Téléchargement de cours islamiques
["Durus"]

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum Wa Ramatullâhi Wa Barakatuh,"

1. Cours audio ;
   1.1. Les preuves ["Dalils"] concernant le cours a 2 ;
   1.2. Les preuves ["Dalils"] concernant le cours a 8 ;
   1.3. Les preuves ["Dalils"] concernant le cours s 1 ;
      1.3.1. Je suis musulman et je n'ai pas besoin de me dire Salafi ("Prédescesseur") pour ... ;
      1.3.2. Je suis musulman et je n'ai pas besoin de me dire Frère musulman ["Ikhwan al-Muslimin"] pour ... ;
   1.4. Synthèse des preuves sur les cours Audio ;
2. Cours écrits (pdf) ;
   2.1. Les preuves ["Dalils"] concernant le cours sur l'obligation de l'Emigration ["Hidjra"] ;

Cours n°	Titre	Taille	Durée	Orateur	_
a 1	‘Aqida (la Croyance)	7 Mo	59" 46'	Frère Samir
a 2	De quels Savants ["‘Ulémas"] prendre la Science *	8,4 Mo	47" 46'	Frère Samir
a 3	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 1	7,6 Mo	43" 26'	Frère Samir
a 4	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 2	8,8 Mo	50" 24'	Frère Samir
a 5	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 3	7,3 Mo	41" 48'	Frère Samir
a 6	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 4	8,1 Mo	46" 10'	Frère Samir
a 7	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 5	7,6 Mo	45" 02'	Frère Samir
a 8	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 6 **	8 Mo	45" 42'	Frère Samir
a 9	L'importance du 'Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 7	8,4 Mo	47" 49'	Frère Samir
a 10	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 8	7,1 Mo	40" 25'	Frère Samir
a 11	L'importance du "Tawhid" (Unicité) dans l'Islam 9	8 Mo	45" 53	Frère Samir
j 1	Les actes permis pendant le jeûne n° 1	5,5 Mo	47" 31'	Frère Samir
j 2	Les actes permis pendant le jeûne n° 2	5,4 Mo	46" 30'	Frère Samir
e 2	Les égarements d'Ussama Ben Laden n° 1 - cours en Arabe suivi de la traduction française	4,8 Mo	39" 52'	Frère Bandar al-Utaybee
e 2	Les égarements d'Ussama Ben Laden n° 2 - cours en Arabe suivi de la traduction française	3,7 Mo	31" 10'	Frère Bandar al-Utaybee
s 1	Les fondements de base de la Sunna et du Consensus ["Ahl Sunna wal Djama‘a"] ***	13,8 Mo	1h 18" 43'	Frère Sidati

1.1. Les preuves ["dalils"] concernant le cours a 2

* ATTENTION ! Les conseils de frère Samir (que Dieu le récompense) concernant la Taxe Sociale Purificatrice ["Zakât"] qui "ne doit pas être donnée à des non musulmans" dans le cours n°2 est une erreur.
En dehors de ces 2 petites précisions (* et **), l'ensemble de ces cours sont d'une rare qualité ! Puissent-ils accéder au plus profond de votre coeur !

Sourate 9, verset 60
"Les aumônes sont seulement pour les pauvres et les nécessiteux, et pour ceux qui travaillent pour elles, et pour ceux dont les cœurs ont été gagnés [sont à gagner à l’islam], et pour ceux qui sont captifs, et pour ceux qui ont des dettes et pour ceux qui sont dans le sentier de Dieu, et pour les voyageurs. C’est un ordre de Dieu. Dieu est savant ; Il est sage."

Les aumônes sont donc pour :

1. Les pauvres ;
2. Les nécessiteux ;
3. Les percepteurs de l’aumône (comme salaire) ;
4. Racheter la liberté des prisonniers/esclaves et les libérer ;
5. Ceux que les musulmans considèrent « bons » et à qui ils veulent montrer la générosité de l’islam ;
6. Les musulmans endettés ;
7. Les combattants sur la voie de Dieu ;
8. Les voyageurs.

Ce verset ne précise AUCUNEMENT que le nécessiteux doit être musulman. D'ailleurs, durant les califats "bien guidés", une partie du trésor public était remise aux structures de la Communauté non-musulmane ["Dimmah"] vivant dans l'Etat musulman. Une partie de l'aumône (et de l'impôt de la "Dimmah" nommée "Djizyah") était donc redistribuée aux Chrétiens et Juifs afin qu'ils puissent gérer leurs Eglises / Synagogues ainsi que leur juridiction propre (tribunaux). De plus il est interdit aux membre de cette communauté de s'engager dans l'armée : Les musulmans sont responsables de la sécurité des non-musulmans vivant dans leur pays (petit message "subliminal" pour les exécuteurs de journalistes qui se disent "musulmans" mais qui ne connaissent RIEN de leur propre histoire). Pourquoi ? Parce que le coeur des non-musulmans doit être gagné à la Vérité par le Bien.

1.2. Les preuves ["dalils"] concernant le cours a 8

** ATTENTION ! Les conseils concernant la non mixité donnés par Frère Samir (que Dieu le récompense) dans le cours n°8 (qui a apprit de Savants en terre musulmane, cad à l'époque post médinoise) sont à appliquer à des frères et soeurs dans le coeur desquels le Tawhid a été bien ancré. Le voile a été prescrit à un moment précis (an 5 de l'Hégire) après qu'un certains nombre d'enseignements aient été transmis par le Messager de Dieu (qpssl) et appliqués. Ces enseignements ont pris plus de 18 années ! Et ces enseignements étaient plus importants que le voile.
Le voile et la non mixité sont des principes d'une sagesse indiscuté et indiscutable en islam. Il est néanmoins totalement abhérant de l'enseigner à des frères, des soeurs ou des personnes intéressées à l'islam alors que ces dernières ne font pas encore les cinq prières à l'heure, ni même le Ramadân correctement. Pourquoi ? Parce que c'est la méthode qu'utilisa plus savant que nous : le Prophète (qpssl) : Les cinq piliers sont LA priorité absolue.
Aujourd'hui, en France, l'application stricte de cette règle islamique d'une sagesse incontestée et incontestable, n'est pas applicable du fait du niveau de l'islam en France (où nous sommes à l'époque mecquoise, plus précisément au début du prêche publique). Si nous appliquions strictement cette règle, des centaines, pour ne pas dire des milliers, de nouveaux convertis français (ou autres) sortiraient des mosquées après y a voir juste mis les pieds.
En dehors de ces 2 petites précisions (* et **), l'ensemble de ces cours sont d'une rare qualité ! Puissent-ils accéder au plus profond de votre coeur !

Sourate 17, verset 86
"Dis : « Chacun agit à sa manière ; mais votre Seigneur sait le mieux celui qui est le plus guidé dans la voie (droite). »"

Sourate 2, verset 181
"[…] Dieu désire pour vous ce qui est aisé ; il ne désire pas pour vous ce qui est difficile. […]"

Sourate 2, verset 286
"Dieu n’imposera pas de charge à une âme, si ce n’est selon ses facultés. […]"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) rapporte [#1151] d’après La Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) Le Prophète (qpssl) a dit :
"« En fait d’œuvres, il ne vous est imposé que ce dont vous êtes capables. »"

Sourate 64, verset 16
"Craignez donc Dieu autant que vous le pouvez ! […]"

Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) rapporte [#142] d’après la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) que le Prophète (qpssl) entra un jour chez elle, alors qu’elle se trouvait avec une femme. Il lui dit :
"« Qui est cette femme ? ». Elle répondit : « C’est une telle, elle est en train de me parler du temps qu’elle consacre à la prière. » Il leur dit alors à toutes les deux : « Attention à vous ! Contentez-vous seulement de faire ce que vous pouvez supporter, car, par Dieu, Dieu ne se lasse pas (de vous rétribuer) tant que vous ne vous lassez pas de (L’adorer) ». Aïcha ajoute : « Les pratiques religieuses les plus agréables au Prophète (qpssl) étaient celles que le fidèle suivait avec assiduité. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) rapportent que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Tu vas te rendre auprès de Gens du Livre. Que la première chose à laquelle tu les invites soit l’adoration de Dieu. Lorsqu’ils connaîtront Dieu, informe-les que Dieu a rendu obligatoires cinq prières dans la journée et la nuit. Et lorsqu’ils feront cela, informe-les que Dieu a rendu obligatoire sur eux une aumône qui sera prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres… »"

Sourate 17, verset 107
"Nous avons divisé le Coran (en sections), pour que tu puisses en faire la lecture aux hommes lentement. Quant à l’avoir fait descendre d’en haut, il est (vraiment) descendu d’en haut !"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdss) [#7421] rapporte d’après ‘Isa Ibn Tahmân (qdss) qu’il a entendu Anas Ibn Malîk (qdss) dire :
"« Le verset du hidjâb fut révélé au sujet de Zaynab Ibn Djahch. Le Prophète (qpssl) organisa à l’occasion un repas où il y avait du pain et de la viande. Zaynab s’enorgueillissait sur les autres épouses du Prophète (qpssl) en disant : « Dieu a décidé de mon mariage au ciel. »"

Ce mariage eut lieu en l'an 5 de l'Hégire, soit en 627 ap. J.C. Médine était l'Etat musulman depuis 5 ans ! Depuis cinq le drapeau de l'Unicité ["Tawhid"] flottait dans ses airs.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6596] rapporte d'après ‘Imrân Ibn Husayn (qdssl) a dit :
"« Ô Messager de Dieu ! Connaît-on ceux qui méritent le Paradis et ceux qui méritent le feu ? – Oui, répondit le Prophète (qpssl). – Et pourquoi œuvrer alors ? – Chacun œuvre suivant la chose pour laquelle il a été crée (ou : suivant ce qui lui été rendu facile). »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#7551] rapporte d’après Muttarif Ibn ‘Abd Allâh (qdssl), Imrân (qdssl) a dit :
"« Je dis : « Ô Messager de Dieu ! Et pourquoi œuvrer ? – Chacun [œuvre] suivant ce qui lui été rendu facile » »"

Sourate 6, verset 108
"Ne dites pas des injures à l’adresse (des dieux) qu’ils invoquent à côté de Dieu ; car (ils pourraient) injustement adresser des injures à Dieu dans leur ignorance. C’est ainsi que Nous avons fixé à chaque peuple ses œuvres. Ensuite ils retourneront à leur Seigneur et Il leur fera savoir ce qu’ils ont fait."

