Les 5 piliers de l'Islâm
L'adoration de Dieu (qsE)

Salutations et paix sur vous ainsi que la Miséricorde de Dieu,
"As-Salam ‘Alaykum wa Ramatullâhi wa Barakatuh,"

Introduction
   A) Les 6 conditions d'acceptation des adorations ;
      A.1) La cause de l'acte doit être Dieu (qsE) - Pour qui, Pourquoi ;
      A.2) Le genre de l'acte doit être décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quoi ;
      A.3) La manière de réaliser l'acte est décrite dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Comment ;
      A.4) La quantité est fixée dans l'acte, soit dans le Coran soit dans la Sunna authentique - Combien ;
      A.5) Le moment où l'acte doit être accompli est décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quand ;
      A.6) Le lieu où l'acte doit être accompli à l'endroit décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Où ;
   B) Pratiquer les 5 Piliers de l'Islâm et "Faire le Bien" ;
      B.1) Croire en Dieu (qsE) et "Faire le Bien" ;
      B.2) Prier et "Faire le Bien" ;
      B.3) S'acquitter de la Taxe sociale purificatrice et "Faire le Bien" ;
      B.4) Jeûner et "Faire le Bien" ;
      B.5) Faire le Pélerinage et "Faire le Bien" ;
      B.6) Mais au fait... qu'est-ce que "Faire le Bien" ? ;

Pourquoi me suis-je converti à l'Islâm ?

Je suis français de naissance, informaticien de formation, amoureux de biologie, baptisé chrétien (mais non croyant en leur dogme) mais depuis toujours à la recherche de la Vérité sur notre véritable Origine. Pourquoi alors me suis-je converti à l'Islâm début 2002 ?
Au delà des événements concrêts qui m'y ont conduit, je crois pouvoir maintenant pouvoir répondre à cette question, qui m'est souvant posée, par trois grandes réponses qui concernent la Croyance profonde, sous-jacente, qui est pour moi maintenant une certitude solidement ancrée.
[Lire la suite ...]

Que dois-je faire en entrant dans l'Islâm ?

Quand on rentre dans l'Islâm, un certain nombre de questions se posent. Certaines concernent des obligations, d'autres des choses secondaires ou facultatives. Nous allons nous efforcer d'apporter des réponses éclairées par l'Islâm à certaines de ces questions.
[Lire la suite...]

0. Le préalable à la Foi : le Dépôt de la Foi ["‘Amâna"]

Aujourd'hui les sociétés musulmanes ne donnent pas un meilleur exemple que les sociétés non musulmanes. Est-ce dû, comme le prétendent les occidentaux mécréants et aveugles, à cette religion "archaïque" ? Ou bien tout simplement à l'éloignement progressif des musulmans des bonnes pratiques de base de la Religion de Vérité, rendue parfaite par le Créateur des Cieux et de la Terre ?
Nous allons tenter de développer, ci-dessous, ce qui a trait à 2 objectifs supérieurs de l'Islâm les n°2 : préserver la Religion ["Dîn"] et n°6 : préserver l'honneur ["al-‘Ird"] par ce qui fut enseigné par le Prophète (qpssl) exclusivement pendant les 11 premières années de sa Mission (avant l'obligation des 5 Prières quotidiennes) : le bon comportement.
[Lire la suite ...]

1. L'Attestation de Foi ["ash-Shahâda"] [...] qui est une parole lourde qui fait rentrer celui qui la prononce dans l'Islâm. Elle est la conséquence du Dépôt de la Foi ["‘Amâna"] (innée) guidée par la Révélation coranique (acquise) ;
2. La Prière rituelle ["as-Salât"] [...] qui ne fut révélée qu'un ou deux ans avant l'Hégire, c'est à dire pendant les 11 ou 12^èmes années de la Mission prophétique ;
3. La Taxe sociale purificatrice ["az-Zakât el-Mal"] [...] qui fut prescrite d'une façon encore floue à La Mecque, précisée dans ses taux pratiques en l'an 2 H et rééllement perçue par l'Etat musulman en l'an 9 H ;
4. Le Jeûne du mois de Ramadân ["as-Siyam"] [...] fut révélé aussi en l'an 2 H avant la bataille de Badr mais avec des clauses optionnelles : soit jeûner ou nourrir des pauvres. Ce ne fut que bien plus tard que le jeûne fut rendu obligatoire (sauf pour les malades, les personnes agées, les voyageurs, les femmes indisposées, etc... qui doivent nourrir des pauvres) ;
5. Le Pélerinage ["al-Hadjj"] [...] fut révélé comme obligation à tout musulman qui en a les moyens en l'an 9 H ;
7. Le Combat sur la Voie de Dieu (qsE) ["Djihâd fî-sabîli Llâh"] [...], considéré par certains Savants comme le 6^ème Pilier de l'Islâm et qui est une obligation pour les Croyants en certains circonstances (invasion, risque d'invasion, appel à l'aide de gens du Livre opprimés). Voir aussi Ce qui n'est pas Djihâd [...] ;
8. Les dangers mortels du prédicateur [...] <en cours Incha Allâh>.

Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm) dit dans son livre "Fiqh as-Sîra" pp 140 à 142 :
"La notion de culte ["‘Ibâda"]
Cette élévation spirituelle et collective réalisée par les Compagnons (qdsseuxt) du Prophète (qpssl) réside dans les solides fondements de leur communion avec Dieu (qsE). Cette élévation spontanée n'a nécessité ni effort délibéré ni contorsion comme ce que d'aucuns s'efforcent d'entreprendre. C'était fait sans errance et sans anxiété.
Deux traits de caractère distinguent indéniablement l'homme : L'admiration de l'excellence et la gratitude. En observant un appareil délicat, un outil merveilleux, une image fantastique ou un article expressif, à peine finit-on d'en apprécier la beauté que l'admiration est immédiatement transférée à son auteur. On s'incline spontanément devant la finesse de cette intelligence et la perfection de cette compétence.
Il en est ainsi à l'égard de ceux à qui l'on doit un service ou une bienfaisance. On ne peut que reconnaître l'acte puis les remerciements et les louanges sont proportionnels au bienfait comme le dit le poète :
"Vous jouissiez de trois de mes bienfaits :
Ma main, ma langue et ma conscience latente."
Le Messager de Dieu (qpssl) vint pour susciter pour le mieux ces deux qualités. N'admire-t-on pas l'éminence et son auteur ? Ne reconnaît-on pas les bienfaits et n'en honore-t-on pas le donateur ?
En regardant voler un avion, on pense avec admiration au génie du scientifique qui en fut à l'origine. Mais que dire du créateur de l'infinité d'astres et d'étoiles en mouvement continu et harmonieux dans l'immensité de l'Univers, Celui qui a créé l'intelligence qui est à l'origine des inventions merveilleuses ?
N'est-ce pas plus digne de reconnaître la grandeur divine et de bien observer les manifestations de Sa Puissance ? Alors seulement, on saisit Son immensité et celle du cosmos et on ne peut oser commettre l'outrage à Son égard ; mais on dit avec les gnostiques ["‘ârif"] : {Coran 3 :191 - "[...] Seigneur ! Ce n'est pas en vain que Tu as créé tout cela ! Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment de l'Enfer !"}
Si tu es reçu par une personne généreuse et que tu remarques le sourire sur son visage et la magnanimité dans son hospitalité, tu reconnaîtras toujours ce geste à ton hôte, tu feras de ton mieux pour lui rendre la pareille, tu feras mention de cette hospitalité généreuse à toutes tes connaissances. Mais qu'en est-il pour Celui qui se charge de nous par Ses bienfaits du berceau à la tombe ? Tous les biens que l'on peut donner à autrui Lui appartiennent : nourriture, habits, logement, tout Lui appartient. On n'échappe à l'adversité que par Son Salut.
Mohammed (qpssl) a permis aux gens d'être liés à leur Dieu (qsE) grâce à de subtiles lueurs qui permettent d'apprécier l'éminence et de reconnaître la bienfaisance. En lui obéissant ils sont mus par un engouement et un désir latent de vénérer l'Eminent et de louer le Bienfaiteur. L'adoration n'est pas une obéissance par contrainte mais par satisfaction et dévouement. Elle n'est pas non plus une obéissance fondée sur l'ignorance et l'inadvertance mais sur la connaissance et le jugement solide.
Il arrive que le gouvernement impose des tarifs que les commerçants acceptent par contrainte ; ou bien une baisse des salaires que les employés supportent à contre coeur.
Il arrive qu'on mène une bête qui nous suit docilement sans savoir si on l'emmène à l'enclos ou bien à l'abattoir. Ces types d'obéissance n'ont rien à voir avec le sens de l'adoration que Dieu (qsE) a établi pour les hommes [et les Djinns] et qu'Il leur fait dire par la récitation du verset : {Coran 1 :5 - "C’est Toi que nous adorons, c’est Toi dont nous implorons le secours"}. Cette adoration est le secret de l'existence et la finalité des êtres : {Coran 51 :56 - "Et Je n'ai créé les Djinns et les Hommes que pour M'adorer."}. Elle signifie la soumission associée à la connaissance et au dévouement, c'est-à-dire, issue de l'admiration de la grandeur et de la reconnaissance du bienfait.
Ce fondement ferme constitue une constante dans une série de versets. Il consiste à faire connaître Dieu (qsE) aux gens, des aspects radieux de Sa sublime création et de sa généreuse bienfaisance ; ce qui débarasse la vue du voile tissé par l'ignorance et l'ingratitude.
{Coran 14 :32 à 34 - "C'est Dieu qui a créé les Cieux et la Terre. C'est Lui qui fait descendre du ciel une eau grâce à laquelle Il fait produire des fruits pour vous nourrir. C'est Lui qui a mis à votre service les vaisseaux qui, par Son ordre, voguent sur la mer, comme Il a mis à votre service les rivières.
Et c'est pour vous aussi qu'Il a assujetti le Soleil et la Lune à une gravitation perpétuelle, de même qu'Il a mis à votre service la nuit et le jour.
Il a accédé à presque toutes vos demandes, au point que si vous essayez de compter les bienfaits du Seigneur, vous ne sauriez les énumérer. Mais l'homme est pétri d'injustice et de négation."}
On ne peut obtenir de l'homme la perfection à coups de fouet, mais par son degré de motivation et de satisfaction. Lorsque l'homme envisage une croyance par son intellect et son coeur, il y engage alors son âme et ses sens si bien qu'il s'y consacre entièrement ; ce qui lui permet une compréhension subtile de ses principes et de faire preuve de perfection à son service. C'est pourquoi l'Islâm ne réserve pas beaucoup de place à la Foi purement théorique ; il ne l'admet qu'en tant que tremplin vers ce qui est au-delà, à savoir la Foi par ses deux dimensions : intellectuelles et affectives."

