dire : "Tu as un Maître, ainsi qu'une assignation devant Lui. Devant toi, tu as un Jardin et un Feu."
Le segment peut-être réfléchira-t-il ou craindra-t-il ! : dans l'espoir qu'il revienne de son égarement, de son chemin de perdition.

Ces paroles furent prescrites à Moïse et Aaron (qpsseux) afin qu'ils les adressent à Pharaon, qui se prenait pour un dieu.
Les terroristes se permettent de calomnier, discréditer et même attenter à la vie, des gouverneurs des différents pays dits « musulmans » ainsi que leur gouvernements. Dieu (qsE) sait combien ils sont éloignés de l'Islâm et les jugera avec une meilleure efficacité que les terroristes. Et Dieu (qsE) n'a jamais ordonné un tel comportement qui est plus proche de l'égarement que de la foi. Il a exorté, au contraire, les Croyants, à user de bonnes paroles et à être patient avec ces derniers. Quant au Message à transmettre, il est évident que Moïse (qpssl) était compris de pharaon, il convient donc aux musulmans d'apporter ce Message dans la langue de ceux qui ne l'ont pas encore reçu. Et nous voyons que ceux qui se disent de l'Islâm dans les pays occidentaux, appèlent à l'apaisement et ne transmettent pas l'avertissement terrible du Jour du Jugement. Il y a la une défaillance de la transmission du Message et une violation de la Voie islamique ["Sharî‘a"] qui vise à avertir avec douceur avant d'entreprendre toute action alors que les terroristes entreprennent des représailles injustes sans avoir préalablement rempli la condition préalable d'avertissement haut et clair. Inutile d'ajouter que leur action ne s'inscrit dans un aucun plan d'ensemble d'invasion et de pacification des peuples injustes comme le faisaient nos pieux prédescesseurs à l'époque de l'expansion bienheureuse de l'Islâm. Toute action militaire, pour mériter le titre de "Djihâd" doit avoir comme objectif d'apporter un "mieux" aux peuples infidèles combattus.

Sourate 3, verset 158
"Déjà Dieu a fait assurément un don gracieux aux Croyants, lorsqu'Il a envoyé parmi eux un Apôtre (pris) d'eux-mêmes pour leur réciter Ses signes, pour les purifier, pour leur enseigner Le Livre et La Sagesse, alors qu'auparavant ils étaient certainement dans une erreur manifeste."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Déjà Dieu a fait assurément un don gracieux aux Croyants, lorsqu'Il a envoyé parmi eux un Apôtre (pris) d'eux-mêmes : Dieu (qsE) leur a envoyé un Envoyé humain, comme eux, pour qu'ils puissent parler avec lui, l'interroger... : dis : "Je ne suis qu'un humain comme vous, mais à qui se révèle l'unicité de votre Dieu ; Nous n'avons pas envoyé avant toi d'envoyé, qui ne prennent de la nourriture ni ne circule dans les marchés ; Avant toi Nous n'avons envoyé que des hommes auxquels il était fait révélation, parmi les habitants des cités ; Des envoyés de chez vous ne vous sont-ils donc pas venus ... ?
Le segment pour leur réciter Ses signes : pour leur réciter le Coran.
Le segment pour les purifier : leur ordonner le convenable et leur prohiber le blâmable afin qu'ils épurent leur âme, se purifient des souillures d'associance où ils se trouvaient.
Le segment pour leur enseigner Le Livre et La Sagesse : leur enseigner le Coran et la Sunna.
Le segment alors qu'auparavant ils étaient certainement dans une erreur manifeste : bien qu'ils eussent été, avant cet Envoyé, dans l'erreur, dans une ignorance manifeste.

La rudesse n'est pas un exemple à suivre car il conduit à l'obéissance forcée et non l'obéissance résultant volontairement du coeur. C'est cette obéissance volontaire à Son Seigneur que le Croyant veut transmettre aux hommes.

Sourate 16, versets 126 à 128
"Appelle (ô Mohammed ! Les Mecquois) dans la Voie de ton Seigneur avec sagesse et avec de bons avertissements. Discute avec eux de la manière la plus bienveillante. En vérité, ton Seigneur est Celui qui connaît le mieux ceux qui sont guidés (dans la Voie Droite)."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) ordonne à Son Envoyé (qpssl) d'appeler les hommes à son adoration, par la sagesse et l'édification belle. Cela se fait au moyen du Livre et de l'édification que Dieu (qsE) a fait descendre sur lui (Ibn Djarîr -qdlfm). Cela se fait au moyen
Le segment Discute avec eux de la manière la plus bienveillante : le débat, avec qui en a besoin, doit se faire avec courtoisie, modération : Ne controversez avec les gens du Livre que de la plus belle sorte, sauf avec ceux d'entre eux qui auraient fait preuve d'iniquité. Dieu (qsE) avait donné le même ordre à Moïse et Aaron (qpsseux) : Tenez-lui un langage conciliant dans l'espoir qu'il médite ou qu'il craigne.
Le segment
En vérité, ton Seigneur est Celui qui connaît le mieux ceux qui sont guidés (dans la Voie Droite) : Dieu (qsE) connait déjà le misérable et le bienheureux d'entre eux, Il a déjà inscrit cela auprès de Lui, alors appelle les hommes à adorer Dieu (qsE) et ne t'attriste pas du sort de qui s'égare : Tu ne guides pas, toi, ceux que tu aimes ; Les guider ne t'incombe point, mais c'est Dieu qui guide qui Il veut.

Et le Croyant, usant de cette méthode, ne sera jamais que la cause seconde de l'ouverture du coeur de son prochain, car la Foi procède de Dieu (qsE) et de Lui seul.
A notre époque, comme ce fut le cas pour les générations de musulmans qui vécurent la période post-califale dite « bien guidée » (c'est à dire après le califat de ‘Ali Ibn Abû Tâlib,
qdssl, qui se termina en l'an 40 H), des Gouverneurs injustes envers la Religion dirigent le monde musulman. Les Compagnons qui vécurent cette période, les Tabi‘ûn (leurs élèves) et les Savants de la « Umma » eurent un comportement aimé de Dieu (qsE) qu'il nous faut adopter. L'Islâm n'a jamais été un mouvement révolutionnaire sanglant mais une éducation des coeurs suivie, quand les conditions furent remplies d'un Etat fort, armée et qui savait se défendre avec courage contre les iniques qui menaçaient sont existence.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#694] rapporte d'après ‘Ubayd Allâh Ady Ibn Khiyâr (qdssl), qu'il était entré chez le Commandeur des Croyants ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl) assiégé et qu'il lui avait dit :
"« Tu es l'Imâm de toute une nation et il t'arrive ce que tu es en train de voir... C'est un Imâm d'une subversion qui est en train de nous présider en Prière. Cela nous gêne - La Prière, répondit ‘Uthmân, est la plus belle chose que puisse faire les hommes. Si les hommes agissent bien, aie un bon comportement avec eux ! Et s'ils agissent mal, évite leur mal ! »"

Ainsi le Compagnon (qdssl) élu calife a conseillé aux Croyants de continuer à prier derrière les Imâms qui dirigeaient une rebellion contre le pouvoir califal. Voyant que les Croyants étaient de moins en moins nombreux dans un Etat gagné par l'avidité pour ce bas monde, il a conseillé aux Croyants de « baisser la tête » car la situation commençait à dépasser les capacités de conciliation et de contrôle des Croyants. Un complot subtil et incontrôlable se tramait en coulisse. Devenus minoritaires, il était devenu inutile de créer plus de subversion qu'il n'y en avait. Seul le sang du pieux calife coula. Les Croyants restèrent suffisamment nombreux pour prendre le flambeau contre les rebelles et les terroristes sous la direction de ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl).

Dire [« Hadîth »], Le Messager de Dieu (qdssl) a dit :
"« Le meilleur combat (au service de Dieu) est une parole de justice et de vérité prononcée chez un tyran. »"

Le musulman fait la bonne exhortation au Gouverneur, afin de guider les coeurs et ne mène pas des révolutions sanglantes qui, quant elles réussissent, ne rentrent pas dans les coeurs.
Le musulman recherche le Paradis dans l'Au-Dela pour les hommes.
Le terroriste cherche à appliquer une législation dure et directement appliquée (ce qui endrucit les coeurs) alors qu'elle doit être éducative et progressive (pour qu'elle pénètre profondément et durablement dans les coeurs).

9. Le comportement du Croyant face au mal du gouverneur inique qui a succombé aux tentations d'Ici Bas : L'exemple d'Abû Dhar al-Giffâri (qdssl)

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#669] rapportent d'après Abû Hûnaïda Wail Ibn Hudjr (qdssl) que Salama Ibn Yasi el-Dju‘fi (qdssl) interrogea le Prophète (qpssl) en ces termes :
"« Ô Prophète de Dieu ! Si nous sommes gouvernés par des émirs, qui nous demandent ce qui leur revient de droit, et nous privent du notre, que nous recommandes-tu de faire ? » Il (qpssl) se détourna alors de lui, mais Salama l'interrogea de nouveau. Le Messager de Dieu (qpssl) dit alors : « Ecoutez et obéissez, car ils répondront de leurs péchés et vous des vôtres. »"

Dire [« Hadîth »], le Messager de Dieu (qpssl) questionna Abû Dhar (qdssl) :

"« -Ô Abû Dhar ! Comment agiras-tu quand tu seras rejoint par les émirs qui s'accaparent du butin ?
-Par Celui qui t'a envoyé avec la Vérité, je frapperai alors avec mon épée, dit Abû Dhar.
-Ne te montrerai-je pas ce qui est beaucoup mieux que cela ? Tu t'armes de patience jusqu'à ce que tu me rejoignes, dit le Messager de Dieu. »"

Qu'arriva-t-il quand Abû Dhar (qdssl) assista rééllement à l'arrivée d'Emirs qui succombèrent aux richesses d'Ici Bas au point de mettre en danger la Religion ?
A Damas, bouillant d'un cri qui le poussa des années plus tôt à La Mecque à risquer sa vie au nom de Dieu (qsE), mais tempéré cette fois-ci par le conseil prophétique, il ne cessa d'avertir le gouverneur Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyan (qdlfm), à la gestion du trésor public scandaleuse, par ces paroles :

Sourate 9, versets 34 et 35
"[...] Quant à ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans la Voie de Dieu, annonce-leur un châtiment douloureux.
Le jour où cela sera chauffé dans le feu de l'Enfer, et où l'on fera des marques brûlantes sur leurs fronts, leurs flancs et leurs dos, (on leur dira) : « Voilà ce que vous avez amassé pour vous même. Goutez maintenant ce que vous avez amassé ! »"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le segment Quant à ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans la Voie de Dieu désigne la troisième catégorie des notables, car les gens sont dépendants des Savants, des adorateurs et aussi des détenteurs de richesses. Si ces derniers se corrompent, les gens se corrompent aussi à leur suite. Pour la définition du bien thésaurisé (improprement : le trésor), ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) dit : "C'est tout bien dont on n'accomplit pas la purication. Le bien dont on accomplit la purification n'est pas un trésor, même s'ils se trouve enfoui au fond de la terre ; tout bien qui se trouve apparent et dont on n'accomplit pas la purification, est un trésor."
Tawbân (qdlfm) : A la descente de ce qui est descendu au sujet de l'or et de l'argent, on a dit : "Quel bien allons-nous garder ?" ‘Umar (qdssl) a dit : "Moi, je vais m'en enquérir pour vous. Je vais prendre un chameau et le rattraper, en suivant sa trace." (L'ayant rattrapé), Umar (qdssl) lui a dit : "Ô Envoyé de Dieu ! quel bien allons-nous garder ? - Un coeur reconnaissant, dit le Prophète (qpssl), une langue qui rappelle, et une épouse secourant chacun de vous dans les choses de la vie dernière."
Le segment « Voilà ce que vous avez amassé pour vous même. Goutez maintenant ce que vous avez amassé ! » est le propos que l'on tiendra dans la Géhenne à ceux-là qui ont thésaurisé, en signe de vitupération et persiflage : Savoure ! C'est toi le puissant le généreux !. Tâwûs (qdlfm) : Le bien thésaurisé se transformera en un courageux, au Jour de la Résurrection, et il suivra son propriétaire là où ce dernier fuira, en lui disant : "Mais je suis ton trésor !" L'envoyé (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "Il n'y aura pas d'homme, qui n'a pas fait la purification de son bien, sans qu'on lui prépare des plaques de feu, le Jour de la Résurrection : avec elles on lui brûlera les flancs, le front, le dos, en un jour équivalant à 50 000 ans. Cela jusqu'à ce qu'il achève, parmi les hommes. Après quoi, il verra son chemin : soit vers le Jardin, soit vers le Feu."

Et quand ce dernier, usa de sa parenté et de son influence sur le calife ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl) pour éloigner de lui ce pieux Compagnon, il accepta sans broncher (obéissant à l'Emir des Croyants) de quitter la Syrie où on accusait un lecteur du Rappel, de causer des troubles publiques (la première révolte socialiste pacifique de l'histoire pour ainsi dire !) tel le pire des hommes... Il fit néanmoins preuve de tempérance, se rappelant la parole divine :

Sourate 4, verset 94
"Ce n'est pas à un Croyant de tuer un autre Croyant, à moins que ce soit par erreur. [...]"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Le Croyant, dit Dieu (qsE), n'a aucun droit, sous quelque forme que ce soit, de tuer un Croyant. Le Prophète (qpssl), rapporte-t-on, a dit : "N'est pas licite le sang du musulman qui atteste qu'il n'y a de dieu que Dieu et que je suis l'Envoyé de Dieu, sauf dans trois cas : l'âme pour l'âme, l'adultère, et celui qui abandonne sa Religion et se sépare de la communauté." Si l'un de ces cas se produit, personne des citoyens ne doit appliquer la règle : c'est le détenteur du pouvoir, ou son adjoint, qui s'en charge.
Mujâhid (qdlfm) : Ce verset est descendu au sujet de Ayyâch Ibn Abû Rabî‘a (qdssl), car ce dernier tua un homme qui l'avait torturé (...), à cause de l'Islâm. Cet homme c'était converti à l'Islâm mais Ayyâch (qdssl) ne savait pas cela. Quand arriva la conquête de La Mecque, Ayyâch (qdssl) vit l'homme, pensant qu'il était toujours associant, il le tua alors. Sur quoi Dieu (qsE) fit descendre ce verset.
Ibn Aslam (qdlfm) : Ce verset est descendu au sujet d'Abû ad-Dardâ (qdssl) qui avait tué un homme. Il l'avait tué, bien que l'homme eut déclaré l'attestation de foi. Quand on a rapporté cela au Prophète (qpssl), Abû ad-Dardâ (qdssl) avait dit : "Il a dit l'attestation pour se protéger." Le Prophète (qpssl) avait alors rétorqué : "Lui as-tu ouvert le coeur ?"

Et des conseils du Prophète (qpssl) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7053] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Celui qui répugne une chose venant de la part de son commandeur doit patienter ; car celui qui s'éloigne, fût-ce d'un empan, [de l'autorité] du sultân mourra une mort [similaire à celle survenant durant] l'Ignorance. »"

Il mourra seul auprès de son épouse, avec Dieu (qsE) comme réconfort, dans la pauvreté qu'il recherchait tant, sans craindre pour son linceul car, après sa mort, conformément à la prophétie, un Compagnon (‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd - qdssl) viendra l'enterrer. Il aura finalement rejoint le Messager de Dieu (qpssl), en ayant patienté, dans l'ultime voyage.
Quel est cet étranger ? Ce Compagnon (
qdssl) qui fut un des premiers musulmans, élu au moment où les doigts de deux mains suffisaient à compter les musulmans de ce monde. Cet homme qui refusa de quitter La Mecque avant d'avoir annoncé par deux fois la Profession de Foi devant la Ka‘ba ! Linché par les polythéistes Quraïchites, sa vie ne fut sauvée que par l'intervention de l'oncle du Messager de Dieu (qpssl), Al-‘Abbâs. Est-ce lui qui, obéissant au Messager de Dieu (qpssl), revint à Médine avec deux tribus arabes converties à l'Islâm par son intermédiaire ? Oui c'est bien le même Serviteur de Dieu.
Qui est, par rapport à cet illustre Compagnon, ce contemporain diviseur, désobéissant qui traite de mécréant les gouverneurs d'Arabie Saoudite et n'hésite pas à faire couler le sang de ses corréligionnaires ? Oui je te parle Ben Laden. Homme de peu de Science et de peu de foi.

Parfois, même quand le musulman est dans son droit, il est plus sage de s'effacer et de patienter, après avoir transmis le Message et la bonne exhortation que de persévérer dans ce qui peut diviser la Communauté.
Les responsabilités sont clairement définies dans l'Islâm, nous ne seront pas interrogés sur les péchés de nos dirigeants si, et seulement si, nous les avons avertis avec des paroles sages.

10. Que ferait le Prophète (qpssl) s'il avait la bombe H aujourd'hui ? La leçon de Taïf !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#643] rapportent d'après la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) qu'elle avait dit au Prophète (qpssl) : "As-tu passé un jour plus dur que celui (de la bataille) de Uhud ?", il dit :
"« J'ai souffert du comportement de ton peuple, et la plus dure (souffrance) que j'ai endurée était celle du jour d'el-‘Aqaba (après la mort d'Abû Tâlib) lorsque j'ai demandé refuge et protection auprès de Ibn Abd Yalil Ibn Abd Kilal (un des seigneurs de Taïf), mais il refusa (en m'insultant). Je partis donc, abattu, soucieux et errant sans but, jusqu'à ce que je me retrouve à Qarn Etha‘alib. Je levai la tête, et je vis qu'un nuage me couvrait de son ombre. Je regardai à l'intérieur et je vis Gabriel (slp), qui m'appela en me disant : Dieu le Très Haut a entendu ce que ton peuple t'a dit, et Il t'a envoyé l'Ange des montagnes, afin que tu lui ordonne de faire c'eux ce que tu veux. L'Ange des motagnes m'appela, me salua et me dit : "Ô Mohammed ! Dieu le Très Haut a entendu ce que ton peuple t'a dit, et Il m'a envoyé, afin que tu m'ordonnes ce que tu veux. Si tu veux, je les écraserai entre ces deux montagnes (qui entourent La Mecque)." Je dis : "J'espère plutôt que Dieu fera sortir de leurs reins (de leur descendance) ceux qui adoreront Dieu seul, et ne Lui associeront rien."»"