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Ibn Mâja (qdssl) rapportent (qualifié d’authentique par Albânî dans al mishkât #5087) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le Croyant qui se mêle aux gens et qui prend en patience le mal qu’ils lui font, est meilleur que le Croyant qui ne se mêle pas aux gens et qui ne prend pas en patience le mal qu’ils lui font. »"

Rappelons que le célèbre compagnon Mus'ab Ibn Umayr (qdssl) fut envoyé, seul, à Yathrib précher l'islam par le Coran à l'époque Mecquoise. De sexe masculin, il revint plus tard retrouver le Prophète (qpssl) lui annonçant qu'il n'y avait pas plus de 3 maisons à Yathrib qui n'avaient pas reçu le Message. Il l'informa donc qu'il pouvait effectuer son Hégire et que Yathrib était maintenant disposée à le recevoir. On peut clairement imaginer que Musab Ibn Umayr (qdssl) récita le Coran aux hommes ET aux femmes (le Message islamique étant universel et la piété ne s'arrêtant pas à la barrière des sexes et s'appliquant à tout le genre humain, homme et femme confondus) de Yathrib afin de faire rentrer la foi, par la permission de Dieu ["Bi‘idhnillâh"], dans leur coeur.

Lors de l'arrivée du Prophète (qpssl) dans la ville, Yathrib sera renommée en Médine ("La Cité") et deviendra la capitale du jeune Etat musulman et assistera à la Révélation de la deuxième partie du Coran : celle concernant les règles de la vie islamique en société, les règles du combat sur le Chemin de Dieu ["Djihad"], des relations internationales, etc... communément connues sous le vocable de Voie ["Sharî‘a"].

Si l'Arabie Saoudite d'aujourd'hui peut se comparer à Médine de la période post-hégirienne (à l'exception de son Gouverneur qui n'a pas obtenu son autorité par des voies islamiques licites), la France ressemble plus à La Mecque de la période pré-hégirienne. La législation ["Sharî‘a"] et la prêche ["Da‘wa"] du Prophète (qpssl) de la période pré-hégirienne s'appliquent donc dans l'Hexagone.

MISE EN GARDE : Cela ne veut pas dire, pour le musulman français ayant attesté sa Profession de foi, qu'il puisse faire tout ce qui se faisait pendant la période pré-islamique. C'est seulement la méthode de prêche qui doit être adaptée à son auditoire (les proches rappelons-le) afin de ne pas le brusquer. En ce qui concerne la pratique personnelle de la Sunna par le Croyant, elle doit, elle aussi répondre à une progressivité adaptée aux possibilités du Croyant. Les priorités sont la compréhension du premier pilier de l'islam ["Shahâda"], la bonne pratique de la prière ["Salât"], à l'heure, le versement de la Taxe Sociale Purificatrice ["Zakât"] pour qui est concerné (commerçant ou ayant stocké de l'argent depuis plus d'un an, la somme devant dépasser un certaine plafond en dessous duquel l'aumône n'est pas obligatoire), la pratique du jeûne du mois de Ramadân ["Siyam"] et le Pélerinage ["Hadjj"] pour qui en a les moyens. Petit à petit la pratique de ces piliers change le coeur de celui que Dieu (qsE) a élu. La prière obligatoire du vendredi midi ["Djamu‘a"] ancre dans le coeur la Science divine : le Saint Coran, l'exemple des prophètes (sep), celui du Dernier des Prophètes (qpssl), de ses Compagnons (qdsseux) parmi lesquels les Mères des Croyants (qdsselles) et les 4 (ou 5) califes du Messager (qdsseux) "bien guidés". Le Croyant se met alors à craindre Dieu (qsE), veut ressembler à ceux dont Il a été satisfait (cités précédemment) et améliore son adoration en conséquence : apprentissage du Coran, recherche de la Science (en participant à des cours donnés à la mosquée par exemple ou en s'informant à partir de livres ou de sites internet fiables), prières surérogatoires, aumônes supplémentaires ["Sadakat"], jeûne surrérogatoire de 3 jours par mois, bon comportement avec son conjoint, ses enfants, sa famille, ses voisins, etc...
Tous ces "plus" par rapport aux cinq piliers obligatoires augmentent la satisfaction du serviteur par son Seigneur (qsE), éloigne d'autant Sa punition et augmente d'autant Ses récompenses.
Le voile, la barbe, l'éloignement (du coeur, pas forcément physique) des choses blâmables, le conseil des oeuvres pies sont autant de choses qui découlent naturellement du premier pilier de l'islam, de la connaissance du Coran et de la Sunna et de leur acceptation par le coeur qui "choisit", sans contrainte, la Voie Droite.
Tel fût l'enseignement du plus savant parmi nous : le Prophète Mohammed (qpssl) ! Elu par Dieu (qsE) au dessus des Mondes comme modèle parfait et guide ultime.
Chacun progresse à sa vitesse (la progressivité dans la Révélation en est la plus grande preuve) mais du premier pilier de l'islam découle une acceptation tacite et complète du Coran (parole infaillible de Dieu - qsE) et de la Sunna (exemple donné par le meilleur des Messagers de Dieu -qpssl-, envoyé à l'humanité entière et que Dieu - qsE - agréera en le plaçant, au Jour du Jugement, à une place digne de louange : celle la première intercession pour ceux qui auront suivi sa Sunna, tant par le coeur que par les actes et à qui aucun compte ne sera demandé, le sort des autres dépendant de la Balance des bonnes et des mauvaises actions, que Dieu nous en préserve ["a‘udu billâh"].

1.3. Les preuves ["dalils"] concernant le cours s 1

*** ATTENTION ! Les mises en garde du frère Sidati (que Dieu le récompense) concernant le groupe des "Frères musulmans" sont en partie vraies, mais sont surtout empreintes de la passion du propre groupe de frère Sidati : les "Salafis".

Sourate 4, verset 32
"Dieu désire revenir à vous, mais ceux qui suivent leurs passions désirent vous entraîner sur une grande pente. Quant à Dieu, Il désire rendre le plus léger pour vous (le poids de la vie), car l'homme a été créé faible."

Ces deux groupes, se réclamant tous deux de la Sunna et du Consensus, se livrent depuis quelques décénies une lutte de sourds et muets montrant aux non-musulmans un pathétique exemple de division de l'islam qui se dit pourtant être la Religion de l'Unité.

Sourate 42, verset 13
"Il a établie pour vous, en matière de religion, ce qu'Il avait prescrit à Noé, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : "Acquittez-vous, leur fut-il dit, du culte de Dieu et n'en faites pas un sujet de division entre vous !" Combien doit paraître dure aux idolâtres cette foi à laquelle tu les invites ! Mais Dieu attire vers Lui qui Il veut et guide vers Lui le coupable repentant."

Regardons donc sans passion ce qui oppose ces deux groupes, la non-légitimité, d'après le Coran et la Sunna de nommer un groupe parmi les musulmans et la véritable position de juste milieu que se doit de tenir le Croyant concernant ces deux groupes.

1.3.1. Je suis musulman et je n'ai pas besoin de me dire Salafi ("Prédescesseur") pour ...

... porter la barbe, me teindre les cheveux, mâcher le Siwak et porter des sandales. Si je le fais c'est uniquement par Amour pour Dieu (qsE), amour qui passe nécessairement par le suivi du Prophète (qpssl) et de sa Sunna afin de transformer l'intention en acte, ce qui prouve la sincérité de cette intention. L'utilisation de l'enseignement de l'Unicité de Dieu ["Tawhîd"] et de Son adoration exclusive est la méthode de tous les prophètes de Dieu et de tout prêcheur de l'islam. Aucune science, ni aucune loi ne peut passer avant le Coran et la Sunna et la meilleure prêche est celle de l'Imâm des prophètes telle que décrite dans sa Biographie ["Sirah"]. Le Prophète(qpssl) n'a jamais cherché à s'élever dans la hierarchie de la société mecquoise. Au contraire, il a prêché dans l'adversité et sans jamais mettre un pied dans cet engrenage vicieux du pouvoir, de la loi du plus fort dont sont friands les mécréants de toutes les époques. Il demanda que les Croyants lui prêtassent un serment solide et il a ainsi été acqueilli dans une ville à majorité convertie à la Religion de Vérité : Médine l'illuminée. Ainsi se répend l'islam et se défend la liberté de croire ou pas. Une fois que l'on a choisi de croire, il n'est plus loisible de voter pour un dirigeant quelconque. Ce dernier est nommé par le calife, peut être critiqué en privé ou (en dernier ressort) en public avec des arguments de raison, et éventuellement être remplacé sur décision califale. Lui seul assumera devant Dieu (qsE) ses choix et l'administration de la partie de ce Bas-Monde dont il aura eu la charge. La démocratie musulmane est un fait et permet au simple citoyen de faire le Rappel à son Emir. Tous les moyens de raisons, discussions et négociations pour le bien commun font partie intégrante de l'islam mais dès que la décision est prise par le dirigeant, le peuple se doit de le suivre.

- Ils suivent la Sunna et c'est bien, c'est même une obligation :

Sourate 3, verset 132
"Obéissez à Dieu et au Prophète afin de bénéficier de la grâce divine !"