Le Premier ordre adressé par Dieu (qsE) aux hommes (dans l'ordre de récitation du Coran) est celui de l'appel à Son adoration exclusive et sincère après 3 versets décrivant les Croyants, 2 versets décrivant les Mécréants et 13 versets décrivant les Hypocrites :

Sourate 2, verset 21
"Ô hommes ! Adorez votre Seigneur qui vous a créés, vous et ceux qui vous ont précédés ! Peut-être obtiendrez-vous ainsi le salut de votre âme."

De même, historiquement, les fils d'Adam ont tous témoigné de l'unicité divine en terme de seignorité :

Sourate 7, versets 172 et 173
"Et lorsque ton Seigneur tira des lombes [bas du dos] des fils d'Adam leurs descendants et les fit témoigner contre eux-mêmes, en leur demandant : "Ne suis-Je pas votre Seigneur ?" Ils répondirent : "Oui, nous en témoignons !" Et ce, afin que vous ne puissiez plus dire le Jour de la Résurrection : "Nous avons été pris au dépourvu" ;
ou que vous ne disiez : "Ce sont nos ancêtres qui, les premiers, donnaient des associés à Dieu, et nous, en tant que leurs descendants, nous n'avons fait qu'hériter leur culte. Vas-Tu nous faire expier les fautes de ces négateurs ?""

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#8] et Muslim (qdssl) rapportent d’après ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
"L’Islâm est bâti sur cinq piliers : l’Attestation qu’il n’y a pas d’autre divinité digne d'adoration en dehors de Dieu et que Mohammed est Son Messager ["ash-Shahâda"] ¹, l’accomplissement de la Prière rituelle ["as-Salât"] ², le versement de La Taxe sociale purificatrice ["az-Zakât"] ³, le Jeûne du mois de Ramadân ["as-Siyâm"] ⁴ et le Pèlerinage à la Maison Sacrée ["al-Hadjj"] ⁵."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#46] rapporte que d’après Abû Suhayl Ibn Mâlik (qdssl), son père rapporta avoir entendu Talha Ibn Ubayd Allâh (qdssl) dire :
"« Une fois, un Nedjdite, cheveux poudreux, vint voire le Prophète (qpssl). On entendait le bruit de sa voix sans comprendre mot de ce qu’il disait. Mais une fois près [de nous], nous nous aperçumes qu’il interrogeait [le Prophète] sur l’Islâm. « L’accomplissement de cinq Prières pendant le jour et la nuit, répondit le Prophète (qpssl). – Dois-je faire d’autres ? – Non, sauf si tu veux faire cela volontairement, lui dit le Prophète (qpssl) avant de reprendre : Il y a aussi le jeûne du mois de Ramadân. – Dois-je jeûner en dehors de Ramadân ? – Non sauf si tu veux faire volontairement », lui expliqua le Prophète (qpssl) avant de lui parler de la Taxe sociale purificatrice ["az-Zakât"]. – Dois-je faire une autre [aumône légale] ? demanda le Nejdite. – Non, sauf si tu veux faire cela volontairement. » Sur ce, l’homme retourna sur ses pas en disant : « Par Dieu ! Je n’ajouterai ni retrancherai rien à cela. » Et le Prophète (qpssl) de dire : « Il réussira s’il dit vrai… »"

Les 5 Piliers sont le « minimum » que doit faire le musulman pour adorer Dieu (qsE) et espérer Son Paradis.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#2790] rapporte d’après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Celui qui croit en Dieu et en Son Messager, accomplit la Prière et jeûne le mois de Ramadân, Dieu se fera un devoir de le faire entrer au Paradis, que cet homme combatte pour la cause de Dieu ou reste dans son pays natal. – Ô Messager de Dieu ! S’écrièrent les présents, ne devons-nous pas annoncer la bonne nouvelle au gens ? – Il y a dans le Paradis cent degrés que Dieu a réservé aux combattants pour Sa cause ; et la différence entre deux rangs [consécutifs] est comparable à la différence qui sépare la terre et le ciel. Donc, lorsque vous invoquez Dieu, demandez-lui de vous accorder le Firdaws, car [cet endroit] est le plus étendu et le plus élevé du Paradis (et au-dessus de lui, rapporte Yahya avec un certain doute, il y a le Trône du Tout Miséricordieux), et c’est de lui que jaillissent les rivières du Paradis. »"

Néanmoins le Paradis a une centaine de niveaux et Dieu (qsE) décide qui est le plus méritant d’entre nous pour accéder aux niveaux les plus élevés. Dieu (qsE) seul sait quels sont les degrés de Ses miséricordes qui nous y attendent. Dieu (qsE) seul sait la place qu’occupe chaque degré. Mais le Coran et la Sunna nous indiquent comment l'on peut obtenir Sa satisfaction qui sera récompensée par l'éloignement du Feu et l'élévation en degrés au Paradis dans la vie éternelle.