Les terroristes s'arrogent le droit de tuer tout mécréant car leur sang est licite auprès de Dieu (qsE). En fait il n'est licite que si ces derniers font de leurs mains un mal aux musulmans qui mérite la mort (comme tuer injustement). Or cette situation eut lieu dans le passé, lorsque, fatigué de transmettre un Message qui ne pénétrait pas les coeurs de La Mecque, le Messager de Dieu (qpssl) se rendit à Taïf, espérant plus d'attention au Message divin de ses habitants. Ce fut le contraire : ils restèrent sourds à ses paroles et le chassèrent, lui et Zaïd Ibn Harithâ (qdssl) à grands renforts de jets de pierres tranchantes. C'est les pieds en sang que le Messager de Dieu (qpssl), le courage au plus bas invoqua Son Seigneur en tout désespoir.
L'Archange Gabriel (slp) lui fut alors envoyé, l'Ange des montagnes à ses ordres. Il lui proposa, avec la permission de Dieu (qsE), de réduire en bouillie entre les deux montagnes la cité injuste de La Mecque !
Quelle fut la réponse du Messager de Dieu (qpssl), à bout de nerf, après 13 années de prêche difficile, d'humiliations et de persécutions qui le frappèrent lui et ses quelques compagnons (dont certains en moururent) ?
« Je préfère que cette cité engendre un seul Serviteur de Dieu plutôt que de la voire détruite ! »
Il a eu entre les mains une « bombe atomique » (l'Ange des montagnes à sa disposition) mais refusa d'« appuyer sur le bouton » et fit preuve d'une miséricorde extraordinaire.
Que les sanguinaires méditent cette leçon.

Bukhârî 7404,7422,7453 Miséricorde > Colère

Le musulman est miséricordieux, voit à long terme et son principal objectif est de guider ne serait-ce qu'une seule âme vers Dieu (qsE), et lui éviter l'Enfer éternel qui est pire que la somme de toute les souffrances de ce Bas Monde.
Le terroriste use de tous les moyens, quels que soient leur licité devant Dieu (qsE), afin d'arriver à ses fins Ici Bas.
Or la géopolitique et la géostratégie appartiennent à Dieu (qsE) en toute exclusivité.

11. Le chef musulman et le Djihâd militaire en Islâm : L'exemple de Khalid Ibn Walid (qdssl)

La référence incontournable en Islâm du chef militaire musulman est sans aucun doute le célèbre Khâlid Ibn Wâlid (qdssl). Ce valeureux combattant, stratège et meneur d'hommes remit son arme, qui avait seri à tuer de nombreux musulmans notamment à la bataille de Uhud, au Prophète (qpssl) en lui prononçant honteusement sa Profession de Foi (premier pilier de l'Islâm). Ce dernier la lui rendit et le nomma « épée de Dieu ». Cette prophétie s'averra une fois de plus exacte car Khâlid Ibn Wâlid (qdssl), voulant se racheter du sang musulman qu'il avait sur les mains, désirait ardamment mourir en martyr pour la cause de Dieu (qsE) en repentir. Mais Dieu (qsE) en décida autrement et sa vaillance en fit un leader à la tête de son armée, le premier à se jeter dans la bataille. Mais l'épée de Dieu (qsE) ne pouvait mourir au combat. Il porta le flambeau du Djihad à la tête des musulmans et mourra finalement dans son lit en disant, pour reprendre ses propres paroles : que nulle partie de son corps ne contenait pas de blessure récoltée sur le Chemin de Dieu (qsE) et qu'il aurait tant aimé succomber en martyr.
Qu'en est-il de Ben Laden ? Vaillance musulmane dans la crainte de Dieu (qsE) et non de la mort ? ou lacheté du chef orgueilleux craignant la mort et envoyant les siens à une mort certaine sans sourciller, bien à l'abri dans sa cachète ?

L'Emir musulman se trouve à la tête de son armée, pour la seule gloire de Dieu (qsE).
Le chef terroriste reste caché pendant que ses "troupes" donnent leur vie (et leur âme) pour sa cause.

12. Le comportement de l'Emir face au mal du musulman terroriste : L'exemple du 4ème calife du Messager ‘Ali Ibn Abû Talîb (qdssl)

Quand l'Emir des Croyants fut confronté à la plus terrible bataille entre musulmans de l'histoire à Siffîn, il accepta, voyant le carnage, un arbitrage de paix avec son Gouverneur rebelle. Il accepta de remettre le califat entre les mains des Croyants si Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân (qdlfm) acceptait aussi de quitter son poste de Gouverneur de Syrie.
A ces mots, un groupe intransigeant de musulmans fit scission avec la Communauté. Ils arguèrent que le calife ‘Alî Ibn Abû Talîb (qdssl) avait accepter une loi des hommes au mépris de la loi de Dieu (qsE- le califat à vie une fois investi). Ce groupe ne fut néanmoins pas combattu tout de suite par le calife (qui concerva tout de même le pouvoir en voyant la manipulation du Gouverneur inique). Ces rebelles étaient tout de même des musulmans et il leur devait : l'accès aux mosquées et leurs biens ainsi que leurs vies étaient sacrées.
Néanmoins, arriva à ses oreilles que ces derniers commettaient l'injustice dans l'Irak : Ils tuaient tous les musulmans qui continuaient à suivre le calife désobéissant à Dieu (qsE- selon leur vision étroite des choses). Leur dernier acte de barbarie fut le double meurtre, atroce, d'un Compagnon : ‘Abd Allâh Ibn Khabbâb Ibn el-Haratt (qdssl) et de son épouse (que Dieu -qsE- agréé leur martyre).
Il mena alors son armée, pourtant occupée aux frontières de la Syrie face au Gouverneur félon, contre ces « Kharidjites » (lit. « qui se sont séparés ») comme ils furent dénommés. Il extermina les terroristes avec tous les moyens qui étaient alors à sa disposition.
La justice rendue, se promenant sans garde du corps dans les rues de Kuffa (en Irak), un survivant Kharidjite l'assassinat, menant notre brave prince dans son ultime demeure, retrouver ses compagnons auprès de son Seigneur !

Cheikh Ibn Baz (qdssl), le Grand Mufti d'Arabie Saoudite de la fin du XXème siècle, traita Usama Ben Laden de Kharidjite (Ce conseil juridique [« fatawa »] peut être trouvé dans le neuvième volume de Majmu‘ al-fatawa wa maqalatul mutanawi‘ah).

Sourate 2, verset 79
"Et cependant vous avez été ceux qui tuaient leurs frères et chassaient une partie d'entre vous de leurs maisons, et se montraient à leur égard (pleins) de perversité et d'inimitié. Mais s'ils viennent à vous (comme) captifs, vous les rachetez. Mais il était illicite de les chasser (de leur pays). Croirez-vous donc une partie du Livre et ne croirez-vous donc à une partie (de ce Livre) ? Et quelle sera la récompense pour celui qui agit ainsi parmi vous ? La honte dans la vie de ce monde, et, au jour de la résurrection, ils seront poussés vers le plus terrible des châtiments. Car Dieu n'est pas inattentif à ce que vous faites."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Au nom des nombreux musulmans morts injustement sous les bombes des agents d'Al Qaïda, je demande aux Gouverneurs musulmans d'appliquer les règles de la Voie islamique ["Sharî‘a"] à l'encontre de Ben Laden. Ceci est une Sunna d'un homme meilleur que nous, promis au Paradis :

Dire [« Hadîth »], Abû Dawûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#157] rapporte d'après Abû Nadjîh El-Irbâdh Ibn Sâriyya (qdssl), que :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) nous fit un prêche tellement émouvant que nos coeurs en furent touchés et nos yeux se remplirent de larmes. Nous lui dîmes à la fin : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce un prêche d'adieu ? Fais-nous donc des recommandations. » Il nous dit : « Je vous recommande de craindre Dieu, d'écouter et d'obéir à ceux qui commandent même si c'est un esclave qui assume cette responsabilité. Celui d'entre-vous qui vivra après moi verra beaucoup de différents. Aussi, je vous recommande de vous attacher à ma Sunna et à la Sunna des califes orthodoxes, bien guidés, au point de les tenir entre vos molaires (métaphore indiquant la rigueur de l'attachement à quelque chose). Et prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement. »"

Et le Gouverneur musulman qui ne se donne pas tous les moyens de traquer les terroristes, désobéit au Messager de Dieu (qpssl), donc à Dieu (qsE) et aura à en répondre au Jour du Jugement (Que Dieu nous en préserve - "A‘udu Billâh").
Ô Seigneur ! Que les Anges soient témoin que je me désolidarise de ces désobéissants !
Que se lèvent les armées de ‘Ali Ibn Abû Talîb (qdssl), les armées du Prophète (qpssl), les armées de Dieu (qsE) pour rétablir la justice sur Terre !

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6952] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit : Le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Soutiens ton frère, qu'il soit oppresseur ou opprimé. - Ô Messager de Dieu ! Demanda un homme, certes, je le soutiendrai opprimé mais comment le soutenir oppresser ? - En l'empêchant d'opprimer. »"

Celui qui cause les injustices et tue sans raison doit être pourchassé, qu'il soit musulman ou pas, afin que la terre redevienne paisible et sure. C'est le devoir et la responsabilité de l'Emir musulman et non de celui qui n'a pas cette fonction.

13. Quand la fuite devient-elle licite ?

La publicité des terroristes « islamistes » est de montrer qu'eux sont les « vrais » musulmans courageux. Ils n'hésitent pas à mener le « Djihad » derrière les lignes ennemies et leur recrutement consiste à dénigrer les musulmans qui ont, selon eux, « baissé les bras ».
Mais à partir de quel rapport de force la fuite devient-elle licite ? A partir de combien Dieu (qsE) ne nous punira pas d'avoir tourné les talons pour reprendre des forces ?
Cette règle futé révélée en deux temps :

Sourate 8, verset 66
"Ô toi le Prophète ! Presse les Croyants au combat ! S'il y a parmi vous vingt hommes patients, ils l'emporteront sur deux cent ; s'il y en a cent parmi vous, ils en vaincront mille, de ceux qui sont incroyants, parce qu'ils sont un peuple qui ne (sait) pas comprendre."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Le rapport de 1 contre 10 fut ensuite abrogé par :

Sourate 8, verset 67
"Maintenant Dieu vous a rendu légère (votre tâche), car Il sait qu'il y a de la faiblesse chez vous. (Aussi) s'il n'y a parmi vous que cent hommes patients, ils l'emporteront sur deux cents ; et s'il y en a mille parmi vous ; ils en vaincront deux mille avec la permission de Dieu. Car Dieu est avec les patients."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Soit un rapport de 1 contre 2.
Nous voyons donc qu'un rapport de force d'un contre deux suffit à « excuser » celui qui préfère remettre le « Djihad » à plus tard, quand la situation stratégique des musulmans sera meilleure pour obtenir une meilleure efficacité. Que dire de la poignée de kamikases qui attaqua la puissante Américaine sur son sol avec ses millions de soldats dont on dit qu'ils sont les mieux armés du monde ? Sinon que Dieu (qsE) n'a jamais voulu cela et que cette attaque n'est le fruit que de l'impatience.
C'est une preuve de patience, d'intelligence et de vision à long terme du « Djihad » que nous enseigne Dieu (qsE). Celui qui, dans une telle situation, poursuit tout de même un combat qui le mènera certainement à la mort sans pour autant améliorer la situation de l'Islâm n'est pas un meilleur musulman que le précédent. C'est tout simplement un jeune imbécile qui voit à court terme et qui se laisse diriger par les passions du moment. L'Islâm nous enseigne au contraire que la stratégie, bien qu'entre les mains du Seigneur (qsE), ne doit pas être étrangère dans les décisions de l'Emir.

Sourate 2, verset 195
"Faites des largesses pour soutenir la cause de Dieu ! Ne vous exposez pas, de votre propre initiative, au danger ; mais agissez de la manière la plus judicieuse, car Dieu aime les gens judicieux."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

La fuite, quand le rapport de force est en défaveur des musulmans, n'est pas un déshonneur.

14. La règle du dommage et de l'intérêt

Le Prophète (qpssl), tout au long de la période prophétique, a rendu des jugements différents concernant des situations similaires. Il a en fait pesé l'intérêt [« maslaha »] et le dommage [« mafsada »] d'une telle décision pour la Communauté musulmane [« Ummah »] nous expliquent les Savants.

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#21] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn Ka‘b Ibn Mâlik (qdssl), lorsqu'il fut atteint de cécité - a dit « J'ai entendu Ka‘b Ibn Mâlik (qdssl) parler du jour où il manqua à l'appel du Prophète (qpssl) lors de l'expédition de Tabûk. Il dit :
"« Jamais je n'ai manqué une expédition dirigée par le Prophète (qpssl), sauf celle de Tabûk. Certes, je ne l'ai pas accompagné à Badr, mais le Prophète (qpssl) n'a blâmé personne pour cette absence, car il était parti avec ses compagnons pour intercepter la caravane de Quraych, jusqu'à ce que Dieu leur fit rencontrer leurs ennemis à l'improviste. J'ai participé, toutefois, en compagnie du Prophète (qpssl) à la rencontre d'El-Aqaba où a eu lieu notre conversion à l'Islâm, et je n'échangerais pas ma participation à celle-ci pour celle de Badr, bien que les gens aient tendance à parler plus souvent de Badr que d'El-‘Aqaba.
[...]
Le Prophète (qpssl) ordonna qu'on ne nous adresse plus la parole, à nous trois en particulier, en dehors de tous ceux qui restèrent en arrière ce jour-là.
[...]
Cela dura cinquante jours.
[...] »"

Ainsi à la bataille de Uhud contre les Mecquois, en l'an 2 de l'Hégire, il ne punit pas les déserteurs (300 déserteurs d'une armée de 700 et quelques musulmans) alors qu'il les punit en l'an 9 de l'Hégire lors de l'expédition de Tabûk contre les Byzantins (3 déserteurs d'une armée de 30 000 musulmans). Les 3 musulmans qui avouèrent ne pas avoir eu d'excuses de ne pas s'être joint à l'expédition (les hypocrites, ayant trouvé une fausse excuse, ne subirent pas de peine Ici Bas) furent mis en quarantaine pendant 50 jours (aucun musulman ne leur adressait plus la parole). Cette épreuve leur fut terrible et Médine vut 3 hommes pleurer toutes les larmes de leur corps jusqu'à ce que Dieu (qsE) accepte leur repentir et l'annonce par une Révélation.

Sourate 9, versets 119 et 120
"(Il revint aussi) aux trois qui étaient restés en arrière, de telle sorte que la terre, avec tout son vaste espace, était trop étroite pour eux, et qu'en eux-mêmes leurs âmes étaient à l'étroit, et qu'ils pensaient qu'il n'y avait pas (pour eux) de refuge auprès de Dieu, sinon (Dieu) Lui-même. Alors Il revint à eux pour qu'ils (pussent) revenir à Lui. En vérité, Dieu aime revenir (au pécheur) ; Il est miséricordieux.
Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu et soyez avec ceux qui disent la vérité."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Donc quand l'Islâm est faible et peu nombreux, les conséquences d'une mise à l'index du pervers sont trop dommageables pour l'Islâm et ne sont donc pas appliquées. Quand l'Islâm est fort et peut se permettre la mise à l'index d'une minorité des troupes musulmanes sans amoindrire les capacités de l'armée, la mise à l'index est appliquée.
Que penser des terroristes qui se disent « musulmans » et qui ne font « qu'égratignier » le puissant ennemi americain, lui donnant l'excuse et la légitimité d'attaquer des Etats musulmans (Afganistan, Irak et peut-être bientôt l'Iran) sinon qu'ils n'ont rien compris à la législation prophétique et divine.
Que penser des terroristes qui se disent « musulmans » et qui ne font « qu'égratignier » le puissant ennemi israélien, lui donnant l'excuse et la légitimité d'attaquer les Palestiniens sinon qu'ils n'ont rien compris à la législation prophétique et divine ?
La grande perdante est la Communauté musulmane (« Ummah »), sa situation et son « image » (en tant que porte-parole de la Vérité divine) et la grande gagnante est la « passion » bassement terrestre, sans perspective stratégique à long terme, ni même à moyen terme, inspirée par Satan (qmdssl).

La logique prophétique consiste, elle, à prendre le temps de former les futurs cadres de l'Etat musulman, qu'ils soient de l'armée, de la police ou de la justice à deux choses :

  1. La mise de la confiance en Dieu Unique (qsE), phrase qui pourrait résumer le premier pilier de la foi et sa soumission à ce dernier coeur et âme ;
  2. L'apprentissage des règles de la Voie islamique ["Sharî‘a"] concernant leur fonction (règles du Djihâd pour les soldats, du maintient de l'ordre pour les policiers et de la justice pour les juges).

On voit que ces deux points sont essentiels afin de purger les autorités musulmanes de l'hypocrisie et de l'ignorance. On voit aussi que cela rapproche un peuple fortement de la satisfaction divine. Bien peu, voire aucun, des pays musulmans actuels peuvent se targuer aujourd'hui de remplir ces deux conditions. Alors comment espérer un seul instant que Dieu (qsE) nous facilite dans un quelconque acte de Djihâd à l'extérieur des frontières musulmanes, alors qu'à l'intérieur même de ces frontières règnent hypocrisie et ignorance ?
Ce n'est pas délaisser le Djihâd, comme veulent bien nous faire croire les terroristes, que de mettre la priorité sur la formation islamique des peuples musulmans avant le Djihâd. C'est au contraire la Voie islamique ["Sharî‘a"] qu'à suivie le meilleur des hommes, qui ne parlait pas de lui-même, durant les 13 premières années de la prophétie où le simple fait de se défendre de l'oppression subie fut résumée à 3 brèves autorisations à émigrer (les deux émigrations vers l'Abyssinie et la "Hijra" vers Médine). Il a fallu attendre tout ce temps pour que Dieu (qsE) autorise son Prophète (qpssl) et Son peuple élu à prendre enfin les armes pour se défendre dans un premier temps. La création d'un Etat musulman (représenté par Médine) soumis corps et âmes à Dieu (qsE) et à Ses règles est donc une condition sine qua non préalable au Djihâd contre les mécréants. Sinon les musulmans non formés complètement à la religion de Dieu (qsE) et non encadrés par des musulmans de qualité, feront plus de mal que de bien en menant un combat par hypocrisie et ignorance.