Par contre ils la suivent parfois trop durement ou trop littéralement, ce qui a pour effet de donner une mauvaise image de l'islam aux non-musulmans (le musulman "rustre" et "arriéré" datant de 14 siècles) et de "casser" certains nouveaux convertis et embrigadés qui vont mettre toute leur énergie à appliquer le plus strictement possible diverses Sunna sans utiliser une quelconque méthodologie de priorités, comme nous l'enseigne pourtant la meilleure de toutes les prêches ["da‘wa"] : la Biographie ["Sirah"] du Prophète (qpssl). Ils n'utilisent aucune technique d'approche psychologique dans leur enseignement aux nouveaux et paraissent souvent "durs" et "bornés" dans leur enseignement des actes d'adoration. Or l'islam est avant tout un coeur éduqué à l'adoration unique de Dieu (qsE) par son Amour, sa Crainte et son Espoir de miséricorde.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#145] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"« La Religion est facile à pratiquer. Mais celui qui veut faire preuve de zèle excessif dans son application, sera vaincu par elle. Aussi, faites preuve de modération, essayez de tendre autant que faire se peut vers ce qui est parfait et réjouissez-vous des récompenses qui vous seront accordées. Cela étant, efforcez-vous de faire vos exercices de piété de bon matin, à la fin de l'après-midi et à la fin de la nuit. »"

D'après le commentaire de Nawawî, ceci signifie qu'il faut mettre à profit les actes accomplis aux moments où on est le plus actif et et où on a le coeur léger des préoccupations quotidiennes. C'est ainsi qu'on pourra jouir de l'adoration et ne pas désespérer du but à atteindre. Il en est ainsi que voyageur clairvoyant qui voyage durant les moments propices de la journée afin de pouvoir se reposer, lui et sa monture, et d'atteindre son but sans aucune fatigue. Et Dieu est plus Savant.

Considérer le Djilbab (voile complet de type "ninja" qui ne laisse paraître que les yeux) comme plus pieux que le Hidjâb (voile musulman commun, les deux faisant partie de la Sunna, au choix de la soeur) en pays non musulman est une abhération puisqu'on ne prend pas en compte l'impact psychologique sur nos voisins et que le Hidjâb n'a été révélé qu'en l'an 5 de l'Hégire (18ème année de la prophétie sur 23). Encore une fois les "Salafs" font beaucoup plus que nécessaire au détriment de la propagation de l'islam, qui ne semble pas leur but. Pourquoi ne pas plutôt faire l'émigration ["Hidjra"] en pays musulman pour pouvoir s'orner tranquillement de tous les ornements du(de la)musulman(e) qui applique la Sunna dans toutes ses dimensions excessives ? Au lieu de cela ils ne cessent de donner des arguments aux non-musulmans de ne pas entrer dans l'islam en montrant les détails et passant sur l'essentiel. Comment une soeur peut-elle montrer aux européens qu'elle aime Dieu et l'islam en toute connaissance de cause si son visage est caché des regards ???

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) [#1995] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Facilitez (aux gens) les choses et ne les leur rendez pas difficiles ; soulagez (rassurez) les gens et ne leur inspirez pas de l'aversion. »"

- Ils considèrent que l'établissement d'un Etat islamique est un bien quelles qu'en soient les modalités. Les images peuvent alors être retirées de la voie publique, les femmes rentrer dans leurs maisons, l'Adhân résonner publiquement et voila le bel amballage de l'Etat islamique tel qu'ils le souhaitent. L'exemple de l'Afganistan des Talibans est pourtant une hérésie à l'établissement d'un Etat islamique. En effet l'établissement de l'Etat islamique doit amener plus de justice et non pas la loi du plus fort (en l'occurrence de l'homme) :

Dire divin [« hadîth qudsi »], Nawawî (qdssl) [#22/93 de son recueil de ahadith Qusis] rapporte d'après Abû Dharr (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"Dieu -qsE- a dit : « Ô Mes serviteurs ! Je Me suis interdit l'injustice à Moi-même et Je l'ai interdite entre vous. Aussi, ne soyez pas injustes les uns avec les autres ! Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous égarés sauf celui que Je guide ! Aussi demandez-Moi de vous guider et Je vous guiderai ! Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous affamés sauf celui que Je nourris. Aussi, demandez-Moi de vous nourrir et Je vous nourrirai. Ô Mes serviteurs ! Vous êtes tous nus sauf celui que Je revêts ! Aussi, demandez-Moi de vous revêtir et Je vous revêtrai ! Ô Mes serviteurs ! Vous péchez de jour comme de nuit et c'est Moi qui pardonne tous les péchés. Aussi demandez-Moi pardon et Je vous pardonnerai ! Ô Mes serviteurs ! Si vous êtiez tous, depuis les premiers jusqu'aux derniers, les Humains et les Djinns, comme l'Homme le plus pieux, cela ne rajouterait en rien à Mon Royaume ! Ô Mes serviteurs ! Si vous êtes, depuis les premiers jusqu'aux derniers, les Humains et les Djinns, comme l'Homme le plus pervers, cela ne diminuerait en rien à Mon Royaume ! Ô Mes serviteurs ! Si vous vous dressez, depuis les premiers jusqu'aux derniers, les Humains et les Djinns, dans un même élan pour M'adresser des demandes et que J'accorde à chacun de vous sa demande, cela ne diminuerait en rien ce que J'ai auprès de Moi, au même titre qu'une aiguille ne perturbe pas l'océan. Ô Mes serviteurs ! Ce ne sont que vos oeuvres que Je recense pour vous. Ensuite, Je vous en rétribue. Aussi, celui qui y trouve autre chose qu'il ne s'en prenne qu'à lui-même. »"

Le musulman n'a tout simplement pas le droit à l'injustice. Or nous avons vu des exemples rééls d'injustice en Afghanistan comme ces femmes "poussées" au suicide car mariées de force ou bien refusées par le juge dans leur demande de divorce. Bien sûr le suicide est interdit et rien n'excuse ce geste mais quand la cause première de ce geste est une injustice commise par un musulman, celui-ci se doit de se réformer.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6946] rapporte que la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) a dit une fois :
"« Ô Prophète ! Est-ce que la permission de la femme est exigée lorsqu’il s’agit de se marier ? - Oui, répondit le Prophète (qpssl). – Mais lorsqu’on veut savoir le consentement de celle qui est vierge, la pudeur la pousse à garder le silence ! – Eh bien ! Son silence fait son consentement. »"

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl1) [#6969] rapporte d’après Al-Qâsim (qdssl), une fille de Jafar (qdssl), craignant que son tuteur ne la mariât malgré elle, envoya [consulter] deux des Ansârs, ‘Abd Ar-Rahmân et Mujammi (qdsseux2), les deux fils de Djâriya qui lui répondirent :
"« Tu n’as rien à craindre, car Khansâ Ibn Khidhâm fut mariée contre son gré par son père, et le Prophète (qpssl) annula le mariage. »"

Si les refus de divorces massifs provoquent des suicides massifs alors le juge musulman DOIT faire passer le droit de la femme au divorce avant celui de l'homme dans l'intéret collectif. Un juge qui continue ces pratiques machistes, sans légitimité islamique, consciemment est un criminel qui doit être jugé comme tel.

Quel peut bien être l'honneur d'un Etat qui pousse ses filles en Enfer mais garde les attributs les plus visibles de l'islam ? Une coquille vide. Un emballage sans contenu.

Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#628] rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl) Le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Les plus accomplis des Croyants, sont ceux qui ont le meilleur caractère, et les meilleurs d’entre vous, sont les meilleurs dans leur comportement avec leurs femmes. »"

Un Etat musulman qui apporte de l'injustice n'est pas souhaitable. Il convient alors au Croyant de revenir à la base : la Crainte et l'Amour de Dieu (qsE) qui doivent être inculqués profondément dans les coeurs, notamment des dirigeants.

- Enfin ils disent qu'ils peuvent se prénommer "Salafis" car à l'époque du Prophète (qpssl) il n'y avait pas encore toutes ces sectes égarées. Sauf qu'ils ont oublié qu'‘Uthmân Ibn Affân (qdssl) a conseillé à ses partisans de prier derrière l'Imâm de ses opposants (qui ont fini par le tuer plus tard) et qu'il ne s'est pas différencié de ces derniers en se nommant "Salafi". Son successeur ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) a vécu une situation similaire avec les Khawaridjes (les premiers terroristes de l'islam) qu'il a combattu comme l'on combat des musulmans et qu'il ne s'est pas différencié d'eux en se nommant "Salafi". Ainsi la Sunna des califes orthodoxe n'est pas de se différencier des sectes en prenant un autre nom que Croyant ["Mu‘min"], musulman ["Muslim"] ou Adorateur ("‘Adbu‘u"].

Dire [« Hadîth »], Abû Dawûd (qdssl), Tirmidhî (qdssl) et Nawâwî (qdssl) [#157] rapporte d’après Abû Nadjîh el-Irbâdh Ibn Sâriyya (qdssl), que :
"« Le Messager de Dieu (qpssl) nous fit un prêche tellement émouvant que nos cœurs en furent touchés et nos yeux se remplirent de larmes. Nous lui dîmes à la fin : « Ô Messager de Dieu ! Est-ce un prêche d’adieu ? Fais-nous donc des recommandations. » Il nous dit : « Je vous recommande de craindre Dieu, d’écouter et d’obéir à ceux qui commandent même si c’est un esclave qui assume cette responsabilité. Celui d’entre-vous qui vivra après moi verra beaucoup de différents. Aussi, je vous recommande de vous attacher à ma Sunna et à la Sunna des califes orthodoxes, bien guidés, au point de les tenir entre vos molaires (métaphore indiquant la rigueur de l’attachement à quelque chose). Et prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement. »"

Voila comment doit être celui qui suit la Voie Droite du Coran, de la Sunna, du Consensus et des Pieux prédescesseurs ["Salaf as Salîh"].