L'apprentissage des Piliers de l'Islâm est étapée, hierarchisée :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Muslim (qdssl) [#12] rapportent d'après Mu‘âdh Ibn Djabal (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) lui a dit en l'envoyant en mission:
"« Tu vas te rendre auprès de Gens du Livre [au Yémen, complément du Hadîth #13]. Que la première chose à laquelle tu les invites soit les deux témoignages, celle de l’adoration de Dieu Unique et la mienne, le Messager de Dieu ¹. Lorsqu’ils connaîtront Dieu, informe-les que Dieu a rendu obligatoires cinq Prières ² dans la journée et la nuit. Et lorsqu’ils feront cela, informe-les que Dieu a rendu obligatoire sur eux la Taxe sociale purificatrice ³ qui sera prise de leurs riches et donnée à leurs pauvres. S'ils obéissent, tu dois éviter de toucher à leurs biens et tu dois répondre à la demande de l'opprimé car son invocation n'est séparée par aucun obstacle. »"

Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî, Muslim et Nawawî [#426] (qdsseux2) rapportent d’après Mu‘adh Ibn Djabal (qdssl) :
"J'étais monté sur une monture derrière le Prophète de Dieu (qpssl) lorsqu'il dit : "Ô Mu‘adh ! Sais-tu quel est le droit de Dieu sur Ses serviteurs et le droit des serviteurs sur Dieu ?" - J'ai dit : "Dieu et Son Messager savent mieux."
Il me dit : "Le droit de Dieu sur Ses serviteurs est qu'ils L'adorent sans rien Lui associer, et le droit des serviteurs sur Dieu est qu'Il ne châtie pas celui qui ne lui associe rien." Je dis : "Ô Messager de Dieu ! Pourrais-je annoncer cette bonne nouvelle aux gens ?" Il répondit : "Ne le fais pas, sinon ils ne vont compter que sur cela, et ils laisseront les bonnes oeuvres.""

Les Savants nous expliquent que pour qu'un acte pur d'adoration de Dieu ["al-‘Ibâda"] soit valide et donc accepté par Dieu (qsE) en tant que tel, il doit avoir été ordonné par le Prophète (qpssl) et répondre à 6 conditions :

A.1) La cause de l'acte doit être Dieu (qsE) - Pour qui, Pourquoi ;
A.2) Le genre de l'acte doit être décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quoi ;
A.3) La manière de réaliser l'acte est décrite dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Comment ;
A.4) La quantité est fixée dans l'acte, soit dans le Coran soit dans la Sunna authentique - Combien ;
A.5) Le moment où l'acte doit être accompli est décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quand ;
A.6) Le lieu où l'acte doit être accompli à l'endroit décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Où ;

A.1) La cause de l'acte doit être Dieu (qsE) - Pour qui, Pourquoi

ex : Le Pélerinage valide se fait pour Dieu (qsE) et non pour obtenir un "titre" ni dans le but d'un mariage, l'Aumône surérogatoire ["Sadaqat"] se fait de façon cachée/anonyme de préférence et de façon visible si l'on ne peut faire autrement ou encore pour inciter les autres et non pas dans le but que l'on dise de soi que l'on est généreux.
preuves :

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6689] et Muslim (qdssl) rapportent d’après le Commandeur des Croyants ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"« Les actes ne valent que par leurs intentions et chaque homme sera jugé selon ses intentions ; celui dont l’Hégire (l’émigration) est consacrée à Dieu et à Son Prophète, verra son Hégire conforme à son intention et celui dont l’Hégire est consacrée à l’obtention d’une richesse de ce Bas-Monde ou à une femme qu’il veut épouser, verra son Hégire [récompensée] conforme à son intention. »"

Sourate 2, verset 271
"Faire l'Aumône ["as-Sadaqât"] publiquement est certes une bonne action ; mais la faire discrètement au profit des pauvres est un acte plus méritoire qui contribuera davantage à la remise d'une partie de vos péchés, car de tout ce que vous faites, Dieu est parfaitement Informé."

A.2) Le genre de l'acte doit être décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quoi

ex : Le sacrifice de l'‘Aïd el-Kébir doit être un mouton (agé d'un minimum de 6 mois, 1 an étant le mieux) ou un caprin (chèvre, etc...) ou un ovin (vache, etc...) ou un chameau (les deux derniers comptent pour 7 sacrifices, 7 familles qui peuvent ainsi grouper leur sacrifice ensemble). Si l'on passe à côté de la Pierre Noire lors du Pélerinage, l'on doit la baiser, si on peut y accéder.
preuve :

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Bukhârî (qdssl) [#1597] et Nawawî (qdssl) [#167] rapportent d’après Abis Ibn Râbia (qdssl) rapporte du calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) qu’il alla vers la Pierre (noire), la baisa et dit :
"« Ah ! Certes, je sais bien que tu es une pierre qui ne peut ni nuire ni être utile, et si je n’avais vu le Prophète (qpssl) te baiser, je ne t’aurais point baisée. »"

A.3) La manière de réaliser l'acte est décrite dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Comment

ex : Dans les ablutions ["Wudû"] on commence par les mains et on finit par les pieds et non l'inverse. Tout acte d'adoration doit se conformer à l'Islâm dans sa façon.
preuve :

Sourate 98, verset 5
"Pourtant, que leur a-t-on ordonné, si ce n'est de se vouer exclusivement au culte de Dieu, d'accomplir la Prière et de s'acquitter de la Taxe Sociale Purificatrice*, selon les principes de la Religion de la droiture ?"