Mener un combat derrière les lignes ennemies alors que ce dernier a les moyens de représailles disproportionnées n'apporte aucun bien aux musulmans, à l'Islâm et doit donc être prohibé.

15. La Voie Droite est sans ambiguïté

Sourate 3, verset 5
"C'est lui qui t'a révélé le Livre. Il contient des versets précis qui sont la Mère du Livre [les 7 versets de la Fâtiha] et d'autres obscurs. Quant à ceux, dans le coeur desquels est le doute, ils suivent ce qui est ambigu (dans le Livre), par désir de désordre et par désir d'interprétation (personnelle). (Mais) personne ne connaît son interprétation si ce n'est Dieu. (Mais) ceux qui sont fermes dans la connaissance disent : « Nous croyons en lui, tout y est de notre Seigneur. » Ne se souvendront (de cela) que ceux qui sont doués d'intelligence."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Le Croyant ne doit pas s'attacher à ces ambiguités et s'en tenir à ce qui est clair comme guidée.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7081] rapporte d'après Abû al-Yamân (qdssl), d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
Il y aura des subversions durant lesquelles celui qui restera assis sera mieux que celui qui se mettre debout ; celui debout mieux que celui qui marchera ; et celui qui marchera mieux que celui qui courra. Celui qui les cherchera sera entrainé par elles... Que celui qui trouvera un abri - ou : [un endroit pour] se protéger -, y prenne refuge. »"

Le Savant est celui qui craint le plus Dieu (qsE), qui s'attache aux choses claires de la religion, et qui s'éloigne des ambiguïtés.
Le "savant égaré" appelle à l'ambigü et s'éloigne des choses claires.

16. Un gouverneur injuste : Faut-il le remplacer ou est-ce une punition divine pour son peuple qui a désobéi à Dieu (qsE) ?

Sourate 13, versets 11 et 12
"(Pour Lui) il en est de même, parmi vous, de celui qui garde en lui-même son discours et de celui qui le dit à haute voix, de celui qui se cache dans la nuit et de celui qui se produit au grand jour.
Tout (homme) a des Anges gardiens devant lui et derrière lui, qui veillent sur lui par ordre de Dieu. En vérité, Dieu ne change pas ce qu'ont les hommes*, aussi longtemps qu'ils ne changent rien en eux-mêmes. Et lorsque Dieu désire un mal pour un peuple, il n'a pas moyen de l'écarter. Les hommes n'ont de protecteur que Lui."


* "un peuple".

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

Dieu (qsE) informe encore sur Son infinie connaissance concernant, cette fois, les paroles et les actes de Ses créés. Le verset 11 a des synonymes, tels que : Lui qui, si tu publies la Parole, sait l'arcane et ce qui est encore plus caché ; et connaît ce que vous celez comme ce que vous publiez ; mais n'est-ce pas que, même enfouis sous leurs vêtures, Il connaît le secret qu'ils recèlent aussi bien que ce qu'ils publient ? ; Tu ne t'occupes de rien de conséquent, tu ne récites rien du Coran, vous n'agissez nulle action, dont Nous ne soyons Témoin quand vous vous y engagez.
Le segment Tout (homme) a des Anges gardiens devant lui et derrière lui, qui veillent sur lui par ordre de Dieu révèle que toute personne a autour de lui quatre Anges (sep) qui se relayent deux par deux, pour le protéger jour et nuit contre les mauvaises choses, quatre autres (sep) qui se relayent deux par deux, pour inscrire ses bonnes et ses mauvaises actions. Donc, chaque personne se trouve au milieu de quatre Anges (sep), pendant la nuit, et quatre Anges (sep) pendant le jour. A cet effet, il est rapporté ceci : "Autour de vous, se relayent des Anges le jour et la nuit."
Le segment qui veillent sur lui par ordre de Dieu : des Anges (sep) le protègent par devant et par derrière. Mais quand la mesure de Dieu (qsE) arrive, ils laissent passer (Ibn Abbâs -qdssl) ; il n'y a pas de serviteur sans qu'un Ange (slp) lui soit détaché, il le garde dans son sommeil comme dans son éveil, contre les Djinns et les humains... Sitôt venue une chose de ceux-là, l'Ange (slp) dit : "Arrière !", hormis celle permise par Dieu (qsE) : Celle-ci, elle l'atteint (Mudjâhid -qdssl). Pour sa part, Ibn Abû Hâtim (qdlfm) dit : "Dieu fit la Révélation suivante à un des prophètes des Fils d'Israël : Dis à ton peuple :"Il n'y a pas d'habitant d'une cité ni d'habitant d'une demeure qui ne se conforme à l'obéissance de Dieu, puis se détourne d'elle pour la désobéissance, sans que Dieu ne détourne d'eux ce qu'ils aiment en ce qu'ils détestent." Après quoi il récita En vérité, Dieu ne change pas ce qu'ont les hommes, aussi longtemps qu'ils ne changent rien en eux-mêmes."

Nous voyons donc que le gouverneur injuste est une des punitions qu'utilise Dieu (qsE) contre un peuple qui lui désobéit. En conséquence, il est absolument stupide de vouloir se débarasser d'un gouverneur injuste, au nom de Dieu (qsE), sans au préalable réformer en profondeur l'obéissance du peuple à Dieu (qsE). Cela passe par l'application de la Voie ["Sharî‘a"] dans son intégralité et en profondeur dans les coeurs et non seulement en apparence et à voix haute mais non dans les intentions ni dans les coeurs.
Les exemples Algériens (FIS) et Afgans (Talibans) en sont les plus belles preuves d'échec. On n'impose pas l'Islâm, il doit pénétrer les coeurs. C'est tout le sens des 13 premières années de prêche ["Da‘wa"] du Prophète (qpssl) à La Mecque. Il aurait pu se contenter de demander aux musulmans d'assassiner Abû Lahab ou bien Abû Sufyan (il le fit ultérieurement à deux reprises pour des leaders Juifs qui trahirent leur pacte de paix avec les musulmans de Médine), qui étaient les leaders des ennemis de l'Islâm. Au lieu de cela, il lui a été ordonné d'émigrer vers une ville dans laquelle Dieu (qsE) avait "ouvert le coeur" à la majorité des habitants : Yathrib qui deviendra désormais Médine !
La totalité des pays musulmans contemporains sont dans cette situation et le salut ne viendra que de leur propre peuple par la soumission à Dieu (qsE) et la stricte observance de Ses Directives. On voit des musulmans prier mais sans porter la barbe (désobéissance à un ordre prophétique), tout en exigeant le voile pour leurs femmes (obéissance à Dieu), ils utilisent l'intérêt à tout va, placardent les photos de leurs martyrs sur tous les murs (il est interdit d'afficher des représentations figurées sur les murs), ne prient leurs cinq prières que pendant le Ramdhan, ne font le Pélerinage que pour obtenir le titre de noblesse, "l'étiquette" de respect : "Hadjj", laissent passer les jeux d'argent publiquement à la télé, ils ne tiennent pas leurs engagements (ce qui est un devoir religieux du musulman martelé par le Prophète -qpssl- à chacune de ses prêches), privilégient l'Ici-Bas aux oeuvres utiles pour l'Au-Delà, etc... En conséquence nous voyons clairement que l'élimination de leurs Gouverneurs iniques ne servira à rien puisqu'il sera remplacé soit :

L'exemple de Moïse ("Mûsâ" - qpssl), le prophète le plus cité du Coran, est à méditer longuement et en profondeur : apporter des paroles justes au dirigeant inique tout en prêchant un Islâm juste et bon avec son peuple, puis émigrer si la situation devient insupportable. Dieu (qsE) se chargera alors lui-même de punir le dirigeant inique et son peuple pervers mais aussi de donner une meilleure terre aux Croyants qui émigrent.

Sourate 4, verset 99
"En vérité, les Anges, quand ils eurent touché ceux qui s'étaient fait du tord à eux-mêmes, (leur) dirent : « Dans quel état étiez-vous ? » Ils répondirent : « Nous étions faibles sur la terre » (Les Anges) répliquèrent : « La terre n'était-elle pas assez vaste, pour que vous puissiez fuir quelque part ? » Ce sont ces gens-là dont l'Enfer est le refuge. Quel détestable voyage ce sera (pour eux) !"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Les terroristes dits "islamistes" ne suivent donc ni la Sunna du Prophète (qpssl) ni les paroles de sagesse, de patience et de bonne exhortation du Saint Coran. Ils ne veulent pas guider le coeur de leur peuple vers le Paradis mais leur corps dans la Voie islamique ["Sharî‘a"] par la force brute. Ils ne recherchent que la gloire du martyr et l'honneur de la réforme musulmane et non la satisfaction divine.
Et ils perdent leur temps à chercher des preuves ["dalils"] rendant licite leur soulèvement contre les Gouverneurs iniques. Ils discréditent des Savants ["Ulemas"] qui connaissent le Coran et la Sunna par coeur et qui, eux, sont allés sur le terrain, voir où en est le peuple du pays, parlé au Gouverneur de ce dernier, l'ont exorté en privé puis en public à se réformer puis ont donné le conseil juridique ["fatwa"] le plus apte au bien des musulmans vivant dans ce pays. Si le peuple ne mérite pas, par son obéissance à Dieu (qsE), un meilleur Gouverneur, alors le conseil juridique ["fatwa"] de soulèvement contre le Gouverneur provoquera plus de mal que de bien pour les Croyants et les musulmans du pays. Ceci est la conséquence de la sagesse et de la patience que Dieu (qsE) donne à Ses meilleurs serviteurs, ceux qui le craignent le plus : les Savants ["Ulémas"].

Mais les terroristes dits "islamistes" ne font que s'éloigner de l'Islâm qui pénétra le coeur de tout un peuple à une époque meilleure que la notre. Un Islâm qui donna un dynamisme sans équivalent à l'humanité et l'exemple parfait à suivre pour atteindre le bonheur Ici Bas et la satisfaction de Dieu (qsE) au Jour du Jugement. Cette satisfaction nous la cherchons tous mais certains, ne l'atteignant pas eux-mêmes, par orgueil face à ceux qui sont plus pieux et plus patients qu'eux, veulent l'imposer aux autres alors que l'Islâm est avant tout un Message qui doit être accepté volontairement et sincèrement afin d'être valide auprès de Dieu (qsE).

Sourate 2, verset 257
"Point de contrainte en Religion ! La Voie Droite a été distinguée de la fausse route. Celui qui ne croit pas en Thagoût (polythéisme et idolâtrie), mais qui a la Foi en Dieu, a saisi l'anse solide, où il n'y a pas de fêlure. Mais Dieu entend ; Il sait."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Au lieu d'avoir cette attitude saine -l'attitude du Croyant- face au Gouverneur injuste qui légifère par d'autres lois que celles de Dieu, les terroristes du mouvement Takfir (rendre mécréant un musulman afin d'avoir le "droit" de le tuer) utilisent un verset bien connu qui associe législation humaine -si elle s'oppose à une loi divine- et mécréance ["Kâfirûn"] :

Sourate 5, verset 44
"En vérité, Nous avons révélé la Thora comme guide et comme lumière. Et c'est sur la base de ce Livre que les Prophètes, soumis à la volonté de Dieu, ainsi que les Rabbins et les grands théologiens, en tant que gardiens et témoins de cette Écriture, devaient rendre justice entre les Juifs. Ne redoutez donc pas les hommes, mais redoutez-Moi ! Ne vendez pas Mes enseignements à vil prix ! Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a révélé sont de véritables mécréants/négateurs."

On voit ici que ceux, parmis les juifs, à qui la Thora fut envoyée comme législation divine, et qui jugèrent selon d'autres lois furent mécréants -par une crainte des hommes supérieure à la crainte de Dieu (qsE)- alors que ceux qui suivirent et se soumirent à la législation divine furent des musulmans Croyants. Mais si l'on poursuit un peu plus loin, on va trouver deux autres versets ou la législation humaine -si elle s'oppose à une loi divine- est associée à l'injustice ["Dhulm"] -l'injuste ["Dhâlimûn"]- et à la perversion ["Fisq"] -le pervers ["Fâsiqûn"]- :

Sourate 5, verset 45 à 47
"Nous leur avons prescrit dans la Thora : vie pour vie, oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Quant aux blessures, elles tombent sous la Loi du Talion. Quiconque renonce par charité à ce droit obtiendra la rémission de ses péchés. Ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a révélé sont de véritables agresseurs/injustes  ["Dhâlimun"].
Nous envoyâmes, à leur suite, Jésus, fils de Marie, qui vint confirmer le contenu de la Thora prédécemment révélée. Nous le dotâmes de l'Évangile qui est à la fois un guide et une lumière corroborant la Thora et servant en même temps de direction et d'exhortation pour ceux qui craignent le Seigneur.
Que les gens de l'Évangile jugent donc d'après ce que Dieu a révélé ! Ceux qui ne se conforment pas, dans leur jugement, à ce que Dieu a révélé, ceux-là sont les pervers ["Fâsiqûn"]."

Or ces deux états (injustice et perversion) ne font pas sortir -celui qui légifère par une législation humaine qui s'oppose à une Loi divine- de l'Islâm et ne le rendent donc pas mécréant et donc son sang reste illicite pour les musulmans (il ne peut être tué sans que le musulman qui le tue ne devienne lui-même mécréant). D'ailleurs l'Exégèse même du premier des trois versets cités nous apprend que le législation humaine -si elle s'oppose à une Loi divine- est un acte de mécréance moindre ["Kufr duna kufr"] qui ne fait pas sortir de l'Islâm et ne rend donc pas le sang de son auteur licite pour les musulmans d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl), le Compagnon dont le Prophète (qpssl) dit de lui qu'il serait l'Exégète du Coran de sa Communauté.

Le musulman "éveillé", cherche à se réformer lui-même, en se rapprochant de Dieu (qsE) par la pratique intensive et scrupuleuse de sa Religion et met sa confiance en Dieu (qsE) en ce qui concerne la réforme du pays et de ses dirigeants.
Le terroriste "aveugle", cherche à réformer ce qui n'est pas de sa responsabilité (les gouverneurs) et délaisse la pratique de sa Religion.

17. La rebellion de ‘Abd Allâh Ibn az-Zubayr (qdssl) : la replacer dans son contexte

Les tenants de la rebellion armée contre les Gouverneurs injustes utilisent comme argument un fait historique d'un pieux Compagnon considéré comme Savant parmi eux : ‘Abd Allâh Ibn az-Zubayr (qdssl). Il fut le premier enfant des Emigrés ["Muhadjirîn"] à naître à Médine (dans sa banlieue : à Quba exactement, lieu de construction de la première mosquée des mains mêmes du Prophète -qpssl) après l'Hégire.

17.1. Premier né des Emigrés à Médine, Sa bénédiction par le Prophète (qpssl) et Sa piété

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#5469] rapporte d'après ‘Urwa (qdssl) qui se réfère à son père (qdssl), ‘Asmâ Bint Abû Bakr (qdsse) était enceinte de ‘Abd Allâh Ibn az-Zubayr (qdssl) à La Mecque... Elle raconte :
"« En quittant [La Mecque], ma grossesse atteint son terme. A Médine, je m'installai à Qubâ' [1ère mosquée de l'Islâm construite à la périphérie de Médine] où j'accouchai. Aussitôt, j'apportai le nouveau né au Prophète (qpssl) et le plaçai dans son giron. Il demanda une datte. Après l'avoir mâchée, il mis un peu de sa salive dans la bouche du bébé de sorte que la première chose qui pénétra dans son ventre fut la salive du Messager de Dieu (qpssl). Après quoi, il lui mit la datte mâchée dans sa bouche et lui massa le palai avec avant de lui faire une invocation en disant : « Que Dieu le bénisse ! » C'était en effet le premier enfant né des Emigrés ["Muhadjirin"] à Médine depuis l'avénement de l'Islâm. D'ailleurs sa naissance fit leur joie, car on leur avait dit que les Juifs les avaient ensorcellés afin qu'ils n'aient pas d'enfants. »"

Le fils du célèbre Compagnon, mort à la bataille du chameau en pleine repentance et en martyr, avait reçu comme directive de ce dernier, qui sentait sa mort proche, de régler toutes ses dettes avant la répartition de son héritage. Les Gouverneurs Ummeyades considéraient ce dernier comme un traître ayant participé au complot qui mena à l'assassinat de leur proche parent, le calife du Messager ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl) alors qu'en fait az-Zubayr (qdssl) ira jusqu'à braver l'autorité du calife du Messager ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) en prenant la tête d'une opération punitive contre les auteurs présumés de la mort du calife du Messager ‘Uthmân Ibn Affân (qdssl).