Et d'ailleurs un Savant contemporain dit qu'une des choses qui annule la Foi est :

Cheikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qdlfm) [1354 H / 1935 ap. J.C.] dit dans son livre "le dogme du Monothéisme" aux éditions al-Hadith, ISBN 2-9303-9500-1, p 81 :
"Cinquièmement : Ce qui annule les deux professions de Foi
[...]
"4. Celui qui croit qu'une voie ["Hady"] autre que celle tracée par le Prophète (qpssl) est meilleure que la sienne ou qu'un jugement est meilleur que celui du Prophète (qpssl), comme c'est le cas de ceux qui préfèrent le jugement des Tawâghît au sien et préfèrent le jugement des lois à celui du droit islamique ;
[...] "

Ainsi, celui qui croit que l'entrée dans l'islam et son application doit être la plus rapide possible et que les détails de la Sunna et de la Voie Islamique ["Sharî‘a"] doivent être appliquées le plus possible a suivi une voie autre que celle du Prophète (qpssl) qui enseigna pendant la plus grande partie de sa mission (la période mecquoise) la connaissance de l'Unicité, du destin, du Jour Jugement, etc... c'est à dire les 6 piliers de la Foi. Les Croyants ont alors adhéré au Message et Dieu (qsE) les a éprouvé dans leur foi à de nombreuses reprises, et ce, non sans raison. Les lois islamiques sont venues progressivement et de manière étapée. Le Créateur, origine de la Révélation coranique, est le plus à même de savoir comment Sa créature y répondra et l'appliquera de la meilleure façon. Celui qui considère que ces étapes ne sont plus nécessaires à former les coeurs des Croyants a donc mécru et s'est pris pour plus Sage que Dieu (qsE). La vérité est que les coeurs doivent être éduqués à la soumission, que chaque coeur doit aller à sa vitesse et que l'apprentissage de la phase 2 (ex : la Prière) ne peut passer qu'après l'assimilation de la phase 1 (ex : l'Attestation de Foi).

1.3.2. Je suis musulman et je n'ai pas besoin de me dire Frère musulman ["Ikhwan al-Muslimin"] pour ...

... utiliser tout ce qui passe à porter de ma main comme moyen d'élever la Parole de Dieu (qsE), de vivre pleinement mon époque et d'utiliser les avancées technologiques dont Dieu (qsE) a gratifié nos générations. S'il faut maintenant passer par des systèmes d'élections non-islamiques pour pouvoir ré-enseigner l'Islam dans les écoles des pays musulmans alors pourquoi pas.

Le groupe des frères musulman fut fondé en 1928 ap. J.C. par l'Egyptien Hassan al-Banna (qdlfm). Responsables des mouvements de résistance et de libération islamiques en Palestine notamment, ils s'opposeront à de nombreux pays musulmans ayant des dirigeants laïcs (assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate en octobre 1981 par le lieutenant Khaled al-Islambouli du groupe al-Djihad al-Islami) et un groupe issu de leurs rangs (al-Gama‘a al-Islamiya - le Groupe islamique) perpétrera des attentats contre des civils touristes en 1992-1993 (voir l'islam en guerre contre le terrorisme).

Sourate 3, verset 159
"C'est par un effet de la grâce de Dieu que tu es si conciliant envers les hommes, car si tu te montrais brutal ou inhumain envers eux, ils se seraient tous détachés de toi. Sois donc bien-veillant à leur égard ! Implore le pardon de Dieu en leur faveur ! Consulte-les quand il s'agit de prendre une décision ! Mais, une fois la décision prise, place ta confiance en Dieu, car Dieu aime ceux qui mettent en Lui leur confiance !"

S'il faut une structure hiérarchique afin d'organiser un tel mouvement alors je suis pour puisque c'est la méthode appliquée par le Prophète (qpssl) avec un serment d'allégeance et la nommination d'Emirs. Bien que personnellement je pense que cette structure doit forcément aller de pair avec le califat pour être vraiment légitime et efficace. Il est aussi nécessaire de comprendre son siècle et les sciences existantes afin d'utiliser toutes les causes que Dieu aura mises à portée de notre main pour atteindre notre but : l'expansion de la Religion de Vérité dans les coeurs des Hommes (et pas seulement l'établissement d'un Etat musulman qui n'en est qu'une conséquence concrête). Nous noterons qu'un grand Savant s'est ralié à ce groupe, le voyant plus proche de la Vérité et de la Voie Droite que son principal "concurrent" : Cheikh Mohammed Ghazâlî (qdlfm). On ne peut donc pas dire que tous les Savants de la Sunna et du Consensus sont tous dans le "camp" salafi. Il y a, au minimum, divergence sur le sujet. C'est le courant islamique moderne de l'approche vectorielle de la Sunna : savoir ce qu'a voulu dire le Prophète (qpssl) et ne pas s'arrêter au sens strictement littéral des ahadith et appliquer sa sagesse dans le seul but de répendre la Vérité. C'est cette technique qui fut même choisie par le propre Savant des "Salafis", Cheikh Albânî (qdlfm) pour expliquer le « hadîth » sur l'injonction prophétique faite à un groupe de musulmans de ne faire la Prière de l'Après-Midi ["'Asr"] qu'une fois arrivée à telle destination. Certains ont fait la Prière dans son heure, d'autres à destination. Le Prophète (qpssl) les a tous loués pour leur effort d'interprétation, mais ceux qui l'ont fait à l'heure étaient plus dans le vrai d'après Cheikh Albânî (qdlfm) puisque la Prière à l'heure est une obligation pour tout musulman. Il en a déduit que le Prophète (qpssl) a voulu dire qu'ils devaient se presser pour arriver à destination avant la fin de l'heure de la Prière de l'Après-Midi ["‘Asr"] et non qu'ils avaient le droit de la retarder (si l'on prend le « hadîth » de façon littérale, cela semble être autorisé).

p58-59 du livre La description de la Prière du Prophète, Cheikh Albânî (qdlfm) :