A.4) La quantité est fixée dans l'acte, soit dans le Coran soit dans la Sunna authentique - Combien

ex : La Prière du coucher de soleil ["Maghrib"] comprend 3 Unités de Prière ["Ra‘kat"], ni 2, ni même 4. Le Jeûne du Ramadân dure soit 29 soit 30 jours selon l'apparition de la lune qui détermine la longueur du mois lunaire.
preuve :

Sourate 2, verset 184
"Ce jeûne devra être observé pendant un nombre de jours bien déterminé. Celui d'entre vous, malade ou en voyage, aura été empêché de l'observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu'avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d'un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. Le mérite de celui qui en nourrira davantage ne sera que plus grand. Mais savez-vous qu'il est préférable pour vous de jeûner ?"

A.5) Le moment où l'acte doit être accompli est décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Quand

ex : Le Jeûne du Ramadân doit être accompli pendant le 9^ème mois lunaire, le mois de Ramadân, à moins que l'on ne soit malade ou en voyage (auquel cas il nous reste 11 mois pour le rattraper). Le Pélerinage -obligatoire- ["Hadjj"] a lieu au 12^ème mois lunaire, le mois de Dhul al-Hidjja, sinon il ne s'agit que d'un Petit Pélerinage -surérogatoire- ["‘Umra"].
preuves :

Sourate 2, verset 185
"Le mois de Ramadân est celui au cours duquel le Coran a été révélé pour guide les hommes dans la bonne direction et leur permettre de distinguer la Vérité de l'erreur. Quiconque parmi vous aura aperçu la nouvelle lune de ce mois devra commencer le jeûne. Celui d'entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de le faire devra jeûner plus tard un nombre de jours égal à celui des jours de jeûne non observés. Dieu tient ainsi à vous faciliter l'accomplissement de vos devoirs religieux et non à vous le rendre difficile. Achevez donc la période de jeûne et louez Dieu pour vous avoir guidés, afin de Lui prouver votre reconnaissance."

Sourate 2, verset 189
"On t'interroge sur les nouvelles lunes. Dis-leur : "Ce sont les moyens pour les hommes de mesurer le temps et de déterminer l'époque du Pélerinage." La piété ne consiste nullement à s'introduire dans les maisons par la porte de derrière. La vraie piété est dans la crainte révérentielle du Seigneur. C'est donc par les portes habituelles que vous devez entrer dans vos demeures, et c'est également Dieu que vous devez craindre, si vous tenez à réussir."

Sourate 2, verset 196
"Accomplissez, par amour pour Dieu, le Pélerinage ["Hadjj"] et le Petit Pélerinage ["‘Umra"]. En cas d'empêchement, faites en compensation une offrande selon vos moyens. Mais abstenez-vous de vous raser la tête tant que l'offrande n'est pas aprvenue à destination. Celui d'entre vous qui, malade ou atteint d'une affection à la tête, était obligé de se raser sera tenu de se racheter par un Jeûne, une Aumône ou un sacrifice. Une fois la sécurité rétablie, celui qui aura profité de son séjour pour effectuer le Petit Pélerinage ["‘Umra"], en attendant la période du Pélerinage ["Hadjj"], devra faire une offrande selon ses moyens. Mais s'il n'en a pas, il devra jeûner trois jours pendant le Pélerinage et sept jours une fois rentré chez lui, soit dix jours au total, et cela incombe uniquement à celui dont la famille ne réside pas près de la Mosquée Sacrée. Craignez donc Dieu et sachez que Dieu est Implacable quand Il sévit."

A.6) Le lieu où l'acte doit être accompli à l'endroit décrit dans le Coran ou dans la Sunna authentique - Où

ex : Le Pélerinage valide doit être effectué à La Mecque et nulle part ailleurs.
preuve :

Sourate 2, verset 158
"La course entre as-Safâ et Marwâ fait partie des rites prescrits par Dieu. Celui qui accomplit le Pélerinage à La Mecque ["Hadjj"] ou seulement le petit Pélerinage ["‘Umra"] peut sans inconvénient effectuer cette course. Dieu sera gré à quiconque se porte volontaire pour accomplir une oeuvre pie, car Il est au courant de toute chose."

Sourate 3, verset 102
"Ô Croyants ! Craignez Dieu comme Il mérite d'être craint et veillez à ne mourir qu'en musulmans !"

Sourate 18, verset 15
"Ces gens là, qui sont des nôtres, ont adopté des divinités en dehors de Dieu. Si seulement ils pouvaient justifier ce culte par une preuve évidente ! Qui donc est plus injuste que celui qui invente des mensonges contre Dieu ?"

Tout acte d'adoration non justifié par une preuve évidente et authentique provenant de Dieu (qsE) [le Coran] ou de Son Prophète (qpssl) [c'est à dire sa Sunna authentique] revient, d'après le verset ci-dessus, à adopter des divinités en dehors de Dieu (qsE), mentir sur Son compte, réaliser les pire des injustices qui soit et mènent à l'Enfer. Ainsi la Religion est préservée de toute invention d'origine humaine, ce qui la différencie de toutes les autres fausses religions.