Dire [« Hadîth »], le Prophète (qpssl) a dit :
"« Talha et Az-Zubayr sont mes deux voisins au Paradis. »"

az-Zubayr (qdssl) était un homme TRES généreux qui s'était fortement endetté sur le chemin de Dieu (qsE). Le Prophète (qpssl) lui avait annoncé sa place au Paradis de son vivant. Après sa mort, des prodiges, que l'on ne peut attribuer qu'à Dieu (qsE), feront fructifier les terres de Zubayr (qdssl) et de nombreuses dettes seront annulées par leurs propres créanciers, de sorte que la grande famille de Zubayr (qdssl) jouira d'une richesse qu'elle n'espérait jamais recevoir. Mais ces prodiges furent le fruit de la patience et de la persévérance de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) qui craignait laisser une seule dette de son père impayée (ce qui annule le martyr devant Dieu -qsE). Durant quatre années consécutives, il se présentera devant le Cube ["Ka‘ba"] criant, à qui voulait bien l'entendre, pour demander si quelqu'un avait besoin de se faire rembourser une dette faite par son père.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte que d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl), l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Dieu pardonne l'homme qui fait preuve de tolérance lorsqu'il vend, achète ou réclame sa dette. »"


Durant tout ce temps, Dieu (qsE) fit fructifier le patrimoine de son père et ouvrit le coeur des créanciers de ce dernier au point que toute dette fut remboursée ou annulée.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#202] rapportent d'après Abû Khubaïn que ‘Abd Allâh Ibn az-Zubayr (qdssl) rapporte ce qui suit :
"« Lorsque le jour de la bataille du chameau arriva, az-Zubayr (qdssl) m'appela. Je me rendit donc auprès de lui, et il me dit : "Mon fils ! Ceux qui seront tués aujourd'hui, seront soit des injustes, soit des victimes d'une injustice. Et moi, je me vois déjà mourrir en tant que victime d'une injustice. Or mon plus grand souci aujourd'hui, ce sont mes dettes. Penses-tu que ces dettes vont absorber tous nos biens ?" Il ajouta : "Si cela s'avère nécessaire, vends nos biens et honore ma dette. De ce qu'il en restera, lègues-en le tiers et le tiers du tiers à tes enfants." Hicham a dit : "Le fils de ‘Abd Allâh était alors en parallèle avec deux fils d'az-Zubayr (qdssl) : Khubaïb et 'Abbâd (qdsseux2), car celui-ci avait alors neuf garçons et neuf filles." ‘Abd Allâh ajouta : Il se mit donc à me recommander avec insistance le règlement de sa dette en me disant : "Mon fils ! si tu te trouves dans l'incapacité d'en régler l'intégralité, demande l'assistance de mon Maître pour le faire ! - Par Dieu, dis-je, je n'ai pas compris ce qu'il voulait entendre par là et je lui ai demandé spontanément : "Ô mon père ! Qui est ton Maître ?". Il répondit : "Dieu !".
Par Dieu ! A chaque fois que je me trouvais devant quelque difficulté pour honorer sa dette, je m'adressais à Dieu en ces termes : "Ô Maître d'az-Zubayr ! Honore sa dette à sa place !" et Dieu honorait sa dette.
az-Zubayr (qdssl) fut tué et il ne laissa ni dinar ni dihram, mais seulement deux parcelles de terrain, dont l'une appelé el-Ghâba, située du côté de Médine, ainsi que onze maisons à Médine, deux à Bassora, une à Kûfa et une en Egypte. La raison qui avait motivée ses dettes, était que les gens venaient le trouver pour déposer de l'argent chez lui. Mais az-Zubayr (qdssl) refusait de le prendre en tant que dépôt, craignant de le dilapider, et acceptait de le prendre en tant que prêt. Or, à chaque fois qu'il avait assuré l'administration d'une province, collecté des impôts, un tribut ou autre, il l'avait fait en participant à une conquête avec le Prophète (qpssl), Abû Bakr, ‘Umar ou ‘Uthmân (qdsseuxt).
J'ai compté alors ce qu'il devait, et j'ai trouvé que la somme s'élevait à deux millions deux cent milles dirhams.
Hakîm Ibn Hâzem (qdssl), qui m'avait rencontré, me demanda : "Ô fils de mon frère ! A combien s'élève la dette de mon frère ?" - Je lui dis : Que dirais-tu si elle s'élève à deux millions deux cent milles dirhams ? - Il m'a répondu : "Par Dieu ! Je ne crois pas que vous puissiez rembourser une telle dette ! Aussi, si vous vous voyez dans l'impossibilité de l'honorer intégralement, vous pouvez solliciter mon aide."
az-Zubayr (qdssl) avait acheté le domaine d'el-Ghâba pour la somme de dix mille dirhams. Je la vendis pour la somme de un million six cent milles dirhams. Ensuite, je fis savoir aux créanciers de mon père qu'ils pouvaient se faire rembourser sur le domaine d'el-Ghâba. ‘Abd Allâh Ibn Dja‘far (qdssl), qui faisait partie des créanciers, vint me voir et me dit : "Si tu veux, je me désiste de cette dette." Mais je refusai cette offre. Il me proposa alors de différer ultérieurement le paiement, mais je refusai aussi cette offre. Il me dit alors : "Accorde-moi donc une part dans le domaine d'el-Ghâba. J'acceptai cette proprosition et lui répondit : La partie qui s'étend de tel endroit à tel endroit est à toi. J'en vendis donc une partie et honora ses dettes. Il en resta alors quatre parts et demi. Je me rendis ensuite chez Mu‘âwiyya et y trouva Amr Ibn ‘Uthmân, el-Mundhir Ibn az-Zubayr et Ibn Zum‘a. Mu‘âwiyya lui dit : "A combien estimes-tu la valeur de ce domaine (el-Ghâba) ?" - Je répondis : chaque part à cent mille dirhams. Mu‘âwiyya ajouta : "Combien reste-t-il de parts ?" - Je répondis : quatre et demi. el-Mundhir Ibn az-Zubayr prit alors la parole et dit : "Je prends une part pour cent mille dirhams." - Amr Ibn ‘Uthmân intervint à son tour en disant : "Moi aussi je prends une part pour cent mille dirhams." Ibn Zum'a ajouta de son côté : "Je prends également une part pour cent mille dirhams."» Mu‘âwiyya demanda alors : "Combien en reste-t-il ?" - Une part et demi, lui répondis-je - Mu‘âwiyya reprit : "Je les prends pour cent cinquante mille dirhams." Quelque temps après, Mu‘âwiyya acheta la part de ‘Abd Allâh Ibn Dja‘far (qdssl) pour six cent mille dirhams.
Une fois que j'eus fini de régler ses dettes, mes fils me dirent : "Maintenant partage entre nous notre héritage !" - Je leur répondis : Par Dieu ! je ne partagerai rien entre vous avant quatre ans, durant lesquels je proclamerai à chaque période de Pélerinage : "Celui à qui az-Zubayr doit de l'argent, qu'il vienne nous voir afin de lui régler sa dette." De fait, à chaque période de Pélerinage, je faisais cette demande aux gens. Une fois passées les quatre années, il partagea entre les enfants ce qui restait de l'héritage, en commençant par en donner le tiers. Or az-Zubayr (qdssl) avait quatre épouses. Il donna à chacune un million deux cent mille dirhams. La totalité de la fortune d'az-Zubayr (qdssl) s'élevait à cinquante deux millions de dirhams."

17.2. Sa rebellion

A la mort de Mu‘âwiya Ibn Abû Sufyân (qdlfm), son fils Yazid fut nommé calife par son propre père. Notre célèbre Compagnon, comme d'autres, refusa de prêter serment à Yazid. Les événements firent que de nombreux musulmans lui prettèrent alors serment et qu'il dirigea une rébellion armée contre le premier calife héréditaire de l'histoire de l'Islâm en résistant et prenant le Gouvernement de La Mecque.

Sourate 33, versets 40
"Mohammed n'est le père d'aucun homme parmi vous ; mais il est l'Apôtre de Dieu et le Sceau des Prophètes ; car Dieu sait tout."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Après le massacre d'Hussaïn Ibn ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl), le petit fils bien-aimé du Prophète (qdssl), à Kerbala et la mort de Yazid puis de son fils et successeur Mu‘âwi'ya II (qui ne régna que 40 jours), l'ensemble des provinces musulmanes prêtèrent serment, pacifiquement, à ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), seul grand Compagnon restant digne du califat, qui avait envoyé des Gouverneurs dans toutes les capitales de provinces à cet effet. 4 des 5 Gouverneurs de Syrie s'apprêtaient à faire de même quand le cinquième, Ummeyade convaincu, ourdit habilement manipulations politiques et guerres civiles afin de placer de nouveau un calife Ummeyade au pouvoir : Marwan Ibn Hakam (le mauvais conseiller de ‘Uthmân Ibn Affân -qdssl- qui avait donc déjà participé aux premiers troubles de l'Islâm). Ainsi, comme à l'époque de l'investiture du calife du Messager ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl), seule la Syrie refusait de prêter serment à ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl). On peut donc considérer qu'il était alors le Gouverneur légitime de la Umma et que Marwan Ibn Hakam fut le meneur de la rebellion.

Sourate 49, verset 13
"Ô vous hommes ! En vérité, Nous vous avons crées d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des races, des tribus afin que vous (puissiez) vous connaître les uns les autres. En vérité, le plus honorable parmi vous, devant Dieu, est le plus pieux d'entre vous ! En vérité, Dieu sait : Il est informé !"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Nous noterons de plus, la volonté de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) de ne pas engager les hostilités à La Mecque même, territoire sacré ou tout meurtre est illicite, puisqu'il devança l'armée d'Hussayn Ibn Numayr, envoyée par Yazid en 64 H afin de matter ce qu'il appelait la "rebellion" de La Mecque. Battus, ils durent se replier dans le sanctuaire de La Mecque (le "Haram") où ils furent contraints de se battre pour se défendre de leurs oppresseurs.

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#1640] rapporte d'après Nâfi‘ (qdssl), le serviteur de ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) :
"« L'année où al-Hadjjâdj assiégea ‘Abd Allâh Ibn Zubayr, ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar voulut faire le Pélerinage. On lui dit alors : "Il y aura des combats entre les gens et nous craignons qu'ils t'empêchent [d'arriver à La Mecque]... - Il y a pour vous dans le Messager de Dieu un beau paragon, répondit-il, donc je ferai ce qu'avait fait le Messager de Dieu et vous prend à témoin que je me suis imposé à faire une ‘Umra." Il sortit ensuite et, en arrivant aux environs d'al-Baydâ', il dit : "L'affaire du Hadjj et de la ‘Umra est la même, et je vous prends à témoin que je me suis imposé de faire le Hadjj avec ma ‘Umra." Il présenta une offrande qu'il avait achetée à Qudayd sans rien ajouter. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#1832] rapporte d'après Abû Churayh al-‘Adawy (qdssl) qui a dit à Amr Ibn Sa‘ïd (qdssl), qui était occupé à envoyer des troupes à La Mecque : Ô Commandeur ! Veux-tu me permettre de te rapporter des paroles pour lesquelles le Messager de Dieu (qpssl) s'était levé, le lendemain du jour de la Victoire. Ces paroles étaient entendues par mes propres oreilles et saisies par mon coeur. De plus, mes yeux avaient vu le Prophète (qpssl) au moment précis où il les prononçait. Il avait loué et glorifié Dieu avant de dire :
C'est Dieu, et non les gens, qui a rendu La Mecque sacrée. Donc, il ne sied à aucun individu croyant en Dieu et au Jour Dernier d'y verser le sang ou d'y couper un arbre. Et si quelqu'un, se prétexte du combat qui y fut livré par le Messager de Dieu, dites-lui alors ceci : Dieu a donné cette permission à Son Messager et ne nous l'a pas donnée. Encore, Dieu ne m'a donné cette permission que pour une heure de la journée. Mais aujourd'hui, La Mecque est redevenue sacrée comme elle l'était hier... Que le présent en informe l'absent ! »"
On dit alors à Abû Churayh al-‘Adawy (qdssl) : "Et que t'a dit Amr ? :
"« J'en suis plus informé que toi ô Abû Churayh ! Mais le sanctuaire ne doit abriter ni un pécheur..., ni celui qui fuit [les conséquences] d'un délit de sang ou d'une kharba. »"

‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), attaqué par un Gouverneur encore illégitime, a donc fait acte de mener le combat en dehors du territoire sacré, par crainte de Dieu (qsE). À contrario, l'Emir Ummeyade Hussayn Ibn Numayr, sur ordre de son calife Yazid, a équipé et dirigé une vaste armée contre le territoire sacré et continué le combat contre ses ennemis dans l'enceinte sacrée en toute bravade de l'interdiction divine dans le seul et unique but de renforcer une autorité (qui plus est injuste) dans ce Bas-Monde ["ad-Dunyâ"]. Il est bien entendu qu'une fois dans le Haram, les soldats encore fidèles à ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), n'ont répandu le sang que dans le seul but de se défendre face à l'oppression armée et sont morts en martyrs.

Nous voyons donc que la piété de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) était bien plus grande que celle de Yazid. D'où la légitimité de sa revendication.

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#663] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Tout musulman doit écouter et obéir, bon gré mal gré, sauf si on lui ordonne de désobéir (à Dieu). Auquel cas, il ne doit ni écouter ni obéir. »"

Et la légitimité du califat de Yazid n'était pas complète car de nombreux Savants de la Umma refusèrent de lui prêter serment (‘Abd Allâh Ibn ‘Umar, Hussayn Ibn Alî, ‘Abd er-Rahmân Ibn Abû Bakr et ‘Abd Allâh Ibn Zubayr -qdsseuxt- notamment). Il écrasa néanmoins la rebellion, sans égards pour les Compagnons (qdsseuxt) du Prophète (qpssl) au point de faire incendier la Kaba, car l'armée de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) s'était réfugiée dans le Haram (enceinte sacrée de La Mecque) :

Sourate 3, verset 73
"Il n'est pas juste pour l'homme que Dieu lui donne le Livre, et la sagesse et (le don de) prophétie, et qu'alors l'homme dise aux (autres) hommes : « Soyez mes adorateurs, (de moi) au lieu de Dieu ». Mais soyez plutôt les Maîtres de l'enseignement du Livre et de ce que vous apprenez »."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Sourate 31, versets 17 et 18
"Ne fais pas de grimaces avec ta bouche, (pour montrer) ton mépris à l'égard des hommes, et ne t'avance pas dans le pays d'une manière hautaine. En vérité, Dieu n'aime pas ceux qui sont arrogants et vantards.
Mais modère ton pas en marchant et baisse ta voix. En vérité, la plus désagréable des voix est la voix des ânes ! »"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Dire divin [« hadîth qudsi »], rapporté par Muslim, Tirmidhî et Abû Dâwûd (qdsseuxt), ‘Iyad Ibn Hammar (qdssl) a rapporté ces paroles du Prophète (qpssl) :
"« Dieu m'a révélé ceci : Soyez humble, de façon à ce que personne n'opprime personne, et que personne ne se croie supérieur à personne ! »"

Et Yazid, puis Marwan Ibn Hakam, s'ils avaient été de vrais Croyants craignant Dieu (qsE), n'auraient pas tenté d'opprimer ceux qui s'opposaient à leur pouvoir terrestre qui n'est qu'une énorme charge.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6622] rapporte que ‘Abd er-Rahmân Ibn Samura (qdssl) a dit : « Le Prophète (qpssl) m'a dit :

"« Ô ‘Abd er-Rahmân Ibn Samura, ne demande pas le pouvoir, car si on te le donne après l'avoir cherché, tu le subiras, mais si on te le donne sans que tu l'aie cherché, tu seras aidé ; et si tu t'engages par un serment et que tu vois ce qui est mieux, expie ton serment et fais ce qui est mieux. » »"

Au contraire, ils auraient dû écouter les raisons de leur désaccord puis accepter qu'un arbitre sage tranche dans ces affaires :

Sourate 42, verset 36
"Qui écoutent avec docilité leur Seigneur, qui sont assidus à la Prière, et dont les affaires (se règlent) dans un conseil formé par eux, et qui font des aumônes avec les biens que Nous leur avons donnés,"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Dire divin [« hadîth qudsi »], rapporté par Muslim, Tirmidhî et Abû Dâwûd (qdsseuxt), ‘Iyad Ibn Hammar (qdssl) a rapporté ces paroles du Prophète (qpssl) :
"« Dieu m'a révélé ceci : Soyez humble, de façon à ce que personne n'opprime personne, et que personne ne se croit supérieur à personne ! »"

Yazid ne s'est pas comporté comme un membre de la Umma qui accourre soigner ses autres membres mais comme un boucher venu amputer le membre "malade" (selon son point propre de vue erroné, en fait c'était lui le membre malade). Il s'est en effet ingénié à corrompre les musulmans de l'armée de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) au point que de nombreuses désertions firent changer le rapport de force en défaveur des Croyants.

Dire [« Hadîth »], Selon Anas Ibn Bashir (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"L'image des Croyants dans les liens d'amour, de miséricorde et de compassion qui les unissent les uns aux autres est celle du corps : dès que l'un de ses membres se plaint de quelque mal, tout le reste du corps accourt à son secours par la veille et la fièvre."

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#680] rapporte qu'Abû Musa El-Achari (qdssl) a dit :
"« Je suis entré chez le Prophète (qpssl) avec deux de mes cousins. L'un d'eux a dit : « Ô Messager de Dieu ! Accorde-moi le pouvoir de quelque (province) que Dieu -exalté et glorifié- t'a confiée ! » L'autre dit la même chose. Le Prophète (qpssl) dit alors : « Par Dieu ! Nous ne donnons pas le commandement à celui qui le revendique, ou à celui qui le convoite. » »"

17.3. Son adversaire : al-Hadjjadj

Qui le Calife Yazid Ibn Muâwiya envoya combattre la sédition mécquoise de de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) ? Il lui envoya comme général al-Hadjjadj, un tyran sanguinaire qui gouvernera ensuite l'Iraq d'une main de fer. Durant son "combat" contre ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), il fut celui qui prit la décision d'utiliser des armes lourdes qui causèrent la destruction du Cube ["Kaba"]. Nous laisserons un des grands spécialistes des biographies de Compagnons et rapporteurs de ahadith nous narrer sa biographie :

al-Hâfidh adh-Dhahabî (qdlfm) dit dans son livre « Siyar A‘lâm annoubala » tome 4 page 343, lorsqu'il a parle au sujet de al-Hadjjadj :
"« Dieu l'a détruit dans le mois de Ramadân de l'année 95 H à un âge mûr. Il était injuste, gigantesque, Nâssibiy, pervers, verseur de sang. Il avait du courage, il était intrépide, rusé, et astucieux. Il était clair dans ses paroles et éloquent. Il donnait une grande importance au Coran. J'ai décrit dans mon livre « Târîkh Al Kabîr » sa sombre biographie : son encerclement de Ibn Zubayr à La Mecque, son utilisation des catapultes contre elle (contre La Mecque), son oppression des habitants des deux lieux saints, puis il gouverna l'Iraq et tout l'orient pendant vingt ans, la guerre que lui livra Ibn al-Ach‘ath, Il faisait les Prières en retard, et ce, jusqu'à sa mort. Nous l'insultons, et nous ne l'aimons pas. Au contraire, nous le détestons pour Dieu. Et ceci est le plus sûr des liens de la Foi. Le bien qu'il a fait est noyé dans l'océan que constituent ses péchés. »"

Ainsi, bien que le camp de la Piété était clair, le décrêt divin n'apporta pas la victoire à ce dernier. En effet, l'Imâm de la deuxième génération ["at-Tabi‘în"], Cheikh Hassan al-Basrî (qdssl) dira d'al-Hadjjadj ces paroles de sagesse :

Dans sa biographie réalisée par Abû al-Faradj Ibn al-Djawzî intitulée "al-Hassan al-Basri, Sa piété, sa sagesse, sa dévotion, son ascétisme et ses sermons" paru aux éditions SABIL en 2003 (ISBN 2-914246-11-0) p 162 :
"Humayd, serviteur d'al-Hassan dit : "Un jour alors que j'étais chez al-Hassan, un homme vint à lui, il resta seul avec lui et lui demanda conseil sur le fait de s'insurger avec Ibn al-Ash'ath contre al-Hadjjâdj, il lui répondit : Crains Dieu ! Ô fils de mon frère ! Ne fais pas cela, car cela t'est interdit et cela ne t'est pas permis." Je lui dis alors : "Que Dieu te guide ! Je sais que tu parles en mal d'al-Hadjjâdj et que tu n'es pas satisfait de sa conduite." Il me répondit alors : "Ô Abû al-Hassan ! Par Dieu ! Aujourd'hui j'ai le plus mauvais avis que je n'ai jamais eu sur lui, ainsi que le plus de reproches et de blâmes [à son égard], mais sache, que Dieu te protège, que la tyrannie des rois est un des châtiments de Dieu, soit-Il élevé, et on ne fait pas face aux châtiments de Dieu avec des sabres, mais on s'en protège et on les repousse avec des invocations, le repentir, le retour et le renoncement aux péchés. Certes, lorsqu'il a fait face aux châtiments de Dieu avec les sabres, les châtiments sont les plus tranchants.""
Et il rajoute p 165 :
"al-Hassan fut questionné au sujet d'al-Hadjjâdj, il répondit : "Il lit le Coran, il tient des sermons pieux, il donne à manger, il préfère la sincérité et il terrasse comme les tyrans." Ils dirent : "Que penses-tu du fait de s'insurger contre lui ?" Il répondit : "Craignez Dieu ! Et repentez-vous à Lui, Il vous protégera contre sa tyrannie, et sachez que Dieu possède beaucoup d'al-Hadjjâdj.""