Ces personnes, qui ne veulent pas corriger les erreurs commises par ceux qui nous ont précédés, disent : « Notre preuve pour justifier cela est le « hadîth » des Banû Qurayda ! ». Lorsque le Prophète (qpssl) envoya une partie de ses Compagnons chez les Banû Qurayda, il leur dit : « Qu’aucun d’entre vous n’accomplisse la Prière de l'Après-Midi ["al-‘Asr"] avant d’être chez les Banû Qurayda », ils se pressèrent. L’heure du ‘Asr arriva alors que certains d’entre eux étaient en chemin. Ils se sont divisés en deux : une partie a dit : « nous allons prier avant que l’heure de l'Après-Midi ["‘Asr"] ne se termine ».
Une partie a dit : « non, le Prophète (qpssl) a dit : Qu’aucun d’entre vous n’accomplisse la Prière de l'Après-Midi ("al-‘Asr"] avant d’être chez les Banû Qurayda ».
Ils ont donc divergé : certains ont prié la Prière de l'Après-Midi ["al ‘Asr"] à l’heure normale, c'est-à-dire avant le coucher du soleil, tandis que d’autres ont retardé la Prière. C'est alors qu’ils vinrent devant le Prophète (qpssl) et évoquèrent leur divergence. L’erreur commise par ces personnes est d’avoir mal rapporté le « hadîth » (involontairement, ou volontairement, ou bien même par distraction, leur Seigneur est le plus au fait de leur intention) … La réalité actuellement visible est qu’ils disent que le Prophète (qpssl) a approuvé ce qui s’est produit entre eux. Ceci est une erreur du point de vue de l’énonciation et de l’authenticité. Du point de vue de l’énonciation car le « hadîth » se trouve dans les deux Sahîh d’après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar Ibn Al-khattab (qdssl) qui a dit : « lorsque le Prophète (qpssl) a entendu leur divergence il ne fit de reproche à aucun d’entre eux. ». Il ne fit de reproche à aucune des deux parties, il n’a pas approuvé leur divergence mais s’est contenté de ne pas faire de reproche.
Ceci est conforme aux règles générales de la législation, comme vous le savez, tirées de la parole du Prophète (qpssl) : « Lorsque le juge a fait tout son effort possible puis a atteint la vérité, il a deux récompenses, et s’il a fait tout son effort possible et s’est trompé, il a une récompense ». Donc celui qui est récompensé, aucun reproche ne lui sera fait. De ce « hadîth », nous devons tirer une règle : Lorsque nous voyons qu’un des imâms de la communauté musulmane a contredit la Sunna, nous ne devons pas nous empresser de lui tomber dessus et d’attaquer sa réputation. Nous devons plutôt l’excuser, car au moment où il l’a fait, il était Mudjtahid (il a fait tout son possible pour trouver la vérité). S’il a atteint la vérité, il a deux récompenses, et s’il s’est trompé, il a une récompense. Parmi les excuses que le Cheikh de l'Islam Ibn Taymiyya (qdssl) a exposées en détails dans son livre « levée du blâme envers les Savants », il y a le fait que la Sunna ne fut pas totalement rassemblée à cette époque. Elle était dispersée dans les différentes contrées musulmanes dans lesquelles les premiers Compagnons s’étaient eux-mêmes dispersés. Les Savants n’ont pu rassembler la Sunna qu’à partir de la fin du deuxième siècle, puis le troisième et ainsi de suite. Et c’est pour cela que les Savants musulmans qui venaient après, avaient le privilège d’avoir rassemblé plus de ahadith que leurs prédécesseurs. C’est pour cela que nous nous apercevons aujourd’hui que c’est celui qui est apparu le plus tardivement dans le temps qui a rassemblé le plus de ahadith.
Parmi les quatre imâms, l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) est celui qui a réuni le plus de ahadith. Puis vient son professeur l’imâm Ash-Shâfi‘î (qdssl). Puis ensuite le professeur de celui-ci, l’imâm Mâlik Ibn Anas (qdssl). Puis enfin, en dernier, celui qui est le plus avancé dans le temps, l’imâm Abû Hanîfa (qdssl). Il est celui qui a rassemblé le moins de ahadith du fait qu’il n’a jamais quitté Kufa où il a grandi et fait ses études. Sauf pour des occasions particulières comme le petit Pélerinage ["‘Umra"] et le Pélerinage ["Hadjj"]. Il n’a pas voyagé dans les différentes contrées afin de rassembler les ahadith comme l’a fait Ash-Shâfi‘î (qdssl) ainsi que son élève, l’imâm Ahmad Ibn Hanbal (qdssl). La parole : « il ne fit de reproche à aucune des deux parties » est en totale concordance avec la remarque qu’ils sont Mudjtahids. Par contre, dire qu’il a approuvé cela : Non ! Parce que la subtilité dans ce sujet est qu’il n’a pas divulgué…- ici on a une question qui va de soi, ou comme ils disent aujourd’hui : « c’est une question qui se pose d’elle-même » - …Pourquoi le Prophète (qpssl) n’a pas divulgué lequel des deux groupes a atteint la vérité et lequel s’est trompé ? Alors que nous trouvons dans le même temps le contraire de cela dans un autre « hadîth » rapporté par Abû Dâwûd (qdssl) et d’autres : Deux Compagnons du Prophète (qpssl) sont sortis en voyage, l’heure de la Prière est arrivée, ils n’ont pas trouvé d’eau et ont donc fait le Tayyamum, puis ont prié. Ensuite (dans le même temps) ils trouvèrent de l’eau. L’un deux refit la Prière tandis que l’autre non. Lorsqu’ils vinrent devant le Prophète (qpssl), celui-ci dit à celui qui recommença la Prière : « tu as ta récompense deux fois », et il dit à celui qui n’a pas recommencé la Prière : « tu as atteint la Sunna ».
Dans ce « hadîth », quel est le meilleur ? Celui qui a recommencé la Prière ou bien celui qui ne l’a pas recommencée ? Ou autrement dit : si cet événement se produisait avec des gens qui viendraient après - il ne fait aucun doute que cet événement se produit souvent - est-ce que la Sunna ou plutôt, est-ce que le plus juste serait de recommencer la Prière après l’avoir faite avec le Tayyamum ? Ou bien serait-ce de ne pas la recommencer ? Si nous nous arrêtions ici et ne méditions pas le « hadîth » précédent, nous nous précipiterions pour dire : « Non ! Il vaut mieux qu’il recommence puisque le Prophète (qpssl) lui a dit : « tu as ta récompense deux fois ». Mais cette réponse est une erreur !
Nous disons : il lui a dit : « tu as ta récompense deux fois » car il a fait un effort d'interprétation ["Idjtihad"] et parce qu’il n’avait pas la possibilité d’avoir la Sunna entre les mains à ce moment-là. Mais nous, aujourd’hui, nous connaissons la Sunna : le Prophète (qpssl) a dit à celui qui n’a pas recommencé : « tu as atteint la Sunna ». Donc aujourd’hui, une personne qui se trouverait dans la même situation saurait qu’il ne doit pas recommencer la Prière, car celui qui l’a recommencée à l’époque du Prophète (qpssl) avait une excuse. Il n’y a pas d’idjtihad en présence d’un texte et il n’est pas permis de contredire la sunna du fait de la parole du Prophète (qpssl) : « Celui qui s’éloigne de ma sunna n’est pas des miens. ». Donc nous savons aujourd’hui que celui qui a prié avec le Tayyamum puis a trouvé de l’eau, ne doit pas recommencer sa Prière. Nous voyons donc dans ce « hadîth » que le Prophète (qpssl) a dit à l’un : « tu as ta récompense deux fois » et à l’autre : « tu as atteint la Sunna ».
Pourquoi, dans le « hadîth » des Banû Qurayda, le Prophète (qpssl) n’a-t-il pas dit aux uns : « vous avez votre récompense deux fois » et aux autres : « Vous avez atteint la Sunna » ? La réponse : Car cette situation ne se reproduira pas ! La situation qui consiste en un bouleversement de l’organisation normale de la Prière : « Pas de Prière après le ‘Asr jusqu’à ce que le soleil se couche », « Celui qui a attrapé une Rak‘at du ’Asr a attrapé le ‘Asr, et celui qui n’a pas réussi à attraper au moins une Rak‘at, alors il n’a pas prié », ne se reproduira pas. C’est pour cela que le Prophète (qpssl) s’est contenté de ne pas leur faire de reproche. Pourquoi la situation ne se reproduira-t-elle pas ? Imaginez par exemple que cet évènement se reproduise à l’époque du premier Calife (Abû Bakr - qdssl). Imaginez qu’il dise à des gens qu’il envoie vers un lieu quelconque : « Qu’aucun d’entre vous n’accomplisse la Prière du ‘Asr avant d’être à cet endroit ». Lorsque la Prière du ‘Asr rattrapera ces musulmans en chemin, ceux-ci ne divergerons pas, car ils savent que l’Islam est maintenant complet comme l’a affirmé Dieu (qsE) : "J’ai parachevé pour vous votre Religion"
S’il était effectivement possible à l’époque du Prophète (qpssl) que le jugement change du fait que la Révélation descendait encore, cela n’est plus le cas après sa mort. Donc si un Calife musulman, et en particulier l’un des quatre Califes, demandait à des musulmans de ne prier la Prière de l'Après-Midi ["al ‘Asr"] qu’à un endroit précis et que ceux-ci ne puissent pas l’atteindre avant le coucher du soleil, il ne fait aucun doute qu’ils ne seraient pas en désaccord et qu’ils prieraient tous la Prière de l'Après-Midi ["al-‘Asr"] en chemin. A l’époque où s’est produite l’histoire de Banû Qurayda il y avait une ambiguïté due au fait que l’ordre provenait du Prophète (qpssl) lui-même et pouvait être perçu comme un nouveau jugement. Il a dit : « Qu’aucun d’entre vous n’accomplisse la Prière de l'Après-Midi ["al ‘Asr"] avant d’être à cet endroit ». Par contre, si cet évènement se produit après la mort du Prophète (qpssl), il n’appartient à personne de faire entrer une exception dans un texte général ou une restriction, car l’Islam est complet et il ne peut y avoir de révision. (silsilati huda wa nur n°390-391).

On voit donc nettement que la vérité, d'après Cheikh Albânî (qdlfm) penche nettement, dans le « hadîth » des Banû Qurayda, vers ce que le Prophète (qpssl) a voulu dire et qui est confirmé par la Religion telle qu'elle a été parachevée. Ainsi, sans le savoir et sans trop l'appliquer ensuite dans ses Conseils religieux ["Fatawas"], Cheikh Albânî (qdlfm) a fait ressortir de la Sunna son interprétation vectorielle chère à l'école de Cheikh Mohammed Ghazâlî (qdlfm). Ce dernier a excellé dans son utilisation et s'est élevé au rang de Jurisconsulte ["Faqîh"], alors que son élève Cheikh Qaradâwî (qdlfm) semble y avoir fait preuve de zêle et franchi des limites qui lui ont values de vives critiques par ses pairs. Quant à Cheikh Albânî (qdlfm), il n'a pas atteind le rang de Jurisconsulte ["Faqîh"] -les nombreuses réserves par ses pairs sur ses Conseils religieux ["Fatawas"] en sont une conséquence visible- mais celui de Savant Traditionniste ["Muaddîth"] où il a excellé -et ou il a été très peu contredit par ses pairs.

Ainsi les Savants des deux groupes ne divergent pas tant que ça sur l'essentiel et pourtant... Les "Frères musulmans" se différencient des "Salafis" essentiellement sur le fait qu' :

- Ils utilisent tous les moyens modernes à disposition pour prêcher le bien, comme atteindre des postes à responsabilité afin de pouvoir agir, et c'est justement la Sunna :

Sourate 3, verset 104
"Puissiez-vous former une Communauté qui prêche le bien, ordonne ce qui est convenable et interdise ce qui est répréhensible. Ce sont ceux qui agissent ainsi qui seront les bienheureux !"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#184] rapportent qu'Abû Sa‘ïd al-Khudriy (qdssl) a dit : J'ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
"« Celui qui voit un acte blâmable, qu'il le combatte de ses mains, s'il ne le peut pas, par la parole, et s'il ne le peut pas, avec son coeur. C'est là le minimum exigé par la foi. »"

Et dans certains pays musulmans, comme l'Egypte, l'Unicité de Dieu (qsE) n'est même plus enseignée à l'école ! Et c'est la pire des injustices et des oppressions que le musulman se doit d'empêcher :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6952] rapporte d'après Anas Ibn Mâlik (qdssl) a dit : Le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Soutiens ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé. – Ô Messager de Dieu ! Demanda un homme, certes, je le soutiendrai opprimé mais comment le soutenir oppresser ? – En l’empêchant d’opprimer. »"

Ils ont donc mis en place une structure supra-nationale (ce que doit être la Communauté musulmane), avec serment d'allégeance, mais en dehors de toute structure califale existante (nommé par les Savants et non un musulman qui se présente au pouvoir par les élections démocratiques calquées sur le modèle occidental). Ils sont donc devenus les naturels opposants directs aux "Salafis" qui considèrent l'Arabie Saoudite comme le meilleur des Etats musulmans existants actuellement et ne peuvent donc soutenir officiellement une structure musulmane qui sort de la sphère d'influence du Roi d'Arabie Saoudite. Or ce dernier n'est pas calife mais simple Emir de son pays (monarchie non conforme à l'islam sur le principe d'hérédité), au même titre que le Roi du Maroc est l'Emir de son pays.

Notons au passage l'échec de la prêche ["da‘wa"] par l'arrivée démocratique aux urnes des musulmans dans un pays musulman : Algérie et Egypte notamment qui sont des exemples récents. C'est bien là la preuve que cette technique n'est pas la bonne car elle suppose une cohabitation du pouvoir musulman avec le pouvoir non-musulman. Ceci limite donc la marge de manoeuvre des musulmans et les mets sous le feu des critiques à tout va. L'islam, comme politique, présuppose une acceptation de la Religion par une majorité de la population d'un peuple, qui prête alors serment à un Emir qui aura alors toute lattitude pour agir dans le bien de l'islam. La démocratie musulmane permet aux minorités mécréantes, juives et chrétiennes, d'avoir droit à la parole, de soumettre leurs idées, d'avoir leurs propres systèmes politiques et économiques gérant leur propre communauté mais restent sous l'autorité (et la protection) de l'Emir. C'est ainsi que fut reçu le Prophète (qpssl) à Médine. Il s'est ensuite défendu contre les injustes orgueilleux qui voulaient renverser son gouvernement et la nouvelle Religion. Il a fait un pacte de paix avec eux (Hudaybiyya) mais, l'ayant violé et ayant tué, ils furent combattus afin que la paix et la justice règnent de nouveau en Arabie. Les fausses croyances sont sources de négociations, de médisances et finalement d'opposition armée. Si les musulmans sont trop faibles pour faire face à ces insurrections, ils repassent alors dans la minorité silencieuse et ne causent aucun trouble, sans pour autant délaisser la pratique de leur Religion.
Les "Frères musulmans" devraient donc méditer ces échecs, refuser de prendre un pouvoir qui corrompt les coeurs, et travailler une méthode plus en profondeur d'enseignement et d'éducation des coeurs des masses.