En dehors des actes d'adoration pure, la règle est contraire : tout est autorisé sauf ce qui a été interdit par Dieu (qsE) ou Son Prophète (qpssl) :

Dire de Compagnon [« hadîth mawqûf »], Muslim (qdssl) [#1589] rapporte d'après Djâbir Ibn ‘Abd Allâh (qdssl) raconte :
"« Au temps du Messager de Dieu (qpssl), nous couchions avec nos femmes en éjaculant à l’extérieur. Alors, une fois informé sur notre démarche, le Messager de Dieu (qpssl), ne nous a pas interdit de nous comporter de la sorte. »"

Mais l'adoration est plus large que les aspects cultuels les plus connus (les 5 Piliers notamment) :

Cheikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qdlfm) [1354 H / 1935 ap. J.C.] dit dans son livre "Le dogme du Monothéisme" , p 90 :
"Néanmoins, la définition la plus complète est :
« L'adoration est un terme englobant tout ce que Dieu (qsE) aime et agréé, que ce soit au niveau des paroles ou des actes extérieurs ou intérieurs. »"

Cheikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qdlfm) [1354 H / 1935 ap. J.C.] dit dans son livre "le dogme du Monothéisme" , p 97 :
"Certains prédescesseurs ["Salaf"] disaient :
« Celui qui adore Dieu uniquement avec l'amour est hérétique ["Sindîq"]. Celui qui L'adore uniquement avec l'espérance est Murdjî‘ [secte égarée qui sépare la Foi des actes]. Celui qui L'adore uniquement par la crainte est Harûrî [secte extrémiste qui fait sortir de l'Islâm pour un péché et autorise le meurtre du pécheur]. Celui qui L'adore avec l'amour, crainte et espoir est Croyant monothéiste. »
Cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya (qdlfm) a cité cela dans son ouvrage « al-‘Ubûdiyya [la Servitude] », il dit également
« La Religion de Dieu (qsE) est : Son adoration, Son obéissance et la soumission à Lui. L'adoration [al-‘Ibâda] signifie à l'origine l'humilité ["ad-Dhul"]. On dit, par exemple, d'un chemin qu'il est Mu‘abbad s'il est emprunté et que les pieds le foulent. »"

Et il rajoute concernant le juste milieu dans l'adoration :

Cheikh Sâlih Ibn Fawzân al-Fawzân (qdlfm) [1354 H / 1935 ap. J.C.] dit dans son livre "le dogme du Monothéisme" , pp 94 et 95 :
"On dénombre de nos jours deux catégories de personnes se situant à deux opposés concernant l'adoration :
La première catégorie a restreint et fait preuve de négligence dans son accomplissement jusqu'à délaisser beaucoup de ses facettes, elle l'a réduite à certaines pratiques limitées et quelques actes cultuels qui s'effectuent à la mosquée uniquement.
Pour cette catégorie de personnes, il n'y a plus de place pour l'adoration à la maison, ni au bureau, ni dans le commerce, ni dans la rue, ni dans les règles qui régissent la vie sociale ["al-Mu‘âmalât"], ni dans la politique, ni pour trancher les différends et ainsi de suite dans tous les domaines de la vie.
Il est clair qu'il y a un mérite particulier attaché à la mosquée et qu'il fait [entre autres] y accomplir les cinq Prières, mais l'adoration englobe la vie entière du Musulman, aussi bien à l'intérieur de la mosquée qu'à l'extérieur.
La deuxième catégorie a fait preuve d'un rigorisme outre mesure dans l'accomplissement des actes d'adoration jusqu'à en être arrivé à l'extrémisme. Elle a évélé les actes recommandés au degré d'actes obligatoires, a interdit certaines choses licites et a catalogué comme égaré et dans l'erreur quiconque va à l'encontre de sa voie et la considère comme incorrecte. La meilleure des voies et certes celle de Mohammed (qpssl) et la pire des choses est l'invention dans la Religion."

On voit, par ci, par là, certains "musulmans" qui se contentent exclusivement de pratiquer les 5 Piliers de l'Islâm et croient ainsi obéir à Dieu (qsE) et mériter le Paradis, se considérant comme les Juifs à un certain moment de leur histoire : Nous sommes le peuple élu, aimé de Dieu (qsE) et qui sera promis au Paradis. Ils délaissent alors bon nombre d'autres obligations et donnent une image déplorable de l'Islâm aux non-musulmans, devenant les véritables porte-parole/agents commerciaux/prédicateur de Satan (qmdssl), appelant, par leur propre attitude déplorable, les non-musulmans à ne pas s'intéresser à la Religion de Vérité. Or Dieu (qsE) nous ordonne d'être la meilleure des Communautés qu'Il aura suscitée, la Communauté "première de la classe" dans la grande classe de toutes les communautés mondiales, le diamant éteincellant au sommet d'un monticule de pierres communes. Dieu (qsE) insiste tellement qu'il associe dans le Coran chaque acte d'adoration avec la notion pratique (et non théorique) de "Faire le Bien" aux autres créatures.

Sourate 2, verset 112
"La vérité est que quiconque se soumet à la volonté divine tout en faisant le bien, c'est celui-là qui recevra sa récompense du Seigneur et qui n'aura à éprouver ni crainte ni peine."

Sourate 2, verset 224
"Ne faites pas du Nom de Dieu, dans vos serments, un prétexte pour vous dispenser de faire le bien, d'être pieux ou d'établir la bonne entente entre les gens, alors que Dieu entend tout et sait tout."

La pratique de la Religion de Dieu (qsE) ne peut pas être une excuse pour ne pas faire le Bien autour de soi. Islâm et pratique du Bien sont inextricablement liés. L'un ne peut aller sans l'autre sous peine de le dénaturer.