Il a déclanché une attaque de La Mecque

17.4. Ce qu'il ne savait pas

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl), Ibn Hibbân (qdssl) et Tirmidhî (qdssl) rapportent d'après Hudayfa (qdssl) que le Prophète (qdssl) a dit :
"« La prophétie sera parmi vous tant que Dieu voudra qu'elle le soit, puis Il l'ôtera quand Il le décidera. Lui succèdera un califat conforme à l'esprit de la prophétie, il durera ce que Dieu désirera qu'il dure, puis Il l'ôtera quand Il le décidera. Puis viendra la monarchie forcée, elle durera ce que Dieu désirera qu'elle dure, puis Il l'ôtera quand Il le décidera. S'établira ensuite la monarchie tyrannique, elle durera ce que Dieu désirera qu'elle dure, puis Il l'ôtera quand Il le décidera. Puis [reviendra] un califat conforme à l'esprit de la prophétie. », et il se tut..."

Il est évident qu'un Savant parmi les Compagnons (qdsseuxt), comme ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl), s'il avait eu connaissance de ce « hadîth », aurait agi différemment. En effet il est maintenant clair, que les Umeyyades furent la première monarchie forcée à laquelle devait forcément succéder une monarchie tyrannique (les Abbassides qui viendra ensuite) avant le véritable retour du califat prophétique. Seulement Dieu (qsE) n'a pas voulu lui donner cette Science et son exemple est un exemple de sagesse divine non appliquée (par volonté divine) qui a eu les conséquences de la mort de nombreux Croyants sans réél bénéfice pour l'Islâm.

Sourate 2, verset 255
Dieu ! Il n'y a pas de dieu sinon Lui, Le Vivant, L'Existant par lui-même ! Ni l'assoupissement ni le sommeil ne s'emparent de Lui. A Lui (appartiennent) ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Qui est le maître d'intercéder auprès de Lui sans Sa permission ? Il connaît ce qui est devant eux et ce qui est derrière eux, et (les hommes) n'embrassent quelque chose de Sa science que ce qu'Il veut. Son Siège s'étend sur les cieux et sur la terre, et la conservation des deux ne pèse pas sur Lui, car Il est Le Très haut, Le Très Grand.

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

L'excuse de l'ignorance de la totalité de la Sunna disponible n'est donc plus valide de nos jours pour nous. Aujourd'hui nous disposons de six recueils de la Sunna et des générations de Savants ont travaillé sur leur authenticité afin de la purger de ses faiblesses. Nous savons qu'en période de troubles ["Fitna"], il est recommandé d'attendre patiemment, en restant accrochés à la Religion par les dents.

Dire [« Hadîth »], Abû Dawûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#157] rapporte d'après Abû Nadjîh el-Irbâdh Ibn Sâriyya (qdssl), que :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) nous fit un prêche tellement émouvant que nos coeurs en furent touchés et nos yeux se remplirent de larmes. Nous lui dîmes à la fin : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce un prêche d'adieu ? Fais-nous donc des recommandations. » Il nous dit : « Je vous recommande de craindre Dieu, d'écouter et d'obéir à ceux qui commandent même si c'est un esclave qui assume cette responsabilité. Celui d'entre-vous qui vivra après moi verra beaucoup de différents. Aussi, je vous recommande de vous attacher à ma Sunna et à la Sunna des califes orthodoxes, bien guidés, au point de les tenir entre vos molaires (métaphore indiquant la rigueur de l'attachement à quelque chose). Et prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7081] rapporte d'après Abû al-Yamân (qdssl), d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qdssl) a dit :
"« Il y aura des subversions durant lesquelles celui qui restera assis sera mieux que celui qui se mettra debout ; celui debout mieux que celui qui marchera ; et celui qui marchera mieux que celui qui courra. Celui qui cherchera sera entrainé par elles... Que celui qui trouvera un abri - ou : [un endroit pour] se protéger -, y prenne refuge. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#661] rapportent qu'A‘wf Ibn Mâlik (qdssl) a dit : « J'ai entendu le Messager de Dieu (qdssl) dire :
Les meilleurs de vos gouverneurs sont ceux que vous aimez et qui vous aiment, pour lesquels vous priez et qui prient pour vous. Et les pires, sont ceux que vous détestez et qui vous détestent, et que vous maudissez et qui vous maudissent. » Nous dîmes : « Ô Messager de Dieu ! » Sommes-nous en droit de nous révolter contre eux ? » Il dit : « Non, tant qu'ils font la Prière avec vous ! »"

Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdlfm) dit dans son Tafsir de Sahîh Bukhârî "Fathul bâri" au tome 13 en page 7 :
"« Les Savants de la Jurisprudence ["Fiqh"] se sont mis d'accord sur l'obligation d'obéir au Gouverneur qui prend le pouvoir par la force ["mutaghallib"], et de faire le Djihad avec lui, et sur le fait qu'il est préférable de lui obéir plutôt que de se révolter contre lui à cause des troubles et du sang qui serait versé. Leur preuve, c'est ce Hadîth et d'autres qui le confortent. La seule exception qu'ils ont introduite concerne le Gouverneur qui présente une mécréance évidente. Il n'est pas permis de lui obéir, et il est au contraire obligatoire de le combattre pour ceux qui en ont la possibilité comme l'indique le Hadîth qui vient après. »"

Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya (qdlfm) dit dans Minhaj as-Sunna p 346 :
"« Dieu a envoyé le Messager afin de faire le bien, de parachevé les bienfaits, et afin d'éliminer le mal, de le diminuer. Lorsqu'un Calife ["Khalîf"] parmi les califes ["Khulafâ"] comme par exemple Yazîd Ibn Mu‘âwiya, ‘Abd el-Malik, Al-Mansur et d'autres prennent le pouvoir, il y a alors deux possibilité : ou bien on dit qu'il est obligatoire de les empêcher de prendre le pouvoir et de les combattre jusqu'à ce qu'un autre le prenne comme le font ceux qui autorisent l'épée, et ceci est une mauvaise idée car le mal qui s'y trouve est supérieur à l'intérêt qu'on en tire : peu furent ceux qui sortirent contre les Gouverneurs et à chaque fois le résultat de leur action fut d'engendrer plus de mal que de bien. Comme par exemple les habitants de Médine qui sortirent contre Yazîd, ou comme Ibn al-Ach‘ath qui sortit contre ‘Abd el-Malik en Iraq, ou comme Ibn al-Muhlab qui sortis contre son père dans le khuraçân, ou comme Abû Muslim, le prédicateur, qui sortit contre eux aussi dans le Khuraçân, ou comme ceux qui sont sortis contre al-Mansur à Médine et à Bassora et d'autres comme eux. L'issue finale rencontrée par ces personnes fut : ou bien ils avaient le dessus ou bien ils perdaient. Puis ensuite (lorsqu'ils gagnaient) ils perdaient à leur tour le pouvoir et ils n'en tiraient aucun bénéfice. ‘Abd Allâh Ibn ‘Alî et Abû Muslim tuèrent beaucoup de gens puis furent tués à leur tour par Abû Dja‘far al-Mansur. Quand aux gens de Al-Harra, Ibn Al-Ach‘ath et Al-Muhlab, ils furent anéantis eux et ceux qui les accompagnèrent et ne purent rétablir ni Religion, ni préserver les biens de ce monde. Dieu n'ordonne pas de faire des choses qui n'apportent aucun profit dans ce monde ou dans l'autre quand bien même ceux qui l'exécuteraient seraient des serviteurs de Dieu pieux voué au Paradis. Ils ne sont pas meilleur que ‘Alî, Talha, Zubayr, ou ‘Aïsha et d'autres, et pourtant ces derniers ne furent pas fiers de ce qu'ils ont provoqué comme combats malgré qu'ils ont un plus haut degrés auprès de Dieu et une meilleur intention que les autres. De la même manière les gens de Al-Harra, il y avait parmi eux des gens de Science et de Religion et Dieu leur pardonne à tous. Il fut dit à Cha‘bî dans la période de troubles ["Fitna"] de Ibn Al- Ach‘ath : « Où étais-tu ô ‘Âmir ? - J'était comme le dit le poète : « Le loup a hurlé et je me suis montré affable avec le loup lorsqu'il a hurlé, puis un homme a haussé la voix et j'étais à deux doigt de m'envoler [tant je courait vite pour m'en éloigner]. ». Un fléau nous a atteint et nous ne fûmes pas à la hauteur. Et Hassan al-Basrî a dit : « Certes, al-Hadjjadj est le châtiment de Dieu, vous n'écarterez pas le châtiment de Dieu avec vos mains. Vous devez supplier Dieu et vous soumettre a lui. Dieu a dit : « Nous les avons certes saisis du châtiment, mais ils ne se sont pas soumis à leur seigneur ; de même qu'il ne le supplie point. » [Les croyants verset 76] ». Et Talaq Ibn Habîb disait : « éloignez vous des troubles ["Fitna"] par la piété », on lui dit : « Décris-nous la piété de manière générale », il dit : « La piété c'est d'obéir à Dieu en t'appuyant sur une lumière provenant de Dieu et en espérant la miséricorde de Dieu. Ainsi que tu délaisse les interdits de Dieu en te basant sur une lumière provenant de Dieu et en craignant le châtiment de Dieu ». Rapporté par Ahmad et Ibn Abû Dunia. Les hommes de valeurs parmi les musulmans interdisaient de sortir et de combattre pendant la Fitna. Comme le faisait ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar, Sa‘îd Ibn al-Mussayyab, ‘Ali Ibn Hussein et d'autres, ils ont interdit, à l'époque de al-Harra, de sortir contre Yazîd. De même que Hassan al-Basrî, Mudjâhid et d'autres l'interdisaient pendant la Rébellion ["Fitna"] de Al-Ach‘ath. C'est pour cela que les gens de la Sunna ont fini par interdire le combat pendant les troubles à cause des ahadith authentiques provenant du Prophète (qpssl). Ils ont introduit cela dans leurs Croyances et ont ordonné de patienter face à l'injustice des Gouverneurs et de délaisser le combat, même s'il y a beaucoup de gens de Sciences et de Religion qui ont combattu. »"

17.5. Exhorter le peuple avec sagesse avant l'action

Sourate 13, verset 12
"Tout (homme) a des Anges gardiens devant lui et derrière lui, qui veillent sur lui par ordre de Dieu. En vérité, Dieu ne change pas ce qu'ont les hommes, aussi longtemps qu'ils ne changent rien en eux-mêmes. [...]"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Ce type de soulèvement contre le pouvoir, fut ensuite répété par les ‘Alides (musulmans partisans de ‘Alî -qdssl', mouvement politique sincère qui donnera naissance plus tard, par passion et excès, aux innovations chi‘îtes) à de nombreuses reprises contre les Gouverneurs des deux dynasties Umeyyades et Abassides. Les grands Savants comme Cheikh Abû Hanîfa (qdssl) supporteront financièrement dans un premier temps ces insurrections puis resterons neutres comme Cheikh Mâlik Ibn Anas et Cheikh Shafi‘î (qdsseux2), tirant les leçons des échecs et des troubles causés par ces dernières sans résultat probant dans le rétablissement de la justice et dans l'expansion de l'Islâm. Ils consacreront leur vie à enseigner la vraie Religion, loin du pouvoir, avec l'espoir qu'un jour le peuple atteigne le degré de Foi des Croyants et que Dieu (qsE) changera leur peur en sécurité avec un meilleur Gouverneur. Mais tant que le taux d'hypocrisie et de corruptabilité par les biens de ce Bas-Monde ["ad-Dunyâ"] est élevé, que le taux de piété et d'Unicité ["at-Tawhîd"] est faible, tout soulèvement est irrésistiblement voué à l'échec.

Sourate 24, verset 54

"Dieu promet à ceux d'entre vous qui croient et qui font le bien, qu'Il leur donnera la succession dans le pays, comme Il avait donné la succession à ceux qui étaient avant eux, et qu'Il établira pour eux leur religion qu'il Lui a plu (de fixer) pour eux, et qu'Il leur donnera en échange, au lieu de leur frayeur, la confiance. « Ils m'adorent, dit Dieu ; ils ne M'associent rien. » Mais (quant à) celui qui, après cela, ne croit pas, ceux-là sont (du nombre) des pécheurs."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

D'autres grands Savants définiront des priorités dans ce genre d'action, comme le Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya (qdssl) qui, libéré par le calife injuste (et innovateur qui plus est) qui l'avait mis en prison pour sa Science qui allait à l'encontre de l'intéret de son pouvoir terrestre, se lèvera et exhortera les musulmans non pas à élire un nouveau calife plus pieux, ni à renverser son calife injuste mais à prendre les armes contre la menace Tatare qui menaçait l'Etat islamique et l'Islâm dans ses fondations propres. En effet les innovateurs soufis étaient tellement nombreux et proches du pouvoir qu'il ne restait qu'une poignée de Savants attachés à la Sunna et que leur influence sur le pouvoir était quasi nulle. Cela n'empèchera pas Cheikh Ibn Taymiyya (qdssl) de continuer son travail sur l'enseignement de la Science sur les murs mêmes de sa prison, travail qui sera repris puis transmis par ses élèves et qui nous est parvenu de nos jours.

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Ibn Mâdjah (qdssl) rapportent [qualifié d'authentique par Cheikh Albânî -qdlfm- dans al-Mishkât #5087] que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le Croyant qui se mêle aux gens et qui prend en patience le mal qu'ils lui font, est meilleur que le Croyant qui ne se mêle pas aux gens et qui ne prend pas en patience le mal qu'ils lui font. »"

Dire [« Hadîth »], Le Messager de Dieu (qdssl) a dit :
"« Le meilleur combat (au service de Dieu) est une parole de justice et de vérité prononcée chez un tyran. »"

Nous constatons aujourd'hui une Communauté musulmane ["Umma"] désunie et incapable de s'unir autour de Savants et de l'Emir qu'ils pourraient choisir. La Communauté musulmane ["Umma"] contemporaine est donc un corps sans tête, ou plutôt avec plusieurs têtes. Suivre un parti (une de ces têtes) n'est donc qu'un trouble supplémentaire qui ressemble exactement au groupe rebelle qui s'opposa au calife ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl), époque à laquelle il n'y eut que deux "camps" (dont un "rebelle" clairement identifié par une prophétie authentique). Aujourd'hui il y a autant de "camps" musulmans qu'il y a de pays musulmans et encore plus de sectes et autres groupes armés. Le groupe sauvé, tel que décrit dans la Sunna authentique, sera celui qui sera attaché à la Sunna du Prophète (qpssl) et de ses califes orthodoxes (qdsseuxt). Il est donc du devoir du musulman de patienter sans s'engager dans le moindre "camp" en attendant la venue d'un chef pieux, à l'autorité incontestée : le calife de Dieu, al-Madhî (qdssl).

Cheikh al-Albânî (qdlfm) a dit dans une de ses conférences :
"« La rébellion évoquée dans la Sunna, comme vous le savez, lorsqu'il dit : « tant que vous ne voyez pas de mécréance évidente ["Kufr bawâh"]. ». Si nous voyons une mécréance évidente, alors d'après ce Hadîth, il ne nous est pas interdit de nous rebeller ["yadjuz"]. Cette rébellion que le Prophète (qpssl) nous a permis de faire par ce Hadîth, au moment où il l'a dit, il s'adressait a la Communauté musulmane. C'est à dire, celle qui est capable d'accomplir cette rébellion obligatoire. Aujourd'hui, nous nous posons la question. Existe-il une Communauté musulmane capable de se rebeller contre l'un des Gouverneurs des musulmans puis de le changer par un Gouverneur qui gouvernera selon les Lois de Dieu ? Hélas ceci n'existe pas car la Communauté est divisée entre elle d'une manière indescriptible. Et comme vous le savez, la division est une faiblesse : Sourate 20, verset 31 et 32 - « Ne soyez pas parmi les associateurs, parmi ceux qui ont divisé leur religion et sont devenus des sectes, chaque parti exultant de ce qu'il détenait. » Et d'autres versets connus qui expliquent que la division est une faiblesse etc... Ceci concerne le Gouverneur dont la mécréance ne fait aucun doute. Il n'est pas permis de se rebeller contre lui sauf lorsqu'on en a la capacité et que cette rébellion a un intérêt. Mais quand au Gouverneur pervers ["Fâsiq"], il n'est pas permis de se rebeller contre lui dans l'absolu car cela contredit le Hadîth. Il n'est pas permis de se rebeller contre le Gouverneur à moins de voir une Mécréance (apostasie) évidente ["Kufr bawâh"]. »"

Aujourd'hui le niveau de piété des musulmans est LA priorité absolue nous disent les Savants. Reconstruire un Etat islamique en se "débarassant" d'un Gouverneur injuste alors que son peuple est lui-même injuste envers Dieu (qsE) est absurde, inutile et signe d'un manque évident de sagesse. De plus, les groupes armés musulmans qui se disent du "vrai Djihâd" et de l'action, sont dirigés par des ignorants, à la piété bien faible, puisqu'ils autorisent dans le Djihâd des choses totalement interdites par l'Islâm (tuer des innocents, tuer des musulmans, se suicider, tuer femmes et enfants etc...). Ils ne font donc pas partie du groupe sauvé, à moins qu'ils ne se repentent et cessent leurs désobéissances définitivement. Suivre un tel pervers n'est pas faire un Djihâd mais se jeter corps et âme dans une subversion bien réélle. Inutile de rajouter que ces "chefs" désirent le pouvoir pour eux-mêmes et n'ont pas la Foi de ‘Abd Allâh Ibn Zubayr (qdssl) qui mena la tête de la rébellion armée au péril de sa vie, guidé seulement par sa Foi sincère et par le choix des Croyants. On n'obtient pas le martyr en tirant les ficelles des musulmans tout en restant caché et loin des combats mais comme soldat en première ligne, montrant l'exemple et la sincérité de la cause pour laquelle on est prêt à risquer sa propre vie.