- Ils sont modernes dans leur application de l'islam (contrairement aux Salafis), ce qui leur est reproché par les "Salafis" qui eux aimeraient vivre comme au 1^er siècle de l'Hégire, et c'est pourtant justement la Sunna (voir le musulman face au défit du progrès scientifique) :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî , Muslim et Nawawî [#641] (qdsseuxt) rapportent d’après la Mère des Croyants ‘Âïcha (qdsse) :
"« Chaque fois que l'Envoyé de Dieu (qpssl) choisissait entre deux choses, il optait pour la plus facile. Mais si elle portait sur un péché, il en était alors le plus éloigné. Il ne se vengeait jamais, sauf s'il s'agissait d'une violation d'un ordre divin qu'il ne tarda pas à venger pour l'amour de Dieu, le Très-Haut. »"

Ils passent ainsi devant les occidentaux, comme plus modernes (et donc acceptables selon leurs critères) que les "Salafis" qui semblent tout juste sortis de l'Arabie du 7^ème siècle ap. J.C. Or Dieu (qsE) a rendu Sa Religion universelle et les Sunna ne sont pas des obligations (ex : porter le kamiss et les sandales toute la journée) alors que les "Salafis" disent Louange à Dieu ["Hamdoulillâh"] quand un frère (ou une soeur) se met à pratiquer une Sunna, au détriment du contexte dans lequel il vit. L'archaïsme de leur vision est tout simplement une entrave à la propagation de l'islam dans les pays non-musulmans. S'ils veulent s'arrêter à ces détails en négligent la sincrité du fond du coeur, qu'ils aillent le vivre dans des pays musulmans et qu'ils laissent la Prêche ["Da‘wa"] à plus adaptés qu'eux. Certains savants des "Frères musulmans" vont jusqu'à autoriser une Prêche ["Da‘wa"] sans barbe, chose impensable pour les "Salafis". Or la vérité est que la Religion ne fut pas répendue par ces détails de la Voie Islamique ["Sharî‘a"] par le meilleur des hommes (qpssl), mais bien par des versets du Coran récités dans la langue de leurs orateurs, l'enseignement de la patience face à l'adversité, la remise entre les mains de Dieu ["Tawakul"], etc... Le Hijab, l'interdiction du vin, le port de la barbe, ne sont venus que bien plus tard à Médine. Or les "Salafis" veulent appliquer 100 % d'islam dès l'Attestation de Foi ["Shahâda"] alors que les coeurs d'aujourd'hui nécessitent non pas moins d'éducation que la meilleure génération mais plus d'éducation (en temps et en pédagogie). Ils sont donc contreproductifs et ne suivent pas la progressivité de l'apprentissage (et son application) de la Sunna telle qu'elle fut enseignée par le Prophète (qpssl) à meilleurs que nous. Pour résumer en quelques mots ce qui vient d'être dit en plusieurs, les "Salafis" ignorent totalement la Sirah du Prophète (qpssl) et sa pédagogie au profit de l'islam 1 ou 0, tout ou rien, montrant ainsi leur totale inculture dans les sciences psychologiques et pédagogiques récentes, pourtant enseignées par la pratique par le Prophète (qpssl) il y a 14 siècles.

Il est interdit au musulman de se nommer d'un nom qui reflète une des divisions de la Communautés, car le Prophète (qpssl) a réprimandé la meilleure des générations sur ce fait :

Dire [« Hadîth »], Muslim [#2970] (qdssl) rapporte d’après Djabir (qdssl) :
"« Un jour, deux garçons se sont bagarrés, un des Muhadjirins (Emigrés mecquois) contre un des Ansars (Résidents médinois). Alors le Muhadjirin a crié en excitant (ses gens) : « Ô Muhadjirins ! » alors que l'Ansar a crié en excitant (les siens) : « Ô Ansars ! ». A ce moment- là, le Messager de Dieu (qpssl) est sorti et a dit : « Pourquoi vous appelez-vous à la manière de la période anté-islamique ["Djâhiliyya"] ? » Quelques gens lui ont répondu : « Non ô Messager de Dieu ! (ce n'est pas un appel). Ce sont deux garçons qui se sont bagarrés, l'un venant de frapper l'autre. » Il dit : « Il n'y a pas de mal (à cela). L'homme doit soutenir son frère soit en le voyant injuste, soit en le voyant lésé, en le conseillant d'être équitable dans le premier cas, et en le soutenant par l'action dans le deuxième cas. »»"

Dire [« Hadîth »], Muslim [#2971] (qdssl) rapporte d’après Djabir (qdssl) :
"« Un jour, où le Prophète (qpssl) était en Ghazwa en notre compagnie, un des un des Muhadjirins (Emigrés mecquois) a frappé un des Ansârs (Résidents médinois), puis celui-ci a crié en excitant (ses gens) : « Ô les Ansârs ! » alors que l'autre a crié en excitant (les siens) : « Ô les Muhadjirins ! ». Alors le est sorti le Messager de Dieu (qpssl) a dit : « Pourquoi vous appelez-vous à la manière de la période anté-islamique ["Djâhiliyya"] ? » Ils (les gens) lui ont répondu : « Ô Messager de Dieu ! Un homme d'entre les Muadjirins vient de frapper l'un des Ansars. » Il leur dit : « Faites table rase de cet appel (combatif) (à la manière de la période anté-islamique ["Djâhiliyya"]) car il affecte. » A ce moment là, venant d'entendre crier par cet appel (provocateur), AbdAllâh Ibn 'Ubay [le chef des hypocrites qui devait être nommé roi de Médine avant l'Hégire du Prophète -qpssl] dit : « Certes, ils viennent de commettre (une telle injustice). Je jute, par le Nom de Dieu, qu'à notre retour à Médine, le plus glorieux (de ses habitants) en expulsera le plus humilié ».
De son côté, 'Umar Ibn al-Khattâb dit (au Prophète -qpssl) : « Laisse-moi décapiter ce faux dévôt. » Il lui a répondu : « Laisse-le tranquille afin que les gens ne disent pas que Mohammed a tué ses compagnons. » »"

Se nommer d'un groupe parmi les musulmans, fusse-t-il un des deux groupes de la meilleure des générations de musulmans (Ansars ou Muhadjirins), fut considéré par le Prophète comme une parole Anté-islamique, une parole d'ignorant, une parole de mécréant. En effet cela montre la division parmi les musulmans et incite les provocateurs hypocrites à profiter de l'occasion pour montrer la division provoquée par la Religion (qu'ils se proposent de faire taire par l'union nationale autour d'un roi...).
Il apparait donc que les partisans des "Salafis" et les partisans des "Frère musulman" se considèrent comme faisant parti d'un groupe parmi les musulmans plus noble que les Ansars et les Muhadjirins et qu'ils se donnent donc le droit de se nommer, de s'appeler et de se différencier (dénigrant les Savants de l'autre groupe) les uns des autres comme des enfants se disputant.

Ainsi il y a du bien et des excès dans ces deux groupes qui se réclament tous deux de l'islam authentique (que Dieu les réconcilie) mais il n'est pas permi de se dire "Salafi" ni de faire parti d'un groupe nouveau dans la Communauté des musulmans (puisse-t-il être un nom autorisé comme "Frère musulman") c'est à dire du Coran, de la Sunna et du Consensus ["Ahl Sunna wal Djama‘a"]. Le juste milieu et donc de prendre le meilleur de ces deux groupes et de délaisser leurs excès (ainsi que leur nom). Le meilleur exemple est néanmoins celui du Prophète (qpssl) et j'invite tout lecteur à apprendre l'histoire de notre modèle et exemple afin de voir par lui-même que l'unité des Croyants fut toujours sa principale et unique préoccupation.

1.4. Synthèse des preuves sur les cours Audio

Le Croyant ne doit être ni littéraliste, ni "salafis", ni "Frère musulman" mais doit remplir son coeur de la foi et de la sincérité qui nous manquent tant en cette époque si troublée et pourtant prophétisée comme telle. Le Coran doit remplir notre coeur, la Sunna doit guider nos actes et la sagesse et le savoir être des outils pour atteindre le but de devenir les dignes représentants de l'islam.

Que Dieu (qsE) nous gratifie de la sagesse dont nous avons tant besoin !
Et qu'il fasse de nous les causes secondes de l'expansion de La Vérité !
Ainsi soit-il ["Amine"].

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].