Dire [« Hadîth »], Muslim et Nawawî (qdsseux2) [#121] rapportent d'après Abû Dharr (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit a dit :
"« Ne négligez aucune oeuvre de bien si minime soit-elle, y compris celle qui consiste à accueillir son frère avec un visage souriant. »"

B.1) Croire en Dieu (qsE) et "Faire le Bien" ;
B.2) Prier et "Faire le Bien" ;
B.3) Verser la Taxe sociale purificatrice et "Faire le Bien" ;
B.4) Jeûner et "Faire le Bien" ;
B.5) Faire le Pélerinage et "Faire le Bien" ;
B.6) Mais au fait... qu'est-ce que "Faire le Bien" ?

B.1) Croire en Dieu (qsE) et "faire le bien"

Sourate 5, verset 12
"Dieu a fait des promesses à ceux qui croient et qui font le bien. À eux le pardon et une récompense magnifique."

La promesse n'est donc pas faite à ceux qui croient au premier pilier de l'Islâm et qui ne font pas le bien. De plus le Croyant ne se contente pas de faire le Bien, il le recommande à tout son entourage :

Sourate 3, verset 110
"Vous êtes la meilleure Communauté qui ait jamais été donnée comme exemple aux hommes. En effet, vous recommanderez le Bien, vous interdisez le Mal et vous croyez en Dieu. Si les gens des Écritures voulaient croire, cela ne tournerait qu'à leur avantage. Mais il y a parmi eux si peu de Croyants, alors que la plupart d'entre eux sont des pervers."

B.2) Prier et "faire le bien"

Sourate 2, verset 148
"À chacun une direction vers laquelle il s'oriente pour accomplir sa Prière. Mais l'essentiel est de chercher à vous surpasser les uns les autres dans l'accomplissement du Bien, car, où que vous soyez, Dieu vous ramènera tous à Lui. En vérité, la puissance de Dieu s'étend à toute chose."

Sourate 21, verset 73
"Et Nous avons fait d'eux [Isaac et Jacob], des Imâms, pour guider (les hommes) d'après Nos ordres, et Nous leur avons inspiré d'accomplir de bonnes oeuvres, d'être assidus à la Prière, et de donner des Aumônes ["Zakât"]."

Il a ordonné à deux de Ses meilleures créatures : les prophètes du peuple d'Israël -Isaac et son fils Jacob (qpsseux)- de faire le bien PUIS de Prier. L'enseignement divin nous enseigne que la Prière au Tout Puissant n'est pas prioritaire à la bonne action faite envers nos égaux : les autres créatures de Dieu (qsE).

B.3) S'acquitter de la Taxe sociale purificatrice et "faire le bien"

Sourate 21, verset 73
"Et Nous avons fait d'eux [Isaac et Jacob], des Imâms, pour guider (les hommes) d'après Nos ordres, et Nous leur avons inspiré d'accomplir de bonnes oeuvres, d'être assidus à la Prière, et de donner des Aumônes ["Zakât"]."

Sourate 2, verset 191
"Dépensez votre avoir dans la voie de Dieu, et ne vous lancez pas de vos propres mains dans la perdition ; mais faites le bien. En vérité, Dieu aime ceux qui font le bien."

Se contenter de verser l'Impôt obligatoire n'attire la satisfaction divine que si elle est accompagnée de bonnes actions et non comme une procédure administrative suffisante en elle-même. Elle doit être donnée (ainsi que les Aumônes surrérogatoires) dans le seul but de la récompense divine et sans attendre en retour quoi que ce soit de celui qui la reçoit.

Sourate 2, versets 262 à 265
"Ceux qui dépensent leurs biens pour la Cause de Dieu, sans chercher à en tirer vanité ni à porter préjudice à autrui, ceux-là trouveront leur rétribution auprès de leur Seigneur et n'auront à éprouver ni crainte ni peine.
Une seule parole agréable, une simple excuse valent mieux qu'une aumône suivie de propos désobligeants. Dieu Se suffit à Lui-même et Il est Plein d'indulgence.
Ô Croyants ! Ne rendez pas vain le mérite de vos oeuvres de charité par des gestes ou des propos désobligeants, à l'instar de celui qui fait des largesses par ostentation, sans croire ni en Dieu ni au Jugement Dernier. Cet homme-là est comparable à un rocher que recouvre un peu de terre. Il suffit qu'une averse l'atteigne pour qu'il soit complètement dénudé. Et c'est ainsi que les impies ne tireront aucun profit des oeuvres qu'ils avaient acquises, car Dieu ne dirige pas les infidèles.
Ceux qui, au contraire, dépensent leurs biens en vue de plaire à Dieu et de fortifier leur Foi font songer à un verger situé sur une colline. Qu'une forte pluie l'arrose, et sa récolte s'en trouvera doublée. Et même à défaut de pluie, une simple rosée suffira à l'humecter. Dieu observe parfaitement ce que vous faites."

B.4) Jeûner et "faire le bien"

Le Jeûne est le Pilier de l'Islâm qui n'est fait que pour Dieu (qsE). Suivi avec l'intention d'obtenir cette récompense, le jeuneur se trouve dans un état second où son attention se porte particulièrement sur le bon comportement, la générosité et l'éloignement des paroles obscènes.