Cela n'exclue aucunement la défense armée des musulmans qui sont traités injustement, dont leurs biens et leurs vies sont spoliés par les mécréants comme c'est le cas en Palestine, Tchétchénie, Ouzbékistan et autres pays à majorité musulmane soumis à la contrainte extérieure ou à une minorité intérieure tyrannique.
Que Dieu (qsE) libère les musulmans de l'oppression et transforme leur peur en sécurité.

C'est Dieu (qsE) qui donne le pouvoir, lui seul connaît l'invisible et sait quand ce pouvoir doit revenir, ou pas, aux musulmans.

18. Les obligations islamiques reconnues dans les relations entre gouvernant et gouvernés

Les terroristes ont comme particularité de remettre en cause les gouvernements islamiques dès qu'ils leur trouvent une quelconque perversité (islamiquement parlant). Cette conception révolutionnaire de l'Islâm est extrêmiste dans beaucoup de cas de figures. Mais voyons ce que le Messager de Dieu (qpssl) nous a ordonné de faire dans de tels cas.

18.1. Le Croyant doit obéissance à celui qui a le commandement parmi les musulmans, qu'il soit pieux ou pervers.

Sourate 4, verset 62
"Ô vous qui croyez ! Obéissez à Dieu et obéissez à l'Apôtre [Mohammed] et à ceux d'entre vous qui ont l'autorité. Si vous avez querelle à propos de quelque chose, référez-vous-en à Dieu et à l'Apôtre [Mohammed], si vous croyez en Dieu et Jour Dernier. Cela est meilleur et plus beau qu'un arrangement."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

La règle première est donc l'obéissance au Gouverneur.

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#6/24, 28] et Muslim (qdssl) et d'autres rapportent d'après ‘Awf Ibn Mâlik el-Achja‘î (qdsseux2) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Celui qui est commandé par un Gouvernant, puis le voit commettre un quelconque péché, qu'il désapprouve ce péché sans qu'il ne retire sa main de son obéissance. »"

Dire [« Hadîth »],
Muslim (qdssl) et an-Nassâ‘î (qdssl) [7/160] rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Toute personne doit écouter et obéir dans les choses qu'elle aime et celles qu'elle déteste, sauf s'il lui est ordonné le péché, dans ce cas pas d'écoute, ni d'obéissance. »"

L'exception concerne la situation où le Gouverneur commet ou ordonne un péché. Le Croyant doit désapprouver cet acte, ne pas obéir au Gouverneur en ce commandement précis, mais continuer à lui obéir dans toutes les autres choses (que ces choses soient plaisantes ou non au Croyant) qui ne sont pas désobéissance à Dieu (qsE) ou à Son Messager (qpssl).

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) [#2/296] et Muslim (qdssl) rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
Celui qui cesse d'obéir au Gouvernant, se met à l'écart de la Communauté, puis meurt, mourra comme dans l'époque pré-islamique ["Djâhiliyya"]. »"

Celui qui se sert de l'excuse de la perversité de son Gouverneur pour légitimer sa désobéissance à ce dernier et son éloignement de la Communauté, meurt mécréant et se verra puni de l'Enfer.

Extrait de la Tahawiyya de l'Imâm Abû Dja‘far at-Tahâwi (qdlfm)

La Tahawiyya est la profession de Foi sunnite la plus répandue parmi les Savants de la Sunna et du consensus, en ce sens qu'elle résume en 105 points ce qui protège des égarements des sectes innovatrices qui ont égaré de nombreuses âmes de la Foi unique.

71. Nous désapprouvons l'usage de l'épée contre les membres de la communauté de Mohammed (qpssl) excepté pour qui cela s'avère nécessaire.

72. Nous, sunnites, nous condamnons tout soulèvement contre nos dirigeants, contre tous ceux qui sont à notre tête, quels qu'ils soient, même oppresseurs. Nous comdamnons également tout appel à la révolte contre eux. Nous ne devons pas cesser de leur obéir. Pour nous, leur obéissance fait partie de l'obéissance à Dieu (Puissant et Majestueux), elle est obligatoire tant qu'ils n'ordonnent pas de désobéir [à Dieu]. Nous implorons en leur faveur l'amélioration et la grâce [divine].

18.2. Et quand le Gouverneur sort de l'Islâm ?

Les terroristes pronnent le soulèvement contre les Gouverneurs dont ils considèrent qu'ils sont sortis de l'Islâm en ajoutant à la Voie Islamique ["Sharî‘a"] des lois humaines. Or juger d'après des lois humaines contraires aux Lois divines ne suffit pas, il faut aussi renier (ne pas croire à leur légifération divine, à leur Sagesse et leur universalité) les Lois divines pour devenir un mécréant.

Dire de Compagnon [« Hadîth mawquf »], al-Hâkim (qdssl) [remplit les condions de Bukhârî et de Muslim] rapporte d'après al-Bayhaqî (qdssl) d'après Soufyan Ibn ‘Uyayna (qdssl) d'après Hichâm Ibn Hadjîr (qdssl) d'après Tâwuss (qdssl) que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) dans l'explication du verset : « Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux là sont les mécréants ["Kâfirun"] » a dit :
"« Il ne s'agit pas de la mécréance ["Kufr"] à laquelle vous pensez. »
Et dans une autre version :
« Ce n'est pas la mécréance ["Kufr"] auquel ils pensent :
« Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là sont les mécréants ["Kâfirun"] », c'est une mécréance ["Kufr"] moindre. »"

Dire de Compagnon [« Hadîth mawquf »], ‘Alî Ibn Abû Talha (qdssl) (il manque un maillon : "d'après Mudjâhid ou Sa‘îd Ibn Djubayr" selon les avis de Ibn Hadjar Al ‘Asqalânî, adh-Dhahabi et Suyuti) d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) [Cheikh al-Albânî a dit : « ‘Alî Ibn Abû Talha n'a rien pris de Ibn ‘Abbâs directement. Mais il peut être utilisé pour renforcer [la version de Tâwuss] »], dans l'explication du verset : « Et ceux qui ne jugent pas d'après ce que Dieu a fait descendre, ceux là sont les mécréants ["Kâfirun"] » a dit :
« Celui qui renie ce que Dieu a fait descendre est Mécréant. Celui qui l'agrée mais ne juge pas par Ses Lois est injuste ["Dhâlim"] et pervers ["Fâciq"]. »

Cheikh Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) est le quatrième Imâm Mudjtahid, c'est à dire ayant initié une des 4 grandes écoles de jurisprudence ["madhâb"] dont Dieu (qsE) a voulu qu'elle survive durant des siècles jusqu'à nos jours. Son attachement à la Sunna, au point de faire passer la Sunna non-authentique ["ahadith Da‘îf"] avant le raisonnement personnel du juge (cher au Mudjtahid Cheikh Abû Hanifa -qdssl), est une des particularités de son école de jurisprudence ["madhâb"]. Sa piété, devenue légendaire, fit de lui une référence absolue dans son temps. Il succéda en renommé à un de ses maîtres, Cheikh Shâfi‘î (qdssl). On nous rapporte qu'il avait la particularité de faire 300 unités de Prière ["Rak‘âtes"] par nuit, grace auxquelles il récitait le Coran en 7 jours. Il attendit l'age de sagesse (40 ans) avant d'enseigner une quelconque Science islamique. Ses cercles d'enseignements atteignirent jusqu'à 5 000 élèves à Bagdad !

L'épreuve par laquelle il est reconnu à travers l'histoire est la célèbre épreuve ["Fitna"] sur la création du Coran.
Il vécut sous plusieurs califats Abbassides dont certains embrassèrent la thèse mutazilite (secte musulmane rationaliste égarée) au point d'en faire un dogme califal (Louanges à Dieu -qsE- qui nous a épargné cette épreuve et qui fit triompher la Vérité). Les Savants de cette époque furent contraints de prêter serment sur cette nouvelle profession de foi. Cheikh Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) fut le premier qui eut le courage de refuser de se soumettre à cet acte d'apostasie (pourtant ordonnée par son Gouverneur). Il fut suivi en cela par d'autres Savants qui endurèrent les persécutions terribles des tyrans égarés. Par une miséricorde de Dieu (qsE), après 20 ans de persécutions, un nouveau calife Abbasside arriva au pouvoir et mit un terme à cette terrible hérésie qui mena de nombreux musulmans aux portes de l'Enfer. Les mutazilites sombrèrent en disgrace et Cheikh Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) occupa à nouveau sa place légitime, sans en profiter pour autant en punissant ses détracteurs d'hier (l'ultime justice revenant à Dieu -qsE- le Jour du Jugement et le pardon est meilleur pour ceux qui craignent Dieu -qsE- et espèrent Sa miséricorde).
Notons que suite à cette épreuve (emprisonnement et coups de fouets), notre célèbre Savant ne pouvait plus qu'effectuer 150 unités de prière ["Rak‘âtes"] par nuit !

Mais que signifie cette affirmation de la création du Coran qui fait partie de la Profession de Foi mu‘tazilite ? Cela fait-il sortir de l'Islâm ? Pourquoi note illustre Savant a-t-il refusé de l'affirmer au risque de sa vie et malgré les humiliations et persécutions ?

La Parole est un attribut divin, indiscociable de Son Essence et dont sont dépourvues les idoles et autres faux dieux :

Sourate 7, verset 146
"Le peuple de Moïse, après lui, fabriqua de ses ornements précieux le corps d'un veau [d'or] qui beuglait [artificiellement]. Ne voyaient-ils pas, en vérité, qu'il ne pouvait pas leur parler, ni les guider dans le sentier (droit) ?"

Sourate 4, verset 164
"Il y a eu des Apôtres, dont Nous t'avons déjà parlé auparavant ; il y a des Apôtres dont Nous ne t'avons pas parlé ; et Dieu a adressé la Parole à Moïse."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Le Coran n'est pas la parole d'une de Ses créatures mortelles mais une Parole éternelle et seul Dieu est éternel. Le Coran est donc Sa Parole. Celui qui dit le contraire de cela est un mécréant promis au Feu qui réfute plusieurs versets du Coran :

Sourate 74, verset 23 à 26
"Puis il a reculé et a montré un orgueil insupportable.
Et il a dit : "Ce n'est qu'étalage de magie !
Ce n'est que la parole d'un mortel !"
Je le brûlerai au feu de l'Enfer !
"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Sa Parole n'est pas équivalente aux paroles des créatures, elle n'est pas créée :

Sourate 42, verset 9
"Créateur des Cieux et de la Terre, Il a fait pour vous, (en les tirant) de vous-mêmes, des femmes ; (Il a fait de même) pour les bestiaux des femelles ; par là, Il vous multiplie. Rien n'est comme Lui ; car Il est l'Unique qui entende et voie."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Nous retiendront de cette épreuve, que jamais Cheikh Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) n'appela les musulmans à se soulever contre les Gouverneurs mu‘tazilites, qu'il s'attacha à la vérité et que Dieu (qsE) la fit triompher à la fin, sans rebellion armée contre les Gouverneurs. Et ce malgré leurs paroles d'apostasie. Notre Savant s'attacha à la Sunna qui interdit de désobéir au Gouverneur des musulmans et leur (il en connut plusieurs) apporta les paroles justes qui lui valurent les terribles et inhumaines persécutions que l'on connait.

Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#194] rapportent d'après Abû Sa‘îd al-Khudryi (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le meilleur combat (au service de Dieu) est une bonne parole de justice prononcée devant un Gouverneur ["Sultan"] (tyran). »"

Cette non-effusion de sang aura préservé la Vérité sur le caractère incréé du Coran, qui aurait pu disparaitre de la surface de la Terre avec la mort des Savants porte-drapeau de cette vérité si ces derniers avaient appelés à se soulever contre les puissants tyrans.
La sagesse divine de la patience est visible pour celui qui cherche à comprendre le comportement des Savants.

18.3. Les Croyants ne délaissent pas le Djihâd contre les mécréants pour combattre leurs propres Gouverneurs

Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya (qdssl) combattit les Ach‘arites (secte musulmane spéculative qui discutait et philosophait sur les Noms et attributs de Dieu -qsE- et en réfutait une grande partie) et les Soufis innovateurs en son temps. Mais ces derniers étaient très nombreux et très proches du pouvoir en place. Cela lui valut humiliations et prison. Toutefois, quand les Tatares menaçaient Damas, il fut libéré par le Sultan et insuffla un nouveau moral aux défenseurs musulmans, renforça leur Science du Djihâd au point que l'ennemi fut repoussé. Il aurait très bien pu profiter de cet intéret soudain de son persécuteur d'hier (qui tout au moins ne s'était pas servi de son autorité pour empêcher l'emprisonnement d'un véritable Sunnite qui combattait toutes les innovations qu'il rencontrait), de sa libération et de sa notoriété retrouvée pour faire renverser le pouvoir en place. Non, il s'en servit pour dynamiser les Mudjahiddines contre l'invasion Tatare, bien qu'officiellement musulmane. Car aucune invasion "musulmane" d'un pays musulman n'est licite et un peuple qui rajoute des lois humaines aux lois divines (c'était le cas du corpus de lois tatares) n'est pas considéré comme musulman.

Le bon comportement et la mensuétude sont à suivre face au pervers ou celui qui doute dans sa religion et regrette ses sacrifices d'hier, afin de ne pas le faire fuir la Religion. Cela fait partie de la stratégie divine qui vise à installer la foi progressivement dans le coeur des Croyants et cela a continué encore après l'Hégire concernant notamment la première bataille de Badr (1 H) et ne s'est pas arrêté lors de l'établissement de l'Etat musulman de Médine :

Sourate 3, verset 153
"C'est en quelque sorte par la Miséricorde de Dieu que tu [Mohammed] t'es montré doux à leur égard. Car si tu avais été (envers eux) plus dur et plus rude de coeur, ils se seraient séparés de toi. Mais pardonne-leur et implore pour eux le pardon et prends conseil d'eux pour l'affaire. Et lorsque tu entreprendras quelque chose, mets ta confiance en Dieu. En vérité, Dieu aiment ceux qui mettent en Lui leur confiance."

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Faire des invocations ["du‘as"] de demande de pardon divin et de guidance en faveur des égarés est donc un devoir du musulman et non la rudesse que les terroristes veulent leur montrer. Voici les invocations ["du‘as"] que faisait le Prophète (qpssl) à propos d'une tribu musulmane qui avait ensuite désobéi à Dieu (qsE) et à Son Messager :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Ô Dieu ! Guide la tribu de Daws et fait les revenir ! Ô Dieu ! Guide la tribu de Daws et fait les revenir ! Ô Dieu ! Guide la tribu de Daws et fait les revenir ! »"

Au contraire, les terroristes Kharidjites luttent activement contre les musulmans qui commettent le moindre péché, ignorant qu'ils sont du bienfait qui serait dans le côté droit de leur balance s'ils leurs parlaient avec sagesse et patience au point que le musulman pécheur se repente et ne commette plus son péché. Car Dieu (qsE) dispose d'une Miséricorde sans limite et seul le Croyant le sait.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3344] rapporte d'après Abû Sa‘îd (qdssl) que ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) avait envoyé au Prophète (qpssl) une petite parcelle d'or que celui-ci avait partagée entre les quatres personnes suivantes : al-Aqra‘ Ibn Habis al-Handaly (puis al-Mûdjâchi‘y), ‘Uyayna Ibn Badr al-Fazâry, Zayd at-Tâ‘y (puis l'un des Banu Nabhân) et 'Alqama Ibn ‘Ulâtha al-‘Amiry (puis l'un des Banu Kilâb). Ce partage mit en colère Quraych et les Ansâr ; ils dirent :
"« Il donne aux seigneurs de Nadj et nous, il nous laisse de côté. » Mais le Prophète (qpssl) leur répondit : « J'ai agi ainsi uniquement pour gagner leur coeur. » Alors s'avança un homme aux yeux perdus au fond de leur orbite, aux joues bombées, au front protubérant, à la barbe longue mais aux cheveux rasés : « Crains Dieu, ô Mohammed ! s'écria-t-il. - Qui obéirait à Dieu si je désobéissais ? Lui répondit-il, Dieu me fait confiance quand il s'agit des hommes de toute la terre et vous, vous n'auriez pas confiance en moi ? ». un homme, je crois c'est Khâlid Ibn al-Walîd, demanda l'autorisation de tuer cet homme mais le Prophète (qpssl) refusa. Et lorsque l'homme fut parti, il dit : « De la descendance de celui-là - ou suivant une autre variante : de la postérité de celui-là - sortira un peuple de gens dont la récitation du Coran ne dépassera pas la limite de leur gorge, qui sortiront de la Religion comme sort une flèche d'un gibier, qui tueront les gens de l'Islâm et laisseront les adorateurs des idoles. Si je vivais jusqu'à leur époque, je les ferais périr comme avait péri les ‘Ad. »"

Ce n'est pas la longueur de la barbe qui fait le Croyant mais son respect des décisions de l'autorité (dans les limites de l'obéissance à Dieu -qsE) et son combat uniquement contre les mécréants. Toute autre attitude ne fait que répandre le chaos en terre d'Islâm et montrer la division (donc la faiblesse) des musulmans face aux mécréants, les incitant (attirés qu'ils sont par les richesses d'Ici-Bas) à se jeter dans la brêche de la Communauté ["Umma"] (comme ce fut le cas lors des croisades où des croisés s'unirent avec certains Sultans pour en renverser d'autres et plus récemment en Afghanistan et en Irak). Les attentats aveugles d'al-Qaïda en Arabie Saoudite en sont la preuve flagrante, même si ces derniers se targuent de combattre aussi les mécréants américains (comme s'ils étaient les seuls mécréants de la terre) mais... ce combat se fait dans la désobéissance des règles du Djihâd comme nous l'avons vu plus haut.