Cours n°	Titre	Taille	Nb Pages	Auteur	_
1	L'obéissance aux Gouvernants	294 ko	19	Cheikh Ibn Baz (qdlfm)
2	L'obligation de la "Hidjra" (émigration) *	538 ko	20	Cheikh Albânî (qdlfm)
3	L'économie islamique	399 ko	20	Frère Ubayda	Retiré pour relecture
4	Le statut de la Sunna dans l'islam	1 595 ko	16	Cheikh Albânî (qdlfm)
5	Les leçons importantes pour toute la Communauté : 1. Les Sourates du Coran à connaître par coeur ; 2. La Profession de Foi ; 3. Les Piliers de la Foi; 4 . Les parties de l'Unicité ; 5. Les Piliers de l'islam ; 6. Les conditions de la Prière ; 7. Les Piliers de la Prières; 8. Les obligations de la Prière ; 9. Le Tashahud ; 10. Les actes recommandés de la Prière; 11. Les actes qui annulent la Prière ; 12. Les conditions des ablutions ; 13. Les obligations des ablutions ; 14. Les actes qui annulent les ablutions ; 15. Les bons comportements prescrits à tout musulman ; 16. Les règles de politesse en islam ; 17. La mise en garde contre le polythéisme et les différents péchés ; 18. La préparation du mort et la veillée funéraire.	327 ko	21	Cheikh Ibn Baz (qdlfm)
6	Quelle raison et quelle religions considèrent les attentats suicides et les destructions comme un Combat sur la Voie de Dieu ["Djihâd"] ?	487 ko	23	Cheikh Albânî (qdlfm)
7	Les divergences d'opinions entre les Savants	548 ko	7 chapitres	Cheikh 'Uthaymîn (qdlfm)
8	Le viatique du prédicateur musulman	826 ko	7 chapitres	Cheikh 'Uthaymîn (qdlfm)
9	Réponse sans efforts à la lettre dite en Or - Dénonciation du phénomène Takfiri (qui est la base de l'égarement des terroristes contemporains dits "islamiques") site web de l'auteur : visiocap.	couv. 1,3 Mo intr : 200 ko p1 : 1,8 Mo p2 : 6,2 Mo p3 : 20 Mo p4 : 10 Mo p5 : 4,6 Mo p6 : 4,7 Mo p7 : 19,5 Mo	total : 113 intro : 1 à 8 p1 : 9 à 12 p2 : 13 à 18 p3 : 19 à 33 p4 : 34 à 58 p5 : 59 à 68 p6 : 69 à 76 p7 : 77 à 110	Frère Samuel VISIO	, , , , , , , ,
10	L'acte de mécréance Majeure, reflet de la mécréance du coeur site web de l'auteur : visiocap.	couv. 145 ko som. : 23 ko p1 : 26,5 Mo p2 : 2,9 Mo p3 : 18,2 Mo	total : 75 som. : 3 p1 : 1 à 30 p2 : 31 à 44 p3 : 45 à 75	Frère Samuel VISIO	, , , ,
11	Mise en garde contre le Takfir	119 ko	15	Cheikh Albânî (qdlfm)
12	Comprendre l'islam	12 Mo	162	Cheikh Abû A‘lâ Mawdûdî (qdlfm)
13	Le Fiqh des minorités musulmanes	14 Mo	258	Cheikh Yusûf al-Qaradâwî (qdlfm)

2.1. Les preuves ["Dalils"] concernant le cours sur l'obligation de l'Emigration ["Hidjra"]

* La "Hidjra" est donc une obligation des pays non-musulmans pour un pays musulman si l'on ne peut pas pratiquer correctement sa Religion.

Sourate 4, versets 97 à 100
"Les Anges, venus ôter la vie à ceux qui avaient agi iniquement envers eux-mêmes, leur demanderont : "Où en étiez-vous sur le plan de la Croyance ?" - "Nous faisions partie des opprimés de la Terre", répondront-ils. Ce à quoi les Anges répliqueront : "La Terre de Dieu n'était-elle pas assez vaste pour vous permettre de vous expatrier ?" Ceux-là auront pour séjour l'Enfer - et quelle triste fin sera la leur !-,
à l'exception des impuissants parmi les hommes, les femmes et les enfants qui sont démunis de moyens et incapables de se frayer un chemin.
A ceux-là Dieu accordera peut-être Son Pardon, car Dieu est Indulgent et Miséricordieux.
Quiconque s'expatrie pour servir la Cause de Dieu, trouvera sur Terre de nombreux lieux où s'installer et vivre à l'aise. Quiconque s'expatrie pour servir la Cause de Dieu et de Son Prophète, et que la mort vienne à le surprendre, la récompense de Dieu lui est acquise, car Dieu est Clément et Miséricordieux."

Cheikh Muhammad Ibn Sâlih al-'Uthaymîn (qdlfm) dit dans son livre "Explication des Trois Fondements" en p 219 :
"¹⁴⁵L'émigration ["al-Hidjra"] est obligatoire pour tout Croyant qui est dans l'incapacité de manifester sa Religion dans un pays impie. S'il ne peut manifester sa Religion, son Islam ne sera pas complet tant qu'il n'aura pas accompli l'émigration ["al-Hidjra"]. En effet, la chose sans laquelle l'obligation ne peut se réaliser devient obligatoire."

Il convient donc, pour celui qui choisit de surmonter l'épreuve de vivre dans un pays non musulman parce que :

1. Ses parents résident dans le pays non musulman et qu'il veut être à leur proximité pour les obligations bien connues dans la Religion à leur égard ;
2. Il a épuisé, dans son pays musulman d'origine et dans les autres, par une recherche poussée, toutes les possibilités de pourvoir avec décence aux besoins de sa famille (logement, nourriture et vêtements) avec un travail adéquat par rapport à ses capacités et dans les règles islamiques (l'obligation, dans certains pays musulmans, d'afficher la photo du Président / Roi dans tout commerce étant de l'idolatrie pure et simple, la difficulté à allier commerce et Prières quotidiennes étant un grave manquement, la généralisation du délaissement du Jeûne du Ramadân par le Gouvernement -Tunisie par exemple- est une mécréance et la généralisation de la corruption, un signe de maladie de la société du pays en question) ;
3. Il souhaite faire le prêche ["Da‘wa"], avec la Science qu'il a (on ne peut guider correctement que si on est soi-même sur la bonne Voie avec une bonne connaissance de la Science islamique), aux musulmans égarés ou ignorants leur Religion qui sont dans ce pays mécréant et aux mécréants qui n'ont de l'islam que l'image fausse donnée par les musulmans égarés et propagée (et déformée) par les médias mécréants.
   
   Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Ces Français qui ont choisi la Voie d'Allah" pp 45, 46 et 47 :
   "En Angleterre par exemple, il existe près de cinq millions de musulmans. Ils auraient pu gagner beaucoup de coeurs, les guider vers l'islam et rejeter les détractations diffusées, ils auraient pu jouer le rôle de passerelles reliant les gens de miséricorde et lancer tant de lumière dans les convictions et les moeurs deseuropéens, notamment en ce qui concerne les rapports sexuels [décadents et pervers en occident] et les ségrégations raciales.
   [...]
   Et pendant que les ordres sociaux, là-bas, offrent à ces arrivants d'innombrables occasions pour propager l'islam, étant donné que les libertés y sont illimitées, ils ne les saisissent pas, puisque ne pouvant offrir ce qui leur fait défaut, et puis comment leur serait-il possible de propager leur Religion et d'en parler, alors qu'elle leur était étrangère dans leur pays déjà ?"

Il lui convient donc de s'assurer qu'il peut :

1. Pratiquer les obligations de l'islam que sont, notamment et principalement, les 5 Piliers, l'éloignement de la Riba, le bon comportement avec son voisin (Croyant ou pas), etc... Il est du devoir de celui qui a un travail lui empêchant, notamment, de faire sa Prière à l'heure (qui est une obligation) ainsi que la Prière du vendredi ["Djamu‘a"], de quitter son travail et de se donner tous les moyens pour intégrer une entreprise musulmane et/ou monter sa propre entreprise (comme l'ont fait tous les Compagnons du Prophète -qpssl) ;
2. Subvenir à la bonne éducation religieuse de ses enfants en se rapprochant des lieux bien connus fréquentés par la Communauté (Mosquées, Madrassa, écoles privées musulmanes). L'obligation des cours religieux et d'Arabe est d'autant plus importante si la femme travaille à temps plein ou à temps partiel (chose non obligatoire mais malheureusement devenue presque standard dans la Communauté française notamment) au lieu de subvenir à sa mission divine d'éducation de proximité de ses enfants. Il est donc fortement encouragé de s'associer afin de prodiguer des cours de qualité par les soeurs (et frères pour les garçons) les plus expérimentées, et ce dans un cadre islamique (voile non interdit, barbe non interdite, encouragement dans la Sunna, non-mixité des cours -en fonction des possibilités- avec, par conséquent, des soeurs professeur pour les soeurs, etc...) ;
3. Fréquenter les cours religieux à la mosquée et/ou Madrassa afin d'accroître sa propre Science pour le prêche ["Da‘wa"] et pour la transmission de cette Science à sa femme et ses enfants.
   
   Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Ces Français qui ont choisi la Voie d'Allah" p 36 :
   "Après avoir lu cet éditorial [enquête de Français convertis à l'islam par un non musulman français dans les années 1980-1990], je me sentis peiné et contrarié, j'ai senti que l'islam était une Religion orpheline et laissée pour compte. Personne n'a su en exposer les principes, en écarter ou effacer les injures et les calomnies qui atrophient son apparence.
   On dirait une Religion sans Prophète... Ceux qui l'étudient ne sont attirés que par ce qui les éblouit en elle, par manque d'enthousiasme, ils la recueillent dans l'état où ils la trouvent et ne se peinent aucunement à la nettoyer de ce qui lui est intrinséque, pour ne croire ensuite qu'à ce qui leur paraît le plus substanciel et sensé...
   Mais où sont donc les missionnaires de cette Religion ? Ceux qui doivent la présenter dans son état immaculé ? Où sont les porteurs de cette Religion ? Les Savants établis qui doivent expliquer ce qu'est l'innéité avec la laquelle Dieu créa les être humains ? Où sont les porteurs du Message ? Ceux qui lègueront leur témoignage aux nations ?
   Ils sont absents lorsqu'on les sollicite... Des milliers de "Khédives" en manque spirituel et à la recherche d'une Religion qui puisse les abreuver et assouvir leur voracité mentale, vont se chercher quelqu'un pour leur parler de l'islam, dès qu'il les fait entrer dans la clémence de son domaine, ils y reviennent vêtus d'une robe blanche et d'un turban orné par un fronteau par-dessus un fronteau ! Que signifie cela ? Est-ce une exhortation à l'islam ou aux vieilles traditions campagnardes arabes ?"