Dire [« Hadîth »], Bukhârî, Muslim et Nawawî (qdsseuxt) [#1213] rapportent selon Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
"Dieu honoré et glorifié a dit : "Tout ce que fait le fils d'Adam est pour lui-même sauf le jeûne, il est pour Moi et c'est Moi qui en donne la récompense. Le jeûne est un bouclier (contre le feu de l'Enfer).
Quand l'un de vous jeûne, qu'il s'abstienne de dire des choses obscènes et d'élever la voix. Si quelqu'un l'insulte ou le provoque au combat, qu'il se contente de dire : "Je suis en état de jeune". Par Celui qui tient l'âme de Mohammed dans Sa Main, la mauvaise haleine du jeûneur a certainement pour Dieu une meilleure odeur que le musc.
Le jeûneur connaît deux joies : Quand il rompt son jeûne il se réjouit et, quand il rencontre son Seigneur, il se réjouit de son jeune."

Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#6] et Muslim (qdssl) rapportent d'après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) :
"L'Envoyé de Dieu (qpssl) était le plus généreux des hommes. Il l'était surtout pendant le Ramadân, lorsque Gabriel (slp) le rencontrait chaque nuit pour lui enseigner le Coran. Par Dieu (qsE) ! L'Envoyé de Dieu (qpssl) était en ce moment plus généreux que le vent (porteur) de pluie."

B.5) Faire le Pélerinage et "faire le bien"

Sourate 22, verset 38 (à propos du sacrifice lors du Pélerinage)
"Ni leur chair ni leur sang ne parviendront (jamais) jusqu'à Dieu ; mais c'est votre piété qui L'atteindra. C'est ainsi qu'Il les a mis à votre disposition, pour que vous (puissiez) glorifier Dieu de ce qu'Il vous a guidés. Et annonce de bonnes nouvelles à ceux qui font le bien."

Le Pélerinage pieusement accomplit, celui qui est agréé par Dieu (qsE), est nécessairement suivi par une augmentation des bonnes oeuvres par le Pélerin, preuve de l'agrément divin. En effet le Pélerinage pieusement accomplit n'a d'autre récompense que le pardon de tous les péchés passés et une réforme du Pélerin dans le bien et l'éloignement des péchés est la meilleure preuve qu'il a compris la véritable valeur du Pélerinage et qu'il en profite pleinement.

b.6) Mais au fait... qu'est-ce que "faire le bien" ?

Sourate 11, verset 9
"C’est Lui qui a crée les cieux et la terre en six jours/périodes. Et Son trône était au-dessus des eaux de façon qu’Il (pût) vous éprouver et (savoir) qui de vous agirait le mieux."

Dire [« Hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#590] rapportent d’après En-Nawas Ibn Béchir (qdssl), que le Prophète (qpssl) a dit :
"« Le bien est le bon caractère, et le péché est ce qui trouble ta conscience, et que tu n’aimes pas voir porté à la connaissance des gens. »"

Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl), Ed-Dârimi (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#591] rapportent que Wâbiça Ibn Ma‘bad (qdssl) rapporte ce qui suit :
"« Je vins trouver le Messager de Dieu (qpssl) qui me dit : « Tu es venu me demander ce qu’est le bien ? » Je dis : « Oui ! » Il répondit : « Interroge ton cœur, le bien est ce qui apaise l’âme et le cœur, et le péché est ce qui trouble ta conscience, et te mets dans l’embarras, malgré de nombreux conseils et avis que les gens puissent te donner. » »"

Et Dieu est plus savant ["Wa Allâhu A‘lam"].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es "al-Hâdî" - Le Guide en dehors de Qui il n'y a point de guide.

Notes :
* Les termes sont erronés dans la traduction du Coran utilisée et retraduits (par les termes soulignés) ici plus fidèlement au texte en Arabe ou plus correct grammaticalement.
1. qpssl - Que la paix et le salut soient sur lui ["Sallallâh-û ‘Alayhi wa Salam"] ;
2. qpsseux - Que la paix et le salut soient sur eux ["Sallallâh-û ‘Alayhim wa Salam"] ;
3. qsE - Qu'Il soit Exalté ["Allâh aza wadjel"] ;
4. qdssl - Que Dieu soit satisfait de lui ["Radi Allâh ‘anhu"] ;
5. qdsse - Que Dieu soit satisfait d'elle ["Radi Allâh ‘anha"] ;
6. qdsseux2 - Que Dieu soit satisfait d'eux deux ["Radi Allâhu ‘anhumaa"] ;
7. qdsselles2 - Que Dieu soit satisfait d'elles deux ["Radi Allâhu ‘anhunaa"] ;
8. qdsseuxt - Que Dieu soit satisfait d'eux tous ["Radi Allâhu ‘anhum"] ;
9. qdssellest - Que Dieu soit satisfait d'elles toutes ["Radi Allâhu ‘anhun"] ;
10. qdlsc - Que Dieu lui soit compatissant dans ce Bas-Monde ["Rahîma Ullâh"] ;
11. qdlfm - Que Dieu lui fasse miséricorde au Jour du Jugement ["Rahmât Ullâh ‘alayhi"] ;
12. qmdssl - Que la malédiction de Dieu soit sur lui ;
13. slp- Sur lui la paix ["‘Alayhi salam"] ;
14. sep - Sur eux la paix ["‘Alayhim salam"].