18.4. Dieu (qsE) n'impose pas l'impossible aux Croyants. Il faut s'en remettre à Lui pour qu'Il réforme les Gouverneurs pervers.

Sourate 64, verset 16
"Craignez donc Dieu autant que vous le pouvez ! [...]"

Exégèse d'Ibn Khatîr (qdlfm)

<en cours>

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) rapporte que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Celui d'entre vous qui voit un mal, qu'il le change avec sa main, s'il ne peut pas, uniquement avec son coeur et ceci est le plus bas degré de la Foi. »"

Et nous voyons ces terroristes, qui se considèrent meilleurs "musulmans" que le reste de la Umma, faire tout ce qui leur est possible pour essayer de renverser ces Gouverneurs musulmans, quelqu'en soit le prix sur la tranquilité des musulmans et les chances de succès de leur entreprise. Même si leur chance est nulle, ils disent qu'ils mourront en martyr et que celui qui se lève est meilleur que celui qui reste assis.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7081] rapporte d'après Abû al-Yamân (qdssl), d'après Abû Hurayra (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Il y aura des subversions durant lesquelles celui qui restera assis sera mieux que celui qui se mettra debout ; celui debout mieux que celui qui marchera ; et celui qui marchera mieux que celui qui courra. Celui qui cherchera sera entrainé par elles... Que celui qui trouvera un abri - ou : [un endroit pour] se protéger -, y prenne refuge. »"

Sont-ils ceux qui suivent le mieux la Sunna ? Où ceux qui suivent le mieux leur passion pour qu'il soit dits d'eux qu'ils sont courageux et qu'ils sont les "vrais Mudjahiddines" ?
Et cela est dit d'eux mais leur acte sera, au Jour du Jugement, pesé du côté gauche de leur balance et non dans son côté droit.

Les subversions qui ne sont pas concernées par ce « hadîth » sont celles qui verront s'affronter les forces califales légitimes contre les groupes rebelles. Cela s'est déroulé sous le califat de ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) dont le Prophète (qpssl) avait annoncé sa légitimité (voir plus haut) et cela se déroulera sans doute quand les musulmans éliront le Madhî (qdssl) à leur tête à la fin des temps et si son armée se voit contrainte d'affronter un pays musulman injuste qui refusera alors son autorité. Ce sera alors une lutte d'unification de la Umma sous la bannière du dernier calife de Dieu (qdssl).


Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) et Tirmidhî (qdssl) rapportent que d'après ‘Abd Allâh (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« S'il ne restait à ce monde qu'une seule journée d'existence, Dieu la prolongerait jusqu'à ce que paraisse un homme issu de ma postérité [ou issu des Gens de ma Maison], son nom sera le même que le mien ; il restaurera l'équité et la justice sur terre avec autant de diligence qu'elle en aura été corrompue par les iniquités et l'oppression. »"

18.5. Les instructions du Prophète (qpssl) pour ce genre de situations.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7052] et Muslim (qdssl) rapportent d'après Zayd Ibn Wahb (qdssl), que ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) a dit : Le Messager de Dieu (qpssl) nous a dit :
"« Il y aura des injustices et des choses que vous trouverez mauvaises. - Ô Messager de Dieu ! Dirent les présents, que nous recommandes-tu de faire ? - De vous acquitter du droit que vous devriez faire et de demander à Dieu ce qui vous revient. »"

L'obéissance des musulmans est le droit dont dispose le Gouverneur, qu'il soit juste ou pas. Le Croyant doit respecter son devoir envers son Gouverneur et demander à Dieu (qsE) qu'Il lui rende ses droits.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7056] et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Ubâda Ibn as-Sâmit (qdssl) a dit :
"« Le Prophète (qpssl) nous a invité à lui prêter allégeance et nous l'avons fait. Il a exigé de nous d'être attentifs et obéissants que ce soit dant notre zêle ou bien dans notre répugnance au moment de notre gêne, ou pendant notre aise, et ce même s'il y a préférence aux dépends de nos personnes. Il a aussi exigé de nous de ne pas discuter l'Autorité de ceux qui la méritent, "Sauf si vous voyez une mécréance assez claire et contre laquelle on a un argument venant de Dieu." »"

Discuter l'autorité (et non pas la reprendre par la force) de celui qui commet des actes de mécréances visibles et évidents est donc autorisé exceptionnellement.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7068] rapporte d'après az-Zubayr Ibn ‘Ady (qdssl) : Nous sommes allé voir Anas Ibn Mâlik (qdssl) pour nous plaindre des agissements d'al-Hadjjâdj.
"« Patientez ! Nous a-t-il dit ; car le temps qui viendra sera pire que celui passé, et ce jusqu'à ce que vous rencontriez votre Seigneur... J'ai entendu cela de votre Prophète (qpssl). »"

Et discuter cette autorité avec les arguments de la religion tout en patientant et en espérant obtenir la récompense de Dieu (qsE) est le conseil final que le Prophète (qpssl) fit au Croyant.

al-Hadjjâdj fut Gouverneur d'Irak sous le cinquième califat Ummeyade de ‘Abd al-Mâlik Ibn Marwan. Quand il croisait des musulmans il disait : "Quelle belle journée ! Des têtes sont prêtes à être moissonnées !". Tyran sanguinaire, il réprimait par le sang toute véléhité d'opposition ou de critique du gouvernement suivant l'exemple (ou donnant l'exemple) des pires tyrans que cette terre ait connue. Sachant que celui qui tue un musulman sans une des trois raisons légales (le meurtrier, l'adultère et l'apostat) sors de l'Islâm et sera l'hôte de l'Enfer pour l'éternité, on peut dire sans tergiverser que ce Gouverneur jugeait selon des lois humaines en pleine contradiction avec les Lois divines et que cela constitue un péché très grave nécessitant repentance ["Tawba"] et libération d'un esclave pour chaque victime musulmane.
Pourtant les Compagnons (qdsseuxt) du Prophète (qpssl) qui vécurent à son époque ne se rebellèrent pas (dans leur grande majorité) contre lui malgré ses nombreuses injustices et la terreur qu'il contribuaità répendre parmi la population. Leur sérennité d'hier devint crainte du Gouverneur et de l'injustice.

Cette effusion de sang qui fut épargnée et cette époque, vit un des hauts faits de l'histoire du Coran : l'ajout des signes diacritiques écrits (voyelles) que nous trouvons aujourd'hui sur chaque Coran imprimé et qui permet au lecteur (avisé) une prononciation correcte presque sans intervention orale du maître récitateur. Nous devons cet événement majeur au célèbre Successeur ["Tabi‘un"] Abû el-Assuad Adduali (qdssl) sous la dictature d'al-Hajjâj.

Le futur calife ‘Umar Ibn ‘Abd el-Azîz (qdssl), alors Gouverneur de Médine, refusa à al-Hadjjâj le passage dans la ville Sainte de Médine lorsqu'il voulut faire le Pélerinage vers La Mecque. C'est dire que le comportement d'un pieux réformateur parmi les Savants dénotait une très franche désapprobation et pourtant n'incitait pas pour autant à la révolte contre lui.

Aujourd'hui, les "al-Hadjjâj" sont monnaie courante dans les pays musulmans, et pourtant les plus sages parmi les Savants n'appellent pas à la révolte contre ces derniers. Et ce malgré leur façon de gérer le pays qui fait passer des lois humaines avant les Lois divines. Ils connaissent les paroles prophétiques qui nous furent conseillées en pareille situation et pratiquent assidument la patience ["Sabr"] en attendant que Dieu (qsE) leur rendent leurs droits.

Dire authentique [« hadîth Sahîh »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) rapporte d'après Iyâd Ibn Ghunam (qdssl), que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Quiconque veut donner conseil à celui qui détient le pouvoir, alors qu'il ne le fasse pas en public mais qu'il le prenne donc par la main et lui parle et lui parle seul à seul. S'il accepte, c'est le but escompté, mais s'il refuse, alors il aura fait son devoir. »"

19. Tirons la leçon du 5ème califat "bien guidé"

Aux 4 califes du Messager, Compagnons (qdsseuxt) "bien guidés" du Prophète (qpssl), succédera, en l'an 40 H, la dynastie Umayyade où tous les rois musulmans furent nommés par leurs prédescesseurs, souvent parents des ces derniers. Tous les Savants musulmans ont noté la nette différence dans la nature du pouvoir entre les califats "bien guidés", conformes à la prophétie, et celui des rois Umayyades, plus autoritaire, héréditaire et autocratique. Malgré ce despotisme naissant, Dieu (qsE) enverra aux musulmans un miracle parmi Ses miracles : Un des rois nommés verra son âme "éveillée" devant la responsabilité qui lui sera confiée en une nuit en l'an 99 H. Grisé par la Foi, tremblant devant Dieu (qsE), le calife ‘Umar Ibn ‘Abd el-Azîz (qdssl) mit en oeuvre, durant son court califat (2,5 ans), une audacieuse et renversante réforme d'un pouvoir hier corrompu. On dit qu'il a rapporté la justice et la Sunna à l'Etat islamique et que le califat est redevenu un califat conforme à la prophétie avec un calife pieux. Les privilèges d'hier étant abolis comme ce fut le cas sous la Révolution française. Louange à Dieu ["Hamdoulillâh"] diront certains Savants, d'autres diront de lui : il fut un des califes "bien guidés". Les coeurs oppressés d'hier s'appaisèrent. On rapporte d'Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) qu'il considérait ‘Umar Ibn ‘Abd el-Azîz (qdssl) comme le réformateur du 1er siècle de l'Hégire.

Mais à sa mort (en l'an 101 H), la dynastie Ummayade reprit de force tous ses droits, effaçant, comme si elle n'avait jamais eu lieu, la réforme de notre pieux ‘Umar Ibn ‘Abd el-Azîz (qdssl). En effet, le roi précédent -Sulaymân Ibn ‘Abd el-Mâlik- avait non pas nommé 1 successeur mais 2, le 2ème -Yazîd Ibn ‘Abd el-Mâlik- devant succéder au premier -‘Umar Ibn ‘Abd el-Azîz (qdssl)- afin d'appaiser les tentions intestines au clan Ummayades. Les bénéfices pour l'Islâm furent donc réduits dans le temps car un homme ne suffit pas à changer un peuple. Lui-même dira, sur son lit de mort, sa fatigue extrême à avoir dû porter sur ses seules épaules le poids de la réforme islamique.

Quelle leçon pourrait-on tirer, me direz-vous, de ces événements pour le présent sujet qui nous intéresse ? Simple, tellement simple qu'elle passe totalement inaperçu au premier regard tellement elle est évidente, comme le nez au milieu de la figure, ou comme celui qui cherche en vain ses lunettes qu'il porte sur son nez... Si l'arrivée au pouvoir, d'une manière totalement non violente, d'un homme pieux (et reconnu comme tel par les Savants) est insuffisante à rendre sa lettre de piété à un Etat islamique corrompu, alors quel peut-être le résultat d'une prise de pouvoir révolutionnaire violente amenant un homme pieux aux responsabilités ?
D'ailleurs les temps qui suivirent donnèrent raison à cette sagesse car une révolte armée défaira la dynastie Ummayade, mais elle la remplaça par une autre dynastie, les Abbassides, qui fut encore plus tyrannique.

La réponse est donc évidente pour celui qui est doté de raison et connait un peu l'histoire de l'Islâm. Et l'oeuvre du Prophète (qpssl) ne se résume pas à la prise, sans violence, de La Mecque en l'an 8 de l'Hégire mais rassemble une longue éducation des coeurs qui la prépara durant les 21 années de Révélations qui ont précédé cette Victoire. De plus la Victoire est le nom d'une Sourate du Coran révélée par Dieu (qsE). Mais elle désigne en fait un pacte de paix -le Pacte d'Hudaybiya- signé un peu avant avec les polythéistes Quraychites. Ce sont eux qui violèrent cet accord -en assassinant des musulmans-, donnant ainsi la légitimité à l'armée musulmane de pacifier La Mecque. Ainsi l'Islâm n'est pas, et ne pourra jamais être, révolutionnaire car il est éducation pieuse des coeurs en masse et avec patience dans le but de rendre un culte exclusif à Dieu (qsE) et dont une des ultimes étapes est d'apporter un Etat plus juste à ces mêmes âmes méritantes. Le califat se mérite et ne se résume pas à sa partie visible, il est l'oeuvre pieuse de tout un peuple, l'aboutissement de plusieurs vies de piété.

Ainsi on peut résumer la guerre entre l'Islâm et le terrorisme d'une guerre des justiciers contre les vengeurs, des non-agresseurs contre les agresseurs, des patients contre les impatients, de ceux qui s'attachent au fond contre ceux qui s'attachent à la forme, des nobles contre les aparatchiks révolutionnaires, du peuple contre une minorité élitiste.

20. Les conseils religieux ["Fatwas"] des Savants

Paroles tirées du livre "Que disent les savants de l'Islâm sur le terrorisme" de Cheikh Mohammed Ibn Hussayn âl Safrân al-Qahtâni (qdlfm), éditions Anas, 2004 / 1425 H, ISBN 9960-43-917-8

20.1. Les savants du XXème siècle dont Dieu (qsE) a rappelé l'âme à Lui

Cheikh ‘Abd Allâh Ibn ‘Abd el-‘Azîz Ibn Bâz (qdlfm), ancien Grand Mufti d'Arabie Saoudite [1330-1420 H / 1912-1999 ap. J.C.]
"Question :
Ce groupe (le GIA) a entrepris de tuer certaines femmes ayant refusé le port du voile. Cela leur est-il permis ?
Réponse :
C'est là encore une erreur, et cela ne leur est pas permis. Leur devoir est de conseiller... conseiller les femmes jusqu'à ce qu'elles portent le voile... conseiller ceux qui délaissent la prière jusqu'à ce qu'ils y reviennent... conseiller ceux qui consomment l'intérêt usuraire jusqu'à ce qu'ils le délaissent... conseiller ceux qui commettent l'adultère jusqu'ils s'en éloignent... conseiller ceux qui s'adonnent à la consommation de boissons alcoolisées jusqu'à ce qu'ils s'en abstiennent. Chacune de ces personnes doit être conseillée par le recours aux paroles de Dieu et à celles de Son Messager et par leur mise en garde contre la colère divine et le châtiment du Jour de la Résurrection."

Cheikh Mohammed Ibn Sâlih al-‘Uthaymîn (qdlfm), ancien Professeur du Haram [1347-1421 H / 1926-2000 ap. J.C.]
"La question qui se pose maintenant est la suivante :
La religion islamique est-elle parvenue à l'ensemble des non musulmans sans être dénaturée ?
La réponse est :
Non. Absolument pas. La situation s'est d'ailleurs aggravée avec les agissements de ceux qui se conduisent de manière inconsidérée et qui ont, par leur comportement, dénaturé l'Islâm d'une façon plus prononcée encore aux yeux des Occidentaux et des autres. Je vise par mes propos ceux qui font exploser des bombes dans les foules, prétendant que c'est là une forme de Djihâd sur le sentier de Dieu, alors qu'en réalité, ils ont causé du tord à l'Islâm, et ont provoqué la répulsion des gens à l'égard de cette religion."

20.2. Les savants contemporains encore vivants

Cheikh ‘Abd el-‘Azîz Ibn ‘Abd Allâh â-Cheikh (qdlsc), Grand Mufti d'Arabie Saoudite [1362 H / 1943 ap. J.C.]
"Les graves événements qui se sont déroulés aux Etats-Unis et qui ont été la cause de la disparition de milliers de personnes, sont des actions que l'Islâm n'approuve en aucun cas, qui n'en font aucunement partie et vont même à l'encontre des bases de la législation musulmane..."

Cheikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qdlsc), membre du Comité des Grands Savants et du Comité permantent de l'Ifta, professeur à la mosquée de Riyad, habilité à rendre des Conseils religieux ["Fatawas"] à La Mecque lors des Pélerinages et Ramadân [1354 H / 1935 ap. J.C.]
"Et il ne faut pas faire endosser la resposabilité de leurs actes à l'Islâm. [...] Leurs actes ne font pas partie de l'Islâm, ni l'Islâm, ni aucune religion ne les approuve..."

Cheikh Sâlih Ibn Mohammed al-Luhaydân (qdlsc), Président de la Haute cour de Justice, membre du Comité des Grands Savants, habilité à rendre des Conseils religieux ["Fatawas"] à La Mecque lors des Pélerinages et Ramadân [???? H / ???? ap. J.C.]
"Ces actes ne doivent pas être mis sur le compte [de l'Islâm], même si leurs auteurs sont d'origine musulmane et nés en pays musulmans. En effet, ce sont les propos des Savants de l'Islâm qu'il faut prendre en compte, ainsi que les règles établies par la Loi islamique concernant ces crimes d'une gravité prononcée."

21. Le Jugement contre les corrupteurs et la récompense de ceux qui les combattent

Ceux qui sèment la corruption (contre la vie des civils, les biens des gens et qui troublent la paix et la sérennité du peuple) sur la terre sont pourchassés et chatiés par l'Etat musulman d'une façon aussi horrible (comme des animaux) que les actes qu'ils ont commis :

Sourate 5, versets 32 à 34
"Voilà pourquoi [le premier meurtre de l'humanité d'Abel "Habil" par Caïn "Kabil" par jalousie] Nous avons édicté cette Loi aux fils d'Israël : « Quiconque tue un être humain non convaincu de meurtre ou de sédition sur la Terre est considéré comme le meurtrier de l'humanité tout entière. Quiconque sauve la vie d'un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l'humanité tout entière ! » Malgré les multiples et irréfutables preuves qui leur furent apportées par Nos Prophètes, beaucoup d'entre eux n'en continuèrent pas moins à commettre des excès sur la Terre.
La seule récompense de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Prophète, et qui provoquent le désordre sur la Terre, est qu'ils soient mis à mort, crucifiés ou amputés d'une main et d'un pied par ordre croisé, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera une dégradation pour eux dans ce monde, en plus du terrible châtiment qui les attend dans la vie future,
à l'exception de ceux qui se repentent avant de tomber en votre pouvoir. Sachez que Dieu est Clément et Miséricordieux.
Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu et efforcez-vous de trouver le moyen de vous rapprocher de Lui ! Combattez pour Sa Cause, si vous voulez assurer votre salut !"