Cheikh Muhammad Ibn Sâlih al-'Uthaymîn (qdlfm) dit dans le sommaire de son livre "Explication des Trois Fondements" en p 282 :
"* Les raisons de la résidence dans un pays impie se subdivisent n plusieurs catégories :
   ° Première catégorie : S'installer dans un pays impie dans le but d'y appeler les gens à l'Islam ;
   ° Deuxième catégorie : S'installer dans un pays impie afin d'étudier leurs conditions ;
   ° Troisième catégorie : S'y installer pour régler les affaires de l'Etat musulman ;
   ° Quatrième catégorie : S'y installer pour un besoin personnel tel que le commerce ou un traitement médical ;
   ° Cinquième catégorie : Que le musulman y réside pour étudier :
      - Première condition : la maturité intellectuelle ;
      - Deuxième condition : la maturité religieuse ;
      - Troisième condition : l'attachement à la Religion ;
      - Quatrième condition : le besoin de cette science qui n'est pas accessible dans son pays ;
   ° Sixième catégorie : Que le musulman s'y installe pour y vivre."

La sixième catégorie est considérée comme dangeureuse par le Cheikh d'Arabie Saoudite et de nombreux autres Savants. Mais rappelons-nous les paroles d'un sage musulman qui, ayant été obligé de se rendre aux Etats Unis afin de s'y faire soigner, et qui dira à son retour : "C'était un pays non-musulman avec des gens qui se comportent en musulmans entre eux alors que nos pays musulmans sont habités par des musulmans qui ne se comportent plus comme des musulmans". Il voulait certainement parler des système sociaux d'entre-aide et de l'intérêt (rendu obligatoire afin de se faire élire) de leurs dirigeants pour les intérêts du peuple (qui votent). Les pays musulmans, quant à eux, sont totalement désorganisés au niveau de l'aide sociale et sont dirigés par des despotes et par les puissances tribales, nationales et par la loi du plus fort. Qu'aurait dit ce dernier s'il avait posé les pieds en France où la liberté excessive des Etats Unis est remplacée par une certaine conscience collective résultant d'une histoire marquée par la libération des oppressions d'une Royauté injuste, de l'accès à une démocratie qui cherche constamment à s'améliorer et de guerres et occupations qui ont forgé un caractère humain basé sur les droits de l'homme ?

Rappelons-nous, à titre d'exemple et de comparaison, les conditions des 3 "Hidjra" aux temps du Prophète (qpssl) :

La première émigration en Abyssinie fut autorisée par le Messager de Dieu (qpssl), par Révélation, suite aux premiers martyrs ("Chahid") de l'histoire de l'islam : les 2 parents de Ammâr Ibn Yâsir : Sumayya et Yâsir (qdsseuxt). Ils furent mis à morts par leurs concitoyens polythéistes, alors qu'aucun autre règle de la Voie islamique ("Sharî‘a") n'avait encore été révélée en dehors du premier Pilier de l'islam. Ainsi, l'oppression maximale fut une condition de cette émigration de 12 musulmans et 4 musulmanes au mois de Radjab (#7) de la 5^ème année de la Révélation (-8 H / 614 ap. J.C.) ;
2. La deuxième émigration en Abyssinie fut autorisée à nouveau, certains émigrés étant revenus à La Mecque, à cause de fausses rumeurs concernant la conversion d'une majorité de mecquois à l'islam alors qu'en fait les persécutions continuaient de plus belles. Elles avaient maintenant lieu des mains mêmes de ceux qui protégeaient précédemment les musulmans. La Mecque était devenu un lieu de danger et de persécution pour quiconque professait les deux phrases de la Shahâda. 83 musulmans et 18 (ou 19, et Dieu est plus Savant sur le nombre exact) musulmanes émigrèrent de nouveau et rejoignirent alors leurs compagnons restés en Abyssinie ;
3. L'Emigration de La Mecque vers Yathrib (Médine) fut enfin autorisée aux musulmans de La Mecque quand on apprit que l'islam avait touché toutes les maisons de Yathrib sauf 3 et que ses habitants avaient fait serment d'allégeance au Messager de Dieu (qpssl). Ainsi les musulmans quittaient un endroit d'oppression pour un endroit où l'on pouvait pratiquer l'islam en toute sécurité et sans crainte de représailles. Le Prophète (qpssl), qui fut parmi les derniers à quitter La Mecque, ne fut autorisé par Dieu (qsE) à émigrer que le jour même où un complot d'assassinat fut fomenté contre lui et mis à exécution. Cet événement marque l'an 1 de l'Hégire ainsi que la naissance de l'Etat islamique à Médine.

Dire [« Hadîth »], at-Tirmidhî (qdssl) et Ibn Mâdja (qdssl) et Ibn Hadjar al-‘Asqalânî (qdssl) [#1565] rapportent [qualifié d’authentique par Cheikh Albânî -qdlfm- dans "al-Mishkât" #5087] d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que l'Envoyé de Dieu (qpssl) a dit :
"« Le Croyant qui se mêle aux gens et qui prend en patience le mal qu’ils lui font, est meilleur que le Croyant qui ne se mêle pas aux gens et qui ne prend pas en patience le mal qu’ils lui font. »"

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#648] rapportent d'après Abû Hurayra (qdssl) qu'un homme a dit : "Ô Messager de Dieu ! J'ai des proches avec qui je veux préserver les liens de parenté, mais ils les rompent, que je traite bien, mais ils me font du tord, et avec qui je suis indulgent, mais ils me maltraitent" Il (qpssl) lui dit :
"« Si ce que tu dis est vrai, c'est comme si tu leur faisait avaler de la cendre brûlante, et que tu auras toujours l'appui de Dieu contre eux, tant que tu te conduiras ainsi. »"

Ainsi, celui qui a le courage de supporter avec patience les injustices du pays mécréant, se mêle à ses habitants et arrive à continuer à être meilleur qu'eux en terme de bon comportement et d'indulgence a le droit de rester dans un tel pays si cela ne l'empêche pas de pratiquer ses obligations sans qu'il risque sa vie pour cela (les 5 Piliers particulièrement). Un tel Croyant est plus aimé de Dieu (qsE) comme les Muhâdjirûns (Emigrés mécquois) furent plus aimés de Dieu (qsE) que les Ansars (résidents médinois) à cause de leur entrée plus précoce dans l'islam et de ce qu'ils ont dû supporter à La Mecque.
Celui qui se réfugie derrière ces Conseils juridiques ["Fatawas"] sur l'obligation de l'Emigration de la part de Savants qui n'ont même pas visité le pays en question et qui ne connaissent donc pas la façon dont les musulmans y pratiquent leur islam, est une forme de lâcheté et d'insulte à la mémoire de ce qu'ont endurés les Muhâdjirûns (Emigrés mécquois) avant d'être autorisés à émigrer dont on ne saurait supporter le 10^ème. La vérité est, qu'en France notamment, que les musulmans ne sont pas persécutés dans leur pratique en Occident. La persécution n'est qu'une persécution morale dûe à la mécréance et à l'ignorance. Cette persécution doit être affrontée avec courage, fierté, Science, bonne parole et patience. En temps de guerre, l'émigration des pays ennemis vers les pays musulmans est une obligation, en temps de paix, il n'y a aucun mal à rester parmi ceux qui ne combattent pas l'islam :

Sourate 4, versets 89 à 91
"Ils [les hypocrites qui s'allièrent aux mécréants contre les musulmans] souhaitent tant vous voir perdre votre Foi comme ils l'ont eux-mêmes perdue, pour que vous soyez tous pareils. Ne formez pas de liaisons avec eux, tant qu'ils ne se seront pas engagés résolument dans le Voie du Seigneur. Mais s'ils optent carrément pour l'apostasie, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! Gardez-vous de prendre parmi eux des amis ou des auxiliaires,
excepté ceux qui rejoignent un clan avec lequel vous avez conclu un pacte, ou ceux qui viennent à vous, le coeur meurtri, ne sachant s'ils doivent combattre contre vous ou contre leur propre clan. Or, si Dieu l'avait voulu, Il les aurait poussés contre vous et ils vous auraient attaqués. Si donc ces gens-là se tiennent à l'écart, et au lieu de vous attaquer évitent de vous affronter, Dieu ne vous donne plus aucun droit de les inquiéter.
Vous en trouverez d'autres qui désirent avoir des rapports pacifiques aussi bien avec vous qu'avec les leurs, mais qui, chaque fois que l'occasion de se révolter s'offre à eux, ne manquent jamais de la saisir. Si ces gens-là ne se mettent pas à l'écart, ne vous offrent pas la paix et ne s'abstiennent pas de vous agresser, alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! Nous vous donnons sur eux plein pouvoir."

Ainsi les rapports amicaux et d'échanges sont permis en temps de paix avec les pires des créatures de Dieu (qsE) : les hypocrites qui auront comme punition les plus bas niveau de l'Enfer, plus profondément que les mécréants. Donc en temps de paix, il est permi aux musulmans de rester parmi les mécréants (qui sont d'un degré moindre que les hypocrites). Il nous est même interdit de leur faire craindre pour leurs vies ou pour leurs biens.

Quant à celui qui a atteint sa limite de résistance, perd patience, voit sa Religion le quitter par l'abandon des obligations, la colère gagner sur son calme ou qui se met à commettre des injustices en représailles, alors l'Emigration lui devient conseillée, voir obligatoire (voir La démocratie et l'islam : conciliation et différence | 5.5.4. Aujourd'hui l'Etat Islamique existe-t-il ? Conséquences sur la jurisprudence islamique ["Fiqh"] et sur le Prêche ["Da'wa"] [...]).

La facilité dans l'adoration est d'ailleurs un principe général dans l'islam (Voir La Religion de Facilité [...]).

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#211] rapportent d’après ‘Abd Allâh Ibn ‘Amr Ibn al-‘Ass (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le (vrai) musulman est celui qui épargne aux gens le mal de sa langue et de ses mains et le (vrai) émigrant (muhâdjir) est celui qui évite ce que Dieu a interdit. »"

D'autre part l'émigration physique est terminée, elle est remplacée par le Djihâd :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3077] rapporte d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que le jour de la Victoire [prise de La Mecque], le Prophète (qpssl) a dit :
"« Il n'y a [plus] d'Hégire, mais il [reste] le combat pour la Cause de Dieu et la [bonne] intention... Lorsqu'on vous appelle [au combat], répondez favorablement. »"

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].