Notons que la punition est proportionnelle au crime : le meurtre par le supplice de l'amputation des membres opposés (certains commentateurs [notamment Muslim] du Hadîth ci-dessous affirment que la cécité fut appliquée par Talion car les bourreaux avaient fait de même sur les bergers) et la mort de soif, tandis que la sédition sans meurtre sera punie d'expulsion du pays. En ce qui concerne le repentir, cela ne concerne pas le meutre auquel s'applique, en plus, la règle générale du Talion : le terroriste repenti doit donc aussi obtenir la grâce de tous les ayants de droits de ses victimes pour avoir la vie sauve. Quant à ceux qui croient que ce châtiment fut réservé seulement à la Loi islamique légiférée pour les fils d'Israël, ils se trompent car le Prophète (qpssl) l'appliqua à sa Communauté :

Dire [« hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6802] rapporte que d'après Abû Qilâba al-Djarmy (qdssl), Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit :
"« Il y eut quelques individus appartenant à ‘Ukl qui vinrent voir le Prophète (qpssl) et déclarèrent leur conversion à l'Islâm... Et comme ils ne purent supporter le climat de Médine, le Messager de Dieu (qpssl) leur donna l'ordre de se rendre auprès des chamelles des Aumônes et de boire de leur lait et de leur urine. En effet, ils firent la chose et purent recouvrer leur bonne santé. Mais ensuite ils apostasièrent, tuèrent les bergers et s'emparèrent des chamelles... Le Prophète (qpssl) envoya des hommes à leur poursuite. On les ramena et on leur fit couper les mains et les pieds, on creva leurs yeux [avec des clous chauffés à blanc d'après le Hadîth #6805] et on ne leur appliqua aucune cautérisation jusqu'à leur mort. »"

Et à ceux qui se lèvent et combattent ces corrupteurs est promise une récompense extraordinaire :

Dire [« hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6930] rapporte que d'après Suwayd Ibn Ghafala (qdssl), ‘Alî (qdssl) a dit : « Lorsque je vous rapporte un hadîth du Messager de Dieu (qpssl), j'aimerai mieux tomber du ciel plutôt que de mentir sur son compte ; mais lorsque je vous parle... J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« A la fin des temps, apparaîtront des gens jeunes [mais] stupides et dont les propos seront les meilleures paroles des humains... [Cependant], leur Foi ne dépassera pas l'issue de leur gorge... Ils sortiront de la Religion comme sort une flèche du gibier. Tuez-les partout où vous les trouverez ! Les tuer vaudra, à celui qui les abattra, une Récompense le Jour de la Résurrection. » »"

Cette récompense est une des rares, avec celle du jour de Jeûne, que Dieu (qsE) n'a pas précisée. Cela laisse augurer les espoirs les plus grands quant à sa valeur.

Ainsi, la justice musulmane est sans pitié pour ceux qui l'ont été et applique un jugement extrêmement dissuasif afin de prévenir ce genre de corruptions qui sont la cause du désordre, de la peur et de la méfiance du peuple. Il est clair que si tous les musulmans appliquaient cette Loi, les terroristes dits "islamistes" n'auraient nul endroit pour se réfugier et ne pourraient échapper à leur peine par les autorités musulmanes, décourageant ainsi les futurs actes de terrorisme. Car si le kamikase ne craint pas pour sa vie, la crainte d'une mort extrêmement douloureuse peut l'amener à réfléchir à deux fois avant de commettre son acte. Mais comme la Communauté est minée par l'igonorance, le tribalisme et apporte un certain soutien aux terroristes dits "islamistes", elle n'a pas le droit de se pleindre des conséquences du terrorisme dit "islamique" sur sa population. Elle n'a que ce qu'elle mérite puisqu'elle ne se donne pas les moyens d'éradiquer la sédition selon la Loi divine.

Conclusion

L'Islâm véritable transforme le comportement à un niveau d'excellence telle que les ennemis de l'Islâm parlent en termes élogieux des Croyants malgré leurs croyances différentes.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7] rapporte que ‘Ubayd Allâh Ibn ‘Abd Allâh Ibn ‘Utba Ibn Mas‘ûd (qdssl) a dit que ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) l'informa qu'Abû Sufyân Ibn Harb* l'avait informé de ceci :
"« Durant la trêve [d'al-Hudaybiya] que le Messager de Dieu (qpssl) avait conclue avec les mécréants de Quraych, Abû Sufyân*, quant il était en Syrie dans une caravane quraychite, il (Abû Sufyân*) se vit mander par Héraclius** qui se trouvait [avec sa suite] à Ilyâ' [Jérusalem] au moment où ses émissaires arrivèrent auprès d'Abû Sufyân*.
Il (Héraclius**) les convoqua alors qu'il était entouré de grands personnages de Byzance. [à l'arrivée des Quraychites], Héraclius les invita à se rapprocher... Il convoqua son interprète pour leur demander : « Lequel d'entre vous est le plus proche de cet homme qui se prétend prophète ? - Moi, répondit Abû Sufyân. - Qu'on le fasse approcher ! commanda Héraclius, et qu'on fasse aussi rapprocher ses compagnons en les mettant derrière lui ! » Ensuite, il s'adressa à son interprète : « Dis-leur que je vais interroger celui-ci sur cet homme [qui se prétend prophète] ; s'il ment, signalez-moi la chose ! »
Et Abû Sufyân de rapporter : « Par Dieu ! Si ce n'eut été de les voir signaler mes mensonges, j'aurais menti sur le compte [du Prophète]. »
La première chose sur laquelle il m'interrogea fut : « Quel est le rang de sa famille ? - C'est un noble répondis-je - Y-a-t-il quelqu'un qui a tenu des propos similaires ? - Non. - L'un de ses ancêtres était-il Roi ? - Non. - Est-ce les nobles qui le suivent ou bien est-ce la bas-peuple ? - C'est plutôt le bas-peuple. - Le nombre de ses partisans est-il croissant ou décroissant ? - Leur nombre s'accroît. - Est-ce que l'un d'eux a apostasié après avoir embrassé cette nouvelle Religion ? - Non, mais cette période est une période de trêve et nous ne savons pas comment il va agir. - Cette phrase fut la seule que je pus dire à l'encontre du Prophète.
L'avez-vous combattu ? reprit Héraclius - Oui. - Comment était la chose ? - Tantôt c'était nous qui emportions la victoire, tantôt c'était lui. - Que vous recommande-t-il ? - Il nous recommande d'adorer Dieu, Seul et sans aucun associé, de délaisser les croyances de nos pères, d'observer la Prière et la véracité, et d'être chastes. enfin, il nous recommande aussi de maintenir les liens de parenté
. Sur ce, Héraclius s'adressa à son interprète et lui dit : Dis-lui ce qui suit : Je t'ai interrogé sur sur son rang social et tu m'as répondu qu'il était noble. Or, les prophètes ont toujours appartenu aux familles les plus nobles. Je t'ai demandé s'il avait déjà été précédé par une autre personne sur ce sujet et tu m'as négativement. Si ta réponsae avait été affirmative, j'aurais dit que cet homme veut imiter une personne qui l'a déjà précédé.
»
«»
«» »"

* Abû Sufyân Ibn Harb : Gouverneur de La Mecque avant et après son islamisation, rappelé à Dieu (qsE) musulman ;
** Héraclius : Empereur de Byzance, mort mécréant par crainte de l'avis de ses notables sur l'Islâm.

Si les terroristes islamistes d'aujourd'hui ont une si piètre image dans les médias occidentaux qui les considèrent comme des barbares animaux, c'est qu'ils sont loin de l'Islâm véritable.

Sourate 3, verset 20
"S'ils te contredisent, dis-leur : "Je me soumets à Dieu, moi et ceux qui me suivent." Après quoi, demande à ceux qui ont reçu l'Écriture et aux non-initiés : "Et vous ? Êtes-vous soumis à Dieu ?" S'ils se déclarent soumis à Dieu, c'est qu'ils ont pris la bonne voie ; mais s'ils s'en détournent, rappelle-toi que ton rôle se limite à transmettre le Message. Dieu observe constamment Ses serviteurs."

Le terreau du recrutement terroriste se trouve dans l'injustice flagrante des nomenclaturas "à la musulmane" qui entretiennent le désespoir des classes défavorisées (elles ne peuvent même plus rêver une seconde que la justice se trouvera un jour de leur côté). Elle se trouve aussi dans la richesse des uns qui se fait au détriment de la pauvreté des autres. Mais aussi dans l'ignorance orchestrée des classes les plus pauvres par des Etats musulmans qui ont déserté leur devoir numéro 1 : éduquer sa jeunesse. Je parles bien sûr de l'éducation islamique.
Ainsi la cause du terrorisme dit "islamiste" n'est pas l'Islâm mais le manque d'Islâm dans les pays musulmans.
Combattre le terrorisme c'est donc développer l'Islâm par ses principales branches : la justice, la générosité des riches envers les pauvres, le développement économique intelligent pour le plus grand bien de tous et l'éducation des masses sur Qui est ce Dieu (qsE) qui nous jugera tous et les critères qui permettent de se protéger du Feu éternel de l'Enfer. Ce n'est aucunement encourager les soi-disants partis "démocrates", "pacifistes" ou musulmans "modérés", vendus à l'occident pour une poignée de dollars. Car soutenir des Gouverneurs musulmans pervers c'est renforcer tout ce qui est le creuset du terrorisme.
Mais les médias occidentaux ont orienté leur approche du problème en faisant passer l'Islâm ("barbu" donc "radical") comme la cause du terrorisme alors qu'il en est le seul et unique remède. Quelle piètre analyse et quelle vision limitée digne de la déchéance humaine dominatrice au prix du ridicule et du déshonneur. Leur malhonneteté et leur volonté vicieuse, mensongère et manipulatrice sont à l'origine de ce qu'ils appèlent, et entretiennent savamment, sous le nom de le "choc des civilisations" et dans lequel l'occident chrétien passe bien entendu pour le côté des "Gentils" et l'orient musulman pour le côté des "Méchants". Laissons Dieu (qsE) seul juge entre nous au Jour du Jugement. La surprise risque d'être amère et éternellement douloureuse.
S'il n'est pas complètement prouvé que les Etats-Unis sont les véritables manipulateurs des tragiques événements du 11 septembre 2001 (et les preuves qui fondent cette théorie sont loin d'être virtuelles), il est par contre clairement établi que la CIA a financé, formé et armé Ben Laden dans sa lutte contre les Russes en Afganistan. Il est aussi clair que la politique militaire de lutte contre le terrorisme a pour terrain de bataille des pays musulmans et qu'aucune politique mondiale visant à combattre les causes du terrorisme n'existe. Or l'histoire nous prouve que l'on ne peut pas combattre une rebellion légitime par la simple force militaire. Pour régler ces insurrections, une solution politique profonde visant à réduire le mal-être des révoltés doit être mise en place dans le respect démocratique de chaque population. Car les principales causes des rebellions sont l'injustice. Ainsi, la politique actuelle des Etats-Unis démocrates chrétiens consiste clairement à ne pas résoudre le fond du problème mais d'occuper militairement des pays musulmans, afin d'y placer des autorités qu'ils auront corrompu (donc manipulables) et y développer une démocratie perverse, purgée de l'Islâm (voir La démocratie et l'Islâm : conciliation et différence [...]), afin de désunir les musulmans et de pouvoir librement pratiquer leur propagande chrétienne.
Nous ajouterons que leur dogme, qui assure le Paradis à tous les pécheurs pour peu qu'ils qui croient au Christ, est porteur de désordre publique latent alors que le dogme musulman responsabilise l'individu -chaque âme sera jugée en fonction de ses actes au Jour du Jugement- et développe une Communauté qui prêche le Bien et interdit le Mal.

La politique actuelle de guerre mondiale contre le terrorisme dit "islamiste" revient donc à soigner les symtômes de la fièvre avec un simple paracétamol (en tuant les terroristes) au lieu de traiter la cause de la maladie avec des antibiotiques (en éliminant leur terreau de recrutement par une politique positive et éducative dans l'Islâm). De plus leur paracétamol est de piètre qualités (la Religion chrétienne), en comparaison à l'Islâm qui responsabilise l'individu. Ils veulent donc soigner, seulement les symptômes, avec un médicament médiocre pour remplacer une médicament plus efficace mais mal utilisé. Ainsi leur lutte est vouée à l'échec puisque les recrutements continueront même après la mort des dirigeants, qu'on a étonnament les plus grandes difficultés à trouver... Le manque de sincérité dans leur engagement est donc à la hauteur de leur action inefficace. Leur but n'est pas de soigner le terrorisme dit "islamiste" mais de s'en servir d'alibi pour des buts autant inavouables qu'honteux.

Certains esprits, embrumés par la vengeance et l'ignorance, taxeront ce désavoeux spécifique du terrorisme dit "islamiste" pour un désavoeux général du Combat sur le Chemin de Dieu (qsE), voir de l'Islâm véridique. Il n'en est pourtant rien du tout.
La vérité est que le but unique du Combat sur le Chemin de Dieu (qsE) est l'élévation de la Parole de Dieu (qsE), instaurée par le Seigneur des Mondes malgré la répugnance des Croyants à son égard et l'établissement d'un Etat musulman appliquant Ses Lois justes et interdisant toute injustice.

Sourate 2, verset 216
"Il vous est prescrit de combattre, et cette prescription, vous l'avez en horreur. Mais il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose qui constitue pourtant un bien pour vous ; et il se peut que vous chérissiez une autre, alors qu'elle constitue un mal pour vous. Dieu le sait ; mais vous, vous ne le savez pas."

Il n'y a pas d'oeuvre plus méritoire auprès de Dieu (qsE) que le sacrifice de sa vie pour la cause divine. Le sacrifice ultime afin que la guidée lumineuse jaillisse de l'obscurité de l'ignorance et que les hommes saisissent l'importance du Jour du Jugement où leur éternité sera déterminée en fonction de leur soumission ou de leur insoumission. Néanmoins, le Combat sur le Chemin de Dieu (qsE) ne peut être appelé ainsi que s'il se fait pour Dieu (qsE) et selon la seule façon rendue licite par ce dernier dans le Coran et dans la Sunna de Son ultime Messager (qpssl).
Si le terrorisme est totalement rendu illicite par les textes et les Savants de l'Islâm (ce que nous venons de voir dans le présent document), le combat, tel qu'il fut mené par le meilleur des hommes, guidant la meilleure des générations afin d'élever la Parole de Dieu (qsE), est un devoir et une obligation dans certaines circonstances précises et un acte d'adoration pour celui qui suit, avec rigueur, les recommandations divines et prophétiques à son sujet, comme c'est le cas pour la Prière, le Jeûne ou tout autre acte d'adoration. Cela différencie l'ignorant insoumis du Croyant obéissant dans l'unique objectif du retour à Dieu (qsE) avec Sa satisfaction.

Sourate 68, verset 35
"Eh quoi ! Traiterons-Nous ceux qui se sont soumis à la volonté de Dieu sur le même pied d'égalité que les criminels ?"

Sourate 2, verset 285
"Le Messager croit en ce qui lui a été révélé de la part de son Seigneur ainsi que les Croyants. Tous croient en Dieu, et en Ses Anges, et en Ses Livres et en Ses Messagers. - Nous [les croyants] ne faisons pas de différence entre Ses Messagers. - Et ils disent : « Nous écoutons et nous obéissons. Ton pardon, ô notre Seigneur ! Car c'est à Toi (que tend notre) voyage ! »"

C'est pourquoi nous allons maintenant nous intéresser à ces conditions préalables indispensables au Combat sur le Chemin de Dieu (qsE) dans : Actualité | Le Combat sur la Voie de Dieu (qsE) ["Djihâd fî-sabîli Llâh"] aux temps du Prophète (qpssl) [...] et qui transforment ce combat, que l'homme a naturellement en horreur, en la plus noble des oeuvres, pour la plus noble des causes avec la plus noble des éthiques et qui mène au plus noble des résultats : la guidée des hommes égarés, leur montrant comment éviter l'Enfer éternel et comment accéder au Paradis éternel dans la satisfaction de leur sage Créateur.

Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre "Paroles et Sagesses des Compagnons" Voir les références de l'ouvrage p 34 que le 4ème calife du Messager ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) aurait dit :
"Il n'y a aucun mérite dans un acte d'adoration accompli sans connaissance. Il n'y a aucun bien dans une Science acquise sans connaissance et il n'y aucun mérite dans une lecture [du Coran] sans méditation."

Chiffres à l’appui, un rapport d’Europol, le très sérieux office européen de police criminelle intergouvernemental, implanté à La Haye, l’assène de manière irréfutable : 99,6% des attentats terroristes perpétrés en Europe sont le fait de groupuscules non-musulmans !
Une photographie claire et nette du paysage séditieux européen, dénuée de tout trucage, qui met à mal la rhétorique islamophobe diffusée en boucle de part et d’autre du Vieux Continent, tuant le mythe du musulman, terroriste dans l’âme.
Dissipant les zones d’ombre qu’une vaste manipulation de l’opinion a instillées dans l’inconscient collectif européen, Europol attribue 84.8% des attentats à des groupes séparatistes qui n’ont aucun lien, ni de près, ni de loin, avec l’islam, évaluant, entre 2007 et 2009, à seulement 0.4% les attentats qui porteraient la marque de groupes islamistes radicaux.
Des résultats bruts et indiscutables, par trop dérangeants pour les nombreux esprits chagrins, qui se prennent là une claque magistrale ! Revers de la médaille : des résultats bien trop édifiants pour bénéficier d’une couverture médiatique, large et objective, qui se révélerait pourtant d’utilité publique...

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

« Seigneur ! Gloire et louange à Toi !
Je témoigne qu'il n'y a d'autre divinité que Toi !
Je Te demande pardon et je me repens auprès de Toi »
« Subhânaka l-lâhumma wa bi-hamdika.
Ashaduan lâ ilâha illâ anta,
astarghfiruka wa atûbu ilayka »

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].